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jeudi 17 juin 2010

Inactualités

posté à 10h14, par Serge Quadruppani
20 commentaires

Je ne veux pas qu’on prenne soin de moi
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Le Care, nouveau gadget idéologico/pubard du PS, va sauver la gauche ! Pas moins... D’ailleurs, Martine Aubry, qui en a fait son mantra électoral, n’en démord pas : le care, c’est l’avenir du socialisme. Une énième tartuferie médiatique sauce Solférino qu’on accueillerait d’un silence dédaigneux si elle n’était si représentative des nouveaux visages du contrôle social charitable.

À la suite de ce que des sociologues ont appelé, avec une certaine pertinence, la « crise du consentement »1 de Mai 68, on a constaté dans la période 68-75 « une chute du nombre de femmes domestiques »2 : comme on disait alors dans les films de Chabrol, « on ne trouvait plus de bonnes ». On mesure la régression sociale quand on voit, plus de 40 ans après, le principal parti qui se veut l’héritier du courant réformiste de gauche en France, faire des « services à la personne », sous des formes variées, l’axe principal de sa tentative pour se donner un programme. On a déjà eu l’occasion, et on en aura d’autres, de développer l’idée que, contrairement à ce que pensent les nostalgiques du Grand Parti des Travailleurs de Fakir et de feu Le Plan B, il n’y a plus de place pour un véritable réformisme dans le capitalisme tardif. A quoi il convient d’ajouter, évidemment, que le parti socialiste, tout ce qu’on peut lui souhaiter depuis très longtemps, c’est qu’il crève.

Pour l’heure, sans nous attarder davantage sur le fait que le care, dernier gadget idéologique découvert par la première secrétaire lilloise, fut lancé par Veltroni il y a bien dix ans (en se plaçant sous le parrainage de Clinton), pour dynamiser la gauche institutionnelle italienne avec le succès qu’on sait (elle est au fond du trou), sans nous laisser troubler par des images faciles (je sais pas vous mais moi, poussé par un intérêt bien sûr purement sociologique, je jette parfois un coup d’œil sur certains sites et cette histoire de care, ça me fait irrésistiblement penser au rayon handjob du supermarché des fantasmes - essayez de taper ce mot sur google, vous verrez ce que j’entends par là), bref, sans plus digresser, voyons ce que, dans la pratique, la mirobolante proposition aubryste recouvre.

En complément d’une interview de la mairesse de Lille est paru dans Le Monde du 06/06/10 un assez effarant article, dans le genre publireportage de bulletin municipal, où l’on voit à l’œuvre l’extraordinaire nouveauté du concept. Par exemple, pour les « seniors » (rien que ce mot, déjà, me donne des envies de bazooka) : « dernière idée en date, recréer les bals de leur jeunesse, pour occuper les trop longs dimanches après-midi. Le premier musette a eu lieu le 30 mai. En pleine Fête des mères, les épouses de notaires du Lion’s Club ont gracieusement tenu la buvette. D’autres bénévoles (parmi les quelque 150 « ambassadeurs de la solidarité » inscrits sur les fichiers de la ville) ont fait valser ces dames ». Et les exemples s’accumulent : ce ne sont que visites de « Clarisse et Baptiste » (« Alors, madame, ça va la santé ? Et votre tension ? ») à une gentille vieille, cours de soutien d’un futur ingénieur à un lycéen plein d’enthousiasme, Lille Plage au pied des barres d’immeubles et autres « locaux de convivialité ».

On pourrait simplement ricaner de ce recyclage du catholicisme social de papa Delord et de la tentative de généraliser dans un gloubi-glouba english la charité des dames patronnesses. Mais il y a peut-être davantage à comprendre. Selon Marianne3, Fabienne Brugère, philosophe bordelaise a « « vendu » à la première secrétaire du PS la notion de « care » ». Dans une interview à l’hebdomadaire, elle se penche sur la question des relations salariales : « il s’agit bien d’instaurer de la clinique sociale, de trouver les moyens de mieux travailler collectivement plutôt que de faire appel à des consultants qui dressent des plans sociaux ex cathedra. La clinique sociale porte sur l’interpersonnel, sur les formes sociales dans lesquelles se trouvent pris les individus. Prendre soin des métiers, c’est également privilégier des syndicats attentifs à une implication réelle des salariés dans les entreprises ».

Bref, il s’agit de pousser les salariés à mieux participer à leur exploitation (en s’impliquant « réellement » dans l’entreprise) grâce à la « clinique sociale ». Le terme est à soi seul un aveu : on va traiter tout ce qui empêche de « mieux travailler collectivement » comme une pathologie. Et pour cela, la notion centrale, celle qui revient avec insistance, notamment dans l’interview d’Aubry déjà citée, c’est l’idée de l’ « accompagnement personnalisé ». Cette charitable volonté d’aider au plus près les individus procède d’une visée (à peine) implicite : évacuer ce qui fut l’essentiel, le cœur même de la gauche historique, y compris la plus modérée : le conflit collectif.

Dans la deuxième partie de ce texte, nous examinerons comment l’excellent Droit à la vie ? d’Alain Brossat (coll. « Non Conforme », Le Seuil, 2010) nous permet de situer le care dans une biopolitique générale : « le « droit à la vie » ne peut être promu qu’à la condition que la vie fasse l’objet d’un soin continu, lequel établit ipso facto une relation de dépendance, une hétéronomie entre la « vie » et ce qui la protège, l’améliore, l’encadre – qui en assure l’entretien, cares for it. Ce qui peut encore se dire autrement : la vie dont le droit est affirmé ne peut se voir promue sans police, sans une multitude de dispositifs policiers destinés, selon la tautologie identifiée précédemment, à la faire vivre. » Ou comment le soin que nous promet le paradis aubryste participe du même mouvement qui conduit au contrôle au plus près de la vie même, par puces interactives, vidéo-caméras avec logiciel détectant les comportements anormaux, détection à la maternelle des mauvais comportements ou décèlement précoce des futurs terroristes à la Bauer-Raufer. Car la « démocratie immunitaire » (Brossat) du care ne saurait se passer de l’industrie de la peur4.



1 Boris Gobille, « Mai 68, crise du consentement et rupture d’allégeance », in Mai Juin 68, sous la direction de D. Damamme et Boris Gobille, Les Editions de l’Atelier, 2008.

2 Dominique Memmi, « Mai 68 ou la crise de la domination rapprochée », ibid.

3 22-28 mai 2010, pp. 78-79.

4 Là-dessus, voir l’irremplaçable travail de Pièces et main d’œuvre.


COMMENTAIRES

 


  • jeudi 17 juin 2010 à 10h51, par Moh

    Aubry est une héritière de la deuxième gauche : ce n’est donc pas étonnant qu’elle se prenne pour une dame patronnesse découvrant le monde et la bière après un long séjour dans un couvent.

    Rappelons que la deuxième gauche est née du désarroi et de l’angoisse des derniers catholiques de France subissant une déchristianisation tardive ( années 60 pour ces régions périphériques comme l’Alsace ou les Pays de Loire, alors que le Bassin parisien a été déchristianisé dès 1750 ). Elle nous fait subir la CFDT, Delors, Rocard et François Flamby Hollande.
    Il n’est donc guère étonnant de constater que cette “gauche” apprécie davantage le sociétal et le caritatif que l’égalité et les classes populaires.



  • jeudi 17 juin 2010 à 12h03, par Dr Maboul

    C’est très finement analysé !!

    Ce glissement subtile d’une politique de gauche tournée d’abord vers les masses laborieuse, puis vers l’ensemble de la population et enfin vers chaque citoyen pris individuellement.
    Comme si notre société qui voue déjà un culte à la personnalité et à l’individu avait besoin que les politiques collectives (par « définition » tout ce qui émane de l’état ou de communautés) se transforment en politiques pour LE citoyen.

    Comment peut-on à la fois faire le constat de la déliquescence du lien social (la fameuse « fracture sociale » de Chirac qui pousse aussi certains socialistes à regretter la ferveur religieuse d’antan) et ne proposer que des solutions aux portées individuelles ?

    Moi non plus, je ne veux pas que l’Etat s’occupe encore plus de moi (surtout qu’en général c’est pour me culpabiliser, me surveiller, m’empêcher de faire la fête ou de me droguer, me soutirer de la tune...) je préfèrerais qu’il s’occupe de NOUS pour changer. Qu’il fasse des lois bénéfiques « pour tous les français » et pas juste des taxes ou des impôts « pour tous les français » (sauf les nantis qui ont nombre d’exceptions fiscales et légales pour échapper au sort du commun).

    D’ailleurs, avez-vous remarqué comme la « solidarité » est aujourd’hui réduite à une excuse pour taxer le plus grand nombre, comment elle pèse désormais sur toutes les classes sociales, indistinctement, au lieu d’aller du « haut » vers le « bas » ?

    En tous cas, la rareté ne fait peut-être pas la qualité, mais tes articles, Serge, en sont plein (de qualités) !

    • jeudi 17 juin 2010 à 14h36, par c’est pas nouveau

      merci Serge Quadruppani.

      sauf que la clinique sociale, ça date pas d’aujourd’hui :

      ça va aussi de pair avec la politique associative, par exemple

      le PS excelle aussi à financer avec l’argent public des associations qui sont là pour bourrer le crâne des gens. et couvrir une politique d’assistanat « socialiste » dont la finalité est d’acheter la paix sociale.
      Le rôle de certaines associations , c’est sans cesse de rappeler aux gens qu’ils ont des droits (mais pas de devoirs) et les pauvres ont bien marché dans la combine, s’y sont engouffrés, notamment dans certaines zones anciennement industrialisées.

      On peut résumer en disant que cette politique a eu un fort impact psychologique :

      Ces pauvres assistés sont devenus péteux au possible.
      comment les remettre au boulot et pas se faire bouffer par eux, parce que attention, les patrons, c’est eux, maintenant...
      et quand tu pars bosser, même si t’es pas schizo, tu les entends dire, même pas en murmurant :
      allez, va bosser pour nous.

      comme ça que le PS entend se maintenir au pouvoir.
      et la grosse, c’est pas comme Roger Salengro, elle est pas du genre à se suicider.

      • jeudi 17 juin 2010 à 15h04, par Quadru

        Cher Monsieur « c’est pas nouveau », vous devriez lire un texte fondateur : « Le droit à la paresse », de Paul Lafargues. Si pour vous le « travail » dans le monde tel qu’il est, c’est une valeur en soi, j’ai vraiment l’impression qu’on n’est pas sur la même planète.
        Qu’entre gratter trois ronds à l’Etat sans rien foutre et gagner trois ronds et demi en se faisant exploiter, des gens préfèrent la première solution, je trouve que c’est une réaction plutôt saine.
        Sinon, vous avez votre carte à l’UMP ?

        Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net// h...

        • jeudi 17 juin 2010 à 15h46, par c’est pas nouveau

          le point de vue marxiste, selon lequel seul l’effet compte est une chose et
          ce qui consiste à dire « j’ai choisi » est une chose aussi.

          mais c’est aussi ça rejeter toute la responsabilité sur les individus.

          quant à l’UMP, en réalité ils se targuent de ne pas être les esclaves du travail, en fait, ils n’ont aucune valeur, je crois.
          et certains assistés, non plus

          je suis pas en train de boycotter l’article donc.

        • vendredi 18 juin 2010 à 10h34, par enuncombatdouteux

          " En présence de cette double folie des travailleurs, de se tuer de surtravail et de végéter dans l’abstinence, le grand problème de la production capitaliste n’est plus de trouver des producteurs et de décupler leurs forces, mais de découvrir des consommateurs, d’exciter leurs appétits et de leur créer des besoins factices.

          Puisque les ouvriers européens, grelottant de froid et de faim, refusent de porter les étoffes qu’ils tissent, de boire les vins qu’ils récoltent, les pauvres fabricants, ainsi que des dératés, doivent courir aux antipodes chercher qui les portera et qui les boira : ce sont des centaines de millions et de milliards que l’Europe exporte tous les ans, aux quatre coins du monde, à des peuplades qui n’en ont que faire (18).

          (18) Deux exemples : le gouvernement anglais, pour complaire aux pays indiens qui, malgré les famines périodiques qui désolent le pays, s’entêtent à cultiver le pavot au lieu du riz ou du blé, a dû entreprendre des guerres sanglantes, afin d’imposer au gouvernement chinois la libre introduction de l’opium indien. Les sauvages de la Polynésie, malgré la mortalité qui en fut la conséquence, durent se vêtir et se saouler à l’anglaise, pour consommer les produits des distilleries de l’Écosse et des ateliers de tissage de Manchester. "

          Pour les paresseux et les désargentés ce pamphlet est librement téléchargeable

          Voir en ligne : enuncombatdouteux

      • jeudi 17 juin 2010 à 16h48, par Dr Maboul

        C’est sûr que :

        *payer un emploi jeune(époque Aubry) une misère pour qu’il s’occupe du club de foot du quartier

        *filer trois francs six sous aux associations caritatives type resto’ du coeur pour éviter que les trop pauvres crèvent de faim ou de froid

        *analyser régulièrement (et indépendamment des organismes officiels) l’air, les cours d’eau

        *faire la lumière sur l’implication de nos politiques dans le génocide hutu (survie.org)

        ...
        c’est enfermer les gens dans une politique d’assistanat.

        Moi aussi je suis contre (dans l’absolu) la politique associative, parce que j’estime que tous ces bénévoles (et s’ils ne sont pas bénévoles ni dans une assos type « médecine du travail » on peut pas vraiment dire qu’ils soient payés) devraient devenir fonctionnaires et être rémunérés pour le boulot d’utilité publique qu’ils font. Mais aussi parce que trop d’associations mettent quelques pansements sur les blessures graves et profondes que le capitalisme inflige à nos sociétés et qu’elles nous empêchent de réaliser pleinement en quoi ce système est profondément injuste et mauvais et ne repose que sur la bonne volonté des plus « moyens » (qui assurent les revenus de l’Etat tout en comblant ses lacunes, si demain il n’y a plus de classes moyennes dans la vie publique, il n’y a plus d’Etat).

        Mais bon, comme je ne vis pas dans un monde de bisounours staliniens, finalement je trouve que les associations sont plus qu’utiles. Même si elles peuvent poursuivre des buts nuisibles sous couverts d’actions humanitaires (comme la croix rouge : http://paris.indymedia.org/spip.php...). Et là dessus je vous rejoins les individus ne sont que rarement fautifs, c’est l’organisation de la société (et donc nos élites dirigeantes qui sont des individus complices) qui est en cause quand elle fait peser la « vraie solidarité » sur les épaules des associations caritatives au lieu de la prendre en charge, quand elle fait croire aux gens qu’ils sont libres alors qu’ils ne sont même pas libres de travailler (20% de « vrai » chômage), de circuler (Shengen ne vaut que pour les marchandises), de s’exprimer (enfin si mais ils s’époumonent dans le vide, leur plaintes ne sont pas relayées dans les gros merdiques et médiocres média), de se loger (les prix de l’immobilier explosent depuis 20 ans) ou même de se baigner dans un lac ou une rivière...

        On le voit bien que l’Etat est devenu une abstraction vaine, il ne contrôle plus rien si ce n’est les populations, quand l’Etat prête aux banques à des taux entre -0,5% et +1% (oui oui des taux négatifs) alors qu’à un autre état, donc d’autres citoyens, on prête à +3% ou +4% tout en imposant les choix de nos élites dans sa politique intérieure (alors que si le prêt ne suffit pas pour sauver une banque on fait rentrer l’Etat majoritairement au capital (ex BNP) et on n’envoie personne ensuite aux CA représenter l’état, oui oui on se mêle de politique intérieure grecque mais pas de la politique commerciale d’une entreprise partiellement nationalisée)...

        (Putain de Sarkozy qui a réveillé le stalinien, pourtant bien endormi, qui sommeillait en moi. Parce que tant qu’à avoir un autocrate autoritaire au sommet de l’Etat autant qu’il ait l’intérêt général en tête plutôt que celui de ses petits copains.)

        • jeudi 17 juin 2010 à 20h20, par c’est pas nouveau

          J’y suis.

          Martine Aubry a été professeur de biologie.
          Elle doit vouloir percer les secrets du vol des étourneaux.
          C’est du domaine de l’éthiologie.
          et au regard des recherches sur la cognition animale, effectivement, elle a dû mijoter un truc en rapport avec la politique sécuritaire ( question contrôle du groupe par exemple).



  • jeudi 17 juin 2010 à 13h42, par un-e anonyme

    à propos de frasques un peu moins récentes de la dame patronesse

    Voir en ligne : FERME ET’BOUKE MARTINE

    • jeudi 17 juin 2010 à 20h45, par Valdo

      Assez d’accord avec Dr Maboul. Parce que moi aussi, le côté dame patronnesse et pansement du care, ça me gonfle prodigieusement, de là à mettre tout le boulot associatif (et le jeter) dans le grand bain de la charité chrétienne, pas d’accord. Parce que bon nombre d’assos font sur le terrain un boulot qui ne se réduit pas à l’assistanat social mais a une vraie portée politique et que si on les rend exsangue (ce que souhaitent vivement et le MEDEF et le gouvernement actuel), ce sont des sociétés privées qui récupèreront des marchés lucratifs et feront payer soit les pauvres , soit la collectivité pour toutes sortes de service, du soutien scolaire à l’organisation de concerts. De plus, l’association, dans le meilleur des cas (je sais que c’est loin d’être le cas de toutes) ça reste aussi un des lieux où on peut bosser dans une autre ambiance que dans le privé, sans novlangue de management, et sans « objectifs de résultats chiffrés ». Entre un emploi jeune dans un club de foot ou un théâtre et un boulot de plongeur à Macdo, mon choix est clairement fait.



  • vendredi 18 juin 2010 à 09h39, par cyclomal

    On souffre déjà assez avec les buts mexicains et les contre-réformes, alors, par pitié, Casimir, comme tous les casimirus, se régale de Gloubi-boulga et de rien d’autre. Bon article sinon, pour ceux, nombreux, qui s’obstinent à croire qu’on ne les prend pas pour ce qu’ils sont...



  • vendredi 18 juin 2010 à 11h24, par Quadru

    Je ne sais pas pourquoi un précédent message (fausse manip de ma part sûrement) n’est pas paru, je répète donc ce que j’y disais : il ne s’agit pas pour moi de condamner en bloc les activités associatives, juste de noter qu’elles ne sauraient remplacer (ce que vise en revanche la politique « socialiste » - et qu’elle a réussi par exemple avec SOF racisme) l’activité de confrontation sociale collective, la lutte politique pour la transformation sociale, bref la lutte des classes.
    Au passage, je note que c’est un des mérites de ce site de me permettre d’en découvrir d’autres vraiment intéressants : j’invite tous ceux qui ne le connaissent pas à aller faire un tour sur enuncombatdouteux.
    Chapeau pour le boulot !

    Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net// h...

    • vendredi 18 juin 2010 à 11h26, par Quadru

      pardon, « SOS racisme », pas « SOF ».
      Et bref, si ça vous intéresse, le sujet principal de mon papier, c’est pas le rôle des assoc, c’est celui d’une politique de dépolitisation centrée sur le soin et organiquement reliée à une politique de développement exponentiel de la surveillance.



  • vendredi 18 juin 2010 à 12h20, par julie

    Merci pour l’humour de cet article dont l’analyse est très fine.
    Le care me rappelle Royal lors de la campagne présidentielle 2007, son ordre juste, sa mine compatissante face à cet homme en fauteuil roulant (dans une émission abjecte), tout ça était à vomir. ça revient !
    Ca participe aussi du stérétotype de la femme politique, compatissante, bâtissant son programme sur l’émotion. Au secours !



  • vendredi 18 juin 2010 à 12h55, par un-e anonyme

    A lire : « De qui se soucie-t-on ? La care comme perspective politique » par Delphine Moreau, un article de la revue internationale des livres & des idées sur le Care ici :

    Voir en ligne : De qui se soucie-t-on ? La care comme perspective politique par Delphine Moreau



  • vendredi 18 juin 2010 à 22h56, par pièce détachée

    Baaaanjour, Meussieu Kal Max ! Aaahh, fait beau c’matin, heeein ! Aaallez, on va couper tous ces cheveux, on se sentira mieux, naaaan ? Et cette bâârbe ! A fait pleurer les enfants ! On va vous raser bien propre, heeein ? Lààà, voualààà... sent booon... Agadez comme on est beau... Samanthaaa ? Keviiin ? On ne tire pas la langue à Khadidja, on laisse des crunchies à Mamadou ! Venez donc embrasser le Meussieu ! — Xénia, vous balaierez, voulez-vous ?



  • samedi 19 juin 2010 à 01h23, par ZO

    Au moins le concept a le mérite de considérer le capitalisme comme une maladie. Mais Aubry et consorts pensent qu’il est impossible d’en guérir. Ou bien, consciemment ou pas, que la guérison impliquerait une chute de revenu pour le médecin qu’ils prétendent être. La social-démocratie, donc : occupons nous des symptômes, ne nous préoccupons pas des causes. Rien de bien nouveau....

    • dimanche 20 juin 2010 à 09h39, par c’est pas nouveau

      dans l’Humanité de samedi, un postier des centres de tri, retraité :

      parle de « manque de management de proximité » à la poste

      ça doit être sa façon de dire que faut traiter la délinquance ( absentéisme, maladies professionnelles, stress, tentatives de suicides)
      tout ça c’est des «  »inaptes« physiques et psychologiques » qu’il dit

      parce que finalement, il calcule sûrement que s’il s’exprime pas comme ça, c’est lui qui pourrait être accusé de chercher des moyens illégaux pour obtenir de l’argent ( sa retraite)...

      donc ça fait que Martine Aubry passe pour quelqu’un de conséquent.
      c’est du faux-semblant.
      c’est parce que les gens veulent le beurre, l’argent du beurre et le sourire de la crémière.

      • dimanche 21 novembre 2010 à 00h09, par un-e anonyme

        Votre raisonnement est totalement incompréhensible. J’ai un ami postier qui est exactement dans le cas dont vous parlez (inapte physiquement et psychologiquement). Et pourtant je ne parviens pas à joindre les 3 bouts de votre pensée.

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