ARTICLE11
 
 

mercredi 11 février 2009

Le Charançon Libéré

posté à 15h59, par JBB
50 commentaires

Des manifestations autorisées et des autres : quand les fachos s’ébrouent en paix…
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Pourquoi se gêner… Vendredi dernier, près de 300 fascistes ont pu célébrer en paix, à quelques centaines de mètres de l’Assemblée, le souvenir du 6 février 1934, journée qui avait vu les ligues et partis d’extrême-droite faire trembler le régime parlementaire. Devinez quoi ? Cet honteux rassemblement du souvenir avait été autorisé par la préfecture de Paris. Oui : c’est une bien étrange indulgence…

Il en est des manifestations comme en toute chose.

Il y a les bonnes et les mauvaises.

Les premières autorisées par la préfecture, respectables citoyens libres d’arpenter le pavé.

Et les secondes interdites par la même, dangereux terroristes interpellés en masse pour garantir l’ordre et la sécurité.

C’est comment ça.


Comment faire la différence entre les deux ?

Oh… la chose n’est pas si simple.

Et il faut - à tout le moins - être un expert préfectoral pour distinguer la bonne manifestation autorisée de la mauvaise manif interdite.

Une tâche nécessitant un œil affuté, de solides bases historiques et une fine connaissance des enjeux politiques en cours.

Qualités que nous - béotiens sans envergure - ne possédons à l’évidence qu’en quantité très limitée.

Quoi ?

Vous protestez ?

Allons donc : je vais vous le prouver derechef au moyen d’un rapide questionnaire.

Et je veux croire que vous allez vous planter plus souvent qu’à votre tour.

On parie ?

Ok… c’est parti !


Première question : vous êtes chaudement installé dans votre bureau préfectoral quand vous apprenez que le symbole ci-dessous sera fièrement arboré par une bonne part des participants à la manifestation qu’on vous demande d’autoriser ou d’interdire.

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Quelle décision prenez-vous ?

(Réponse)

Vous autorisez ?

Bravo !

Il ferait beau voir qu’on interdise une manifestation au motif que ses participants sous-développés se revendiquent de l’idéologie nationalistico-fasciste et affichent fièrement une croix celtique de sinistre facture.

On est en République, quand même…

Deuxième question : vous êtes en train de compter les mouches quand un planton empressé vous apporte le flyer de la manifestation en question. Le voici :

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Quelle décision prenez-vous ?

(Réponse)

Vous maintenez votre autorisation ?

Encore bravo !

Tant il ne serait pas admissible qu’on interdise à quelques férus de l’histoire de célébrer entre eux le souvenir d’un événement fondateur dans l’élaboration de notre conscience nationale.

Et qu’importe si le 6 février 1934 a vu 30 000 militants de ligues et partis d’extrême-droite marcher sur l’Assemblée nationale pour renverser le régime parlementaire.

On est en démocratie, tout de même…

Dernière question : alors que vous entamez une sympathique sieste digestive en votre bureau, sous les combles de la préfecture, on vient vous avertir que l’un des organisateur de la manifestation est un certain Pierre Sidos, fondateur du groupuscule d’extrême-droite Occident (qui fut dissous en 1968) puis du mouvement fasciste et antisémite l’Œuvre française.

Quelle conclusion en tirez-vous ?

(Réponse)

Aucune ?

Félicitations !

Il ne manquerait plus qu’on interdise à ce sympathique personnage, agitateur fasciste de toujours et partisan d’un renversement de la République au profit d’un ordre nouveau, de pousser ses petits glapissements d’agités dans les rues de Paris.

Et il ne vous échappe pas non plus qu’en tant que fondateur d’Occident, Pierre Sidos a assisté aux premiers pas politiques (si l’on peut dire…) de deux militants nationalistes appelés ensuite aux plus hautes fonctions, Hervé Novelli, secrétaire d’Etat chargé du Commerce, de l’Artisanat, des Petites et Moyennes Entreprises, du Tourisme et des Services1, et Patrick Devedjian, ministre de la Relance2.

Bien vu…


J’étais mauvaise langue : vous feriez un très bon responsable préfectoral.

Et je vous félicite pour votre sens de la mesure et votre ouverture politique.

Deux qualités qui ont permis à 300 militants du mouvement nationaliste de tenir vendredi dernier, à quelques encablures de l’Assemblée nationale, une honteuse cérémonie commémorative3.

Au cours de laquelle a été célébré le souvenir des factieux et fascistes tombés le 6 février 1934 et furent prononcés des discours suintant très fort la haine et l’antisémitisme.

A l’image de celui tenu par Thomas Werlet, pathétique président du non moins pathétique Parti solidaire français :

« Le capitalisme apatride et vagabond, sionisme qui ronge nos familles les unes après les autres avec sa propagande de métissage et de débauche pseudo-artistique, jeunesse féminisée et manipulée par le matérialisme et l’individualisme. Cette pourriture décrépit ne pourra jamais être un idéal pour nous français ! Alors que peut-on se dire mise à part ’quelle déchéance et quelle décrépitude pour cette jeunesse de France qui devra un jour être l’héritière et la gardienne de notre Patrie et de notre histoire !’ ? »

Oui : ça tache…


Ce doux accueil préfectoral réservé à cette scandaleuse manifestation du souvenir, tampon de la légalité apposé sans tergiverser, on le comparera au sort fait aux participants de la manifestation interdite du samedi 24 janvier.

Soit plus d’une centaine de personnes souhaitant dire leur soutien à Juan, Isa et Damien et embarquées par la police avant même de pouvoir faire trois pas.

Une répression effectuée au prétexte qu’il s’agissait, selon la préfecture de Paris, « d’une manifestation non déclarée de la mouvance contestataire. Ils n’avaient pas le droit de se rassembler. Les policiers ont appelé à la dispersion mais les manifestants n’ont pas obéit. »

Différence de traitement qui ne peut que laisser sans voix.

Et qui illustre parfaitement quelles cibles s’est données le régime.

Laissant courir les fascistes sans conscience.

Et s’acharnant contre les défenseurs des libertés.

C’est ça, la logique préfectorale…



1 Hervé Novelli a justifié cet engagement passé dans les rangs d’Occident par ces quelques mots : « J’étais plus jeune que les autres, mais j’étais spontanément du côté de l’ordre. A l’époque, il n’y avait rien entre l’extrême droite et l’extrême gauche. Je n’ai pas un regret, Occident, c’était un engagement anticommuniste dans lequel je me reconnais toujours. C’est une époque révolue, il en reste une sorte d’amitié liée à l’adolescence. Ne tombons pas dans le piège de la béatification de l’extrême gauche et de la diabolisation de l’extrême droite. »

2 De son côté, Patrick Devedjian explique aujourd’hui : « Je ne me suis jamais caché de mon passé. J’étais d’origine arménienne et c’était aussi une façon, pour moi, de me sentir français. J’étais anticommuniste et, finalement, je n’ai pas changé. Je me suis engagé pour la cause de l’Algérie française. J’ai quitté Occident en 1966, après avoir découvert Raymond Aron. Ce mouvement n’avait rien à voir avec l’extrême droite de Jean-Marie Le Pen. C’était une autre époque, on ne peut pas comparer. »

3 J’ai pioché cette information dansun billet d’Olivier Pagès publié sur Betapolitique. Qu’il en soit remercié.


COMMENTAIRES

 


  • Trois hypothèses :

    1) À la préfecture on ne connaît pas le symbole.

    2) À la préfecture on ne connaît pas l’histoire de la France.

    3) À la préfecture on ne connaît ni le symbole ni l’histoire de la France.

    ... Il y en aurait bien une quatrième : À la préfecture on n’aime pas les gens de gauche.

    Mais là c’est vraiment vraiment une improbable hypothétique hypothèse.

    Voir en ligne : http://carnetsfg.wordpress.com/



  • mercredi 11 février 2009 à 16h45, par Luc

    on peine à garder son sérieux devant la note [2], en fin de texte : ainsi donc, c’était par... fidélité envers ses origines arméniennes, que ce Devedjian allait se faire voir chez les nazillons ? Encore un effort, et le triste sbire finira bien par nous dire que c’était sa façon à lui de marquer son attachement à la France des Droits de l’Homme...

    • mercredi 11 février 2009 à 18h59, par JBB

      Oui, comme son usage du mot « salope » à l’égard d’une certaine femme politique était sa façon de marquer son amour d’une langue française vivante et imagée. En matière de pirouettes, Devedjian n’a peur de rien.



  • J’ai envie de faire une petite sauterie en public du côté du Struthoff-Natzwiller le 21 avril afin de célébrer l’anniversaire d’un grand homme qui a marqué l’humanité d’un sceau indélébile et débile, avec quelques amis à crâne rasé et bombers qui exhiberont aussi des sigles 88 (parce qu’ils se prétendront tous Vosgiens et voisins des lieux), comment cela pourrait-il être pris par les autorités en question et accepteront-elles notre demande pacifique ?

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • mercredi 11 février 2009 à 19h01, par JBB

       :-)

      A mon avis et pour peu qu’il n’y ait pas d’abominables représentants de la « mouvance anarcho-autonome » invités à ta petite surboum, il ne devrait y avoir aucun problème.



  • Tu as lu le canard page 4:Barrage contre les pacifiques ?
    La suite de ce que tu racontes,un pur moment de démocratie.Je te laisse le plaisir de le découvrir.

    A demain 12h 15.

    • Peut-être que les bleus étaient en RTT...Pour pouvoir manifester.

      • mercredi 11 février 2009 à 19h10, par JBB

        @ N°6 : je ne l’avais pas encore lu, mais maintenant c’est fait. Je ne sais même plus quoi dire, tellement c’est honteux…

        Je vais en recopier la brève, pour ceux qui n’achèteraient pas le Canard :

        Vendredi 6 février : crâne rasé, blouson de cuir, rangers et écharpe sur le visage, quelques 200 nostalgiques battent le pavé devant l’Assemblée. Il est 20 h. Flambeau à la main, ces bons petits commémorent les émeutes de 1934 à l’abri de drapeaux à croix celtique ou à fleur de lys. Cette touchante cérémonie est autorisée par le préfet de police, qui, en revanche, a interdit à la fine équipe de défiler dans le quartier Latin. Aucun doute, la Chambre des députés pour évoquer le glorieux souvenir des factions qui rêvaient à l’époque de renverser la République, c’est un lieu plus approprié.

        Passe alors un véhicule immatriculé en Seine-et-Marne. Par la vitre, ses quatre occupants crient à l’adresse des manifestants ’Salauds ! Fachos !’ Aussitôt, la voiture est immobilisée par des flics en civils. Arrivent deux bagnoles de police, plus une dizaine de poulets au pas de course. Et encore deux camionnettes de la Direction de l’ordre public.

        Les automobilistes - quatre babas - sont priés de sortir. Fouille au corps, contrôle d’identité. Le sketch dure vingt bonnes minutes. Les quatre fauteurs de troubles sont finalement relâchés, tandis que les gentils manifestants conchient la République.

        Cherchez l’erreur…

        @ Yelrah : La question mérite d’être posée, tant la différence de traitement est incroyable.



  • Bien joué !

    J’ai failli me faire avoir...
    Au début, je n’avais pas compris qu’il s’agissait d’une description d’une réunion du groupe UMP de l’Assemblée Nationale.

    A part ça, est ce que les visiteurs ont le droit de leur jeter des cacahuètes ?



  • Cela t’étonne ? Connais-tu le passé de Devedjian, Novelli, Madelin, Hortefeux.... Ah la jeunesse !



  • T’es quand même marrant !

    Serrer deux cents végétariens anémiques de l’ultra gauche, c’est facile et c’est amusant... D’autant plus qu’à Barbès, on peut gazer autant que l’on veut. Mais quand il s’agit de trois cents vikings nourris au steak tartare matin, midi et soir, c’est autre chose, non ?

    Enfin, ce chiffre de 300 me rassure un peu : c’est plutôt misérable.

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • mercredi 11 février 2009 à 19h19, par JBB

      Anémiques, anémiques… il suffirait de quelques aligots préparés de main de maître pour remplumer tous ces braves gens…

      Quant aux vikings : sur les vidéos de leur rassemblement que j’ai vues (oui, faut être prêt à se salir les yeux…), il y en avait un paquet qui tenaient surtout de la demi-portion. Certains n’arrivaient même pas à porter leurs drapeaux ridicules…

      Pour les 300, tu as raison : on est heureusement loin des 30 000 de 1934.



  • Attention, je vais choquer.

    Préambule : je chie joyeusement sur tout ce qui s’apparente à l’extrême droite, au racisme et à l’autoritarisme.

    Par contre, je pense qu’il est contre-productif d’interdire à ces mouvements de s’exprimer. C’est en s’exprimant librement qu’ils révèlent exactement ce qu’ils sont. C’est parce qu’ils se sont exprimé que l’on sait qui sont Devedjian, Madelin... etc...

    A l’inverse c’est en interdisant que l’on légitime. Le FN est, tout le monde le sait, constitué d’électeurs fascisants provenant de toutes ces mouvances nauséabondes. En infiltrant (par cooptation, certes) des structures « démocratiques », ils rependent leurs lugubres intention sous un jour « acceptable » (pour la loi).

    Veut-on les voir pour mieux les combattre ou veut-on les laisser auto-alimenter un discours de haine paranoïaque ?
    Une large partie de la séduction qu’ils opèrent chez les jeunes vient de l’interdit. Ils sont pathétiques, montrons le !

    Regardez le Pape Couillon XVI, si on le laisse parler, dans deux ans, la moitié des curés seront défroqués.

    Je ne citerai pas Voltaire disant « je ne suis pas d’accord avec un mot de ce que vous dites, mais je me battrai jusqu’à la mort pour votre droit de le dire », de peur de ressembler à Val. Mais Noam Chomsky en parle mieux que moi.

    SINON : le traitement réservé aux manifs de soutien à Juan, Isa et Damien est écœurant. Surtout lorsqu’on le compare à l’accueil réservé à cette bande de nazillons.

    PS : ce que j’exprime est assez intuitif, je n’ai pas la prétention de détenir une vérité. Et peut-être que la censure exercée sur certaines idées qui me sont chères m’a amené à ces conclusions.

    Des mots clefs pour y réfléchir : « patriot act », « lois scélérates », « Adler »...

    • mercredi 11 février 2009 à 19h28, par JBB

      Il y a encore deux ans, j’aurais hurlé en lisant ce que tu as écrit, gueulé qu’il fallait leur marteler la gueule à ces salopards et interdire toutes leurs manifestations. Mais, j’ai un brin changé sur cette question, et je pense désormais comme toi que l’interdiction est contre-productive, qu’elle ne fait qu’encourager leur délire de persécution complotiste. Alors oui :

      « Ils sont pathétiques, montrons le ! »

      Et effectivement, l’une des choses qui m’a fait changer d’avis sur ce point est l’attitude intelligente de Chomsky, cette démonstration évidente qu’on ne peut pas être à demi pour la liberté d’expression.

      « Et peut-être que la censure exercée sur certaines idées qui me sont chères m’a amené à ces conclusions. »

      Itou.

      Mais quand même… quel plaisir quand ils se font latter la tronche par les redskins…

    • « Par contre, je pense qu’il est contre-productif d’interdire à ces mouvements de s’exprimer. C’est en s’exprimant librement qu’ils révèlent exactement ce qu’ils sont. C’est parce qu’ils se sont exprimé que l’on sait qui sont Devedjian, Madelin... etc... »

      Le premier est au pouvoir et le second est un zélateur plutôt bien en cour du libéralisme ultra. Leur action se porte désormais sur le flanc économique, c’est plus efficace et ça permet de déclarer qu’on est au-delà des idéologies nous monsieur.

      Bref on sait qui ils sont mais ils s’en moquent, monsieur D. tient en ce moment le tiroir-caisse alors on ne va pas le bassiner avec des bêtises de jeunesse.

      La liberté d’expression c’est très bien, autoriser un parti fasciste tel le FN à se présenter au suffrage universel c’est donner le bâton pour se faire...(je vous laisse choisir le mot).

      Je ne paraphraserai pas Voltaire non plus, parce que je ne suis pas d’accord avec ce qu’ils disent et jamais je ne mettrai ma vie en jeu pour qu’ils puissent le dire.



  • Bonsoir.
    Vous dites :

    "Il en est des manifestations comme en toute chose.

    Il y a les bonnes et les mauvaises....

    ... Comment faire la différence entre les deux ?

    Oh… la chose n’est pas si simple."

    Votre analyse n’est pas totalement exacte à mon avis. Car il y a, en fait, une méthode très simple pour les distinguer : il suffit de demander à un policier lambda qui observe la manifestation en question.

    S’il a, au fond de lui, une sympathique envie de marcher dans le même sens que les manifestants, alors elle est bonne.

    Par contre, s’il ressent le furieux désir de marcher dans le sens contraire et d’écraser la gueule du premier de ces enc.... à coups de tatane et de tonfa c’est, vous l’aurez compris, une mauvaise manifestation.

    • mercredi 11 février 2009 à 19h31, par JBB

      Votre démonstration est bien meilleure que la mienne, votre façon de procéder en effet imparable.

       :-)

      Je vais adopter votre technique, désormais. Sûr que je ne me tromperai plus…



  • Voilà une bonne nouvelle pour Dieudonné, il ne sera pas interdit partout... Si certains de ses amis (ou tout du moins les amis de ses amis) sont autorisés...

    Voir en ligne : Kprodukt, blog (re)actif et militant(?)

    • Au contraire !!!

      La tactique de cet imbécile de Dieudonné consiste justement à fréquenter l’interdit. Les médias tombent dans le piège du sulfureux. Et lui font, par conséquent, une publicité tapageuse.

      Si les antisémites pouvaient défiler dans les rues, premièrement on pourrait les compter, eux et les sympathisants (et par là même discréditer les habituels procès en sorcellerie de Val Adler and co.) et deuxièmement on y verrai Dieudonné et les salopards de son acabit, rien de mieux pour les disqualifier.

      • mercredi 11 février 2009 à 21h49, par JBB

        @ Skalpa : nul doute qu’il serait à ce rassemblement comme entre amis. De la même façon que s’opère depuis quelques mois, voire plus, entre les soutiers de Kemi Seba, les abrutis nationalistes et les néo-je-sais-pas-quoi d’Alain Soral.

        @ Dogbreath : « Au contraire »

        Je crois qu’en fait toi et Skalpa voulez dire plus ou moins la même chose.

        Dans la pratique, le rapprochement de Dieudonné et des milieux nationalistes est patent depuis un petit moment. Sa dernière production avec Faurisson en guest-star relevait clairement de cette évolution.

      • Mais les antisémites défilent dans les rues de Paris. Lorsque Besancenot et l’ultra gauche défile, des gens se faufilent dans leur manifs et on voit plein de pancartes mort aux juifs.

        • jeudi 12 février 2009 à 15h37, par JBB

          Je ne devrais même pas répondre à un troll aussi misérable.

          Mais… la dernière fois que ces abrutis d’antisémites ont essayé d’infiltrer une manif d’extrême-gauche (en l’occurrence, il y a deux semaines), ils s’en sont fait virer à coups de tatanes dans la gueule.



  • « sa propagande de métissage et de débauche pseudo-artistique, jeunesse féminisée »

    ça pourrait être du zemmour ou du finkielkraut parlant de la gauche de la gauche, de la banlieue , de l’immigration ou du féminisme (surtout zemmour pour ce dernier point)...

    Des fachos qui raisonnent comme des gens qu’ils considèrent surement comme « sionistes » des intellos qui tiennent les mêmes raisonnements que des antisémites...la boucle de la connerie est bouclée

    blindtest « a toute les manifestation nazi, soyez là, soyez présent et empêcher les... »

    • « Des fachos qui raisonnent comme des gens qu’ils considèrent surement comme « sionistes » des intellos qui tiennent les mêmes raisonnements que des antisémites... »

      J’ai un peu de mal à comprendre le bon sens de cette forme de logique qui aligne des mots dépourvus de toute rationalité et qui sont posés au petit bonheur la chance.

      Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

      • « des mots depourvus de toute rationnalité »...ca existe ca la rationnalité d’un mot ? et une « forme de logique qui ai du bon sens » c’est quoi précisément ?

        • j’aime pas flooder pardon au maître des lieux, mais je tenais à preciser ce que ce je voulais dire : les raccourcis de certains intellos mediatiques a propos de l’immigration, de la banlieu ou de la société d’aujourd’hui ne valent pas mieux que certains discours qui sont depuis des lustres la spécialité de certains extremistes de droite.

        • C’est marrant : vous copiez toutes vos citations à la main pour ajouter des erreurs d’orthographe qui n’existaient pas dans ma réponse ?

          Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

          • mercredi 11 février 2009 à 21h41, par JBB

            @ In_rainbows : j’ai aussi un peu de mal à saisir ce que vous voulez dire par « des intellos qui tiennent les mêmes raisonnements que des antisémites... »

            @ Dominique : perplexité partagée.

            @ In_rainbows (bis) : attention, vous vous attaquez à forte partie : Dominique sait de quoi il parle en matière de mots...

            @ In_rainbow (ter) : pas de problèmes pour le « flood ». L’espace de commentaire est fait pour ça, s’exprimer.

            Pour le reste, si vous pensez à Zemmour, Val et ce type de pseudo-penseurs de la vacuité médiatique, on est d’accord.

            • mercredi 11 février 2009 à 23h29, par dogbreath

              Euh... vous faites semblant de ne pas comprendre ce que dit clairement (enfin je trouve) In_rainbows ?

              ça me semble simple : la lepénisation des esprits.

              La haine sociale de Finkeil-mour n’a plus grand chose à envier à celle des fachos de base.

              Ce qui indignait hier est le quotidien de l’intelligence de droite aujourd’hui.

              • jeudi 12 février 2009 à 00h41, par jediraismêmeplus

                « La haine sociale de Finkeil-mour n’a plus grand chose à envier à celle des fachos de base. »

                Ce n’est pas seulement une haine sociale, c’est une haine totale ( qui concerne tous les aspects de la vie).

                Sinon, je suis d’accord que l’autoritarisme,l’intolérance et la bêtise d’hier (qui faisait rire) sont bien représentées aujourd’hui, sous une forme un peu différente, mais c’est la même chose au fond, en plus totalitaire et moins « racial » dirait on.

                • jeudi 12 février 2009 à 15h51, par JBB

                  @ Dogbreath : honnêtement, je n’avais pas compris ça dans son premier commentaire. Le troisième est beaucoup plus clair sur la question et je ne peux qu’approuver : évidente lépenisation des esprits il y a.

                  @ Jediraismêmeplus : aucune amélioration, on est d’accord, sinon vers le pire. Il y a sans doute moins de skins et de gros bras nationalistes que dans les années 1980, mais leurs idées -version un peu plus soft - ont clairement grangrené la société.



  • Pour interdire une manifestation de fachos faudrait pouvoir interdire les partis de fachos. S’ils ne sont pas interdits, aucune loi ne peut les empêcher de défiler.
    Un autre choix constitutionnel à faire



  • article fort sympa.. piocher ces référence chez Olivier Pages ... ce personnage vient des mao en passant par les anard puis les verts, à ce jour au modem pour garder la gamelle au chaud , ou finira-il sa vie....



  • C’est ahurissant... Mais guère étonnant : Sarkozy a été élu en siphonnant l’électorat du FN. Son gouvernement est le plus à droite depuis celui de Petain.

    Ce genre de festivités existe aussi chez moi, en Belgique. En pire...

    700 skins nazis du mouvement Blood & Honour se réunissent pour célébrer les soldats SS, avec un sosie d’Hitler comme animateur, au doux son du NSBM (National Socialist Black Metal), et la police se contente de faire la circulation...

    Ça se passe en Flandre, bien entendu. Une des régions d’Europe les plus à droite de la droite.

    Plus d’information sur RésistanceS, le site antifasciste belge de référence :

    http://www.resistances.be/bhv03.html

    http://www.resistances.be/bhv02.html

    • en France il y a aussi un autre problème qui ne date pas d’hier : c’est celui de l’infiltration de la police par des éléments d’extrême-droite. Ainsi quand en avril 1995 à Courbevoie des nazillons (porteurs d’un faux uniforme de policier) avaient agressé une femme algérienne enceinte à Courbevoie, c’était déjà même un miracle que l’affaire soit arrivée jusque dans le journal : il y avait eu des poulets qui localement avaient tenté de verrouiller l’information...



  • samedi 14 février 2009 à 12h07, par L.

    Pour l’anecdote ou un peu plus on peut rappeler que c’est aussi à cause de la collusion poulets-fachos que « tout » a commencé, en 1968. Quiconque était présent dans la cour de la Sorbonne le 3 mai peut confirmer qu’il n’y eut absolument aucune déprédation gratuite, aucun acte de vandalisme (contrairement à ce que raconta la presse en folie le lendemain). Mais ce jour-là était prévue à Paris une rencontre de groupes d’extrême-droite européens et le bruit courait, qu’ils allaient attaquer la Sorbonne. En ce cas, mieux valait s’organiser, car il y avait peu à attendre des poulets. D’où le désossement qui eut lieu, de quelques tables et chaises, pour en faire de quoi se défendre.

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