ARTICLE11
 
 

dimanche 7 novembre 2010

Sur le terrain

posté à 11h55, par Nicolas C.
27 commentaires

La révolution ne sera pas radiotélévisée
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C’était il y a quinze jours, à Rouen. Europe 1 y décentralisait son antenne, et quelques centaines de manifestants avaient décidé de jouer les trouble-fêtes, histoire de faire entendre une autre voix sur une radio si proche du pouvoir. Las, syndicalistes, policiers et Morandini se sont assurés qu’il n’en soit rien, raconte (joliment) Nicolas : compte-rendu d’une prise d’antenne avortée.

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C’était presque trop beau. Trop tentant. Comme une visite d’Hortefeux en banlieue. En pleine agitation sociale sur les retraites, Europe 1 venait jouer la séduction en province pour une journée entière de direct, jeudi 14 octobre, place de la Pucelle à Rouen.

Vous savez, Europe 1, cette radio où la vulgarité fraie avec le populisme, aux micros de laquelle un ministre du gouvernement, un Jacques Attali ou encore une Laurence Parisot sont certains de pouvoir faire passer leur message sans rencontrer d’autre opposition qu’un sourire obséquieux et entendu. Cette radio qui, pour concurrencer les Grosses Têtes de RTL, a appelé sous ses drapeaux la fine fleur de l’intelligentsia télévisuelle : Ruquier, Naguy, Fogiel…
Les affiches publicitaires annonçant « l’événement » dans les rues de Rouen en faisaient saliver plus d’un la veille. Déjà, le mot passait partout : « Il faut prendre l’antenne ». Gueuler le refus de cette réforme des retraites et, au-delà, de l’effroyable rationalité économique qui la sous-tend. Mais c’était oublier les flics et - doit-on encore s’en attrister ?- les directions syndicales.

Cela a commencé vers 11 h. Au pied de la préfecture, des centaines de salariés en grève, de syndicalistes, d’étudiants, de chômeurs, de lycéens et de retraités se réunissent. Avant le départ de la manif, plusieurs leaders syndicaux claironnent que le premier objectif est d’occuper la radio et d’y prendre la parole.
Au même moment, place de la Pucelle, dans une sorte de grande véranda qui sert de studio éphémère, Jean-Marc Morandini ouvre son émission d’une voix dynamique et enjouée, tout en grimaçant d’agacement pour signifier à un technicien la mauvaise qualité du « retour » dans son casque, sous le regard admiratif d’une trentaine de personnes qui, cinq minutes plus tôt, se sont bousculées pour s’asseoir au plus près de la star.
Dehors, un groupe de jeunes professeurs en grève affiche des slogans sur les parois dans l’espoir d’un commentaire. Peine perdue. Le sujet de l’émission plane à une altitude bien trop supérieure pour que celle-ci condescende à traiter de quelques ridicules réclamations politiques : « L’un est né hermaphrodite, l’autre est le petit-fils du créateur des Schtroumpfs, ce matin dans le grand direct des médias, nos invités seront Thomas et John de Secret Story. Ils nous diront qui ils soutiennent pour la finale de la semaine prochaine  », annonce Morandini tout exalté. On se dit alors que saboter une telle émission relève autant du salut moral que de la lutte politique.

L’anxiété de l’attente liée à l’affligeante stupidité des commentaires que les enceintes crachent dans toute la place rend les minutes terriblement longues. « Le record d’audimat a été battu lorsque les ménagères ont pu assister en direct au mariage entre le couple star Amélie et Senna. On n’avait plus vu de scène aussi romantique sur nos écrans depuis le mariage de Lady Di  » Coupure pub. Presque un répit.
Puis les premières sirènes de police résonnent. Des bruits de bottes sur le pavé. « TF1 nous offre avec cette émission une occasion d’expertiser la jeunesse française.  » La place se remplit d’agents. Lorsque les cris et les pétards des manifestants témoignent de la proximité du cortège, une quarantaine de gardes mobiles surarmés (bombes et lance‑grenades lacrymogènes, flashballs…) bloquent les deux accès principaux de la place de la Pucelle. Mi-inquiet, mi-intrigué, Morandini jette des regards furtifs sur la troupe qui s’apprête à museler une parole pour protéger la sienne, saisit un verre d’eau sans un regard pour le docile stagiaire qui le lui tend, et reprend ses élucubrations : « Participer à Secret Story ne suffit pas à bâtir une carrière, John. Comme disait Jeanne d’Arc à Rouen : « maintenant il va falloir aller au charbon ».  » 

Cinquante mètres plus bas, à distance de jet d’œufs de la ligne policière, c’est un peu ce que se disent les manifestants. Et soudain, c’est la consternation. Le service d’ordre de la CGT se déploie en travers de la rue et empêche tout le monde de passer. Les directives ont visiblement changé : la voiture de tête file vers les quais de Seine et emmène à sa suite la moitié du cortège. Le ton monte entre les manifestants déterminés à atteindre le studio et les syndicalistes.
Derrière le cordon bleu, des touristes s’agglutinent. Un jeune branché, pour qui tout doit être sujet à distraction, retient sa copine : « Attends, reste voir deux minutes, je crois qu’ils vont charger.  » Un policier, un syndicaliste et un RG discutent (ça pourrait être le début d’une histoire drôle, mais non). Le RG résume dans son talkie : « Bon, c’est calmé, le SO de la CGT les tient en respect. » A l’ombre des uniformes, une onglerie dans laquelle un vieille dame se fait manucurer, impassible ; elle braque un regard morne sur l’extérieur, comme si la vitrine de la boutique reproduisait l’effet d’un écran de télévision où les choses semblent bien lointaines et, à en croire la raideur de son visage, pas très intéressantes ; ses yeux retombent sur ses ongles.

Dans le studio, l’excitation est à son comble. Un chroniqueur : «  Vous avez passé la moitié du séjour de Secret Story à poil. Apparemment, votre grand-père ne vous a pas donné le même bitogno que celui d’un Schtroumpf ! Y’avait déjà Schtroumpf à lunettes, maintenant y’a Schtroumpf à quéquette !  ». Vers midi, c’est la fin du supplice : les informations. Enfin... quelque chose qui y ressemble. Il est question de manifestations qui « dégénèrent », de messages rassurants du gouvernement à propos d’un improbable risque de pénurie d’essence… « Ici même, à Rouen, une manifestation a lieu…  » Ah, tiens. On s’attend à quelques mots sur le spectacle que tout le monde a sous les yeux. Mais non, rien. Juste un « son » avec Régis, un leader CGT, réalisé quelques minutes plus tôt. Du genre : on est nombreux, le mécontentement s’enracine, la mobilisation continue. Vraiment rien, donc.
Bon, on sait bien que Morandini n’est pas journaliste, mais là, c’était facile, même pour lui. Il n’y avait pas à chercher un sujet, à fouiller, il avait tout sous les yeux : les gardes mobiles qui galopent tout autour de la cage de verre, les bruits des manifestants, jusqu’aux techniciens qui l’informent de la situation pendant la pub. Mais non, pas un mot. Ironie de l’histoire, c’est sur le reportage en direct qu’Europe 1 a construit sa réputation. Son audace en Mai 68 avait consacré ce surnom si glorieux de « Radio barricade » ; 42 ans plus tard, à Rouen, c’était plutôt « Radio barricadée ». Et il ne fallait pas que ça se sache.

Au lieu de cela, l’animateur lance cet appel aux auditeurs : «  Que pensez-vous du mouvement des employés des raffineries ? Vous sentez-vous inquiets ? Avez-vous le sentiment d’être pris en otage dans ce bras de fer ? Face à vous, tout à l’heure, le porte-parole de la CGT de la raffinerie de Petit-Couronne. Vous allez pouvoir lui parler, lui dire ce que vous pensez de son mouvement. Faites le 3921 pour dialoguer avec lui.  » Là, les choses se dessinent. On comprend soudain pourquoi la CGT empêche le cortège d’aller plus loin. Ils ont négocié un temps d’antenne. Pour eux seuls. Sans risque de se faire déborder par la gauche, sans risque qu’une autre parole couvre leur charabia.

Plus loin, la supercherie se met en place. Un RG familier des manifs étudiantes traverse le no man’s land entre flics et manifestants en grand seigneur, calme l’ambiance, puis sélectionne quatre lycéens parmi les moins véhéments et les plus inexpérimentés, et les accompagne, ainsi que le délégué CGT de la raffinerie, jusqu’aux portes du studio avec la promesse de pouvoir s’exprimer.
Les autres, une centaine, rongent leur frein. Traverser un barrage de muscle syndical plus une digue d’armes fatales, c’est vraiment au-dessus de leur force. Plein d’amertume, chacun se disperse. Pour le pouvoir et pour la petite radio qui l’apprécie tant, c’est un franc succès : aucun affrontement n’a été à déplorer ; l’espace démocratique a été soigneusement balisé. On s’est même offert de ridiculiser la contestation.
Car comme on pouvait s’y attendre, le délégué des raffineries, peu habitué à l’exercice de l’interview, s’est fait « Morandiniser ». Pour lui, pas de sourire obséquieux et entendu. « Vous assumez la responsabilité d’empêcher les petites entreprises de faire leur travail ? – Euh, nous nous inscrivons dans une dynamique générale… » Suivent deux coups de fil d’auditeurs hallucinants de bêtise et de préjugés dont le cégétiste n’arrive même pas à sortir grandi. Toujours question des effets de la grève, jamais de ses enjeux. Bien fait pour lui, après tout. Il savait bien que « prendre la parole » implique plus de risques, mais offre par conséquent plus de liberté qu’être simplement « sommé de répondre ». Quant aux quatre lycéens, qui se voyaient déjà raconter aux copains leur quart d’heure de gloire, ils ont juste été oublié dans un coin. Comme ça. Comme tant d’autres. Comme tous les jours.


Ndr : On complètera utilement la lecture de cet article par celle du très bon article qu’Acrimed a consacré à Morandini et à son traitement du récent mouvement de grève.


COMMENTAIRES

 


  • dimanche 7 novembre 2010 à 13h26, par Ferdinand

    La révolution ne sera pas radiotélévisée
    ... on y passe des sitcoms de chez AB. Esprit anesthésié.
    (bon je n’ai pas pu m’en empêcher).

    Et merci pour le papier.

    Voir en ligne : http://www.abcdrduson.com/lyrics/ly...



  • dimanche 7 novembre 2010 à 15h05, par Ubifaciunt

    Et les radios et télévisons ne seront jamais révolutionnées....



  • dimanche 7 novembre 2010 à 21h24, par namless

    “ le petit-fils du créateur des Schtroumpfs”
    pfff ! Il sont vraiment la ligne éditoriale qu’ils méritent, les auditeurs d’Europe1 ...

    Franchement qu’est ce qu’espérait la CGT à débattre au café du commerce ?



  • mardi 9 novembre 2010 à 00h23, par stephane

    Bravo c’est un superbe article, une information incroyable....
    On savait qu’il y avait des flics avec badge de CGTiste, on decouvre qu’il y a aussi des cegetistes en force de l’ordre

    Vivement vos versions papiers



  • mardi 9 novembre 2010 à 13h40, par Kaliayev

    Ce sera pas le premier crachat à la face du journalisme opéré par Europe 1... et certainement pas le dernier. Ce qui est vraiment triste - même si c’est pas nouveau - c’est la véhémence avec laquelle les syndicats détruisent toute contestation réelle.
    Pour le plaisir, la version d’Experience.

    • mardi 9 novembre 2010 à 16h19, par un-e anonyme

      estime-toi heureux, le conseil constitutionnel vient de zapper sur les maigres concessions sarkozystes.

      C’est donc la droite sarkozyste qui passe pour ce qu’elle est.



  • mardi 9 novembre 2010 à 16h48, par un-e anonyme

    Évidemment
    La révolution ne sera pas radiotélévisée, elle sera là où nul ne l’attend ; en ce moment, elle est partout, elle est nulle part.
    La révolution : ou la destruction des pouvoirs, de tous les pouvoirs, au premier rang desquels les médias.

    • mardi 9 novembre 2010 à 18h06, par un-e anonyme

      tu ferais mieux de parler de remise à plat des médias.

      qu’est-ce qu’il faut pas entendre comme conneries.

      et l’opposition Capital-Travail, ça intéresse quelqu’un ?

      • mardi 9 novembre 2010 à 19h08, par A.S.Kerbadou

        Si cela intéresse quelqu’un... d’opposer ces frères siamois que sont Capital et Travail !!!

        Économie versus Spéculation.

        • mardi 9 novembre 2010 à 19h20, par un-e anonyme

          attends, je te vois venir
          tu vas me sortir que la réforme des retraites est faite pour rassurer les financiers
          et que donc tu vas pas bouger le petit doigt
          sûrement que tu vas rester assis sur ton cul pour tout ce qui vient sur la sécu et les salaires , alors ?

          • mercredi 10 novembre 2010 à 02h51, par A.S.Kerbadou

            D’abord, vous interpellez mon cul, alors que vous ne lui avez jamais été présenté.

            Ensuite, vous vous en prenez à mon petit doigt, alors que vous n’avez aucune idée de ce que mes doigts laborieux sont capables de faire, sous le seul contrôle de ma cervelle (un capital), grâce à beaucoup de créativité (un capital), d’ingéniosité et de savoirs dûment acquis (un capital), pour ne pas finir ressource humaine avariée évacuée par le système d’esclavage consenti ; au bonheur du couple Capital-Travail.

            Capital et Travail-contre-salaire sont indissociables et je ne vénère ni l’un, ni l’autre.
            Les deux ont la même origine, la même finalité et s’entretiennent mutuellement.

            Le travailleur, détenteur de capital, et le travailleur détenteur de l’huile de coude qui fait grossir le capital, sont tous deux prisonniers du pacte qui les lie, bon an mal an, depuis les temps anciens du servage.

            Le hic, très actuel, dans cette vieille équation, est la force de frappe de la SPÉCULATION, sur le FICTIF grâce au VIRTUEL, qui ne s’embarrasse d’aucun Réel, d’aucun complexe, d’aucun état d’âme pour sévir comme un maquereau de plus en plus exigeant.

            Surtout, je vais laisser mon cul vous répondre : continuez à aboyer en attendant de voir venir les trains qui sont déjà passés.

            • mercredi 10 novembre 2010 à 07h24, par un-e anonyme

              j’aime cette réponse.

              tu abordes la réalité de la crise

              la réalité de la crise, ils la connaissent, d’ailleurs ils ont un plan d’autérité et un plan d’austérité bis,
              des médias aux ordres,
              plus une loi sur la sécurité intérieure pour la répression.

              c’est là que tout se tient.

              ils sont toujours prêts à en remettre une couche.

              ils sont pas sympathiques du tout, en fait.

              • mercredi 10 novembre 2010 à 16h44, par A.S.Kerbadou

                Qui ça ?

                Quelle crise ?
                L’alibi qui permet de détrousser, la planète et ce qui vit dessus, en toute quiétude ?

                Le faux problème CONçU en même temps que les « solutions clés en main » (ces « plans », simples champs de gestion, appropriés aux exploitations de bétail et produits dérivés), mises en action, selon un échéancier préprogrammé pour 100% minimum garanti de Profit et 0% d’Intérêt ?

                L’overdose de ces red necks, shootés au fric, qui gerbent leur inculture et leur décadence à travers ces lucarnes-relais qui intoxiquent la perception du Réel ?

                L’apoplexie des masses sidérées, si non subjuguées, par les leçons de culot et de pouvoir conféré par l’Impunité à l’Abus de Captation de Droits, de Biens et de Ressources sur une échelle planétaire ?

                L’angoisse du Devoir, individuel, de faire trimer neurones et corps, gratis, sans compensation immédiate et sans relâche, dans le sens du REFUS CATÉGORIQUE et SYSTÉMATIQUE de l’abus érigé en règle de gestion ?

                Cette « gente-là »... sympathique, pas sympathique... comment vous dire,

                poliment : je chie sur sa mathématique d’apprentis-trolls !

                • mercredi 10 novembre 2010 à 17h28, par un-e anonyme

                  s’il s’agit de chier en bloc sur
                  la crapule, qui d’ailleurs n’est pas forcément ralliée au sarkozysme.
                  et qui, effectivement, peut se montrer très critique à l’égard des solutions libérales
                  en fonction de la direction du vent.
                  (voir les buvards de Marianne2 )

                  alors là, TOUTE MA SOLIDARITÉ

                  Qui a bien chié peut reprendre un rythme de croisière.

                  • mercredi 10 novembre 2010 à 18h45, par A.S.Kerbadou

                    Merci pour votre « solidarité ».

                    Je vous laisse les rythmes de croisière et je reprends ma course de fond. Cela offre l’avantage de ne pas en chier pour chier.

                    Et puis, assez donné dans cette jactance à la merde, sollicitée par l’interpellation de mon postérieur par un masque impressionnant... d’anonymat.

                    • mercredi 10 novembre 2010 à 19h18, par un-e anonyme

                      lle mot de la fin :

                      A Mort l’affairisme et l’autoritarisme.

                      Vive la lutte des classes.

                      • mercredi 10 novembre 2010 à 20h24, par A.S.Kerbadou

                        "A Mort l’affairisme et l’autoritarisme.
                        Vive la lutte des classes".

                        Traduit, ça donne :

                        "L’autoritarisme et l’affairisme à mort.
                        Que la plèbe s’entre bouffe, au bon plaisir des voyoucrates et au régal de la vermine, reconnaissante, qui les couvre".

                        avant d’en faire, d’un repas, la saveur, à leur tour !

                        Il n’y a plus de CLASSE(S) mais juste deux cas(t)es à remplir. D’après les projections de brouillons qui se veulent calculs obtus, du moins.

                        Faut faire gaffe aux pièges de la pensée qui pue ; même déguisée par le sens commun des mots et l’effet con descendant de la Virtual reality !

                        • jeudi 11 novembre 2010 à 07h19, par un-e anonyme

                          c’est reparti pour un tour
                          pourtant j’ai pas dit Vive la lutte des places, ni Vive la lutte des culs, m’enfin
                          quand on est sourd, on est sourd !



  • mercredi 10 novembre 2010 à 00h12, par Traban vicit

    Cette crevure avariée s’est fait embrocher de fort belle façon par Michel Fizbin (de l’ex zalea TV et producteur du dernier Pierre Carles) à qui il osait opposer sa « déontologie de journaliste » !

    Je trouve pas l’émission sur le site de cette radio pourrie, juste un extrait, ici http://www.blog.toutlewebenparle.ne...

    • lundi 15 novembre 2010 à 21h24, par J.Gorban

      écoutez bien Morandini.

      c’est toute la force du système : permettre un minimum de contestation.

      les films les plus dénonciateurs du système ont été tournés aux USA ; cela a-t-il changé quelque chose ?

      les films de Pierre Carles ne font pas bouger les lignes d’un millimètre.

      Fuyons le système médiatique comme la peste ; je ne crois plus qu’à la constructions d’alternatives , futurs supports d’une nouvelle civilisation.

      la sociale ne doit s’appuyer que sur la lutte sociale et la construction , cent fois renouvelé d’alternatives ; les médias et les élections sont mortelles pour la sociale.

      le capitalisme est né et a prospéré au sein de la société féodale ; il a mis 700 ans pour prendre le pouvoir............

      et vous croyez vraiment que l’émancipation sociale va se faire en une ou deux génération ?

      Socialisme ou barbarie



  • mercredi 10 novembre 2010 à 01h08, par un-e anonyme

    Et si vous répondiez au mépris par... du mépris ?

    • mercredi 10 novembre 2010 à 11h35, par A.S.Kerbadou

      Mais ça ne fonctionne pas avec ceux qui jouent aux cons !



  • samedi 13 novembre 2010 à 11h33, par un-e anonyme

    Joli papier Nico, beau reportage. On y est. Le meilleur passage est sans doute celui sur cette dame dans le salon de manucure qui regarde par la vitre le monde comme au travers d’un écran de télé. Ouais, c’est ça. C’est là que le sujet central de cette histoire se tient. L’individu, son nombril, l’apparence cultivée pour maintenir les masques et tenir à distance l’autre.
    Peut être aussi dans le gars qui retient sa copine pour profiter de deux minutes du Spectacle. Chacun son rôle dans le grand théâtre social, sur la petite scène de Rouen. Les médias divertissent - diversion - les flics dispersent et les so des syndicats installés -financés en leur temp par l’UIMM - régulent.
    On joue sa partie, et puis on rentre dans le rang.
    La prise d’antenne aurait été un événement, pas seulement médiatique, pour le coup.
    Dommage. La tristesse de l’échec est palpable.
    Matthieu



  • samedi 27 novembre 2010 à 10h52, par marcello

    plus la C.G.T.progresse,plus les barrages idéologiques se renforcent.
    question ;à qui profite cette charge anti-C.G.T ?

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