La question du goût, de la distinction et du supposé plaisir qui l’accompagne - c’est-à-dire du « T’écoutes quoi comme musique ? » - est assez récente. Elle est largement redevable à l’émergence des industries culturelles, à la profusion de l’offre de produits artistiques.
Imagine-toi au XVIIIe siècle (par exemple), dans n’importe quel village d’Europe (ou ville), du pourtour méditerranéen, ou d’ailleurs : tu ne choisis pas la musique ! Des musiciens jouent au sein de la communauté, tout le monde chante un répertoire commun, les gens dansent, sont en transe, parfois dans un cadre ritualisé, et personne ne se (...)