ARTICLE11
 
 

vendredi 29 janvier 2010

La France-des-Cavernes

posté à 12h31, par Ubifaciunt
39 commentaires

Organisation Armée Sarkozyste...
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Chroniques d’un éducateur de rue dans un quartier populaire de la banlieue parisienne. Aujourd’hui, l’on assiste dans un troquet à la rencontre de football entre l’Algérie et l’Egypte. Et l’on se rend compte amèrement, après quelques secondes d’état de grâce, que la plus grosse humiliation n’a pas forcément été celle vécue sur le terrain par les joueurs algériens.

C’est un de ces vieux bars arabes près d’une gare RER de la banlieue rouge. Comptoir en formica, la carte postale d’Oran au dessus du comptoir, le fils de 16 ans qui aide le paternel au service, des affiches pour un concert de chaâbi ; pour un peu on se croirait revenu à la fin des années cinquante, sauf que la banlieue rouge s’étiole foutrement et que les bars-tabac du coin sont rachetés par des Chinois.

Sauf qu’aujourd’hui, les Arabes ne vannent pas les Kabyles. Un drôle de genre d’union sacrée sur le quartier. Aujourd’hui, l’équipe nationale affronte l’Egypte en demi-finale de la Coupe d’Afrique des Nations1. Et les relations footballistiques entre l’Algérie et l’Egypte2, c’est un peu comme celles entre la France et l’Allemagne, Séville 1982 et les tranchées en moins, les bus de joueurs violemment caillassés en plus.

Ça fait trois jours que les gosses nous ont invités à venir mater le match au troquet.

Pour la peine, ce matin, j’ai mis le t-shirt vert et blanc au croissant et à l’étoile rouges, moi qui suis pourtant aussi blanc que la droite du drapeau algérien et aussi françaoui que le cœur du drapeau bleu blanc rouge.

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Une bonne heure avant le début du match, le bar est bondé. Des gosses peinturlurés aux anciens des bidonvilles en passant par les filles qui ont fait le déplacement en nombre. Ça boit du Coca et de la bière, on a rappelé le grand-père et les cousins pour aider au bar. On joue plus du coude pour trouver cinquante centimètres de place que pour le lever au comptoir.

Je retrouve le père de Yazid, un gosse qu’on est allés voir en taule cet été. La bonne cinquantaine, les yeux gris de l’exil, son éternel complet-veston quand il sort pour aller ailleurs qu’à l’usine, souliers vernis, et si difficile de l’imaginer sans la moustache. Forcément discret, que l’on imagine sans mal courber l’échine sous les brimades du contremaître, parce qu’il faut bien nourrir la famille et envoyer un peu d’argent au pays, parce qu’il se dit que la France l’a accueilli, un peu résigné mais toujours digne et fier, farouchement, et même si certains soirs d’hiver la Méditerranée est aussi grise que lui et que ses cheveux qui commencent à blanchir.

Comme aujourd’hui c’est la fête, il a mis l’écharpe nationale au dessus du complet-veston. Je le salue, poignée de main aussi franche que le regard qu’il jette sur mon t-shirt. Un temps. Il s’approche un peu plus, tire de ses mains le t-shirt pour le ramener vers lui. Ses yeux s’embuent. Me regardent. « C’est bien, mon fils. » Il se redresse encore un peu plus. Plus tôt dans l’après-midi, une maman m’avait fait part de sa fierté à ce que je porte les couleurs du pays. Je n’avais pas bien compris, tant normal me semblait-ce pour ce quartier que j’aime et ces gens qui m’accueillent. Devant ses yeux un peu moins gris, je souris et je tremble un peu.

Dès lors, c’est même pas la peine d’espérer refuser le verre qu’il m’offre.

On se cale, serrés autour du bar comme, à la maison, les huit gamins autour du couscous du vendredi.

Soixante-quinzième minute, deux à zéro, onze contre neuf, le bar se vide doucement. On va dehors pour fumer une clope en regardant d’un œil distrait la fin du carnage. On doit bien être une bonne trentaine dans la ruelle et le silence de la défaite. Les rares voitures qui passent ont un air compatissant. Trente mètres plus loin, dans la rue perpendiculaire qui longe la voie ferrée, un klaxon entame l’air des lampions. A vingt à l’heure, continuant à klaxonner, des majeurs sortent des fenêtres ouvertes de la voiture.

La police nationale de France, puisque c’est elle, pavane.

Un soir de match, un soir banal, un soir de défaite algérienne, des fonctionnaires de la police nationale de France prévoient leur coup et leur petite vengeance en klaxonnant dès avant que d’être aperçus, sachant qu’ils allaient passer devant un bar algérien, faisant des doigts d’honneur.

Cinq secondes qui semblent une éternité d’incrédulité. On se regarde, bras ballants, bouche ouverte, cherchant dans le regard de l’autre s’il a bien vu la même scène. Puis la rage monte, alors que la voiture de police sérigraphiée disparaît au carrefour. Un cri, unanime, répété. Parce qu’il n’y a rien d’autre à dire : « Bande de fils de putes, mais quelle bande de fils de putes !!! T’y crois, sérieux ? Mais quelle bande de… »

On ne verra pas les deux derniers buts égyptiens. Le père de Yazid part dans la nuit. Redevient discret, un peu résigné, il courbe la tête. J’ai bien peur qu’à cet instant, un flic sous les ordres de Papon au soir du 17 octobre 1961 ou un fantôme de l’OAS ne vienne croiser sa route. Et j’ai si mal à mon t-shirt.

Bande de fils de putes.



1 Pour un petit rappel de l’importance du football en tant que fait politique dans la construction de la nation algérienne, il n’est pas inutile de renvoyer à l’histoire de l’équipe du FLN.

2 Rappel historique.


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 29 janvier 2010 à 14h46, par De Guello

    Je ne comprends pas que l’on puisse mettre un tee-shirt au couleur d’un pays:France,Algerie,USA ?Ca c’est choquant !

    Un drapeau ne sert qu’à se torcher le cul.Le drapeau c’est comme un hymne national,c’est juste bon pour faire tuer des gens.

    Je préfére ne pas parler du foot:22 glands plein de fric qui courent après un ballon et plusieurs millions de voyeurs qui jouissent .

    Rien de nouveau chez les poulets, aussi nul que des supporters.

    • vendredi 29 janvier 2010 à 16h47, par Eugène

      Complétement ok avec toi De Guello . Par ailleurs le foot catalyse manifestement la haine . C’est con mais force est de constater que le foot est un repaire de violents . Pas étonnant que les poulets s’en soit donné à coeur joie ; Ils font partie de ce paysage de haine.
      Je vous remets la chanson d’henri Tachan :Les jeux olympiques. Pour celles et ceux qui connaissent pas .
      http://www.tachan.org/textes/les_je...

      Allez Ni frontières !Ni drapeaux !

      Voir en ligne : http://http://www.tachan.org/textes...

      • vendredi 29 janvier 2010 à 22h44, par Ubifaciunt

        @ de guello & eugène : Pas de souci avec le fait que vous gerbiez sur le foot et les drapeaux, y a juste pas à oublier l’impact social et politique que ces petites choses peuvent avoir, surtout quand on a été colonisé pendant 130 ans, mais c’est sans doute que du symbole. A bas tout !



  • vendredi 29 janvier 2010 à 14h50, par Isatis

    Pour le début du papier, je m’y suis vue, presque. Je n’ai jamais porté de maillot mais j’ai eu le bonheur d’aller, gamine, m’envoyer des couscous et des sirops de fraise avec mon papa qui m’entrainait dans les quartiers vivants comme il disait. Aussi blanche qu’Ubi sinon pire pourtant. Le sirop de fraise, j’aimais pas mais je ne pouvais refuser au bonhomme et à son sourire sous la moustache. Des fois, il avait de la limonade, alors là je crevais d’envie de l’embrasser pour remercier mais aussi pour voir comment ça fait une moustache sur la joue, les gamins ont de ces idées.........
    ’tain, crotte ça ferait larmoyer un remue-méninge pareil !

    Pour la deuxième partie, après la mort de Zinn et les saillies de Paillé, ça commence à faire beaucoup pour une seule journée :-((

    On pourrait le clamer toutes les cinq minutes qu’on est mal barrés.

    • vendredi 29 janvier 2010 à 22h46, par Ubifaciunt

      Plus blanche que moi ??? Comment tu fais ? Aussi transparente que de la limonade ???

      • samedi 30 janvier 2010 à 15h31, par Isatis

        Héhé, ben oui peut-être ! On me tartinais le visage d’une affreuse crème qui me rendait blafarde comme un clown blanc, dessous j’étais bien pale. Maintenant, soleil, air libre et whisky, ça a changé l’apparence ;-)



  • vendredi 29 janvier 2010 à 15h37, par AffreuxSale

    « La police nationale de France, puisque c’est elle, pavane. »

    Me dis pas que tu découvres ça ?!
    A moins que ce ne soit le côté « Mais jusqu’où va se nicher la saloperie de ces (fils de p...)types (qui devraient être irréprochables) ? » qui te saute à la gueule, d’un coup ?

    Perso, plus grand chose ne m’étonne.

    Après, deux solutions :
    Ou on s’habitue ;
    Ou on gueule encore plus (mais en courant vite pour esquiver l’outrage/la bavure/la garde à vue/le tonfa...).

    Ouais, sacrés fisdeup...

    Voir en ligne : http://affreuxsalebeteetmechant.20m...

    • vendredi 29 janvier 2010 à 22h48, par Ubifaciunt

      Pas tant de la découverte que de l’hallu totale en live jusqu’où peut se nicher tant de petitesse/lâcheté/misère humaine...



  • vendredi 29 janvier 2010 à 18h11, par un-e anonyme

    Merci Ubi, même si je n’aime pas le foot même si je me torche le cul avec les drapeaux nationaux (et même avec le noir car comme disait ferré, c’est encore un drapeau...), j’apprécie ton article, il m’a ému...

    Guillaume C.



  • vendredi 29 janvier 2010 à 18h12, par raja

    quel beau texte, moi aussi j’ai eu l’impression d’être sur la canebiére...l’histoire du match de foot, c’est accessoire, secondaire ce qui est primordial c’est cet irrespect des forces de l’ordre dans une France ou l’on considère que le basané a un problème d’identité national, ce sentiment de colére et de résignation de ces français de branche, un jour ça tournera mal helas...

    • vendredi 29 janvier 2010 à 22h52, par Ubifaciunt

      Au delà de l’irrespect, je crois sur ce coup-là ! Et ravi que t’aies senti les accents marseillais, n’ayant jamais eu la chance d’aller dans ces parages (tu m’invites ?)



  • vendredi 29 janvier 2010 à 19h27, par pièce détachée

    Même remue-souvenirs et remue-méninges qu’Isatis, et puis une angoisse terrifiante, inefficace, dérisoire.

    Stop. Boussole — réflexe égoïste, juste pour ne pas s’étouffer de rage, mais quand même. Ce sera la boussole de Germaine Tillion (sur ses épaules, Ravensbrück + O.A.S.) :

    « On vit des événements bouillants, au ras de la coulée de lave. Puis la lave se refroidit, se fige et on en peut même faire le tour ; on ne reconnaît pas toujours alors ce qu’on a vu. »

    Qu’est-ce quelle a donc vu en éruption, Germaine ?

    « On se regarde, bras ballants, bouche ouverte, cherchant dans le regard de l’autre s’il a bien vu la même scène. » Oui Ubi, la même.



  • vendredi 29 janvier 2010 à 21h12, par Le Joker

    Pour résumer...

    Il y a pire que le football et le nationalisme : la police.

    Mais ca, on le savait deja...

    • vendredi 29 janvier 2010 à 22h56, par Ubifaciunt

      Il y a même pire que tout ça, c’est les communistes au couteau entre les dents !!! (et en plus, ils mangent les enfants...)



  • vendredi 29 janvier 2010 à 21h58, par Mr. Paic-Machine

    On a compris : le foot c’est de la merde, les drapeaux on les emmerde et la police de même........

    Plus sérieusement, émouvant ce texte... Je pourrais ajouter beaucoup de choses...je pourrais, mais je crois que ce n’est pas la peine...

    • vendredi 29 janvier 2010 à 22h58, par Ubifaciunt

      Hey Paic !

      Toujours là au bon moment avec les phrases qui tuent !

      Salutations adoucissantes...



  • samedi 30 janvier 2010 à 02h15, par Larbi chelabi

    À ce jeu là, il n’est pas dit que la police en sorte vainqueur. D’abord, il y a l’implacable loi du nombre qui ne joue pas en sa faveur, ensuite, il y a l’histoire récente qui nous montre que l’Organisation de l’Armée Sarkozy n’aura pas plus de succès que sa matrice génitrice : l’OAS de triste mémoire.

    Larbi chelabi

    • samedi 30 janvier 2010 à 11h45, par Ubifaciunt

      Yep Larbi ! Comme disait la Arkana (en subtance) « Ils ont la force, on est le nombre... »



  • samedi 30 janvier 2010 à 11h23, par un-e anonyme

    Nationalisme et football, le pied. Un bonheur.
    « St Etienne, Bourg la reine, tous des enc... »...Comme la chanson de la Mano...
    L’humiliation, elle est sociale, politique, quotidienne...

    • samedi 30 janvier 2010 à 11h45, par Ubifaciunt

      Santa Maradona, priez pour moi...

      • samedi 30 janvier 2010 à 12h17, par vincent

        Jolie description du bistrot, trop court et pas assez de détails.de couleurs,

        Sinon,pour les flics,comme d’habitude,toujours à leur taper dessus,

        espèce de réflexe d’étudiants attardés dans les commentaires,bouh les méchants,

        pas gentils les Keufs,fachos ! Rien de nouveau,rapport dialectique entre aliénés,au fond.

        mais le bistrot super.



  • samedi 30 janvier 2010 à 13h11, par amnesix

    Très chouette scène. Merci.

    excursus : le foot, les footeux, et les cons

    Je sais, c’est très à la mode. Les footeux sont tous des gros connauds, machos, fachos, etc. Mais dans le royaume de Connerie, il y a de la place pour plus, beaucoup plus.

    Gamin, j’étais très fier quand je suis allé m’inscrire au club de foot du patelin. Comme des milliers d’autres gamins. Que dis-je, des milliers... comme des millions de gamins. Je me souviens de mon premier but. Je me souviens de la honte que je me suis pris quand je me suis rendu compte que le forcené qui hurlait mon nom de famille était mon père.

    Je me souviens de monsieur L. Il était gros. Non, pas gros, gras. Énorme. Chaque mercredi soir il suait des litres. Il était notre entraîneur. Et le dimanche, il suait encore plus : il faisait l’arbitre ou le juge de touche si nécessaire.

    Je me souviens d’un match où monsieur L. a remplacé Serge, le meilleur joueur de l’équipe, après quelques minutes de jeu. Il l’a remplacé par un gars sans talent. On a perdu. Dans le bus, il nous a expliqué qu’il ne voulait pas de tricheurs dans l’équipe. Serge avait donné un coup pied à un adversaire.

    Le foot, ce n’est pas que ce qu’on voit à la télé, ou qu’on lit dans les blogs à la mode.

    Le foot, ce sont tous ces gamins, et leurs éducateurs. Ils sont des millions, chaque dimanche, dans des millions de patelins sans nom, sans gloire, sans fric. Sans drapeaux, sans racisme.

    À Berlin, où je vis, j’ai vu les supporteurs de l’équipe de Turquie et ceux de l’équipe d’Allemagne faire la fête ensemble. Un petit peu plus au nord, il existe un club de football professionnel qui a écrit dans ses statuts les mots « antiracisme » et « antihomophobie ».

    Le royaume de Connerie est peuplé de gens qui professent des valeurs, et pratiquent l’amalgame facile comme seul sport.

    • dimanche 31 janvier 2010 à 20h16, par Ubifaciunt

      Merci de rappeler que le football, c’est avant tout le souvenir de l’enfance... Bien beau témoignage !



  • samedi 30 janvier 2010 à 13h16, par el topo

    Mwouaip !
    Permettez-moi de vous dire que je trouve votre attitude et celle d’une bonne partie des commentateurs quelque peu incohérente.
    Rien à redire sur le comportement des flics qui est effectivement scandaleux. Mais là où je ne vous suis pas, c’est lorsque vous dites que le nationalisme algérien vous semble davantage justifié que le nationalisme français. De deux choses l’une : soit l’on condamne tous les sentiments d’appartenance nationale, algérien comme français, soit on les respecte tous. Ne respecter que le premier au prétexte qu’il est plus jeune me semblent procéder d’une relative condescendance inconsciente (sans vouloir vous attaquer personnellement le phénomène étant collectif).
    J’ai toujours eu du mal à considérer qu’il n’y avait rien entre l’individu et l’humanité toute entière, raison pour laquelle l’anarchisme me parait illusoire, ou alors faudra m’expliquer comment cette merveille adviendra.

    • dimanche 31 janvier 2010 à 20h21, par Ubifaciunt

      Plus que la question des drapeaux et du foot, elle du nationalisme peut être intéressante... Cela dit, je ne crois pas y faire allusion -à aucun moment- dans le billet...

      Juste relever, encore une fois, qu’il me semble naturel que des gens relégués dans des zones d’exclusion sociale puissent vivre -à un moment particulier (en l’occurrence celui d’un match)- une certaine forme de fierté.



  • samedi 30 janvier 2010 à 13h30, par Nobo

    Excellent papier !
    Vous allez finir par me réconcilier avec Article XI...

    • dimanche 31 janvier 2010 à 20h22, par Ubifaciunt

      Mais pourquoi comment donc peut-on être fâché avec Article XI ???

      • dimanche 31 janvier 2010 à 23h13, par JBB

        Facile : Nobo, aka le Bougnoulosophe (c’est ainsi qu’il signe), est le tenancier des Indigènes du Royaume. Jolie plume, ligne très identitaire et pas vraiment le sens des concessions : si tu penses différent que lui, notamment sur l’importance à donner à la lutte des minorités par rapport à la question sociale, t’es qu’un sale traître partisan de « la gauche moisie », hein Nobo ?

        On s’est définitivement fâché quand Nobo a trollé avec violence sous ce billet, en prenant différents pseudos pour mieux injurier les présents. Il s’y entend très bien pour foutre la zone.

        • dimanche 31 janvier 2010 à 23h32, par Ubifaciunt

          Merci pour ta vigilance, camarade et ami !

        • lundi 1er février 2010 à 00h40, par Nobo

          Par contre, toi J.B.B., ta passion pour la « délation » ne te quitte pas…
          Celui qui profère des conneries de type « ligne très identitaire » etc. pour me définir, compte tenu notamment des connotations fascitoïdes qu’elles charrient, mérite bel et bien le qualificatif de « gauche moisie », n’en déplaise…Tiens à propos, J.B.B., où as-tu rangé ta théorie vaseuse de la « diversité » qui camoufle les politiques néo-libérales ? elle est déjà obsolète ? C’est con... Ah la mode ! Les faits sont têtus, hein… Et les faits ce sont les débats puants sur « l’identité nationale » et la sur la « burqa » qu’on subit aujourd’hui… Eh oui ! Bien entendu, ça t’arracherait la gueule de le reconnaître...

          • lundi 1er février 2010 à 00h49, par JBB

            @ Ubi : je t’en prie.

            @ Nobo : tu changes pas, hein ? Ça doit être fatiguant, des fois…
            Qu’importe, je suis dans un bon jour : bye, tendre ami, c’est toujours un plaisir.



  • samedi 30 janvier 2010 à 15h17, par dan

    Bonsoir

    La police nationale de France, puisque c’est elle !! et ...
    Cinq secondes d’incrédulité pour moi également.
    J’ai relu la phrase précédente pensant avoir mal compris.
    En tout cas, moi je découvre. Merci pour ce texte plein d’humanité.

    • samedi 30 janvier 2010 à 21h57, par T.

      Dan : passe quelques jours en banlieue et tu verras, vers deux heures du matin, quand tout le monde dort, les condés passent et font péter des petits coups de sirène histoire de bien véner tout le monde. Et je ne te parlerais même pas de la différence entre contrôle en banlieue et contrôle en centre-ville...
      Bon papier sinon. Perso le nationalisme ne me choque pas trop, on a tous des racines, tant que ça reste cordial ça me va, et puis c’est une bonne résistance aux organismes supra-nationaux, très peu démocratiques (qui a voté ici pour le président de l’Europe, adoubé par le Bilderberg ?).



  • dimanche 31 janvier 2010 à 18h23, par Pensez BiBi

    Tiens, si t’aimes le foot, BiBi avait écrit ( et publié ) en début 96 un recueil de 14 nouvelles noires, très noires avec le Foot comme fil rouge. Il avait traversé Brésil, Argentine, Angleterre, Italie, Mali pour 14 histoires qui tiennent tjrs le coup mais loin, bien loin de l’esprit Coupe du Monde 98. Si t’as une adresse je te le fais parvenir. :-)



  • mercredi 3 février 2010 à 14h37, par George Weaver

    Merci, Ubi, pour ce saisissant récit qui offre un parfait condensé d’une situation bien plus vaste (et merci à Amnesix pour ses souvenirs de gamin).

    Désolé, je ne puis m’en empêcher : à l’époque de l’OAS, et aux antipodes de celle-ci, il y avait une autre organisation, l’IS, mais la France d’aujourd’hui n’est pas plus une oasis qu’alors.

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