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samedi 6 août 2011

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posté à 16h32, par Joe Rashkounine
34 commentaires

Oriental metal : Hard-rock the Casbah !
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Il est des genres musicaux que l’on dédaigne trop vite, convaincus à tort de leur caractère « limité ». Le metal (et ses déclinaisons) en fait partie. Pour le profane, c’est une musique binaire. Pour l’initié, c’est un univers riche, inventif et politique, qui ne se conjugue pas qu’à l’occidental. La preuve avec cette plongée dans l’oriental metal, signée par l’ami Joe Rashkounine.

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Jello Biafra, l’ancien chanteur du groupe punk Dead Kennedys, expliquait dans une interview parue dans le livre Incredibly strange music (volume II)1 que le thrash et le death metal (et tous leurs sous-genres : grind, doom, stoner, black metal, metal core, death core, etc.) avaient explosé très rapidement dans les pays qualifiés « d’exotiques », malgré le mépris affiché des rock critics occidentaux – qui avaient déjà du mal à accrocher au style –, un mépris dont fit par exemple les frais le groupe brésilien Sepultura à ses débuts.

Jello Biafra, qui reconnaît être un pur produit de la middle-class américaine plutôt conventionnelle, insistait dans cette interview sur le fait que pour beaucoup de gamins issus des quartiers pauvres ou des petites classes moyennes de ces pays non-occidentaux, le metal dit « extrême » représentait la musique la plus radicale – moins bourgeoise que la pop ou le rock commercial. Biafra rappelait aussi que bien avant l’explosion d’Internet dans les années 1990, il existait déjà dans le milieu des années 1980 un réseau informel du metal underground international. Principalement axé sur les fanzines – ces petits journaux indépendants faits par des fans –, il permettait à des gamins de nouer des contacts avec d’autres groupes, d’échanger par courrier postal des cassettes, des démos, des disques, des fanzines et des distributions indépendantes (appelées « distros »). Résultat : un jeune fan de metal qui montait son groupe de death ou de thrash dans les barrios mexicains, les favelas brésiliennes ou les slums d’Indonésie, mais aussi dans les banlieues HLM des pays encore « communistes » de l’Est, pouvait en permanence se tenir au courant de ce qui ce faisait, même si cela se passait à l’autre bout de la planète. Comme quoi, Internet n’a rien inventé... De fait, une vague metal a déferlé au milieu des années 1980 sur les quatre continents, y compris dans des lieux a priori inattendus : l’Afrique du Nord (Maroc, Algérie, Tunisie, Libye, Égypte) et le Proche et Moyen-Orient (péninsule arabique, émirats du Golfe, Israël, Palestine, Jordanie, Syrie, Liban, Iran, Irak, Turquie, Pakistan, Inde).

C’est suite à cette explosion qu’est né, entre le milieu des années 1990 et le début des années 2000, un nouveau courant musical original et novateur que les fans ont rapidement baptisé « oriental metal ». Parmi les principaux groupes du genre, citons les « vétérans » d’Orphaned Land (fondé en 1992 en Israël) et de Litham (1994 - Algérie2), Melechesh (1993 - Israël), Salem (1994 - Israël), Distorted (1996 - Israël. Toujours en activité), Odious (1998 - Égypte), Kimaera (2000 - Liban), Arallu (2001 - Israël), Myrath (2001 - Tunisie), Nu-Clear-Dawn (2002 - Syrie), Amaseffer (2004 - Israël). Sans oublier les fabuleux « petits nouveaux » d’Arkan, un groupe algéro-français fondé en 2005.

En raison des régimes autoritaires ou dictatoriaux locaux et des pressions morales et religieuses, la répression contre ce genre musical a souvent été féroce, avec parfois des peines de prison à la clef. Au Maroc, les musiciens de Reborn, l’un des premiers groupes de metal local et l’un des plus populaires de l’époque, ont ainsi été arrêtés, encourant des peines de prison pour « satanisme »3. De même en Égypte, où des groupes populaires chez les jeunes avant la révolution comme Bliss, Wyvern, Hate Suffocation, Scarab, Brutus ou Massive Scar Era, ont été l’objet de pressions et de menaces constantes de la part des Moukhabarat, la police secrète de Moubarak. Au Liban, des musiciens de metal ou de punk ont été emprisonnés à plusieurs reprises, notamment en 2003 avec l’arrestation d’un groupe de fans de metal pour leur prétendue appartenance à un « culte sataniste » et pour «  relations sexuelles avec un cadavre ». En Iran, également, les persécutions par des milices Bassidj’is et par la Vevak (police politique) contre des musiciens de la scène metal, punk, rock ou rap perdurent. En 2010, une dizaine de jeunes rappeurs ont ainsi été arrêtés pour avoir tenté de monter un label et un studio d’enregistrement indépendants4. Idem en Syrie où les groupes organisent des « concerts privés » pour échapper a la censure et aux arrestations de la police politique. Enfin, au Pakistan, les groupes metal se voient souvent interdire de concert, malgré une scène hyperactive et enviée par les fans de l’Inde voisine pour sa diversité musicale.

Tout ces groupes voient régulièrement leurs concerts interdits et traversent d’épiques galères pour trouver du matériel, des amplis, des batteries ou des instruments qui valent souvent plusieurs mois de salaire dans les pays arabes. Logiquement, c’est souvent les règles de la démerde et du « système D » qui prévalent. Les groupes d’arabian ou d’oriental metal répètent comme ils peuvent et donnent des concerts plus ou moins clandestinement – parfois dans des conditions cocasses5 que peu de musiciens occidentaux accepteraient.

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Scène du film « Les Chats persans »

Certains arrivent tant bien que mal à organiser des festivals, notamment grâce à la détermination d’associations de fans, comme au Maroc avec le « Festival Boulevard » de Casablanca ; en Algérie, avec la série des festivals « Maghreb Metal Festival » ainsi que les « Lelahel Festival » lancés par des membres et des amis de Litham ; ou encore à Dubaï avec le « Desert Rock Festival ». Dans les mêmes conditions précaires, certains créent leurs propres labels et sortent des disques localement, avec les moyens du bord : ce sont généralement des CDs et des CD-Rs pressés et distribués en tirages limités, sous le manteau, pas seulement à cause de la censure mais aussi en raison de la nullité des disquaires. Ces derniers ne vendent généralement que de la musique appréciée ou agréée par les régimes en place et leur flicaille, soit de la pop commerciale, considérée comme « musique officielle » de ces régimes6. Tirant leur épingle du jeu, certains groupes parviennent tout de même à nouer des contacts, signer des contrats et sortir des disques sur des labels occidentaux pointus, comme Tien An Men 89 ou Darbouka Records en France. Dans le monde entier, il existe ainsi une multitude de petits labels indépendants de metal qui continuent a perpétuer la grande époque des mid-80’s et de l’avant-Internet.

D’autant que l’oriental metal est l’un des styles les plus inventifs de tous les courants qui agitent le metal « extrême », ces groupes ayant très vite dépassé le cadre strict des riffs thrash, death ou doom, pour y adapter des mélodies orientales traditionnelles. Une démarche adoptée dès la naissance de cette scène par les Israéliens d’Orphaned Land ou les Algériens de Litham. Certains esprits chagrins souligneront que ces groupes ne font que reprendre, avec ce mélange de rock et de sons orientalisants issus d’instruments traditionnels arabes ou nord-africains, une vieille recette éprouvée par de grand artistes rock proche-orientaux des sixties, comme Erkin Koray, Mogollar et Baris Manco en Turquie ; comme Kourosh Yaghmae – l’un des principaux pionniers du rock en Iran – ; ou encore comme le légendaire compositeur et guitariste égyptien Omar Korshid. À cette remarque justifiée, on peut rétorquer que les groupes de la scène oriental metal apportent avec ce mélange extrême un son aussi moderne et novateur que celui de leurs illustres prédécesseurs des années 1960 et 1970.

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Se situant pleinement dans cette tradition de métissage, Orphaned Land a aussi été l’un des premiers groupes d’oriental metal à briser les barrières culturelles et religieuses, en jouant avec des musiciens traditionnels arabes, yéménites et palestiniens, ceci dès leur deuxième Album, El Norra Alila, dans lequel ils véhiculaient ouvertement un message de paix entre Juifs et Musulmans. L’album a eu un fort retentissement auprès des jeunes fans de metal d’autres pays arabes. C’est sans doute pour cette raison que les Algériens de Litham, qui les citaient toujours comme une de leurs principales influences musicales, sont depuis devenus officiellement leurs meilleurs amis.
Il ne semble pas exagéré d’affirmer que des groupes comme Litham et Orphaned Land, au-delà du message de paix dont ils sont porteurs, ont aidé, à leur mesure, à éclairer d’un jour nouveau le conflit israëlo-palestinien. Le fait que des jeunes musiciens juifs et musulmans puissent jouer et organiser des tournées ensemble de manière fraternelle7 prouve que la musique peut parfois faire plus pour le rapprochement entres les peuples que la plupart des « politiques » qui débattent de ce sujet dans les salons.
Un message de paix également véhiculé par un autre jeune groupe d’oriental metal composé de musiciens algériens et français : Arkan. Eux ont intitulé leur second Album Salam – c’est a dire « paix » – et ont invité Khebi Farhi, le chanteur d’Orphaned Land, à chanter dessus. Les deux groupes ont également partagé une tournée européenne commune. À ce propos, Foued Moudki, le batteur d’Arkan, expliquait qu’ils ne craignaient pas de passer pour des pacifistes béats en titrant ainsi leur deuxième disque : «  On a vraiment besoin de communiquer un message de tolérance, un message moins belliqueux que ceux habituellement véhiculés par les groupes de ce style. C’est quelque chose qui est né de notre tournée européenne de l’année dernière avec Orphaned Land. On a alors vécu une aventure humaine extraordinaire, avec des gens dont les origines géographique et spirituelles – ils sont Israéliens et de confession juive – sont a priori complètement opposées au nôtres. C’est l’un des groupes qui m’a donné envie de faire de la musique. [...] Et lorsque j’ai découvert qu’ils souhaitaient collaborer avec nous, cela a été le coup de grâce. On s’est dit que notre prochain album ne pouvait pas s’appeler autrement. »8

N’en déplaise aux bellicistes aigris, les musique, messages et chansons de groupes comme Arkan et Orphaned Land font beaucoup pour faire évoluer les mentalités et repousser les interdits. Voilà pourquoi les régimes en place dans ces pays n’ont jamais aimé ces jeunes incontrôlables qui leur donnent de l’urticaire à coups de guitares et de décibels. Les soulèvements populaires et les révolutions qui ont agité le monde arabe depuis le début de l’année s’inscrivent au final dans le même refus de sociétés mortifères9. Ce que disait Foued Moudkin, dans la conclusion de son interview pour Hard Rock Magasine. À la question de savoir ce qu’il pensait des événements récents du Printemps arabe, il répondait : « On voit qu’un peuple aussi opprimé que le peuple Arabe [...] est capable d’aller chercher là ou il le faut sa liberté. J’espère juste que cela donnera des idées a d’autres et que l’on ne volera pas cette liberté si chèrement payée sous couvert de fausses promesses, comme on a pu le voir en Iran, par exemple10. »

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Pistes

Les premiers musiciens de rock proche-orientaux des années 60’s et 70’s :

Erkin Koray, le guitariste légendaire du rock urc.

Mogollar, le premier groupe de rock turc à avoir mélangé guitares électriques modernes et instruments traditionnels turcs comme le Saz, sorte de Luth à cordes métalliques.

Omar Korshid, légendaire guitariste de rock égyptien.

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Sites de référence sur l’arabian et l’oriental metal :

Lelahel (fait par des membres du groupe algérien Litham)

Jorzine

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Pour les fans de punk rock et de metal international les labels et distributions indépendantes de Luk Haas et Fred Rahim :

Tien an men 89 records

Darbouka records

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principaux groupe d’oriental metal :

Salemband

Amaseffer

Myrath

Orphaned-Land

Melechesh

Arkan

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Un forum algérien consacré, entre autres, à l’oriental metal :

Forum rockalgerie

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Quelques films sur le metal et le rock dans le monde Arabe et Proche Oriental. Filmographie sélective :

Global metal : film documentaires sur le métal, aux quatre coins du globe comme son nom l’indique. Par Scot McFadyen et l’anthropologue Sam Dunn.

Heavy metal Islam : film documentaire de Mark Le Vine.

Les Chats persans : film de Bhaman Ghobadi. Après un séjour en prison, deux jeunes musiciens iraniens, se demandent s’il faut quitter le pays pour avoir le droit de jouer librement leur musique.

Heavy metal in Baghdad : film documentaire d’Eddy Moretti et Suroosh Alvi. Les aventures et mésaventures d’Acrassicauda (le scorpion noir en français) le premier groupe de Métal Irakien, fondé a l’époque ou Saddam Hussein était encore au pouvoir.

Crossing The Bridge, The sound of Istambul : film documentaire de Fatih Akın. Musiciens traditionnels, rockers turcs légendaires des sixties et contemporains, nous racontent leur vision, de la musique et du rock turc.



1 Ce livre, qui traite des disques les plus étranges jamais sortis, est paru aux éditions Re/search en 1994, une très bonne maison d’édition américaine consacrée aux cultures Underground.

2 C’est un des premiers groupes de métal d’Afrique du Nord à avoir sorti en autoproduction son premier album.

3 Le 16 février 2003, quatorze jeunes musiciens (entre 16 et 30 ans), amateurs de hard rock et de métal et appartenant aux groupes de death metal marocain Nekros , Reborn et Killer Zone , furent, suite à une plainte d’un parti islamiste local, interpellés et embarqués par la police marocaine, puis déférés devant le Parquet de Rabat pour «  satanisme » et « tentatives d’ébranlement de la foi des Musulmans » ainsi que « détention d’objets contraires aux bonnes mœurs ». La police avait perquisitionné dans les piaules des accusés, saisi des instruments de musique, des CDs et des posters Hard Rock qui allaient servir de « pièces à conviction » (avec – Oh scandale ! – des t-shirts ornés de têtes de morts) dans un procès aussi bidon et grotesque que ridicule. Le verdict n’en a pas moins été sévère, puisque les peines d’emprisonnement atteignirent entre un mois et un an, avec des amendes de 500 à 3000 DH. Heureusement, nombre d’intellectuels et de membres d’organisations de défense des Droits de l’Homme tant marocaines qu’internationales mobilisèrent l’attention des médias internationaux sur l’affaire. Au final, ces jeunes musiciens ne finirent pas en tôle.

Deux liens à lire, ici & ici.

4 Un très bon site free muse répertorie toutes les pressions que subissent, les jeunes musiciens, dans les pays du Maghreb et du Proche Orient.

Concernant la répression que subissent les musiciens en Iran, on consultera cette page.

5 Cf. cette scène dans le film Les Chats persans de Bhaman Ghobadi, où un jeune groupe de metal iranien répète au milieu du bétail dans une grange, tandis que l’agriculteur qui la leur prête se plaint que les décibels fassent tourner le lait de ses vaches.

6 Un peu dans le genre du « turbo folk » de la Yougoslavie de l’époque Milosevic, qui mêlait des mélodies balkaniques à un background sonore « dance music » totalement insipide sur fond de paroles ultra-nationalistes. En Iran, c’est par exemple Arian qui est l’un des groupes « pop officiel » du régime et chante à la gloire de celui-ci, sur fond de « dance music » commerciale.

7 Il faudrait consacrer un autre article entier à la scène rock, rap et alternative palestinienne, qui partage elle-aussi depuis des années des scènes et des concert avec des musiciens israéliens. Citons parmi ces artistes Khalas ; Lenzez, le guitariste Fantash ; Dam ; CultureShoc. Deux liens, ici et ici.

8 Interview d’Arkan dans le journal Hard Rock Magazine de mai-juin 2011.

9 Article en lien à lire ici.

10 Interview d’Arkan, Op. cit.


COMMENTAIRES

 


  • samedi 6 août 2011 à 20h30, par Alexis

    Salut,

    un bref commentaire en passant. Pour se faire une idée de l’accueil que reçoivent les grands groupes de métal dans les pays les moins favorisés (ici l’Amérique latine et du Sud), voir l’émotion suscitée par la tournée Flight 666 d’Iron Maiden, sur la vidéo du même nom. Ça se passe de commentaires et ça force le respect.

    Amicalement,

    Alexis



  • samedi 6 août 2011 à 23h59, par n’importe quoi

    Les chats persans, c’est nul à chier, une pure daube commerciale. Je ne comprends même pas pourquoi vous l’évoquez.
    Ce film, on dirait des iraniens qui veulent devenir des américains en jouant du rock (de merde, en plus). Il constitue un exemple parfait de pseudo-contestation, bien enrobée à la sauce spectaculaire. Est-ce une référence pour l’auteur de l’article ?

    • dimanche 7 août 2011 à 08h11, par un-e anonyme

      Ce film, on dirait des iraniens qui veulent devenir des américains en jouant du rock (de merde, en plus).

      ca commence bien

      Bien sur bien sur , ça découle de source, les jeunes iraniens, comme tout les jeunes du Maghreb, et du Proche Orient n’auraient pas le droit, de faire du rock, ou du métal, au nom de quoi, de la conception pseudo « anti impérialiste » de petits bourges « altermondialistes » occidentaux Imbus d’eux mêmes. Toujours prés, la main sur la couture du pantalon, à servir la soupe à des dictatures diverses. Du moment que c’est « anti américain ». , je te rapperais juste, que le rock et toutes ses variantes contemporaines (métal inclus), à la base, vient d’un mélange du Blues, la musique des exploités noirs , et du rockabilly et du hillbylly des petit blancs, pauvres et exploités , du Sud et du middle west Americain

      Sinon merci à Alexis pour sa remarque , le métal et le Punk rock étant des mouvement, non négligeables , non plus dans les pays d’Amérique latine, on se rappelle encore, avec émotion, les sensations de bonheur, quand on à découvert, en France, les premières démis, et enregistrements, de groupe comme Ratos de Porao, Cholera, Sepultura, Olho Seco, pour le Brésil, Reincarnacion pour la Colombie, et d’autres groupes Punk mythiques latinos, comme les Pinochet Boys pour le Chili, ou Leusemia ,G3 , Kaos pour le Pérou, les Violadores pour l’Argentine, les Descontrolados equatoriens ou les géniaux précurseurs du Punk mexicain , que furent les Dangerous Rythm

      _ http://www.myspace.com/leusemiarock

      A voir également le film culte sur le Punk rock en Colombie Rodrigo D No futuro

      http://youtu.be/-Y_bBATEvA4

      RODRIGO D NO FUTURO (TRAILER)

      http://youtu.be/OnqY5tBKOhk

      A voir également pour vous décrasser les yeux, et les oreille , le documentaire « Mierdas Punk » sur les grandes heures de gloire du Punk Mexicain

      http://mesiasliberador.blogcindario.com/2009/03/00017-documental-sobre-punks-la-neta-no-hay-futuro.html

      Neza City, banlieue de Mexico. Tous les protagonistes ont grandi dans le quartier. Tous appartenaient au gang Los Mierdas Punk dans les années 80. Et tous ont participé au film documentaire Nadie es inocente de Sarah Miller, tourné en 1986 dans cet ancien bidonville. Vingt ans plus tard, la réalisatrice revient sur ses pas et dresse un état des lieux de l’évolution de la ville et de ses banlieues, ainsi que de celle des hommes et des femmes qu’elle a attentivement scrutés à travers l’objectif de sa caméra. Certains ont perdu la vie, dans des règlements de comptes ou de par leur mode de vie fait d’excès en tous genres. Beaucoup ont survécu, refaisant des projets de vie. Certains se sont embourgeoisés, d’autres vivent de petits boulots, l’un d’entre eux est devenu danseur… Tous se remémorent ces années de violence mais aussi la poésie de cette existence marginale. La réalisatrice pose un regard tendre sur cette bande d’ex-jeunes marginaux d’une banlieue pauvre de Mexico, jadis animée par la rage nihiliste du mouvement punk et nous livre des images d’un Mexique inédit.

      http://www.pariscinema.org/fr/film/fiche-film.html?film_id=3110

      Joe Rashkounine

      • dimanche 7 août 2011 à 11h57, par n’importe quoi

        Je parlais du film Les chats persans, c’est tout. Je ne mets pas en doute le potentiel contestataire et fédérateur du rock et des groupes que tu cites. Alors ne t’enflammes pas. Qu’en penses-tu de ce film, toi ?

        • dimanche 7 août 2011 à 12h22, par un-e anonyme

          Très bon film même s’il n’est pas parfait en tout , il ne montre peut être pas assez, non plus les immenses galères matérielles, que vivent les jeunes des classes populaires, en Iran, qui sont les mêmes, que celles des pays du Maghreb et du proche orient.

          Cinématographiquement parlant, il y a une ou deux scènes qui m’ont marquées, celle ou le groupe des deux héros du film partent dans un passage orientalisant, la scène ou le groupe de métal Iranien répète au milieu d’un grange, parmi les vaches, et le passage ou ils font la connaissance, du gars qui essaye d’être leur manager, et de les faire sortir d’Iran

          Joe Rashkounine

      • lundi 8 août 2011 à 15h36, par Docteur Ska

        Tu connais un peu la scène « subte » (« subterranea ») péruvienne des années 70 ?
        Passionant !

        Si tu connais pas, fais un petit tour du coté des Saicos, « inventeurs du punk » selon de vieux liméniens criollos.
        Effectivement des sonorités comme ca dans les années 60 ça devait pas saturer les ondes courtes...

        Jvous invite au petit jeu de qui-influence-qui... :

        http://www.youtube.com/watch?v=pJjfGWrTSU8 (origine du riff de Bob Marley ????)

        _ http://www.youtube.com/watch?v=haVaaDLwWvI (là ça me dit quelque chose mais... Pulp fiction peut être ?)

        http://www.youtube.com/watch?v=rUIq33A1iaA (Chopin ou Sergio Leone ?)

        • lundi 8 août 2011 à 15h51, par un-e anonyme

          Tu connais un peu la scène « subte » (« subterranea ») péruvienne des années 70 ? Passionant !

          oui des scénes passionantes

          J’ai deux ou trois trucs en garage péruvien, mais je ne vaiS pas être objectif, j’aime tout le garage latino 60’s et 70’s

          Mais bon j’avoue avoir un gros faible en ce moment, surtout pour le rock, proche oriental

          je cherche aussi toujours autant des trucs garages sixties des pays de l’est, et oui entre deux coup de ciseaux des « commissaires » culturels, il y a eus des trucs géniaux, qui sont sortis, particulièrement en Pologne et en ex Yougoslavie, entre 1962 et 1969

          j’ai aussi un gros faible, pour le reggae polonais, des années 1977-1980

          Joe Rashkounine

        • mardi 9 août 2011 à 11h52, par un-e anonyme

          A ce propos Docteur Ska je recherche des trucs, sur les groupe ska, des pays de l’est, avant la chute du mur, particulièrement un groupe de jeunes polonaises, qui en faisait dans les 60’s

          si tu a des liens je suis preneur

          Joe Rashkounine

    • dimanche 7 août 2011 à 08h34, par un-e anonyme

      Les chats persans, c’est nul à chier, une pure daube commerciale. Je ne comprends même pas pourquoi vous l’évoquez. Ce film, on dirait des iraniens qui veulent devenir des américains en jouant du rock (de merde, en plus). Il constitue un exemple parfait de pseudo-contestation, bien enrobée à la sauce spectaculaire. Est-ce une référence pour l’auteur de l’article

      Ha quelle Horreur même les Cubains font du Punk Rock comme les copains de la Havane Porno Para Ricardo

      http://www.pornopararicardo.org/

      Ha merde on allait oublier, même la chine « communiste » (de marché) est contaminée, par la gangréne Punk rock « de merde ». mais qu’est ce que c’est que cette dé-ka-danse

      les Brain Faillure

      http://www.brainfailure.com/music/

      Smzb

      http://www.rockinchina.com/w/SMZB



  • dimanche 7 août 2011 à 18h15, par kolossal

    Quelqu’un a très justement écrit ceci : « l’enchâssement du minable dans le kolossal n’est pas une bizarrerie culturelle nazie ; c’est au contraire une banalité de toute la culture moderne (...) ce sont toutes les petites choses culturelles qui sont systématiquement, dans cette époque, valorisées à tout va par des enchâssements monumentaux, ou du moins par un flot de commentaires sophistiqués. »

    Imaginez si ceci s’appliquait particulièrement à la « musique » métal qui est ce que le rock a de plus « minable enchâssé dans du kolossal », et pourtant il y en a.



  • lundi 29 août 2011 à 13h07, par HN

    Intéressante analogie en ce qui concerne les moyens de production et de distribution.
    On retrouve les mêmes problèmes en Europe et aux USA mais peut-être pour d’autres raisons.
    La diffusion d’un groupe est dictée par la simple logique commerciale, à qqs trrrrrès rares exceptions.
    Heureusement, la démocratisation des moyens techniques (notamment grâce à l’informatique) et surtout Internet permettent désormais à tout un chacun de faire écouter/donner/vendre sa musique à qui le veut, de diffuser à moindre coût, chose que ces connasses de majors ne sauront jamais faire et qui j’espère causera leur perte.

    Cdlmt

    • lundi 29 août 2011 à 13h09, par un-e anonyme

      Trés bonne analyse de ta part

      c’est vrai que le net beaucoup aidé a la diffusion, de ces scénes underground dans les pays du maghreb et du proche orient

      Joe Rashkounine



  • samedi 10 septembre 2011 à 00h03, par Ben Quoi ?

    Ouais mais l’article ne nous indique en rien le contenu revendicatif et politique des groupes sus-nommés ! C’est un peu du style « Regardez le nombre de détracteurs, de gens qu’ils dérangent, de persécuteurs DONC c’est leur label de qualité et d’engagement politique » Ah bon ? (Jdérange mon voisin avec ma sono à 120 dB pourtant tout le monde me dit que c’est de la merde)...Moi je croyais que c’était des mouvements sociaux organisés qui permettaient d’avoir des changements sociaux importants et une conscience politique collective comme le font les mouvements, les syndicats, les associations paysannes, certains partis politiques en Amérique Latine par exemple, avec des résultats visibles sur la santé, l’éducation, la souveraineté alimentaire, le rapport capital/travail, .... Ah ben non, ça c’est du réchauffé, du sujet de seconde zone ma pauv dame ; vous saurez, vieille ringarde, que les décibels, Facebook, Twitter (et demain les monochromes de Whiteman ?) sont à l’origine de la conscience politique collective ?

    Il eut été bien plus nécessaire, pense-je modestement, de montrer les aspects revendicatifs de leurs chansons (plus qu’un vague désir béat de liberté et de paix dans Hard Rock magazine), la reprise de celles ci dans des manifestations, dans les consciences ou dans des écrits, l’engagement politique des artistes luttant pour des changements sociaux plutôt que la thèse capillotractée que l’oriental metal a contribué au fameux « printemps arabe ».

    En tout cas merci Joe on te voit avec plus de répondant, de vigueur et de précision que dans le dernier article !

    • samedi 10 septembre 2011 à 03h47, par un-e anonyme

      Ouais mais l’article ne nous indique en rien le contenu revendicatif et politique des groupes sus-nommés !

      le simple fait de faire ce genre de musique dans ce genre de régime, est déjà en soi une revendication politique

      Joe Rashkounine

      • samedi 10 septembre 2011 à 17h36, par un-e anonyme

        Il eut été bien plus nécessaire, pense-je modestement, de montrer les aspects revendicatifs de leurs chansons (plus qu’un vague désir béat de liberté et de paix dans Hard Rock magazine), la reprise de celles ci dans des manifestations, dans les consciences ou dans des écrits, l’engagement politique des artistes luttant pour des changements sociaux plutôt que la thèse capillotractée que l’oriental metal a contribué au fameux « printemps arabe ».

        Le rock a toujours été la musique de fond de pas mal de révoltes, il suffit pour cela de relire Guitar Army de John Sinclair qui fut un temps, le manager d’un groupe légendaire, du Detroit Sound, dans les années 70’s

        _ http://www.payot-rivages.net/livre_Guitar-Army-John-Sinclair_ean13_9782743621285.html

        Le rock a autant fait pour abattre les dictateurs, et leurs régimes que les gens qui luttent dans les rues, dans leurs usines, ou dans leurs syndicats

        Fin des années soixante. Toute une jeunesse bouscule l’Amérique puritaine de l’époque. Dans la grande ville industrielle de Detroit, aux côtés des Stooges d’Iggy Popo, un groupe de rock extrême, MC5, annonce la révolution à grands coups de guitares saturées. Derrière eux, un homme s’active en coulisses : poète, musicien, théoricien, journaliste, provocateur né, révolutionnaire acharné, hippie défoncé, John Sinclair, manager du MC5, crée le White Panther Party, calqué sur les très radicaux Black Panthers, et s’impose comme un des porte-parole de la contre-culture américaine. Arrêté par la police pour possession de marijuana, il purgera deux ans de pénitencier, malgré une fervente campagne de soutien appuyée par John Lennon et Yoko Ono.
        Ce livre historique aux allures de manuel révolutionnaire pour freaks déjantés raconte cette aventure hors du commun. Véritable bible « sex, drugs & rock’n’roll », invoquant dans un bruyant tourbillon Fanon, Kerouac, Burroughs, Mao, le free jazz, Dylan, Castaneda, les Rolling Stones ou Jefferson Airplane, Guitar Army constitue un formidable témoignage plein de folie, d’idéalisme et sans doute - avec le recul - de douce naïveté, sur ces bruyantes années. Un classique de la culture rock.

        « Un des plus grands textes de l’underground révolutionnaire américain - enthousiaste, naïf, visionnaire et puissant. » (Thurston Moore, Sonic Youth)

        Joe Rashkounine



  • samedi 16 août 2014 à 19h55, par Thierry

    je ne connaissais pas du tout cette tendance métal, je pensais plus que le rap avait colonisé les pays du tiers monde que le métal ou alors qu’il existait une tendance metal qui jouait avec les les sons orientaux (Gwar etc.) J’ai écouté Orphaned land et en effet c’est bien oriental.

    En tous cas j’ai trouvé une carte des groupes métal dans le monde qui peut vous intéresser : http://hxc-metal.net/2014/01/de-groupes-metal-dans-le-monde-par-pays/

    L’Amérique du Sud est très représentée mais aussi bien sur le Moyen orient, ce qui illustre votre propos



  • jeudi 5 mars 2015 à 05h27, par Britt

    I have read so many content concerning the blogger lovers but this paragraph is actually a nice post, keep it up. Also visit my homepage : peleas callejeras de mujeres

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