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vendredi 25 janvier 2013

Entretiens

posté à 10h45, par Ferdinand Cazalis, Grégoire Vilanova et Alexis Berg
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Des images vagues aux idées claires - Entretien avec les Wave Pictures

On en connaît pour qui la mouvance pop-rock anglaise se résume à quelques vieilles têtes de gondoles se produisant régulièrement dans des stades si remplis qu’ils ressemblent à des élevages industriels de volaille. Les autres, qui n’ignorent pas l’existence d’un scène parallèle combative et exigeante, indépendante et DIY, découvriront les Wave Pictures avec intérêt. Rencontre, à l’occasion d’un concert parisien.

Aux portes du succès, il y a ceux qui frappent du pied pour entrer et ceux qui tournent les talons. L’industrie de la musique, avec ses plans sur la com’ et sa redondance FM enfante, malgré elle, ses en-dehors. Sur la scène pop-rock anglaise, une constellation parallèle s’est alignée en l’espace de quinze ans, discrète et mélodieuse. En novembre dernier, nous avons rencontré l’une de ces poussières d’étoiles préférant la patience du style aux paillettes des stars. Vivant à Londres, trois gars discrets composent les Wave Pictures, un nom emprunté à la photographe engagée Zoe Leonard1, presque au hasard, pour sa sonorité. «  De toute manière, au bout d’un moment, les gens se mettent juste à associer un son avec un mot, quel qu’il soit, claque le guitariste et chanteur du groupe, David Tattersall, casquette eighties et T-shirt usé - sur la péniche du Petit Bain, il nous reçoit dans sa loge, après une session de balances lapidaires. On n’avait pas envie d’un nom comme tous ces groupes qui étaient dans le vent, avec un seul mot, du genre Oasis, Blur ou Pulp. On cherchait un truc du style “Les machins-machins”, comme les Rolling Stones ou Violent Femmes... D’ailleurs, on aurait très bien pu s’appeler The something somethings [Les machin-machins]. “Bonsoir mesdames et messieurs, et maintenant, voici les Machin-machins !”, pourquoi pas ?  » Désinvoltes ce qu’il faut, les Wave Pictures n’en sont pas moins productifs. Douze albums en dix ans, dont cinq sans maison de disques2, un paquet de singles et des concerts à foison. Au volant de leur vieux Ford rouillé, van vanné, ils écument les petites salles de concert, les bars branchés ou paumés et même certains squats européens qu’ils préfèrent souvent aux lieux dédiés à l’indie-rock traditionnel, proprets et aseptisés.

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David Tattersall, Franic Rozycki, Jonny Helm / Toutes les photos illustrant cet article sont signées Alexis Berg / Novembre 2012

Sur scène, David Tattersall ponctue les chansons de ses blagues idiomatiques. À côté de sa guitare tendre et de sa voix accentuée, Franic Rozycki sur sa basse épaisse et barbue, et Jonny Helm sur le blond duvet de sa batterie. Aucun des trois ne vit de la musique. David a hérité d’un pécule temporaire après la mort de ses grands-parents, Franic crèche chez sa mamie, soins contre piaule, et Jonny travaille le bois pour des galeries d’art et des particuliers : « Les gens ont besoin de cadres, alors je leur en fabrique  », sourit-il. Go, Jonny be wood ! Les deux premiers sont des amis d’enfance et ont grandi à Wymeswold, petite bourgade du centre de l’Angleterre. « Le coin a beaucoup changé. Comme partout dans le pays, les pubs ferment les uns après les autres et, du coup, les gens ne s’y retrouvent plus. Quand j’ai quitté mon bled, il y avait quatre pubs pour 800 habitants ; aujourd’hui, il n’y en a plus qu’un pour presque le double. »

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Le bourg s’empâte pour attirer les travailleurs blasés de Leicester ou de Nottingham, à quelques miles de là. En route vers les cités-dortoirs du siècle autoroutier, l’esprit de communauté – ciment de la culture anglaise, avec ses unions de prolos et ses coudes serrés – disparaît au rythme du libéralisme. Pendant de longues années, David a vu son père rester à la porte du pub pour fumer sa clope, normalisation européenne de l’air frais oblige, puis abandonner peu à peu le chemin du Three Crowns, dernier rade sous les radars. «  On est témoins de la fin de quelque chose. Faut voir qu’ici, on n’allait pas au pub comme on va au bar à Paris ou même à Londres. L’idée n’était pas de se poser dans un coin avec ses potes pour boire et parler entre soi. Tu discutais avec plein de gens différents que tu ne connaissais pas en rentrant ou que tu ne voyais pas souvent. C’était un peu le lieu de base pour rencontrer les autres. » Un air de nostalgie que l’on retrouve dans les références sixties de la guitare de David : l’écho d’une working class cassée dans un Royaume-Uni craquelé.

Arrivant d’Espagne où le groupe a donné plusieurs concerts, les trois nouveaux Londoniens avouent y avoir retrouvé un peu de leur campagne révolue : « Dans les bars madrilènes, y a des vieux au comptoir, des gamins qui courent autour, des jeunes qui picolent, le tout dans le même lieu. À Londres, tout ça s’est envolé. Les gens sont de plus en plus isolés. Même si je l’oublie parfois, l’aspect communautaire de la vie de village me manque. Au final, c’est un peu toujours les mêmes personnes avec lesquelles tu parles, venant des mêmes horizons : tu finis par faire comme tout le monde, tu rentres dans le métro, au milieu de quidams qui ont leur histoire, mais avec lesquels tu ne fricotes jamais. Y a un truc aliénant dans les grandes villes, tu y perds pas mal en convivialité », confie David.

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Les bars, ils les ont arpentés, et les routes usées, mais de leur voyage en Espagne, ils ne diront rien sur la crise. En matière de manifeste politique, David se contente des rudiments, sentiment d’injustice sociale et simplicité volontaire : « Je fais partie de ceux qui aimeraient bien se débarrasser de la famille royale, ou taxer davantage les riches pour redistribuer les richesses plus équitablement. Mais je ne suis pas économiste, je n’ai pas fait assez d’études pour développer un argumentaire construit. J’ai juste le sentiment que certaines personnes sont trop riches et d’autres trop pauvres, et que ce fossé est un scandale de tous les jours. En même temps, je pense que les gens se sont habitués à un certain niveau de vie, et que parfois, même ceux qui se considèrent pauvres ne sont pas forcément à plaindre. Si l’on regarde les choses à l’échelle planétaire, des pays comme l’Angleterre ou la France sont plutôt riches. Ça me pose toujours problème de voir des gens se plaindre de ne pas avoir assez d’argent pour s’acheter des trucs superficiels. Par exemple, je pourrais très bien rêver d’une voiture ou d’une maison, mais c’est au-delà de mes moyens, et ça ne me fait pas fantasmer. Certains n’ont pas ma chance, pas de quoi payer leur chauffage, et ceux-là ont bien raison de se révolter, mais ceux qui ont autant que moi, voire plus, et qui se considèrent pauvres, c’est un peu déplacé. C’est important de savoir limiter nos propres désirs et de se contenter de ce qu’on a. »

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La frugalité d’un mode de vie que l’on retrouve jusque dans leurs arpèges – selon les Wave Pictures, la formation guitare / basse / batterie ne limitera jamais l’imagination. Des airs simples, du pop-rock téméraire, une banalité éclairée qui ne s’énerve pas facilement. L’inspiration vient des cordes africaines, du blues tradi ou des accordéons cajuns. Amusé par nos questions politiques, David répond sans détour quand on lui demande s’il aurait pu écrire la chanson « The day that Thatcher dies », charge ironique d’Hefner contre la dame de fer et ses fracas britanniques (« We will laugh the day that Thatcher dies / Even though we know it’s not right / We will dance and sing all night / I was blind in 1979, by ’82 I had clues / By 1986 I was mad as hell... », voir vidéo ci-après) : « J’ai grandi dans une famille de gauche. Du coup, ça a toujours été une évidence pour moi de détester Margaret Thatcher. Mais la musique n’est pas faite pour transmettre des messages explicites. Une chanson, ça balance plein d’idées et d’images différentes dans l’esprit de celui qui la reçoit. Quand j’écoute un morceau, j’aime pouvoir en supposer le sens sans en être certain. Pour parler de politique, ce qu’on fait n’est pas le bon medium : un essai ou un journal conviennent mieux. Une chanson, comme un poème ou une peinture, ça doit rester vague. »

La liberté des Wave Pictures ne fait pas de bruit. Humbles et précis, les accords cascadent lentement. Les textes défilent avec mesure, même quand l’orchestration s’emballe. Un son obstiné, sans grandiloquence. Des chansons d’amour (« I love you like a Madman »), d’amitié (« Come on Daniel »), des bouts de vie (« Now you are Pregnant »), des virées dans les quartiers prolos du centre de l’Angleterre (« Friday Night In Loughborough »)... Chaque titre charrie son lot de poésie, avec parfois des références glanées sur les étals de la culture populaire (« Cassius Clay »). David compose ses chansons et les laisse orphelines, avec des couplets souvent hermétiques. Ce soir-là au Petit bain, au gré des vagues de la Seine, les morceaux de leur dernier album, Long Black Cars, résonnent aux feuilles d’une salle bien remplie. Suivant les titres et les flots, on y entend voler les mouettes, s’embrasser les Eskimos et danser les spaghettis. Le final est réservé à l’un de leurs anciens phares, « Strange fruit for David », dont le parolier nous avouera avoir emprunté le thème à Derrida : «  A sculpture is a sculpture / Marmalade is marmalade / And a sculpture of marmalade is a sculpture / But it isn’t marmalade / She said with you inside me / Comes the knowledge of my death / But I still had some oranges left / Underneath the bed ».

Vidéo réalisée par les auteurs de cet article

David, Franic et Jonny font partie de cette génération d’artistes méconnus qui mènent leur barque avec la guitare du bord. Dans leur cercle d’amis, avec qui ils collaborent sur certains albums, outre le patriarche provoc’ Darren Hayman (ex-Hefner), on peut croiser le génie ombragé de Stanley Brinks (celui qui, pour éviter de signer avec une major, a claqué la porte d’Herman Düne quand la gloire pointait le bout de son nez), la poésie nasale de Jeffrey Lewis (référence de l’anti-folk new-yorkais) ou bien encore la précision orchestrale des Mountain Goats : autant de tonalités que l’on retrouve parfois dans un riff des Wave Pictures. Musicales ou amicales, les affinités restent électives : « Je ne pense pas qu’il existe quelque chose comme une contre-culture en ce moment. On ne vit pas un moment d’opposition unifiée à la logique commerciale, que ce soit musicalement ou de quelque autre manière. Mais il y a beaucoup d’individus, partout dans le monde, qui luttent et qui trouvent leur façon d’exister par leurs propres moyens. Contre toute attente, ils trouvent la force de faire ce dont ils ont envie, que ce soit grâce à leur caractère ou à leur musique. C’est pas comme si on s’était tous réunis et puis qu’on avait élaboré un plan pour détruire le monde des grands labels ou reprendre le pouvoir... On fait juste ce qu’on a à faire, on se voit de temps en temps, on boit des bières, on parle musique, des trucs comme ça... Après, c’est certain qu’il y a une portée sociale ou politique qui dépasse un peu cette camaraderie dans le fait de vouloir continuer à être libre et ne pas céder aux sirènes du succès commercial.  »

L’indépendance de ces groupes disparates a des sources communes. Une dose de DIY3, un peu d’insolence, un refus systématique et sans élitisme du mainstream. Certains jouent avec le faux, d’autres s’autoproduisent, et tous accordent leur musique au diapason de leurs tournées. Des heures et des jours dans des camions boîteux, pour être payés des clopinettes, fumées en chemin. « J’ai lu un jour que les gros groupes font des tournées pour promouvoir leur disque et les petits groupes sortent un disque pour promouvoir leur tournée. Nous, on est clairement dans ce deuxième cas de figure ! », rappelle David.

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Dans leur dialogue avec les ingénieurs du son avant le concert, dans le calage express des basses et des aigus, on ne sent pas de rupture entre l’intimité des premiers enregistrements garage et l’enchaînement kilométrique des dates européennes. « Il nous arrive de faire des sauts en studio pour les disques, mais nous continuons de les produire nous-mêmes, avec l’argent qu’on récolte lors des concerts. On lâche un peu de maille pour l’enregistrement et pour notre maison de disques4, ce qui fait qu’elle n’a pas son mot à dire sur notre musique. À la base, on enregistrait sur des cassettes 4-pistes. Mais travailler en lo-fi5 n’a pas de sens en soi, et on n’a jamais pris comme principe absolu d’enregistrer à la maison. L’avantage du studio comme on le pratique, c’est d’être réunis dans une même pièce, ce qui donne un son très basique, à la différence des groupes de rock actuels, avec leur son compressé, très tape-à-l’œil. Du coup, par définition, on ne se fait pas avaler par les logiques commerciales. »

Vidéo réalisée par les auteurs de cet article

Dernière note du rappel de rigueur, Franic fonce sur le stand de drap noir, au fond de la salle en sueur. Il se transforme en colporteur de galettes vinyles et autres T-shirts sérigraphiés par les trois compères. La question de la diffusion n’est jamais réglée pour qui maintient la marge. Sans grande maison de disques, sans publicité ni agents de presse attitrés, le talent a beau s’égosiller, personne ne vous entend crier dans votre autonomie. « On est bien obligés d’avoir des sites internet, parce qu’on sait qu’aujourd’hui c’est là que les gens vont chercher des infos. Pas vraiment moyen de s’en passer, du coup, on file un billet à un pote pour qu’il s’occupe de nos Facebook et MySpace, parce qu’aucun de nous n’a envie de se coltiner ça », confie David. Mais chassez le côté Old school, il revient au bistrot. Le rock d’aujourd’hui reste un animal sauvage, rétif aux filets de la toile. Comme partout ailleurs, les gens renoncent peu à peu à leurs anciennes chimères, savent qu’il faut s’aventurer hors des sentiers numériques pour écouter une guitare vibrer, et s’armer de patience pour traquer les perles du pop.

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Les concerts sont exigeants et le brio ne rime pas avec 2.0. Une bibliothèque iTunes prend vite les airs d’un monastère électrique. Des « ermites de masse », disait Gunther Anders6, des oreilles isolées, diraient les Wave Pictures : « J’utilise internet le moins possible. Je consulte mes mails, mais je ne vais pas sur les réseaux sociaux, je trouve ça bidon. Je hais la simple idée qu’un truc comme Twitter existe. Internet accapare la vie des gens et devient une part trop importante de la réalité. Par exemple, ce n’est pas la même chose d’aller chez un disquaire pour acheter un album que de choper de la musique en ligne. Parler avec le gars de la boutique, même s’il est un peu bourru, ça t’apprend plein de choses ; il y a une dimension sociale. Avec les ordinateurs et les iPods, tout finit par se ressembler. J’aime l’idée que la musique passe par un objet : une expérience sociale est possible chez un disquaire. Dans la pratique de téléchargement de la musique, le drame n’est pas que les musiciens touchent moins d’argent sur la vente de leurs albums, mais l’isolement qui va avec. »

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Un ange passe dans la salle...

Les Wave Pictures brassent les images vagues et les idées claires... En pointillés. Comment garder le cap dans le brouillard normalisant de la modernité, comment éviter les récifs universels de la récupération ? Dans ses marges et au timbre de ses touches sensibles, la pop anglaise d’aujourd’hui s’inspire de l’esprit libre du bon vieux punk, mais vogue loin du No future. Avec leur humaine simplicité, les Wave Pictures rappellent que des bavardages au coin de la rue, des liens de rien et des reconnaissances urbaines participent déjà à fabriquer du commun. Enfin, si l’on veut bien les laisser conclure : « Le paysage des villes change. En utilisant internet à outrance, tu fais le choix de transformer ta ville. Les gens pensent que ce qu’ils font sur la toile n’a pas d’incidence sociale, alors qu’ils sont en train de modifier le monde en profondeur, sans en avoir conscience. Darren Hayman par exemple, a arrêté de commander sur Amazon, parce qu’il s’est dit qu’il ferait mieux de donner son argent à de bons disquaires et à de bons libraires de quartier. J’ai passé une grande partie de ma vie sans toutes ces technologies, et je peux avoir du recul, ne pas m’y engager pleinement, parce que je me souviens du temps où l’on n’en avait pas besoin. Mais mon neveu de 12 ans, par exemple, n’imagine même pas pourquoi ni comment on pourrait faire les choses autrement. Quand j’avais envie d’un disque, j’allais à la petite ville d’à côté, Loughborough, où y avait quatre ou cinq disquaires, remplis par des gens qui connaissaient tout un tas de bonne musique et qui te faisaient découvrir des trucs géniaux. Une vie entière n’aurait pas suffi à écouter tout ce que ces gars avaient à te filer ! Partant de là, je ne vois pas en quoi internet pourrait augmenter l’« accès » à la musique... Maintenant, tu vas à Loughborough, y a plus qu’un seul disquaire qui se trouve être un Virgin Megastore. Tu peux t’accrocher si tu veux trouver autre chose que le dernier 2 titres de Rihanna, d’Adele ou de je ne sais quel truc vu à la télé ! Et tout seul face à ton ordinateur, tu tournes vite en boucle. Ce qui fait qu’au bout du compte, tu n’as plus accès qu’à un choix très limité de musique. Dans tout ça, je me demande où est le progrès... »

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1 Zoe Leonard est une photographe new-yorkaise qui travaille sur les questions de genre et de nature à travers des clichés répétitifs ou des textes manifeste, comme son célèbre « I want a dyke for president » (« Je veux une gouine pour président »).

2 En autoproduction : Just Watch Your Friends Don’t Get You (2003), More Street, Less TV (2003), The Airplanes at Brescia (2004), The Hawaiian Open Mic Night (2005), Catching Light : The Songs of André Herman Düne (2006). Avec le label Smoking gun : Sophie (2006). Avec le label Moshi Moshi : Instant Coffee Baby (2008), If You Leave It Alone (2009), Play Some Pool (Bruce Springsteen tribute) (2009), Susan Rode the Cyclone (2010), Beer in the Breakers (2011), Long Black Cars (2012).

3 Les groupes de musique DIY (Do it yourself  : Faîtes-le vous-mêmes) tentent de faire tout eux-mêmes, depuis la production de l’album jusqu’aux concerts, en passant par les actions de communication. Si ces choix sont souvent imposés par un manque de budget, ils sont aussi pour les artistes DIY une véritable volonté de marquer leur indépendance face aux « majors » et à l’industrie du disque en général.

4 Moshi-Moshi

5 Lo-fi (low-fidelity, en opposition à haute fidélité ou hi-fi) est une expression apparue à la fin des années 1980 aux États-Unis pour désigner certains groupes ou musiciens underground adoptant des méthodes d’enregistrement primitives dans le but de produire un son sale, volontairement opposé aux sonorités jugées aseptisées de certaines musiques commerciales.

6 Penseur et essayiste allemand, critique de la modernité technique et plus particulièrement du développement de l’industrie nucléaire.


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 25 janvier 2013 à 15h33, par Soisic

    Merci pour la découverte !
    Dans les bars madrilènes, y a des vieux au comptoir, des gamins qui courent autour, des jeunes qui picolent, le tout dans le même lieu...«  » C’est tout à fait juste : Madrid ressemble à un grand village où toutes les rencontres sont possibles. Il suffit de s’assoir quelque part pour qu’une discussion s’installe.

    Quant à leurs derniers propos concernant la pauvreté des découvertes possibles seul derrière son ordinateur (tout à la fin de l’article), je ne suis pas tout à fait d’accord : il suffit de chercher un peu et l’on découvre tout un tas de trucs aussi bien en musique qu’en littérature grâce au désir de certains de partager leur enthousiasme : Article 11 en est la preuve, et d’autres encore... Après, plutôt qu’un achat compulsif sur Amazon, on peut sortir de chez soi et aller fouiner chez son libraire. C’est vrai que pour la musique, c’est plus compliqué (il n’y a plus beaucoup de disquaires mais on peut assister à des concerts). Je trouve qu’au contraire, la diversité offerte par internet est un tremplin pour des rendez-vous dans la vraie vie !

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