La musique est essentiellement religieuse. Toute la critique antisociale ou anarchiste depuis l’antiquité dénonce ce caractère. Au XIXe siècle, le peintre Paul Chenavard, au grand dam de ses confrères artistes libéraux Delacroix et Baudelaire, voit dans l’inflation de spectacles musicaux un signe de propagation de l’imbécillité religieuse. Le processus d’aliénation de la musique est similaire à celui de la religion : celle-ci a d’abord pour effet de rassurer (comme la cellule ou la prison peut être aussi rassurante), tout en devenant peu à peu étouffante et absolument privative du minimum de liberté dont (...)