En vérité, s’il n’y avait eu de Khaled Kelkal, il eut fallu le fabriquer, tant il combinait pour l’honnête habitant des zones pavillonnaires, potentielle recrue de la Défense opérationnelle du territoire, les traits de l’ennemi idéal. Ennemi intérieur, implanté sur notre sol à des centaines de milliers d’exemplaires, mi-voyou mi-instruit, mi-Français mi-Arabe — pire — Algérien, aigri, déclassé, et finalement terroriste islamiste. Malraux en eut fait La Condition humaine. DRS algérien et DST française en font un mythe : l’épouvantail fantomatique et récurrent de « l’insécurité » ; le fauve incarné, échappé de (...)