Méfions-nous des slogans. Cela dit, oui, il y a incontestablement cet aspect « modernisateur » dans le mouvement de 68, mais ne retenir que celui-là c’est quand même passer à côté de son caractère foncièrement subversif. Au-delà de l’aspect hédoniste qu’aura si bien su récupérer une « société de consommation » pourtant dénoncée, il ne faut pas oublier le mouvement de fond anticapitaliste, la volonté d’en finir avec l’aliénation, mais aussi le formidable coup de pied au cul du stalinisme, la remise en cause de l’hégémonie stalinienne sur le mouvement ouvrier. Le « mouvement des occupations » (pour reprendre la (...)