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samedi 22 octobre 2011

Inactualités

posté à 16h33, par Serge Quadruppani
102 commentaires

Le Bloc : Leroy dans l’arène

Un tsunami de critiques élogieuses, quatre pages dans Marianne - le magazine qui frictionne laborieusement chaque semaine la vieille peau du centrisme - , une inscription dans la liste des finalistes du prix de Flore : on aurait bien là de quoi se décourager de lire Le Bloc de Jérôme Leroy. Mais on aurait tort, tant il renouvelle avec brio un genre à bout de souffle : l’antifascisme polardeux.

Pour ceux qui l’ignoreraient, rappelons l’argument du livre1 : dans une unité de temps – une nuit durant laquelle le Bloc, parti d’extrême-droite, négocie son entrée dans un gouvernement de droite sur fond d’émeutes incontrôlables en banlieue -, dans une unité de lieu, Paris, on partage la vie de deux hommes. L’un, Antoine, que le narrateur tutoie, est le compagnon d’Agnès, la patronne du parti, l’autre, Stanko, qui parle à la première personne, un disciple d’Antoine. Le premier a donné son accord pour que le second soit éliminé : c’est le prix d’entrée de dix ministres du Bloc dans le gouvernement. En dehors du fait qu’Antoine boit et que Stanko fuit et en fuyant tue bon nombre des sicaires du groupe Delta, structure ultra-secrète du Bloc, lancée à ses trousses, les deux hommes consacrent l’essentiel de leur énergie à se souvenir.

Qu’un roman de Leroy soit fondé pour l’essentiel sur un double travail de remémoration nocturne ne saurait étonner ceux qui l’ont un peu lu : chez lui, la mélancolie est la matière même dont sont faits ses livres. Quand on essaie de le classer dans la catégorie des « c’était mieux avant », du type Encyclopédie des Nuisances, il répond : «  Je ne sais pas si c’était mieux avant, mais je sais que c’est pire maintenant.  » On ne doute pas qu’il tomberait d’accord avec Kierkegaard sur le fait qu’ « un penseur sans paradoxe est comme un amant sans passion, un médiocre sujet  ». Ce qui donne l’attrait si particulier de son livre, c’est justement ce paradoxe : pour éviter le schématisme imbécile qui a trop longtemps plombé l’antifascisme polardeux, il a fait le choix heureux de conférer une épaisseur à ses personnages, avec des côtés plutôt sympathiques ou divertissants. Ainsi Antoine possède-t-il quelques-uns des goûts et obsessions de l’auteur. Les lecteurs du blog Feu sur le quartier général ! et des précédents romans de Leroy ne s’étonneront pas de retrouver dans la bouche d’un fasciste patenté non seulement la théorie des générations post-choc (les générations venues après le choc pétrolier de 1974 auraient toutes été pucées, ce qui expliquerait leurs mœurs étranges, si bien adaptées au stade présent du capitalisme) mais aussi un éloge de Godard et de Chantal Goya !

Qu’il touche à la science-fiction (La minute prescrite avant l’assaut), à l’essai rigolard (Physiologie des lunettes noires), ou au post-polard poulpeux (À vos Marx, prêts, partez !), Leroy emporte toujours le morceau, au fond, pour une unique raison : c’est qu’il est d’abord un poète. La puissance de sa poésie a certes, parfois, des effets secondaires déplaisants. Ainsi, Antoine, entré dans le fascisme, « à cause du sexe d’une femme  », nous gêne-t-il considérablement avec son amour fou pour une femme politique – certes décrite comme brune et élancée, mais, vu qu’elle est patronne d’un parti fasciste en quête de respectabilité, on ne peut s’empêcher d’en vouloir à Leroy de superposer dans notre esprit cette image sexy à celle d’une certaine blondasse à voix rocailleuse qui encombre tant notre réalité. Mais quand il décrit la misère de la Lorraine désindustrialisée, ou l’atmosphère des cafés de Rouen, ou le petit matin à Paris, ou un hôtel pouilleux, Leroy gave nos sens de réel, d’un réel dans ce qu’il a de plus réel : sa dimension poétique.

C’est cette capacité-là qui, selon moi, lui permet de faire comprendre, sans prêchi-prêcha, ce qu’il peut bien y avoir dans la tête et le cœur de tant de serviteurs de la bête immonde. Ainsi peut-il se permettre quelques intuitions politiques fort justes. Par exemple, peu d’auteurs ont aussi bien décrit que lui l’espèce d’attraction-répulsion des racistes pour des gens qu’ils perçoivent comme possédant quelque chose de plus qu’eux : une communauté (voir la tirade d’Antoine sur les Arabes qui eux, au moins, ne sont pas pucés). Et aussi quand il suggère que le vieux chef du Bloc, qui avec son moignon et son goût des provocations médiatiques, évoque irrésistiblement un certain borgne malfaisant, n’est sans doute pas plus raciste que la moyenne des ex-coloniaux et ex-militaires de son âge qui ont longtemps occupé une place centrale, dans les entreprises et au parlement : ses petites phrases provocatrices étant avant toutes destinées à faire parler de lui, à choquer la bonne conscience degôche et à manipuler le racisme ordinaire, il s’avère au fond simplement comme un très détestable et très retors politicien.

Jérôme le roi de la nostalgie : la raison en est sans doute qu’il ne croit pas plus que moi au progrès, ou plutôt qu’il estime comme d’excellents auteurs (par exemple Alain Gras) que le progrès est toujours, au mieux, un jeu à somme nulle. C’est ce que signifierait le paradoxe du « c’est pire maintenant ». C’est ce qui expliquerait, peut-être, la fascination pour le polar, un genre où la mort violente peut passer pour une tentative désespérée de donner un sens à ce qui, par définition, le nie : ce néant vers lequel nous courons tous. Raison de plus pour se révolter, quand on voit que le capitalisme tardif, (post-fasciste, quoiqu’en ait Leroy) tend à faire la part trop belle à l’entropie. Raison de plus pour vouloir instaurer ce « communisme sexy et balnéaire » dont il se fait le chantre. Raison de plus pour écrire un sublime poème placé sous les auspices de Zénon d’Elée. Ce philosophe qui, avec son paradoxe niant le mouvement, pourrait bien nous convaincre que la flèche du temps ne bouge pas, fixée pour l’éternité dans l’émotion d’un amour fou et d’une chanson idiote.



1 Publié chez Gallimard, en Série Noire.


COMMENTAIRES

 


  • lundi 24 octobre 2011 à 14h26, par un-e anonyme

    c’est quoi l’entropie ?

    • lundi 24 octobre 2011 à 14h26, par un-e anonyme

      « Raison de plus pour se révolter, quand on voit que le capitalisme tardif, (post-fasciste, quoiqu’en ait Leroy) tend à faire la part trop belle à l’entropie. »

      entropie, c’est à dire la tendance naturelle à un rééquilibrage des choses.

      or, si tu jettes une poignée de billes par terre, tu remarqueras qu’elles ne se rangent pas en rang par deux toutes seules.

      • lundi 24 octobre 2011 à 14h27, par Ubifaciunt

        C’est aussi une très jolie librairie d’occasion sise boulevard Voltaire à Paris (métro Charonne), où l’adorable tenancier propose, outre Article XI, masse de bons bouquins...

        • lundi 24 octobre 2011 à 14h28, par Goerge Weaver

          Entièrement d’accord avec Ubi, d’autant que non content d’être adorable et prêt à se mettre en quatre pour dégotter le bouquin épuisé depuis des décennies, le tenancier est beau gosse et prompt à offrir un coup à boire, ce qui ne gâte rien…

          Sinon, au sens propre, l’entropie désigne le second principe de la thermodynamique, qui énonce en gros que si on laisse des éléments matériels interagir entre eux, les lois physiques du monde de la matière sont telles que le désordre ne peut aller qu’en s’aggravant.

          Et au final, comme le dit à peu près Serge, la loi d’entropie croissante entraîne toute chose vers sa mort.

          Voir en ligne : http://lexomaniaque.blogspot.com/

      • lundi 24 octobre 2011 à 14h29, par Quadru

        Voilà le cuistre de service qui la ramène. Le principe d’entropie, selon Wikipédia, c’est la tendance au chaos comme tendance universelle, c’est un mot qui a été repris abodamment dans la littérature écologique et dans la littérature tout court (dans la SF en particulier). En utilisant le mot « entropie », je voulais parler de la tendance mortifère de la présente société, qui pousse à la destruction de la biodiversité et de la vie tout court. Tout le monde comprend sauf le gros malin qui veut m’apprendre à causer français.

        • lundi 24 octobre 2011 à 14h30, par un-e anonyme

          cuistre peut-être, mais fallait bien répondre pendant que vous étiez dans le gaz.



  • lundi 24 octobre 2011 à 14h30, par un-e anonyme

    Subtil compte-rendu ! Ah, ça donne plus envie de lire que les pauvres jeux de mots et les « préchi-préchas » (comme vous dîtes) du Poulpe !



  • lundi 24 octobre 2011 à 14h32, par Varan des khlongs

    Un monde d’après la révolution ou les filles répondraient à tous les canons de beauté du pauvre vieux monde actuel (voir photos sur le blog de l’auteur) ? Un communisme sexy et balnéaire...mouais...et on prendra tous des A380 (sur la compagnie du peuple) pour aller sur « les îles », on fera le tour du monde en trois mois et ce sera...ben comme maintenant en fait.

    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h14, par un-e anonyme

      tiens, un étudiant qui ferait mieux d’aller ranger sa chambre.

      certes, dans le mot « entropie », il y a l’idée de stabilité ;

      mais ça ne signifie pas qu’il faille laisser le bordel s’installer.



  • lundi 24 octobre 2011 à 14h33, par ralph

    Le « communisme sexy et balnéaire » de Leroy sur son blog ? Du chavisme mâtiné de léninisme – rien de sexy comme on voit ! En plus, le bougre appelle à voter Mélenchon (en espérant par là et sans rire la victoire de la révolution !) et il a voté Montebourg puis Aubry à la primaire socialiste… Là, plus rien de balnéaire !

    Aussi on referme à double tour son blog et on va prendre l’air – sans lire son dernier ouvrage, nonobstant les dithyrambes de la critique.

    Voir en ligne : Le blog de Leroy

    • lundi 24 octobre 2011 à 14h33, par un-e anonyme

      Ich bin wieder verliebt.

      Ohne Liebe mein leben ist einsam und traurig.

      • lundi 24 octobre 2011 à 14h33, par Quadru

        Apparemment, tu n’as pas compris que le « communisme sexy et balnéaire » de Leroy appartient à sa littérature, et tu ne sais pas faire la différence entre les positions politiques d’un auteur et sa littérature. Tant pis pour toi, si tu ne comprends pas que la création quand elle atteint une certaine qualité, excède largement les insuffisances du créateur : quoi que tu penses des positions politiques de Leroy (que je ne partage pas, faut-il le rappeler ?) tu rates un beau livre. J’espère que tu n’appliques pas ces critères idéologiques à l’ensemble de la littérature mondiale, sinon ta bibliothèque doit être succincte.

        • lundi 24 octobre 2011 à 14h34, par Quadru

          Le précédent message s’adressait à Ralph, pas au passionnant germaniste de service, on aura compris.

          • lundi 24 octobre 2011 à 14h37, par ralph

            Désolé Quadru, mais je sais lire les textes du blog de Leroy et ses positions politiques (que tu mets toi-même en avant dans ton papier) ne m’incite pas à lire la prose de ce gus. C’est assez simple à comprendre. Quant à ma bibliothèque, merci de t’en préoccuper mais elle est bien fournie : il s’y trouve même un petit opuscule de Leroy signé avec Lapaque, Eloge de l’ivresse

            • lundi 24 octobre 2011 à 14h38, par Place de Grève

              Eh bien pour tous ceux qui savent lire... et le déclarent,... moi je dis qu’il est plus que temps, si la période actuelle est bien le retour du cycle révolutionnaire, de se ressourcer aux figures de Robespierre et Saint-Just, et d’éviter le retour aux factions et leurs déchirements, à ces guerres incessantes entre « plus radical que moi tu meures »... foutre !

              Oser, voila le mot d’ordre...

              Que Leroy se déclare pour Mélanchon, ça n’a trou du cul n’importance, c’est bien son droit et ça n’en fait pas un ennemi....

              On peut oser ça ????

              Foutre !...

              • lundi 24 octobre 2011 à 14h38, par Question

                Tout à fait d’accord avec Ralph.

                Juste une question : ça ne pose pas de problèmes à ce site réputé libertaire de faire de la retape pour le livre d’un néo stal opportuniste qui bouffe à tous les râteliers (et pas très ragoûtants, les râteliers...)

                Je veux dire il n’y a pas d’auteur libertaire intéressant ?

                • lundi 24 octobre 2011 à 14h39, par JBB

                  Non, pas de problème.

                  Pour une bonne raison : ce n’est pas le sujet.

                  Là, Serge cause (et ne fait pas de la retape, hein) de littérature - et s’il faut commencer à faire entrer des choix politiques dans les gouts littéraires, on n’est pas sorti de l’auberge. En ce qui me concerne, ça reviendrait à mettre au pilon une bonne part de ma bibliothèque (à commencer par des gens comme Céline et Ellroy) ; et ça me feaucunrait bien chier.

                  Perso, et j’ai déjà eu l’occasion de l’écrire au détour d’un billet, les positions politiques d’un Jérôme Leroy ne me plaisent pas du tout. Mais je ne vois pas en quoi ce jugement devrait entrer en compte. Parce qu’on n’a aucune envie de limiter nos enthousiasmes aux gens estampillés « label libertaire 100 % ». Et surtout parce qu’il me semble, au risque de me répéter, qu’il est ici question de la qualité d’un livre et non du positionnement politique (PdG tendance réac) de son auteur.

                  • lundi 24 octobre 2011 à 14h39, par Question

                    Merci pour la réponse. C’est une vision des choses, et je la respecte.

                    Sans oublier que dans son camp ils n’ont pas du tout cette vision.

                    Et il y a plus qu’assez de livres libertaires intéressants pour ne pas se compromettre à lire ce genre d’individu.

                    • lundi 24 octobre 2011 à 14h40, par JBB

                      « C’est une vision des choses, et je la respecte. »

                      Cool. :-)

                      Si ça te dit, Lémi avait écrit un billet tournant autour des préjugés littéraires (on en a tous, hein, moi le premier). C’est ICI.

                      • mardi 25 octobre 2011 à 14h34, par Question

                        Merci pour ce lien. Ce qui est dit sur les préjugés est très vrai (même si on peut ne pas être d’accord avec quelques exemples, voir plus bas) et pas que dans la littérature.

                        Mais il faut bien faire des tris à priori, et ce n’est pas un problème de passer à côté de Céline. Ce tri ne peut se faire qu’à partir d’affinités et une vie ne suffirait pas à lire tout ce qui est écrit d’intéressant dans la « famille libertaire » (au sens large, et pour parler comme un journaliste).

                        Après, pour reprendre l’article, ce qu’il dit du film Fight Club ne rend pas justice au film qui a très bien exprimé l’esprit, les idées et les contradictions néo-luddites et libertaires du livre (avec des erreurs de casting mais ce sont des concessions secondaires).

                        Par exemple, j’avais le même genre de préjugé par rapport au film Che de soderbergh qui est excellent. Mais en s’informant un peu on voyait de quelle famille il venait et de quel sujet il parlait.

                        De même pour les livres du groupe Retort, de Marighella, les livres réédités de Hunter .S. Thompson -pour prendre des trucs connus-qui sont d’excellents livres qui valent vraiment le coup d’être lus, mais on sait de quel esprit de pensée ils viennent, à priori.



  • lundi 24 octobre 2011 à 14h41, par Télémax

    « Sexy et balnéaire », une telle idéologie ne peut être qu’allemande, ou géorgienne, comme le stalinisme. Les polars font la joie des flics, qui rêvent tous d’être des gangsters, c’est-à-dire leurs propres patrons.

    Voir en ligne : Du Polar pour les Poulets

    • lundi 24 octobre 2011 à 14h41, par un-e anonyme

      Télémax, est-ce que ce serait pas plutôt toi qui serait assez con pour apporter ta voix à un genre de mec comme Hollande ?

      • lundi 24 octobre 2011 à 14h42, par Quadru

        Il me semble que la discussion prend une étrange tournure. La question n’est pas de savoir si Leroy pense juste, mais si son livre est bon. Je me permets de vous livrer, en exclusivité pour Article11, un extrait de ma préface à un recueil d’articles d’Octave Mirbeau à paraître (avec postface de JBB) aux éditions Le Passage Clandestin : « L’activité créatrice a ceci en commun avec l’activité révolutionnaire qu’elle n’a de compte à rendre qu’à elle-même, et à ceux qui s’y intéressent pour elle-même. Comme le révolutionnaire qui pose que le monde est mauvais dans son principe s’émancipe de toutes les lois particulières à ce monde, leur respect ou leur transgression ne dépendant que d’orientations tactiques décidées de concert avec les autres joueurs de la partie finale, le créateur produit une réalité qui ne cherche son fondement qu’en soi. »

        • lundi 24 octobre 2011 à 14h42, par un-e anonyme

          dans votre article : début paragraphe 3 la minute prescrite POUR l’assaut.

          • lundi 24 octobre 2011 à 14h42, par wuwei

            Fichtre un recueil d’articles de Mirbeau, quand sera t-il disponible ?

            • lundi 24 octobre 2011 à 14h43, par Quadru

              D’ici la fin de l’année, la date précise je ne sais. Il faudrait demander au Passager Clandestin (et non au Passage, comme j’ai mal écrit dans un précédent message).

        • lundi 24 octobre 2011 à 14h43, par Basile

          Je partage totalement votre opinion sur la creation en general et sur Jerome Leroy en particulier (il suffit de lire quelques lignes de lui pour saisir qu’il s’agit d’un auteur de premiere force). Bien sur, ce dernier est sans doute trop electron libre pour ne pas herisser quelques personnes aux engagements, disons, plus « orthodoxes ». Mais comme vous le dites tres bien, il s’agit avant tout d’un poete qui sait saisir les lignes de forces qui sous-tendent le reel. Pardon de changer de sujet, mais j’aimerais m’attader sur votre phrase :

          Le révolutionnaire qui pose que le monde est mauvais dans son principe s’émancipe de toutes les lois particulières à ce monde

          Est-ce que vous ne pensez pas que cela soulève de difficiles questions éthiques ?

          • lundi 24 octobre 2011 à 14h44, par Koopa Troopa

            C’est quand même une vision des choses assez parano... L’entrée possible d’un FN désormais républicain se fera différemment. Pas besoin de tuer. Cela se fera comme la réintégration du PCF : des exclusions et la garantie pour les apparatchiks contre quelques concessions d’avoir leur bout de gâteau...

            Voilà comment cela se passe au goûter de la République : « Marine, si tu veux être une gentille petite fille, tu signes ce qu’on te demande de signer, tu vas comme toutes les autres faire ta prière devant le maître, et tu auras ton beau morceau de stroudel... »

            Le FN mariniste, c’est comme le PCF d’avant le Programme Commun : élimination « en douceur », par purges molles, de la vieille garde. Le procès de moche coup...

            • lundi 24 octobre 2011 à 14h44, par Quadru

              Sur le fond, tu as raison, mais vu les méchantes histoires que le FN se traîne, on peut aussi imaginer qu’il décide de faire un peu de nettoyage… De toute façon, la parano est un des moteurs du polar, et puis l’aspect polar n’est pas l’essentiel, dans le bouquin de Leroy.

              • lundi 24 octobre 2011 à 14h45, par Koopa Troopa

                Bah, les « méchantes histoires du FN », elles ne sont pas pire que celles du PCF, qui n’a pas été mal non plus dans le registre... Et en cherchant pas trop longtemps, au PS et à l’UMP, sans parler des Verts...

          • lundi 24 octobre 2011 à 14h45, par Quadru

            Certes, vous avez tout à fait raison, cela soulève de graves problèmes éthiques, à débattre entre révolutionnaires. Et surtout à résoudre dans la pratique, car pour l’heure, on peut juste avancer des généralités comme « ne pas employer des moyens qui remettent en cause les fins ».

            • lundi 24 octobre 2011 à 14h45, par un-e anonyme

              Heureux de vous l’entendre dire. Je trouvais que cela sonnait un peu comme Netchaiev ou le Trotski de « Leur morale et la notre ». Et qu’il ne faut pas oublier les flots de sang de la Kolyma au delta du Mekong qu’autorisa une interpretation de ce type de formules. Mais vous avez raison, c’est par la praxis que l’on verra si cette generation sera apte a edifier un monde meilleur. En esperant qu’elle continue a agrandir son terrain de jeu et d’experimentation.



  • lundi 24 octobre 2011 à 14h46, par critique littéraire

    Est-il encore permis de dire que le style est à peu près nul et que le propos du livre est indigent ?

    Plutôt que de perdre du temps et de l’argent il vaut mieux aller lire du Balzac ou du Shakespeare, ces gars ont beaucoup écrit, c’est quand même autre chose et c’est gratuit.

    Mais ce n’est qu’un humble avis.

    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h16, par un-e anonyme

      En lisant le blog de Leroy, on a souvent déjà l’aperçu du contenu de ses bouquins.

      Et d’ailleurs, c’est presque même pas la peine de les acheter.

      Maintenant, j’ai remarqué qu’il ne se limitait pas à cela :

      Les personnes qui s’y connaissent bien en littérature peuvent vraiment discuter avec lui sur son blog même.



  • lundi 24 octobre 2011 à 14h46, par Dom qui chante

    Il est sur que c’est plus compliqué qu’une histoire de « style ». L’ouvrage de Leroy « glisse » bien c’est fluide. Niveau idées...on se demande bien s’il a bossé ou si c’est son univers ? je pense pour les deux. Ca peux très bien finir chez HBO ! Mais n’en déplaise à Quadru fond et forme son indissociables. Pour que cela donne un truc profond je veux dire. La culture faf presque romantique les salauds cultivés c’est un peu du « sous-Bienveillantes » tendance LA noir. Voir à ce sujet Charlotte Lacoste Séductions du bourreau PUF. Si Quadru défends son camarade c’est plus pour des questions du « quotidien » et de « cuisine polar ». C’est que faut se le croiser le Leroy après sur les salons ! Le blog de Leroy est a gerber. Quelques fois on se demande si c’est pas un peu rouge brun...surtout après la lecture du dernier bouquin.

    • mardi 25 octobre 2011 à 14h42, par quadru

      A Dom qui chante : tes insinuations sont insultantes, je me fous éperdument d la cuisine polar, si tu ça t’intéresse, renseigne-toi, je fréquente très peu le milieu polar français et quand je vais (rarement) dans des salons, j’y croise toujours des gens des gens dont j’ai dit publiquement pis que pendre, c’est ridicule d’imaginer que je ferais de la lèche à Leroy par peur de le croiser dans les salons ! Quant à tous ceux qui, ici, ont l’air de croire qu’on ne pourrait lire que de la littérature « libertaire » et qu’on « peut se passer de Céline » (et sans doute aussi de Beaudelaire qui a insulté la commune et de Platon pour certains passages chelou, et aussi de Balzac, ce réac), je dis juste : pauvres de vous !

      Voir en ligne : http://quadruppani.blogspot.com

      • mardi 25 octobre 2011 à 14h43, par Question

        @Quadru pour la partie :

        « Quant à tous ceux qui, ici, ont l’air de croire qu’on ne pourrait lire que de la littérature »libertaire« et qu’on »peut se passer de Céline"(...)

        Il n’y a pas de raisons de s’énerver... J’ai dit qu’il y avait assez de livres libertaires « au sens large » pour une vie normale, et même pour une vie d’érudit ou d’encyclopédiste. Donc il faut faire des choix et quelqu’un(e) qui lirait Céline ou Baudelaire passerait lui(elle)même à côté d’autre chose. Par exemple si Baudelaire a bavé sur la Commune, Rimbaud y a participé etc...

        Mais ce serait peut être un sujet d’article : peut on remplir une bibliothèque avec rien que des chefs d’oeuvre, impossibles à lire dans une vie entière par n’importe quel être humain, et qui ne contiendrait aucun livre de droite ou d’extrême droite et qui contiendraient tous des idées ou des ferments d’idées libertaires ? Je parierais quelques maigres euros que oui.

        J’ai bien dit aussi qu’on pouvait avoir une vision des choses très différente et que je la respectais. Chacun lit ce qu’il veut bien sûr.

        C’était tout.

      • mardi 25 octobre 2011 à 14h44, par Dom

        Quadru tu joues ici les « vierges » du « milieu »...après les menaces du « monde de l’édition » sur ton activité de traducteur, auteur ! je comprends que tu veuilles manger et je ne te fais pas le reproche loin de la...mais arrête de mélanger les choses please ! Ton petit ton outré ça marche pas ici. Le « voyage » truffé de « judéo-negre » je te le laisse...sa correspondance aussi ! même si nous pouvons être de magnifiques salopes. Baudelaire l’anti-communard, c’est toute sa prose qui s« effondre. Je te laisse aussi les histoires de flics, détectives, de gauche ou d’extrême-gauche bof bof boule chit ..c’est plus que fatiguant, racoleur, et morbide. Et puis un bon flic...c’est un flic....qui quitte la police ! Virgile qui écrit pour les puissants c’est pas ma came. Les poètes aux »ordres" fussent-ils bons et grand prosateurs basta ! Mon père petit ouvrier toute sa putain de vie n’a rien écrit ..mais bordel quelle cohérence de vie ! un cœur pur et partageur qui n’a pas besoin d’odes écrites pour s’insoumettre quotidiennement. De l’éthique de la cohérence ! personne n’est exempt de contradictions. Cette cohérence prends son sens sur toute une vie...pas sur une un livre ou une œuvre, sauf à avoir un tempérament de groupie.

        Dantec, et Houellebec Ellroy sont des connards ! faut que je développe ? Leroy est peut-être pas un connard...mais désolé c’est pas Céline ! en revanche entre son blog et son titre nous voyons bien la ligne « esthétique » de petit prof et elle est bien puante ! (genre nana avec des AK-47 mélangé avec du Debord/Lénine qui vote Hollande...oups ! que de confusions, de frivolités ! ) une insulte à l’intelligence et appel du pied à la connerie politique.

        Quant à Platon que tu n’a peut-être pas lu (dans le texte) tu dois certainement savoir qu’il n’a fait que dénigrer Démocrite et les « atomistes » jusqu’a vouloir faire disparaitre toute leurs œuvres ! Donc je te laisse aussi. Je préfère Epicure et Lucrèce.

        Penser qu’écrire c’est comme faire du bon pain (dont on discute le format et le style voir le grain) alors que la charge symbolique est énorme c’est mentir. En revanche dire que tu écris aussi pour bouffer est honorable. Au delà de ça...l’écriture est un combat. Il est bien sûr impossible de dissocier fond (les idées, la personne, l’écrivain) et forme (le style, le genre littéraire ) je n’en démord pas. A moins de faire du nouveau roman et de penser que son oeuvre « flotte » dans le firmament des idées...c’est peut-être ton coté platonicien !

        • mardi 25 octobre 2011 à 14h44, par Basile

          Baudelaire l’anti-communard, c’est toute sa prose qui s« effondre Baudelaire etait mort depuis 4 ans quand la Commune s’est produite : par voie de consequence, on peut supposer que »sa prose est dans ses conditions et sous reserve d’examen futur eventuellement digne d’interet", si on suit la logique du petit aspirant-procureur ci-dessus.

          • mardi 25 octobre 2011 à 14h45, par Question

            « Beaudelaire qui a insulté la commune » est de Quadru au départ.

            • vendredi 28 octobre 2011 à 15h19, par Dom

              oui en fait je pense qu’il voulait parler de Flaubert....mais c’est idem...Il parait que Dominique Galouzeau de Villepin écrit d’ailleurs de beau vers enfin il parait !

              • vendredi 28 octobre 2011 à 15h20, par JBB

                Ouais, enfin, ramener Villepin dans le débat, c’est quand même pas mal de mauvaise foi. Et quand je lis « Ellroy est un connard » pour résumer son cas, je trouve ça infiniment réducteur. Ellroy est à la fois un connard (politique) et un très grand auteur (littéraire) : oblitérer le second pour ne retenir que le premier,

                De façon générale, dire qu’en matière artistique (parce j’imagine que ça marche aussi pour la musique) il faut se cantonner aux auteurs et créateurs de la mouvance libertaire en particulier, ou d’extrême-gauche en général, ça fait plutôt froid dans le dos - façon normes à respecter et liste officielle. Et puis, on risque d’assez vite se faire chier, hein.

                • vendredi 28 octobre 2011 à 15h20, par Question

                  Ce n’est pas ce que j’ai dit : il n’y a aucune norme. Mais l’affirmation « J’espère que tu n’appliques pas ces critères idéologiques à l’ensemble de la littérature mondiale, sinon ta bibliothèque doit être succincte. » (Quadru) qui est confirmée par « on va assez vite se faire chier »(JBB) est expéditive, et je parierais qu’elle est fausse.

                  Ensuite, je ne vois pas pourquoi ce qui s’applique aux livres (contenu du livre) s’appliquerait forcément à la musique (biographie des auteurs) ou aux films. Par exemple je me suis permis de donner deux films Hollywoodiens -pas de gaieté de coeur- en exemple plus haut.

                • vendredi 28 octobre 2011 à 15h23, par Dom

                  Les auteurs aux ordres c’est pas mon truc. Libertaire ou pas c’est vrai qu’il reste pas grand monde de sympa !. Mais libre à toi de faire dans « l ’entertainment » parcequ’au final ça débouche sur ça...genre oui-oui = Elroy=Leroy = commissaire Moulin ! Villepin c’est peut-être mieux que Quadru au final ?

                  • vendredi 28 octobre 2011 à 15h23, par JBB

                    @ Question : « je parierais qu’elle est fausse. »

                    En partie, oui.

                    Par contre, pour la deuxième partie de ton commentaire, je suis plus surpris : pourquoi en irait-il différemment de la musique ou du cinéma ?

                    @ Dom : si tu mets Ellroy dans la même case que le commissaire Moulin, on ne peut pas tomber d’accord, c’est clair.

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h23, par Dom qui chante

                      j’aime pas Ellroy mais j’aime pas non plus le commissaire même quand il était de « gôche » dans les années 70. J’aime pas les polars truffés de flics « progressistes » et dont les écrivains sont au Pc ou à la Ligue ou ultra-gauche. Fond et forme !! c’est vrai qu’il reste pas grand monde...hélas.

                      Par exemple : Je suis pas trop fan de Quadru mais je préfère 10.000 fois l’épaisseur du mec liée à sa modeste oeuvre qu’un Ellroy de merde ! Je préfère un Malaquais à un Céline...etc..je ne crois pas à la pureté. C’est même dangereux.

                      Question : Est ce que vous passeriez 1 journée avec Maurice Dantec ? moi même pas 10s avec ses torches cul !

                      capiche ?

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h24, par Question

                      pourquoi en irait-il différemment de la musique ou du cinéma ?

                      Pour la musique, la raison c’est que ce n’est pas de même nature du tout, ça me semble évident. Sauf si il y a des paroles ou des livrets, ou des éléments biographiques avérés et négatifs, c’est une autre dimension.

                      Pour le cinéma, c’était en pensant à l’article de Lémi : c’est dû aux conditions de production : indépendant, hollywoodien, subventionné (par qui etc...). Il est normal d’avoir des préjugés négatifs pour tout ce qui est hollywoodien, hyper subventionné dans l’industrie du divertissement. Mais ce n’est pas une raison pour le rejeter à priori c’est tout ce que je voulais dire. A la fin, c’est le contenu qui prime, et là ce sont les mêmes critères que pour les livres.

        • vendredi 28 octobre 2011 à 15h25, par Quadru

          Ton petit ton de donneur de leçon, cher Dom, commence à me chauffer les oreilles. Moi aussi je suis d’origine prolérarienne mais quand j’ai envie de lire de la poésie, je préfère me fier au stal Eluard ou si je veux de la belle prose, je préfère le grand bourgeois Proust ou l’antisémite Céline, que les cartes postales de ma merveilleuse maman femme de ménage. Quant à mon attitude vis à vis du milieu polareux, c’est justement parce que j’ai refusé de me plier au catéchisme débile de quelques uns de ses chefs que je reste très marginal par rapport à ce milieu (voir mon texte « La loi du milieu »’ sur mon site de samizdat), et je m’en porte très bien : ça n’empêche pas des bibliothécaires, des libraires et des organisateurs d’événements culturels ou même des journalistes de s’intéresser à mon travail. J’ai beaucoup d’estime et d’amitié pour Fred Vargas mais je n’ai jamais hésité à dire publiquement ce que je pensais de sa prose (peu de bien). Je crois que ton problème, finalement, c’est que tu voudrais « passer des journées » avec les auteurs que tu lis, drôle d’idée. En tout cas, rassure-toi, je ne passerais pas dix minutes avec toi : ton jdanovisme libertaire commence à trop me fatiguer et d’ailleurs c’est la dernière fois que je réagis à tes interventions, si tu tiens à avoir le dernier mot je te le laisse. Cela dit, je demande pardon à Baudelaire de mon ânerie, on aura compris ce que je voulais dire. Il existe un bouquin qui s’appelle « Les écrivains contre la Commune », curieux à lire, mais ceux qui le liraient comme une liste noire, tant pis pour eux.

    • mardi 25 octobre 2011 à 14h58, par Basile

      A mon humble avis tu te plantes. Leroy ne tient pas une boutique politique, c’est un créateur, plutôt anticonformiste. Les images de Staline sur son blog, c’est comme les filles à poil, ca tient plutôt de la provocation, un gimmick ludique de sale gosse (perso, je préfère les filles à poil à l’affreux Georgien, mais chacun ses goûts). Ce qui est plus intéressant chez lui, c’est que c’est quelqu’un doté d’un certain « habitus » de droite (dont il aime les écrivains, le style, la tenue, la distance, le goût du panache) mais qui a choisi envers et contre tout, de manière presque sartrienne, de se situer à gauche toute, au nom de la fraternité humaine. Se faisant, il est l’exact envers de son époque, qui depuis trente ans bafouille un vague progressisme, tout en se prosternant en sous-main toujours davantage aux valeurs du portefeuille. D’où l’originalité de sa position, qui fait qu’il suscite l’intérêt d’un tas de gens, et accède aujourd’hui à une certaine reconnaissance, à mon avis méritée. D’où sans doute également l’intérêt que lui porte Quadrupanni, qui est un militant de la gauche révolutionnaire, mais aussi un créateur (et non pas je ne sais quelle combinazione, comme tu le suspectes). Or, pour accomplir un travail créatif digne de ce nom, il faut bien puiser dans tout un chapelet de situations, idées, personnages, attitudes… qui vont donner du corps à ton histoire. Mettre en scène des personnages à la part obscure, des « salauds lumineux », peut participer de cela. Sinon, on tombe dans la littérature visant l’édification, avec des héros à la conscience pure et sans tache, et ca fait chier tout le monde. Quelque soit le biais qu’emprunte Leroy, in fine son livre parle d’une société qui se fractionne sur fond de haines identitaires qui se dressent. Et dès lors, je ne vois pas bien ce qu’on peut trouver à y redire. Dernière chose : la vigilance sur le « rouge-brun » peut se justifier quand il s’agit de dénoncer le « gramcisme de droite » de divers groupuscules nationalistes-révolutionnaires. Mais dans le milieu intellectuel, ca a surtout permis à Daeninx et Plenel de se mettre en valeur en dénoncant au début des années 90 une soi-disant « conspiration », qui ne reposait en réalité que sur deux pelés trois tondus, sur fond de provocations littéraires dans L’Idiot International. Donc c’est plutôt foireux.

      • mardi 25 octobre 2011 à 14h58, par Question

        Tout le monde se plante, alors, puisque depuis l’auteur de l’article et presque tous les commentateurs se désolidarisent des positions politiques de cet auteur.

        La défense que vous en faites relève de l’enfûmage de première catégorie.

        • vendredi 28 octobre 2011 à 15h29, par un-e anonyme

          ah, c’est toi qui avait demandé c’est quoi « entropie » ?

          t’inquiète pas, moi je comprends parfaitement pourquoi t’as décidé d’acheter un dictionnaire.

          • vendredi 28 octobre 2011 à 15h30, par Question

            Ce n’est pas moi qui ai posé la question car je sais ce que c’est (entre nous, aller chez Wikipédia pour entendre parler des premier et deuxième principes de la thermodynamique, ça fait de la peine : mais où va le monde ?) et que je suis assez amusé de la réponse qui en a été donnée depuis le début pour tout dire.

            Ce qui est désolant chez certains littérateurs c’est quand ils emploient des termes scientifiques pour épater le bourgeois (décidément, c’est une manie...), ça a un côté bourgeois gentilhomme.

            (Je ne parle pas pour Quadru qui l’a utilisé comme métaphore, ce qui est courant)

        • vendredi 28 octobre 2011 à 15h30, par Basile

          Et alors ? Il faut gueuler avec le nombre pour avoir raison, selon toi ? Si vraiment j’étais le seul à ne pas me « désolidariser », ce serait à mon sens assez honorifique – mais je ne crois pas, de toute façon, l’article ne portait pas vraiment sur cette impérieuse nécessité, alors passons. Moi, je me contentais d’une modeste défense de l’originalité du point de vue d’un auteur, et partant de l’originalité de son travail. Quand j’ouvre un bouquin, j’aime bien que ca me transporte, me défrise, m’interroge, me donne à penser. Le reste, ce sont des considérations de dame patronnesse qui pense que la littérature pervertit la jeunesse. Mais libre à toi d’attendre de tes distractions littéraires qu’elles te fassent ronronner au coin du feu. Continue donc dès lors à cultiver l’esprit de catéchèse.

          • vendredi 28 octobre 2011 à 15h31, par Question

            Encore une fois, chacun(e) lit ce qu’il(elle) veut et en retire ce qu’il(elle) veut. On peut même magnifier ce qu’on lit et en être content.

            On est quelques un(e)s à avoir dit qu’il y avait beaucoup mieux à lire que ce livre, et pourquoi, en utilisant la même liberté que vous. Et on prend les positions politiques de cet auteur pour ce qu’elles sont.

            • vendredi 28 octobre 2011 à 15h31, par un-e anonyme

              « il y a beaucoup mieux à lire que ce livre »

              ça me fait penser à ce qu’on pouvait entendre dans le milieu ouvrier, il n’y a pas si longtemps :

              celui qui est dans les livres est un fainéant qui ne veut pas travailler.

              à cause de cette pression, souvent les ouvriers travaillaient mais ne faisaient pas tout à fait ce qu’ils auraient souhaité faire.

              • vendredi 28 octobre 2011 à 15h32, par Question

                C’est une réponse de très mauvaise foi : ce genre de méthode est connu.

                Je dis :«  »il y a beaucoup mieux à lire que ce livre« et on me fait dire : »il y a beaucoup mieux à faire que lire que ce livre" et on embraye sur ce qu’on veut.

                C’est facile et classique. (et Stal bien sûr)

          • vendredi 28 octobre 2011 à 15h34, par Dom

            Bien sûr il n’ai pas question de disserter sur ce qui doit être lu ou pas. Et tel n’est pas le propos d’origine je pense. Il s’agit surtout de répondre au kantien Quadru...non le beau ne plaît universellement sans concept. Je m’étonne que ce genre d’individu si prompt à nous sortir Céline du placard des chiottes. (J’invite d’allieurs Quadru à lire la « magnifique » lettre de l’ordure Céline à Doriot) ne nous sorte prochainement l’admirateur de service du Gépéou c’est à dire Aragon. Quand nous feras tu l’apologie d’un Marc Edouard Nabe ?

            « Mais le poète n’a pas à entretenir chez autrui une illusoire espérance humaine ou céleste, ni à désarmer les esprits en leur insufflant une confiance sans limite en un père ou un chef contre qui toute critique devient sacrilège. Tout au contraire, c’est à lui de prononcer les paroles toujours sacrilèges et les blasphèmes permanents. Le poète doit d’abord prendre conscience de sa nature et de sa place dans le monde. Inventeur pour qui la découverte n’est que le moyen d’atteindre une nouvelle découverte, il doit combattre sans relâche les dieux paralysants acharnés à maintenir l’homme dans sa servitude à l’égard des puissances sociales et de la divinité qui se complètent mutuellement. Il sera donc révolutionnaire, mais non de ceux qui s’opposent au tyran d’aujourd’hui, néfaste à leurs yeux parce qu’il dessert leurs intérêts, pour vanter l’excellence de l’oppresseur de demain dont ils se sont déjà constitués les serviteurs. Non, le poète lutte contre toute oppression : celle de l’homme par l’homme d’abord et l’oppression de sa pensée par les dogmes religieux, philosophiques ou sociaux. Il combat pour que l’homme atteigne une connaissance à jamais perfectible de lui-même et de l’univers. Il ne s’ensuit pas qu’il désire mettre la poésie au service d’une action politique, même révolutionnaire. Mais sa qualité de poète en fait un révolu-tionnaire qui doit combattre sur tous les terrains : celui de la poésie par les moyens propres à celle-ci et sur le terrain de l’action sociale sans jamais confondre les deux champs d’action sous peine de rétablir la confusion qu’il s’agit de dissiper et, par suite, de cesser d’être poète, c’est-à-dire révolutionnaire. »

            Benjamin Peret - Le Déshonneur des poètes

            • vendredi 28 octobre 2011 à 15h34, par un-e anonyme

              écoute,

              niveau politique, on peut pas dire que Leroy soit quelqu’un qui favorise la recomposition au Centre.

              premièrement.

              Deuxièmement, et de pair avec cela, si le langage du livre se rapproche le plus possible de ce que les gens vivent, c’est je dirais, une forme de lutte.

            • vendredi 28 octobre 2011 à 15h35, par JBB

              @ Dom : tu n’en as pas marre, de faire le procès des goûts littéraires des gens ?

              Moi aussi, je suis le « genre d’individu » à ressortir Céline « des chiottes », comme tu dis - quel crime.... Au fond, tu ferais un parfait Vichinsky des belles lettres ; tu peux toujours cracher sur l’insupportable Aragon, tu es finalement cent fois plus stal que lui.

              • vendredi 28 octobre 2011 à 15h35, par Question

                @JBB : « tu n’en as pas marre, de faire le procès des goûts littéraires des gens ? »

                « libre à toi d’attendre de tes distractions littéraires qu’elles te fassent ronronner au coin du feu. Continue donc dès lors à cultiver l’esprit de catéchèse. » (Basile)

                « quand j’ai envie de lire de la poésie, je préfère me fier au stal Eluard ou si je veux de la belle prose, je préfère le grand bourgeois Proust ou l’antisémite Céline, que les cartes postales de ma merveilleuse maman femme de ménage » « J’espère que tu n’appliques pas ces critères idéologiques à l’ensemble de la littérature mondiale, sinon ta bibliothèque doit être succincte. »(Quadru).

                etc.. etc

                C’était de bonne guerre de la part de Dom, non ?

                • vendredi 28 octobre 2011 à 15h37, par JBB

                  @ Question : « C’était de bonne guerre de la part de Dom, non ? »

                  Je ne souhaite pas qu’on s’aligne sur le même avis et j’entends tout à fait qu’on puisse diverger, en discuter voire s’affronter. Par contre, je bloque sur les injures et le ton méprisant.

                  @ Dom : « Je pense que tu n’es pas un lecteur de Céline. Ou alors tu n’as lu que ce qui es disponible. »

                  Je n’ai lu que ce que je voulais bien en lire. C’est à dire Le Voyage et Mort à crédit. Je n’ai aucune envie de lire le reste, je ne le lirai pas, par contre j’ai lu trois fois Le Voyage.
                  Je n’ai cure de savoir ce qui est disponible ou non. Et je ne me sens aucune obligation de lire des écrits qui me débectent par avance - à compter de 1936, donc - pour pouvoir dire que j’ai bouquiné tout Céline. Ce que je sais, et ça me suffit, c’est qu’il n’y a pas beaucoup de bouquins autre que Le Voyage (hors Crime et Châtiment et Sur La Route) qui m’aient fait si forte impression quand je les ai lus, à l’adolescence. _Pour prendre un exemple qui va te faire hurler :j’ai lu il y a 15 ans le premier roman de Houellebecq, Extension du domaine de la lutte, et j’ai adoré. Quatre ans plus tard, je me suis arrêté à la première moitié des Particules élémentaires, le bouquin me lourdait. Et je n’ai jamais rouvert un livre de lui - c’est d’autant plus facile que le personnage et ses prises de position politiques m’insupportent. Mais je m’en fiche : j’ai aimé Extension du domaine de la Lutte, et j’opère sans complexe une distinction entre ce que je déteste de Houellebecq (soit 95 %) et le peu que j’ai aimé. En tant que lecteur, je m’estime tout à fait en droit de ne retenir qu’une petite partie de l’œuvre, de temporairement fermer les yeux sur le personnage pour peu qu’un truc m’ait plu. Politiquement, évidemment, il n’en va pas du tout de même.

                  « Question : Es-tu lecteur de Marc Edouard Nabe ? par exemple ? Son »régal des vermines« c’est presque du Céline dans le texte. Et comme la réponse est non je crois que toute ta demonstration tombe à l’eau. »

                  La réponse est non, je n’ai jamais lu Nabe. Mais je ne vois guère en quoi ça fait tomber quoi que ce soit à l’eau. On n’a pas besoin de lire tous les écrivains se comportant comme des salauds dégueulasses être légitime à ne retenir qu’une partie de l’œuvre de l’un d’entre eux.

                  « Il n’y a pas de rupture »epistémologique Célinienne« entre le Voyage et le reste... »

                  C’est là un avis purement personnel. Perso, je considère que si. L’homme qui écrit cette lettre à Doriot que tu cites (en 1942) n’a que peu à voir avec celui qui était vu comme un écrivain de gauche et a échoué de peu au Goncourt de 1932. D’ailleurs, je serais bien curieux que tu me cites en quoi le Céline hideux perçait dans celui qui a écrit Le Voyage, de 1928 à 31.

                  • vendredi 28 octobre 2011 à 15h38, par un-e anonyme

                    Petite biblio sur Céline pour éclairer ton avis sur le Céline d’avant et d’après le « Voyage ».

                     × Les idées de Céline de Philippe Alméras
                     × L’Art de Céline et son temps de Michel Bounan
                     × Céline, fictions du politique de Yves Pagès
                     × La Gauche réactionnaire : Mythes de la plèbe et de la race dans le sillage des Lumières [Broché] Marc Crapez (Très bon chapitre sur Céline et le communisme Labiche)
                     × Une bio de Céline celle de Vitoux, Godard ou qui tu veux !

                    Pour Quadru je concède un peu de nervosité, mea culpa, comme disait l’autre. Je connais assez l’édition pour que l’on ne me raconte pas de « conneries ».

                    Ce qui es dommage c’est que Quadru est pas un mauvais bougre plutôt honorable et qu’il nous balance ça sauce pour défendre Leroy est bien triste. Une vraie perte de repères.

                    Note : Je ne suis pas Anarchiste/libertaire...et ce que je sais c’est que je ne suis pas « marxiste ». Je suis très étonné que des « matérialistes » dé-contextualisent autant la création littéraire vie et oeuvre sont liés. Et si ce n’est pas le cas je vais m’acheter l’oeuvre complète de Butor de Robbe-Grillet.

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h39, par dam

                      OOui On peut aimer Céline ; le Céline du « Voyage ». On sait ce qu’il a écrit par la suite. On est pas mort à crédit pour autant. Rien à voir avec la décontextualisation. Qu’est-ce qui aurait laissé prévoir dans la vie de Céline avant 36 qu’il aurait pu devenir un antisémite aussi farouche ? Ni sa vie, ni ses origines, ni son métier. Et, alors ? Par ailleurs, je me demande bien ce que vient faire Céline là dedans ; il était auparavant question d’un autre auteur dont Quadruppani faisait l’éloge.. Moi, ce qui ’avait un peu étonné était la figure de style préliminaire : « Certains l’ignoreraient » ou formule analogue

                      et, comme je l’ignorais, je me demandais si je faisais encore partie des mortels J’ai trouvé certaines remarques de Dom et de Question très pertinentes, même si je ne partage pas tous leurs avis ; je pense que c’est constructif ; et que c’est dommage que Quadruppani ait répondu ainsi. Par contre, je ne peux rien dire de l’auteur cité, ne l’ayant pas lu

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 15h39, par un-e anonyme

                        « Qu’est-ce qui aurait laissé prévoir dans la vie de Céline avant 36 qu’il aurait pu devenir un antisémite aussi farouche ? »

                        Réponse= L’Eglise 1933 (publié 1 an après le voyage) écrite en 1926. par exemple et en autres réponses.

                        Si tu as de l"intéret pour la question gratte la biblio donnée avant.

                  • vendredi 28 octobre 2011 à 15h40, par dam

                    JBB J’ai lu les différents posts de question et de dom ; je pense pas qu’ils étaient méprisants. Pas plus que ne l’a été à mon encontre, et bien moins, le début du texte de Quadruppani, « Pour ceux qui l’ignoreraient ». Je trouve le préambule de Quadrupani encore plus méprisant que tout ce qu’a pu dire Dom ou Question Je n’ai pas lu le livre en question ; je ne peux donc en donner aucun avis. Et, je pense que nous sommes nombreux à partager cette situation. Si j’ai bien compris, ça se fait par copinage ; ça me donne pas envie de le lire

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h40, par un-e anonyme

                      c’est en partie vrai.

                      mais ça ne doit pas servir de prétexte pour ne pas ranger sa chambre.

                      ce qui nous ramène encore une fois à la définition d’ entropie.

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h41, par JBB

                      @ dam : «  »Pour ceux qui l’ignoreraient« . Je trouve le préambule de Quadrupani encore plus méprisant que tout ce qu’a pu dire Dom ou Question »

                      « Pour ceux qui l’ignoreraient » s’adresse à ceux qui n’ont pas lu le livre de Jérôme Leroy et qui n’en ont pas entendu parler, histoire de leur présenter la trame de l’ouvrage. J’en suis, je ne vois là rien de choquant. Par contre, quand un mec déclare qu’un autre est un « clown » ou que « les écrivains sont des putes », je vois davantage matière à offense.

                      « Si j’ai bien compris, ça se fait par copinage »

                      Ben non., Tu te bases sur que dalle pour poser ceci comme une évidence. C’est insultant, pour Serge comme pour A11.

                      Tout ça, de façon générale, commence à ressembler pas mal à un débarquement de quelques personnes qui cherchent à régler des comptes persos. Et ça devient franchement relou.

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 15h41, par dam

                        Non, pas de moi ; c’est ce que j’en ai conclu après avoir lu plusieurs échanges , et je suis intervenu longtemps après C’est vrai que j’ai mal « vécu » le préambule « pour ceux qui l’ignoreraient » ; honnêtement, je vois pas pourquoi je le saurais Par copinage, si, faut pas charrier ; mais ça me semble normal ; t’as un cop qu’écrit, tu le soutiens. Par contre, je vois pas très bien ce que vient faire A XI là de dans ; Quadruppani, oui ; Leroy est son ami. Des romans qui paraissent, il y en a plein. Que Quadruppani soutienne son ami, je comprends, mais, vous ? Au nom de quoi ? Oui, j’ai vu qu’il y avait des maladresses dans les attaques ; y en a toujours dans nos discours. J’avais lu sur « clowns », paslu sur « putes » . Par contre, non, sur copinage c’est formel Quadruppani participe à votre journal, connaît Leroy, c’est donc du copinage ? . Oui, je n’ai rien lu de Quadruppani sur votre site ou journal concernant un autre auteur.

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 15h43, par Question

                        « Tout ça, de façon générale, commence à ressembler pas mal à un débarquement de quelques personnes qui cherchent à régler des comptes persos. Et ça devient franchement relou. »

                        C’est un procès d’intention. Aucun règlement de compte encore une fois (quel intérêt, franchement ?) juste la volonté d’essayer de définir ce qui pouvait avoir un intérêt.

                        Ou pas.

                        • vendredi 28 octobre 2011 à 15h43, par dam

                          Tout à fait. Régler des comptes avec qui ? Jbb ou Lemi, qui n’est pas intervenu, c’est vrai, donc Jbb tout seul, avec qui tu crois qu’on veuille régler des comptes ? Moi, j’étais intervenu d’un strict point de vue littéraire ; j’ai pas lu le roman en question ; je ne saurais donc dire s’il est bon ou mauvais ; la référence à Céline m’a paru maladroite ; n’est pas Céline qui veut. Il y a tant de romans qui paraissent qu’on ne pourrait les lire tous. Alors pourquoi ce soutien à ce roman ? Jbb, tu ne soutiens pas, que je sache, tous les romans qui paraissent

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 15h45, par dam

                        JBB Je crois pas qu’on peut dire « J’ai lu ce que j’ai voulu en lire ». On peut pas. M^ême si on n’a pas lu, on sait que ça existe. On le sait. Mais je vois pas ce que ça change. J’aime Céline. J’aime l’écriture, la langue de Céline. Je sais e qu’il était. Et, malgré ce qu’il était, j’aime ses romans

                        • vendredi 28 octobre 2011 à 15h46, par George Weaver

                          Entièrement d’accord avec toi, JBB, et même expérience pour Houllebecq (sauf que j’ai aussi apprécié pas mal de passages des Particules élémentaires…). Et Dantec, désolé les amis, mais les deux premiers se tenaient tout de même pas mal, même si aucun éditeur digne de ce nom n’a été foutu de sabrer dans le deuxième comme il aurait fallu les tartines à rallonge du type qui s’écoute écrire.

                          Une question : qui irait se priver de lire Knut Hamsun, auteur d’autant de chefs d’œuvre que La faim, Pan, Vagabonds, etc., sous prétexte qu’il s’est fait recruter vers la fin de sa vie par le NSDAP via le Nasjonal Samling ? Sans parler de Heimito von Doderer, par exemple : Un meurtre que tout le monde commet ou Les Démons, ce n’est pas franchement de la littérature bas de gamme…

                          Enfin, pour en revenir au propos initial, je pense que ceux qui décrient le roman de Jérôme ne l’ont tout simplement pas lu. La construction est très astucieuse, les personnages extrêmement attachants (bien que ce soient des ennemis, ce qui relève quand même du tour de force), l’intrigue est nerveuse à souhait et surtout le but est pleinement atteint : faire comprendre de l’intérieur comment on peut devenir fasciste, par deux biais différents.

                          Et ça ne manque pas de style, bien au contraire, pour ceux qui savent lire, du moins.

                  • vendredi 28 octobre 2011 à 15h48, par Dom

                    C’est marrant quand même cette attitude de re-sortir Céline encore et toujours. Je pense que tu n’es pas un lecteur de Céline. Ou alors tu n’as lu que ce qui es disponible. Ce style pénible avec des « sous entendus », les pamphlets déguelasses. Si tu trouves ça bien je suis assez « libéral » pour te laisser te delecter de cette ignoble prose. Je ne critique pas le "gout, tu, es bien libre de lire ce que tu veux ! Il n’y a aucun crime. C’est pas l’objet encore une fois. J’ai du mal avec l’art aux ordres. Stal ou facho. Peut-être es tu lecteur d’Aragon ? Ce dont personne ne se vente c’est drôle ! Alors que Céline, c’est normal.

                    Question : Es-tu lecteur de Marc Edouard Nabe ? par exemple ? Son « régal des vermines » c’est presque du Céline dans le texte. Et comme la réponse est non je crois que toute ta demonstration tombe à l’eau.

                    La petite musique Célinienne n’a rien de neutre et je t’invite à gratter le truc chez Philippe Alméras ! (des Idées de Céline) mais aussi Jean Malaquais, Le Nommé Louis Aragon, patriote professionnel (pour le coté STAL) que connais bien Quadru !

                    En ce qui me concerne je crache effectivement sur Céline et Aragon et je Garde Malaquais et son journal d’un métèque, je garde Benjamin Peret, je garde Boris Vian et London je garde Calet, Hyvernaud Raymond Guerin, Thomas Bernhard et Georges Darien...mais la liste est tellement longue ! de quoi vraiment nous faire oublier Céline ! Extrait de Céline dispo dans la pleiade spéciale KAS-DEDI à Quadru !

                    « Que non ! Vous le savez bien ! Rien de plus balourd que le Juif, plus emprunté, gaffeur, plus sot, myope, chassieux, panard, imbécile à tous les arts, tous les degrés, tous les états, s’il n’est soutenu par sa clique, choyé, camouflé, conforté, à chaque seconde de sa vie ! Plus disgracieux, cafouilleux, rustre, risible, chaplinien, seul en piste ! Cela crève les yeux ! Oui, mais voilà ! et c’est le hic ! Le Juif n’est jamais seul en piste ! Un Juif, c’est toute la juiverie. Un Juif seul n’existe pas. Un termite : toute la termitière. Une punaise, toute la maison. » (A Jacques Doriot, mars 1942, Lettres Pléiade, 2009).

                    Il n’y a pas de rupture « epistémologique Célinienne » entre le Voyage et le reste...

                    « Prélude au temps des cerises In : Persécuté-Persécuteur, Ed. Denoel, 1931) Aragon ! » Je chante les Guépéous de nulle part et de partout Je demande un Guépéou pour préparer la fin d’un monde Demandez un Guépéou pour préparer la fin d’un monde pour défendre ceux qui sont trahis pour défendre ceux qui sont toujours trahis Demandez un Guépéou vous qu’on plie et vous qu’on tue Demandez un Guépéou Il vous faut un Guépéou"

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h49, par un-e anonyme

                      Le sirop typhon est supposé te soulager.

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 15h49, par George Weaver

                        Hé bien question pureté idéologique, Dom, tu devrais te renseigner sur l’antisémitisme étalé par Darien vers la fin de sa vie. Perso, ça ne m’empêche pas de mettre Le voleur au panthéon de ma bibliothèque.

                        Et concernant Aragon, il est malhonnête de mettre dans le même sac celui du Paysan de Paris, du Traité du style et du Libertinage, qui hurlait « Moscou-la-Gâteuse » et conchiait l’armée française dans sa totalité, et la courroie de transmission du PCF qu’il est devenu par la suite.

                        À l’inverse, et toutes choses égales par ailleurs, des auteurs tels que Maurice Blanchot, Ionesco, Mircea Eliade, Georges Belmont (né Pelorson) n’ont pas eu les mains très blanches au début de leur carrière…

                        On peut changer, heureusement, et cela ne retire rien à un pan ou à un autre de l’œuvre.

                        Voir en ligne : http://lexomaniaque.blogspot.com/

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 15h57, par Varan des khlongs

                      C’est bizarre cette manie de faire des tartines pour dire des choses relativement simples (et pas franchement intéressantes ni justes, en plus).

                      Si on ne devait lire que des auteurs dont on partage, plus ou moins, les idées, on ne lirait tout simplement rien. Les libertaires ne se préoccuperaient même pas de la littérature pré-XIXe (sauf à y voir des traces de pensée pré-libertaire blah blah). Et, à regarder de près dans les biographies, ils trouveraient probablement des détails qui les feraient évacuer pour diverses raisons le peu d’ouvrages qu’ils avaient -non sans une certaine rigueur toute révolutionnaire- sélectionnés et lus.

                      Bref, ton raisonnement ne tient pas la route, agrémenté de mots et de références ou pas.

                      Darien...libertaire, oui, mais trop individualiste ! Jack London ? Pas suffisamment anar. Camus ? Des sympathies, mais des réserves. Aux chiottes ! Malaquais ? Ah non, pas la Gauche communiste ! Benjamin Péret ? Trop d’accointances avec des non-libertaires. Période trotskyste. Bon c’est vrai qu’il était dans la Colonne Durruti...allez, passe pour Péret ! Un de plus dans la pile, putain, ça va faire du boulot.

                      J’apprends que Kafka aurait fréquenté un groupe libertaire dans sa jeunesse (forcément, en même temps), à Prague...y’a peut-être moyen que tu te penches sur un ou deux de ses bouquins. Enfin, y’a « Meurtre exquis à la librairie du Monde Libertaire » avant. Histoire de pas louper les classiques.

                      Ah, et...ne pas être chamboulé à la lecture des pages de « Voyage » sur la grande guerre, ça relève plus de la faute de goût que d’autre chose.

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 15h58, par Question

                        « Les libertaires ne se préoccuperaient même pas de la littérature pré-XIXe (sauf à y voir des traces de pensée pré-libertaire blah blah). »

                        Cela fait quand même longtemps que les libertaires ont compris et montré les affinités existantes avec les visions du monde d’auteurs aussi négligeables que Leibniz et Spinoza par exemple.

                        Mais c’est vrai qu’il est facile de se passer de ces guignols et qu’ il faut plaindre c(elles)eux qui s’y intéressent.

                        • vendredi 28 octobre 2011 à 15h59, par un-e anonyme

                          stop

                          c’est Basile qui a la palme du meilleur commentaire sur le blog Feu sur le quartier général.

                          Bravo Basile !

                          • vendredi 28 octobre 2011 à 15h59, par un-e anonyme

                            Merci. Les braves savent se reconnaître dans la nuit.

                            Varan des Klongs, c’est fort bien dit. Pas trop de flotte, sinon, a Bangkok ? (vu le pseudo, hein, je tente le coup).

                            • vendredi 28 octobre 2011 à 15h59, par Basile

                              Internet, va dire à M. Leroy que très honoré je suis.

                              • vendredi 28 octobre 2011 à 16h00, par Varan des khlongs

                                Tellement fou la situation qu’on se demande si la flotte est pas une invention du gouvernement.

                                Ça va faire une petite dizaine de jours qu’on attends patiemment le déluge. C’est annoncé, repoussé, et ainsi de suite. Pas la moindre visibilité sur ce qui est en train de se passer.

                                Belle gestion de crise de la part des gouvernants. Clairement au top. Et sur le plan de la communication, tout à fait curieux. Mais ici, on ne s’étonne plus de grand chose. Kafkaïen, ouais.

                                • vendredi 28 octobre 2011 à 16h01, par Basile

                                  Oui, mais Yingluck (Quel joli nom ! Même si ton frère est un con…) pointe elle du doigt l’inertie de ceux dans l’administration qui veulent la faire tomber. Les chemises rouges vont jusqu’à envisager un « coup d’état aquatique » qui sera déclenché par l’armée en prononçant l’état d’urgence ! Enfin, quoi qu’il en soit, apparemment c’est ce week-end qu’auront lieu les grandes marées. Courage, les gars, tenez bon ! Fluctuat Nec Mergitur, Big Mango !

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 16h02, par George Weaver

                        Waouh ! envisager une proximité quelconque entre ce cureton de Leibniz et les libertaires, ça c’est un tour de force qui relève du scoop ! Ses monades n’ont strictement rien à voir avec la conception stirnérienne du monde, si c’est à ça que tu penses : Leibniz ne s’affaire qu’à une chose : défendre l’ordre existant, très ingénieusement, point-barre.

                        Et qualifier l’autrement plus sympathique Spinoza de « pré-libertaire » témoigne d’une complète incompréhension de l’un ou des autres, sinon de tous. Pourquoi pas Nietzsche, tant qu’on y est ?

                        • vendredi 28 octobre 2011 à 16h03, par Question

                          Il semblerait que le libertaire esthétisant-au mieux- de service qui arrive à la rescousse ait quelques trous dans sa biblio. Il est surtout amusant d’expédier quelqu’un comme Leibniz sous les vocables« cureton de service » qui « ne s’affaire qu’à une chose : défendre l’ordre existant » tout en exposant avec beaucoup de sérieux et de détail les auteurs qu’il cite ci-dessus. Ces sentences lapidaires et sans intérêt ne pouvaient conduire qu’à faire l’apologie de choses hilarantes en parallèle, ce qu’il fait.

                          • vendredi 28 octobre 2011 à 16h04, par George Weaver

                            Je réponds tout simplement au même niveau que toi : je ne vois pas en quoi dire que « les libertaires ont compris et montré les affinités existantes avec les visions du monde d’auteurs aussi négligeables que Leibniz et Spinoza par exemple » est plus argumenté que de traiter Leibniz de cureton qui « ne s’affaire qu’à une chose : défendre l’ordre existant ».

                            Je ne me sens pas plus esthète (même « de nœud », comme dirait l’ami Boby) que toi et ne prétends certes pas à l’omniscience, mais il se trouve que j’ai un peu étudié la question : je serais ravi d’apprendre en quoi des libertaires peuvent retirer quoi que ce soit de Leibniz (de leur point de vue, bien sûr, car Leibniz est passionnant à bien d’autres égards, tout comme Hobbes, qui n’est pas franchement non plus un camarade…)

                            Si tu veux en causer plus avant, tu peux le faire chez moi, par exemple, car il ne me semble pas que ce soit ici le lieu.

                            Et pardon, mais je ne vois pas à quelle « apologie de choses hilarantes » je me suis livré.

                            Voir en ligne : http://lexomaniaque.blogspot.com/



  • vendredi 28 octobre 2011 à 16h06, par jack

    On peut toujours tenter de découper Leroy en tranches (littéraires, politiques) ou le prendre comme un bloc (comme on le voit sur son lamentable blog), cette discussion ne vient que du lien fait par Quadru lui-même entre ce livre et le blog de cet auteur : c’est lui qui dans son article nous pousse à aller y voir et qui ensuite, quand on a vu, ne veut pas qu’on en tire des conclusions opposées aux siennes (Leroy serait un bon littérateur antifasciste polardeux et poète en plus et tout cela n’a rien à voir avec ses positions politiques, qu’ils désapprouvent par ailleurs). Littérature (et poésie, paraît-il !) d’un côté et positions politiques de l’autre (bonsoir le poète-poète du « communisme sexy et balnéaire » !) seraient dès lors distinguables alors qu’en fait elles ne forment qu’une même salade qui ne se détaille pas.

    • vendredi 28 octobre 2011 à 16h07, par un-e anonyme

      il adore s’encanailler avec les ouvriers, c’est vrai.

      • vendredi 28 octobre 2011 à 16h07, par un-e anonyme

        3 ou 4 commentaires ont été censurés...c’est pas sérieux...les mecs.

        • vendredi 28 octobre 2011 à 16h07, par un-e anonyme

          Merci de retirer mes commentaires je me désolidarise de ce site d’étudiants démocrates.

          • vendredi 28 octobre 2011 à 16h08, par JBB

            @ anonyme de 14 h 26 : ouais, ras-le-cul. Si t’as des trucs à dire à Serge, tu vas à sa prochaine présentation de bouquin, ou un truc du genre, et tu lui dis en face - et pas comme un petit procureur à deux francs profitant de l’anonymat du net pour lui tailler un costard sans fin.

            @ anonyme de 14 h 30 : c’est ça, désolidarise-toi. Je suis sûr qu’il y a plein de sites super radicaux qui attendent avec impatience tes contributions.

            • vendredi 28 octobre 2011 à 16h08, par Question

              @JBB Je te remercie-sans aucune ironie- car tu as permis quand même qu’il y ait une discussion et c’est suffisant pour se faire une idée du problème que pouvait poser ce genre de billet (ça va plus loin que le sujet du livre), et de se faire une idée sur l’état des lieux et des pertes de repères.

              (J’ai dû louper un départ en vrille à la fin mais ce n’est pas grave.)

              • vendredi 28 octobre 2011 à 16h09, par un-e anonyme

                tu ne perds pas le nord, Question,

                mais c’est un espace de discussion, pas un blog dans la ligne post-stalinienne restée stalinienne.

                Nous ne sommes pas un pays de l’Est.

                alors à ta place, je nuancerais un peu quand je parle de « perte de repères »

                • vendredi 28 octobre 2011 à 16h11, par un-e anonyme

                  absolument pas.

                  je signifie par là qu’il n’y a jamais eu de véritable débat dans les pays de l’Est.

                  • vendredi 28 octobre 2011 à 16h12, par un-e anonyme

                    c’est toi-même Question, qui est porté sur la caricature facile et grossière.

                    bienvenue au FDG

                    ( et bonne lecture )

                    • vendredi 28 octobre 2011 à 16h12, par Question

                      « il n’y a jamais eu de véritable débat dans les pays de l’Est. »

                      Alors, ce n’est pas vrai non plus.

                      • vendredi 28 octobre 2011 à 16h12, par un-e anonyme

                        si car d’abord ils luttent contre le nazisme, ensuite les bolches et maintenant les libéraux.

                        à l’ouest, Lana Del Rey, peut-être que tu crois qu’elle fait un débat mais en fait non :

                        elle se fait refaire le pif, la bouche, elle chante et gagne du pognon. Punto.



  • vendredi 28 octobre 2011 à 16h13, par H.I.ER

    Leroy est évidement un âne opportuniste sur le plan politique qui fréquente les pires crapules avec tout le léchage de fion que cela implique, ça c’est un fait objectif. Il n’est coco que par croyance, comme tout les stals au fond, et dés que , très calmement tu lui exposes le réel, il va se réfugier soit par l’insulte , soit en déviant complétement... Et de ne justifier cela comme le fait Basile qu’en invoquant le plaisir de caricaturer, de choquer etc etc, relève d’une grande naïveté. Moi je ne parle ni de com ni d’image, mais de faits.

    Par contre, un individu ça n’est pas que ça, j’ai l’impression que c’est plus épais, et qu’il s’y cache presque toujours, comme des couches de sédiment, des choses précieuses. Sa littérature et son expression, aussi simplettes puissent t-elle paraître par moment, lui permet d’accéder à ses couches, d’y creuser et d’en rapporter quelques poignées. Parfois, la terre qu’il nous montre est mélangée de toute sa suffisance petite bourgeoise, parfois, il nous parle d’un slow d’adolescent comme personne.

    Je ne l’ai pas encore lu, Le Bloc, mais je le ferai avec plaisir, et envie, dans un parfait esprit de galant homme, disposé à y recevoir le meilleur...





  • samedi 5 novembre 2011 à 21h36, par Alcara Li Fusi

    Tout d’abord je veux dire que c’est presque un soulagement de trouver un lieu apparenté à l’anarchisme qui se préoccupe de littérature et dont les différentes opinions exprimées ne considèrent pas a priori les gens qui écrivent comme quantité ou négligeable ou à vilipender sans ménagements et sans considérations sensibles d’aucune sorte.
    Après une vie entièrement sacrifiée à la bonne vieille cause la répression dont il a été l’objet, a conduit Victor Serge à consacrer le restant de ses jours à l’écriture. Qui pourrait l’en blâmer ?
    Dans le militantisme, selon l’orthodoxie de ses plus grandes gueules, il y a de la noblesse dans une vie prolétaire qui n’a jamais pris la plume et qui fit ainsi preuve d’une certaine « humilité » et d’une cohérence. Pourtant sur les forums ce sont ces gens qui l’affirment qui gueulent et écrivent le plus fort. Ils écrivent donc. En cela ils attestent l’hypothèse de la nécessité de faire valoir ses opinions et ses sentiments. Pourquoi ne disent-ils pas plus précisément que c’est le simple fait d’éditer qui est en cause ? Certainement parce qu’ils ont des références littéraires et politiques parmi des auteurs qui ont été édités. Je ne les blame pas pour une raison qui me semble essentielle à ce débat : là où va l’édition. Qui est publié ? Selon quels critères ? Sans aucun doute ces critères sont-ils résolument marchands mais en ce cas quelle idéologie fonctionne le mieux avec la marchandise ? A mon avis, modeste, et sans préjuger de la sensibilité des auteurs contemporains, sans discernements et par une condamnation définitive, « le communisme sexy et balnéaire » me semble relever d’une idéologie qui fonctionne bien avec la marchandise. Je le différencie assez nettement de « Vous envierez un peu l’eternel estivant qui fait du pedalo sur la vague en revant qui passe sa mort en vacances » parce que le propos de Brassens est plus modeste et qu’en cela il ne manque d’une humilité toute libertaire. Mais cette chanson jusqu’à son vers final est aussi la chanson préférée de Franz Olivier Giesbert. C’est assez dire qu’elle ne dérange plus, le moins du monde, le pouvoir et ce qu’il compte de valets quelques peu « sensibles »... Aussi je ne vois pas en quoi « un communisme sexy et balnéaire » pourrait les importuner. Ils vous diront que les plages à partouses d’Agde sont ainsi et ils confirmeront de la sorte que Houellebecq est bien l’égal de Baudelaire (comme le dit son éditeur Raphaël Sorin)... Si écrire c’est s’attacher aux mots, alors « sexy » et « balnéaires » conviennent au capitalisme et l’oxymore recherché n’opère manifestement pas unanimement, si j’en juge par les avis donnés sur ce forum. Je suppose que l’auteur n’a pas eu la « force » de conviction de trouver une formule plus appropriée. Dans quelle intention a-t-il manqué de « force » ? Pour appeller une image qui convienne à tous et qui dans la confusion contente le plus de monde, c’est à dire ce qui rattache chacun aux mirroirs aux alouettes du capitalisme ? Les belles femmes sexy, une villa en bord de mer, le repos après le labeur et ce qu’au fond chacun souhaiterait presque, même un directeur de banque, un « communisme », pourvu que les filles soient belles, qu’on trouve tous de quoi jouir... L’hédonisme s’est retourné contre les révolutionnaires de 68. Il est devenu libéral et capitaliste. Personne ne songe pourtant à l’interroger parce que chacun veut légitimement sa part de jouissances. Les images excitent terriblement cet hédonisme et attachent même le plus indigent des êtres en jouissance et en amour. Les images c’est le spectacle et je n’ai pas trouvé de plus justes critiques du piège dans lequel nous sommes enfermés que chez Debord (et Boorstein son inspirateur). Heureusement ici on en débat, ce n’est pas figé...

    • vendredi 11 novembre 2011 à 22h59, par Youri

      Tu parles heureusement de Debord à la fin de ton commentaire, et le plus drôle est que Leroy le cite à tour de bras sur son blog sans jamais voir l’incohérence qu’il y a à le faire quand on est chaviste et pro-PCF ! Leroy est un rigolo aussi incohérent que son époque.



  • lundi 6 février 2012 à 10h35, par Télémax

    Etant soupçonné de voter Hollande un peu plus haut, je réponds : anarchiste, je n’ai jamais voté de ma vie (sauf, je le confesse, à une élection cantonale, pour le paternel d’un pote qui a fait 0,3%).
    Je répète que, pour moi, les auteurs de polars ne sont pas antifachistes, ce sont des flics. Le dernier que j’ai entendu publiquement étaler son goùt du polar, c’est le politicard Jean-Louis Debré. C’est une ruse de politicien de faire croire que la bande à Bonnot est une bande d’anarchistes ; le polar y contribue. Etant donné que les gangsters et les flics ont la même mentalité, je ne vois pas bien l’intérêt d’une littérature qui les oppose artificiellement, si ce n’est la propagande.

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