ARTICLE11
 
 

jeudi 15 janvier 2015

Le Charançon Libéré

posté à 14h16, par JBB
191 commentaires

La grande essoreuse

Hop, tous et toutes à la grande messe « républicaine » ! Pour enfants de choeur, les forces de l’ordre, célébrées et applaudies au cours des récentes manifestation. Et pour hostie, le dernier exemplaire de Charlie Hebdo - il a été tiré à trois millions d’exemplaires, tout le monde pourra communier...

Bon...

Maintenant, on sait.

Jusqu’alors, on pouvait encore se mentir. Se bercer d’illusions. Parier sur un sursaut de raison. Espérer un improbable miracle collectif. Agiter l’espoir du refus de la haine. En somme, croire encore que le bourbier n’était pas obligatoirement la seule destination commune.

Mais désormais : impossible.

Fini, terminé.

Tu peux remiser ces vains espoirs et ces folles croyances au placard, avec un joli mouchoir dessus. Cela te fera un parfait drapeau blanc quand il s’agira d’aller chopper le pain entre deux échanges de tir....

***

Il faut voir les choses en face : l’incroyable déferlement de pathétisme bêlant ayant suivi la désolante mise à mort des gens de Charlie Hebdo ne porte rien en lui de ce que les médias et politiques veulent naïvement lui prêter1. Ni l’intelligence. Ni le courage. Et pas même l’idée d’un avenir qui nous dépasserait tous, cette volonté de sortir des petites limites encloses de l’individu pour croire en un futur partagé.

Rien, sinon la bêtise martiale et son versant consumériste. Pendant les manifestations, les applaudissements et les encouragements aux forces de l’ordre, un peu partout et à répétition2. Les arrêts marqués devant les monuments aux morts des charniers des deux premières guerres mondiales en chantant la Marseillaise. Les appels à recourir à l’armée, à renforcer la législation sécuritaire, la surveillance, le contrôle. Et une incroyable cohue pour acheter SON numéro de Charlie Hebdo, absurde course à l’exemplaire qui a laissé pantois les médias eux-mêmes, peu habitués à ce que des millions de Français se battent (littéralement) pour leur production3. Une délirante logique consumériste vient ainsi appuyer une très étrange célébration patriotique, elle-même davantage marquée par la peur et par la certitude d’un inexorable déclin que par une quelconque volonté de résistance. On peut éventuellement espérer que ce grand battage mette temporairement fin à la crise de la presse. Mais pour le reste....

Pour le reste, nous clapotons à l’évidence en pleine Bérezina. S’il suffit de trois efficaces et glaçants attentats, suivis de quelques jours de peur et d’indignation, pour que des millions de personnes de tous bords se mettent à marcher au martial pas, qu’elles embouchent les trompettes de l’ordre et qu’elles se précipitent dans les bras des uniformes, s’il suffit de cela, alors les années à venir, dont on disait déjà avant ce début janvier qu’elles verraient le sacre de l’extrême-droite, s’annoncent comme un terrifiant buffet à la connerie humaine – all you can eat, avec supplément racisme, endoctrinement et mayonnaise bas-du-front. La table en est dressée. Et les convives festoient déjà. Les plus puissants se poussent même du coude pour figurer sur la photo. Pour mieux singer l’Union sacrée. On dirait presque qu’ils jubilent. L’histoire est là, avec sa grande hache. Mieux : ils la font, la malaxent. Quel pied !4

C’est la grande course à l’échalote qui recommence, classique jeu de miroir inverse des nationalismes crétins. Elle n’aura d’autres issues que celles qu’elle a toujours eues dans l’histoire. La guerre. Le pouvoir. La mort. Pour qu’il en aille autrement, il faudrait autre chose qu’une ridicule cohue marchande, que des encouragements à la police et que la stigmatisation d’une communauté. Il faudrait le goût de la lumière et non l’angoisse de la chute. Le lent travail de l’intelligence et non l’imbécile réactivité de l’émotion. Une vision claire de l’état du monde et non le rêve fantasmé d’une République fille des Lumières qui serait encore phare intellectuel et politique de l’univers. Et enfin, la volonté de dépasser le petit confort de l’idéologie et non l’enfermement de chacun dans sa petite chapelle habituelle.

Pour l’instant, personne n’est à la hauteur de l’enjeu – sauf à penser que le but est un absurde affrontement (dit) de civilisation. Personne, et pas même la sphère radicale5. Il va falloir faire mieux.

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Francis Bacon, « Three Studies for Figures at the Base of a Crucifixion », 1944


1 Notons d’ailleurs que ces mêmes médias et politiques s’émeuvent en comparaison assez peu des victimes de l’antisémitisme de Vincennes et des autres « quidams » abattus – la « cause Charlie Hebdo » a pris le pas sur tout le reste.

2 Il faudrait en tenir exact compte, mais il semble dans tous les cas que ces encouragements et applaudissements ont réellement été massifs, presque partagés unanimement. Pour parfaites illustrations, cette vidéo-ci et cette vidéo-là.

3 La lire, c’est autre chose. Mais comme il s’agit surtout de mettre la couverture sous verre pour l’afficher au-dessus de la télé, pas de problème...

4 La routine, mais en pire.

5 L’étalage de commentaires haineux et de puérils règlements de compte auquel a (entre autres, parce qu’il y a eu aussi plein de contributions intéressantes, sensibles et respectueuses) donné lieu notre dernier billet en constitue une triste illustration.


COMMENTAIRES

 


  • jeudi 15 janvier 2015 à 14h50, par Willie

    Tout à fait d’accord !
    On peut aussi lire avec profit le texte de Schlomo Sand : « Je ne suis pas Charlie » paru le 13 janvier sur :
    http://www.ujfp.org/spip.php?article3768



  • jeudi 15 janvier 2015 à 15h43, par Juste

    En effet, difficile de ne pas être d’accord... Mais, en même temps... N’est-ce pas, justement, la trouille qui nous fait penser ça ? La trouille qui vous fait écrire ça ? La trouille de ce re-re-re-serrage de vis (de vice) sécuritaire que le « peuple de France » applaudirait à tout rompre ? Ne sommes-nous pas, justement, en train de laisser parler nos émotions, nos tripes, avant d’avoir le temps de la réflexion, de l’analyse, du recul ? (Comme vous le reprochez fort justement... aux autres, à ceux d’en face.)

    Ouais, j’ai la trouille d’un « patriot act à la française », d’une flicarisation des esprits, ect...

    Certes, les forces de police ont été applaudies, la mort de Rémy Fraisse et toutes les bavures en tout genre, semblent oubliées pour longtemps... Les sondages ne cessent de nous annoncer combien les français applaudissent leurs polices, leur pays, leurs chefs... Certes, certes, certes... On voit peu de raison de garder espoir.

    Mais, damned ! D’abord ne renonçons pas si vite et puis... Va savoir de quoi l’histoire sera faite, JBB d’amour ! Oh combien surprenants furent les « Printemps Arabes », comme surgit à contre sens historique (par exemple) !

    Par chez-moi, j’entends aussi pas mal de gens qui, proches de nos idées sans les partager complétement, ne marchent pas de ce pas là, ne mangent pas ce pain là et peut être moins encore qu’avant. Pas mal de gens qui espèrent encore quelque chose mais de moins en moins dans ces politiciens et dans ces médias.

    Moi, j’ai la trouille que t’aies raison. Mais la trouille n’est pas très bonne conseillère, hein ?

    Alors, courage !

    (Qui a dit « fuyons » ????)

    • jeudi 15 janvier 2015 à 15h49, par Juste qui a faux

      Mes plus plates excuses au Charançon Libéré pour avoir, à tord, attribué son article à JBB...

      Pour expier cette faute, je vais lire une page entière de 20 Minutes.

      Juste



  • jeudi 15 janvier 2015 à 17h43, par Quadru

    Je suis fier d’avoir travaillé avec vous, les amis, et je serai fier de continuer à le faire, si sombres que soient les nuages qui s’amassent. Vous tenez le cap dans la tempête. L’époque sent mauvais, très. Mais inutile de désespérer : d’abord parce qu’il y a eu beaucoup de réactions à la hauteur de l’enjeu, contrairement à ce que vous dites, y compris (et surtout) dans la sphère radicale. Ensuite parce que l’histoire contemporaine est extrêmement volatile, les bulles médiatiques se dégonflent aussi vite qu’elles ont enflé (je parle de l’opération « Je suis Charlie », pas du massacre qui méritait toute l’émotion du monde). Et enfin, parce que dans le reste du monde, l’Union sacrée est très loin d’être à l’ordre du jour. Beaucoup de voix d’innombrables bords ont émis des jugements intelligents et nuancés. Et il ne s’agit pas que d’intellectuels, mais aussi de forces sociales.

    • jeudi 15 janvier 2015 à 18h25, par JBB

      Dans nos bras, compagnon !

      (Et oui, je vois sans doute trop les choses en noir. Mais aussi, ces derniers jours ont été pour le moins désarmants et effrayants)



  • jeudi 15 janvier 2015 à 17h54, par wuwei

    « Quand les drapeaux sont déployés toutes l’intelligence est dans la trompette » Stefan Zweig.

    Une fois de plus cela se vérifie.

    • jeudi 15 janvier 2015 à 18h08, par Anne steiner

      Zweig qu’un Kouachi aurait joyeusement buté. Comme juif et comme intellectuel.

      • jeudi 15 janvier 2015 à 18h15, par Anne steiner

        Et jbb aurait craint la stigmatisation.. Décidement le temps de l’intelligence n’était pas encore venu. Il aurait fallu attendre un peu.
        Ce qui s’est passé et se passe encore, et qui a à voir avec l’émotion (c’est pas un gros mot l’émotion Monsieur jbb) a une signification extrêmement complexe. On peut mobiliser l’histoire (et même la longue durée) la sociologie, la psychanalyse, la philosophie, la littérature, plutôt que de foncer comme un autonome décérébré...et faire son malin, son dur à cuire, celui à qui on ne la fait pas !

        • jeudi 15 janvier 2015 à 18h22, par Anne steiner

          Je ne pense pas qu’un texte sérieux prenant toute la mesure de l’événement ne soit disponible avant quelques semaines. Et il se produira du nouveau avant certainement ces semaines, Umberto Ecco vient d’écrire un texte un peu intéressant sur Corriere dell Sierra (en cours de traduc) mais cela intéressera qui ici ?
          Quand on préfère le slogan à la pensée.
          Se taire vaut mieux que d’éructer en allant dans le sens du troupeau, enfin de votre petit troupeau qui se prend pour l’élite des En-dehors.

          • jeudi 15 janvier 2015 à 19h54, par JESUS LE BREF

            Oui j’ai vu ce texte d’Umberto Ecco, même si le qualifié de « texte un peu intelligent » ce serait comme traiter Boris Cyrulnic d’intellectuel.

            En gros il nous explique l’EI c’est des méchants nazis, ok.

            Juste qu’il a pas l’air de comprendre que si on laissait faire les gentils Neuropéens Laïque© et Civlisés© en ce moment, on se retrouverait avec un Qualifat Catholique ou les pédés, les gauchistes, les déviants, les jeunes et les femmes infidèles seraient pendus en place publique.

            C’est ça l’opinion européenne en ce moment, et une batterie d’éditorialiste industriel qui prétendent que sa population serait légataire d’un système institutionnelle dont elle se contrefout TOTALEMENT en réalité.

            Offrez la démocratie totale et le choix intégrale des insitutions à l’opinion française en 2015, et vous allez vous retrouvez avec un mélange de Thermidor, de Salazar et de Vidella.

            Sans le dressage insitutionnel et l’incarcération des subjectivités, vous vous retrouveriez au beau milieu d’un cauchemar de Pierre Guyotat.

            Voilà ce que c’est votre belle démocratie© parlementaire et médiatique, un vernis qui ne tient que par l’esclavage salarié.

            Vos lecteurs sont des barbares ordinaires, juste qu’ils sont trop occupé à payer leur loyer.

            Sinon j’ai pas vu Stéphane Zweig éditer un fanzine à des miliers d’exemplaires pour dégueuler sur les bougnoules, mais enfin j’imagine que vous étiez à cours d’argument pour en arriver à ce genre d’anachronisme.

            • jeudi 15 janvier 2015 à 21h39, par Anne steiner

              Les clients et salariés de la Porte de Vincennes n’éditaient pas de fanzines, ils étaient juste JUIFS. Cela suffit pour mourir aujourd’hui à Paris et j’aimerais bien que cela soit un anachronisme. Et supprimer la moitié de la rédaction d’un journal à la façon de maffieux, c’est tuer des intellectuels. Pas intellectuel comme Zweig l’était mais au sens qu’a ce terme aujourd’hui.
              Zweig avait les deux qualités. C’est tout que je voulais dire.
              Quand à Ecco, grand linguiste et homme de culture, ce qu’il dit dans ce texte va un peu plus loin que ce à quoi vous le réduisez. Passons...

              • vendredi 16 janvier 2015 à 09h49, par Manfred dit « JESUS LE BREF »

                Anne,

                Si je suis plus Choron que Charlie, contrairement à beaucoup de gens auquel vous ralliez injustement Cyran et d’autres, je n’ai jamais sous-estimé le retour larvé de l’antisémitisme en Europe et je préfère ne pas imaginer ce que peuvent entendre de nos jours des enseignants en classe.

                Je dis bien « larvé », car comme pour le fascisme militaire que ne nous reverrons pas de sitôt en Europe (sauf lorsqu’on y vient sans passpeport sur une coquille de noix en Méditerranée), nous n’avons plus droit qu’à sa variante milicienne, glaireuse et lâche, celle du petit citoyen-internaute et des meutes de scout partant courageusement tirer à la grenaille sur des mosqués ou des synagogues.

                Mais de là à expédier le GIGN sur des gamins de 15 dans les couloirs de lycée pour délit de blasphème républicain et surveillance carcérale pre-cognitive il y a quand même un fossé. Surtout que je suis pas certain que ce qu’on entend à Henry IV soit plus civilisé.

                Ce qui m’aggace, c’est de faire de ce qui s’appelle l’opinion un fait ethnique ou antropologique : la cruauté caractérise l’être humain EN TANT QU’ESPÈCE. La cruauté n’existe pas chez les animaux et on peut penser que si l’évolution s’était produite autrement, nous aurions des bonobos Socrate, des ingénieurs castors, des peintres merles et des baleines harpistes.

                Alors pourquoi la cruauté caractérise ce primate depuis qu’il s’est mit sur ses deux pattes arrières ? Je ne sais pas, on pourrait demander à René Girard, peut-être le seul vrai nietzschéen français depuis 50 ans. Mais ce qu’à ajouter l’époque moderne en plus, c’est la bêtise. Mélanger Baudelaire pour la cruauté, Flaubert pour la bêtise et vous obtienderez la Guerre de 14.

                Roberto Rosselinni tourne « Allemagne année zéro » en 1947, et que nous montre-t-il ? Que dans les ruines de ce qui a été le Pandémonium de la « civilisation occidental », le mal n’a pas disparu il s’est juste déplacé.. De ma vie toute les insultes, remarques, sous-entendus et quolibet antisémite, sont tous sortis de la bouche de bon blancs de souche chrétiennes, comme ce sont les gens que je fréquente le plus au quotdien..

                Et pour moi ce genre de propos sont en général définitif, à savoir qu’ensuite la personne fini dans les tréfonds de mon carnet d’adresse et de mes préocupations. Pour avoir souvent ensevelit son mon mépris des imbéciles soralo-dieudonnistes et autres avatars avariés de l’intelligensia YouTUbe dans les bars et les cafés de nuit, je me suis fait traiter de nazi, de fasciste, de mec qui veut pas laisser la parole aux gens et « qui se la pète à tout savoir ».

                Mais nous dire « Vous n’avez pas le droit de citer Zweig pour qualifier le barnum actuel car machin l’aurait buté », je suis désolé c’est un genre de question fermée à la Sarkozy.

                Sarkozy n’arrêtait pas de le fiare face à des journalistes : « VOUS TROUVEZ NORMAL QU’UNE RETRAITE SE FASSE EMPALEE SUR UN GRILL A MERGUEZ, TRAINEE SUR L’AUTOUROUTE A15 EN SCOOTER PUIS JETEE DANS LA FOSSE SCEPTIQUE D’UN USINE A ROGNON ? HEIN, VOUS TROUVEZ CA NORMAL MONSIEUR PUJADAS ? »

                Qui peut répondre« oui » à ça ?

                Et je veux bien qu’Umberto Ecco soit un brillant linguiste, j’en ai juste un peu marre que ce soit toujours les mêmes amateurs qui commentent les domaines ou ils n’ont pas la moindre compétence. Je ne lui conteste pas le droit de parler, juste celui des journalistes à toujours aller chercher les mêmes personne. Aujorud’hui pour les journalistes français, René Girard c’est l’entraineur du PSG...

                Ça fait 25 ans que je lis Umberto Ecco commenter la météo, la chute du baril de brute, les alélas de la production de clous de girofle en Tasmanie nord-oriental vue sous l’angle des traductions perso-berbères des textes egyptiens, désolé si je lui fait un procès non mérité (en plus je maitrise très mal l’italien). Bientôt ils vont nous déterrer Jean-Pierre Chenémenent pour commenter cette histoire... heu mais attendez...

                Et je maintiens ce que je disais : c’est un fait divers qui a la forme d’un acte terroriste. Je ne dis pas ça pour le minimiser, c’est juste une plate constatiotn stratégique. Mais évidemment, pour l’Etat les conséquences seront les mêmes que si le Havre s’était fait bombarder par des babouches remplies de TNT...

                • vendredi 16 janvier 2015 à 10h11, par Anne steiner

                  Apaisons le débat, vous ne minimisez pas l’antisémitisme. Dont acte. D’autres persistent à le faire. Je suis très peu disponible pour construire, dans les jours qui viennent, un texte argumenté. Mais je vais essayer de le faire. Et justement, j’aimerais partir de votre proposition, que ce n’est qu’un fait divers.
                  Je pense depuis longtemps que tout fait divers est politique, a une dimension politique. Je pense aussi que la distinction droit commun/politique pour les prisonniers n’est pas toujours pertinente.
                  En tout cas, je constate une fois de plus qu’on devient vite « bête et méchant » sur un fil de discussion (je le dis pour moi aussi bien sûr) et que cela ne fait pas avancer la discussion.
                  C’est pourquoi je l’abandonne pour me mettre au travail !

              • vendredi 16 janvier 2015 à 10h36, par Manfred dit « JESUS LE BREF »

                Pour terminer mon spam par ici et laisser le temps de filtrer l’événement et les émotions, je vous dirais juste que j’ai toujours eu en tête la phrase du professeur de philosophie martinquais disant à son élève Franz Fanon : « Si vous entendez dire du mal des juifs, tendez l’oreille : c’est de vous dont il s’agit ».

                J’ai grandit avec les images mélangées des charniers yougoslave et les souvenirs bien réels des zombies décharnées de la consommation d’héroine de masse dans les années 80. Et dans le silence déprimant de la télévision des soupers familiaux, et ça s’est étrangement mêlé avec celles de « Nuit et Brouillard ».

                Mais là encore, expliquez-moi pourquoi, moi qui ait grandit avec les enfants des gens qui avaient fuit les dictatures national-CATHOLIQUE d’amérique latine, mais aussi le Portugal de Salazar, l’Espagne de Franco - que des démocraties maurassiennes et saint-cyrienne - expliquez-moi pourquoi ce totaltarisme-là n’EXISTE PLUS dans l’imaginaire politique contemporain ? Serait-ce par ce qu’il est... vivant et pas encore de l’histoire ?

                Pourquoi les diasporas africaine et arabe en France sont si loquace à critiquer le Quai D’Orsay mais aussi peu les régimes d’ou ils viennent ? La France a inventé l’anti-colonialisme de droite via la figure de Jacques Vergès. Tout les expatriés priviligiés de votre ancien Empire ont recrée un petit Commonwealth para-diplomatique, très vertueux quand il s’agit de critiquer l’impérialisme français, très fasciste quand il s’agit de leur impéralisme bougeois intérieur.

                C’est évident que tout les fils de diplomate, d’industriels et de commerçant du Maroc et de Tunisie on plus intérêt à ce que les ressortissants ou originaire de ces pays s’intéressent au sort (cataclysmique) de Gaza plutôt qu’à celui de Dakar ou de Casablanca. Ou que les recalés du Quai D’Orsay propriétaire ou commerçant avec ses pays, se placent dans cette même veine vergèso-hedernallio-nabienne, consisant à être publiquement libertaire (bien loin) en face des bérêts rouges et silencieusement fasciste face au babouches frigienne. Ça c’est encore confirmé récemment en Syrie, en Egypte...

                • lundi 19 janvier 2015 à 16h34, par Motoculteurs Attila

                  Quel style, nom d’un chien, quel style !

                  J’en redemande !

        • jeudi 15 janvier 2015 à 18h24, par JBB

          « Autonome décérébré », quand même, ça ne me correspond pas trop... Je suis désormais trop mou pour être ainsi qualifié - note bien que je le regrette.

          Pour le reste, la seule prétention que je porte un peu est celle d’un débat un chouia dépassionné - je pense que ça ferait du bien à tout le monde si on sortait un peu du schéma procès-contre-procès qui s’est donné à voir ces jours-ci.

          Maintenant, si vous voulez toutes et tous votre putain de guerre à base d’accusations d’« islamophobie » et d’« islamophilie », ben faites-la. Moi, je vais plutôt aller fumer un pétard, prévenez-moi quand c’est fini.

          (Et très jolie citation, au passage, Wuvei)

          • jeudi 15 janvier 2015 à 18h29, par Anne steiner

            Décérébré et mou, c’est très compatible. ce sont les neurones qui commandent aux muscles. Non ?

            • jeudi 15 janvier 2015 à 19h09, par un-e anonyme

              C’est bien gentil à vous m’dame Steiner d’envoyer des scuds rigolos ; JBB vient boire un coup de rosé, j’ai fait le plein, on se racontera nos maladies de sans cervelle mou… forcément mou… Euh pardon molle. Ah non mais sans blague, ça me fait marrer ^^
              Isatis

              • jeudi 15 janvier 2015 à 19h22, par Anne steiner

                Ce n’est ni rigolo, ni gentil, juste désespéré.
                Primaire, si vous voulez, mais je suis une primaire prise dans mes émotions, tandis qu’à A11, on assure ! on pense ! on est au-dessus du troupeau, voyez vous !!

                • vendredi 16 janvier 2015 à 09h30, par un-e anonyme

                  C’est vrai que question émotions, je suis plutôt du genre enclume, je préfère penser à mon tout petit niveau que me laisser embringuer par des émotions, c’est fugace et pas bonne conseillère l’émotion il me semble. Pour être désespéré, faut avoir espéré avant. L’espoir… pffff… jamais trouvé matière pour en fabriquer moi…
                  Isatis

                • dimanche 18 janvier 2015 à 14h34, par Quadruppani

                  Bien sûr, Anne Steiner, le moins qu’on puisse dire c’est qu’un travail un peu sérieux sur ce qui vient de se passer ne pourra pas éviter de placer au premier plan ce fait massif : depuis quelques années, des juifs se sont fait tuer parce que juifs, à Toulouse, à Bruxelles, à Paris et les tueurs étaient des enfants ou petits-enfants d’immigrés sous influence de l’idéologie djihadiste. Mais croyez-vous vraiment que l’immense élan d’émotion instantanément récupéré sous le sigle « Je suis Charlie » est le début d’un commencement de réponse ? Pour comprendre au moins, sans même parler d’agir ? On a le droit d’en douter sans se faire traiter d’autonome décérébré. Franchement, l’accusation de se mettre en surplomb, de se croire plus malin que les autres parce qu’on n’adhère pas à une presque-unanimité, c’est quand même un argument très faible. Ça me rappelle les auteurs de best-sellers héberlués qu’un critique pas trop paillasson ose dire du mal de leur bouquin qui répondent « vous êtes qui, vous, pour mépriser mes 10 millions de lecteurs ? » Et si vous, vous n’êtes pas gênée par la tête du cortège et par le panneau « je suis juif, flic, charlie », ayez la gentillesse de choisir un qualificatif correspondant dans ce que vous pouvez imaginer qu’est mon répertoire, et de vous l’appliquer à vous même !

                  • lundi 19 janvier 2015 à 08h30, par concomitance

                    Franchement, l’accusation de se mettre en surplomb, de se croire plus malin que les autres parce qu’on n’adhère pas à une presque-unanimité, c’est quand même un argument très faible.

                    Oui. L’argument du non confirmisme comme fin en soi est lui aussi un argument très faible.
                    C’est même un des artifices du consumérisme.

                  • lundi 19 janvier 2015 à 19h57, par labeaufe

                    Pourquoi on irait chercher dans ton répertoire ? Les gens ont le leur.Moi , j’ai acheté Charlie Hebdo aujourd’hui et j’ai été émue de voir que ça vivait encore.J’ai pas besoin de qualificatifs. Si je prenais un des vôtres, alors, je serais sans doute la ’’beauf’’.Mais pourquoi qualifier les gens à tous prix ? Au meilleur prix, à l’expression la meilleure ?

            • dimanche 18 janvier 2015 à 18h02, par B

              encore au bar d’altitude ?
              Anne, vous venez de dire que vous allez skier,alors on y va !



  • jeudi 15 janvier 2015 à 18h12, par V13

    Waips. Sauf que ces caractères et l’indigence critique qui va avec sont communs à toutes les parties en présence, qui se disputent le bout de gras d’une appropriation « unique et heureuse ». Que ce soient les rep’s, les anti-impé ou mêmes les anars qui reviennent avec leur naturalisme politique.



  • jeudi 15 janvier 2015 à 19h00, par Jean

    Je dois avouer que dans le dernier article, je n’imaginais pas qu’en disant qu’une femme voilée pouvait à sa façon être féministe, cela déclencherait cette avalanche de commentaires. Pourtant ce n’était pas pour provoquer, c’était une façon de remettre les choses en perspective en montrant qu’il est possible de dépasser les clivages si on ne se limite pas à définir quelqu’un d’après sa seule pratique religieuse... Il y a assez de « barricades » comme ça dans notre société, c’est usant...
    Si j’avais su que ça m’entraînerait dans un dialogue de sourd, je n’aurai rien dit, mea culpa, personne n’est parfait. Au moins, on apprend tous un peu de la vision des autres comme ça.

    Je me souviens encore du désarrois de mes amis musulmans, plus jeune, quand ont eu lieu les attentats du 11 septembre. Je m’étais jamais posé la question de leur pratique religieuse à l’époque, on était que des gamins de quartier qui jouions tous ensemble, on en parlait jamais. Leur maman voilée à la sortie de l’école ou aux fenêtres des immeubles, elles étaient sympa. Les pauvres se sont retrouvé en un instant devant une injonction à se situer entre la guerre sainte de Bush et celle de Ben Laden, je crois que ça a changé notre vie à tous... Ça pique encore, et ça fait mal de voir encore aujourd’hui les musulmans au centre des débats, surtout quand c’est nos proches et qu’on ne les limite pas à leur pratique religieuse. (Et eux non plus !)

    J’ai très peur qu’on tombe dans un clivage identitaire au lieu de se concentrer sur le clivage social. Déjà avant cet attentat, ça sentait pas bon à ce niveau là à « gauche ».
    Je reprendrai cette phrase lue sur le blog de Saïd Bouamama, qui résume bien mon sentiment : "Plus que jamais, nous avons besoin de nous organiser, de serrer les rangs, de refuser la logique « divisant ceux qui devraient être unis et unissant ceux qui devraient être divisés ».

    Enfin, j’espère qu’avec le temps il naîtra quelque chose de bon de tout ça. Faudra faire des efforts, comme d’habitude.



  • jeudi 15 janvier 2015 à 19h19, par JESUS LE BREF

    La présidente de l’Inde a dirigé 1.2 milliards de personnes avec un foulard sur la tête, et commandé une armée doté d’ogives nucléaires dix fois plus grande que la française. J’aimerais bien voir nos laïco-gauchistes lui donner des leçons de courage viril et d’émancipation vestimentaire.

    De plus Charlie n’est même pas mort d’un acte terroriste, comme si ça avait été le GIA, l’IRA, l’ETA, le Hammas ou je ne sais quel groupe listé comme tel. Ici c’est trois raëlien ensouraté qui ont fait un stage scout en Syrie et auquel un 127e sous-fiffre local leur a dit « oui oui faites ça » sans qu’il sache mettre Paris sur une carte. Maintenant le Quai d’Orsay va se dépêcher d’y trouver un réseau qui n’existe pas, et eux-même le savent : Daesh ou l’EI n’existait pas au moment des caricatures et ils ont juste autre chose à faire en ce moment.

    D’autres part, la culture d’état ici est encore engluée dans sa mentalité Ancien Régime, et c’est vrai de toute l’Europe. Aux USA, les fonctionnaires ne confondent pas l’Etat et la Nation.

    C’est ainsi que si vous rentrez dans une librairie anglophone et cherchez aux rayons « Histoire contemporaine des USA », vous allez trouvez 467 livres consacré à tout les scandales, opérations ou buzz poitique, intérieur et extérieur, des Etats-Unis. Maintenant allez au rayon français : rien, quedalle, juste des compilations d’articles de journaux et de dépêches AFP qui ne vous apprendront rien, ou alors de barbouzeries fantaistes à la JP Ney.

    Pourquoi ? Par ce qu’ici, les fonctionnaires en Europe s’identifie à l’état, et identifient l’état à la nation. Le moindre petit préposé à l’économat d’une réserve alimentaire de la 56e sous-brigade de réserviste d’Auvergne se sent investit d’une mission divine. Et il ne parlera JAMAIS, jamais, jamais. Aux USA les fonctionnaires les plus haut placé parlent, en leur nom, même deux ans après quitté leur fonction.

    Ici des journalistes qui enquêtent sur Sarkozy se font barbouzer par son entourage, puis balancer par Valeurs Actuelles. Et les tricards de ce magazine continue d’être invité dans les médias sans que ça ne choque personne. Par ce que Sarkozy c’est l’état, l’état c’est la nation, le Roi Soleil doit être protégé de ses vilains conspirateurs.

    Quand Filoche s’en est prit au négrier de Total mort dans un accident d’avion, toute la République était vent debout prêt à rouvrir Cayenne pour l’y expédier : il est là le sacré français. On ne profane pas les liturgies Lagardère, on insulte pas les sourates Dassaut, on ne blasphème pas les encycliques Leclerc, on ne crache pas sur les mentras AREVA, on ne renie pas la kabbalistique du CAC40 et on ne pisse pas sur le monastère Saint-Cyr.

    Les jeunesses tunisiennes, honk-kongaise, tunisienne, guadloupéenne, new yorkaise se sont bien énervées récemment - et en Europe ? Ça fait dix ans que les copains de Luz et tout les hipsters se pressent à Berlin pour oublier qu’ils ont raté la vague de Manchester des années 1990. Et ça a donné quoi la culture hipster berlinoise ? Angela Merkel qui torture la Grèce à vif pour exporter ses BMW.

    Et c’est à ce niveau que l’Europe est un gros FAIL, car je vous rassure chers amis, ça concerne tout le personnel domestique de cet petit bout de la péninsule ouest-asiatique, à qui il suffit de jeter un skateboard, de l’éléctro et un boulot de graphiste pour les rendre aussi séditieux et conscientisé que François Bayrou.

    La queue de comète de la culture house et techno aux USA, ça aura donné quoi ?Un président noir à la Maison Blanche, une femme à la FED, le maire de New York qui légalise 250.000 clandestins en leur souhaitant la bienveue et une poignée d’Etat qui légalise le canabis.

    En Europe, l’après-vague de Manchester ça aura donné Jean-Claude Trichet à la BCE, JEan-Luc Mélanchon nous expliquant que le cannabis c’est mauvais pour la santé et la totalité des médias transformés en petit Fox News nous expliquant que l’Europe est sous le joug des nounous voilées et des vilains anarch-autonome qui jouent aux trains éléctrique.

    Alors je vous le dit mes amis, partez à Cotonou ou à Tapeï, à San Jose ou à Buneo Aire, ou alors réfugiez-vous dans les zones les plus maltraitées d’Europe : Lisbonne, Athène, Madrid, car ici rien n’adviendra.

    • jeudi 15 janvier 2015 à 19h35, par Anne steiner

      Finalement sa Sainteté le Pape donne raison à Cyran et à la majorité des commentateurs d’A11. C’est merveilleux !

      • jeudi 15 janvier 2015 à 20h02, par JESUS LE BREF

        T’as pas rendez-vous sur France Culture avec Sylvain Bourmeau, Anne ?

        Les vieux fans de Léo Ferret qui chantonne des contines sur des cerises qui refleuriront, en mangeant des entrecôtes industriels et des légumes maraîchés par des esclaves s’impatientent : ils leur faut leur ration de souvenir, de mélancolie et de spectacle historique, histoire d’oublier que les Versaillais aujourd’hui, ce sont eux.

        • jeudi 15 janvier 2015 à 21h53, par Anne steiner

          Autre chose ; j’ai choisi de ne pas avancer masquée par souci de responsabilité. Si quelques uns, sur ce site me lisent ou m’ont lu, je préfère après tout qu’ils sachent à quoi s’en tenir sur mes positions.

          L’injure et les attaques ad hominem sous pseudo et pseudo ridicule qui plus est, ce n’est pas très digne.

          • vendredi 16 janvier 2015 à 01h55, par pièce détachée

            Excusez-moi Anne Steiner, mais JBB « autonome décérébré », sous pseudo ou pas, ça sent un rien l’ad hominem que vous dénoncez. Par ailleurs : Umberto Eco (nous sommes tous écorchés, n’écorchons pas nos noms).

            • vendredi 16 janvier 2015 à 08h53, par Anne steiner

              Attaque ad hominem, peut-être, mais justement pas sous pseudo. Et je n’ai pas dit qu’il était un autonome décérébré mais qu’il fonçait COMME un autonome décérébré.
              Je me permets aussi ces mots rudes parce que je connais JBB, que je le respecte, et qu’il le sait très bien.
              Comme dit quelqu’un plus bas, il aurait pu attendre un peu et nous donner un texte plus pertinent. C’était d’ailleurs ce qui était annoncé dans le précédent texte, la volonté de prendre un peu de distance, de ne pas écrire à chaud.

          • vendredi 16 janvier 2015 à 09h55, par Manfred dit « JESUS LE BREF »

            Anne,

            Je m’excuse de vous avoir blessée, mais vous n’êtiez pas en reste quand à faire des sceptiques par ici un clan uniforme.

            C’est d’ailleurs une des maladies infantiles du gauchisme « généraliste », vouloir s’accorder sur tout les sujets, comme si c’était juste possible. C’est ce qui fait la santé du syndicalisme ou de l’activisme spécifique, ne rassembler ces forces que ce sur quoi on est concerné, efficace et d’accord.

            Si vous prenez le collectif de précaire d’Ile de France, je suis à peu prêt certain que si à leur AG vous amener le sujet de la procréation assistée, de l’homéopathie ou de l’éducation des enfants, ce collectif explose en une soirée, alors que unit par ce qui les met d’accord, il est redoutable depuis des années.

            Mais je ne crois pas qu’il soit facile au lecteur distrait de vous reconnaitre, et je profite de vos activités pour régler quelques comptes avec ces anarchistes en berline moyenne gamme. C’est facile de donner des leçons quand on profite de 200 ans de lutte politique dont on est pas le légataire, de donner des leçons de santé mental, de cohérence intllectuel et d’émancipation lorsqu’on peut manger tout les jours au restaurant.

            • vendredi 16 janvier 2015 à 10h24, par Anne steiner

              Allez,ce sera mon dernier mot, vous n’êtes pas très bien renseigné sur les salaires des universitaires et encore moins sur l ce que rapportent les droits d’auteur. Quand on en touche.
              À l’heure, on atteindrait pas 10 centimes . Ce n’est certes pas pour le gain qu’on conduit des recherches et qu’on publie.
              Mais bon, on ne va pas rentrer dans ces considérations.

              • vendredi 16 janvier 2015 à 11h13, par defuneste

                Manfred a dit moyenne gamme, donc possible pour un salaire de MCF (cf wiki). J’imagine aussi, que comme pour beaucoup, ce n’est plus sur le salaire que se rémunère beaucoup d’universitaires mais que sans ce poste ils n’auraient pas le « prestige » pour aller dans les « club », « observatoire », « conseil » et j’en passe. Ce n’est pas un reproche, ni une accusation (je ne sais pas si vous émargez à ce type d’activité) mais juste une remarque car je trouvais que la façon dont vous rameniez le salaire des universitaires m’a un peu émoustillé. C’est, bien sûr, un autre débat mais la rémunération des professions intellectuelles sont de plus en plus découplées du salaire. Un « libéral », un peu stupide, pourrait vous répondre que si vous n’y émargez pas c’est de votre faute...

                Concernant, la question de Charlie Hebdo j’avoue avoir du mal à saisir votre position. J’espère donc pouvoir lire votre futur billet dans article 11. Si ce n’était pas le cas pouvez me l’expliquer ? Que souhaitez vous ?

      • jeudi 15 janvier 2015 à 20h28, par ibilk

        oui c’est bien cela, merci Anne pour tes commentaires ici, on est quelques uns-unes à penser un peu pareil, face à une majorité qui me font halluciner, ces bouffeurs de curetons qui refusent de bouffer de l’iman ! Voir ça dans nos milieux est désespérant.

        • jeudi 15 janvier 2015 à 22h46, par bob

          Je ne suis pas sûr que bouffer du cureton aie la même signification sous nos latitudes que bouffer de l’imam ni ne se rattache aux mêmes principes. L’église a eu ici un pouvoir plus qu’effectif, je n’en dirai pas autant de l’islam. Cela dit pour ma part, je ne bouffe personne bien que, quel qu’il soit, l’intégrisme m’insupporte. Mais je soutiens que « bouffer de l’imam » en règle générale, c’est favoriser la vision de l’islam comme intrinsèquement intégriste, s’est s’attaquer à l’espace intime, la foi, de populations qui n’ont pas à subir ce genre d’attaques, elles en ont trop vécu.

          • vendredi 16 janvier 2015 à 11h07, par ibilk

            on peut avoir conscience du racisme anti arabe que je vomis et bouffer de l’imam ! regarde les pays musulmans et cette putain de religion qui les dirige, juste du fascisme.

            • samedi 17 janvier 2015 à 17h53, par de passage

              Pour qui compte écrire avec patience, voir mesure pour essayer d’aller au fond des choses : se souvenir que ce n’est pas des imams, des curetons, des rabbins ou des pasteurs qu’il est question, mais de certaines de leurs ouailles respectives : beauferie « pour tous » et paradis pour les martyrs, normalité occidentale chrétienne vs bannis et l’intérieur devenus « héros au nom du prophète ».

              • samedi 17 janvier 2015 à 17h55, par de passage

                ou/et observants du cacher ou du hallal. Bref des corps dans une relation à leur Dieu tout neuf ou à leurs coutumes.

              • samedi 17 janvier 2015 à 18h06, par many

                Merci ! Putain ça me gonfle de me tartiner des pavés dégueulasses pour tomber 5 min plus tard sur quelqu’un qui résume ça en 3 lignes, mais merci :)

                • samedi 17 janvier 2015 à 20h32, par many

                  Je parlais bien bien sûr de MES pavés dégueulasses.

      • jeudi 15 janvier 2015 à 21h26, par Scarfanti

        Madame Steiner si vous êtes toujours débordée de saines émotions et disposées à de belles actions d’envergures quand il s’agit du sort des Palestiniens, du sort des étrangers parqués à Calais qui se suicident et perdent la raison, des Roms, de ce débile léger condamné à six mois de prison ferme pour avoir rigolé de l’exécution des gens de Charlie etc.. alors venez dans mes bras. Sinon allez vous faire foutre.

    • jeudi 15 janvier 2015 à 22h23, par Juste Merci

      Très belle envolée ! J’adore ! En fait le net c’est génial pour ça. Je vous jure Jésus, je vous aime, vous m’avez fait donné du plaisir. C’était votre intention et c’est pour ça que j’ai joui, parce qu’il faut être deux, quoique tout seul c’est pas mal aussi.

      JBB m’avait mis en bouche, belle plume aussi, plus déprimée aussi.

      Je découvre votre site, c’est merveilleux.



  • jeudi 15 janvier 2015 à 20h29, par Guzu

    « Haha, regardez-les, ces beaufs, avec leur Charlie Hebdo sous le bras ! Dire qu’ils ignoraient encore l’existence de ce magasine y a pas deux semaines. Quels blaireaux, je parie que ce sont les même qui paient des fortunes pour aller voir au stade des millionnaires frapper dans un ballon ! ».

    Je ne m’expliquerai jamais le mépris, pour ne pas dire la haine viscérale, que peuvent entretenir à l’égard du peuple les fractions les plus petites-bourgeoises de l’extrême gauche (libertaires, anarcho-syndicalistes, autonomes, j’en passe et des meilleurs). Que le peuple ait le malheur de se réunir pour autre chose que :

     × la régularisation des sans-papier
     × la libération de la Palestine
     × la condamnation d’un policer ripou

    et le dit-peuple se verra alors conspué, accusé au choix de dérive fasciste (« marcher au martial pas », « dans les bras des uniformes »,…) ou d’ « endoctrinement », car bien sûr il est impossible d’envisager que ces milliers de beaufs et leur « Je suis Charlie » puissent avoir un cerveau.

    Ils ne peuvent être, aux yeux de ces universitaires gauchistes, que le chien docile de cette classe dominante à laquelle, le plus souvent, ils appartiennent eux-mêmes.

    Ces individus ont oublié le présupposé essentiel de l’extrême gauche, sans lequel elle n’est finalement pas bien différente du fascisme : les masses pensent, et les masses pensent juste.

    Comment peut-on s’être égaré intellectuellement au point de ne pas voir ce que ces grands mouvements ont d’authentiquement populaires, quant aux valeurs, aux peurs et aux espoirs qu’ils manifestent, et ce quand bien même ils seraient récupérés politiquement et médiatiquement ?

    Car en vérité, qui ici serait capable de me citer une seule chose – idée, objet, image, activité,… – qui n’aie pas été récupérée par les partis et les médias ? C’est le fonctionnement naturel du capitalisme parlementaire, dénoncer ces phénomènes, qui existeront tant que le capitalisme existera, est aussi puéril que d’affronter un moulin.

    Il en va de même pour cette soi-disant « dérive consumériste ». Combien de temps encore reprochera-t-on à la population de la société marchande la plus extrême qui ait jamais existé de se manifester, aussi, à travers l’échange commercial ? Viendrait-il à l’idée de qui que ce soit de reprocher à la population d’une théocratie de manifester son soutien par la prière ? Est-ce vraiment si difficile de comprendre que cela revient à reprocher à l’arbre de balancer dans le sens du vent ?

    Cet article et le précédent témoignent d’un mépris de classe indigne d’un homme de gauche.

    • jeudi 15 janvier 2015 à 21h28, par Scarfanti

      Guzu. Je vous dis comme je viens de dire à Madame Steiner.

    • samedi 17 janvier 2015 à 18h03, par un-e anonyme

      D’autant que la responsabilité de ce qui vivent de se passer est collective et pas « républicaine ». Qu’on rencontré ces gens dans cette société ? La dépolitisation à laquelle « on » préfère une forme de fascisme spectaculaire et meurtrier c’est seulement les tirs de la police, le nihilisme de cette société, les autres ?

      Préférons un moment pour changer de ce surplomb, la (prétention à la) profondeur d’une analyse : « Ce ne sont pas quatre millions d’ « idiots utiles » qui sont descendus dans la rue, en France, le dimanche 11 janvier. Ils ne réclamaient pas une « opération militaire intérieure » mobilisant 10 000 soldats déployés sur le « territoire national » (déclaration du gouvernement le lundi 12). Dès l’après-midi et la soirée du mercredi 7 (le jour de la tuerie à la rédaction de Charlie) c’est spontanément que se sont organisés les premiers rassemblements et les premières manifestations citoyennes sur les « valeurs de la République » et la « liberté d’expression », contre « la barbarie », et qu’est apparu le slogan « Je suis Charlie ». Il n’était pas besoin de « l’exhortation de l’Etat » et de la mise en branle qui a suivi de l’écrasante machine de propagande. L’Etat a pris le train en marche, non sans quelques maladresses au départ comme celle de l’organisation des manifestations sous l’égide d’un cartel des organisations politiques. Le 11 janvier, le personnel politique était plutôt discret face à un cadeau en partie empoisonné pour la nature actuelle de l’Etat que l’on ne peut plus qualifier simplement de national. »

      A propos de Charlie
      « être ou ne pas être », ce n’est pas la question.
      http://dndf.org/?p=13979#_ednref1

    • lundi 19 janvier 2015 à 15h07, par la beaufe

      Moi je suis une Beaufe alors, puisque j’ai acheté Charlie hebdo et que ça m’a fait plaisir de voir qu’ils sont encore là, qu’ils ne sont pas tout à fait morts.

      • lundi 19 janvier 2015 à 19h36, par Beauf de competition

        Je suis un beauf aussi car j’ai acheté aujourd’hui ce numéro de Charlie Hebdo qui m’a semblé très digne et vraiment très fort.
        J’ai évidemment honte de dire cela au milieu du fin du fin de l’élite du gratin qui m’accablera derechef de son mépris et du haut de sa grandeur dont je suis évidemment très affligé.

    • lundi 19 janvier 2015 à 19h12, par Pierrick

      Georges Darien incarnait bien cet esprit aristocratique en son époque :
      « Je n’aime pas les pauvres. Leur existence, qu’ils acceptent, qu’ils chérissent, me déplaît ; leur résignation me dégoûte. A tel point que c’est, je crois, l’antipathie, la répugnance qu’ils m’inspirent, qui m’a fait devenir révolutionnaire. Je voudrais voir l’abolition de la souffrance humaine afin de n’être plus obligé de contempler le repoussant spectacle qu’elle présente. »



  • jeudi 15 janvier 2015 à 20h29, par ibilk

    oups, de l’imam.



  • jeudi 15 janvier 2015 à 22h15, par Scarfanti

    1) Arno Klarsfeldt et des parlementaires ont demandé qu’on arrête les gens qui sont simplement suspectés (vous et moi ?) et qu’on les enferme dans des camps de rétention
    2) D’autres parlementaires ont réclamé l’expulsion d’une dizaine de milliers de musulmans
    3) Un débile léger qui a rigolé après les événements vient d’être condamné à six mois de prisons ferme
    4) les gamins qui n’ont pas respecté la minute de silence ont été désignés à la police
    5) A ce stade je ne peux plus faire l’économie de dire que j’ai eu moi-même envie de tuer lorsqu’au printemps dernier la collusion Etat-Entreprise m’a occasionné une sévère dépression. Je n’avais aucun recours. Si je n’avais pas eu l’affection de mes proches, j’aurais pu éventuellement basculer dans le « terrorisme ». Il m’est arrivé de me dire, que dans ma situation, un véritable homme doit répondre proportionnellement aux torts qu’on lui fait et que j’étais un lâche d’avoir laissé courir. Aussi à certains égards, je suis objectivement plus proche des frères Kouachi que des parlementaires, que de Valls, Macron et la clique. Je suis objectivement plus proche par la condition que m’ont fait ces derniers et par la condition qu’ils s’apprêtent à me faire, avec des mesures coercitives, après avoir copieusement détruit toutes perspectives de vies satisfaisantes aux frères Kouachi et à moi-même.
    6) Maintenant que je me suis publiquement exprimé, même si l’audience est restreinte, je suis tout disposé à être enfermé dans des camps de rétentions avec mes frères immigrés et Roms

    • jeudi 15 janvier 2015 à 22h37, par Juste Merci

      Scarfanti,

      Prenez un calmant.

      Faut se détendre mon petit, vous perdez votre sang froid et vous laissez vos nerfs parler. A votre jeu, tout est bon, tout est envisageable, comme le gus qui a dessoudé les deux contrôleurs URSAAF qui venait le contrôler parce qu’il était à bout...

      Chacun à sa petite crise de nerfs passagère, épargnez-nous la votre ça n’apporte rien.

      Bon si ça vous soulage en même temps de péter les plombs en public, pourquoi pas tenter l’expérience ...

      PS : je suis en accord avec vous, mettre des gens en prison pour des paroles aussi connes soient elles ça ne me réjouit pas du tout.

      • jeudi 15 janvier 2015 à 22h41, par Scarfanti

        Je suis au contraire très calme. Très serein. Vous n’avez manifestement qu’une idée encore plus mince que la mienne de ce qu’est étirer la liberté d’expression...

        • vendredi 16 janvier 2015 à 00h58, par Juste Merci

          Oui, alors vous n’êtes pas le seul à être très serein, je n’ai pas compris la suite de votre phrase désolé.

          • vendredi 16 janvier 2015 à 09h17, par Scarfanti

            Je vous disais que j’étire la liberté d’expression. Ma propre liberté d’expression.

            • samedi 17 janvier 2015 à 14h00, par Juste Merci

              N’oubliez pas qu’elle est bornée la liberté d’expression, à juste titre, quand même ! Ca pourrait vous éviter des soucis pour rien.

      • samedi 17 janvier 2015 à 18h07, par un-e anonyme

        Hum... la consol de psychotropes (au sens strict) a précisément fait un bon depuis le 7 janvier ; celle de neuroleptiques tévé aussi, sans compter cette demande massive d’alchimie du lien social par la ritualisation de l’être ensemble qui a elle aussi explosé.



  • jeudi 15 janvier 2015 à 23h00, par fred

    S’il suffit de trois efficaces et glaçants attentats, suivis de quelques jours de peur et d’indignation, pour que des millions de personnes de tous bords se mettent à marcher au martial pas

    Il ne manque plus que l’incendie comme en février 1933...



  • jeudi 15 janvier 2015 à 23h03, par concomitance

    On pourrait peut être attendre un peu, non ?
    Il y a eu 4 millions de personnes dans les rues, il me semble difficile de leur prêter une identité collective : applaudisseurs de flics, chanteurs de marseillaise, stigmatiseurs de population etc...
    Les grands médias ne remarquent que ça il ne faudrait pas tomber dans leurs pièges non plus.
    Il y a eu 4 millions de personnes avec des sentiments contradictoires entre eux (elles) et à l’intèrieur d’eux mêmes (« je suis et ne suis pas Charlie » à la fois aurait été à écrire), des forces politiques syndicales et associatives adverses.
    Tout cette manifestation existe dans une contradiction qu’il s’agirait d’essayer de faire basculer dans le sens que l’on croit être le bon.
    Mais ça me semble un peu tôt pour capituler.

    • jeudi 15 janvier 2015 à 23h52, par Juste Merci

      Tout à fait, c’est faire de l’amalgame de bas étage sinon.

      • vendredi 16 janvier 2015 à 00h28, par pièce détachée

        @ Juste Merci

        Tout à fait. Attendons plutôt en tricotant des chaussettes l’amalgame de haut étage.

        • vendredi 16 janvier 2015 à 08h19, par christine

          Pas d’amalgame !C’est vrai ça moi qui suis abonnée à votre canard depuis le début je ne suis même pas anarchiste. On va pas se la jouer « ah bah voilà depuis le temps qu’on le dit que ça devait arriver ! »à chaque évènement politico-social . Chacun sait où il est et les jérémiades ne font pas avancer le débat.Des voix dissonantes se sont exprimées Shlomo Sand, Fréderic Lordon,Roni Brauman et quelques autres moins connus.C’est pas une découverte qu’on est pas nombreux à réfléchir. Haut les coeurs !

    • vendredi 16 janvier 2015 à 02h41, par bestiole

      effectivement, ce que nous voyons - ce pathétisme bêlant - n’est peut-être qu’une facette de l’événement. C’est ce que certains éléments comme celui-ci pourraient me porter à croire avec bonheur :
      https://paris-luttes.info/liberte-d...



  • jeudi 15 janvier 2015 à 23h47, par many

    La grande essoreuse. Joli titre, point de vue un rien pessimiste, mais y’a un peu de quoi non les amis ? Cette lecture m’a rappelé un titre de Noir Désir que je n’avais pas écouté depuis belle lurette, et rien que pour ça je vous en remercie.

    "Amnistie, amnistie ou alors amnésie, qu’est ce que
    vous voulez que ça foute, de toutes facons il faut
    bien avancer, pressons l’pas camarade et puis réalisons
    réalisons, il en restera toujours quelque chose
    allez ! "

    Les sangliers sont lâchés... Le reste est à l’avenant, voici pour ceux qui ne connaîtraient pas :
    http://www.songtexte.com/songtext/n...

    Un cortège magnifique il est vrai. On invoque l’unité, on la proclame, on l’affiche, on l’affirme, on la scande même, comme l’indien dansant pour la pluie, le bouddhiste qui répète ses mantras ou le saint psalmodiant ses prières. On y croit, sincèrement.

    Mais voila, la réalité reprend très vite ses droits. Cette peur que nous avons si bien réprimée hier s’immisce aujourd’hui dans tous les esprits. L’état montre les dents, le peuple en redemande, les agressions physiques et verbales se répandent comme trainée de poudre. Dieudo le fourbe a encore une fois tapé juste avec son « Charlie Coulibaly ». Il attise l’exaspération de ses fidèles, se drapant dans une victimisation abjecte. Le vieux Tesson coule une bielle et décompense, refoule, réaction expiatoire à la litanie des « pas d’amalgame pas d’amalgame pas d’amalgame... ».
    ( http://www.arretsurimages.net/breve... )

    Ce fameux amalgame, désormais inévitable parce que dans tous les esprits. La bascule est faite. « La majorité des musulmans sont modérés » affirmaient-on alors, une expression qui sous entend déjà qu’un islam « non modéré » serait un islam barbare. Aujourd’hui fleurissent les « 100% des intégristes sont des musulmans ». Peut leur chaut que ces gamins soient essentiellement des « convertis », peut leur chaut les causes, le parcours, l’Histoire, la politique, le social. Ce contrat social qu’on leur reproche de n’avoir jamais signé, contrat ou pacte ? Signé avec qui et à quelles conditions ?

    La grande marche de dimanche est pour beaucoup l’occasion d’oublier, de nier, de croire que l’important c’est d’avancer sans se retourner. Pas besoin d’être snob ou misanthrope pour préférer garder ses distances avec une manifestation bien moins spontanée qu’on veut bien nous le faire entendre. Bien sûr que j’ai été ému, que j’ai entendu les messages d’espoir sincères et puissants de partisans solidaires. Mais ça n’a pas suffit a occulté la récupération hypocrite et répugnante de responsables plus enclins à la récidive grotesque qu’à l’introspection.

    Les livres d’histoire n’évoquent pas les crimes perpétrés par les « intégristes chrétiens », ou les « radicaux catholiques ». L’histoire se souvient d’un christianisme sanguinaire, et tant pis pour les autres, les justes. Ils n’avaient cas se « désolidariser » ces cons... après tout les français se sont bien désolidarisés de ces 3 criminels, ils l’avaient même fait depuis longtemps je crains. On serait même prêt aujourd’hui à se désolidariser au point de rendre apatride ceux des nôtres qui entreraient en dissidence auprès des fous d’allah.

    Elle s’écrit très vite de nos jours l’histoire. La succession de crimes perpétrés par les « intégristes islamistes », leur impact médiatique et politique depuis 20 ans, s’est progressivement imposé dans les esprits comme un pendant fondamental de cette religion. Y compris dans l’esprit de ces jeunes qui ne connaissaient alors de l’islam que la pratique discrète de leurs ainés, trop effacés pour même oser leur transmettre.

    Mais comme j’ai pu le lire dans certains commentaires, inutile de se torturer les méninges ou de se branler le cerveau n’est-ce pas ? Il ne s’agit que de religion après tout, ces gens là sont à combattre par tous les moyens... le pourquoi du comment, rien à foutre.

    "Quelque chose est resté en travers de la gorge et
    nous voulons cracher c’est la moindre des choses mais vous
    pouvez, madame, vous adressez à nous car
    tout n’est pas perdu non tout n’est pas perdu de vos
    mythes d’aurore ici le soleil brille pour tous
    et on y croit."

    • jeudi 15 janvier 2015 à 23h55, par Juste Merci

      Marie Trintignant, n’aimait pas trop les paroles je crois...

      • vendredi 16 janvier 2015 à 01h52, par many

        N’étant pas un intime du couple j’ignorais ce désaccord artistique. Voila qui apporte un éclairage considérable à mon propos, et à cette chanson.

        Désolé pour ce pavé indigeste, je fais avec les moyens du bord.

        • vendredi 16 janvier 2015 à 11h12, par ibilk

          il ne manquait plus sur ce fil que ce connard cogneur de femmeS de Cantat.



  • vendredi 16 janvier 2015 à 00h09, par pièce détachée

    En effet, ça essore sévère de voir un manifestant insister pour embrasser un beau CRS noir, puis d’apprendre qu’un autre noir, Lassana Bathily, ayant réussi à s’enfuir de l’Hypercasher après avoir aidé des otages à se réfugier dans la chambre froide, a été menotté durant 1h 30 par nos bien-aimées forces de l’ordre avant qu’elles ne consentent à l’écouter (c’est peut-être lui, on ne le saura jamais, qu’on voit se faire plaquer au sol dans une vidéo diffusée en milieu d’après-midi le jour de la prise d’otages de Vincennes). Ce clandestin malien réchappé de la noyade puis de l’expulsion va devenir citoyen de la République. C’est beau !

    Et l’essoreuse tourne à grande vitesse. À tous ceux qui trouvent que c’est un peu tôt pour cracher dans la crème au beurre de la patrie rassemblée, signalons que d’autres ne perdent pas de temps non plus : N. Saint-Cricq, responsable du service politique de France 2 (“service public”), appelle à « repérer », « traiter », « intégrer » « les anti-Charlie ». Miam !

    • vendredi 16 janvier 2015 à 09h09, par bestiole

      ...même pas les « anti-charlie », mais « ceux qui ne sont pas charlie ».
      la nuance est de taille parce que ça fait beaucoup plus de monde, du coup... ils étaient combien à charlie déjà ?

      Dans le même genre cette tirade de la ministre de l’éducation nationale vaut son pesant de cacahuètes :
      « Même là où il n’y a pas eu d’incidents, il y a eu de trop nombreux questionnements de la part des élèves. Et nous avons tous entendus les »oui je soutiens Charlie, mais« , les »deux poids, deux mesures« , les »pourquoi défendre la liberté d’expression ici et pas là ?« . Ces questions nous sont insupportables ! Surtout lorsqu’on les entend à l’école, qui est chargée de transmettre des valeurs »
      http://www.najat-vallaud-belkacem.c...

      Je ne doute pas que ces questions lui soient insupportables, effectivement. J’espère d’ailleurs qu’elles pourront perturber un minimum son sommeil.

      • vendredi 16 janvier 2015 à 10h06, par Simon Chalumot

        Si je comprend bien la ministre reproche aux élèves d’avoir l’esprit critique et de se poser des questions ?
        De mieux en mieux...

        La semaine dernière, j’entendais une prof qui expliquait à ses élèves ce qui était drôle, et pourquoi il fallait rire un peu comme dans la controverse de Valladolid...

        Toi y en a comprendre Bamboula ça rigolo ça liberté d’expression toi devoir rire.

        On en est là actuellement dans notre belle union sacrée encore plus unanime et véhémente qu’en 14, des fachos aux anars tous butés dans leurs vieilles lunes d’hommes blancs et leurs lumières, qui défilent comme des moutons, qui sont charlie, charlie oui mais peut-être, charlie oui mais non, je ne suis pas charlie.charlie ceci, charlie cela, alors que plus personne ne lisait cette pauvre feuille de chou.

        Moi dans tout ça je ne suis rien du tout, je m’en fous de charlie et de tous ces pauvres débats, l’essentiel est ailleurs à mon avis, et j’avoue modestement que j’avance dans le noir comme nous tous, pour essayer de trouver une solution collective pour essayer de voir la lumière, discerner un rayon d’espoir...

        Mais je ne désespère pas, je vois que certains développent des analyses de la situation forts intéressantes... Mais ils sont seuls derrière leurs claviers... et ce n’est pas derrière son clavier que l’on fait avancer les choses
        Pendant ce temps le capital pète la forme... et les gauchistes se déchirent pour savoir si Charlie était de gauche, ou sur leur appréciation de la laïcité. On se balance des épithètes infamantes à la gueule, de manière caricaturale... rien n’a encore changé chez les gauchistes, anars, et rien ne changera jamais je pense. Parce que tout le monde veut avoir raison et montrer qu’il est plus intelligent que l’autre, qu’il sait lui.
        De belles attitudes de bourgeois tristes, immatures et inhumains.

        Et les oppresseurs se frottent les mains devant ce spectacle de pétage de plomb collectif...

        Mais moi je resterais debout et vivant, et ne me laisserais jamais embarqué par la glauquitude ambiante qui détruit les âmes et les cerveaux.

        • vendredi 16 janvier 2015 à 15h41, par bonnechancequandmême

          Mon Dieu : le retour de Simon Chalumot...C’est beau ce qu’il vient d’écrire là, Simon, on en a tous chialé et eu la chair de poule... Il a bien raison de dire (ce que la censure efface malheureusement la nuit venue) qu’à côté de lui nous devons nous sentir des (je cite) « cafards » « qui ne sont rien » et des misérables cloportes qui devraient « fermer leur gueule ».
          On se sent petit devant tant de grandeur et de générosité. Et son âme damnée Ad Jugé devrait venir bientôt pour dire : « tu sais, Simon, que tu écris comme un demi-dieu fraichement descendu de l’olympe » ? (c’est à peine exagéré)

          Bien sûr on relève toujours dans le vocabulaire des termes qui font sentir que ça va déraper bientôt :« des fachos aux anars tous butés »,« comme des moutons », « cette pauvre feuille de chou. » « rien n’a encore changé chez les gauchistes, anars, et rien ne changera jamais je pense. » « bourgeois tristes, immatures et inhumains. »« la glauquitude ambiante qui détruit les âmes et les cerveaux. » etc... Simon fait une fixette sur les gauchistes et les anars, cette engeance. Il a sûrement de bonnes raisons.

          A tout ça il oppose sa grande modestie :« Moi dans tout ça je ne suis rien du tout, je m’en fous de charlie et de tous ces pauvres débats, l’essentiel est ailleurs à mon avis, et j’avoue modestement » et il donne des bons points : « Mais je ne désespère pas, je vois que certains développent des analyses de la situation forts intéressantes. » « Mais moi je resterais debout et vivant, et ne me laisserais jamais embarqué »
          Quelle grandeur il faut pour s’élever ainsi au-dessus de la tourbe et du commun (malgré les rires et les quolibets des badauds) et forcer sa grande modestie (car c’est un modeste : il le dit lui-même) pour venir nous éclairer, nous, les petits et sans grades (quelquefois même d’immondes anars ou gauchistes voire-quelle horreur doux jésus- les deux à la fois et même pire).

          Sacré Simon Chalumot.

          • vendredi 16 janvier 2015 à 17h49, par Simon Chalumot

            Texte truffé de paraphrase

            2 sur 20

            • vendredi 16 janvier 2015 à 19h08, par bonnechancequandmême

              2/20 par le grand Simon Chalumot ? Mais c’est la gloire ! Comme il s’évalue évidemment à 20/20 ils est inespéré d’être le dixième de Simon C.
              Il est vrai que c’est grâce aux citations du Grand Simon (qui confond les citations et la paraphrase) : j’ai tout gardé même ses fautes d’orthographe : il n’a pas l’air de maitriser trop bien la différence entre le conditionnel et le futur, mais cela nuirait à sa réflexion surpuissante.

      • mardi 20 janvier 2015 à 07h03, par bestiole

        D’ailleurs il faudra sans doute trouver un terme générique pour « ceux qui ne sont pas Charlie ». « Mécréant », « goy » et « gadjo » sont déjà pris. « Barbare » est un peu tendancieux. Il faudrait qu’un publicitaire / patron de presse s’y colle...



  • vendredi 16 janvier 2015 à 09h55, par Boogie

    Entendu sur France Culture hier, au moment où s’expriment tour à tour le médiateur de FC et son directeur, Olivier Poivre d’Arvor, un moment tout à fait révélateur de ce que le mouvement collectif (tout sauf) spontané du week-end du 10 janvier est pensé et vécu par vraisemblablement l’essentiel des « élites » du pays : une assimilation totale et complète de toutes les personnes qui « ne sont pas Charlie » à une étrange catégorie, celle des « perdus de la République ».

    En d’autres termes, avoir senti une réticence à s’embarquer dans le mouvement « je suis Charlie », et surtout s’être écouté pour ne finalement ne pas s’y embarquer (je veux dire : marcher avec tout le monde, brandir la pancarte, la mettre sur sa voiture, sur ses comptes des réseaux sociaux, etc., et non pas ressentir tristesse, colère face à la mort d’hommes et de femmes tuées parce que journalistes, parce qu’au mauvais endroit, parce que juifs, parce que policiers), c’était (sans le savoir ?) choisir de renoncer à la République. Pire : s’en détourner, et être « perdu » pour Elle.

    C’est OPD qui s’exprime ainsi, en annonçant la journée radiophonique de lundi 19/01 consacrés justement à ces fameux « perdus », qui, nous explique t-il, « s’exprimeront ».

    Je suis curieux d’entendre ces « perdus de la République », notamment pour voir si je m’y retrouve. Pour se rendre compte de la façon dont France Culture envisage sociologiquement ces « perdus ».

    Par ailleurs, je me dois de préciser que je réside dans un hameau de trois maisons : si j’avais habité une ville, je serai sûrement descendu de chez moi pour marcher et discuter, rencontrer, observer aussi. Mais sans pancarte.

    Pour terminer, je voulais citer une partie d’un message d’Alessi Dell’umbria, (re)lu récemment dans les commentaires de l’article de décembre 2013 de Olivier Cyran, puisque ce qui y est exprimé est très exactement, de mon point de vue, l’essentiel de ce que devraient être les dispositions tant collectives qu’individuelles qui devraient être promues et normalisées :

    « On peut bien se cantonner à une attitude purement négative envers la religion, comme le font certains commentateurs jusqu’à proposer d’envoyer tous les croyants au goulag. Dans ce cas, l’athéisme ne fait que substituer un dogme à un autre, et fonctionne à son tour sur le mode de la croyance religieuse qu’il prétend avoir dépassée. Le fait de vivre sans Dieux ne devrait pas être considéré comme nous autorisant à cracher sur les croyances des autres, mais nous inciter plutôt à comprendre comment cela fonctionne. Parce que cela fonctionne, que ça nous plaise ou non. Et décréter la chose entendue en traitant toute forme de croyance comme une simple superstition, une preuve d’ignorance, c’est simplement lui substituer une croyance sans liturgie et sans Dieu : car la Raison fonctionne aussi comme une instance divine et transcendante, qu’il conviendrait de passer au crible de la critique. Alors même que le retour en force de la religion dans le monde nous révèle les limites de la prétendue critique de la religion par le rationalisme des Lumières. »

    Et surtout : « Ernesto De Martino, dont l’œuvre est dédaignée en France et pas par hasard, disait qu’il fallait avant tout considérer la religion comme une technique visant à restaurer la présence menacée. »

    La religion comme technique de « restauration de la présence menacée », voilà qui ouvre des perspectives collectives de compréhension de l’Autre, pour toutes celles et ceux qui se figurent supérieurs parce que athées.

    Cordialement

    • vendredi 16 janvier 2015 à 11h07, par Simon Chalumot

      Un peu d’humanité, de réflexion et de remise en question dans ce monde de brutes épaisses.

      Merci, je me sens moins seul.

    • vendredi 16 janvier 2015 à 15h56, par Manu

      « [...] considérer la religion comme une technique visant à restaurer la présence menacée. La religion comme technique de « restauration de la présence menacée », voilà qui ouvre des perspectives collectives de compréhension de l’Autre, pour toutes celles et ceux qui se figurent supérieurs parce que athées. »

      PUTAIN mais quelle blague, vous en avez d’autres ?
      Je suis certain que vous ne trouvez rien à redire quand on vomit sur le christianisme ou le judaïsme mais quand on touche à l’islam, tout le monde se pisse dessus. On appelle ça des faux-cul. Et oui, je considère les agnostiques ou les athées comme ayant un esprit critique bien mieux développé que celui des croyants. Au moins, cela nous permet de ne pas être soumis à un torchon pseudo-sacré et à ne pas gober des réponses pré-fabriquées, servies sur un plateau, sur le monde. Si cela est se sentir supérieur, alors oui les incroyants sont supérieurs (c’est-à-dire moins cons que les croyants). Au fait, avez-vous lu la bible, avez-vous le le coran ? Moi je les ai lu, et dans leur intégralité, vous devriez lire ces torchons. Comment après çà peut-on encore prendre la défense de ces putains de sectes monothéistes ? C’est mon dernier commentaires sur ce site, ras-le-bol de pisser dans un violon, ras-le-bol de tous ces soumis.

      • vendredi 16 janvier 2015 à 16h42, par Juste Merci

        A bientôt manu !

      • vendredi 16 janvier 2015 à 18h04, par Simon Chalumot

        J’espère pour ton clavier que tu utilises le copier-coller

      • vendredi 16 janvier 2015 à 19h19, par Juste Merci

        Tu nous demandes Manu si nous avons lu des « livres saints » ?

        Me concernant, oui j’ai lu les Evangiles, l’Ancien Testament (pas tout ce n’est pas très passionnant) et aussi ce fameux Coran. Y a des choses tout à fait acceptables et humainement constructifs mais aussi tout autant de choses complètement idiotes et dangereuses pour faire société et diriger sa vie d’être humain. L’ensemble donne un ramassis de poncifs de Miss France entrecoupés de délires d’Emile Louis avec en arrière plan un soupçon de Rael. A lire pour se faire une idée mais pas pour mener sa vie...

        Je me demande quand on obligera les éditeurs à apposer une mention légale sur ce genre de bouquin du type : « Nuit gravement à votre santé mentale »

      • samedi 17 janvier 2015 à 11h30, par Boogie

        Je viens d’une famille de paysans catholiques, ma mère est toujours pratiquante, ainsi que la majorité des femmes de ma famille. J’ai des amis protestants, non pratiquants mais croyants. J’ai travaillé avec des juifs, sans savoir du tout s’ils étaient pratiquants ou non, des travailleurs comme moi. Je ne connais pas personnellement de musulmans, parce que la ruralité de l’ouest, parce que politique de la ville depuis les années 70, etc.

        Donc, Manu, pas d’indignation sélective quant aux moqueries sur les religions. Mais je peux vous rassurer : je n’ai aucune pulsion d’interdiction ou d’anéantissement des personnes dont je me pose en contradicteur - ce qui ne semble pas être votre cas, selon toute vraisemblance. Je revendique très clairement le droit à la publication de dessins ou textes moquant les religions, mais je revendique tout autant mon droit à expliquer pourquoi je trouve que, parfois, c’est stupide et insultant.

        Comme l’écrit Schlomo Sand : « ni le journal danois, ni Charlie ne se seraient permis, et c’est heureux, de publier une caricature présentant le prophète Moïse, avec une kippa et des franges rituelles, sous la forme d’un usurier à l’air roublard, installé au coin d’une rue. » En effet, éditer un truc pareil aujourd’hui serait (presque) unanimement reçu comme antisémite. Je ne comprends pas pourquoi ceux qui défendent la publication des caricatures danoises ne défendent pas aussi la possibilité de dessiner des trucs pareils également. Quelle différence ?

        Par ailleurs, pour vous Manu les agnostiques et les athées ont (tous et toutes) un esprit critique supérieur à celui de (tous et toutes) les personnes croyantes, qui seraient elles toutes « soumises ».

        Une binarité et un simplisme de cet acabit me laisse pantois. Je vous laisse donc la responsabilité de cette splendide sortie qui me paraît tout à la fois très viriliste et empreinte d’une croyance puissante qui n’a rien à envier aux pires bigots que vous exécrez.

        • samedi 17 janvier 2015 à 13h51, par Juste Merci

          Boogie,

          Pour les caricatures, la liberté d’expression est encadrée par la loi et c’est normal, une liberté d’expression absolue est un non sens, il ne resterait que l’expression du plus fort à la fin... Pour reprendre votre message sur la caricature de Moïse, elle est un peu viciée, à mon sens, parce que vous (et Sand) axez le dessin sur une pente que l’on sent intuitivement attaquable permettant de lier cela à une forme d’antisémitisme (encore que cela soit très discutable, mais seul un Juge peut en décider). Mais représenter un Moïse à kippa, avec des couettes en train de se faire faire une turlutte par Valls ou au milieu d’enfants massacrés à côté d’un F16 au sol avec une pancarte « je suis Merah » ne devrait pas amener de soucis avec la justice. Ca reste une critique, une opinion caricaturale.

          Où avait lu que ceux qui défendent le droit à la caricature ferait une exception envers une partie de l’Humanité ? Si vous êtes dans le cadre de la loi il ne faut pas vous inquiéter, et il n’y a qu’un juge qui peut décider si oui ou non vous y êtes quand c’est à la limite si vous n’avez pas la vision bien claire. Et pan sur les doigts si vous avez franchit la barrière. Mais pan sur les doigts ce n’est pas pan pan pan pan dans le bide ou la tête...

          • samedi 17 janvier 2015 à 13h57, par Juste Merci

            Et pour l’esprit critique entre croyants et incroyants, même si je pense que c’est avoir un esprit critique un peu défaillant que de croire en un dieu, mais y en a bien aussi qui pense que seul le marché pour permettre de nourrir les hommes, je pense comme vous que des cons, y en a de tous les côtés, et que les athéeistes intégristes sont aussi pénible à supporter que les autres. Et ce que je disais à Manu, en fait étant donné la proportion majoritaire des croyants sur ce bon vieux caillou, on a plus de chance de tomber sur un croyant, intelligent, subtil, élégant, sympa, ouvert, amusant, avec le sens de l’humour, cultivé, et généreux que sur un athée avec les mêmes qualités, c’est juste statistique !

          • samedi 17 janvier 2015 à 14h03, par Juste Merci

            (Où avez-vous lu...) il fallait lire. Le massacre de la langue française continue sans que l’on proteste dans les rues ! Je suis un salaud, pardon...

    • samedi 17 janvier 2015 à 18h15, par bob

      Par ailleurs, je me dois de préciser que je réside dans un hameau de trois maisons

      Enfin soyons un tant soi peu honnête et cohérent que diable, ces gens qui se mettent dans les trous « perdu de la république » et se plaignent ensuite d’être stigmatisé par l’immense OPDA...je vous jure



  • vendredi 16 janvier 2015 à 10h30, par Marie

    Bonjour,

    Je partage entièrement votre point de vue.
    J’ai éprouvé le même sentiment lors de cette journée d’Union nationale décrétée par le gouvernement.
    Ce m’a fait froid dans le dos, de voir les politiques surfer sur l’émotion faisant suite à ces crimes, la récupération politicienne n’a pas tardé comme on pouvait malheureusement s’y attendre.

    Les temps qui viennent, s’annoncent sombres pour nos libertés, l’autoritarisme d’état ne fera que se renforcer, en prenant comme justification, la lutte contre le terrorisme.

    C’est glaçant !

    Marie



  • vendredi 16 janvier 2015 à 12h11, par Nicolas

    A la lecture de votre article, ce qui m’interpelle en premier lieu ce n’est le fond mais le ton, une expression pleine d’aigreur et de mépris. Pourquoi une communication si négative de vos idées ? Je ne comprends pas....

    • vendredi 16 janvier 2015 à 18h08, par Simon Chalumot

      Ben oui t’as raison c’est la fête au village débouchons le champagne ! Et saluons la belle communion populaire, et rebaptisons Article 11 Le Monde !



  • vendredi 16 janvier 2015 à 12h41, par Karib

    Je n’étonnerai pas les camarades de la rédaction d’Article XI ni les commentateurs attentifs en disant ici le soulagement que m’apportent les propos d’Anne Steiner et de quelques autres.

    Mais enfin... loin de penser que tu as foncé comme un autonome décérébré (pour le coup, c’était excessif, Anne)il me semble, JBB, que ta vision d’une terrifiante union sacrée préoccupée seulement d’applaudir gendarmes et CRS et communiant dans des Marseillaise guerrières est elle aussi excessive. Je ne suis pas allé à la grande messe de dimanche, incapable d’aller défiler derrière Hollande, Sarkozy, Merkel et consorts, mais la plupart de mes voisins y sont allés. Et m’écoutaient comme une bête curieuse expliquer les raisons de mon abstention. Un peu comme les jours d’élections.

    Alors, oui, il y avait de l’émotion, et l’émotion, même si elle empêche le plus souvent de penser, ne peut être écartée d’un geste méprisant. Nous sommes aussi faits d’émotions, amoureuses et esthétiques entre autres. C’est leur déliaison qui les rend manipulables.

    Et mes voisins, dont des Algériens, des Mauritaniens, etc. ne sont ni racistes ni « islamophobes » (quand cesserons-nous d’utiliser ce terme idiot et bondieusard ?) ni admirateurs de la police. Mais même si la plupart ne poussaient guère très loin la réflexion, ils sentaient que quelque chose de très grave s’était passé ici, à deux pas de chez eux et non pas en Irak, au Congo ou en Birmanie. Interrogés, ils réprouveraient certainement les atrocités commises là-bas, mais descendre froidement des dessinateurs et des journalistes, abattre comme des chiens des gens simplement parce qu’ils sont juifs, et tout cela à deux pas de chez eux, dans l’univers qui est directement le leur, ils ont tout simplement dit non. Ca n’est pas possible de laisser passer ça. Réaction limitée, certainement, mais très humaine, et en tout cas préférable aux horribles « ils l’ont bien cherché », ou bien « on n’a pas le droit d’insulter le prophète », qui ont hélas fleuri au sein de la jeunesse des cités.

    Car c’est aussi là que réside l’inacceptable à la fois dans l’article d’Olivier Cyran et dans toute l’entreprise de racket identitaire menée par les petits Krasucki de l’immigration, les Bouamama, Bouteledja et autres Indigènes de la République.
    L’identité est chose délicate à manier. Dans le monde et l’époque actuelle, elle ne peut être que mouvante, subtile, difficile à cerner. Quand on la fige en un bloc inentamable, on a 14-18 et le Djihad avec leur cortège d’obscurantisme et d’atrocités.
    N’est-ce pas d’ailleurs ce que disait Jean, dans un de ses commentaires : " Ça pique encore, et ça fait mal de voir encore aujourd’hui les musulmans au centre des débats, surtout quand c’est nos proches et qu’on ne les limite pas à leur pratique religieuse. (Et eux non plus !)
    J’ai très peur qu’on tombe dans un clivage identitaire au lieu de se concentrer sur le clivage social."

    Sinon, les remarques faites plus haut sur la nécessité d’appréhender la religion de façon plus fine que par la simple assimilation à la superstition ne peuvent que remporter l’adhésion. Mais croyez-vous vraiment que le clivage soit seulement religieux ?

    Pour finir (et pardonnez-moi si quelqu’un d’autre l’a fait avant moi sans que je le remarque) je voudrais remettre en mémoire ces belles phrases d’un jeune Marx, encore très hégélien dans son expression :

    "La misère religieuse est, en même temps, l’expression de la misère réelle et la protestation contre la misère réelle. La religion est le soupir de la créature opprimée, le coeur d’un monde sans coeur, de même qu’elle est l’esprit d’un monde sans esprit. Elle est l’opium du peuple.
    "La suppression de la religion en tant que bonheur illusoire du peuple est l’exigence de son bonheur réel. L’exigence de renoncer aux illusions sur son état est l’exigence de renoncer à un état qui a besoin des illusions.
    La critique de la religion est donc, en germe, la critique de cette vallée de larmes dont la religion est l’auréole.
    « La critique a effeuillé les fleurs imaginaires qui couvraient la chaîne non pas pour que l’homme porte la chaîne prosaïque et désolante, mais pour qu’il rejette la chaîne et cueille la fleur vivante. La critique de la religion ôte ses illusions à l’homme pour qu’il pense, qu’il agisse, forme sa réalité comme un homme privé d’illusions, parvenu à la raison ; afin qu’il tourne autour de lui-même, son véritable soleil. La religion n’est que le soleil illusoire qui tourne autour de l’homme tant que celui-ci ne tourne pas autour de lui-même. »

    • vendredi 16 janvier 2015 à 14h26, par Ad Jugé

      Karib,

      Si tu ne revendique que le droit d’être ému, je crois qu’il n’y pas lieu d’un débat ici.
      Et si tu ne comprend juste pas que certains ne le soient pas ou peu ou differemment il n’y pas lieu non plus lieu d’un débat il me semble.

      Maintenant je dois dire que je suis plus que stupéfait de cette capacité à l’émotion. Quel degrés d’abstraction.
      J’avoue ne pas parvenir à conférer ne serait-ce qu’un poil de réalité à tous ces piaillements virtuels de la machine médiatique. Je n’arrive à me situer en aucun lieu REEL qu’elle n’est investie.
      Peut-être parce-que je ne suis pas en france et que là-bas l’agitation était grande et l’atmosphere était la ?..

      Je ne sais pas ce qui me différencie de vous et ca m’inquiète pour moi et pour vous. Qu’un afghan se fasse péter à des milliers de bornes d’ici n’a pas plus d’impact sur ma vie que cette fusillade a 300 bornes de chez moi. L’empathie trans virtuelle méga communicationnelle difficilement. Je pense qu’une majorité de gens ont surtout peur de la guerre civil c’est à dire peurs pour leur propre gueule.

      Ce qui très abstraitement me fait plus de peine, c’est que ces types complètement pommés ou gros cons qu’ils étaient n’étaient peut-être pas conscients qu’ils faisaient la guerre. Qu’ils n’arrivaient pas a voir au dela de leur anticléricalisme, ce que la catégorie politique de terroriste islamiste recouvre dans la guerre que l’occident mène depuis un bail au monde.
      Pour moi ces gens ne sont pas morts pour leur anticléricalisme mais bien pour la guerre qu’ils professaient au côté des puissants.

      Pour ça je n’arrive pas a m’ôter de l’esprit qu’ils l’avaient bien cherché. A l’abri (non) dans leur petit pays des droit de l’homme pendant que la saloperie occidentale sévit partout ailleurs. Sans jamais ne savoir éthiquement se situer dans ce bourbier infame. Et ca gigotait sur lislam ca faisait du buzz. Arriérés politiquement ou sévèrement mafieux ils se sont suicidés tous seuls.

      Ces grandes émotions partagées, je n’arrive à leur donner qu’une seule forme identifiable :
      La grande communion démocratique qui aquiesce les termes de la guerre en cours, formulée par ceux qui la mènent.
      Trois connards défoncés et armés = islamisme = question de la laicité = question du port du voile = toutes les conneries qu’on connait, et qui fabrique le terrain sur-lequel nous sommes voués à l’impuissance. Pour ça le papier de JBB me touche et me fait froid dans le dos. Et je lui en veux plus qu’autre chose de m’avoir communiqué sa déprime.

      Si je décide de ne pas être Charlie c’est parce-que ce n’est pas mon terrain de bataille. Je ne veux pas me laisser dicter la manière dont je dois m’émouvoir.
      Il sont morts c’est triste. Mais pour être tout à fait honnête ce qui me trotte dans la tête c’est plutôt :
      Dommage pour eux, c’étaient des lâches et des cons dans une guerre crasse.

      • vendredi 16 janvier 2015 à 15h35, par bonnechancequandmême

        « Pour ça je n’arrive pas a m’ôter de l’esprit qu’ils l’avaient bien cherché. »
        « Dommage pour eux, c’étaient des lâches et des cons dans une guerre crasse. »

        Enorme.

        Qu’est ce qu’il y a comme cons, hein, Ad Jugé ?

      • vendredi 16 janvier 2015 à 16h00, par Manu

        « Pour ça je n’arrive pas a m’ôter de l’esprit qu’ils l’avaient bien cherché. »
        « Dommage pour eux, c’étaient des lâches et des cons dans une guerre crasse. »
        Voilà ce que je m’attendais à lire de la part de tous ces islamophiles qui trainent par ici. C’est dégueulasse, c’est honteux, c’est abjecte. Va te faire f*****.

        • vendredi 16 janvier 2015 à 16h22, par Ad Jugé

          Pauvre athée pétri de foi.
          Tes sentiments ne valent rien.
          Incapable de voir le désert autour de toi.

          Serais-tu capable d’être attentif aux gens qui sont autour de toi, ou ne t’agites-tu que par la télévision, les blogs et les grandes hystéries communicationnelles.
          Tu sauverais le monde entier que tu ne verrais même pas ta propre grand mère crever sous tes yeux.

          Tu ne me fera pas culpabiliser une seule seconde.
          D’ailleurs tu n’existes pas.

          • vendredi 16 janvier 2015 à 16h45, par Simon Chalumot

            Effectivement les deux insectes n’existent pas ou peu, de là à dire que ceux de Charlie l’avaient bien cherché, c’est un peu fort de café quand même. Personne ne mérite de mourrir dans ces conditions. Il y a de l’irresponsabilité de leur part c’est sur, de la lâcheté, de la vénalité tout ce qu’on veut (je ne veux pas défendre ce torchon de vendus et son contenu insignifiant qui tombait des mains) mais faudrait pas non plus tomber dans l’excès inverse.
            L"antipathie que j’avais pour ce canard relevait du combat politique point. Je n’ai jamais voulu tué personne et je peux avoir de la compassion pour des adversaires politiques ou des ennemis de classe, parce que je suis un être humain avant d’être un esprit qui juge et condamne sans pitié armé d’une ribambelle de slogans ineptes et ridicules comme les khmers Noirs qui interviennent sur ce fil.
            Il y a des salopards d’un autre acabit dans le monde,epour lesquels je ne verserais pas de larmes, de la à souhaiter leur mort (comme dirait l’autre ça les fait vivre plus longtemps) je ne pense que des mecs comme Cabu ou Tignous méritaient une éxécution sommaire dans ces conditions. Ni personne d’ailleurs... Et pourtant y a un paquet de gens qui me donnent la haine.

            Sinon d’accord pour l’ensemble du post

            • vendredi 16 janvier 2015 à 17h05, par bonnechancequandmême

              Oh, merci à Simon Chalumot d’être encore descendu des hauteurs pour se mêler au commun...
              Il nous le dit d’ailleurs : « les deux insectes n’existent pas ou peu » et il est trop bon : insectes c’est encore beaucoup trop pour nous, ô commandeur des incroyants.
              Il distribue toujours des bons et mauvais points à son âme damnée : « faudrait pas non plus tomber dans l’excès inverse. » dit il dans sa grande mansuétude.
              Cette mansuétude va jusqu’à la compassion : « Je n’ai jamais voulu tué personne et je peux avoir de la compassion pour des adversaires politiques ». Ilest trop bon, Simon Chalumot, vraiment.
              Mais il revient sur sa marotte qui le tracasse : les gauchistes et les anars et la « ribambelle de slogans ineptes et ridicules comme les khmers Noirs qui interviennent sur ce fil. »
              « ineptes et ridicules ». Ben dis donc, si Simon l’a dit, il aura au moins Ad Jugé d’accord avec lui.

              Sans déconner : vous le tirez de quelle BD ou film de série Z ce vocabulaire qui pourrait être dit par le méchant mégalo de service ?

              • vendredi 16 janvier 2015 à 17h55, par Simon Chalumot

                Aucun progrès. Le copié collé n’est pas de la réflexion

                1,5/20

                D’autre part ce devoir plaqué ne répond pas à la question

                Quelle est ta place dans les rapports de production ?

                Je pense connaitre la réponse

                • vendredi 16 janvier 2015 à 19h17, par bonnechancequandmême

                  1,5/20 ? mais il est encore bien trop généreux Simon Chalumot, quelle mansuétude vraiment.
                  Simon Chalumot n’a pas à savoir ce que sont les rapports de production : il est un pur esprit, tendu vers les produits titanesques de sa réflexion.
                  En citant un chanteur qui, parait-il, connut les usines on peut parier de Simon C. « qu’il ne les connait pas mais qu’il les imagine : c’est vraiment magnifique une usine ».

                  Je viens de répondre à sa question.

                  • vendredi 16 janvier 2015 à 19h42, par bonnechancequandmême
                  • vendredi 16 janvier 2015 à 20h13, par Simon Chalumot

                    Tu bosses dans le cirque ? Spécialiste de la pirouette ?

                    N’aie pas honte, livres toi que fais tu dans la vie ? T’es pas payé à traquer la canaille bondieusarde quand même, pour rembourser ton prêt et mettre l’essence dans ta bagnole... A moins que tu sois rentier et que tu occupes tes journées à éditer des tracts no pasaran, et tes soirées dans des réunions glauques.

                    ça m’intéresse vraiment, j’insiste lourdement peut-être, mais j’aimerais savoir puisque tu es fasciné par Simon Chalumot au point de lui envoyer un message sympa ou tu le traites je cite de Canaille bondieusarde et d’ennemi de classe.

                    Donc si je suis un ennemi de classe, pour moi t’es un bourgeois tu piges ou faut te faire un dessin ?

                    Parce que la canaille bondieusarde, elle récite pas des mantras, mais elle vit en accord avec ces principes elle, et elle considère pas que c’est la pile de tract le slogan, ou la réunion qui sont efficaces. Notes bien que je n’ai pas dit que j’étais efficace, mais moi la machine marchande, elle tourne sans moi à aucun niveau si ce n’est celui de la bouffe et des bouquins quand je peux et des sapes (je vis pas à poil comme Juste Merci).
                    Les opérateurs de portable idem, la production de cochonneries pareil, l’esclavage salarié hors de question, la bagnole néant, la télé mon cul. Et je milite quand j’en ai envie pour ce que j’ai envie sans être encarté nulle part...

                    alors tout ça ça te parait ptêtre rien, mais dans ma vie, la canaille bondieusarde je m’en tamponne le coquillard à un point... J’ai le droit de m’en foutre, ou tu vas m’envoyer ta milice de petit bourge m’expliquer la vie et faire ma culture politique ?

                    J’ai pas de leçon à recevoir, et surtout pas d’aucune orga, j’en connais un certain nombre ça va j’ai donné, j’ai le droit d’avoir mon opinion dessus, et tu l’as compris c’est pas très positif. Je connais une fédé ou les anars ont un chef qui emploie une boniche (si si). Et c’est pas avec cette arrière garde qu’on fera quelque chose de bien. je vois plutôt ça comme un boulet, un furoncle hérité des conneries du 20e, mais que des perroquets qui se croient malins dans ton genre perpétuent indéfiniment en se trompant de cibles avec constance en récitant leurs leçons et distribuant leurs tracts. La vie est ailleurs mec, prend le large, tu vois je suis gentil j’ai pas fait dans la scatologie aujourd’hui.

                    C’est parce que ton devoir est peu meilleur cette fois, allez je t’accorde la moyenne, Chalumot sait être généreux parfois.

                    • vendredi 16 janvier 2015 à 20h55, par bonnechancequandmême

                      Mon pauvre Simon Chalumot,
                      Voici ton idéal profond : devenir comme le sparadrap du capitaine Haddock. Tu as réussi.
                      Pour le reste lache la grappe à la gauche : tu n’as rien à y faire. Rejoins plutôt ouvertement le camp fafounet avec ton compagnon Ad Juré c’est votre élément naturel et c’est là que vous finirez, c’est évident.
                      Alors épargnez-nous votre vulgarité foncière : vous faites honte à tout le monde et de plus, vous êtes lourds, fatigants et sans aucun humour.

                      • vendredi 16 janvier 2015 à 21h52, par Simon Chalumot

                        C’est ce qu’il y a de bien avec tous les endoctrinés c’est qu’ils racontent n’importe quoi, et ne savent pas rire sinon de leur humour de naze. Tu vois j’ai été sympa, j’aurais pas du, j’aurais du rester sur le registre scato.

                        Parce qu’il n’y a qu’une seule chose que vous connaissez c’est la castagne (comme les fachos).Vous ne pouvez vivre que dans la confrontation contre des ennemis réels ou imaginaires. C’est pas toi qui fait la loi sur ce site jusqu’à preuve du contraire, J’aime Article 11 parce qu’on y respire un autre air que celui fétide que vous nous faites respirer. Celui de l’insulte et de la calomnie permanente ; Et en plus quand on essaye de discuter de manière humaine vous monttrer votre incapacité foncière. Me traiter de facho moi... pfff. ça doit être mon manque d’humour sans doute...

                        ça ne correspond absolument à rien, pour eux je représente tout ce qu’ils détestent. Un peu de discernement que diable. Soit c’est de la provoc pour me faire sortir de mes gonds, soit il te manque une case. C’est ton comportement actuel qui est fasciste et tu ne t’en rend pas compte. Alors si tu veux bien tu me laisses commenter tranquillement sur le site que ça te plaise ou non, j’ai pas besoin de ton avis et tu vis sans moi. Je n’ai pas à justifier tout ce que j’ai à dire.

                        J’ai perdu suffisemment de temps avec toi, j’ai cru que tu pourrais discuter, t’ouvrir, mais finalement j’en reste à mon jugement d’hier.

                        Si tu le permets, j’étais venu ici pour défendre Olivier Cyran, pour échapper à la doxa, c’est pas pour me faire emmerder par un moustique qui ne se livre pas et qui avance caché comme tous les fafs, en délivrant son jugement sans appel et en trainant les gens dans la boue de manière délirante.

                        les mêmes méthodes que P Val... Et dit moi pas que je manque d’humour parce c’est très facile derrière son clavier d’insinuer des choses. Dans la vraie vie tu dois raser les murs, et ça m’étonnerait que tu traites ouvertement quelqu’un qui ne te plait pas de canaille bondieusarde, sinon tu boufferais de la purée plus souvent qu’à ton tour. C’est sur cette image que je te laisse, en frémissant d’avance d’avoir toi et tes semblables pour éventuels « camarades » lors de luttes.
                        Mais tu seras surement du coté de l’ordre avec ta mentalité de petit procureur sous acide (et en bad trip permanent).

                        • vendredi 16 janvier 2015 à 22h22, par Juste Merci

                          Je suis plus souvent qu’à mon tour en désaccord frontale avec Simon Chalumot , et je prends du un petit plaisir à lui rendre la vie compliqué dans les commentaires, mais il ne me fait pas une honte une seule seconde dans ses propos, ses causes et son humanité. Il a un peu des tocs c’est clair mais pas méchants (genre combien tu gagnes ? ? ?).

                          Tu te goures de méthode là, c’est un procédé d’exclusion un peu lourdingue que tu viens d’utiliser bonnechancequandmême et pour le dire tout net un peu con sur un site comme celui-là. C’est mon avis et je le partage et il est bien assez grand pour ce dépatouiller tout seul d’ailleurs...

                          • samedi 17 janvier 2015 à 00h35, par bonnechancequandmême

                            Mais oui, mais oui.

                          • samedi 17 janvier 2015 à 15h11, par Simon Chalumot

                            Ton avis ou Simon Chalumot ? La phrase est ambigue, cher poil à gratter

              • vendredi 16 janvier 2015 à 19h03, par jacques

                C’est ça, on est tous des bon démocrates parce qu’on est touché par ce qui s’est passé, discourt de curé.

            • vendredi 16 janvier 2015 à 19h23, par ibilk

              insectes, cafards (comme les tutsis ?), c’est bien ce que je disais tu es un facho « de gauche », LO, Lambertiste ? toi et Ad jugé vous faites la paire.

              • vendredi 16 janvier 2015 à 20h23, par Simon Chalumot

                Bien pire que ça, t’as même pas idée... Cherche ça occupera ta soirée... Si t’es sage je te dirais

                • vendredi 16 janvier 2015 à 20h56, par bonnechancequandmême

                  Pauvre, pauvre Chalumot...

          • vendredi 16 janvier 2015 à 17h07, par bonnechancequandmême

            Il n’est pas question de te faire culpabiliser, Ad Jugé. Au contraire, nous te remercions de l’avoir dit aussi clairement.
            C’est dans cette seule mesure que tu existeras d’ailleurs.

      • vendredi 16 janvier 2015 à 19h16, par ibilk

        Abjecte, putain jamais j’aurais cru lire une diarrhée verbale pareil sur ce site, Le pen et les islamistes t’embrassent forts ! pauvre type.

      • vendredi 16 janvier 2015 à 19h26, par jacques

        Vous relevez la saloperie à laquelle ils participaient, mais de quelle idée juste relève cette assasinat ? injustice contre injustice, c’est cela ? le talion dans ta gueule ? de la provoque, du rentre dans le lard pour rester percher avec vous même, en surplomb.

      • dimanche 18 janvier 2015 à 12h27, par Je doute et je redoute

        Juste un témoignage qui pourra j’espère ,vous aider à comprendre,que les gros cons qui étaient rassemblés dimanche, sont autant d’individus qui réagissent tous différemment avec leur émotion et qui réfléchissent et agissent d’abord individuellement.

        alors oui j’en étais ! (Ça me fait rire)

        D’abord pour accompagner mon adolescente de fille (qui souhaitait participer) dans un regroupement d’individus, que je considère potentiellement dangereux, ensuite pour saisir l’occasion de débattre avec elle, enfin pour exprimer mon attachement au droit à rigoler et à critiquer et mon incompréhension vis a vis de la violence faite à l’exercice de ce droit. Sans rentrer dans la polémique sur le caractère raciste ou non de la ligne éditoriale de CH, je n’arrive pas a comprendre la notion d’offense généralisée faite aux institutions (religieuses ou autres) quand le canard est diffusé à quelques milliers d’exemplaires et n’est lu que par quelques gauchistes embourgeoisés (ou bourgeois gauchisants comme moi !).

        Ce sont sans doute des motivations primaires de gros beauf, mais ce sont les miennes et je les assume.

        quid de ma perception de l’islam dans tout cela : c’est une religion à laquelle (comme aux autres) je fais le procès d’intention (assumé) de ne pas éduquer ses ouailles dans le respect de la diversité et le développement du libre arbitre. Peut etre qu’inconsciemment elle me fait un peu plus peur que les autres parce qu’elle ne fait pas partie de mon patrimoine culturel ( le choc des civilisations ?) et peut-être aussi à cause des images de violence faite en son nom, images véhiculées par les médias dont je sais qu’ils me montrent une image déformée et incomplète.
        si je viens sur ce site comme sur d’autres ( je suis capable d’aller lire Soral,un peu !) , c’est sans doute pour me draper du voile de la capacité d’ouverture mais aussi pour me construire quelques éléments de réponse à mes interrogation sur la place de la religion, la foi, l’éducation des jeunes ...

        • dimanche 18 janvier 2015 à 18h29, par Ad Jugé

          Oh mais je dis pas ca quand même. J’ai pas traité de cons les gens qui ont manifesté ni même douté de leur pluralité. Enfin je crois.
          D’ailleurs je suis persuadé qu’elles peuvent aussi, qu’elles ont aussi (les manifs) généré des situations intéressantes comme vous le dites, de discussions, de rencontres etc

          Mes commentaires paraissent peut-être péremptoires et univoques mais il n’en est rien, c’est un effet de la discussion virtuelle. Je doute tout autant que vous.
          A la différence que ca m’embête moi de douter tout le temps. Je ny vois aucune vertu en soi. Nietzsche compare le scepticisme à un sédatif contre le nihilisme. Un narcotique pour qui n’a pas vraiment envie d’affronter son ennemi.

          Bref c’est parce-que je re doute (mais une dernière fois) que j’aimerai formuler moi même les questions, un peu plus proche de moi à une distance à la-quelle je puisse discerner quelques vérités quelques croyances (en déplaise aux papes de l’athéisme). Les questions que vous posez, elles sont taillées pour le doute. Religion, foi, laicité, et puis quoi après port du voile ? trop abstrait on ne peut y trouver son compte que dans l’approximation des règles, des lois et de l’arsenal policier qu’elles font vivre.

          De ce point de vue la, la fusillade c’est pas la question de la liberté d’expression, pas plus que celle de l’islam. Ces questions la. Ce sont les questions des médias. Ceux qui ont le monopole de la problématisation.
          Mais j’aimerai qu’on est la liberté de problématiser. Ca serait la possibilité de fabriquer le terrain sur le-quel on ne peut que gagner. Dans les problèmes il y les solutions raison pourlaquelle ils sont tous truqués.

          Aux injonctions abstraites de la sainte liberté d’expression j’aimerai retorquer le mutisme réellement pacifique de ma rue dans la-quelle toute forme exaltée de discussion fait l’objet d’une garde à vue.
          A la question de la laicité j’aimerai substituer celle de l’économisme papale qui préside à l’agencement de nos vies dans les villes.

          Quoiqu’il en soit aucune de mes expériences aussi loin que je puisse l’etendre par capillarité ne me parle d’islam ou de foi. J’en déduit que ce ne sont pas mes problèmes. Si capricieux que ca puisse paraitre. Je peux pas adhérer aux grands récits de la liberté d’expression et de l’anticléricalisme. Je ne voit dans ce carnage que drame de circonstance. L’impossibilité d’un langage commun qu’a entretenu CH, retranché dans son palais de la liberté d’expression. En incarnant une expression autiste (adversité infantile) qui se passerait presque de ses intéressés (les musulmans) comme vous l’avez si bien dit ce canard n’intéresse que qqs bourgeois. Bref un canard qui fait coincoin. Et dont l’écho coincoincoicncoin a rendu fou quelques tarés qui ne pouvaient y voir que l’incarnation du nihilisme occidental et du rire satanique venu anéantir leurs mythes (certes pitoyables).

          Les athées d’ici sont chiants, et souffrent à mon avis d’un scientisme carabiné lorsque ce n’est pas du nihilisme. En plus d’êtres aveugles aux mythes dans les-quels ils nagent, ils s’efforcent de combattre toute autre sorte de mythe, oubliant totalement que le combat contre l’Eglise dont il se croit héritié valait pour ce qu’il avait de politique y compris dans la démolition de sa métaphysique.
          Puis comment détruire le mythe marchand sans batir d’autres mythes, decidement j’écris et je me trouve de moins en moins de points communs avec ces athées. Désolé pour la tartine j’aurai surement pu abréger.

          Si :D a propos d’expérience, il y a quelques semaines j’ai bien croisé un marocain sur un boulevard ennuyeux, si il m’avait pas causé de l’islam ce jour là je serai mort d’ennui. D’ailleurs, sans les quelques musulmans qui m accostent en disant « Wesh t’as pas une clope » ma rue serait d’un ennui mortel.. Ces types sont moins anesthésié que moi..

          • mardi 20 janvier 2015 à 00h07, par Je doute et je redoute

            Merci pour votre réponse
            quelques commentaires,
            la vertu que j’accorde au doute est d’abord de donner le temps de forger ses certitudes, peut-être d’être capable de les remettre en cause.
            par contre il me semble qu’il freine, voir entrave l’engagement, l’action.
            ce sont certainement les bienfaits d’un sédatif...
            Concernant mes interrogations, elles concernaient l’apprentissage : est-ce qu’un enfant à qui on inculque un enseignement religieux basé sur des dogmes, une foi, apprend à contester individuellement ?
            La laïcité , l’islam, le judaïsme..., je m’en fous un peu, si j’y faisais référence, c’était seulement pour tenter de me présenter.
            la liberté d’expression, trop compliqué pour moi, je veux juste conserver le droit de rigoler entre gros beaufs (à 30000 on ne devrait pas être trop nombreux pour être offensants), et surtout m’offusquer qu’il faille mettre des dessinateurs sous protection policière...surtout avec une efficacité pour le moins limitée !
            Pour finir avec la foi, les mythes, j’ai du mal à comprendre qu’on puisse accepter de croire, dès lors qu’on a démasqué le mythe.

    • vendredi 16 janvier 2015 à 15h15, par many

      J’entends bien, en tout cas je m’y efforce sincèrement, le voeux pieux (sic) d’un peuple libéré de ses chaînes théologiques. Et je ne trouve pas grand chose à redire sur le fond de votre message. Il faut quand même admettre que plusieurs siècles se sont écoulés entre les autodafé, les lumières, la révolution, la pensée marxiste, le socialisme, et Hara-kiri. Je ne prétends pas que pendant ce temps le monde musulman soit resté complètement sourd à ces évolutions, mais permettez moi de croire que certains de nos concitoyens peinent à digérer en silence, sur 2 ou 3 générations, ce qui nous a demandé des siècles de lutte à envisager.

      Citation pour citation, en voila un qui a lu Marx lui aussi. On peut redécouvrir son interprétation dans un best seller caustique, le plus vendu au monde après la bible à ce qu’on dit (je doute que cette affirmation tienne encore debout aujourd’hui...).

      « Si celui qui a commis une erreur ne dissimule pas sa maladie par crainte du traitement et ne persiste pas dans son erreur au point de ne plus pouvoir être guéri, mais manifeste honnêtement, sincèrement, le désir de se soigner, de se corriger, nous nous en réjouirons et nous le guérirons, afin qu’il devienne un bon camarade. »

      Je ne vous ferai pas l’affront de citer l’auteur, ne me faites pas le procès de l’avoir comparé à Marx.

      Et comme vous le dites si bien, le clivage n’est pas que religieux, bien évidemment. Demandons nous plutôt comment on passe de la revendication chantée (le rap) au massacre enthousiaste. Comment et pourquoi une partie de notre jeunesse trouve refuge dans un discours moyenâgeux pour exprimer son ressentiment plutôt que de se tourner vers les grands penseurs de la liberté que nous chérissons tant ? Ca « pique » peut-être de « voir encore (???) aujourd’hui les musulmans au centre des débats », mais force est de constater que ça pique au moins autant d’en avoir été exclu.

    • vendredi 16 janvier 2015 à 20h11, par Anne steiner

      Hélas, le citoyen Tévanian n’a pas manqué de l’utiliser dans son ouvrage de défense de la religion. C’était de bonne guerre (sainte)

      • vendredi 16 janvier 2015 à 20h18, par Anne steiner

        Ceci était une réponse à Karib, à propose de sa citation de Marx, la question étant de savoir si quelqu’n l’avait utilisée déjà.

        • samedi 17 janvier 2015 à 12h46, par Anne steiner

          Ou comment tripatouiller Marx pour lui faire dire ce qu’il n’a pas écrit :
          http://blogs.mediapart.fr/blog/germ...

          • samedi 17 janvier 2015 à 17h08, par many

            Il ne s’agit pas de mettre Marx et Mao dans le même panier. Mais on peut lire dans les commentaires des propos bien moins nuancés encore que ceux du petit père du peuple concernant les « malades » et autres « soumis », ’inférieurs" et à l’esprit sous développé. Ces propos tenus ici sous cette forme inoffensive, sont malheureusement tout à fait concrets au quotidien par ceux qui en sont la cible dans le monde qui est le nôtre.

            Juste Merci résumait mieux que je ne saurais le faire « la fonction première » de la laïcité :

            « Je pense que la laïcité est un superbe outil/système, c’est même sa fonction première, pour faire disparaître les religions organisées, leurs pouvoirs, en les reléguant dans la sphère privées pour à terme (très long terme) pour finir par même les effacer des consciences. En ce sens c’est un peu différent d’un sécularisation. »

            C’est clair et concis, ça a le mérite d’être un constat qui me semble correspondre à la réalité et de n’émettre aucun jugement de valeur sur les religions et religieux en question. La précision « très long terme » apporte aussi une nuance plus que raisonnable. Certains fanatiques ici devraient peut-être s’en inspirer.

            Il a fallu beaucoup de temps pour effacer des consciences les croyances chrétiennes chez une majorité d’entre nous. Il s’agissait d’abattre un « ennemi » parfaitement identifiable, l’église. Coupable d’atrocités répétées, un système mafieux tout à fait lisible dont les faibles étaient très distinctement les premières victimes. Je trouve illusoire de croire que la séparation de l’église et de l’Etat, et le vertueux monde laïc qui s’en suit, soit la conséquence d’une lutte contre les croyances, ou contre la bible. C’est le résultat d’un combat contre un système de pouvoir bien réel, d’hommes pourris jusqu’à la moelle, et bien loin des considérations divines qu’ils imposaient à leurs sujets. La laïcité fut un prétexte pour se débarrasser de ces ordures, celles qui s’en suivirent, laïques donc, ont peu à leur envier, poussant l’horreur dans ses derniers retranchements.

            Je trouve donc un rien présomptueux de se draper grossièrement dans ce principe soit disant universel, qui n’a finalement jamais fait ses preuves que dans un contexte bien précis géographiquement, historiquement et politiquement, pour revendiquer le droit à anéantir à plus ou moins long terme toute autre forme de croyance.

            Pour info, l’Islam n’a pas l’équivalent du pape et encore moins du Vatican. Les musulmans n’ont jamais représenté une quelconque forme de pouvoir sur notre sol et leurs seuls représentants politiques sont ceux que nous avons nous même mis en place. On commence d’ailleurs à entendre ici et là nos dirigeants rêver d’une organisation hiérarchique de cette religion, calquée sur sur le christianisme, pour pouvoir enfin l’inclure dans ce magnifique processus d’assimilation / effacement. Pathétique.

            Alors oui, Jesus enculant la vierge marie avec lui même une croix dans l’oignon c’était subversif. L’accumulation de caricatures, provocant soit disant l’intégrisme islamique, ne font qu’insulter des hommes et femmes démunis, dont l’Islam est au coeur du peu de références culturelles qu’ils ont pu emporter. Ces enfants, dont personne ne veut vraiment, qui ont vu leurs ainés souffrir en silence du racisme ordinaire, trouvent aujourd’hui un outil formidable pour exister, inspirant la peur et le respect. Les plus torturés d’entre eux sont prêts à commettre l’irréparable et à y laisser leur peau (ici ou ailleurs).

            Non contents d’ériger ce principe en priorité nationale, en pressant vivement nos concitoyens musulmans à se la jouer discret, on dégueule maintenant à la face du (tier ?)monde sa ridicule ferveur passéiste. « Brave gens vous êtes des soumis, venez vers la lumière, suivez le drone. »

            C’est mal. C’est pas « mal » parce que c’est pas bien, c’est « mal » parce que ça a des conséquences négatives. Qui manifeste sa haine de l’occident en brûlant un drapeau, qui se fait péter sur un marché, qui... bref.

            Je n’invoque pas le droit à dénigrer nos chers caricaturistes, et encore moins les autres victimes. Je fais cependant parti de ceux, les enculés, qui pensent que leur viseur était franchement déréglé (est-ce dénigrer que de le dire ? alors pardon). Le fameux principe de laïcité, tel qu’on nous le présente aujourd’hui, est galvaudé. Il porte en son sein les Manu, Mao et autres Klarsfeldt, convaincus que sans les camps, point de salut. Peut-être parce qu’à la signature, le contrat est fallacieux.

            Et les fanatiques qui revendiquent aujourd’hui « bouffer du cureton et de l’imam » comme s’ils avaient personnellement affronter Diego de Landa en son temps, m’inquiètent tout autant que ce sinistre taré.

            • samedi 17 janvier 2015 à 20h04, par Juste Merci

              Mamy,

              Vous avez me semble-t-il une connaissance imparfaite de la culture et de la religion islamique (pluriel d’abord) et de l’organisation de la Communauté musulmane. Moi même je suis bien inculte en la matière. Cependant, je serais un peu moins catégorique que vous sur l’innocuité de leurs pouvoirs organisés

              Bien sur qu’il y a un pouvoir centrale en Islam, ce n’est pas une religion anarchiste, c’est le Califat chez les sunnites par exemple. Tous les musulmans doivent allégeance absolue au Calife, quand il y en a un, quelque soit son comportement, évidemment tout cela avec des différences d’intensité selon les époques et les endroits. Les « savants » et les écoles juridiques sont très puissantes et donnent le tempo à leurs ouailles. Pour le clergé les Chiites sont plus organisés que les sunnites et ressemblent plus aux catholiques en quelques sortes. Il y a encore quelques variantes selon les autres obédiences.

              La laïcité en étant non discriminante, permet donc de renvoyer tout ce beau monde, quelque soit sa croyance, au respect de l’ordre public neutre. C’est sur que les religions qui ont plus de symboles extérieurs et d’interdits (alimentaires ou mixité) se retrouvent à payer un prix plus lourd que celles qui sont ou sont devenus moins pointilleuses sur ces points là. Je rappelle que St Paul exigeait que les femmes soient voilé ou couverte à l’église et que cela était encore en usage il n’y a pas si longtemps. Si vous lâchez sur ça, vous ouvrez la boite de pandore et vous n’aurez rien de solide pour refuser que chaque revendication, chaque exigence, soient honorées.

              Et comme chacune prétend détenir la vérité je vous souhaite bien du courage pour organisé la vie commune.

              • samedi 17 janvier 2015 à 20h53, par Juste Merci

                Et organiser la grammaire et la conjugaison de même...

                • samedi 17 janvier 2015 à 23h51, par many

                  Je ne reviens pas sur le port du voile, le cochon du midi ou la mixité à la piscine. Bien que personnellement je m’en tape un peu de voir un quidam circuler avec un masque de mickey sur la tête ou un étui pénien. Si ces coutumes sont incompatibles avec l’intérêt commun (sécurité, hygiène...) ou ingérables par les collectivités (intendance, planning, budgets...), leurs adeptes doivent s’y conformer. Si vous y voyez les seuls motifs de stigmatisation, je crois cependant que vous vous trompez.

                  Mes légèretés sur l’organisation du monde musulman sont déplacées, j’en suis désolé. Du peu que j’en sache il s’agit d’un système plus horizontal que le clergé catholique et d’une grande pluralité. J’évoquais surtout la différence entre se libérer d’une oppression alors plus mafieuse que religieuse et conformer (voir soumettre au goût de certains) des concitoyens à une organisation qui nie leurs croyances. La pente est d’autant plus glissante quand il s’agit essentiellement d’une classe sociale en grande souffrance, déjà largement exclue de cette république qui leur fait la leçon. Je ne reviendrais pas sur la situation géopolitique, le racisme ambiant, les Unes, reportages et marronniers discriminatoires de nos grands media et, aussi, parfois, la caricature grotesque.

                  La liberté d’expression est bornée comme vous le dites, on ne peu pas non plus tout se permettre en invoquant la laïcité, pour les mêmes raisons.

                  Concernant la grammaire et la conjugaison j’ai sans doute beaucoup de lacunes, et je suis loin d’être le seul ici à ce que j’ai pu lire. Critiquez plutôt mon style si ça vous défoule, d’ailleurs je n’en ai pas. Je peine moi même à me relire tellement c’est chiant, d’où les fautes de français, peut-être.

                  Merci d’avoir apporter une réponse constructive à mon commentaire, c’est aussi pour ça que je me permets d’intervenir ici.

                  • samedi 17 janvier 2015 à 23h52, par many

                    apporté, puis zut.

                  • dimanche 18 janvier 2015 à 00h10, par Juste Merci

                    Mais non mamy, ma remarque sur la conjugaison et la grammaire était pour moi-même ! Je corrigeais ma faute sur« organiser »... fouille ouille ouille, les nerfs sont à vifs !

                    Vous avez raison, l’organisation est plutôt horizontale chez les sunnites et ressemble pas mal aux protestants selon moi. Et comme la bible chez les évangéliques malheureusement, le coran est tout puissant et directement entre les mains (les esprits) des fidèles.

            • dimanche 18 janvier 2015 à 11h43, par defuneste

              « Brave gens vous êtes des soumis, venez vers la lumière, suivez le drone. »

              Je ne sais pas si elle est de vous mais elle m’a bien fait rire (merci) !

              • dimanche 18 janvier 2015 à 14h03, par many

                Je dois être plus adroit dans le raccourcis que dans l’emphase !

                Quitte à se tailler des pipes, @ juste merci : aucune animosité, il n’y a rien d’ironique dans ma dernière phrase. C’est toujours agréable de vous lire, comme beaucoup d’autres en ce lieu.

                Voila voila... très cordialement, donc.



  • vendredi 16 janvier 2015 à 19h50, par Jérôme

    Comme cela a déjà été dit, ce texte, à la différence des précédents, me semble participer tristement de ce qu’il entend dénoncer.

    Le pensée, l’intelligence, la clarté, la hauteur, le goût, contre l’émotion, les illusions, la connerie, les fausses croyances etc.

    Dépasser l’idéologie. Facile.

    Donner un sens unique à une action collective de très grande ampleur, à partir de trois vidéos et peut-être d’une petite balade, histoire d’en avoir la preuve. La prochaine fois vous pourrez peut-être interroger un badaud bien débile.

    • vendredi 16 janvier 2015 à 20h28, par Anne steiner

      Vous pouvez tout dire à propos des gars de Charlie, même qu’ils étaient racistes, puisque pour vous critique de la religion vaut racisme, mais pas qu’ils étaient lâches. Lâches ?? Ni eux, ni ceux qui les ont tué du reste.
      Leur force aux uns et aux autres, c’est justement d’accepter de mourir pour défendre un principe, une représentation de la vie bonne.
      Charb, en tout cas, se savait menacé, il a persisté !
      Aux morts de Charlie, ces mots qui ont servi, il y a un siècle dans d’autres circonstances : NOUS VOUS ADMIRONS, NOUS VOUS AIMONS ET PARDONNEZ NOUS !

      • samedi 17 janvier 2015 à 00h16, par Manfred dit « JESUS LE BREF »

        C’était pas « critiquer la religion », c’était « faire des une à la Minute alors que la totalité des médias et politiques français dégueulent sur les basanés depuis 15 ans ».

        Le Charlie de Choron, Reiser et Gébé N’EST PAS CELUI DE VAL, FOURREST ET CHARB, eux sont des imposteurs qui ont forcé Cavana à devoir bosser comme un clando pour vivre.

        Et encore moins celui de Richard Malka, le mec qui aura persécuté Denis Robert devant les tribunaux pendant 10 ans.

        C’est pas par ce que Charb est mort tué par d’aussi con qu’il était qu’il faut nous demander d’abujrer et de lui filer le Pulitzer.

        Mais continuez à vous prendre pour des légataires d’un système instituionnel qui s’écroulerait en 3 mois si on lâchait la bride à vos gentils « Je suis Charly mdr kikoolol », ça me fait rigoler de lire sur un continent qui est historiquement voué au nihilisme et à l’auto-destruction et qui aura inenté tout les fascismes modernes puis de les exporter avec le succès macabre que l’on sait. Daesh et l’EI, c’est vous qui les avait créé.

        Vous ne devez votre civilité qu’au PIB français et vous ne devez d’être en vie qu’au 5 million de toufion russe venu se faire déchiqueter sur le front de l’Est, sans eux vous ne seriez même pas née, par ce que vos gentils européens-läique-et-républicain étaient tout content de voir défiler des bottes . et c’est pas une poigneé de résistant qui les aurait arrêté.

        Vous ne devez la paix en Europe (du moins, la paix pour les salariés nationaux qui ont un travail) qu’à la politique industriel Acier-Charbon, pas à une bonne fée qui serait pencher sur votre berceau en vos inculquants de gentils principes de vie en société.

        Ceux qui prétendent « changer les choses » sans accepter que ça veut dire mettre A LA POUBELLE tout leur mode de vie marchand qui ne repose que sur l’asservissement et l’exploitation du globe, vous pouvez retourner débattre dans « La Marche du Sièce », vous ne servez qu’à de la figuration.

        Mais je vois mal Mélanchon dire à ses élécteurs « désolé, on va se priver des filières stratégiques française qui nous garantissent uranium, pétrole, gaz et minerai, puis se débarasser de la main d’oeuvre du contrôle des migrants via les mafias qui épargnent à Frontex beaucoup de travail ».

        Ras-le-bol de ceux qui continuent à nous présenter le Léviathan libérale comme opressif, c’est l’inverse : vous en jouissez, quotidiennement. La seule chose qui vous ennuie vraiment dans l’économie marchande, c’est son actuel gestion libérale et vous êtes tous là à mendier aux sociaux-démocrate un peu de keyneysiasime.

        Keynes était un gros con d’économiste et vous ne nous ferez pas accepter ce système avec une meillleur répartion capital-travail. L’économie est une martingale de turfiste, au même titre que l’astrologie, l’homéopathie ou l’achimie : des chimères de charlatan. C’est une pseudo-science orchestrée par des cancres ou des parvenus des mathématiques (voir les deux à la fois), d’ou son succès chez les petits cadres.

        Au lieu de dézinguer ce qui constitue le véritable sacré français, européen et mondial, reniant à peu prêt tout ce qui faisait l’esprit libertaire de leur glorieux ancètres (se moquer des puissants et de leurs domestiques) Charbie Valbdo lui a préféré se moquer des nounous à foulards, de la mystique persane et des hérétiques d’Alamut.

        ....

        Et puis qu’est-ce que je fous là à commenter un FAIT DIVERS, ahlala je devrais arrêter de m’intéresser à la rubrique chien écrasé de ce canard, il y a quand même des choses plus importante qui se passe en France, comme par exemple prendre des nouvelles du LKP.

        Allez, bonne entrecôte lundi, bon concert classique mardi, bon vernissage mercredi, bon cinéma-clubbing jeudi, bon cocooning Bluray vendredi et bon rail/joint samedi, les oppressés du Nislamisme !

        • samedi 17 janvier 2015 à 15h53, par Juste Merci

          « Ceux qui prétendent « changer les choses » sans accepter que ça veut dire mettre A LA POUBELLE tout leur mode de vie marchand qui ne repose que sur l’asservissement et l’exploitation du globe, vous pouvez retourner débattre dans « La Marche du Sièce », vous ne servez qu’à de la figuration. »

          Je suis entièrement d’accord avec ça, c’est une opinion absolue qui ne souffre pas de compromission, c’est Jésus Le Pur.

          Maintenant, Jesus on attend que tu balances ton PC à la poubelle ! Sinon, tu te fous de notre gueule et tu es pire que ce que tu dénonces, car Dieu haït les hypocrites, autant te dire que c’est l’enfer pour ton cul dans ce cas...

          • samedi 17 janvier 2015 à 16h11, par pi

            malgré tout ce temps
            quelques rides je reste
            ce petit môme timoré
            qui dormira que le jour de tes funérailles

        • samedi 17 janvier 2015 à 18h19, par Un gars

          Je vous trouve un peu sentencieux, j’espere que vous n’avez pas le même ton professoral avec vos proches sinon ils vont finir par s’acheter une kalach eux aussi.

          • samedi 17 janvier 2015 à 18h28, par Ungars

            Mon post était pour Jésus le bref, mais je ne sais pourquoi, il ne s’est pas mis en dessous de son dernier message.

      • samedi 17 janvier 2015 à 13h00, par Simon Chalumot

        Très intéressant commentaire. Et très bon parallèle entre ceux de charlie et les tueurs. Ils étaient réunis par la guerre. Ils n’étaient pas lâches, ils allaient au combat...

        Un combat débile, qui n’avait pas de sens et les dépassait tous autant qu’ils étaient aussi cons les uns que les autres. A ceci près, que les assassins étaient des victimes impuissantes de leur destin façonné par la machine marchande dans toute sa brutalité. Les autres étaient des mondains Parisiens, des rebelles de salon qui ont choisi de s’investir dans une guerre absurde au nom d’un esprit libertaire et anti clérical dévoyé au service des basses oeuvres des mutinationales et des puissances impérialistes qui ont besoin de monstres pour poursuivre leur fiction, et leurs objectifs. Charlie était anti-miltariste il y a longtemps, Cabu était sincèrement anti-militariste, mais lui et d’autres se sont laissés entrainés dans un combat qui les dépassait. Ils ne méritaient pas de mourir pour cela. Mais je vais être dur, tant pis pour eux... Ils ne sont que les victimes colératérales des guerres que mène le camps de la liberté pour préserver son mode de vie destructeur et nihiliste. C’est tout, fin de l’histoire.

        Tout le reste ne relève que du conte pour enfant, et boniments pour masses apeurées ;

        • samedi 17 janvier 2015 à 13h02, par Simon Chalumot

          Je répondais à Anne Steiner, sinon Alleluhia Jesus je vous aime, en tant que canaille bondieusarde, c’est tout à fait logique

        • samedi 17 janvier 2015 à 15h48, par Juste Merci

          « A ceci près, que les assassins étaient des victimes impuissantes de leur destin façonné par la machine marchande dans toute sa brutalité. »

          Allons allons un déterminisme à ce point, ça n’existe pas ! Et puis c’est aussi faire de chaque pauvre, chaque paumé, chaque être blessé un assassin en puissance ce type de discours, je n’y adhère pas. Dire qu’un assassin est une victime, là comme ça, c’est mélanger l’ordre des choses et aplatir totalement l’échelle des nuances. Ca veut apporter une analyse au débat ton histoire mais ç’est en fait caricaturale, comme ce que c’est sensé être dénoncé.

      • samedi 17 janvier 2015 à 18h20, par un-e anonyme

        Lâches semble inapproprié, un peu bêtes malgré parfois la finesse d’un humour, malheureusement passée de l’autodérision du beauf que nous avons en nous et d’autres formes de domination à la dénonciation de l’autre.

        Bêtes victimes aussi de la mise au pas capitaliste et de sa politique, l’économie au point de s’être embarqués dans la reprise de ces caricatures de droite, pour faire un coup, gagner du fric : http://www.laurent-mucchielli.org/i...



  • samedi 17 janvier 2015 à 19h33, par Article 11

    AVERTISSEMENT
    Rappel de l’Article 11
    concernant l’usage de cette plateforme

    1. L’internaute, tout comme l’individu, est, et n’est que la somme des informations dont nous disposons à son sujet.

    2. Chacune des singularités ainsi séparées se verra affublée d’une Jauge d’irritabilité, seule garante des libertés individuelles. Elle est fonction de la capacité du sujet à réaliser l’idée. Fonction bijective donc de A dans R, asymptote en +l’infini à l’axe de la réification.

    3. Les possibilités de l’échange sont entièrement contenues dans celles de la nécessité (en dehors du couvre-feu), c’est-à-dire si et seulement si l’écologie des moyens de son installation ne contredit en aucun point la finalité escomptée.
    1 clic / 1 africain. Soyez responsables.

    4. En effet, il relève de la gouvernance de chacun sur lui même de mesurer et soustraire chacune de ses considérations à la Jauge de son interlocuteur en l’état ou elle est, c’est à dire à l’instant t. Le résultat ne peut être inférieur à 1, au-quel cas la procédure de pacification sera amorcée.

    Pour plus de précision sur la procédure de pacification, se présenter 6 rue de la rétention muni de sa descendance.

    • dimanche 18 janvier 2015 à 05h45, par H.

      Un bijou ce texte. C’est dit.



  • samedi 17 janvier 2015 à 21h51, par bonnechancequandmême

    Il me semble que le taulier ferait mieux de fermer son rade rapidement car les quelques propos (heureusement peu nombreux) qui ont été tenus aujourd’hui ici ressemblent à des radotages d’alcooliques et on se croirait soit dans une assoce de néo culs-bénis vendus et complètement foncedés , soit à la réouverture du local d’Ayoub fréquenté par des soraliens

    ( exemples -vraiment troublants- des propos de soral sur le même sujet : http://www.dailymotion.com/video/x2e8na3_quand-alain-soral-souhaitait-que-charlie-hebdo-creve_news?start=108 et http://www.egaliteetreconciliation.fr/Rappel-Alain-Soral-sur-la-diabolisation-de-l-islam-et-le-destin-du-Front-national-30291.html )

    Terrifiant de lire des choses pareilles sur le site de A11 : « la grande essoreuse » était donc annonciatrice de la faune qui fréquente ce site une fois de plus, et ainsi je rejoins les camarades athées qui ont bien eu raison de le déserter hier. Ils se sont épargnés, les veinards, la lecture de vraies horreurs.

    • samedi 17 janvier 2015 à 23h06, par jacques

      « exemples -vraiment troublants- des propos de soral sur le même sujet : »

      En parlant de radotage d’alcoolique, il faut en effet être quelque peu troublé pour faire le rapprochement entre Soral et les propos tenus ici.

    • dimanche 18 janvier 2015 à 11h37, par Simon Chalumot

      J’entrave absolument à ce qu’y raconte ton Soral. Moi y m’évoque un Raelien sous datura, ou un psychotique échappé de l’asile... un peu comme toi en fait...

      Maintenant ti vas rester calme et suivre les messieurs en blanc. Tout va bien se passer.

      Scène de la réunion ayant précédé les échanges de fin de semaine :

      Manu : Chef, je suis le site d’article 11 et y a plein de suppots de la réaction qui font rien que m’embêter !...

      Bonne chance machin chose : Camarade Manu, je t’ai déjà dit de pas trainer n’importe ou, le fascisme rode à nos portes... Tu es quelqu’un d’influençable... Montre moi ce site... Et je te rappelle qu’il y a des tracts à rédiger pour extirper des esprits la réction cléricalo-fasciste sournoise qui gagne du terrain... allez au boulot, et apporte moi un café ! Je vais la réduire en moins de 2 cette canaille bondieusarde fais moi confiance !

      Manu : Bien camarade chef, je ne suis pas un esclave de la religion moi. Vous voulez un sucre dans votre café ?

      Machin chose : non un peu de rhum, j’ai ai besoin pour réfléchir. Allez grouille toi !

      Plus tard :

      Machin chose : ce site est financé par l’Opus Dei, il faut que je l’annonce au monde... La racaille Soralo-Islamiste soutenue par les entristes lambertistes cherche à égarer les gauchistes. J’interdis à quiquonque de fréquenter ce site sous peine de 30 coups de fouet

      Manu : bien chef, les tracts sont rédigés, mais y a des monsieurs en blanc qui veulent vous parler...



  • samedi 17 janvier 2015 à 23h03, par Simon Chalumot

    @juste merci

    En écrivant cela j’avais en tête ce que j’ai lu ces jours ci sur le parcours de ces trois types, et je ne pouvais m’enlever de l’esprit, que leur destin , leur pauvre histoire représentait un archétype caricatural lui pour le coup : des petits lascars de cités, une histoire familiale catastrophique, la violence, la certitude très tôt, qu’ils ne sortiraient jamais de ça... Puis la dérive sectaire...

    Alors bien sur tous ceux qui ont ce profil ne deviendront pas assassins, et heureusement sinon j’imagine pas la boucherie, mais on ne peut occulter ces destins... Ils ne pouvaient pas être autre chose que des loques... Et on le leur a bien fait comprendre... Dans ces conditions on devient plus facilement un assassin qu lorsque l’on bénéficie de conditions d’existence ou tu peux vivre une enfance plus sereine... Et je dis pas ça pour faire de la psychologie de comptoir, je pense surtout à cette misère noire, crasse à tous les niveaux... . Difficile de l’occulter tout ça. Comment devient on une bête sanguinaire fanatisée prête à crever pour une cause qui dépasse ?
    On peut difficilement nier que au départ, ce sont des victimes. Point.

    Mais ce n’était pas cela dont je parlais, je répondais à Anne qui parlait de lâcheté, et de la guerre absurde que se livre les paumés comme les 3 types et Charlie, et le fait que ce qui les différencie à mon sens c’est leur statut de victimes, chacun à leurs niveaux... Des victimes connes chacunes à leur niveau, même si je le répète encore, je ne condamne pas en bloc tous ceux qui se sont fait cartonner, parce que je sais que dans la vie on parfois face à des choix... qu’on ne maîtrise pas forcément tout, ni tout ce que peux représenter un canard comme Charlie. C’est pour ça que je trouve stupide de dire qu’ils l’avaient bien cherchés. C’est un raisonnement primaire qui n’apporte rien. Mais ils ne sont pas innocents pour autant, et je ne peux oublier moi, ancien lecteur la dérive navrante, et toutes les ede l’ancien taulier, et le silence de ces groupies d’alors qui en bien profité pour vendre leurs petit mickeys, et passer dans le poste.

    D’autre part le fait d’expliquer ne veut pas dire excuser que les choses soient claires !



  • dimanche 18 janvier 2015 à 01h21, par Alèssi

    Bon, je vais pas entrer dans la polémique, du moins pas ici, je voulais juste vous dire que vous avez assuré en publiant l’article de Cyran. Heureusement qu’il existe des espaces comme Article 11 pour déranger les certitudes étriquées qui tiennent lieu d’idée dans ce pays de merde !



  • dimanche 18 janvier 2015 à 01h44, par Ehsan

    Tout simplement merci pour cette analyse.

    E



  • dimanche 18 janvier 2015 à 05h39, par H.

    @ Manfred dit « JESUS LE BREF » :

    « De plus Charlie n’est même pas mort d’un acte terroriste, comme si ça avait été le GIA, l’IRA, l’ETA, le Hammas ou je ne sais quel groupe listé comme tel. Ici c’est trois raëlien ensouraté qui ont fait un stage scout en Syrie et auquel un 127e sous-fiffre local leur a dit « oui oui faites ça » sans qu’il sache mettre Paris sur une carte »

    Tu racontes n’importe quoi.

    S’il s’agit bien évidemment de dépassionner un débat, encore faut-il se saisir sereinement, froidement de toutes les pièces du dossier :

    http://www.mediapart.fr/journal/int...

    Simplement prendre tous les aspects du problème dans sa grosse main et sa petite tête et ne pas plaquer ses ignorances ou ses préjugés sur une affaire en cours. Moi, aussi j’ai une petite tête, c’est pourquoi je cherche à mieux appréhender le problème sur toutes ses facettes. J’essaie pour cela de me décaler et de ne pas inventer.Bref, je me renseigne.

    D’après ce que je lis de toi, ton commentaire, j’estime oui, que l’on devrait faire le minimum syndical. Savoir un peu de quoi, on parle.

    • dimanche 18 janvier 2015 à 10h58, par Manfred le poivrot

      Je vois pas en quoi ça contredit ma thèse de ces types comme « loup solitaires » dont les réseaux terroristes (eux bien réels) se servent comme de la chair à pâtée. Plus quelqu’un est paranoïaque et sectaire, plus il est facile à manipuler, que ce soit par ses alliés ou ses ennemis :

      http://lundi.am/spip.php?article25

      N’empêche que ça reste un acte maniaque et irrationnel, ça n’a pas de rapport avec une organisation qui cherche à instaurer un rapport de force avec des institutions, police, armée ou justice.

      La racine de l’attentat du GIA à Paris en 1995 se trouve dans les manoeuvres de l’armée algérienne pour priver les islamises de leur victoire éléctorale : ici on est dans un rapport de force déterminé, même s’il est peu clair sur les commanditaires, le but a des fins et des résultats.

      Il n’y a pas de centrale nucléaire au pays basque par ce que l’ETA a criblé de balle le chantier ou ça devait se faire : ça c’est un rapport de force avec le pouvoir espagnol, les industriels de l’énergie etc.

      Faire un carnage dans une salle de rédaction pour finir mort 48h plus tard tout ça au nom d’un gourbi irakien qui implosera dans 18 mois, c’est pas exactement d’une grande intelligence tactique et je vois pas les intérêts de qui ça peut servir sur le sol français.

      Je dis pas ça pour minimiser l’abjection de l’acte (ni son motif), mais la France n’est pas sous une menace terroriste aussi organisée et permanente comme peuvent l’être d’autres état : la Turquie, l’Egypte, l’Espagne, la Grande-Bretagne jusqu’à récemment etc.

      Si y’avait un type islamisé sur la banquise canadienne avait fait péter un igloo par ce que son occupant avait fait une blague sur Mahomet, je vois pas en quoi ça place le Groënland au centre de la stratégie de Daesh ou de l’EI pour conquérir le monde.


      Et la liberté d’expression, elle reste entière en plus, encore un débat à la con que celui-là.
      Aucun uniforme ne va venir m’arrêter si je dis « MAHOMET AU CHIOTTE ». Que ça énerve trois maniaques n’a aucun rapport avec la liberté d’expression.

      Si je vais avec un t-shirt « VIVE L’OAS » à une réunion antifa y’a de grandes chances que je me fasse péter la gueule, mais en quoi ça m’empêche de le porter ? Je vais aller en prison pour ça ?

      Est-ce que le motif judiciaire de ma plainte sera de m’avoir « privé de ma liberté d’expression de célébrer l’esprit démocrate et républicain qui prévalait en Algérie ainsi que l’assemblée nationale a voulu l’honorer sous Sarkozy » ?

      Non c’est juste que j’étais au mauvais endroit au mauvais moment et que j’ai énervé les mauvaises personnes : je ne suis pas dans la position de l’activiste/journaliste égyptien, marocain ou syrien qui lui voit l’arbitraire lui tomber dessus quoiqu’il fasse.

      C’est d’ailleurs ce débat totalement faussé dans ces termes qui va faire que tout les médias vont s’embresser de vomir encore plus ces prochains mois.

      • dimanche 18 janvier 2015 à 11h27, par Manfred proche du coma éthylique

        Vous noterez que l’article que j’ai cité sur le Yemen et le mentor de l’autre cinglé tueur d’épicier vient d’un journaliste américano-sionniste qui mangent les enfants pour du pétrole, s’essuie avec des portraits de Darwin er ne ne sourrit que de burger.

        Les journalistes français eux se font barbouzer dès qu’ils approchent les poubelles du Quai d’Orsay et leur bouquin sont des compilations rewritée de dépèeches AFP/Reuters - ou des interviews en treillis camouflage de vieux grabataires gallonés. Le reste se partageant entre apologie des potentats étrangers ou généralités vaseuses d’universitaire ne sachant pas distinguer les pôles géographiques sans GoogleMap.

        Mais au moins ils ne vont plus à la messe, boivent du vin et mangent fromages affinés tout en lisant Houellbecq, ce qui en fait des êtres indubtalement supérieur apte à donner des leçons de démocratie à tout le monde.

        Rendez-vous donc en 2087 pour tout savoir l’affaire Tarnac, puisque le seul journalisme possible en Europe, c’est celui des historiens. Eet d’ici-là lisons donc des bouquins de ces épouvantables impérialistes pour savoir ce qu’ils se passent sur notre propre continent.

        Et oui puisque les USA défendant leurs intérêts stratégiques, c’est méchant et impérialiste. L’Allemagne défendant ses intérêts stratégiques pour que Luz puisse bouffer des taz à Berlin, manger des falafels pas cher cuisiné par des pakistanais clandestins et rentrer tranquillement en TGV-Uranium d’une soirée éléctro, ça c’est pas méchant, c’est la démocratie laïque et républicaine, c’estl’esprit des lumères©, c’est Spinoza guidant le peuple de gauche vers la sainte croisade anticléricale [à 5000km d’Alep].



  • dimanche 18 janvier 2015 à 09h42, par ZOZ

    Eh oui ça fait pas rêver tout ça... Là je lis juste maintenant qu’un ado s’est fait arrêter pour avoir fait une sale blague sur fheyhssebouk.

    J’ai une pensée pour tous ses petits délateurs anonymes, qui ont pu se coucher le soir avec le sentiment du devoir accompli. Héros de notre temps.

    Ça pue grave...

    • dimanche 18 janvier 2015 à 21h09, par Simon Chalumot

      Et ce n’est que le début. Ou sont les limites ? Même les propos critiques sur ce site pourront devenir un problème. Il est très facile de tordre des propos dans un sens policier et infamant !

      Surtout que la délation est un sport national, on l’a vu à une époque ! Ou s’arrête et ou commence l’apologie ? C’est une sacrée porte ouverte !



  • dimanche 18 janvier 2015 à 14h56, par Quadruppani

    Je viens d’aller lire l’interview de Eco au Corriere et là, je suis scié qu’Anne Steiner le trouve intéressant : il tient le discours, en à peine plus soft, du Grand Remplacement. Il agite le fantasme d’une Italie où les italiens de souche ne seraient plus que dix millions, les migrants cinquante millions. Ce fantasme est complètement fou et faux. Une fois pour toutes, les chiffres réels n’ont strictement rien à voir, ni pour ce qui est de la présence réelle d’immigrés en Europe, ni pour la tendance générale.

    • dimanche 18 janvier 2015 à 15h16, par anne steiner

      Mea culpa, je l’avais survolé et ne suis pas italianisante.
      Je viens d’avoir la traduction, en effet.
      Mais un aspect intéressant, c’est de se placer dans la longue, voir très longue durée..et à cette aune, la civilisation occidentale est un fétu de paille, et sa possible disparition une éventualité. Eco ne l’envisage pas comme une catastrophe absolue du reste.

      • dimanche 18 janvier 2015 à 18h46, par Juste Merci

        En effet, il me semble que Eco dit simplement que c’est un processus historique qui c’est déjà passé dans l’Histoire. Il a raison sur ce point. D’autre part, il ne me paraît pas que son (court) texte porte en lui un quelconque pathos à ce sujet. Il semble même s’en foutre vu son âge et invite, sauf erreur de compréhension de ma part, ses petits enfants à trouver une solution pour vivre, au mieux, avec ça.
        Ca ne veut rien dire le grand remplacement, c’est une expression volontairement anxiogène, à l’échelle d’une vie humaine, sinon c’est une invasion, dans un processus long en revanche, c’est un fait planétaire constaté partout avec la migration continuelle des êtres humains. Ce n’est pas un remplacement, c’est une continuation. Bref, les nations ont juste ralenti ce processus ou sembler le figer, mais il se produit encore. En quoi des démographes contesterait cela, c’est l’histoire de l’Homme non ?

        Je me suis servi de Google traduction, très aléatoire, mais suffisant pour aborder ce léger article.

        • dimanche 18 janvier 2015 à 18h59, par Juste Merci

          « Contesteraient » c’est mieux au pluriel. Surtout si on veut bien considérer comme valables les bouleversements que l’on se prépare au niveau climatique. Ca risque de bouger sérieux dans le futur. Pas la peine non plus d’en faire un fromage ou de se boucher les yeux. Même si, c’est vrai les choses changent très lentement et peuvent même avoir des mouvements inverses par moment. Une Italie avec 50 pour 10 n’est en effet pas pour demain la veille... Ca dépend de tellement de facteur sur du long terme que toute prédiction est de la foutaise.

        • dimanche 18 janvier 2015 à 18h59, par anne steiner

          Cela donne à peu près cela comme traduction, en ce qui concerne l’appel à ses petits enfants à faire avec cette perspective :
          Quand en Italie il y aura cinquante millions de gens extracommunautaires et plus que dix millions d’Italiens il adviendra, peut-être, ce qui est advenu il y a deux mille ans. Du reste c’est déjà arrivé, qui sait combien de fois, en Asie ou ailleurs : les Mongoles en Chine, etc.

          On ne peut nier que ces prévisions fassent peur, telle qu’on les pense aujourd’hui : « Il est clair que tous les grands changement nous terrorisent. Si en fait, somme toute, c’est peu de chose pour moi, je souhaite que mes petits-enfants apprennent à vivre avec ces perspectives.

          • dimanche 18 janvier 2015 à 19h09, par anne steiner

            50 pour 10, cela paraît énorme mais qui peut souhaiter que la Méditerranée reste un cimetière ? Il faudra bien ouvrir les frontières à un moment..et sans rentrer dans des querelles de chiffres (laissons cela aux démographes) cela fera beaucoup beaucoup de monde.. .. Ce sera une toute autre Europe et ce ne sera pas en effet un événement inédit dans l’histoire de l’humanité qu’une civilisation soit submergée. Voici ce que dit en substance Eco qui s’en accommode et nous invite à faire de même...
            J’espère que ce ne sont pas les lecteurs d’A11 qui ont peur de cela.

            • dimanche 18 janvier 2015 à 19h41, par Juste Merci

              C’est même une dynamique très positive et inéluctable à mon sens ce mouvement, ce gigantesque brassage. On regarde notre nombril en train de se momifier alors que c’est le vivant qui tape à la porte. Comment faire tous maison commune, avec moins de ressources, plus de différences, ça c’est un sacré foutu vaste chantier à mener ! Je peux aussi comprendre les peurs, ça ne sert à rien de les nier, la peur a été sélectionnée dans notre histoire évolutive comme facteur avantageux de survie. On composera avec un autre facteur tout autant sélectionné comme l’empathie ! Faites vos jeux mesdames messieurs !

            • dimanche 18 janvier 2015 à 20h21, par armageddon

              Les projections démographiques sont toujours très aléatoires : il y a 19000 têtes nucléaires dans le monde.
              Il est statistiquement impossible que personne n’en fasse usage dans les 20 ans qui viennent.
              Les massacres de masse ne sont pas inédits dans l’histoire de l’humanité, et ils ont été obtenus jusqu’à présent avec des moyens technologiques très inférieurs en efficacité à ceux qui existent aujourd’hui.
              Dans le domaine de la régulation démographique, c’est un paramètre qui risque de s’avérer très important dans un avenir proche.

          • dimanche 18 janvier 2015 à 23h30, par Scarfanti

            Je me souviens d’un sujet alarmiste de « Tribune juive » qui datait de l’année 1990. Israël serait bientôt majoritairement peuplé d’arabes et d’éthiopiens. 24 ans plus tard, je regarde ces propos alarmistes avec une certaine ironie, mais aussi avec beaucoup d’amertume...



  • dimanche 18 janvier 2015 à 19h23, par Tonio

    Je ne souscris pas à ta leçon même si votre critique de Ch ne manquait pas d’arguments et même si les français peuvent être au lendemain d’une certaine manif où je pense qu’ils étaient venus défendre l’essentiel en depis de récupérations politiques et de la présence de certainschefs d’état, capables de s’etriper indignement pour acheter un journal. Je préfère entendre dans tout le monde musulman ces voix qui s’élèvent toujours au péril de leur vie pour la liberté et a rebours de population manipulées, elles aussi et plus encore ! Par les dictatures, l’obscurantisme et la misère. Le mépris du citoyen moyen est un peu facile et présomptueux. Moi j’ai vu dimanche au delà des manipulations un peuple digne d’une grande hauteur de vue refusant les amalgames et les extrémismes. Un peuple épris de liberté et de dignité au delà de ses divergences, près pour un jour au moins a marcher à côté de celui qui ne partage pas ses opinions mais qui se revendique de la révolution française et de l’héritage des valeurs démocratiques et républicaines acquises depuis plus de deux siècles dans la douleur

    • dimanche 18 janvier 2015 à 19h36, par B

      sur les photos, je vois des vieux à partir de 30 ans disons.
      Les jeunes ils étaient pas là car stréchés,
      ils préparaient leurs examens, manifestement.

      et donc ici, cette incitation à faire mieux
      elle est à doubleu sens.

      voilà.

      • dimanche 18 janvier 2015 à 20h27, par Scarfanti

        En Espagne, comme en Italie, comme en France... Comme JP Morgan le voulait....L’année 2015 démarre sur une bonne note de totalitarisme, avant les soldes... Maintenant que l’ennemi intérieur est tout désigné, dans les médias, par les politiques et les livres les plus vendus, le France a tout loisir, comme l’Espagne, de prendre des mesures totalitaires ... qui tombent opportunément au moment de l’austérité. Ces coïncidences de l’histoire n’ont jamais cessé de me troubler... L’Allemagne nazie désignait les juifs et immédiatement après planifiait de nouvelles conquêtes. Car la question de la religion et de la laïcité ne sont qu’un habillage idéologique qui consiste à masquer le mobile véritable : la rapine perpétuelle organisée par les Etats. Rapine extérieure (Syrie), rapine intérieure (austérité)
        En tout cas je considère l’Islam comme un phénomène infiniment moins préoccupant que ça par exemple. C’est d’ailleurs pourquoi Houellebecq bénéficiera d’une grande couverte médiatique

        http://www.rtbf.be/info/societe/det...

        On en avait une petite idée juste après le 11/09, l’histoire s’accélère en ce moment... http://www.dailymotion.com/video/xl...

    • dimanche 18 janvier 2015 à 20h56, par Simon Chalumot

      le problème Tonio, dans votre conclusion lyrique, c’est que tous ces termes ne sont plus que des symboles. Ils ne correspondent plus à la réalité concréte de notre société. Comme le dit Manfred/Jesus dans ses posts dans son style fleuri tout personnel, tout cela repose sur de l’hypocrisie, et de la violence permanente. J’ai l’impression en vous lisant de lire, ce que j’ai toujours entendu depuis l’enfance à l’école, à la télé, tout un gavage et un bourrage de crane, qui repose sur l’exploitation du globe.Tout ce discours je ne peux plus y adhérer ; Je suis sincèrement épaté qu’il puisse fonctionner encore et toujours, que la majorité de la population puisse encore suivre cela. Comme une manière de se rattacher à ses chimères pour se réconforter... Je me suis toujours méfié de ces mouvements ultra consensuels, spontanés en apparence, mais ils cachent toujours une angoisse, une panique qui ne peut qu’être une légitimisation des saloperies d’une classe dirigeante qui sera prête à tout pour se maintenir au pouvoir.

      En ces temps Orwelliens, tous les discours traduisent un retournement de la valeur des mots, et ceci prend une tournure qui serait drôle si on en était que spectateur par rapport à la liberté d’expression. On mobilise les symboles de la Révolution Française, pour réprimer, et pourchasser jusque dans les consciences. Tu vas avouer salopard ! Tu n’aimes pas la liberté d’expression !Tu n’aimes pas la liberté, avoue ! Tu vas l’aimer la démocratie ordure !

      Et tout ça défendu par des gens qui ont le ventre plein, aucun problème de loyer, peuvent vivre et même bien, à Paris, bouffent au resto tous les jours ! Et contrôler ceux qu’ils nomment les anti-charlie jusque dans les consciences ! Et condamner des propos d’ivrognes comme ces jours ci...

      Il n’y a pas comme un problème là ? Une violence insupportable, une dévalorisation abjecte des mots. Il s’agit d’une démocratie Versaillaise. C’est dans la bouche d’Adolphe Thiers qu’on pleure Charlie, et tous les morts, et qu’on ressort toujours les mêmes violons.

      Moi j’aurais aimé voir autant de monde manifester pour Gaza cet été, pendant que tous ces grands esprits bronzaient,et rendaient la protestation semi-illégale tout en soutenant la politique abjecte du gouvernement Israëlien. C’est ce que j’ai envie de répondre à tous ceux qui sortent ces poncifs. Tous ceux qui ont la trouille de se couper des masses. Comme si les masses avaient toujours raison... Comme si c’était infamant de ne pas avoir envie de manifester, que c’était un marqueur d’infamie, de complaisance...

      Moi les manifs obligatoires ça ne dit rien qui vaille même si le soubassement émotif est spontané, même pour les meilleurs principes du monde.Je ne manifeste pas pour des symboles. Vous croyez que vous allez empêcher d’autres tarés de commettre d’autres massacres en manifestant pour les droits de l’homme ?.. que vous allez les impressionner ? Non vous légitmez le conformisme politique, l’immobilité et la destruction de la vie politique (ou de ce qui tente de survivre dans la jungle marchande actuelle)

      • dimanche 18 janvier 2015 à 21h26, par B

        envie de passer ton dernier paragraphe au lance flammes.
        je me retiens, je me retiens...

        • dimanche 18 janvier 2015 à 22h08, par Simon Chalumot

          Tant que c’est que le paragraphe tu peux y aller si ça te chantes...

      • vendredi 23 janvier 2015 à 23h37, par H.

        Je ne comprends pas bien vos vues.

        Vous condamnez à juste titre les crimes de masse du gouvernement israélien, mais vous semblez mollir sur les commandos suicides djihadistes.

        Je ne comprends pas cette façon de voir.

        Les frères Kouachi et A.Coulibaly étaient liès à leur commanditaire : Boubaker el-Hakim.

        Boubaker el-Hakim est celui qui a implanté des commandos djihadistes dans la Tunisie révolutionnaire et qui a commandité les assassinats de deux personnalités de la Gauche Tunisienne :

         × Chokri Belaïd
         × Mohamed Brahmi

        Deux meurtres revendiqués au nom de « DAESH ».

        Le lendemain de l’attentat de « Charlie-Hebdo », le même mouvement « DAESH » annonce l’assassinat en libye de deux journalistes tunisiens Sofiène Chourabi, pionnier du soulèvement contre Ben Ali et Nédhir Ktari.

        En étiez-vous seulement informé ?
        Ne trouvez-vous pas que ces crimes ignobles ont une triste cohérence de fond ?

        Oui, des crimes contre-révolutionnaires.

        Trop de désinvolture, d’idées toutes faites, de confort intellectuel nuit grandement à la santé de la cause que l’on est susceptible de défendre.

        Mais au fait, quel est votre cause, si vous ironisez sur le principe même des « droits de l’homme et du citoyen » ?

        A force de vous perdre dans vos idées , je m’oriente.



  • dimanche 18 janvier 2015 à 22h27, par Tonio

    oh grand sage simon chalumot je ne suis qu’un insecte et toi un grand intellectuel je suppose. Un vrai de vrai qui a tout compris. Un peu d’humilité ton discours sentencieux me fatigue. Bonne nuit. Je perd mon temps sur ce site.



  • lundi 19 janvier 2015 à 00h08, par Tonio

    Je m’agacais un peu parce que ce que j’ai décris de ce que j’ai vécu d’une véritable volonté des manifestants de défendre la liberté d’expression er les valeurs démocratiques et républicaines me parait en depis des récupérations une saine réaction populaire. Et cela n’ est en rien contradictoire avec le fait de considérer que la politique israélienne a gaza soit condamnable ni de trouver anormal certaines restrictions à manifester en France l’été dernier. Et je n’ approuve pas non plus la judiciarisation de certains propos tenus par des ivrognes ou des adolescents. Cette approche stupide est d’ailleurs dénoncée a juste titre par des défenseurs des droits de l’homme. Il est vrai que le français ne sont pas descendus dans la rue pour gaza comme ils l’ont fait cette fois ci et pour une raison très simple c’est que dans le flot d’information qu’ils reçoivent gaza parait loin alors que Ch cela les a touchés au plus prêt. En tout cas c’est ce qu’ils ont ressenti. Tout d’un coup la violence presqu’ireelle montrée dans les médias devenait réelle.et alors des millions d’habitants de ce pays on voulu réagir. Moi je trouve cela très positif. Er je ne vois pas en quoi les faibles réactions sur le sort des palestinien devrait me conduire à penser le contraire. Quand a la suite rien n’est jouer. Bien sûr il y aura des tentations autoritaires bien sûr il y a déjà des actes contre des musulmans. On n’est pas dans le monde des bisounours. Mais moi je veux garder espoir et les grands rassemblement de ces derniers jours après les événements que l’on a connu avec une gravité accrue sans doute me donnent plus de confiance dans les capacités de notre peuple à réagir même si c’est bien fragile et cela aussi je le ressents plus fort

    • lundi 19 janvier 2015 à 11h55, par Simon Chalumot

      Je souhaite très sincèrement que ce soit toi qui ait raison !

      • lundi 19 janvier 2015 à 19h14, par Tonio

        Oui mais je ne lis pas dans la boule de cristal non plus. Je pense que ton point de vue ne manque pas d’arguments et d’ailleurs j’en partage certains. Pour ma part je ne te jette aucun anathème et ne suis pas d’accord avec toi mais je ne partage pas non plus le point de vue en dessous. Je voulais simplement défendre l’idée que les manifestants de dimanche ne sont pas forcément des moutons. Et qu’on n’entende pas cela m’agace.Et je souligne d’ailleurs qu’il y a du conformisme et du suivisme dans toutes les opinions. Je partage beaucoup de constats avec ceux qui ont une critique radicale mais je ne crois pas au grand soir qui a suscité tant d’illusions déçues. Je pense qu’au final c’est la démocratie et son approfondissement qui est véritablement porteur de perspectives et d’espoir c’est peut-être bien peu mais c’est déjà beaucoup. Je détonne sans doute sur ce site, mais je reste a l’écoute.

        • lundi 19 janvier 2015 à 19h34, par Tonio

          Je voulais dire aussi que c’est monstrueux mais que je ne pense pas tous les jours aux injustices ni à ceux qui en meurent sur cette terre. Et le plus monstrueux c’est que quand mon chat est mort je n’ai pense qu’a mon chat et pourtant au risque de choquer les amis des bêtes j’attache plus de valeur a la vie d’un être humain qu’a mon chat. Mais mon chat il m’attendait quand je rentrais chez moi et il me faisait son sourire de chat quand je lui parle. Mon chat c’était mon ami.

          • lundi 19 janvier 2015 à 19h37, par Tonio

            *parlais (correction)

          • lundi 19 janvier 2015 à 21h22, par Simon Chalumot

            Je comprend parfaitement ce que tu dis. Un chat est un merveilleux compagnon, il apporte douceur, calme et réconfort, et ses attitudes sont parfois intimidantes pour nous pauvres humains, car ils semblent emplis de sagesse et de savoir omniscient.

            Je vauis de ce pas demander à mon chat son opinion, et ses conseils sur la situation politique pour que nous trouvions la lumière pauvres humains.

            • lundi 19 janvier 2015 à 21h57, par Tonio

              Je pense surtout que notre perception est a géométrie variable. Bonne soirée 😊



  • lundi 19 janvier 2015 à 10h21, par Ungars

    En parlant de une problématique, Article 11 devrait aller voir la dernière de « la décroissance », ça leur a donné des ailes que vous ouvriez vos colonnes à leur petit copain.



  • lundi 19 janvier 2015 à 13h01, par gaby

    Participé à 3 manifs (2 a Valence, une à Lyon)
    1. nous ne marchions pas au pas (plutot pas a pas tant il y avait de monde)
    2. nous ne nous sommes pas arrêté devant des monuments aux morts (à moins que ce commentaite soit dicté par un quelconque exercice de style)
    3. la marseillaise à ete entonnée une fois (ce qui est le minimum en présence du prefet de valence)
    4. pourquoi ne pas reconnaitre le courage des forces de l’ordre (un étét sans police ou armée est voué à disparaitre)
    5. je vois plutot dans ces defilements le contraire du consumérisme : la solidarité dans l’émotion (l’émotion c’est aussi du positif)
    6. sur le politique ok ne sonty pas à la hauteur
    7. mais le politique c’est aussi nous, il faut proposer et arrêter de ’en remettre aux marchands de rêves, vous me paraissez definitivement vaincu par ce système......



  • lundi 19 janvier 2015 à 13h28, par Simon Chalumot

    Que les choses soient claires : je ne méprise absolument pas ceux qui ont fait le choix de manifester, ni ceux qui croient aux valeurs universelles des lumières et à la Répiublique. C’est leur choix, justement chacun est libre d’agir et de penser comme il le souhaite. Mais c’est aussi mon droit de considérer les choses d’un autre point de vue et de le défendre. Après que ce soit discutable, je le veux bien, que certains se sentent agressés par mes sentences, je veux bien le comprendre. Après si on me disqualifie en me traitant de cul béni Soralien ou d’Islamo-gauchiste, j’avoue que ça me fait pas trop plaisir...

    Ce qui est dommage, c’est que les deux points de vue qui sont respectables dialoguent dans la surdité la plus complète, et c’est ainsi que l’on tombe dans les disputes stériles et les anathèmes. C’est quand même effrayant d’être catalogué sans autre forme de procès pour des propos parfois à l’emporte pièce inhérent à ce genre de communication digitale. Si je participe à ces commentaires c’est parce que je souhaite en discuter, et non pas me battre en justifiant que je ne suis pas un fascste ou un cul bénit, parce que certains thèmes de Soral pris de manière superficielle peuvent faire écho à certains de mes propos. mais il faut avoir oublier ces lunettes pour me juger ainsi.

    Mais ce qui est important c’est de parler et de faire avancer le schmilblick sans se faire dicter l’agenda par les media et la classe politique, et ça je pense que manifestants ou pas, on est tous d’accord.



  • lundi 19 janvier 2015 à 15h31, par many

    Autre temps, autres moeurs, autre lieu, autres circonstances... à prendre avec du recul donc, la lecture de cet édito (court) : La dictature du chagrin.

    Merci à Manfred d’avoir partagé ce site.

    Le billet sur le préfet de Seine et Marne mérite aussi qu’on s’y attarde.

    • lundi 19 janvier 2015 à 17h34, par Simon Chalumot

      Ah oui !... J’avais oublié cette histoire de chaton... A l’époque ça m’avait interpellé aussi...tout autant que l’occultation ultra rapide qui avait suivi...

      Deux bons billets de cet excellent site En plus le papier de Eric Hazan et surtout les 3 videos de Pierre Torres.

      merci

      • lundi 19 janvier 2015 à 21h45, par labeaufe

        Mais ça sert à quoi ce Blog ? Je cherchais si les gens proposaient quelque part des choses concrètes pour essayer d’être constructifs, et je ne trouve là que des gens qui s’envoient à la figure des mots plus savants que sue d’autres blogs, mais des maux quand même. Ben dites donc,vous en debitez des kilomètres comme ça depuis longtemps ? Alors, je vous laisse à votre plaisir.

        • mardi 20 janvier 2015 à 07h29, par B

          qui sont ces idiots ?

          ce sont mes amis.

          et la grand essoreuse
          ( à salate )



  • mardi 20 janvier 2015 à 17h08, par Mourrir pour des idées ? d’accord

    En guise de corollaire 1.1 :

    La particularité de cette plateforme, que nous préfèreront nommer plug, est de n’offrir aucune situation. Défroissée de toute contingence(cf Proposition 3), la libre circulation de la pensée y est sans entrave, totalement fluide.
    Ne peuvent s’y déplacer, en glissant que les pensées rondes et sans adhérences.
    Un plug lisse pour des intelligences universelles

    Notons par exemple que
    Nous préfèreront la question de l’athéisme à celle de l’intelligence collective trop factuelle, donc inopérante.
    La question de la liberté d’expression est préférable à celle de la co existence, trop territoriale.
    Parce-que tout est possible simultanement, que la liberté est totale, la volonté est obsolète. Affirmer la vie ne sera pas nécessaire. Infirmer la mort suffira. Au terme de croyance nous substituerons celui d’opinion. Si l’internaute sait jouir de l’immense pouvoir que nous lui offrons, il s’émerveillera de l’intouchabilité de celui qui a finit de croire et qui gagne, par la même, le droit de faire le procès inverse à ses proies (cf capabilité bouffage (de curé) = degré d’universalité (de l’idée d’athéisme))

    Remerciements
    Toute velléité de partitionnnement des intelligences en camps distincts présage en germe le consensus et sera (et a été) vivement appréciée en ce qu’elle apporte clareté et lisibilité au théâtre des opinions.
    De ce pas, nous pouvons considérer un telle disposition des idées comme nouvelle condition nécessaire non suffisante de l’entente cordiale (cf Proposition 4).



  • mardi 20 janvier 2015 à 23h52, par Sans ambiguités

    Est ce qu’il faut dire qui suis-je ? Ou,qui j’aimerais l’être ? Ou,mieux, qui je ne suis pas ?! Vous me connaissez pas,ni Marie me connait, ni Jean Luc,ni François, ni ...bon je m’arrête. M’affirmer pour que vous me connaissiez ? Comment s’affirmer faute de praxis ?! Bien sûr que je ne connaissais pas les décedés. Ni eux moi. Et d’aileurs pourquoi se connaître ? Alors, qu’est ce que je fous içi ? Je sais déjà la reponse :« Va te faire foutre chez les Grecs ».



  • mercredi 21 janvier 2015 à 00h32, par Le tutu rose de Mohamed

    ooooooo ba j’ai trouvé oreille à mon bec.

    Mais ton esprit de synthèse m’indispose là

    Pour l’invitation chez les grecs, c’est oui. ca changera puis ca fait longtemps.



  • samedi 24 janvier 2015 à 11h54, par reveric

    « L’essoreuse » d’une certaine « liberté d’expression » (à la française) est en marche..
    http://www.legrandsoir.info/apologi...

    • samedi 24 janvier 2015 à 21h09, par many

      Au comble de l’irrationnel on trouve l’histoire ce gamin de 16 ans, arrêté et présenté devant un juge pour enfants en vue d’une mise en examen pour apologie du terrorisme.

      Le type a partagé sur fb ce dessin, détourné de cette Une de Charlie Hebdo.

      La Une de Charlie « illustrait » la sanglante répression des pro Morsi contre les frères musulmans. Un dessin qui est passé comme une lettre à la poste.

      Ou comment apporter de l’eau au moulin des chancres du « 2 poids 2 mesures ».
      1000 morts + le coran à la Une = humour de caricaturistes
      17 morts + Charlie Hebdo sur fb = apologie du terrorisme par un adolescent

      Ce pastiche est tiré d’un site de propagande Dieudonnesque,

      On peut y lire les pires horreurs, désinformation et manipulation massive. N’essayez pas d’y poster un commentaire constructif, il sera censuré. Contrairement au gamin, l’auteur du dessin, qui l’a publié sur un site à forte audience, n’a pas été inquiété (à ce que je sache)...

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