1980, préfecture de...
La file d’attente interminable, les heures à t’attendre, la peur au ventre... Comme hier, j’arrive à la préfecture. J’espère avoir un ticket. Ce ticket, c’est un peu comme les tickets de rationnement que l’on nous donnait pendant la guerre. On était pas sûr d’avoir de la nourriture. Aujourd’hui, j’en ai eu un. Je le serre dans ma main. Mon regard se perd dans les chiffres. Attendre, encore attendre. Plus que cinq personnes, quatre, trois,...la dame se lève. Une voix crie : le guichet est fermé, revenez demain. C’est l’heure, déjà l’heure !
La file d’attente interminable, le jour à (...)