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samedi 24 janvier 2009

Le Charançon Libéré

posté à 15h22, par JBB
82 commentaires

Moraliser le capitalisme ? Non, tuer les riches.
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Ils y mettent toute leur conviction, toutes leurs forces : pour maintenir à flot l’illusion du système, les laquais de l’ordre néo-libéral sont même prêts à promettre qu’ils moraliseront le capitalisme. Tout, plutôt que d’avouer qu’il ne reste qu’une façon de résoudre cette crise qui risque bien de les emporter : taxer les riches, aplanir les inégalités, appauvrir l’oligarchie. S’ils ne le font pas…

« Fusiller les riches de but en blanc serait de la folie : il faut d’abord les mettre en prison et les affamer jusqu’à ce qu’ils aient fait revenir de l’étranger l’argent qu’ils y ont caché… C’est seulement quand ils n’auront plus rien que nous les fusillerons. »
Paul Lafargue
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Ils se multiplient.

Et donnent de leurs forces sans compter.

Laquais de l’ordre social, soucieux de cacher la réalité.

Serviteurs des puissances en place, empressés de jeter un voile pudique sur la froide vérité.

Et oligarques privilégiés, désireux de tout faire pour que certaines conclusions évidentes, saines impulsions, coups de colère bienvenus, ne viennent à l’esprit de ceux qu’ils gouvernent.

Car enfin : si l’immense masse de nos concitoyens ouvrait les yeux, ceux qui sont aux commandes y perdraient leur trône, ainsi sans doute que leur tête.

Une question de vie ou de mort, donc.

Et cet aveu du président, sonnant comme un juste pressentiment : « Au nom du symbole, les Français peuvent renverser le pays. Regardez ce qui se passe en Grèce. (…) Les Français adorent quand je suis avec Carla dans le carrosse mais en même temps ils ont guillotiné le roi. »

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C’est ainsi que celui qui s’était un temps engagé à « aller chercher la croissance avec les dents » feint de gauchir son discours, appelant à « moraliser le capitalisme », à le « refonder », s’en prenant à ceux qui auraient « trahi l’esprit du capitalisme » et fustigeant « un système amoral où la logique des marchés excuse tout, où l’argent va à l’argent ».

Ainsi que le conseiller spécial du président, Henri Guaino, plaide aujourd’hui - en une longue interview au Figaro - pour une semblable refondation, ne dissimulant même plus ses craintes : « La crise change les rapports entre la politique et l’économie. Partout dans le monde, même aux États-Unis ou en Grande-Bretagne, les gouvernements vont devoir gérer des tensions politiques et sociales très fortes », constate-t-il, sentant« poindre partout une révolte des classes populaires et des classes moyennes contre des inégalités de rémunération qui ont atteint des niveaux jamais vus depuis le XIXe siècle ».

Ainsi que Pascal Lamy, président de l’Organisation mondiale du commerce et chef de file de la cohorte des enfumeurs ne souhaitant rien tant que perpétuer l’ordre des choses, réclame une « régulation (...) au niveau mondial », parce que le capitalisme est un « système quand même très très injuste ».

Ainsi que Jean-Marie Messier, meilleure incarnation de l’ordre néo-libéral et de ses turpitudes, revient dans la course, pose au « citoyen engagé qui fait profiter de ses expériences » et se pique de « dessiner les contours du capitalisme de demain, un capitalisme tempéré reposant sur l’entrepreneur, l’éthique et le bon sens ».

Ou ainsi que le mensuel américain Fortunes, parangon de l’ultra-libéralisme et indécente bible de la richesse, ose titrer « Le moment est venu d’envoyer Wall Street en prison »1.

Oui : on rêve…

De ces pâles tentatives pour tout sauver et ne rien changer, mensonges servis par ceux-là mêmes qui ne modifieront rien au système qu’ils ont toujours servi et qui les a fait, il faut bien sûr ne croire ni la moindre syllabe ni le plus petit mot.

Tant il n’est qu’un discours réellement crédible aujourd’hui, celui qui s’attaque, de front et sans pitié, aux inégalités.

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C’est heureux, justement : l’effondrement de l’ordre néo-libéral donne un nouvel élan à la pensée radicale.

Et ceux qui étaient hier taxés avec mépris d’imbéciles marxisants et d’abrutis utopiques retrouvent peu à peu un public.

Gagnent en audience.

Et propagent leur vision des choses, celle-là même qui donne des cheveux blancs (pour peu qu’ils en aient encore…) à tous les tenants de l’ordre établi.

Au menu, donc, de salutaires proposition, frappant directement les riches au portefeuille.

Qu’il s’agisse de mettre un sévère frein à leur accumulation de richesses, en instaurant un revenu maximum admissible.

Ou de prélever une bonne part de leur patrimoine au bénéfice de la collectivité, en faisant peser de lourdes taxes sur les épaules cossues.

Auteur de Pour sauver la planète, sortez du capitalisme, Hervé Kempf2 invite ainsi à mettre en place un revenu maximum admissible :

« Le débat a été lancé aux Pays-Bas par le ministre des Finances, Wouter Bos, qui voudrait établir un plafond sur les rémunérations des dirigeants de compagnie : ’Non seulement, elles atteignent un niveau absurdement élevé, a-t-il dit, mais le lien entre revenu et performance est obscur’. On ranimera également une idée lancée en 1995 par une agence de l’ONU : ponctionner le patrimoine des grandes fortunes. La planète compte dix millions de millionnaires. Leur fortune totale est estimée à 40 700 milliards de dollars. Pour atteindre ’les objectifs du millénaire’, visant à réduire la pauvreté et la faim dans le monde, on estimait en 2005 qu’il faudrait 195 milliards de dollars par an d’ici à 2015. Un prélèvement de 5 % sur le patrimoine des dix millions de millionnaires fournirait la somme idoine. »

Une idée déjà (presque) mise en pratique après une autre crise, celle de 1929, par un homme qui avait autrement de convictions que notre présidentiel meneur de revue :

« En 1942, Roosevelt déclare : ’Aucun citoyen américain ne doit avoir un revenu (après impôt) supérieur à 25 000 dollars par an’, rappelle le professeur Jean Gadrey sur son blog. C’est l’équivalent de 315 000 dollars actuels, soit 8,5 fois le revenu disponible médian par personne (37 000 dollars), lequel vaut environ trois fois les plus bas salaires à temps plein. On aurait donc, si l’on appliquait aujourd’hui la norme de Roosevelt, un éventail de revenus de l’ordre de 1 à 25, hors personnes vivant sur la base de petits boulots ou d’aide sociale. C’est un écart encore énorme, mais c’est peu au regard de l’éventail de 1 à plusieurs milliers qui a cours actuellement. Roosevelt n’a toutefois pas pris une décision du type ’au-dessus de 25 000 dollars, je prends tout’. Il a mis en place une fiscalité sur le revenu avec un taux d’imposition de 88 % pour la tranche la plus élevée, puis 94 % en 1944-45. De 1951 à 1964, la tranche supérieure à 400 000 dollars actuels a été imposée à 91 %, puis autour de 70-75 % jusque 1981. »

Exemple historique cité aussi par l’économiste Thomas Piketty, lequel explique dans une interview plutôt réjouissante :

« J’en suis venu à penser que la seule solution serait de revenir à des taux marginaux d’imposition quasi confiscatoires pour les très, très hauts revenus. Imposer des taux marginaux de 80%, voire 90%, sur les rémunérations annuelles de plusieurs millions d’euros me semble inévitable, incontournable. Cela prendra du temps, mais je pense qu’on finira par en arriver là. »

C’est cela : il faut frapper les riches au portefeuille.

Les tuer fiscalement.

Massacrer leur patrimoine.

Et égorger leur revenu.

Faute de quoi, c’est pour de vrai qu’ils se feront trucider.

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1 Cité par Marianne.

2 Dont vous pouvez retrouver l’interview ICI.


COMMENTAIRES

 


  • samedi 24 janvier 2009 à 15h58, par Françoise

    Je verrais bien un « Examen de survie dans la vraie vie » pour riches héritières et héritiers, pédégères et pédégès de grosses entreprises, femmes et hommes politiques. Avant qu’ils héritent, soient en poste, ou élus, on les met dans la rue pendant un an, avec juste le RMI. À eux de se débrouiller pour survivre. S’ils appellent au secours qui que ce soit avant ce laps de temps, Paf ! rayés des cadres, inéligibilité à vie. Même topo pour les celles et ceux déjà en place : petit stage de survie d’un an. Ça les ferait redescendre de la planète-fric sur la planète-terre.

    Un excellent article de Serge Halimi à lire : L’Argent.

    http://www.monde-diplomatique.fr/20...

    Voir en ligne : http://carnetsfg.wordpress.com/

    • samedi 24 janvier 2009 à 17h03, par JBB

      Diantre, tu es encore plus dure que moi… Moi, je veux juste leurs trancher le cou ; mais toi, tu veux les faire mourir dans d’abominables souffrances… :-) L’idée est pas bête : seuls survivraient ceux qui auraient appris ce qu’est la pauvreté, nul doute qu’ils en deviendraient plus humains.

      Merci pour le lien. J’ai particulièrement goûté cette jolie citation de Sarkozy : « Alors moi, en 2012, j’aurai 57 ans, je me représente pas. Et quand je vois les milliards que gagne Clinton, moi, j’m’en mets plein les poches ! Je fais ça pendant cinq ans et ensuite je pars faire du fric comme Clinton. Cent cinquante mille euros la conférence ! » Pourquoi s’embêter ?

      • samedi 24 janvier 2009 à 19h33, par pièce détachée

        En attendant l’excellent « examen de survie » proposé par Françoise, une école primaire de l’Iowa a mis sur pied un séminaire de sensibilisation des enseignants à la honte ressentie par certains écoliers qui n’ont pas de quoi se laver les cheveux ou s’habiller décemment.

        Il faut un séminaire pour ça. Sensibiliser, faire ouvrir les yeux. Quand on côtoie les gosses toute la journée, on ne voit donc rien ??

        C’estici (en anglais ; je ne trouve pas de traduction).

        • samedi 24 janvier 2009 à 20h04, par JBB

          Au début, je pensais qu’il s’agissait de sensibiliser les autres élèves et je trouvais déjà ça débile, tant cela devrait être une chose naturelle. Puis j’ai compris que le séminaire s’adressait aux profs… C’est ahurissant, tout simplement.

          (Comment as-tu réussi à dégotter cet article ? Tu m’impressionnes sévère, là, moi qui n’arrive déjà pas à lire les titres des deux principaux journaux anglais…)

        • dimanche 25 janvier 2009 à 08h08, par Naftul

          La misère et la pauvreté (en distinguant bien les deux catégories) frappent autant l’ego que l’estomac. Les hontes et les humiliations qui leur sont liées restent comme des plaies à vifs d’abord et des cicatrices ensuite.

          La culture ouvrière, l’école ou le travail ont longtemps permit de les panser, tandis qu’on les démantibulait consciencieusement dans les années quatre-vingt. Ce type de souffrance marque les personnes comme les anciens usagés d’opiacés : ils leur restent toujours une petite fragilité de cette période.

          Ensuite, chacun compensent comme il peut : malgré un salaire misérable, remplir son caddie de mauvaise nourriture superficiel chez les discounter ; sombrer dans la dépression, l’alcoolisme ou l’apathie ; surjouer le parvenu adoptant la moral du maître, « l’école et les profs c’est de la merde, je m’en suis sorti tout seul, quand on peut on veut, z’avez qu’à bosser, t’as qu’à faire du sport » etc.

          Qui se souvient encore ce petit drame du capitalisme ordinaire, cette famille à six postes de télé et quatre enfants qui préféra les occire plutôt que d’assumer la banqueroute ? Histoire édifiante et pourtant presque une fable d’aujourd’hui, Saturne dévorant ses enfants.

          Voir en ligne : Interzone

          • dimanche 25 janvier 2009 à 09h58, par JBB

            Absolument et complètement d’accord. J’en reste même muet. Ou presque…

            « La culture ouvrière, l’école ou le travail ont longtemps permit de les panser, tandis qu’on les démantibulait consciencieusement dans les années quatre-vingt. »

            C’est clair, ces béquilles-ci ont disparu, par la faute même de l’oligarchie. Ne restent plus que la consommation à outrance et la télé.

            (Par contre, l’histoire à laquelle tu fais référence, je ne m’en souviens pas, justement.)

        • mardi 27 janvier 2009 à 17h46, par Christian-BR

          Je pense que vous êtes enseignante, que diriez-vous de passer, obligatoirement, tous les 5 ans un stage de 6 mois ( payé bien sur ) dans une entreprise, n’importe laquelle.
          Cela donnerait aux enseignants une autre vision du monde du travail, très différente de leur préoccupation corporatiste habtuelle.
          L’ensemble de la société aurait un énorme bénéfice à retirer de ce brassage, car à mon humble avis, il est très salutaire de toucher du doigt, de la main et même de son corps complet le monde dans lequel vont vivre les élèves qui reçoivent votre enseignement ( quel qu’il soit ! ).

          Je m’étonne que cet simple chose ne fasse pas partie des revendications du monde enseignant qui se dit le premier défenseur de l’intérêt des élèves !
          Si ce n’est pas l’intérêt des élèves que de connaître de l’intérieur le monde ou ils vont être bouffé, je ne sais pas ce que c’est !

    • samedi 24 janvier 2009 à 20h53, par Janick

      très bonne idée Françoise, j’y ai aussi songé.
      Allez tous les riches au RMI - contrat CDD qui pourra être converti en CDI s’ils rechignent ou se révoltent.

      • dimanche 25 janvier 2009 à 01h18, par dogbreath

        Euh... vous y avez réellement réfléchi ?
        Je vous rappelle que le propre d’une société inégalitaire, c’est que les richesses sont familiales.
        Un capitaliste, tu le mets un an au rmi... ben il va dormir chez sa tante Hortense. Puis je paris qu’il en profite pour donner des leçons de morale : « le rmi ? eh bien mon ami, lorsqu’on veut en sortir, on en sort ! regardez : MOI ! ».
        Non non, les capitalistes confisquent le fruit du travail des autres, il faut leur reprendre ce qu’ils ont volé.
        Définitivement ! Pas pour un an, juste pour les rendre empathiques.
        Observez avec quel mépris le MEDEF s’évertue à casser les structures de solidarités. ça donne bonne conscience pour le combat, non ?
        Merdre, ça fait plus de 150 ans qu’il est démontré que le capitalisme c’est du vol. Alors, oui, reprenons notre dû.

        • dimanche 25 janvier 2009 à 10h04, par JBB

          « le propre d’une société inégalitaire, c’est que les richesses sont familiales. »

          Justement : toute la famille au CPE. Hop !

          Plus sérieusement, c’est évident qu’il faut frapper au patrimoine et briser le cycle de l’accumulation de richesses chez les ultra-privilégiés. Sinon, rien ne pourra être fait.

          • lundi 26 janvier 2009 à 22h32, par Joe Linux

            C’est pas évident que la « pauvreté » rende empathique. Ça peut mais c’est pas sur. Je me souviens de quelqu’un qui avait payé ses études en faisant mille boulots pourris et sous-payé, et qui, hélas, est même allé jusqu’à la prostitution (il parait que c’est commun). Ce gars a fini ses études et est devenu cadre supérieur.

            Je vous laisse imaginer la mentalité individualiste qu’il en a retiré. Bien que je le plaigne, je me dis qu’un gars prêt à ça pour réussir ses études sera prêt à bien pire pour gagner de l’argent, monter en grade, etc...

            Ce n’est qu’un exemple, il faut savoir que vivre la misère n’incite pas (forcément) à la compréhension, et d’autant plus qu’on s’en sort...

            Si c’était aussi simple !

    • mardi 27 janvier 2009 à 19h33, par Olive

      Si vous croyez qu’il n’y a que les riches qui soient déconnectés de la réalité des pauvres... Je suis sur le RMI, je ne mange pas toujours comme je veux, je suis sur-endetté pour vivre, pas à cause d’achats, seulement pour payer les factures d’électricité, eau, loyer. Et dans la vie courante, croisant des relations qui vivent seulement avec de petits salaires (soit deux ou trois fois plus que moi), je dois sans cesse leur traduire ce que veut dire « je n’ai pas d’argent ». Leur expliquer que quand je dis que je ne peux pas me permettre de sortir avec eux boire un verre ou aller au cinéma ou acheter tel livre, la réaction type est « mais c’est vraiment pas cher ». Pas cher pour eux est encore hors de portée pour moi. Même chez les tout petits salariés les gens ne savent pas ce que veut dire pas cher, pas d’argent. Hésiter entre aller à pieds ou payer le métro etc. Il y chez les riches des gens bien qui t’aident sans te donner l’impression de te faire l’aumône, et des gens pas riches qui te regardent avec mépris parce que tu n’as pas de boulot, donc un raté et qui ne te donnerait même pas un pain rassis.

      • mercredi 28 janvier 2009 à 11h56, par Alain Grizzly

        @ Olive
        d’accord avec toi : toutes les bonnes et mauvaises mentalités ou aveuglements se retrouvent dans toutes les couches sociales. Il y a de tout sur l’étallage humain ! Mais JBB fait de la provocation au-delà de ces mentalités : qui décide ? qui gère les capitaux ? qui décide des règles du jeu ? qui bénéficie d’héritages relationnels en rapport avec l’argent ? qui nous abreuve de publicités, de tentations, de belles paroles, de fausses promesses : le chômeur ou le rentier ? le Rmistes ou le haut fonctionnaire ? l’intérimaire ou le patron ? le petit commerçant ou M. Leclerc ? le salarié ou l’actionnaire ? l’artisan ou le président ? l’infirmier ou le directeur d’hôpital ? l’éducateur ou le ministre ? le citoyen ou le fabricant d’armes ?
        Certains sont hautement responsables de la direction de l’économie et de la société, d’autres n’ont que leur bulletin de vote, bulletin qui ne vaut pas grand chose (voir le référendum de 2005). Certains se prennent pour l’élite, la crème de la crème, et d’autres essayent d’être des citoyens, les premiers font partie des riches (ou aimeraient s’en approcher par un lèchage de bottes quotidiens) et les autres sont de plus en plus pauvres. Il faut choisir son camp depuis la nuit des temps, tout en sachant que l’égoisme est partout et qu’il faudra toujours continuer à combattre la « mentalité de riche moi d’abord » ...même chez les pauvres !

        • mercredi 28 janvier 2009 à 14h35, par JBB

          @ Joe Linux : « Ce n’est qu’un exemple, il faut savoir que vivre la misère n’incite pas (forcément) à la compréhension, et d’autant plus qu’on s’en sort... »

          Ça me paraît évident. Faire du snobisme à rebours, façon je pare les classes populaires de toutes les vertus, serait ridicule. Il y a des riches généreux et des pauvres égoïstes. Mais dans tous les cas, mon propos est d’en appeler à l’action de l’état pour opérer une vraie politique de justice sociale, pas de pointer des comportements individuels.

          @ Olive : « Il y chez les riches des gens bien qui t’aident sans te donner l’impression de te faire l’aumône, et des gens pas riches qui te regardent avec mépris parce que tu n’as pas de boulot, donc un raté et qui ne te donnerait même pas un pain rassis. »

          Tout pareil, bien entendu. L’indicateur de revenu n’a jamais été un moyen de préjuger de l’ouverture et de la générosité des gens. Pas de règle en la matière, mais une certitude : il appartient à la puissance publique de corriger les inégalités. Et, pour prendre ton exemple, de garantir que certains ne touchent pas 1 000, 10 000 ou 100 000 fois plus que ce qui te permet de vivre.

          @ Alain Grizzly : « JBB fait de la provocation au-delà de ces mentalités »

          Bien entendu. L’exercice de blog permet, voire impose, certaines outrances ou exagérations. Tu l’as dit à juste titre, je ne souhaite pas réellement « tuer les riches », juste attirer l’attention sur une société devenue si inégalitaire qu’elle n’en tardera pas à exploser.

          « Il faut choisir son camp depuis la nuit des temps, tout en sachant que l’égoisme est partout et qu’il faudra toujours continuer à combattre la ’mentalité de riche moi d’abord’ ...même chez les pauvres ! »

          Tout d’accord. :-)



  • samedi 24 janvier 2009 à 16h50, par NaOH

    Un détail dû à google le perroquet sans doute, mais la citation du début est de Paul Lafargue, le gendre de Marx et auteur du Droit à la Paresse, et non pas de Jules Laforgue, le poète et traducteur de Walt Witmann.
    Enfin je pense...

    • samedi 24 janvier 2009 à 16h57, par JBB

      Bien vu, je n’aurais jamais du laisser passer une erreur aussi grossière. Surtout que « le Droit à la paresse », je l’ai lu plutôt deux fois qu’une…

      Un doute, toutefois. Cette citation de Lafargue a étéreprise en une du numéro 4 de Siné Hebdo (juste au-dessus du dessin et sous le titre), sous le prénom de Jules. Je pense que tu as raison et qu’eux aussi se sont plantés. Mais…



  • samedi 24 janvier 2009 à 18h03, par Jean-Marie Belgique

    Bonjour,
    enfin, on y vient ! Il y a des années que je dis et redis qu’il faut limiter non seulement les revenus mais également les fortunes ! Et la seule voie possible est celle de la fiscalité car tous les revenus doivent être pris en compte et audessus d’un certain seuil, il faut prendre 100 % à commencer par les revenus de successions (car n’en déplaise à certains, le capital transmis devient bien un revenu pour le récipiendaire) ! Les droits de successions que certains voudraient supprimer sont un des moyens nécessaires pour pouvoir mettre en oeuvre le 1er article de la charte des droits de l’homme : tous naissent égaux en droit et en dignité ! Malgré la crise financière, nos hommes politiques ne sont pas pressés de voir disparaître les paradis fiscaux alors qu’ils sont aussi néfastes que les terroristes !

    • samedi 24 janvier 2009 à 19h58, par JBB

      Salut Jean-Marie

      Je vois que t’es remonté comme un coucou (belge). Ça tombe bien : je suis tout d’accord avec toi. Il faut taxer sans aucune modération les gros patrimoines et les vastes successions. Mais je ne sais pourquoi, j’ai l’impression que chez toi comme ici, ce n’est pas prêt d’arriver, à moins d’un énorme bouleversement politique.



  • samedi 24 janvier 2009 à 18h34, par Dominique

    Et même le fort orthodoxe Financial Times s’y met. Si la droite la plus libérale commence à demander le pouvoir aux soviets, où va-t-on ?

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • samedi 24 janvier 2009 à 19h36, par JBB

      Où on va ? Vers cette commune qui refleurit, pardi ! :-)

      (« Pour le moment, cependant, je ne peux imaginer de programme plus populaire que d’exécuter les banquier et nationaliser les banques. » Et en édito, en plus… Rhâââ, lovely !)



  • samedi 24 janvier 2009 à 18h42, par Zlotzky

    Prétendre moraliser le capitalisme c’est comme espérer que les crocodiles deviennent végétariens.
    Le capitalisme est fondamentalement et intrinsèquement immoral.

    Voir en ligne : Fable



  • samedi 24 janvier 2009 à 19h22, par anonymettefurax

    Ah ça ira ça ira les aristocrates à la lanterne .....les aristocrates on les pendra....., la solution de Paul Lafargue est bien sympa aussi.
    Et y’a pas besoin d’être jeune pour y penser



  • samedi 24 janvier 2009 à 20h44, par Zårk

    Reprendre aux riches pour donner aux pauvres ? Certes, mais pourquoi les laisse-t-on d’abord nous prendre, pour commencer ? Doubler les impôts ? Ils se doubleront les salaires. Non, ce n’est pas les riches qu’il faut tuer, mais leur pouvoir, car tant qu’on laissera à une poignée le pouvoir de s’octroyer la part du lion, ça continuera en empirant.

    • samedi 24 janvier 2009 à 22h07, par JBB

      Dans l’idéal, c’est clair.

      Mais faute de grives, je serais prêt à me contenter de merles : des grosses taxes partout, ça serait déjà pas mal.

    • dimanche 25 janvier 2009 à 07h09, par cultive ton jardin

      Non seulement on leur fait cadeau, pour des clopinettes, de notre travail, mais en plus, le fric qu’on a gagné, on le leur redonne, en achetant dans leurs boutiques, en lisant leurs journaux, en louant les apparts dont ils se sont rendus propriétaires ou en les achetant à grand renfort de crédits meurtriers.

      Il est grand temps de reconstruire l’économie par la base : labourage et bricolage.

      • dimanche 25 janvier 2009 à 09h32, par JBB

        « Il est grand temps de reconstruire l’économie par la base : labourage et bricolage. »

        J’aime bien :-)

        (Mais faudra quand même quelques autres champs d’activité. Parce que moi, le labourage ou le bricolage…)

    • dimanche 25 janvier 2009 à 16h39, par Orwelle

      En attendant que les crocodiles soient végétriens, si on pouvait tous avoir un Revenu Minimum de Dignité (RMD) dès la majorité, ce serait déjà un grand changement. Ce n’est sûrement pas une utopie, puisque l’idée vient d’un docteur en mathématiques, docteur ès sciences économiques, diplômé de Harvard et professeur de management à HEC : Bruno Lemaire.

      http://eco-socio-techno.blogspot.co...

      • dimanche 25 janvier 2009 à 16h52, par JBB

        L’idée est pas bête, même plutôt intéressante. Le même Bruno Lemaire l’a plus longuement développé dans un autre billet. Un extrait :

        "De nombreuses allocations aux personnes, et plus encore de subventions aux associations, aux organismes, aux collectivités, aux entreprises, ont pour objectif de venir en aide, directe ou indirecte, à une multitude de cas particuliers. L’énergie consommée à cet effet est considérable, sans que l’efficacité de l’ensemble de ces mesures soit réellement démontrée. L’Etat s’occupe, directement ou indirectement, de redistribuer plus de 50% de la richesse nationale. Je propose que l’état commence par redistribuer efficacement 25% du revenu national, ou plus exactement du PIB. Si l’ensemble de la population est concernée, cela signifie que pour financer le RMD, tout autre revenu devra être imposé à hauteur de 33%.

        Il ne sera plus question de mobiliser une armée d’experts et de conseillers fiscaux pour déterminer si telle personne, compte tenu de N paramètres, a droit à telle ou telle allocation. Chacun y aura droit de sa naissance à sa mort, en tant qu’être humain."

        Le reste ICI.

      • lundi 26 janvier 2009 à 23h47, par Zårk

        Je ne suis ni diplômé de Harvard, ni docteur en mathématiques, mais je me suis permis de faire quelques calculs à partir des chiffres de l’INSEE. Voici le résultat : sans avoir besoin de leur couper la tête, il suffit de couper 42% de revenu aux 10% les plus riches pour augmenter globalement de 34% les 50% les plus pauvres (soit 1408€ de revenu minimum).

        C’est plus clair avec le PDF ci-joint, que je vous encourage à diffuser massivement le 29 !

        PS : Si vous avez des chiffres plus récents que 2006, je suis preneur.

        PPS : On pourrait faire le même genre de raisonnement avec le patrimoine, qui est beaucoup plus inégalement réparti que le revenu. Je vous laisse faire le calcul, mais en gros en redistribuant 30% du patrimoine des 10% les plus riches, on triple celui des 50% les plus pauvres.

        Voir en ligne : redistribution.pdf

        • mardi 27 janvier 2009 à 22h10, par Zårk

          Par exemple :



  • samedi 24 janvier 2009 à 20h44, par JLG

    Coquillette... Qu’apprends-je ?... Guaino aurait un collègue ?... Un certain Gauïno ?... Gouinou ?... Goaimio ?... Un cousin ?... Aïe aïe aïe !... Déjà lui tout seul, la cata...



  • samedi 24 janvier 2009 à 21h03, par jfbobi

    humour noir

    si on tue les riches, y’aura plus que des pauvres !
    tandis que si on tue les pauvres, y’aura plus que des riches !
    CQFD
    (relire « le rapport Lugano » de S. Georges)

    • samedi 24 janvier 2009 à 21h59, par JBB

      « relire ’le rapport Lugano’ de S. Georges »

      Je connaissais pas. Mais je viens de lire ce papier du Monde Libertaire qui m’a donné envie de le lire.

      • dimanche 25 janvier 2009 à 01h51, par Guy Leboutte

        Et pas « truicider », autre coquillette. Tu sais d’où vient l’usage du mot « coquille » pour erreur d’impression ? De la fois où un journal a écrit le mot sans la lettre q.

        Une belle que j’ai lue dans le quotidien bruxellois Le Soir, en pleine tourmente financière, c’est, au lieu de Kaupthing, pour la banque islandaise ruinée : Kaputhing.

        Encore !

        • dimanche 25 janvier 2009 à 09h27, par JBB

          Re-oups (et merci). Va falloir que je me relise avec plus d’attention…

          Pour Kaputhing, j’aime bien. Là, ça tient de l’erreur vraiment classe.

      • dimanche 25 janvier 2009 à 15h08, par Gueno

        Le rapport Lugano fait tout simpement froid dans le dos parce qu’il est criant de vérité.
        En somme : Les dirigeants de ce monde pratiquent une politique malthusienne,les pauvres ne servant à rien de toute facon.je m’apercois en écrivant ce commentaire que je ferais bien de le relire justement.Hop,je file a la mediatheque.



  • dimanche 25 janvier 2009 à 09h17, par tj

    Super bonne idée ! Et moi, je vais plus loin, je propose de taxer à 100% toute crapule qui gagne plus que moi ! Et je propose de donner la définition d’un riche : celui qui, alors que des centaines de millions de gens ne mangent pas en suffisance, a les moyens de s’acheter un ordinateur.

    On est tous les riches de quelqu’un.

    • dimanche 25 janvier 2009 à 09h31, par JBB

      « On est tous les riches de quelqu’un. »

      Evidemment. Mais honnêtement : il y en a qui le sont quand même beaucoup plus que la très grande majorité. Sur eux pourrait peser une exigence de solidarité, cela me semble plutôt moral et sain.



  • dimanche 25 janvier 2009 à 09h52, par Marsiho

    Pascal Lamy ?...
    Le même Pascal Lamy qui affirmait en 2002 sa foi dans le libéralisme le plus pur, seul système selon lui capable de combattre les dictatures ? Je cite : « un pays commercialement plus ouvert devient nécessairement moins répressif » ; assertion démentie régulièrement par certains dictateurs africains qui suivent pourtant à la lettre les directives du FMI...
    Pour mesurer l’insupportable et le délire sans limites de nos maîtres assoiffés de richesses, relire « Les nouveaux maîtres du monde » de Jean Ziegler.
    Il faut garder l’espoir, car comme le dit un proverbe : « l’espoir fait vivre le pauvre, la peur tue le riche ». Si seulement c’était vrai... Bonjour chez vous.

    Voir en ligne : http://www.politique-jeunesse.com

    • dimanche 25 janvier 2009 à 10h42, par JBB

      C’est bien ce même tartuffe ridicule, qui n’a de socialiste que la carte. Par contre, j’aime bien le proverbe : c’est tout à fait ça.

      (Bonjour chez toi itou :-) )

    • dimanche 25 janvier 2009 à 15h34, par Orwelle

      Je viens justement de trouver la même idée dans le discours d’investiture d’Obama : « La question n’est pas non plus de savoir si le marché est une force bonne ou mauvaise. Sa capacité à générer de la richesse et étendre la liberté est sans égale (...) »

      http://rakotoarison.over-blog.com/a...

      Ça ne présage rien de bon pour l’avenir.

      Voir en ligne : sarkoverdose

      • dimanche 25 janvier 2009 à 16h57, par JBB

        Bien vu, c’est tout pareil : le marché n’est pas mauvais en lui-même, c’est la faute à l’absence de régulations. En même temps, qu’attendre d’autre américain, fut-il le très mythifié Obama ?



  • dimanche 25 janvier 2009 à 19h46, par skalpa’s not dead

    Pas de consensus mou !

    Deux solutions :

    ou ça :


    Fais ton choix camarade !

    parisot lutte poing skalpa

    Bonjour à toi
    bonsoir à vous

    see ya !

    Voir en ligne : mon blog en mode pause(?) : Kprodukt, blog actif et militant(?)

    • dimanche 25 janvier 2009 à 21h50, par JBB

      Yep Skalpa

      Mon choix est déjà tout fait : c’est Parisot le poing levé que je veux, elle déchire tout ainsi. Y a moyen de s’arranger ?



  • dimanche 25 janvier 2009 à 21h06, par wuwei

    Putain que c’est bon de lire une si jolie prose. Vivement jeudi et après !



  • dimanche 25 janvier 2009 à 21h54, par Chômeur Hard-Core

    Plutôt démoraliser que de moraliser quoi et qui que ce soit. La force du capitalisme c’est le taf’. Comme le disent les autres, il ne s’agit pas de libérer le taf’ mais de se libérer du taf’.

    MANIFESTE CONTRE LE TRAVAIL (dispo’ en 10/18) ou http://kropot.free.fr/manifestevstr...

    Plus d’injustice svp. Tout le monde au RMI ! Allez hop !, on en parle plus !

    LE MANIFESTE DES CHÔMEURS HEUREUX http://cequilfautdetruire.ouvaton.o...,%20journal%20de%20critique%20sociale&url_site=%3Ca%20href=

    LE RMI C’EST LA VIE ! http://video.google.com/videoplay?d...



  • lundi 26 janvier 2009 à 10h32, par Chuck

    Tant de vocabulaire pour si peu d’idées sensées.

    Pourquoi faudrait-il brimer ceux qui ont travailler pour gagner de l’argent ?
    Pourquoi faudrait-il taxer celui qui économise toute sa vie pour s’acheter sa maison par rapport à celui qui vit à crédit ou au crochet de la société ?

    Si je comprends bien, dans la société que vous désirez, rien ne sert d’économiser son argent, de dévouer sa vie à son travail ou de faire fructifier ses biens, puisque de toute manière tout nous sera pris par la suite.

    Que certaines personnes gagnent de l’argent de manière démesurée nous sommes d’accord. Mais s’attaquer à quelqu’un de manière physique ou morale parce qu’il a réussit à mettre un peu d’argent de coté comme le système le lui permettait, c’est stupide.

    Vous prônez la violence et la révolution, on a bien vu ce que la révolution donnait, non pas seulement au moment de la chute de la monarchie, mais aussi lors des milliers de décapitations et de morts pendant la Grande Terreur instaurée par Robespierre dont il finit par être lui même la cible.
    Qu’est ce que vous cherchez ? Un système ressemblant aux communisme ? Avez vous déja oublié les 100 millions de morts liés à ce régimes ? Ne voyez vous pas ce qu’il reste aujourd’hui de ses pays restés pendant plus de 60 ans sous la coupe communistes ? La misère, la mafia, la corruption, tout cela est leur lot quotidien.

    Si vous vivez en France, vous avez peut être une voiture, des routes en bon état, une sécurité sociale, une école publique près de chez vous pour vos enfants, vous avez peut être le droit de vote ou même le droit d’expression y compris pour exprimer la volonté, si stupide soit-elle, de tuer des individus qui auraient plus d’argent que vous. Tous ces droits c’est un pays démocratique qui a grandit sous le système capitaliste qui vous permet de les exercer. Quel autre système permet cela aujourd’hui ?

    Le système n’est pas parfait. Il reste encore des injustices. Certains gagnent beaucoup. Certains profitent du système. Mais au final, ce système marche et nous permet à tous de vivre plutôt bien et plutôt libre.

    Ne crachez pas dans la soupe avec de telles inepties. La propagande a ses limites, la promotion de la haine en fait partie.

    • lundi 26 janvier 2009 à 12h22, par JBB

      C’est marrant comme vous me faites dire ce que je n’ai pas dit.

      Je n’ai jamais prétendu qu’il fallait taxer « celui qui économise toute sa vie pour s’acheter sa maison », mais qu’il fallait s’attaquer réellement aux prodigieuses inégalités que le modèle néo-libéral a créé ces vingt dernières années. Dans la ligne de mire, non le petit propriétaire de la classe moyenne, mais les privilégiés qui ont accumulé au-delà de toute convenance.

      Je n’ai jamais écrit qu’il fallait tout « prendre par la suite », mais taxer les hauts revenus et les gros patrimoines, ceux-ci de façon très marquée. Pure justice et simple logique, tant notre République se meurt de voir une petite oligarchie s’enrichir sans cesse et reconstituer cette caste de la noblesse dont le seul mérite est de naître avec une cuillère en argent dans la bouche.

      Je n’ai jamais affirmé qu’il fallait « s’attaquer à quelqu’un de manière physique ou morale parce qu’il a réussit à mettre un peu d’argent de coté comme le système le lui permettait », mais qu’il fallait tuer symboliquement, en s’en prenant à leur portefeuille, ceux qui ont mis de côté beaucoup plus qu’un peu d’argent.

      Pour le reste de votre commentaire, ce sont même amalgames faciles. Je parle justice sociale, vous agitez le chiffon rouge du stalinisme (Marx m’en préserve…). J’en appelle au vrai respect de cette maxime républicaine, « liberté, égalité, fraternité », vous prétendez faussement que le système néo-libéral est le seul à pouvoir lui permettre d’exister. Et puis :

      « Le système n’est pas parfait. Il reste encore des injustices. »

      Tout le problème est que ces injustices empirent, s’aggravent. Je note d’ailleurs que vous ne prenez pas le risque de mentionner l’analyse de Piketty (pourtant loin d’être un gauchiste sanguinaire, hein…) et de tous les autres économistes qui répètent sans cesse que notre société n’a jamais été aussi inégalitaire, sauf à remonter 70 ans en arrière.

      Quant à cracher dans la soupe… Il me reste bien la liberté de la trouver indigeste, votre tambouille, non ?

    • lundi 26 janvier 2009 à 13h06, par Chômeur Hard-Core

      Chuck ou le troll parfait : Hi hi hi ! Ségolène, sors de ce corps ! Le capitalisme a substitué l’argent au temps. « Le temps c’est de l’argent », n’est-ce pas ? Aussi, vous sous-entendez qu’ « On se tue au travail ! » Super la life !

      Tout révolutionnaire qui se pense comme tel devrait commencer par critiquer sévèrement le travail (du latin « trepalium » : instrument de torture à trois pieux), lui redonner du sens, du contenu, ainsi que le système scolaire - désolé Besancenette (avé l’accent !) mais tu fais fosse route ! (Re)lis Une société sans école d’Illich, pechère !

      Le coup des massacres (tarte à la crème classique) ne prouvent rien, ou presque. N’avez-vous pas tirer des conséquences de vos erreurs afin de ne plus les reproduire ?

      DEMORALISONS LE CAPITALISME !!!

      [Pour l’été :

      http://img181.imageshack.us/img181/...

      http://img519.imageshack.us/img519/... ]

      Le travail ne rend pas beau (Balzac)

      Le travail a toute la bonne conscience de son côté ( Nietzsche)

      Le travail c’est la santé. Rien faire c’est la conserver (Henri Salvador)

      Le chômeur ne veut pas de travail. De l’argent lui suffira (Coluche)

      Le travail est une croyance, la pire de toutes (Moi)

      Sois feignant http://www.dailymotion.com/video/x5...

      ...

      Cracher dans la soupe ? Oui. Comme disait Léon Bloy, c’est mon métier, ça lui donne du goût ! Et comme disait Léo Ferré : le goût, c’est le sourire de « l’âme ». Et ya des « âmes » qui ont un affreux rictus !

      EXIGEONS DONC L’IMPOSSIBLE : MORT AU BOULOT !!! MORT AU BOULOT !!! MORT AU BOULOT !!! (en choeur ou pas, svp) ...

      • lundi 26 janvier 2009 à 15h23, par JBB

        « Chuck ou le troll parfait : Hi hi hi ! »

        Attention, ne fait pas peur au seul troll néo-libéral dont peut s’enorgueillir ce blog. C’est pas tous les jours qu’on voit en débarquer un comme ça…

        Sinon, j’aime bien vos références. Et aussi : je me pensais radical, mais je sens bien que vous l’êtes encore plus que moi. Comme quoi…

        • lundi 26 janvier 2009 à 18h58, par Chômeur Hard-Core

          Disons qu’à l’instar de l’économie (calculatrice), le discours dominant (quasi à l’unanimité néolibéral) veut faire passer (en déshistoricisant) comme naturels celle-ci et le travail, alors qu’ils sont bel et bien produits historique, des fruits, comme toute construction/fiction sociale. Et comme toute construction, elle est déconstructible (dynamitable ?) entre autres par la critique, la science, etc., ce qu’en général l’enseignement (surtout à partir du secondaire) se garde bien de faire pour ses intérêts, qu’ils soient sociaux, économiques, culturels, symboliques, hiérarchiques, etc. Bref, sans mauvaise foi aucune, si il y a bien une nature humaine, c’est la flémardise. Je suis flemardiste, je prône le flemardisme, le racisme contre le travail autrement dit. Tout travailleur est stigmatisé, hué, dénoncé comme dans Body Snatchers d’Abel Ferrara ou encore Farenheit 451 de Truffaut.

          Si le travail c’est le Mal / Le travailleur travaille / Donc le travailleur c’est le Mal

          Voilà la démocratie à laquelle les personnes au chômage aspirent ! Dehors les bosseurs ! Tolérance zéro ! - je plaisante.

          Je pense que ce n’est pas anecdotique si Longo Maï (par exemple) a effacé la frontière entre travail et loisir. Le travail d’aujourdhui (différent de celui -activité est peut-être plus juste- des sociétés précacapitalistes, qui était plus basé sur l’échange, l’entraide, etc.) vole davantage notre temps libre, temps qui est nécessaire pour se construire et éventuellement se projeter dans l’avenir, du moins les personnes qui veulent. Si des gens sont volontaires pour faire (la propagande par le fait ? comme disait l’autre rigolo), d’autres sont de plus en plus volontaires pour ne rien faire (la propagande par le non-fait). Encore que faire et ne rien faire (la vita contemplativa) sont des notions assez abstraites, le discours économiciste a réussi et tente de maintenir par divers tours de passe-passe linguistiques garcymoriens, que la personne active est celle qui est monnayable, et celle qui est inactive est celle qui ne l’est pas (est-ce un hasard si le Dieu PIB comprend seulement les activités monnayables ?). Bien sûr, ces glissements sémantiques ne sont pas (comme d’habitude) aussi explicites, ni anodins. Aux avis de plus en plus de gens, sont inactives les personnes qui sont out of his planet, càd mortes.

          Clonons les hérissons et les escargots afin de les diviniser, de prendre exemples sur, et de ne pas mourir trop vite, du moins au boulot.

          PS : sur le travail, en complément - http://infokiosques.net/travail

    • lundi 26 janvier 2009 à 17h18, par dan

      bonjour

      Pourquoi faudrait-il brimer ceux qui ont travailler pour gagner de l’argent ? Pourquoi faudrait-il taxer celui qui économise toute sa vie pour s’acheter sa maison s’attaquer à quelqu’un de manière physique ou morale parce qu’il a réussit à mettre un peu d’argent de coté comme le système le lui permettait, c’est stupide.

      Je suppose que c’est votre cas. Et vous vous prenez pour un riche ? Pitoyable ....

      Le propos était : mettre un sévère frein aux accumulations de richesses, en instaurant un revenu maximum admissible. Et ne plus supporter que des gens qui travaillent ne puissent même plus se payer un logement .

      • lundi 26 janvier 2009 à 18h38, par Jack Jack Jack

        Je ne vois pas vraiment l’aspect pitoyable ou même le fait qu’être libéral implique être riche...

        Etre riche ce n’est pas non plus une tare, et penser que l’on a le droit de jouir des fruits de son travail par la propriété et ce qu’elle implique non plus. Ce n’est pas plus pitoyable que de justifier comme vous le faîtes un vol au nom d’une inégalité. Inégalité qu’il vous ait impossible d’envisager contre-balancer sans un état fascisant pour vous appuyer.

        • lundi 26 janvier 2009 à 22h11, par JBB

          @ Dan : tout d’accord avec toi, évidemment.

          @ Jack Jack Jack : « Je ne vois pas vraiment l’aspect pitoyable ou même le fait qu’être libéral implique être riche... »

          Ça tombe bien, parce personne n’a prétendu cela.

          « Ce n’est pas plus pitoyable que de justifier comme vous le faîtes un vol au nom d’une inégalité »

          Euh… si pour vous, les impôts et taxes de l’Etat reviennent à du « vol », vaut mieux arrêter la discussion là. Quant à Etat fascisant… Je ne vais pas m’abaisser à vous traiter d’« abruti demeuré », ce que vous avez fait. Mais croyez bien que l’intention est là.

    • lundi 26 janvier 2009 à 21h21, par Chuck

       × @ JBB

      Comme c’est facile de se défendre d’attaquer la classe moyenne pour prétendre ne s’attaquer qu’aux riches. Encore faudrait-il définir convenablement ce que l’on peut appeler riche. Allez vous me fixer une limite de salaire à partir de laquelle on est riche ? Une limite en patrimoine peut être ? et pourquoi cette limite ne serait-elle pas fixée 1000, 2000 ou même 5000 euros plus haut ou plus bas que ce que vous pourriez me donner ?
      J’ai lu plus haut une remarque de tj qui répond plus ou moins à ma question : « Et je propose de donner la définition d’un riche : celui qui, alors que des centaines de millions de gens ne mangent pas en suffisance, a les moyens de s’acheter un ordinateur ». Ne pensez vous pas que l’on devrait par équité vous ponctionner de 80% voire 90% de votre rémunération annuelle comme vous le proposez dans votre blog, dans la mesure ou vous, vous avez de quoi vous payer un ordinateur ? Pour ma part je pense que vous devriez de vous même faire dont de tout cet argent aux vrais nécessiteux car, comme le dit le proverbe, « charité bien ordonnée commence par soi même ».

      Pour ce qui est du fait de vouloir « tuer symboliquement », je pense que votre première citation de Paul Lafargue est suffisamment évocatrice pour que vous ne puissiez pas vous en défendre. Vous avez en toute conscience sortie cette citation de son contexte pour prôner la torture (l’affamement) et la mort (fusillade) des riches. Présentée de cette manière l’article attire l’audimat, mais ne nous prenez pas tous pour des imbéciles en niant le sens des mots que vous avez choisir d’écrire pour être lu.

      Je vous refuse également le droit de me reprocher d’aborder le sujet du stalinisme alors que vous mettez sur un pied d’estale la révolution française. Vous parlez de révolution, je vous pointe du doigt les plus belles révolutions de l’histoire et les milliers, voire millions de morts qui les ont accompagnés... Vous pensez qu’il faut une autre révolution, vous la prônez ? N’oubliez pas, dans ce cas, de mentionner tous les morts qui accompagneront nécessairement cette révolution. Ne rêvez pas, vous n’aurez pas de révolution sans morts ; alors au moins, si vous voulez être un acteur, si ridicule soit-il, d’un changement de l’ordre établit, par respect pour les quelques attardés qui pourraient suivre vos idées actuelles ; essayez de tenir un discours cohérent, et proposez nous donc un système économique et social pour régir l’après révolution. C’est bien beau de vouloir la révolution mais vous n’obtiendrez par là que le chaos. Quand vous pourrez proposer un modèle de société viable derrière cette devanture chaotique qu’est pour l’instant votre univers, ce jour là, j’arrêterai de mépriser vos idées.

       × @ Chômeur Hard-Core
      Entre votre pseudo évocateur, et votre réfléxion « Super la life ! » en réaction à « On se tue au travail », le tout agrémenté de vos inepties sur le travail, j’ai finit par désespérer d’arriver enfin (même après trois relectures) de pouvoir trouver un brin d’intelligence dans votre réponse. Être un recueil de citations soigneusement choisies pour justifier sa nullité quant au fait d’arriver à aider la société dans laquelle vous vivez à fonctionner, n’enlève en rien la bêtise générale du cliché dont vous donnez l’image ; un boulet pour ceux qui vous entourent et la société en générale.

       × @ dan
      En tant qu’étudiant, et ayant un capital, tous bien confondus probablement inférieur à 5000 euros, je ne pense pas pouvoir me classer dans la catégorie des riches de ce monde... En revanche, je n’ai pas non plus l’intention de me lamenter toute ma vie sur mon sort comme vous le faite tous ici. « Ils sont méchant ! Ils ont plein d’argent ! Moi j’ai rien c’est pas juste ! Faut tous les tuer ! Comme ça quand ils seront tous mort, c’est moi qu’aurait tous leurs argent et là la vie sera juste ! » Je caricature... Mais si peu... Vous voulez l’égalité entre chaque personne de cette société ? Mais pourquoi la société devrait-elle donner autant à telle personne qui travaille honnêtement chaque jour et apporte de quoi la faire fonctionner, ou à tel abrutit (cf plus haut on en tient un beau) qui choisit de vivre à son crochet en rejetant le principe de base ; donner au moins autant que l’on reçoit.
      Je ne suis pas d’accord pour l’égalité entre chaque homme, car chacun n’est pas capable d’apporter autant à la société qui le fait vivre. Cela dit, il est vrai que certains salaires sont démesurés. Comment un patron peut apporter pour 100 000 euros par mois de valeur ajouté à la société alors qu’un travailleur smicard n’en apporte que 1 300. Effectivement le rapport est démesuré. Mais pourquoi un individu qui refuserai d’apporter sa contribution recevrait-il quoi que ce soit ? Cela aussi est une injustice. Au passage, je pense que ceux qui vivent d’une injustice, ne peuvent se permettre d’en dénoncer une autre sans perdre toute leur crédibilité. Aussi bon soient-ils à citer de grands esprits cette dualité (vivre / dénoncer) sur laquelle ils jouent ne montre qu’une chose : ce sont des nuisibles.

      Vous vous plaignez tous que le capitalisme dans lequel nous vivons est « l’exploitation de l’homme par l’homme ». Je pense que vous avez raison. Mais contrairement à vous, je n’ai pas l’intention d’être le dindon de la farce. Comme vous la société actuelle ne me convient pas. Mais je n’irai pas me morfondre à des idées inutiles et sans espoirs de révolution ou de changements sans au moins essayer de me donner les moyens de mes ambitions ; changer, au moins un peu le monde dans lequel je vis...
      Et à ceux qui me diront que c’est les rêves de la jeunesse que de penser pouvoir y faire quelque chose, je répondrai, que au moins, ça m’évite le cynisme irréaliste, inutile et pernicieux des vieux.

      • lundi 26 janvier 2009 à 22h53, par JBB

        Qu’est-ce que tu veux que je réponde à ça ? Je passe déjà un temps fou sur et pour ce site, tu crois vraiment que je vais développer sur des centaines de lignes pour réfuter tous les amalgames que tu peux commettre, toutes les bêtises que je peux écrire ? Sérieusement ? Non, bien sûr.

        Juste :

         × C’est le propre des gens de ton acabit de ne pas vouloir reconnaître ce qui a été écrit. Encore une fois, je ne veux pas m’en prendre à la classe moyenne, je dénonce cette croissance incroyable des inégalités dans notre société que démontrent des gens comme Kempf ou Piketty. Sont visés : les riches, l’oligarchie, pas le représentant de la classe moyenne, le mec qui bosse pour 2 000 € par mois.

         × « Ne pensez vous pas que l’on devrait par équité vous ponctionner de 80% voire 90% de votre rémunération annuelle comme vous le proposez dans votre blog »
        En effet, le jour où je gagnerai plusieurs millions d’euros par an, il faudra me taxer à cette hauteur, ce ne sera que justice.

         × « Présentée de cette manière l’article attire l’audimat »
        Je passe chaque jour énormément de temps sur ce site, audimat ou pas. Pour le reste, si vous n’aimez pas Paul Lafargue, dont je suis prêt à parier que vous n’avez jamais lu une ligne, je ne me sens pas concerné.

         × « Je vous refuse également le droit de me reprocher d’aborder le sujet du stalinisme alors que vous mettez sur un pied d’estale la révolution française. »
        Mince… vous me refusez ? Oh zut, alors…

        Oh puis, merde… Je vais pas continuer ce petit jeu, on n’en sortira pas. Au revoir.

        • lundi 26 janvier 2009 à 23h09, par Jack Jack Jack

          ... Bon « Je réponds, mais en fait je réponds plus, je l’ouvre quand même, histoire d’avoir le dernier mot quoi... ». Faut pas déconner t’aimes bien nous expliquer l’économie, moi je demande que ça que de comprendre moralement pourquoi il faudra me taxer le jour où je serais millionnaire (histoire de m’en dissuader quoi).

          Expliques moi... parce que là tu fais de la réthorique !

        • mardi 27 janvier 2009 à 10h21, par Chuck

          Effectivement, on ne s’en sortira pas... Je répond à votre article par des idées, vous me répondez en picorant dans mon texte les passages les moins solides de mon argumentation.
          Et ne me répondez pas que telle ou telle de mes idées est plus faible qu’une autre et que de ce fait l’ensemble de mes idées ne mérite pas que vous me répondiez. De fait, nous avons de grands différents sur notre façon de voir le monde. Cela ne m’empêche pas d’essayer de vous pousser dans votre argumentation sur les points et les conséquences de vos idéaux que vous omettez sciemment.

          Pour finir, le fait que vous passiez du temps sur ce site ne justifie en rien le fait que vous ne puissiez contre-argumenter. La seule chose qui vous en empêche, c’est qu’au final, tout ce que vous faites ici, est purement est simplement, du sophisme.

      • mardi 27 janvier 2009 à 16h01, par Alain Grizzly

        @ Chuck. Si le peuple avait écouté vos réprobes (ou celles de vos semblables depuis la nuit des temps) nous en serions encore au travail des enfants, à l’esclavage, à l’exploitation des hommes et femmes du 19e siècle etc … Horreurs qui ont provoqués des millions de morts et système qui a engendré (et engendre) des guerres par centaines, sans parler du dépeçage de la planète …
        Une révolution ne se décrète jamais, elle surprend tout le monde et le chaos vient du pouvoir qui a laissé l’arrogance des puissants se répandre dans la société : quand les enfants meurent de faim les révoltes s’accumulent jusqu’au moment où une étincelle arrive à fusionner ces révoltes en un rouleau compresseur exaspéré. Les petits groupuscules dits « révolutionnaires » suivent le mouvement, plus ou moins organisés, les rapports de force font la suite, parfois c’est l’écrasement et la répression, parfois la vengeance, parfois un équilibre est trouvé, tout est imprévisible …

        Vous finissez par :
        « …Mais contrairement à vous, je n’ai pas l’intention d’être le dindon de la farce. Comme vous la société actuelle ne me convient pas. Mais je n’irai pas me morfondre à des idées inutiles et sans espoirs de révolution ou de changements sans au moins essayer de me donner les moyens de mes ambitions ; changer, au moins un peu le monde dans lequel je vis... »

        Mais vous êtes tous les jours le « dindon de la farce » !!!! comme moi d’ailleurs, quand aux « idées inutiles et sans espoirs de révolution » je vous réponds : donnez-moi vos congés payés (utopistes), retournez travailler 16 heures par jour, oubliez votre droit de parole, remettez vos chaînes autour du coup etc … et laissez tranquilles ces hommes et ces femmes qui sont morts comme des « dindons de la farce » pour que vous puissiez vivre à peu près comme un être humain et non comme un esclave ! Des malheureux meurent toutes les minutes du fait de l’ordre actuel et les bobos PS (ou Modem) qui croient que tout est tombé du ciel, par la volonté divine, par la main invisible, par le bon vouloir plein de bonté des dirigeants et autres paternalistes associés resteront des complices bien pensants. A vomir !

        L’appel à la révolte est légitime, surtout en période de régression sociale, elle fait œuvre d’éducation populaire tout en avertissant les « élites » au pouvoir qu’ils ont dépassé certaines bornes. Rendez-vous ce jeudi !!!

        Merci à JBB de tenir ce site indispensable.

    • mercredi 28 janvier 2009 à 20h22, par un-e anonyme

      Comme tu l’as dit, il y a encore beaucoups d’injustices. Pourquoi ?
      Je pense que c’est parce qu’on est en présence d’un système faible en terme de protection de ce qui est juste socialement. Que cela est à terme aussi le fruit du capitalisme de par son organisation hierarchique en pyramide. En effet, le fait que l’on soit loin de « liberté, égalité, fraternité », mais plutot prêt de « relations, pouvoir, secrêts » pose problême. Il est clair qu’un système (fusse-t-il constitué de bonne âmes au départ), finit par déraer vers ce qu’il peut donner de pire (ce qu’on vit n’est qu’un début si nous ne réagissons pas).
      Une hierarchie en pyramide implique un phénomène de classes, dont celles qui dominent vers le haut de cette pyramide seront aptes à cacher, pervertir et/ou « négocier » les faits... quels qu’en soient leurs motivations (personnels, ou non) et le résultat est toujours aussi dégoutant, ce qui ne motive personne au bas de la pyramide. Aussi, il existe des études (pas accessibles à tous) qui permettent de schunter toute forme d’expérience (ce qui fait qu’on puisse se retrouver avec des arrivistes pourris et sans valeurs altruiste... ce qui est extrêmement grave pour un dirigeant). Inutile de parler du système rlationnel et/ou familliale ou le fils du cousin de sa mère (qui bien souvent est un gros nulos prétentieux) passe devant un individus qui se défonce et « joue le jeu » de bonne foie pour au final finir sur la touche à cause d’une mentalité d’un système dans lequel il ne faudrait pas cracher... il ya bien plus qu’un problème de recutement au sein des administrations et des entreprises privées... il y a un réel problème du fonctionnement du système et de sa raison d’être en l’état. Dire que cela est bien est un aveux que l’on ne subit pas cette injustice (ou que l’on ne veux pas s’en rendre compte...). Dire qu’on ne peut pas faire mieux et qu’ailleurs c’est pire est une forme de propagande de fénéants... tout est possible aux Hommes de bonnes volontés (pas sans travail.... et parfois, pas sans lutter contre ses oppresseurs... à qui profite vraiment ce système ?).
      Il faudrait surtout arrêté de dénigré ceux et celles qui tantent ou on tenté de faire bien et se sont retrouvés face à un mur d’injustice (c’est du Balzac, et de plus en plus, du Zola !) et d’incompréhension (c’est irrespectueux et derrière ça, la lutte devient légitime, nécessaire).
      Les inepties, c’est de nier les faits (n’est c e pas évident pour tout le monde ?). Il y a trop de symboles maçonniques, trop de familles protégés, trop d’injustices, trop de prisons pleines d’innocent qui fréquentent de vrai malfrat, trop de différence de traitement entre un pauvre et un riche, trop d’écart entre les salaires, trop de propagande visant à déculpabiliser ce qui est et restera (par logique pure) une injustice ignoble. Et même si, ceux qui savent tout faire (en partant de rien, et même se prostituer... ce qui démontre déjà un certain état d’esprit bien loin des valeurs morales et/ou salvatrices) pour « réussir » à évoluer sur la pyramide, rien ne sert alors de faire un système, mieux vaudrait revenir à la jungle... (c’est la même mentalité !) Un système existe pour que nous puissions vivre ensemble en paix... ce n’est plus le cas, c’est la preuve qu’il est nécessaire d’évoluer (n’en déplaise à certains !).
      Révolution moderne = viser juste & trouver mieux.



  • lundi 26 janvier 2009 à 10h40, par Jack Jack Jack

    ...Faut vraiment être un boulet démeuré pour tenir de tels propos, ne tenant sur aucune reflexion acceptable en terme de morale. Simplement : je suis pauvre c’est pas bien, lèves-toi et marche camarade !

    • lundi 26 janvier 2009 à 12h08, par JBB

      Euh… « boulet demeuré », c’est pour moi ou pour le commentaire précédent ?

      • lundi 26 janvier 2009 à 18h11, par Jack Jack Jack

        C’est pour toi, mais ce n’était pas l’objet principal de ma réflexion. L’idée était plus de dénoncé le fait que votre simple réflexion se base sur un seul constat d’inégalité en terme de richesse qui en justifie le vol au plus riche.

        Sachez pour info que vous avez d’eux libéraux (et non néo-libéraux) sur ce blog. A mon sens, mais c’est un autre sujet le terme néo-libéral n’est que symptomatique qu’un manque de culture économique profonde.

        • lundi 26 janvier 2009 à 22h15, par JBB

          « ce n’était pas l’objet principal de ma réflexion. »

          Réflexion est un mot un peu fort, hein…

          « le vol au plus riche. »

          Ça commence à me fatiguer, si tu ne sais pas lire, je ne peux rien faire pour toi. En l’occurrence, dans le billet, il est question d’impôt sur le revenu et de taxe sur le patrimoine.

          « le terme néo-libéral n’est que symptomatique qu’un manque de culture économique profonde. »

          D’accord. J’attends avec impatience tes brillantes analyses. Mais pour le moment, tu n’as livré que des poncifs éculés, doublés d’une injure facile.

          • lundi 26 janvier 2009 à 22h42, par Jack Jack Jack

            Lorsque l’on dépasse les 50 % d’impositions on arrive pas à du vol ? Non en effet, c’est de la législation, bref c’est instauré en masse... donc oui en définitive c’est pire. L’impôt c’est prendre la propriété des gens sans leur consentement pour leur offrir un service qui se doit d’être centralisé. Telle est ma définition du rôle de l’état.

            Heureux de voir qui ce léger de problème de vocabulaire t’as permis d’éviter le sens profond de ma phrase. Est-ce que le constat en terme d’inégalité de richesse justifie l’intervention étatique pour une nouvelle répartition ?

            Pour ce qui est du terme de fascisant, ... il me paraît adapté lorsque l’on lit votre dialogue.

            Autre élément : « les riches »... on a l’impression de voir une secte de gens qui luttent pour faire souffrir les autres ... tu vas me dire ça va avec « néo-libéral ».



  • lundi 26 janvier 2009 à 13h11, par Teotihuac

    si l’immense masse de nos concitoyens ouvrait les yeux, ceux qui sont aux commandes y perdraient leur trône,

    non pas une immense masse : une simple minorité, agissante et motivée, peut parfaitement y parvenir....

    • lundi 26 janvier 2009 à 13h49, par R.L.

      Pas sûr aujourd’hui, hélas !

      En effet, la technologie et les moyens techniques permettent à un seul individu de contrôler, manipuler, réduire à l’impuissance, des centaines d’individus.
      Les premiers drones de surveillance arrivent chez nous. Le suivi des individus à la trace progresse chaque jour (comptes bancaires croisés, téléphone...).
      De plus, l’arsenal juridique réactionnaire arrive : assimilation des protestataires aux terroristes... (Exemple : la loi italienne Rocco -du nom du ministre de la Justice de Mussolini- aménagée au goût du jour, est validée par tous les autres pays européens ( et USA) pour des extraditions sans contrôle judiciaire...

      ... Ce qui fait que seule une colère de la grande majorité du Peuple peut, aujourd’hui, faire basculer un gouvernement de fantoches.
      Et c’est pour cela que je compte beaucoup sur les 6 prochains mois : seul le cataclysme financier international sera tel qu’il pourra procurer l’occasion de régler le sort des (nombreux) coupables et d’instaurer une vraie démocratie.

      • lundi 26 janvier 2009 à 15h19, par JBB

        Finalement, vous vous rejoignez, R.L. et Teotihuac : il me semble qu’une minorité active peut changer la donne, pour peu que les conditions soient favorables. Grâce à un « cataclysme financier international (…) tel qu’il pourra procurer l’occasion de régler le sort des (nombreux) coupables et d’instaurer une vraie démocratie » ainsi que d’ôter ses armes au régime, la chose devient en effet crédible.

        • mercredi 28 janvier 2009 à 15h15, par Kragg

          @ Chuck : pour faire court, je pense que tu seras d’accord avec le propos général qui perçoit comme disproportionné les fortunes amassées par une extrême minorité des citoyens de cette planète.
          Quand je parle de revenu disproportionné, j’en viens à écarter le mec qui gagne 30 000 €/mois. Non, je parle des personnes qui, avec la meilleure volonté du monde, n’arriveraient pas à dépenser l’ensemble de leur oseille.
          Je parle de personnes qui cumulent des fortunes en centaines de millions voire en milliards. Soit, certains, et je le respecte, redistribuent une partie de ce patrimoine au travers de fondations (Bill Gates, Warren Buffet, George Soros, ...). On peut se demander si cela participe à la simple bonne conscience mais encore font-ils un effort substantiel (même si l’existence de ces fondations appelle à d’autres débats).
          Pour moi, le souci se pose principalement à ce niveau et au brassage massif de pognon basé sur une économie « virtuelle » complètement déconnectée de la réalité (mais on ne va pas refaire le débat ici). Et je peux t’assurer que prélever et redistribuer une partie de cette monnaie résoudrait pas mal de problèmes.



  • dimanche 1er février 2009 à 21h51, par Orwelle

    Dire qu’il y a encore des trolls assez naïfs pour s’imaginer que les plus riches le sont devenus à la sueur de leur front... comme les fils Bouygues, Lagardère et Bolloré, par exemple ?! :-D

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