Comme chaque antisémite a son copain juif, moi je n’ai pas qu’un mais plusieurs copains arabes, notamment algériens. Forcément, ancien lecteur d’un journal raciste, je ne pouvais que cultiver ce genre de relations alibi.
Eh bien figurez-vous qu’à l’époque où je cessais de lire Charlie pour son philippevalisme envahissant et ses lassantes litanies républicaines de gauche, mon ami Kader, lui, ne comprenait pas ma désaffection et se marrait bien de ce genre de dessins (pas tous très fins, reconnaissons-le.) Lui, les références pédantes à Spinoza, il s’en tapait le coquillard, mais le fait de cogner sur (...)