Pour préciser mes désaccords avec Marignac : je pense comme lui qu’en littérature comme en toute forme de création culturelle, il ne saurait y avoir d’autre Guide Suprême que la création elle-même, sa propre nécessité dynamique interne. J’écris d’abord et avant tout pour raconter des histoires. Mais je raconte avec ce que je suis et ce que je pense, et avec mon point de vue sur le monde, donc j’écris forcément avec la colère et l’ironie qu’il m’inspire, et les considérations explicitement politiques qui se glissent parfois dans mes récits ne sont pas, selon moi, ce qu’il y a de plus politique : c’est la colère (...)