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vendredi 12 février 2010

Le Charançon Libéré

posté à 18h52, par JBB
59 commentaires

Le PCF et L’Humanité, entreprises de démolition en gros, semi-gros et détail
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Il est des postures dialectiques qui forceraient presque l’admiration tant elles foulent aux pieds la réalité et injurient toute morale. Ainsi de l’audacieux pas-de-deux auquel vient de se livrer L’Humanité, quotidien qui a récemment publié un dossier appelant à la « réquisition » en matière de logement mais tait aujourd’hui la responsabilité d’un élu communiste dans l’expulsion de Bagnolet.

Que je te dise, il est des hasards cocasses.

Des coïncidences facétieuses.

Et j’aime voir le doigt farceur du destin s’abattre cruellement sur la nuque d’un prétentieux malappris qui croyait pouvoir se jouer de lui.

Comme je ne goûte rien tant que d’assister à l’explosion du crapaud, celui qui se vantait de pouvoir gonfler encore et encore, mais avait oublié combien ses bajoues étaient fragiles et ses poumons faiblards.

Il est bon que le roi soit nu.

Et qu’importe que l’hypocrite roitelet se trouve en état de mort clinique et se prétende communiste.

-

Il y a quelques jours, L’Humanité, quotidien (ci-devant) communiste, commandait une enquête à l’Institut français d’opinion publique (Ifop), entreprise de marketing dirigée par dame Parisot, par ailleurs présidente du Medef.

(En soi, c’est déjà rigolo : que le « quotidien communiste » - lequel multiplie les appels à ses lecteurs pour ne pas mourir - choisisse qu’une fraction de ses maigres subsides aille gonfler les lignes de trésorerie de l’entreprise menée (de main de maître) par la présidente du Medef devrait suffire à faire se retourner papa Marchais dans sa tombe1.)

Je reprends : l’enquête portait sur « la réquisition par les pouvoirs publics des logements privés inoccupés ».

Et aboutissait à un résultat fort sympathique, 69 % des sondés se déclarant favorables à ladite « réquisition ».

Oui : chouette.

Décidée à rentabiliser un brin son (joli) sondage, la rédaction de L’Humanité a confectionné un (joli) dossier logement.

Avec un (joli) article détaillant les résultats de l’enquête, accompagnés de (jolies) réactions de quelques représentants associatifs.

Avec une (jolie) interview du député-maire (communiste) d’Ivry, lequel appelle, en matière de logement, à une prise de conscience de l’injustice.

Et avec un (joli) compte-rendu des Ve États généraux du logement, de l’habitat et de la ville, qui ont réuni, il y a une semaine à Ivry, des élus communistes et des militants associatifs, tous d’accord pour monter un (joli) front en faveur du droit au logement.

Oui : chouette, derechef.

-

Je ne doute pas que (le camarade) Marc Everbecq, maire communiste de Bagnolet, a participé à ces Ve États généraux du logement, de l’habitat et de la ville, puisqu’il est membre de l’association qui les a organisés (l’Association Nationale des Élus Communistes et Républicains, dont il a d’ailleurs longtemps été le secrétaire général).

Et je subodore même qu’il a (peut-être) souscrit à l’une des propositions votée par ces États généraux : « l’abrogation de l’expulsion ».

Ou qu’il a (peut-être) participé à la rédaction de l’Adresse aux forces politiques et sociales - Ensemble, construisons une nouvelle politique du logement pour la France - adoptée à la fin du rassemblement.

Ce serait logique, tant (le camarade) Marc Everbecq fait montre d’une saine vision en matière de droit au logement.

Saine, mais lapidaire : on expulse et on rase (gratis).

Ainsi de la (jolie) expulsion des squatteurs d’un immeuble appartenant à la municipalité de Bagnolet.

Expulsion menée matraque battante, mercredi à l’aube, avec tout plein de policiers (non communistes) virant les quarante occupants de l’immeuble (dont quelques enfants) et les abandonnant dans le froid, sans même leur permettre de récupérer des affaires détruites par un bulldozer en même temps que le bâtiment.

C’est novateur.

C’est efficace.

C’est… comment dire… humain ?

-

(Le camarade) Marc Everbecq a ainsi une très curieuse conception de « l’abrogation de l’expulsion ».

Et les arguments qu’il invoque en défense - selon la mairie, des « éléments objectifs » expliquent cette évacuation : « trafic de stupéfiants important, conditions de sécurité lamentables, prostitution avérée… » - ne le grandissent pas des masses.

Une consolation, toutefois : dans cette passe difficile, le (camarade) maire de Bagnolet peut compter sur la discrète collaboration de L’Humanité.

Laquelle a su évoquer, avec une diplomatie digne de la défunte Pravda et une semblable façon de maquiller la réalité, « l’évacuation de Bagnolet »2.

Le quotidien a ainsi réussi ce coup de maître de ne pas nommer une seule fois (le camarade) Marc Everbecq.

A reporté, avec une mauvaise foi épatante, toute la responsabilité de l’expulsion sur la préfecture.

Et a fait largement état de la dénonciation par le Parti (ci-devant) Communiste Français des « méthodes d’un autre temps » usées par la préfecture pour cette « expulsion inacceptable ».

Quel audacieux renversement de perspectives !

Ça, c’est du journalisme honnête et sincère…

-

Je te résume le truc, pour être sûr que tu aies bien saisi.

Un quotidien (ci-devant) communiste qui publie tout un dossier en faveur du droit au logement, puis se livre à la plus grossière des manipulations médiatiques quand, quelques jours plus tard, un élu communiste se comporte en ce même domaine pis que le plus infâme des élus UMP.

Un maire communiste - par ailleurs membre d’une association qui vient d’organiser les États généraux du logement et de réclamer « l’abrogation des expulsions » en une Adresse solennelle - qui envoie des policiers expulser une quarantaine de squatteurs.

Je ne sais pas ce que tu en penses.

Mais je trouve pour ma part que le Parti Communiste et L’Humanité devraient sérieusement songer à changer de nom.

Vite.



1 Tu as raison : si ça peut lui rendre le repos éternel un peu moins agréable, c’est toujours ça de gagné…

2 L’expulsion devient « évacuation » dans les colonnes de L’Humanité : ne pas nommer les choses est la meilleure façon de nier leur existence.


COMMENTAIRES

 


  • Dresser la liste des ignominies du parti stalinien français depuis sa création dépasserait les limites de ce blog et risquerait de fatiguer le lecteur non averti par le caractère massif et répétitif de cette liste.
    Contentons-nous de revenir cinq ans en arrière, dans la bonne ville de Montreuil, dirigée à l’époque par un alter ego de l’élu républicain de Bagnolet, le très médiatique, très communiste réformateur, très député et très crapuleux Jean-Pierre Brard. Une situation très semblable : Une trentaine de squatteurs africains, sans papiers, dans deux immeubles insalubres. Des enfants malades de la drépanocytose, du saturnisme, une mairie qui depuis des années fait la sourde oreille, use de son pouvoir sur les services sociaux pourtant gérés par le conseil général pour qu’aucune aide ne soit apportée aux squatteurs. Et pourtant, des lettres d’un voisin à monsieur le maire, des lettres fort respectueuses, des pétitions de gens du quartier, puis de toutes les associations de parents d’élèves. Sans aucun résultat. Même pas d’accusé de réception. Silence total pendant des mois. Puis un beau matin, vient l’expulsion ordonnée par le tribunal à la demande du marchand de sommeil. Longue file de cars de flics rangés dans la rue, bagnoles de civils, oreillettes, crachouillements des radio transmetteurs, gueules de raie. Déménageurs. Piles de sacs sur le trottoir, bébés dans le dos, enfants qui pleurent. Africains fous de rage qui interpellent les robocops. Voisins de plus en plus nombreux qui commencent à gueuler, à hurler, « non aux expulsions », « des logements, pas des policiers, » « police partout, etc. »
    Tout ça se termine vers midi, avec des portes recouvertes de blindages, fenêtres itou et des flics satisfaits du boulot accompli.
    Vers 14h, la trentaine d’Africains sans papiers et une quarantaine d’habitants du quartier investissent une maison de quartier appartenant à la municipalité « communiste » (sic). Une demi-heure plus tard, arrivée d’un jeune cadre dynamique qui se présente comme le chef de cabinet de Joseph Staline. Euh, non, pardon, de Jean-Pierre Brard. Maire communiste de Montreuil.
    Le jeune cadre exhorte les expulsés à accepter les propositions mirobolantes de la DDASS : trois nuits d’hôtel aux quatre coins de l’Ile de France pour les neuf familles. Dans sa grande bonté, le cadre offre même des autocars de la mairie (« on n’est pas obligés, hein, mais on le fait volontiers ») pour se débarrasser des Africains. Ricanements. Au bout d’une heure, nous renvoyons le jeune cadre un peu moins dynamique à ses études de marché. Et vers 20h, c’est l’assaut, façon prévisible : Une dizaine de cars de CRS, des civils armés de matraque... des blessés graves. Les Africains d’un foyer voisin viennent à une centaine prêter main forte, et ce qui devait arriver arriva : affrontements, tabassages, chasse au nègre dans les rues de Montreuil. Bonjour, monsieur le maire.
    La suite vaut le début : Pendant trois ans, les expulsés du passage du Gazomètre (puisqu’il faut bien les appeler par leur nom) avec le soutien d’un collectif d’habitants du quartier vont se battre contre la municipalité stalinienne qui utilisera toutes les armes nées d’une longue pratique de la canaillerie : violences, intimidations, calomnies, tentatives de débauchage des éléments les plus fragiles, espionnage, mépris hautain, etc. Mais au bout de trois ans, nous avons gagné : Tous les Africains ont fini par obtenir des titres de séjour et un relogement accordé par la préfecture.
    Alors si un jour vous entendez dire que M. Jean-Pierre Brard, le petit satrape stalinien, est un homme de gauche, riez au nez de l’ignorant.

    • vendredi 12 février 2010 à 20h59, par Anti stals

      Super Karib ! T’as réagit le premier et certainement mieux que moi qui avais suivi les évenements sur ce fief stalinien de ma province profonde. Le saigneur en question est comparable aux plus beaux salopards de l’UMP . D’ailleurs ils doivent être jaloux des PS « débauchés » par l’UMP tous ces merdeux de stals . Au passage n’oublions jamais que ces pourritures portent une immense responsabilité sur ce qui se passe actuellement . Avant Brard il ya avait eu Robert HUE un bon fumier toujours prêt à casser du pauvre .
      Y a les fachos bruns et les facho rouges.
      Rappelons nous l’Espagne de 36 !

      No pasaran !

      • @ Karib : de longs discours seraient malvenus, je n’ai rien à ajouter. Juste : un grand merci, camarade (et pour le coup, le « titre » n’est pas usurpé).

        (Et si je croise un jour Jean-Pierre Brard, je penserai à toi et lui ferai part, de façon assez directe, de mes sentiments les plus vigoureux…)

        @ Anti stals : rappel bienvenu, il ne faut jamais oublier la Guerre d’Espagne.
        (Et aussi : j’aime bien ton pseudo)

    • lundi 15 février 2010 à 14h29, par un-e anonyme

      Ci-joint copie d’un communiqué du DAL en date du 13 février qui évoque 27 ménages.

      Bagnolet : Les expulsés du 92 Victor Hugo patientent encore.
      Le SAMU social a fait vers 18h30 des propositions d’hébergement à 18 ménages (sur 27), dans un hôtel situé à Cergy Pontoise, et à Gennevilliers (pour deux familles). Les expulsés ont refusé immédiatement les propositions car elles sont non conformes aux accords passés avec les autorités vendredi et très éloignées du périmètre de Bagnolet (en moyenne 1H20 de transports) se révélant souvent incompatible avec leur emploi. Le coût du transport, notamment pour Cergy, est aussi un obstacle pour beaucoup d’expulsés. De plus, le changement de département provoque des inquiétudes du côté des sans-papiers.

      Nous prenons toutefois acte de la bonne volonté des autorités dans la recherche de solutions. Les expulsés espèrent recevoir des propositions d’hébergements dans des hôtels proche de Bagnolet très prochainement. Dès la remise de la liste des expulsés en milieu de journée, la date de la table ronde a été établie : jeudi 25 février à 11H30 à la Préfecture de Bobigny.

      En attendant, les expulsés maintiennent le piquet rue Victor Hugo et organisent un roulement pour se reposer dans le local de la Confédération Paysanne.



  • Excellent article, comme souvent, qui montre bien dans quelle ère nous sommes entrés, celles des faux culs, des hypocrites et des cyniques.

    « Mais je trouve pour ma part que le Parti Communiste et L’Humanité devraient sérieusement songer à changer de nom. »
    Je suis totalement d’accord, mais ce n’est pas malheureusement les seuls à devoir changer de nom...
    Le PS peut-être ?



  • vendredi 12 février 2010 à 19h59, par Dominique

    Oh là là... cela me rappelle des souvenirs de ma jeunesse militante.

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • vendredi 12 février 2010 à 22h12, par pièce détachée

      Bingo, c’est le souvenir que j’avais en tête dans le commentaire ci-dessous (bien que le temps qui passe sur nous — 1981 ? — me paraisse bien long, mais basta).

      (binette « sourire en douce »).

      • @ Dominique : je ne connaissais pas l’épisode, ni le bonhomme. Mais tout cela suinte la même hypocrisie, à trente ans de différence. Les crapules changent, les comportements restent les mêmes.

        @ pièce détachée : Dominique déchire du steak, impossible à prendre en défaut. Tu n’avais pas encore posé la question (ci-dessous) qu’il avait déjà fourni la réponse. :-)

        • Oh si, j’ai commis des erreurs moi aussi. Je le reconnais s’il le faut. J’ai été membre du PCF très brièvement (trois mois au plus) et surtout de l’UEC un peu plus longtemps. Je pensais alors naïvement que ce parti pouvait encore se changer de l’intérieur. Mais il me semble impossible de le faire parce qu’il s’appuie avant tout maintenant sur des barons locaux qui peuvent tous se comporter comme de petits Georges Frèche, le comité central et le bureau politique ne peuvent plus les désavouer parce que leur existence et leur survie dépend de roitelets qui peuvent se faire de plus en plus rare. Il n’y a jamais eu de débat démocratique au PCF, sauf dans ses marges. On peut y justifier le plus inadmissible en usant du chantage : le soutien au régime de Mengistu qui a abouti à un génocide, l’invasion de l’Afghanistan, le saccage d’un foyer d’émigrés (ce ne sont que des faits contemporains). Et pour cela on dit alors que si l’on est contre des faits inhumains, on se rangerait alors dans le clan du plus grand capitalisme. Et il faut alors justifier à tout prix une énorme erreur humaine avec des arguties dignes de la plus belle Église médiévale et de la scolastique (on en trouve en fin de fil). Mais si on est un être humain, on se rend compte que cela ne veut rien dire et que c’est ignoble par les accusations diffamatoires. La crapulerie langagière existe dans ce parti, comme dans d’autres. Il est dommage de voir perdre une belle idée, l’humanité comme le seul genre humain.

          Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

          • « j’ai commis des erreurs moi aussi. Je le reconnais s’il le faut. J’ai été membre du PCF très brièvement (trois mois au plus) »

             :-)
            (Bravo pour l’aveu)

            Mais pour moi, garder un peu d’espoir et de candeur (au bon sens du terme) n’est pas une erreur. Passer trois mois au PCF est très compréhensible à partir du moment où ça se termine par un divorce en bonne et due forme. Bref : mon fils, tes pêchés sont pardonnés.
            (D’ailleurs, je n’ose parler des miens, de pêchés. Je n’ai pas fait mieux, sinon pire)

    • Merci Dominique

      Je voulais rappeler cet épisode vraiment peu glorieux. C’est déjà fait.

      JBB est un jeunot, il ne connaissait pas.

      Arf !

      Zgur

      Voir en ligne : http://zgur.20minutes-blogs.fr



  • vendredi 12 février 2010 à 21h11, par pièce détachée

    Une municipalité PCF de banlieue parisienne avait déjà sorti les bulldozers dans des circonstances très similaires il y a quoi... quinze ans ? vingt ans ? Je ne sais pas trop (merci Sainte-Flemme) ni où ni comment trouver une référence précise. Si notre mémoire collective champignacienne et acérée passe par ici...

    « L’expulsion devient « évacuation » dans les colonnes de L’Humanité : ne pas nommer les choses est la meilleure façon de nier leur existence. »

    Pas tout à fait, je crois. Dans ce cas, écrire « évacuation », ce n’est pas « ne pas nommer les choses ». C’est au contraire être en position de pouvoir les nommer et dé-nommer sans cesse et à sa guise pour faire passer en force, et en avalanche, une certaine interprétation du monde. Ici, l’euphémisme est roi (cf. « vidéo-surveillance » / « vidéo-protection », ou n’importe quelle pub pour quoi que ce soit). C’est le trop-plein de « nommer » à leur place qui écrase les sans-nom.

    • « Si notre mémoire collective champignacienne et acérée passe par ici... »

      Eheh, il t’a même précédé.

      « C’est le trop-plein de « nommer » à leur place qui écrase les sans-nom. »

      J’ai manqué de finesse, tu en débordes. Je m’incline avec toute la grâce dont je suis capable (c’est à dire : pas beaucoup)
      Avec le passage de la « vidéosurveillance » à la « vidéoprotection », tout est dit. Et notamment ce passage de la société de surveillance à la société de contrainte évoqué par le collectif Pièces et main d’oeuvre.

    • samedi 13 février 2010 à 00h20, par un-e anonyme

      C’était le 24 décembre 1980, que la municipalité de Vitry bloque au bulldozer la construction d’un foyer de travailleurs immigrés, il devait abriter 300 travailleurs maliens. Le maire Paul Mercieca fut soutenu par Georges Marchais puis par une résolution du Comité Central du Parti.

      Mais rien ne vaut Maurice Thorez, qui de son temps n’hésitait pas à tenir des propos antisémites en public à l’encontre de Léon Blum. Ce même individu passa toute la seconde guerre mondiale en URSS bien planqué, son camarade Duclos ne s’y rendit jamais à cette époque par crainte de ne jamais revenir, ce qui fut le cas de quelques communistes français qui n’étaient pas à la bonne à Moscou et qui finirent au Goulag et y moururent.

      Et comme dit le dicton, « stalinien un jour, stalinien toujours »...

      • dimanche 14 février 2010 à 10h09, par Colas BREUGNON

        Bien planqué ...

        THOREZ, c’était en URSS.

        Léon BLUM, lui - avec « Janot » - sa femme - c’était à Buchenwald dans l’une des confortables villas réservées à l’encadrement SS du camp et servis par les même esclaves au « triangle violet » (Témoins de Jéhova).

        Dans « Lettres de Buchenwald », en date du 11 novembre 1943, il écrit à son fils :

        « Mon cher enfant ... Nous continuons à sortir régulièrement, et tu n’as aucune inquiétude à avoir sur le confort intérieur de notre résidence. L’existence passe de la même façon. Beaucoup de conversations ... De la musique (j’ai entendu dimanche dernier la 7° symphonie bien curieusement interprétée par Furtwängler), Des lectures ... le premier Faust .... m’apporte une bien étrange déception. En revanche, j’ai contracté une vive admiration pour St Augustin... »

        Pendant ce temps d’autres français « contractaient » d’autres maladies dans l’enfer des « blocks » à quelques centaines de mètres en contrebas, à l’intérieur des barbelés électrifiés.
        Ils tombaient d’épuisement sous les coups et le travail forcé de la carrière ou des « commandos » à Dora et ailleurs ...

        Parmi eux, des résistants, des vrais : le colonel Frédéric-Henri MANHÈS, les communistes Marcel PAUL, Henri KRASUCKI et tant d’autres ... dont un certain Marcel BLOCH-DASSAULT ...

        Pourquoi une telle différence de traitement entre le célèbre constructeur d’avions et son coreligionnaire ex premier ministre du Front Populaire ?

        Est-ce-que la décision courageuse de « non-intervention » en Espagne, qui laissa les mains libres à Franco (et ses alliés Hitler et Mussolini), ne serait pas la contrepartie de cette « mise en réserve » confortable dont le « camarade » BLUM a bénéficié de la part des SS ?

        « JEDEM DAS SEINE »

        • lundi 15 février 2010 à 10h12, par JBB

          @ Anonyme de 00 h 20 : complément d’info bienvenu, merci.

          @ Colas Breugnon : ton commentaire est détaillé ; d’ailleurs, j’ignorais l’existence de ces Lettres de Buchenwald. Et je lis à ce propos sur Wikipedia :

          Blum fut transféré au fort du Portalet, puis livré par Pierre Laval aux Allemands et déporté en mars 1943 dans une petite maison forestière à Buchenwald séparée de quelques centaines de mètres du camp. Ses conditions de détention étaient plus acceptables que celles du camp, et il put s’y remarier avec Jeanne. Son frère René Blum, fondateur du Ballet de l’Opéra à Monte-Carlo, est mort à Auschwitz.

          Durant sa détention, il entretint une importante correspondance et commença à écrire un ouvrage de réflexions qu’il termina en décembre 1944 et qui fut publié après la guerre sous le titre À l’échelle humaine.

          Mais j’aurai quand même un peu de mal à te suivre sur ce terrain. Je suis sans doute trop sentimental mais je garde - héritage d’une jeunesse où la lecture de sa biographie m’avait grandement marqué - une certaine sympathie pour Léon Blum. S’il faut - je te rejoins sur ce point - lui reprocher (entre autres) le non-soutien aux républicains espagnols, il me semble plus difficile de lui tenir rigueur de quelque chose dont il n’est pas responsable : ses conditions de détention. Surtout, le bonhomme a prouvé, au cours du procès de Riom, combien il n’entendait pas s’en laisser compter : il faut lui reconnaître ce courage-là, non ?



  • vendredi 12 février 2010 à 21h37, par un-e anonyme

    L’expulsion de familles en hiver n’est pas acceptable et ne peut qu’indigner toute personne normalement constituée.

    Mais pour ma part je considère que ceux qui sont à l’origine du montage politicien, et de l’utilisation de cette affaire, sont les premiers coupables.

    Pour ce qui est de l’expulsion : comme n’importe quel propriétaire la mairie communiste n’a pas décidé par elle même de la date et de la méthode utilisée. Lorsqu’une décision d’expulsion est prise par la justice alors la préfecture devient le principal maître du calendrier.

    La préfecture, en prêtant le concours des forces de l’ordre en plein hiver, a donc seule décidé de la date de l’expulsion. Par ailleurs pour que ces personnes aient été expulsées à cette date soit le préfet a décidé d’être dans l’illégalité soit il a pu le faire parce qu’un juge a considéré que ces personnes s’étaient introduites par effraction et ne pouvaient donc bénéficier de la protection de la Loi.

    Quelques soit la réponse en faisant procéder à cette expulsion (illégale ou légale) le Préfet réalisait (consciemment ou inconsciemment) pour le compte de l’État dont il est le représentant dans le département une très jolie opération ... une très jolie provocation.

    Quoiqu’il advienne ce n’est pas la mairie qui a décidé de cela. Elle a certes demandé le concours de la force publique en tant que propriétaire mais tout propriétaire qui veut faire appliquer une décision de justice prononçant une expulsion doit le faire. Le fait que ce concours ait été accordé et ce en plein hiver n’est pas de la responsabilité du propriétaire mais bien celle du Préfet et derrière lui de l’État.

    Je ne crois pas un instant que la ville ait demandé, et encore moins qu’elle ait le pouvoir d’obtenir, que la destruction de l’immeuble se fasse immédiatement avec l’ensemble des effets personnels et des documents à l’intérieur. Alors qui a fait ce choix ?

    Juste en passant c’est une source policière qui est à l’origine d’une bonne partie de l’information qui circule.

    2 exemples parmi tant d’autre tirés de l’article de Libé : « L’immeuble, dans lequel squattaient 20 hommes et deux femmes, a été détruit au bulldozer pour éviter leur réinstallation, a indiqué une source policière à l’AFP. » ou encore « La police nationale est intervenue en application d’une demande de concours de la force publique sollicitée par le propriétaire, la mairie (à direction communiste, ndlr), auprès de la préfecture de Seine-Saint-Denis, en exécution d’une décision de justice », a précisé la source policière. »

    Je note par ailleurs comme indice d’une part de manipulation ou pour le moins de récupération politicienne (ou à visée politicienne) la réactivation du terme de bulldozer plus parlant que celui de tracto-pelle et qui fait référence à une autre affaire ... terme qui permet de créer un amalgame subliminal (dans le cas de vitry il n’y avait ni décision de justice ni forces de l’ordre qui prêtaient leur concours) politiquement fort productif ...

    Aujourd’hui le DAL demande le relogement des expulsés, une enquête et des sanctions pour les responsables de cette destruction de biens injustifiés ainsi que la régularisation des expulsés qui sont sans papier, ce qui me semble pour ma part tout à fait normal mais pour au moins deux des trois revendications la mairie est totalement hors du coup.

    Dans quelques temps quand plus personne ne se souviendra d’eux ils seront expulser par Besson sans bruit ou si peu. On ne construira pas plus de logements sociaux pour autant ou alors hors de prix pour ces familles et toutes celles qui sont trop pauvre pour intéresser les organismes bailleurs.

    Dans quelques temps il ne restera que le goût amer du vague souvenir d’un bulldozer, de familles dans la détresse, d’une mairie communiste qui aura expulser ... ce souvenir masquera les services sociaux, les nombreux logements, les centres de vacances, les équipements culturels pour tous et tout ce qui fit que la banlieue, qui un jour fut rouge, n’était pas un lieu de désastre et de désolation sociale mais de résistance et de réalisation humaine.

    Les bobos récupèreront le tout et s’en pareront pour en faire les signes de leur sens du social, les familles qui seront encore là seront pour une petite poignée relogée (pour la vitrine) les autres virées sans que les belles âmes s’émeuvent. Montreuil me semble de ce point de vue assez significatif, les Roms qui firent la une ont disparu des préoccupations mais certainement pas parce que la nouvelle municipalité a règlé le problème.

    • Vous écrivez bien. Et n’avez pas peur de le faire longuement. Mais tout cela reste bien peu convaincant.

      Je ne crois pas une seconde qu’une telle opération, en plein coeur de l’hiver, puisse se pratiquer sans que la municipalité n’ait au minimum donné son accord. Surtout, vous ne faîtes pas état de la très peu reluisante défense de la municipalité de Bagnolet, bien plus infecte que les arguments que vous avancez ici et qui - surtout - ne semble guère vouloir faire porter la responsabilité de l’expulsion sur d’autres. pour illustration, cet extrait du communiqué du membre du cabinet du maire, Jacques Jacubowitz :

      Ce squat était bien connu des forces de police pour les risques qu’il générait en terme d’hygiène et de sécurité sur la ville, de nombreux riverains ont, à plusieurs reprises, interpellé le commissariat, la préfecture et la municipalité.

      Il est avéré que ce squat était devenu un lieu de trafic de drogue, de voitures, de prostitution, de tapage nocturne incessant qui durait depuis plusieurs années. Lors de l’expulsion des occupants qui se livraient à ces activités de type mafieux, des armes de poing ont même été saisies, ne laissant aucun doute sur les risques pour la tranquillité publique et la sécurité des riverains du quartier.

      Cela ressemble bien à une justification/revendication, non ?

      Et un autre passage, avec un ton très Marine Le Pen :

      Nous appelons la population à faire la distinction entre une solidarité soutenue en direction des familles touchées par l’extrême précarité et des groupes d’individus qui se livrent à tous les trafics .

      La messe me semble dite…

    • vendredi 12 février 2010 à 23h39, par pièce détachée

      @ 12 février 21:37

      « [La Mairie] a certes demandé le concours de la force publique en tant que propriétaire mais tout propriétaire qui veut faire appliquer une décision de justice prononçant une expulsion doit le faire. Le fait que ce concours ait été accordé et ce en plein hiver n’est pas de la responsabilité du propriétaire mais bien celle du Préfet et derrière lui de l’État. »

      Et l’État étant, par définition, propriétaire de tous bâtiments de « la Mairie », la mairie l’a par-derrière, et le Préfet aussi. Mal au trou du cul et même pas responsables ! Tant de douleur injuste, on en est indigné.

      « Je ne crois pas un instant que la ville ait demandé, et encore moins qu’elle ait le pouvoir d’obtenir, que la destruction de l’immeuble se fasse immédiatement avec l’ensemble des effets personnels et des documents à l’intérieur. Alors qui a fait ce choix ? »

      Ah j’y crois pas non plus un instant dis-donc, et encore moins. « La ville » a juste déclenché une procédure ; que celle-ci se déroule comme prévu, ce n’est pas du ressort de celle-là. Pas immédiatement.

      « Je note par ailleurs comme indice d’une part de manipulation ou pour le moins de récupération politicienne (ou à visée politicienne) la réactivation du terme de bulldozer plus parlant que celui de tracto-pelle et qui fait référence à une autre affaire ... terme qui permet de créer un amalgame subliminal (dans le cas de vitry il n’y avait ni décision de justice ni forces de l’ordre qui prêtaient leur concours) politiquement fort productif ... »

      Oui ! Le chewing-gum subliminal ne passera pas ! Le « tracto-pelle » n’est pas le « bulldozer » ! Au nom des euphémistologues, merci de confirmer ce que je disais à 21h11. Ils n’en demandaient pas tant.

      L’auteur du billet saura mieux répondre. « La banlieue qui fut rouge », comme vous dites, ses doigts de maraîchère caressent le souvenir de l’anarchiste espagnol qui mettait des ailes sur les roues des vélos cassés.

    • lundi 15 février 2010 à 14h19, par un-e anonyme

      J’avais posté ce billet sur Rue 89 et le voici ici, je ne pensais qu’il aurait un tel succès ... Longtemps je fus Montreuillois et, enfant nous envisagions Bagnolet comme une vague banlieue de Montreuil ...

      Foin de ces souvenirs un peu lointain (coquetterie quand tu nous tiens) je voudrais simplement dire que l’amalgame auquel l’on voulait conduire fonctionne.

      Quelques billets évoquent Vitry et son fameux bulldozer. Alors qu’il n’y a pas grand chose de commun entre d’un coté une manifestation devant un bâtiment (foyer pour travailleurs célibataires réquisitionné pour loger des travailleurs immigrés expulser de Saint Maur d’après certains ou foyer pour travailleurs immigrés pour d’autres) qui finit par une destruction des marches du sus-dit bâtiment et l’expulsion par un huissier accompagné des forces de l’ordre puis la destruction totale du bâtiment par les sus-dites forces de l’ordre.

      La violence des réactions devant cet acte d’inhumanité me semble parfaitement normale en revanche je crains que vous vous trompiez de cible, même si la défense de la municipalité de Bagnolet (que je ne connaissais pas au moment ou j’avais écris ces lignes) me semble faible et imbécile. A de nombreuses reprises je suis intervenus pour empêcher des expulsions (ce qui explique une certaine connaissance des procédures) dans des quartiers populaires et avec moi se trouvaient des voisins des familles visées, des militants associatifs ou politiques y compris du PCF.

      Pour ceux que cela intéresse voici un lien vers des images de l’INA [ http://www.ina.fr/economie-et-socie... ] Je ne dirais pas si le Maire dit vrai sur toute l’histoire mais ces propos recoupent d’autres éléments que j’ai pu entendre d’habitants ou de salariés à Vitry.



  • Pas d’expulsion, mais une « évacuation », pas d’intégrisme ni de lutte contre les dogmes religieux suivistes, mais « un respect athée du choix de chacun »...

    A force d’exemples, il finira bien par sembler évident que le suivisme, que l’électoralisme, que le carriérisme intégré, autrement nommé il fut un temps entrisme, ne conduisent pas, comme prétendu par « ceux qui savent et dirigent », à un changement radical de l’intérieur, mais juste à un changement de visage du dirigisme esclavagiste et exploiteur, sans qu’à aucun moment le dit dirigisme ne soit remis en cause...

    Certains appliquent en sous main la politique immonde, souvent en l’appréciant en privé sans s’en flatter... La publicité de ces storytellers, reconstruisant dialectiquement la réalité, la maquillant de termes édulcorés mais tellement plus « politiquement corrects » que la réalité crue, n’a qu’un but : obtenir une place, devenir calife à la place du calife !

    Et pour obtenir cette place, pour favoriser leur égocentrisme arriviste, ils habillent le vrai de termes creux et vides, mentent pas omission (le silence... taire une réalité deviens même un terrible mensonge), accordent les mots à ce qu’ils ne veulent pas montrer, et, par là, comme tout menteur, se voient obligés de toujours en rajouter à leurs mensonges.

    Le cas du PCF n’est plus à débattre (n’en déplaise aux anonymes réactifs, ils ont, depuis longtemps, prouvé leur volonté de combattre le communisme que revendiquait Marx et l’on maintes fois prouvé, en 68 notamment), et cette énième saloperie ne fait que renforcer ce sentiment que, devenant capitalistes jusque dans ses termes et ses actes, le PCF deviens donc un ennemi !

    D’autres, proclamés « leaders de la contestation » empruntent cette voie savonneuse, par une recherche de coups médiatiques foulardiers... oublieux, juste, d’une simple phrase qu’ils devraient défendre becs et ongles : la religion est l’opium du peuple...

    Mais je m’égare... même si l’exemple montre l’endroit où nous conduisent les compromis !

    Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...

    • Juste :

      « le suivisme, que l’électoralisme, que le carriérisme intégré, autrement nommé il fut un temps entrisme, ne conduisent pas, comme prétendu par »ceux qui savent et dirigent« , à un changement radical de l’intérieur, mais juste à un changement de visage du dirigisme esclavagiste et exploiteur »

      Cent fois oui ! Ça me fait penser à l’excellent Les Syndicats contre la Révolution, de Benjamin Peret. Ou comment les logiques d’appareils et les ambitions personnelles ne peuvent que couper les syndicats de toute volonté de révolution. Un extrait, pour le plaisir :

      « Le syndicat, dès qu’il a quelque importance, extrait ses dirigeants de l’usine, les soustrayant ainsi au contrôle nécessaire des travailleurs. Et, en général, une fois sorti de l’usine, le dirigeant syndical n’y retourne plus. Ces innombrables dirigeants syndicaux qui ont quitté l’usine se créent peu à peu des intérêts d’abord étrangers, puis opposés à ceux des ouvriers qui les ont élus. Ils aspirent avant tout à la stabilité de leur nouvelle situation, que toute action des travailleurs risque de mettre en péril. On les voit donc intervenir auprès des patrons dès qu’une grève menace d’éclater. »



  • Quel serait le bénéfice politique des communistes à approuver ou à ordonner ces expulsions à Bagnolet ou ailleurs ? Même dans une supposée manoeuvre politicienne électorale pour les régionales où les enjeux sont de tenter de modifier les rapports de force... Quelques jours avant cette opération d’expulsion (conduite par le pouvoir) le pcf avait organisé une visite des villes de la région parisienne qui n’accueillent pas d’immigrés et ne construisent aucun logements sociaux... Le pouvoir sarkoziste a une bonne connaissance des situations sociales des certaines communes de la région parisienne (par exemple dans le 92, entre Neuilly dont Sarkozy fut le maire, puis président du Conseil Général du 92 et... Nanterre, Gennevilliers...). Il a plus d’un tour dans son sac pour conduire sa lutte des classes. Bref, il y a anguilles sous roches. Alors il ne faudrait pas que la HAINE nuise à une « volonté » de lucidité politique et humaine. Il faut vérifier les informations, et les analyser dans leur contexte local, bien sûr, mais également dans une perspective historique. Que le pcf ait commis des erreurs tactiques et stratégiques dans son combat, je n’en doute pas, et je ne doute pas qu’il en commettra d’autres, il est confronté aux réalités et celles-ci ne sont pas toujours transparentes (bon, on va pas se lancer dans la dialectique ; notons que la crise actuelle du capital financier devrait éclairer des millions de citoyens or je ne vois point poindre de révolution en France du moins, serait-ce là aussi à cause de la toute puissance contre-révolutionnaire du PCF ?). Pourquoi donc chercherait-il à se discréditer si violemment auprès de ceux qui aspirent à un monde plus juste et humain ? Bizarre, non ?

    • Il n’y a pas anguille sous roche. L’expulsion est même revendiquée par tracts par la municipalité, ainsi que le raconte Rue89 :

      "Parmi les manifestants, il y avait aussi quelques habitants de Bagnolet, indignés par un tract que la mairie a tiré à 18 000 exemplaires et distribué dans les boites aux lettres du quartier.

      Cette « déclaration de la municipalité » relaie une réalité totalement différente de celle que présentent les militants des différentes associations :

      « Il est avéré que ce squat était devenu un lieu de trafic de drogue, de voitures, de prostitution, de tapage nocturne incessant qui durait depuis plusieurs années. […]

      Nous déplorons les excès médiatiques auxquels ont donné lieu cette expulsion et l’exploitation politique qui se met en place. Il n’y avait pas d’enfant dans ce squat, pas plus que de bulldozer pour les évacuer. Ce ne sont pas 80 à 90 personnes mais tout au plus une vingtaine qui occupait le squat. »"



  • samedi 13 février 2010 à 10h49, par Jérôme Leroy

    Bon, le calendrier, le camarade- maire l’a reconnu, était pour le moins inopportun.
    Cec dit, comme d’habitude, vous vous trompez d’ennemi en vous la rejouant Barcelone alors que les choses ont légèrement changé tout de même.
    Oui depuis la Crise, les mairies du PCF concentrent toute la casse sociale et humaine due au capitalisme.
    Oui le PCF est aujourd’hui le seul parti qui pensent à organiser ce genre d’assises
    Oui l’immigration est aussi un moyen utilisé par le patronat pour tirer l’ensemble des salaires et des droits vers le bas.
    Oui le PCF, et notamment celui que je connais dans le Nord est à la pointe du combat pour les sans-papiers.
    Non, le PCF contrairement au NPA ne fait pas du suivisme religieux
    Non, le PCF n’est plus stalinien ni huiste : il est engagé dans un Front de gauche qui comme d’habitude va tenter de réaliser des utopies concrètes si ses listes sont élues comme ont été des utopies concrètes les 65 années de communisme municipal.
    Vous jetez le bébé avec l’eau du bain, camarades. Gaffe et amical salut rouge.

    Voir en ligne : Feu sur le quartier general !

    • @ Jérome Leroy :

      Bref un bilan « globalement positif », quoi...

      on doit pas habiter la même planète...

      • @ Jérôme Leroy : franchement, c’est très difficile de te suivre sur ce terrain. J’ai beau chercher, et ça fait un bail que je n’ai pas vu le PCF à la pointe de quelque combat que ce soit. Sinon pour entrer au gouvernement dès que l’occasion se présente, pour valider les plus scandaleuses initiatives du PS et pour torpiller toute initiative qui ne provienne pas de ses (maigres) rangs.

        Tu enfiles de vagues généralités (ceci dit sans volonté d’offense, hein). Mais la réalité, c’est que la municipalité s’est empressée de distribuer 18 000 tracts (infâmes) aux habitants de Bagnolet pour justifier cette glaciale expulsion, au prétexte du trafic de drogue et de la prostitution. Même en partant de l’idée que drogue et prostituée correspondent à la réalité (ce dont je doute sérieusement), ça reste dégueulasse.

        @ Remugle : pas mieux :-)



  • Témoignage de Rosa Moussaoui habitante de bagnolet, journaliste à l’Humanité
    vendredi 12 février 2010

    Rue Victor Hugo, Bagnolet. Je passe chaque semaine dans cette rue. Elle se trouve dans le quartier des Coutures, à la frontière entre Bagnolet et Montreuil. Le quartier change, évolue, mais il compte encore de très nombreux immeubles insalubres, des habitats indignes, dangereux pour leurs occupants, prêts à flamber en quelques minutes. De ceux qui font la fortune des marchands de sommeil.

    Le squat de la rue Victor Hugo relève d’une situation encore plus complexe. La bâtisse grisâtre, laissé de longue date à l’abandon, est à moitié en ruine. Le lieu abrite toutes sortes de trafics, en particulier de drogues dures. A ses abords, toujours beaucoup d’hommes, dehors, la plupart défoncés, souvent agressifs, parfois violents.

    Lieu de proxénétisme, aussi : des hommes qui exploitent des femmes sans ressources, sans protection. Un lieu inhumain, en somme, à vous serrer le cœur, un lieu comme on aimerait qu’il n’en existe plus. Depuis des années, je passe devant chaque semaine, et chaque semaine je me demande ce que l’on attend pour le détruire.

    L’immeuble, laissé à l’abandon par un propriétaire véreux, a été préempté par la mairie en juin 2009, avec l’objectif d’y construire 50 logements sociaux. C’est peu, dans une ville qui, malgré ses 40% de logements sociaux, compte 2700 demandeurs. Mais c’est déjà ça.

    Mercredi 10 février à 6h00 du matin, les forces de police sont intervenues, sur ordre de la préfecture, pour exécuter la décision de justice ordonnant l’évacuation du squat. Un constat a été fait par un huissier : il n’y avait aucun enfant. Les affaires de la vingtaine d’occupants, dont une femme, ont été sorties avant que l’immeuble ne soit muré. Je déplore la date choisie par l’Etat pour faire exécuter cette décision de justice par un froid glacial. Mais je ne déplore pas la destruction partielle de l’immeuble, intervenue le lendemain.

    Contrairement au mensonge relayé dès la première dépêche AFP (écrite sans vérification sur place) et repris en boucle, là encore sans vérification, par les rédactions, la « mairie communiste » n’a pas jeté d’honnêtes familles sans défense à la rue sous la menace d’un « bulldozer ».

    Mais qu’importe, il faut du sensationnel. Et l’entrée en scène du DAL va en donner aux médias. Dans son premier communiqué, l’association parle de 80 occupants, avec femmes et enfants. Soit dit en passant, le lendemain, le DAL n’en évoquait plus que 40 et, le surlendemain, 29.

    Mais qu’importe l’approximation, tant que les caméras sont là. De même, le DAL évoque d’abord des familles. Puis nuance son diagnostic le lendemain, en reconnaissant les trafics de stupéfiants et le proxénétisme.

    Pendant ce temps, les vilains communistes de la mairie de Bagnolet ont négocié, avec la préfecture, des solutions de relogement provisoire dans l’attente de mieux. Refusées par les occupants sur les conseils du DAL, qui les enjoint à ne pas « se disperser ». A la rue, sous la neige, avec des tentes rouges, c’est tellement plus photogénique.

    Qu’importe. Cette situation incombe aux vilains communistes. Surtout par cette température et à un mois d’élections régionales. D’ailleurs, NPA, MODEM, Parti de gauche et autres écologistes ne se privent pas pour rivaliser d’émotion, pour exploiter une situation dont ils ne savent rien, pondant des communiqués bien indignés, complaisamment repris par les médias. Le filon politicien est bon, pourquoi s’en priver ?

    Bagnolet à la une des médias. Nous n’avons jamais eu cet honneur pour les parrainages de familles sans papiers. Ni lorsque la municipalité a pris à bras le corps la situation des locataires de la rue Marie-Anne Colombier logés dans un immeuble déclaré en péril, et dont le propriétaire tarde à faire les travaux qui lui incombent.

    Nous n’avons pas eu cet honneur lors du relogement des familles Roms Bulgares dont le campement avait été incendié. Relogement que la municipalité a assumé contre vents et marées, malgré l’hostilité d’une partie de la population prompte à stigmatiser cette minorité accusée par la vox populi de tous les maux. Bagnolet accueillera Slavoj comme jadis elle a accueilli Giovanni, Tassadit ou Touré, avait alors argumenté la municipalité.

    Emballement médiatique, manipulation politique, mensonges, le traitement de l’affaire du squat de la rue Victor Hugo en dit long sur la fabrique de l’information et sur le fond de commerce de certaines associations.

    Sur une certaine petite bourgeoisie, aussi, qui se lamente en permanence sur les « violences » et « l’insécurité » dans le quartier des Coutures, mais qui s’émeut au quart de tour, à la première caméra en vue. Qui s’étrangle lorsqu’un dangereux jeune de banlieue lui demande une clope un peu vivement, et croit se donner bonne conscience en soutenant le DAL. Qui craint que la construction de logement sociaux ne dévalue le joli loft, mais défend la pérennité de squats. Il y a quelques années, dans le même quartier, des bobos, emmenés par les Verts, s’étaient opposés à la destruction d’un vieil immeuble au 182 rue Étienne Marcel, à l’emplacement duquel devaient se construire des logements sociaux.

    Argument : la cour de l’immeuble abritait un vieux chêne. Il ne fallait pas le couper. Résultat : le projet n’est pas allé au bout. Pas de logements sociaux, mais un « jardin partagé ». C’est à dire semi-privé. Clos. Un jardin public, ouvert à tous et à tous vents ? Vous plaisantez ? On ne sait jamais. C’est tellement mal famé, dans le quartier. Surtout rue Victor Hugo.

    • samedi 13 février 2010 à 15h08, par un-e anonyme

      Rosa, en plus c’est la faute des autres ? C’est absurde, qui a prit la décision de demander aux crs l’expulsion en hiver ? Les bobos, les médias, NoN madame c’est le maire de votre parti. Lui il a le droit ? Parcequ’il a aidé les roms ? Il peut expulser des africains, des sans papiers ? Toujours dans l’absurde.
      Comment on peut oser justifier de mettre des gens dehors en plein hiver ? Quelle gauche défendez vous ?
      Si c’est un cartel de drogue pourquoi ces gens ne dorment pas en prison ?
      Si vous passez tous les matins depuis 10 ans, pourquoi votre mari n’a t il pas fait le nécessaire pendant 10 été 10 printemps (adjoint à la sécurité crs ss) ?
      Enfin ces arguments à la gomme, qui consistent à fuir votre responsabilité, qui elle est bien réelle à savoir le maire communiste, qui dit pas d’expulsion à la droite, mais lui il expulse en hiver, impossible de justifier, c’est tout simplement Scandaleux, , inhumain, complètement absurde.
      Assumez au moins. Regardez Sarko, lui au moins il assume sa politique.
      honte à ce petit maire, tellement petit..petitesse... quand tu le tiens

    • samedi 13 février 2010 à 15h27, par La justice contraire de l’injustice.

      En fait le pseudo « Dr Justice », ça le fait pas, car la justice c’est autre chose que l’injustice que vous justifiez.
      C’est Vraiment n’importe quoi, ces gens là, allez plutôt vendre des frigos aux esquimaux je ne sais pas moi faites autre chose, mais pas dr en justice, arrêtez la politique, arrêtez de vouloir vous occuper des deniers publics, du destin des gens, car ça vous savez pas faire.
      Et en plus ça donne des leçons. Insupportable
      Si ça continue on peut même justifier un rapprochement avec le RPF, PASQUA, vous savez l’inspirateur, aspirateur...

      • @ Dr Justice : mouais…

        Je ne sais pourquoi (enfin si : je sais très bien pourquoi), mais je trouve que ce papier sent les contorsions hypocrites à 100 mètres. Adconques et si je comprends bien, on expulse ces gens pour complaire à des bobos qui n’ont même pas la reconnaissance du ventre, c’est ça ? Je ne vois pas en quoi ça excuse le comportement d’un élu qui s’affiche un jour « contre les expulsions » et les cautionne le lendemain. Et surtout, cette Rosa Moussaoui fait soigneusement l’impasse sur la position de la municipalité, parfaitement résumée par le tract distribué aux habitants,largement évoqué ici. Ce tract seul suffit à montrer que le maire de Bagnolet s’est comporté exactement de la même façon qu’un maire UMP.

        @ anonyme de 15 h 08 : « ces arguments à la gomme, qui consistent à fuir votre responsabilité, qui elle est bien réelle à savoir le maire communiste, qui dit pas d’expulsion à la droite, mais lui il expulse en hiver, impossible de justifier »

        Oh que je suis d’accord.

        @ La justice contraire de l’injustice : :-)

        Ceci dit, Dr Justice n’est pas l’auteur du texte : il nous donne juste à voir ce qu’en écrit Rosa Moussaoui, de L’Humanité. Si ça se trouve, il n’est même pas d’accord avec elle.



  • ça fout les boules de le dénoncer mais fallait le dénoncer quand même- faut dire il y a des précédents comme les prises de position bien réacs d’André Gérin maire de Venissieux et idiot utile du sarkozisme

    Voir en ligne : http://rue-affre.20minutes-blogs.fr

    • Peut-être devriez-vous vous intéresser un peu aux procédures judiciaires : pour casser du stal, comme vous dites, vous n’hésitez pas à travestir la réalité dans le sens qui vous arrange. Mais ça tombe bien, c’est que des cocos. Je précise que je ne suis pas encarté, et ne le serai jamais, dans aucun parti que ce soit. Donc si vous aviez quelques notions de droit, vous sauriez que c’est la préfecture qui prend les décisions, pour la simple et bonne raison que c’est l’exécutif central qui dirige les opérations policières, quelles qu’elles soient. La mairie, dans ce cas-là, est tenue à faire appliquer une décision de justice. Vous me direz : elle eut pu s’y opposer. Et vous avez raison. Ce grief, on peut le faire sans détour à la municipalité communiste. Pour le reste, aucunement. MLais si ça vous arrange...

      • samedi 13 février 2010 à 15h57, par un-e anonyme

        N’importe quoi, quand on ne sait pas eh bien on se tait, on étudie la question, puis on réfléchi et on emet un avis, garçon.

        • @ tgb : clair, Everbecq est un petit joueur à côté d’André Gérin. Normal : pire que Gérin, tu ne peux pas faire, ou faut adhérer direct à Riposte Laïque. Et ne pas oublier son sac à vomi, surtout.

          @ Benjamin : « Vous me direz : elle eut pu s’y opposer. Et vous avez raison. Ce grief, on peut le faire sans détour à la municipalité communiste. »

          Ben justement : je lui en fais grief. Mais pas seulement : je lui fais grief de ne pas tenir ses actes raccord avec ses belles paroles. Et je lui fais grief d’avoir revendiqué l’expulsion en ce tract aux habitants, déjà largement cité dans ces commentaires. Et - honnêtement - je trouve que ça fait un paquet de griefs…

          Je ne suis pas communiste non plus, Marx m’en préserve. Mais je voudrais vous faire remarquer qu’un certain nombre de membres du PCF font part d’un dégoût semblable au mien en-dessous de l’article relatant, à mots couverts, l’expulsion. Un grand nombre, même.

          @ Anonyme de 15 h 57 : pas mieux.



  • Article XI, ça me saoûle un peu de le voir dans la sélection de Rezo. J’aime bien l’anti-communisme/stalinisme quand il est rigoureux, et ce n’est pas très dur. Pour l’affaire de Bagnolet, je découvre, et ce n’est pas avec cet article que je vais me faire une idée.

    • Pas de problème : au revoir.

    • samedi 13 février 2010 à 14h48, par un-e anonyme

      Je n’étais pas anti-PC jusqu’au jour où j’ai rejoint les collectifs anti-libéraux de l’éléction de 2007. Ces collectifs étaient censés réinventer le débat public et aboutir à des décisons prises au consensus. J’y ai surtout vu des vieux militants communistes incapables de penser hors de leur parti, soucieux de la survie de leur parti et préocuppés essentiellement de propulser la mère BUFFET à la tête de ces collectifs. Bref, ma première expérience politique s’est soldée par un profond dégout de la façon dont les militants du PC envisagent la « chose » politique

      • C’est marrant (enfin : façon de parler) : j’ai entendu pas mal de gens parler de la même façon de cette expérience. Tous dégoûtés, ils étaient. Et tous (ou peu s’en faut) en ont tiré la même conclusion : le PCF a beau se traîner à moins de 5 % des suffrages, il n’a rien abandonné de ses pratiques d’antan. Soit, je tire la couverture à moi et vous pouvez tous crever.

        • Quand même...
          Avec toutes les putasseries que ces membres de partis, immondes et inhumains alors que prétendus gens de bien, font dans notre dos, je me demande encore comment des gens un minimum éduqués peuvent encore abandonner leurs convictions au sein de ces organisations.
          De gauche à droite de l’éventail, pas un hypocrite pour rattraper l’autre.

          Moi je trouve que ça en est de plus en plus flagrant, mais c’est peut-être ma petite vingtaine d’années et des brouettes qui m’a empêché d’avoir les yeux ouverts sur ce bourbier plus tôt.

          A croire que pour entrer en politique il faut obligatoirement un diplôme en traîtrise et fourberies.
          Au passage, si j’avais été prévenu avant de lire cet article ce matin, j’en aurais pas laissé les trois quarts de mon p’tit déj... un peu hardcore au réveil.

          Merci toutefois... L’information, même dure à avaler, est toujours salutaire...

          • « comment des gens un minimum éduqués peuvent encore abandonner leurs convictions au sein de ces organisations »

            Le pire de tout, c’est qu’ils - je parle des militants de base - les abandonnent souvent en pensant les conforter. Ils s’engagent parce qu’ils ont des convictions, et finissent par les trahir au nom d’elles-mêmes. C’est un truc de fou, quand tu y réfléchis…

            « j’en aurais pas laissé les trois quarts de mon p’tit déj »

             :-)
            (Mais au moins, tes convictions sont indemnes. Tout le monde ne peut pas en dire autant…)

            • C’est pire que ça encore à vrai dire...

              J’ai mon meilleur ami qui est devenu en quelques temps représentant de section du PCF (je ne dirai pas qui ni ou bien entendu). Je crois qu’il pense encore que ce parti a un avenir, et défend de « vraies » valeurs. Et qu’il peut se réformer par la base, avec ce que j’appellerais la « conviction ultime » des militants (pour prendre en compte un effet de masse et sur une longue durée).

              Plus je lui dis que cette forme de militantisme est vaine et sans objet autre que d’exister pour elle-même, plus il y trouve matière à avancer...
              Je vois par cet exemple que ça n’est pas quelque chose de volontaire d’un point de vue individuel, mais réellement l’action et l’influence d’un parti qui va finir par modeler le militant le plus convaincu, en l’associant à cette nébuleuse informe qu’est la vie de ce parti, tout en le discréditant en son sein.

              Comme si les partis étaient des entités autonomes, indépendantes des hommes et femmes qui le composent.

              Flippant au possible.

              (A propos, pas de souci pour le petit déj, je préfère encore avoir, modeler et faire évoluer mes convictions et continuer à venir tous vous lire ici ;) )



  • samedi 13 février 2010 à 15h09, par un-e anonyme

    J’ai l’impression que quelqu’un cherche à devenir « ministre du Logement » ! Après un remaniement ministériel, quoi de plus symbolique pour montrer son « ouverture » que d’offrir un poste de ministre à un « communiste » ?

    En tout cas, ce monsieur mériterait bien le poste de « ministre du Logement » dans l’ « administration Sarkozy ». Ça, c’est sûr !



  • samedi 13 février 2010 à 23h23, par un-e anonyme

    Cette Rosa Moussaoui est très fiable. Suffit de jeter un oeil à ça...

    • En effet, tout est dit…

       :-)

      • dimanche 14 février 2010 à 11h07, par Colas BREUGNON

        On ne reviendra pas sur la propension des apparatchiks alimentaires à tirer une balle dans le pied du mouvement ouvrier qu’il prétendent diriger.

        Je crois tout de même que Rosa Moussaoui n’a pas tord quand elle écrit :

        « Bagnolet à la une des médias. Nous n’avons jamais eu cet honneur pour les parrainages de familles sans papiers. Ni lorsque la municipalité a pris à bras le corps la situation des locataires de la rue Marie-Anne Colombier logés dans un immeuble déclaré en péril, et dont le propriétaire tarde à faire les travaux qui lui incombent.

        Nous n’avons pas eu cet honneur lors du relogement des familles Roms Bulgares dont le campement avait été incendié. Relogement que la municipalité a assumé contre vents et marées, malgré l’hostilité d’une partie de la population prompte à stigmatiser cette minorité accusée par la vox populi de tous les maux. Bagnolet accueillera Slavoj comme jadis elle a accueilli Giovanni, Tassadit ou Touré, avait alors argumenté la municipalité.

        Emballement médiatique, manipulation politique, mensonges, le traitement de l’affaire du squat de la rue Victor Hugo en dit long sur la fabrique de l’information et sur le fond de commerce de certaines associations. »

        Camarade JBB, essaye aussi de ne pas trop contribuer à un écran de fumée (Cf Benedetto) qui nous ferait oublier les turpitudes de la politique Narko-Bessonnienne.

        Salut et fraternité !

      • dimanche 14 février 2010 à 21h26, par un-e anonyme

        « Tout » ? Pas tout à fait : Rosa Moussaoui est aussi la compagne du 1er Adjoint de la commune...

        • @ Colas Breugnon : tu dis « écran de fumée » ?

          Alors, je crois que tu seras d’accord avec moi : l’écran de fumée ne serait pas celui créé par une journaliste de l’Humanité produisant un témoignage très partial sur le sujet sans indiquer combien elle peut être proche du premier adjoint du maire concerné ?

          @ Anonyme : grand merci, l’info est en effet très éclairante. Tout s’explique, même.



  • ...les températures remontent, avec elles se lêve le plan grand froid ?.. allez au boulot les prolos du btp, on peut ressortir les bulldozers de-ci delà...

    Voir en ligne : http://descendre-de-l-arbre.over-bl...



  • mardi 16 février 2010 à 12h23, par un-e anonyme

    L’anti-communisme fait toujours florès, c’est rassurant, même s’il n’y a rien de très nouveau dans ce déluge de conneries. On nous servait déjà les mêmes en 68. A croire que les fils à papa engoncés dans la certitude de leur supériorité intellectuelle ne font pas dans le renouvellement.
    Tout de même : on peut délivrer la mention très bien dans la catégorie désinformation pour : « Rosa Moussaoui est la compagne du maire ».
    Ca devrait les faire marrer l’un et l’autre.

    • D’abord, monsieur le mal-voyant, il est écrit plus haut que Rosa Moussaoui est la compagne du premier adjoint du maire, et non la compagne du maire. Ensuite, des gens qui depuis 1920 ont traîné dans la boue le beau mot de communisme sont mal placés pour parler d’anticommunisme.
      Et enfin, sachez que la plupart des commentaires ci-dessus sont marqués non pas d’anticommunisme mais d’antistalinisme. Visiblement, vous n’avez toujours pas saisi la différence.

      • vendredi 19 février 2010 à 00h14, par pièce détachée

        @ 16 février 12:23 :

        « les fils à papa engoncés dans la certitude de leur supériorité intellectuelle »... Hein ?

        La fille à maman-maraîchère, elle est toute moulue d’avoir passé cinq heures à abattre des arbres pour la chauffe et la cuisine. Tout engoncée qu’elle est dans de la peau de mouton cradingue, du haut de sa supériorité intellectuelle de base, elle vous emmerde.

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