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mardi 8 février 2011

Littérature

posté à 22h36, par Lémi
10 commentaires

Aller au Gog
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Gog a tout pour être heureux : riche, oisif, curieux, salopard fini, sûr de lui, ce devrait être un capitaine d’industrie repus et flamboyant, le Largo Winch des années 1920. Mais voilà, plus il creuse et gesticule, plus il se plonge dans le monde et ausculte ses symptômes, moins il y trouve de satisfaction. Tout est si décevant, les hommes comme les pays. Spleen milliardaire.

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« Elle ne te paraît pas misérable cette vie, et petit ce monde ? » (Gog)

Il est censé être fou, Gog. Siphonné jusqu’au trognon. En tout cas, c’est ce qu’explique le narrateur précautionneux dans sa courte introduction : « Je suis honteux de dire où j’ai connu Gog : dans une maison de fous. » Une rencontre marquante : Gog le multi-milliardaire hawaïen n’est pas n’importe qui. Même physiquement, il a sa touche, son propre style. Décapant : «  C’était un monstre allant sur la cinquantaine, habillé de vert clair. Grand, mais mal bâti. Toute sa tête n’avait pas un poil : ni cheveux, ni sourcils, ni moustaches, ni barbe : un bulbe informe de peau nue, avec des excroissances corallines. Une face très large, au teint sombre, presque violet. L’un des yeux paraissait d’un beau bleu, légèrement cendré ; l’autre, presque vert avec des stries d’un jaune d’écaille. Les mâchoires étaient carrées et puissantes ; les lèvres massives mais pâles, s’ouvraient sur un sourire tout métallique, en or.  »

Bref, ce Gog qui facialement oscille entre Joey Starr pour la dentition, Barthez pour la pilosité et Bowie pour les yeux vairons, fascine rapidement le narrateur. Surtout, il semble avoir vécu cent vies, au moins - les chats peuvent aller se rhabiller. Et le jour où Gog s’évapore hors de l’asile, le visiteur se retrouve avec ses écrits sur les bras. Un volumineux tas de feuillets noircis à l’encre verte, le récit de ses tribulations désabusées dans le monde des puissants et des savants. Voici l’étrange cœur de Gog : une centaine de notices plus ou moins farfelues scribouillées par un riche géant amoral en quête de sens.

Depuis qu’il a fait fortune à 20 ans, Gog s’est lancé dans une quête sans fin, déterminé à embrasser tout ce qui pouvait être embrassé - «  Jusqu’à présent, j’ai été esclave de l’argent ; à dater d’aujourd’hui, qu’il soit mon serviteur ! » Ainsi, Gog a tout vu, tout bu, tout reniflé, tout possédé. Il a rencontré les figures marquantes de son époque, de Lénine à Edison, de Freud à Einstein ou Gandhi - tous décevants et/ou tricheurs. Il s’est entiché d’un cannibale et a élevé des géants, a parcouru des cités mortes, échafaudé de terribles théorie malthusiennes et compati au sort de bourreaux nostalgiques. Rien n’y a fait : toujours il est resté sur sa faim, dubitatif (est-ce donc là ce que le monde peut offrir de meilleur ?), rêvant de grands bouleversements mortifères. Même, ironie du sort, il a fini par regretter sa fortune, cherchant in fine dans la pauvreté (temporaire) la solution à ses luxueux tourments : « Pour qui posséda tout ce qu’au monde on peut acheter, le seul refuge est la misère  ». Oui, Gog est immonde. Mais sincère.

Dans une « volte-face » ayant fonction de post-face, l’éditeur Benoît Virot trace une jolie biographie de Giovanni Papini, l’auteur de Gog. Un touche à tout de génie qui a fini par méchamment s’embourber dans les ornières boueuses du fascisme italien (il dédia le premier volume de son Histoire de la littérature italienne à Mussolini en ces termes peu équivoques : «  Au Duce, ami de la poésie et des poètes  » - Glouglou), cultivant tant les ambiguïtés qu’il s’échoua dans le catholicisme fervent après avoir dans sa jeunesse fait scandale en déclarant que Jésus était homosexuel. Bref, un illuminé génial, longtemps immergé dans le futurisme italien des débuts, qui - comme le reste du futurisme - a mal tourné. Benoît Virot mentionne également un détail biographique qui peut prêter à sourire, mais en dit beaucoup : encore tout jeune, Papini souhaitait se lancer dans «  Une histoire du pessimisme universel qui déboucherait sur une « stoïque proposition de suicide universel » ». Un projet qui ne vit jamais le jour mais auquel Gog se substitue très bien. Le parcourir en le prenant au pied de la lettre, sans détachement, c’est prendre un aller-simple pour l’auto-Walhalla, l’hara-kiri spirituel. Ne surnagent ici que les déchets les moins ragoûtants de l’esprit humain : Gog vise le fond.

Gog est censé être siphonné, mais on ne sait plus trop en reposant le livre. Amoral, cruel, détestable, manipulateur, crétin, ok. Mais fou ? Certes, il prend à rebours toutes les idées de morales, toutes les valeurs préconçues, tous les ornements habituels de l’âme humaine. Et pourtant, ça ne colle pas : Gog est trop lucide pour être fou, trop malfaisant pour ne pas savoir ce qu’il fait. En sourdine, il mine la civilisation, la dynamite, détricote la modernité et ses fadaises. Comme tout le dégoûte, ne lui reste plus comme viatique que ce qui dégoûte le reste du monde. Ainsi de Nsoumbo, cannibale repenti, il écrit : « La civilisation me l’a gâté ; elle l’a fait devenir humanitaire et végétarien. Je crois que je serai obligé de le congédier, au premier port où nous ferons escale.  » Tabula rasa : il s’agit de regarder (et déraciner) le monde en refusant tout préjugé, qu’il soit moral, religieux ou esthétique.

Dans ces conditions, tout est prétextes à pitreries, à démolitions saugrenues. Personne n’y échappe. Ainsi, Gog recueille le secret d’Einstein, ce que l’ultime génie a découvert après la théorie de la relativité, le fin mot de l’univers : « « Quelque chose remue » ! Ces trois mots sont la synthèse suprême de la pensée humaine. » Plus loin, Gog discute avec Lénine mourant, qui - épitaphe monstrueuse - lui assure que Marx était un crétin, «  Un cerveau trempé de bière et d’hegélianisme, où l’ami Engels seringuait parfois quelques idées géniales. » Et ainsi de suite, tombeau civilisationnel.

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Papini, comme dans La Vie de Personne3 (éditions Allia, 2009), démontre avec Gog qu’il refuse en bloc l’humanité telle qu’elle fonctionne. Tout le dégoûte, des vanités artistiques des uns aux habitudes bourgeoises des autres. Un simple restaurant devient lieu d’aisance : « Je sors à l’instant d’un immense restaurant de luxe. Horrible ! Le fait que l’intelligence humaine n’a pas encore associé la manducation à la défécation démontre bien notre grossière insensibilité. Seuls certains monarques d’Orient et les papes de Rome sont arrivés à comprendre la nécessité de se tenir à l’écart des témoins dans un des moments les plus pénibles de notre servitude physique – et ils mangent seuls ainsi que tous devraient le faire. » Il y a du George Grosz dans sa vision du monde, un Grosz qui aurait finalement orienté sa répulsion dans la mauvaise direction, optant pour le brun meurtrier quand son homologue allemand trempait son pinceau dans le rouge résistant.

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Mais s’il faut lire Gog (et Papini) avec des pincettes, il serait stupide de lui appliquer un rejet brutal. Comme pour Céline et Voyage au bout de la nuit, traquer les premières manifestations du mal dans un Gog (1932) détaché des fourvoiements de l’auteur, c’est papillonner hors du texte. Bardamu comme Gog sont écœurés, mais ils n’optent pour rien, n’avancent aucune solution. Ils éructent, c’est tout, grattent là où ça fait mal, parfois désespérants, parfois drôles. Qu’après tant d’acrobaties verbales lumineuses leurs géniteurs se soient fourvoyés à ce point est certes désespérant, à garder en tête, mais pas de nature à censurer le génie littéraire.
Ce qu’il faut garder de Papini est ailleurs, dans l’élan fou furieux, l’amour inconditionnel de la littérature et la détestation de la frilosité : «  Nous sommes pour les volontaires, pour les livres guerriers des rues qui renversent les toits, pour les chevaliers errants qui cherchent les aventures d’épée comme Casanova celle des jupons. Don Quichotte est notre patron.  » (Un homme fini, 1912). Ubuesque et grandiloquent, maybe, mais littéraire avant tout. Une grande quête absurde qui s’échoue misérablement, non sans avoir joliment secoué le cocotier du progrès à tout prix. Le dernier mot pour Gog, parfait abruti lumineux : « Si nous étions vraiment vis à vis de la nature les despotes que nous nous flattons d’être, nous aurions à cette heure transformé les lacs en des vasques carrées, cruciformes ou en étoiles ; les fleuves en canaux rectilignes , et les montagnes - scandale et défi à notre pouvoir - en cubes, pyramides, cônes ou parallélépipèdes aux contours bien précis, à moins que nous n’eussions courageusement démoli toutes ces gibbosités.  »



1 Éditions Attila, 2010. A noter, la limpide mise en page du livre et les noirs dessins de Rémi, souvent croisé - entre autres - dans les pages de CQFD.

2 Papini, gai-luron.

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4 Georges Grosz, 1920


COMMENTAIRES

 


  • mercredi 9 février 2011 à 09h32, par Garnier Jean-Pierre

    À quand un bouquin de Lemy sur la merde du monde actuel dans la foulée de Céline et Papini, mais sans dériver comme eux vers l’innommable ? Qu’on se marre un peu !
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    • mercredi 9 février 2011 à 16h40, par Lémi

      Eh bien, je me lancerais bien, mais j’ai peur que ce soit une trajectoire inéluctable : on écrit un bouquin, et bing, on vire fasciste et/ou neuneu. Du coup, j’hésite, pas envie de tirer sur le brun...

      • jeudi 10 février 2011 à 09h42, par un-e anonyme

        dire que Serge Quadruppani, il croyait que il allait nous faire une interro écrite.

        kr kr kr

      • lundi 21 mars 2011 à 19h55, par Vieux chien noir

        Papini, quand même…
        … « traquer les premières manifestations du mal dans un Gog (1932) détaché des fourvoiements de l’auteur, c’est papillonner hors du texte. »
        Bon, Papini n’est pas Céline, il est pire. D’abord, son écriture est moins intéressante (question de goût, j’admets). Ensuite, en 1932, Mussolini est au pouvoir depuis 11 ans, Papini n’est donc pas ignare de ce qu’est le fascisme. En 1945, Céline évite de peu le procès, puis se tait. En 1945, Papini s’associe avec l’extrême-droite catholique italienne, la même qui fomente des coups d’états avec des généraux pourris et organisent des attentats ici ou là, bien meurtriers.
        Pour cette belle histoire de l’extrême droite catholique italienne, vous pouvez vous référer au bouquins de Fred Vargas sur Battisti, et en lisant Romanzo Criminale, vous croiserez au détour d’une page ou deux la figure du vieux futuriste Papini, bien adulée par la jeunesse néo-fasciste italienne.
        Il est pire, donc, car il a continué d’être un activiste après 45. Salaud avant la guerre, salaud pendant la guerre, salaud après la guerre. Je sais, vieux débat, salaud mais il a du talent, donc on l’excuse. Moui.
        Pour ma part, je vous trouve un peu court là-dessus. Car le nihilsme conduit au suicide (pas de jugement là-dessus), mais quand il conduit à une posture de pouvoir et de meurtre, on peut quand même s’interroger sur la validité de l’œuvre qui parait soudain de la posture plus que du propos.
        Cordialement.

    • dimanche 13 février 2011 à 03h13, par ZeroS

      Une hagiographie de JBB ?

      Ecris, sinon tu vas hériter de l’hôtel dans lequel tu travailles...



  • dimanche 13 février 2011 à 03h27, par ZeroS

    Bô, depuis que Balibar, Bensaïd et Negri sont allés piocher des concepts chez Carl Schmitt, on peut tout se permettre...

    En parlant de futuristes, petite vidéo qui n’aura échappé à personne.



  • lundi 14 février 2011 à 02h20, par Gog

    Monsieur,

    Je vous remercie d’avoir, par ce bref article non dénué d’intérêt, exhumé quelques quelques pensées goguenardes que j’ai jadis couché sur vélin par l’intermédiaire de mon illustre créateur.

    L’entrée en matière était pourtant outrancière et m’a je l’avoue, presque irrité. Me comparer avec un être aussi grossier et vain que Largo Winch avait de quoi chatouiller cet ego nihiliste dont je me joue pourtant bien volontiers ! Cela ne vous surprendra sans doute pas, mais je ne voudrais même pas d’un tel personnage dans mes célèbres collections d’hommes illustres, surnaturels ou monstrueux, car il ne tombe dans aucune de ces trois catégories :
    c’est un héros aux hormones gallinacées, symbole lissé des temps qui l’ont dégorgé. J’ose espérer que dans mes chapitres les moins glorieux j’ai su susciter infiniment plus de singularité que ce sinistre protagoniste ne saura jamais créer après plusieurs décennies de néant raisonnable. Mais laissons cet imbécile au statut littéraire qu’il mérite, auprès des James Bond et de leurs cohortes d’oiselles peroxydées : le fond du caniveau... Quoique réflexion faite, l’endroit conviendrait mieux à des hordes de monstres oubliés et je crains que ce ne soit encore là une situation bien trop baroque pour ces tristes parangons d’humanité.

    D’ailleurs, ma collection de monstres et de géants, mon accumulation de bibelots grotesques et effroyables, mes discussions intempestives avec les êtres les plus inventifs de mon temps, n’ont jamais d’autres visées que de glorifier et d’expérimenter ce qui élève l’humain hors des barrières définies par la norme sociale... Je suis un anarchiste de l’âme, un pouacre du luxe, un chirurgien dément de l’esthétisme et c’est sans doute sur ces points que vos aspirations ont su trouver quelques résonances avec mes abjections sarcastiques et désespérées. Comme vous le concluez justement, ces expériences n’ont abouti nulle part et je resterai toujours prisonnier de cette contemplation morbide des étoiles, zoïle de l’espace affligé par la morgue stellaire.

    Pourtant il me semble que vous êtes passé à côté d’un élément essentiel de ma psyché. Je profite donc de votre aimable billet pour vous l’indiquer car enfin, il est bien trop tard que je fasse l’objet d’une attention particulière hormis dans ces cercles peu recommandables que mon créateur a fréquenté peu après ma « naissance », et qui d’ailleurs ne m’intéressent pas... Il y a bien trop de déjà vu chez les excités du dogme.

    Je suis, certes, un nihiliste invétéré pourvu d’un cynisme peu commun mais je possède également une part d’ « humanité » acquise sur le tard mais qui confère à mes expériences la profondeur qu’il leur manquait sans doute. Ainsi, mes notes s’articulent autour d’un pivot central : l’âme de mon seul ami dont j’ai, à sa mort, pris possession. Ce geste, je n’ai jamais su me l’expliquer, était-ce par curiosité ou mu par les quelques sentiments dont j’ai jamais été capables ? Le fait est qu’il a bouleversé considérablement ma vie, et, plus mes notes progressent, plus le lecteur attentif peut sentir dans mon écriture la souillure mélancolique de cet humaniste invétéré : c’est la, monsieur, que réside ma folie. Je possède deux âmes antinomiques dont l’intrication douteuse m’a élevé à un degré d’infamie élégiaque dont je ne me serai jamais senti capable auparavant. Évidemment, cette intrication est subtile et je ne suis pas devenu du jour au lendemain un ersatz de Hyde & Jekyll, grand bien m’en fasse ! Cette sensiblerie humaniste que je n’exècre pas autant que je l’aimerais m’a définitivement mis sur la paille et m’a permis de vagabonder à mon aise de maisons de repos en cavernes troglodytes...

    C’est là je crois, que mon chemin s’est séparé de celui de mon créateur. Je resterai toujours trop cynique, trop pragmatique et surtout trop impartial dans mon dégout de l’humanité, pour me laisser embrigader par les lendemains chantants promis par les sirènes italiennes, qu’elles soient religieuses ou politiques.
    A la fin de mon carnet on pourra noter que le tout dernier chapitre possède _déjà_ quelques relents nationalistes et la sensibilité dont je ferais preuve par rapport à la bonté d’âme italienne dénote davantage des conceptions de mon père que de mes errances touchées par une grâce ultime. La grâce, je l’avais trouvée en Grèce à l’ombre de ses temples sans vie. Néanmoins, cet ultime chapitre marque définitivement le schisme indissociable qui s’est dressé entre moi et mon père : je suis son passé, le diable glorifié de ses égarements de jeune oisif et c’est dans la ferveur abrutissante d’un monde meilleur qu’il a passé ses dernières années de décadent repenti... Pour ma plus grande consternation... Tant va le génie à l’excentricité qu’à la fin elle l’étouffe.

    En bon fils charitable j’ose pourtant espérer pour lui qu’il n’a jamais agi alors que par pur cynisme ou par désenchantement irrévocable. Il en garderait ainsi une vague substance lyrique.

    Hélas, sous la férule stellaire, il n’est rien qui n’atteigne une insignifiance optimale pourvu qu’on lui laisse assez de temps pour péricliter... et l’espace d’une vie humaine est bien plus qu’il n’en faut.

    Au plaisir,

    GoG

    • mardi 15 février 2011 à 22h49, par Lémi

      Cher et estimé Gog-ophile,

      Je ne saurais dire combien votre réponse m’a plu. Derrière la mouche prise sur une petite pique provocation de ma part (celle qui vous comparait lointainement à Largo « shithead Winch »), l’argumentation dénote une maitrise de l’oeuvre en question que je ne possède pas, étant un lecteur vorace mais parfois lointain, qui peut avoir tendance à picorer de ci de là en laissant de côté certaines dimensions (cela dépend des heures et des humeurs). Avec votre intervention élégante, c’est Gog qui revit en pied, non tronçonné. Gageons qu’il saura vous en récompenser sans barguigner.

      Mes hauts mages



  • mardi 29 mars 2011 à 17h10, par un-e anonyme

    hallucinant de luminosité et d’actualité le passage intitulé « l’achat de la république »
    le chapitre résonne comme une prophétie de ce que deviennent les ploutocraties occidentales
    JB



  • mercredi 21 mars 2012 à 15h59, par Zenon

    Je n’ai trouvé que vos murs virtuelles pour me défaire de l’ennuie qui m’assaille devant un professeur chiant. Je suis tombé sur cette article, et j’étais transporté dans ce petit billet de génie de critique et d’analyse. J’en ressors avec l’immense envie de m’avaler ce livre. Mais où pourrais-je assouvir ce désir ? Même si je voulais l’acheter, je ne pourrais pas. Une âme charitable ne pourrait-t-elle pas m’envoyer ce livre dans un élan de bonté de générosité ?
    J’habite en Algérie, seul, ça s’explique...

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