ARTICLE11
 
 

vendredi 16 novembre 2012

Sur le terrain

posté à 15h53, par Dario Stefano dell’Aquila - traduction par ZeroS
3 commentaires

De la déraison d’État face à la raison du plus fou

Sant’Eframo, l’hôpital psychiatrique judiciaire de Naples, dégage une tenace odeur de moyen-âge : une centaine de personne y sont internées dans des conditions d’hygiène et de traitement déplorables. Davantage prison qu’hôpital, le lieu est symptomatique du climat rétrograde régnant dans la Péninsule en matière de psychiatrique. Reportage.

Ce reportage de Dario Stefano Dell’Aquila, traduit de l’italien et introduit par Zero S., a été publié dans le numéro 9 de la version papier d’Article11

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« L’expertise psychiatrique permet de doubler le délit, tel qu’il est qualifié par la loi, de toute une série d’autres choses qui ne sont pas le délit lui-même, mais une série de comportements, de manières d’être qui, bien entendu, dans le discours de l’expert psychiatre, sont présentées comme la cause, l’origine, la motivation, le point de départ du délit. »
Michel Foucault, Les anormaux1

Italie, 1978. Un projet législatif porté par Franco Basaglia, psychiatre désaliéniste italien, est adopté : la Loi 180 entérine la suppression des asiles civils2 – gérés majoritairement par des congrégations catholiques – et prévoit un ensemble de mesures visant à inscrire les soins psychiatriques dans la Cité. Le résultat d’une vingtaine d’années d’expériences psychiatriques anti-institutionnelles et de luttes politiques. Les derniers asiles civils fermeront finalement au cours des années 1990.

Auparavant, en 1975, la Loi 354 avait « humanisé  » les conditions d’incarcérations des prisonniers. Ce texte renommait également les asiles judiciaires italiens en hôpitaux psychiatriques judiciaires – des lieux de réclusion pour « délinquants  » ou « criminels  » jugés irresponsables après expertise médico-légale. L’euphémisme sémantique n’était pas sans conséquence, puisqu’il introduisait l’idée que les internés de ces instituts, situés à la jonction des systèmes psychiatrique et judiciaire, étaient réellement soignés. Ces hôpitaux psychiatriques judiciaires n’ont pas été concernés par la réforme de 1978 : ils ont perduré tels quels jusqu’à aujourd’hui.

En 2009, Dario Stefano Dell’Aquila, membre de l’association Antigone, observatoire des lieux de détention, publie Se non t’importa il colore degli occhi3, résultat de trois années d’enquête dans cinq des six hôpitaux psychiatriques judiciaires italiens. L’ouvrage souligne notamment combien ces lieux usent de méthodes inscrites dans le passé – soit des formes de coercitions physiques – et d’autres marquées d’un sceau beaucoup plus actuel – avec notamment une inflation des traitements pharmacologiques.

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Le Code pénal italien définit la présomption de dangerosité et les mesures de sécurité qui l’accompagnent. Ces dispositions juridiques couplées aux incuries de l’État social transalpin produisent de multiples aberrations. Sur quelques 1 400 internés, environ la moitié le sont pour atteinte à la propriété... Et les peines sont indéfiniment prolongeables, sur simple renouvellement d’un diagnostic psychiatrique avalisé par le juge. Une situation aggravée par le manque de structures d’accueil pour les sorties et la réhabilitation. Les internés sont ainsi doublement condamnés : pour une infraction ou un crime commis et pour des comportements diagnostiqués comme anormaux. L’idée de dangerosité sociale se pose ici en héritière historique d’une construction de la figure du pauvre qui oscille entre la piété et la sanction. Et c’est bien de cela qu’il s’agit : l’exigence morale d’ordre social s’affiche au-dessus des droits. Comme les prisons italiennes, les hôpitaux psychiatriques judiciaires sont aujourd’hui principalement peuplés de précaires4.

Pour Dario Stefano Dell’Aquila, la connaissance et la critique de ces établissements constituent un préalable à leur fermeture, mais aussi à la réalisation de propositions concrètes5. Il s’agit d’éviter ce qui s’est produit en 2008 : après une forte mobilisation, l’hôpital psychiatrique judiciaire de Sant’Eframo, évoqué ci-dessous, a été fermé ; las, les internés ont simplement été transférés à la prison de Secondigliano, en périphérie, sans aucune amélioration.

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Les illustration de cet article sont toutes de Franca Settembrini, artiste italienne internée la majeure partie de sa vie, dont très longtemps à l’hôpital psychiatrique judiciaire de Castiglione delle Stiviere (réservé aux femmes)

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Le texte traduit ci-dessous est issu du de l’ouvrage Si la couleur des yeux ne t’importe pas. Enquête sur les asiles judiciaires (inédit en France). Il relate la visite, en 2006, de l’auteur dans l’hôpital psychiatrique judiciaire Sant’Eframo de Naples, deux années avant que l’établissement ne soit transféré à Secondigliano.

Le vieux monastère de Sant’Efremo, à l’angle de la rue Matteo Renato Imbriani, centrale et très fréquentée, est une île dans laquelle les bruits de la ville ne pénètrent pas. Mais ce n’est pas un havre de paix. Parce qu’ici, dans ce qui est aujourd’hui l’hôpital psychiatrique judiciaire (HPJ) de Naples, l’écho de la réforme pénitentiaire et psychiatrique n’arrive même pas6.

Dans cette enceinte napolitaine sont internées environ cent quatre personnes. On trouve quarante infirmiers, dont dix-huit contractuels, trois éducateurs, cinq psychiatres et deux psychologues. L’édifice date environ du début du XVIe siècle – c’était un couvent à l’origine. Avec Sergio Piro, l’un des plus remarquables compagnons de route de Franco Basaglia, et Francesco Caruso7, nous franchissons les portes de la structure. Le long de la montée qui conduit à la porte d’entrée et de son escalier abrupt, nous nous accordons sur les quelques visites à faire, les questions à poser et le temps dont nous disposons. J’ai acheté quatre paquets de cigarettes, j’en garde deux et passe les deux autres à Francesco.

En 1977, la première section du tribunal de Naples condamne Giacomo Rosapepe, directeur de l’asile judiciaire de Sant’Eframo, à quatre ans de réclusion et à l’interdiction à vie d’offices publics pour détournement d’argent public et pour avoir concédé à certains détenus l’usage du téléphone. Aux côtés du directeur, d’autres employés de l’asile et les gardiens Armando De Rosa, Tommaso Santonastaso et Michele Sellitto sont condamnés à une peine conditionnelle d’un an de réclusion. Les faits remontaient à 1974.

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Pièces d’identité, petite procédure administrative, un peu de curiosité de la part des agents de police. Le directeur n’est pas là ; seule une petite délégation de policiers nous accompagne, à laquelle s’ajoute un psychiatre, le consultant extérieur Camillo De Lucia. Un consultant en réalité présent dans les lieux depuis les années 1980, et qui ne semble pas si « extérieur » que ça.

La visite commence de la pire des manières. Les relents d’urine sont forts, envahissants, et se font sentir depuis la première rampe de l’escalier d’entrée, celle qui débouche sur la seconde section « handicapés ». Une odeur pénétrante qui se mêle à une hygiène insuffisante et aux mégots de cigarettes disséminés un peu partout. Premier étage. Le long du couloir, dans une cellule, un interné plutôt jeune, Giovanni M., reconnaît un visage familier – « Waouh, les altermondialistes !  », s’exclame-t-il, euphorique, avant de nous inviter à entrer.

La scène qui s’offre à nous est terrifiante. L’hygiène de la cellule est indescriptible : restes de repas, de cigarettes, épluchures d’oranges, crasse. Les saletés en tout genre se substituent à l’absence de mobilier. Six personnes sont entassées ici. Les lits, côte à côte, sont recouverts de draps d’un gris imprécis. Ma sinusite ne résiste pas à la puanteur qui en émane. Pendant que Sergio Piro discute avec d’autres jeunes, un interné plus âgé nous invite à visiter les commodités, à l’intérieur de la cellule. Celles-ci semblent sortir d’une autre époque. Trois toilettes, accolées, séparées par une sorte de cloison en métal, pleines de rouille et d’eaux usées. Le lavabo, utilisé pour laver les vêtements, est rempli d’une eau limoneuse, qui recouvre aussi complètement le sol en raison de la fuite d’un tuyau. Le sol est un mélange de boue et d’eau grisâtre. La peinture des murs a complètement disparu sous la moisissure et l’humidité. Il n’y a pas d’eau chaude, il n’y a pas de douche. Ces dernières ne manquent pas seulement dans la cellule mais à tout l’étage, nous dit-on. Incroyable mais vrai. Les douches sont absentes des cellules comme de tout le service.

Giovanni M., qui a vingt-quatre ans, est ici depuis une année. Il consommait des drogues et fut dénoncé par sa famille suite à l’extorsion d’une somme de douze euros. « Je suis bien maintenant, dit-il, seulement ils ne nous font rien faire ici, que dis-tu, est-ce que je peux retourner chez moi, est-ce que je peux y retourner ? ». Je ne sais pas si le silence est préférable à un mensonge rassurant. Les histoires se succèdent, toutes en attente d’un avis médical ou d’une expertise. Giovanni réveille un compagnon qui, malgré notre arrivée, est resté immobile sur le lit. Quand Andrea D. se redresse, il montre ses avant-bras, dévastés par des plaies. Il a deux trous à hauteur du poignet, comme des escarres, avec une lésion de la peau qui semble très profonde, jusqu’à rejoindre l’os. Andrea dit que c’est à cause de la drogue, qu’il en prenait auparavant mais que maintenant il ne peut plus, et que si seulement il pouvait retourner chez lui, son père saurait comment le soigner.

Tous sont vêtus de vieux vêtements, très sales. Ils semblent négligés, mais arrivent à raconter, bien que confusément, leurs histoires respectives. Nous poursuivons en suivant les couloirs : des cellules émanent des demandes d’aide, d’assistance juridique, d’hébergement ou d’une simple cigarette.

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En mai 1978, Giacomo Rosapepe, directeur de l’asile judiciaire de Naples, se suicide en se pendant à une poutre dans une pièce de bureau attenante à l’asile. Il avait déjà essayé de s’ôter la vie quelques mois auparavant. Sa mort ressemble à celle du directeur de l’asile judiciaire d’Aversa, Gugliemo Ragozzino8.

Camillo De Lucia, le psychiatre de l’institut qui nous accompagne, amorce un discours dont je ne comprends pas immédiatement le sens. Notre évidente perplexité mêlée d’indignation et d’étonnement transparaît malgré nos efforts. C’est un raisonnement confus, peu linéaire, ou alors c’est moi qui n’en saisis pas les références et les fondements. Le psychiatre semble être à son aise dans ces couloirs qui ressemblent à un labyrinthe infernal. Il me dit que nous nous trompons en comparant les conditions de vie des internés et l’état de la structure avec ce qui a cours en matière pénitentiaire. Comme référence, pour comparaison, nous devrions prendre en compte la situation des vieux asiles judiciaires et civils des années 1950 et 1960. Confrontée à l’horreur du passé, l’indécence du présent devrait être plus tolérable. Face à un argumentation aussi insolite, je dois me mordre la langue pour ne pas répliquer. Il est de bon ton, durant une visite, de s’abstenir de tout commentaire. Et puis, pour être franc, il est plutôt insolite qu’un médecin conventionné accompagne la délégation plutôt qu’un représentant de l’administration pénitentiaire. C’est seulement au bout d’une heure que le directeur, Salvatore De Feo, nous rejoint, haletant.

Le 4 avril 1980, le successeur de Rosapepe, le professeur Domenico Longobardi est blessé aux jambes par des coups de revolver alors qu’il rentre chez lui. L’agression est revendiquée, en un appel à l’agence de presse Ansa, par la branche « Franco Anselmi » de l’organisation de droite Nuclei armati rivoluzionari9. Les NAR déclarent avoir voulu venger la mort de Federico Gattola, un interné assassiné à coups de couteau dans l’HPJ de Naples par un compagnon de cellule en mai 1979.

Dans une cellule, solitaire, tremblant, pieds nus, un homme agenouillé est appuyé aux barreaux. Tous lui passent devant avec une extrême indifférence. Sergio Piro s’arrête, s’agenouille, et lui serre la main («  Serrez les mains, dit-il, c’est important. Le contact est important, répète-t-il  »), il lui demande son nom. Lorenzo M. a environ cinquante ans. Il marmonne quelque chose en tremblant et nous demande des cigarettes.

Ceux qui nous accompagnent ne peuvent nous donner des informations ; Lorenzo est ici depuis longtemps, mais il ne se rappelle pas depuis quand. Il serait nécessaire de lire son livret pour le savoir. Sa cellule, comme toutes celles que nous visitons, sauf à de rares exceptions, est désespérément vide et sale. Dans le couloir, l’odeur d’urine est particulièrement forte, et dans différentes cellules, pleines de déchets, il manque la télévision. Salvatore De Feo, le directeur, nous dit qu’ils les cassent. Ceux qui en possèdent une l’ont reçu du Pio Monte della Misericordia10.

En 1996, le Ministre de la Justice organise la fermeture de l’hôpital psychiatrique de Naples. Les multiples inspections de l’ASL11 et de parlementaires avaient mis en évidence l’inadaptation de la structure. Aux premières levées de boucliers des médecins conventionnés et de la police pénitentiaire, la décision est révoquée.

Nous demandons à voir la salle de contention12, mais après un premier tour dans un couloir fermé, on vient nous dire qu’il n’y en a plus, qu’elle n’est plus en usage ici. Le psychiatre nous balade dans de nombreux couloirs, change souvent de direction, puis tourne en rond. Nous nous arrêterions bien voir celle qui n’est plus en usage, mais peut-être en raison d’un défaut de communication ou parce que nous sommes des voyageurs distraits, cet honneur ne nous est pas concédé. De même, dans ces couloirs, nous n’avons pas le plaisir de croiser un médecin ou un infirmier.

En 2003, durant une visite d’inspection, le conseiller régional Francesco Maranta rencontre Vito De Rosa, reclus à l’HPJ de Naples depuis cinquante ans. Vito a commis un homicide en 1955. Une fois franchie la porte de l’asile judiciaire, il n’en est plus jamais sorti. Pas même pour une permission. Son cas est alors porté à l’attention de l’opinion publique. En octobre 2003, Vito De Rosa sort, gracié par le président de la République, Carlo Azeglio Ciampi.

Dans une cellule, nous tombons sur Fabio M., que nous avions déjà rencontré durant notre visite de l’HPJ d’Aversa. Il est couché sur son lit, sous les couvertures, dans une cellule simple. Sale et puant l’urine. Mais il ne dort pas. Son regard est alerte et, à peine croise-t-il le nôtre qu’il sort du lit. Et il fait une chose incroyable : Fabio sourit. Il sourit simplement, parce qu’il est content de nous voir. Comme un enfant. Il est surnommé bambolella13 parce qu’il se promène sans cesse avec une poupée Barbie en main. Il nous avait raconté, lors de notre précédente rencontre, qu’il était molesté ; nous en avions parlé avec le directeur d’Aversa. Le transfert l’a ranimé, il nous demande de remercier « la doctoresse Roberta14 qui l’a fait transférer ». Ce n’est pas de notre fait, mais Fabio est convaincu du contraire. Nous le saluons, il répète que nous devons saluer la doctoresse Roberta. Sergio Piro demande des informations. L’agent qui nous accompagne, poète étincelant et perspicace, explique : « Je ne sais pas s’il est homosexuel, mais il est sûrement pédé.  » Une partie de la structure est fermée. Une petite aile, avec environ une vingtaine d’internés, a été refaite depuis peu, et là – au moins - on ne sent pas l’odeur d’urine. Nous parvenons à une entrée menant à une petite cour cimentée, large de quelques mètres carrés et entourée d’une très haute grille. L’effet d’une cage, avec à l’intérieur des hommes assimilés à des animaux. Les visages et les histoires s’accumulent. Un jeune homme obèse marche dans la cour avec un pantalon de costume dont l’élastique est détendu. Les autres internés le raillent, avec la même méchanceté que des enfants dans une école élémentaire. Il s’énerve, proteste à haute voix, crie. Nous nous approchons. Le soleil est léger. Nous passons des cigarettes à travers les trous des grilles, devant une file d’attente ordonnée qui, ensuite, se décompose et s’agite. Chacun a une cigarette, et les plus rapides passent au second tour.

Un interné, que nous avons rencontré durant la visite, semble heureux, quasi radieux. La poignée de main de Sergio Piro l’a illuminé. « Salut grand Serge !  », crie-t-il alors que nous nous éloignons. Il est encore temps de faire un geste. Pendant que Francesco recueille de derniers témoignages et distribue ses ultimes cigarettes, Giovanni M. se rapproche, extrait de sa poche son paquet de clopes, et dit : « Faisons un échange, tu me donnes une bleue, des tiennes, et je te donne une rouge, des miennes.  » Il sourit, le troc - comme il l’appelle - le divertit, alors que quelques mètres plus loin, l’interné obèse est férocement brimé par ses compagnons de peine. Nous nous en allons comme ça, avec cette souffrance qu’aucun de nous ne sait expliquer et avec cette cigarette que nous attendons encore de fumer.

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1 Cours au Collège de France 1974-1975, éd. Gallimard / Le Seuil.

2 Les asiles civils « accueillaient » des patients n’ayant pas eu affaire à la justice. À l’inverse, les asiles (puis hôpitaux psychiatriques) judiciaires ne sont peuplés que de personnes condamnées ; c’est de ceux-ci dont il est question dans la traduction donnée à lire ci-dessous.

3 Si la couleur des yeux ne t’importe pas. Enquête sur les asiles judiciaires, éd. Filema (inédit en France), 2009.

4 À ce propos, lire «  De la prison, de l’asile et de la psychiatrie en Italie  », article publié le 17/11/2011 sur article11.info.

5 Cf. l’émission Envie d’Italie ? de février 2012 diffusée sur la radio libre FPP.

6 Allusion aux réformes de 1975 et 1978.

7 Parlementaire du parti Refondation communiste.

8 Fin 1974, Aldo Paolo Trivini, un interné de l’asile judiciaire d’Aversa, transmet à la Justice un exposé de 56 pages dénonçant les conditions d’internement et les crimes commis au sein de l’institut. La procédure judiciaire qui en découle entraînera le suicide de Gugliemo Ragozzino, alors directeur de l’établissement.

9 Groupe armé néo-fasciste italien opérationnel de 1977 à 1985. Certains de ses membres furent impliqués dans l’attentat de Bologne, le 2 août 1980 (85 morts, 200 blessés).

10 Une des plus anciennes œuvre de charité napolitaine (depuis 1602).

11 Agence sanitaire locale.

12 Pièce contenant des lits de contention : les internés peuvent y être attachés, pour sanctionner un comportement considéré comme « dangereux » pour les autres et/ou pour soi.

13 De bambola, la poupée.

14 Roberta Moscatelli travaille pour le Forum de la santé mentale.


COMMENTAIRES

 


  • jeudi 22 novembre 2012 à 07h36, par zoe 38

    article11 n’est pas à un retournement de veste près !
    cet article prétend dénoncer ce qu’il justifie en fait...
    sous couvert de pseudo observation ethnologique et scientifique,
    le récit est prescriptif :regardez comme ces malades sont fous,asociaux et apolitique !
    les malades ici sont réduits à l’état de minorité silencieuse,mais l’ordre des fonctions et l’inégalité des natures est pleinement légitime !
    effectivement, les fous sont un danger pour le militantisme et la raison d’état : quoi de plus naturel que de les laisser dans leurs
    odeurs de merde et d’urine !
    la paranoïa d’état associée à un militantisme tout aussi paranoïaque ne peut que justifier l’injustifiable !

    • jeudi 22 novembre 2012 à 13h33, par JBB

      Retournement de veste, mon cul ! Je ne vois guère en quoi ce papier peut bien correspondre à une quelconque inflexion de ce qu’on fait d’habitude.

      By the way, pour réussir à voir dans la traduction de ce reportage dénonçant la façon dont l’État italien traite celles et ceux qu’il relègue psychiatriquement une façon de légitimer les conditions indignes et inhumaines qui leur sont faites, faut vraiment en tenir une couche...

    • jeudi 22 novembre 2012 à 22h22, par ZeroS

      Ah ? Et ce commentaire n’est-il pas prescriptif ? En tout cas son argumentaire fleure bon la perspicacité et les capacités d’interprétation. En fait, personnellement, je m’en fous, quand les membres de Stop OPG ! auront fait fermer ces lieux, cette critique sera d’autant plus obsolète. Bisous, et sans rancune.

      P.S. : je ne mets que des t-shirts et des pulls de seconde main - coton ou laine de préférence -, pas de veste.

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