ARTICLE11
 
 

mercredi 28 janvier 2009

Médias

posté à 09h27, par JBB
55 commentaires

Rions un peu avec Le Figaro : de l’inceste et de tous ceux qui le commettent…
JPEG - 24.9 ko

Je ne sais plus trop si j’ai envie de tenir un blog depuis que j’ai appris que la population française comptait une telle proportion de salopards… Qui sait : parmi ceux d’entre vous qui me lisent, là, à l’instant, il en est sans doute qui ont commis le crime suprême de l’inceste. Vous niez ? C’est pourtant Le Figaro qui l’affirme. Et tout ce qu’écrit la feuille à Dassault est parole d’Evangile. Au moins…

D’un journal, on attend qu’il joue le rôle de filtre.

Qu’il prête grande attention à ce qu’il publie, jouant sa crédibilité sur chaque information rapportée.

Et que ceux qui le font, quelle que soit leur couleur politique et leur engagement, sachent faire preuve d’un minimum d’esprit critique face à la connerie du temps.

Et ce, même au Figaro…

__3__

En un bref article publié aujourd’hui, la feuille à Dassault fait état d’un pseudo sondage effectué par l’Ipsos sur l’inceste.

Et n’hésite pas à sortir la grosse artillerie en titraille.

Annonçant fièrement (si on ose parler ainsi…) : « Deux millions de Français victimes de l’inceste. »

Oui : rien de moins…

« C’est une première, explique l’article surmonté d’un ’Exclusif’ du meilleur effet. Alors qu’il n’existe aucune véritable statistique sur l’inceste en France, une association de victimes veut briser le tabou en publiant une enquête de victimation sur ces abus sexuels. Selon cette dernière, 3% des Français déclarent avoir été victimes d’inceste. »

Avant d’en rajouter encore une couche nauséabonde dans les lignes suivantes : « Près de deux millions de personnes sont concernées selon ce sondage. ’Mais je pense qu’il s’agit plutôt une personne sur dix’, souligne (la) présidente (de l’AIVI1), Isabelle Aubry. ’Nous voulons montrer que l’inceste, cela n’arrive pas que dans les fermes de la France profonde. Ce n’est pas un phénomène marginal, c’est un fléau de santé publique’. »

Bigre : 10 % des Français touchés.

Re-brigre : « Un fléau de santé publique ».

Mais dans quel monde vit-on ?

Hein ?

__3__

Problème : il suffit de jeter un œil à l’enquête concernée pour s’apercevoir qu’elle flotte beaucoup trop allègrement dans le vague pour être crédible.

Reposant sur cette vieille machine à rumeur de l’homme qui a vu l’homme qui a vu l’ours, en basant une bonne partie des questions sur le biais : "Connaissez-vous dans votre entourage une personne ayant été confrontées à une liste de situations relevant de l’inceste".

Ne définissant pas ce qui dans l’étude relève de l’inceste, ainsi que le relève un commentateur qui interroge : « Parle-t-on d’une relation sexuelle entre consanguins (et jusqu’à quel degré de consanguinité ?). Parle-t-on de relations subies, ou aussi de relations acceptées ? (un couple d’adultes cousins est-il incestieux ?). Parle-t-on aussi de relations entre adolescents ? »

Et s’appuyant sur un sondage téléphonique mené auprès de 931 personnes, ce qui - sur un sujet aussi grave - paraît incroyablement léger.

Bref : une étude bidon.

Et dont la valeur de crédibilité est sans doute très proche de zéro.

__3__

Re-problème : cette enquête sensationnaliste et l’article du Figaro s’y rapportant servent à annoncer la remise aujourd’hui d’un rapport sur la question de la députée UMP de l’Yonne, Marie-Louise Fort.

Rapport dont on peut parier qu’il va être abondamment repris par les médias, friands de ce genre de révélations crapuleuses.

Et qu’il permettra à la député d’enchaîner un certain nombre de plateaux télés.

Médiatisation dont ne devrait pas manquer de bénéficier aussi celle qui estime que 10 % des Français ont été touchés par l’inceste, alias isabelle Aubry, alias présidente de l’AIVI, alias comme-par-hasard-j’ai-justement-sorti-un-livre-sur-le-sujet, La première fois j’avais six ans, paru en septembre dernier.

Oui : tout cela flaire bon le nauséeux coup de communication, bien ficelé et livré sur un plateau.

__3__

Re-re-problème : le rapport de Marie-Louise Fort s’accompagne d’une proposition de modification pénale.

Celle de l’inscription de l’inceste dans le Code pénal.

Une revendication soutenue par l’association, qui en a fait son principal cheval de bataille, et par 91 % des Français, à en croire l’étude de l’Ipsos.

Remettant ainsi au goût du jour une incrimination qui avait disparu à la fin du XVIIIe siècle :

« Le terme d’inceste n’est mentionné dans aucun des deux principaux codes (pénal et civil) du droit français. Il a disparu du code pénal après la révolution de 1789, précise Wikipedia. La loi lui a substitué la reconnaissance, comme circonstance aggravante, du fait qu’une agression sexuelle, une atteinte sexuelle ou un viol sur un mineur soit commis par un parent ou tuteur (’ascendant légitime naturel ou adoptif ou toute personne ayant autorité sur la victime’). »

Retour en arrière bien dans un air du temps qui multiplie les catégories pénales.

Et se pique de placer au centre du droit la parole des victimes.

A l’image de la conclusion de l’étude : « Par conséquent, au-delà du seul aspect juridique, l’inceste soulève avec acuité la question du crédit accordé à la parole de la victime, préalable souvent indispensable à toute sanction de l’acte. »

Une sanctification plus que malvenue, alors que le juge Burgaud va comparaître « devant ses pairs » pour répondre de « ses insuffisances » dans l’instruction de l’affaire de pédophilie d’Outreau, laquelle reposait sur les mensonges des victimes et avait piétiné les droits de la défense.

Et que la Commission de révision des condamnations pénales vient de se ridiculiser en refusant, rapporte Le Nouvel Obs, la « demande de révision du procès d’Antonio Madeira, condamné en juin 2001 à 12 ans de réclusion criminelle pour viols et agressions sexuelles sur sa fille qui, depuis 2002 et dans un ouvrage publié en 2006, affirme avoir accusé à tort son père ».

__3__

Il serait vain de prendre cet exemple évident de mal-journalisme et de manipulation - en un journal qui n’est, il est vrai, plus à ça près - pour anecdotique.

Il est au contraire essentiel.

Parfaitement symptomatique d’une certaine médiocrité médiatique.

Et tout autant de la perte de sens d’une société qui ne cesse de feindre de donner plus de poids à la parole de ceux qui souffrent, pour mieux dissimuler combien elle les méprise et les écrase.

Et qui croit trouver dans les lois et les dispositions du Code pénal les réponses à ces maux qu’elle ne sait comment traiter.

Oui : rien de neuf sous le soleil…



1 Soit l’Association internationale des victimes de l’inceste


COMMENTAIRES

 


  • mercredi 28 janvier 2009 à 11h06, par Merachlor

    Chapeau pour ce recoupement d’informations qui démontre le bon coup de communication.

    J’ai beaucoup aimé le « l’inceste, cela n’arrive pas que dans les fermes de la France profonde ». Chic, de bon goût et pas du tout cliché. On sent la femme bien informée ...

    Le constructeur de prisons (mal finies - Mt de Marsan) Bouygues va sans aucun doute relayer rapidement cette information d’une France incestueuse sur son canal de propagande télévisuel. Voire en faire une émission spéciale pas racoleuse du tout, charles villeneuve ayant fait part de sa disponibilité nouvelle.

    Le choix de la pénalisation à outrance est dans la droite ligne de ce gouvernement. Écoute, prévention, soutien psy ? Non Matraque et geôle. Regarde le flinguage en règle du planning familial, pendant que l’adipeuse bachelot disserte sur Aubry ...

    Voir en ligne : http://merachlor.blogspot.com/

    • mercredi 28 janvier 2009 à 14h17, par JBB

      Merci, mais c’est un recoupement très modeste, assez superficiel (par exemple, loin de l’épatant travail que t’avais fait sur Dray,dans ce billet).

      « Voire en faire une émission spéciale pas racoleuse du tout, charles villeneuve ayant fait part de sa disponibilité nouvelle. »

      Clair que là, c’est une autoroute qui s’ouvre, façon gros titres sanglants et titillage sans pitié du voyeurisme malsain. Même : je serais déçu qu’ils ne sautent pas sur l’occasion…



  • mercredi 28 janvier 2009 à 11h28, par Dominique

    On pouvait compter sur le balai-chiotte qu’est Le Post afin de bien remuer toute la merde qu’il est possible de remonter à la surface de ce genre d’opérations politiques nauséabondes. On ramasse quelques témoignages douteux, on fait une comparaison imbécile entre une peine prononcée pour un crime avec circonstances aggravantes et les peines encourues pour d’autres crimes sans circonstances aggravantes mais on fait tenir ces propos stupides par une prétendue victime qui témoignait sur une libre antenne... Et après la rédaction du Post va s’étonner d’être qualifiée de poubelle de l’info ! Les commentaires sont édifiants, on parle immédiatement de faire appel à la justice personnelle. Il n’est pas très étonnant de voir dans les sites identitaires comme fdesouche des conseils pour écrire de préférence sur Le Post afin de mieux faire la propagande des idées extrêmes. Mais sur le Fig, nos amis les nazis doivent se déchaîner encore plus.

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • mercredi 28 janvier 2009 à 14h04, par JBB

      « On ramasse quelques témoignages douteux, on fait une comparaison imbécile entre une peine prononcée pour un crime avec circonstances aggravantes et les peines encourues pour d’autres crimes sans circonstances aggravantes mais on fait tenir ces propos stupides par une prétendue victime qui témoignait sur une libre antenne... »

      Mécanisme parfaitement démontré. C’est la recette qu’ils appliquent à chaque fois, quel que soit le sujet, le seul but étant d’être le plus sensationnaliste possible pour encourager les click.

      Et cette façon de mettre en Une les billets les plus nazes possibles, pour peu qu’ils sentent le vécu… Style « J’ai fait deux fois du stop sans me faire violer ! », ou « J’ai pris des photos de l’immeuble en feu d’à côté, les gens criaient quand ils brûlaient »… Mais la palme du plus pathétique revient à leur nouveau blogueur invité, Mry : insupportable de suffisance et de bêtise…

      « Mais sur le Fig, nos amis les nazis doivent se déchaîner encore plus. »

      Ben curieusement, quand j’y suis passé ce matin, les commentaires étaient plutôt intelligents : la plupart des réactions s’en prenaient à l’étude et dénonçait son imbécilité.

      • mercredi 28 janvier 2009 à 18h00, par Dominique

        Voyons, mry n’est pas une personne inconnue de nos fichiers : elle pointe chez Endemol. Cela veut tout dire... C’est à la fois Sarkoland et LoftStory en une personne ! Son propre blogue est rempli de pipoleries à la Voici-Morandini et de jolies filles en petites tenues. Ah ! j’apprécie surtout quand ces rats d’égouts s’en prennent les uns aux autres comme ici.

        Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

        • mercredi 28 janvier 2009 à 19h32, par JBB

          Clair, c’est du haut de gamme…

          Mry me fait déjà bien poiler de médiocrité, mais je crois que je préfèrela grande leçon de déontologie que le patron du Post vient de livrer à l’instant : en matière de rats s’en prenant les uns aux autres, l’affrontement Morandini-Le Post se pose là…



  • mercredi 28 janvier 2009 à 12h01, par Françoise

    Le rapport de Marie-Louise Fort s’accompagne d’une proposition de modification pénale.
    Tiens, ça tombe bien, je trouve qu’on en manquait de « modifications pénales » depuis quelques temps. _ 

    Remettant ainsi au goût du jour une incrimination qui avait disparu à la fin du XVIIIe siècle

    Car comme disait le duc d’Elbeuf :

    « C’est avec du vieux qu’on fait du neuf »

    Car comme disait le duc d’Elbeuf :

    « C’est avec du vieux qu’on fait du neuf »

     — Jacques Brel, La Dame Patronesse. _ 

    N.B. Malgré l’ironie de mon propos je précise que je n’approuve pas l’inceste sous quelque forme que ce soit.

    Voir en ligne : http://carnetsfg.wordpress.com/

    • mercredi 28 janvier 2009 à 13h53, par JBB

      Jacques Brel a toujours raison.

      (Pour la précision, ne t’inquiète pas : même un abominable troll sarkozyste n’oserait prendre ton message pour une incitation à l’inceste.)

      • mercredi 28 janvier 2009 à 14h49, par Françoise

        Par les temps qui courent, on ne sait jamais. Les trolls on du mal à décrypter le second degré... :)



  • mercredi 28 janvier 2009 à 12h19, par Alain Grizzly

    Alerte donnée par JBB ;-)
    Toujours la stratégie sécuritaire de nos « élites » : ils préparent le terrain avec leurs médias pour de nouvelles lois ... La police pourra ainsi rentrer dans la sphère privée, aller vérifier ce que vous faites dans le bain avec le bébé, demander pourquoi vous dormez dans la même chambre que les enfants, pourquoi le bébé est allaité dans le lit des parents, pourquoi vous pincez les fesses de votre fille ... Après ça tout sera surveillé, partout, tout le temps et en tous lieux ... en attendant que les antennes relais et les ordinateurs servent de support aux futurs outils de contrôle à distance. Le meilleur des mondes toujours au programme ....mais pour votre sécurité, pour votre bien, dormez-tranquilles et n’allez surtout pas manisfester demain, inutile et archaïque. La prison (avec caméras)et la matraque (avec tazer) ça c’est moderne !!!!

    • « ils préparent le terrain avec leurs médias pour de nouvelles lois ... »

      Oui, toujours cette accumulation de lois, cette omniprésence de l’agitation pénale pour faire croire qu’on agit. Une loi, et encore une loi, et encore une loi, et encore… tant il ne s’agit que de donner l’impression de l’action. Je ne sais plus où (sans doute le Canard Enchaîné), mais j’avais lu que seulement la moitié (plus tout à fait sûr de la proportion, mais elle me semblait de cet ordre) des lois annoncées par Sarko et ses disciples était réellement promulguée au Journal Officiel.

      Il y a aussi en effet cet effet de contrôle, que tu cites. Mais surtout, je crois, cette primeur donnée à la victime, cette façon de renverser l’ordre du droit, celui-ci se transformant à machine à venger les victimes. C’est ce qui s’est passé avec Outreau, il faut croire que la leçon n’a toujours pas porté.

    • jeudi 29 janvier 2009 à 15h56, par marie-sonia

      c’est pas demain la veille que les mentalités changeront !on compte sur vous n’est-ce pas pour défendre les libertés individuelles !et bien entendu tout cela doit rester dans la sphère privée !jetez l’eau du bain et le bébé avec pendant que vous y êtes !



  • « Parfaitement symptomatique d’une certaine médiocrité médiatique. »

    C’est bien pour cela que le sauvetage de cette presse de caniveau par l’Inculte élyséen est tout à fait nécessaire.



  • mercredi 28 janvier 2009 à 13h24, par Guy M.

    Je prends soudain conscience que je l’ai échappée belle, moi qui suis né et ai (un peu) grandi au fin fond d’une cour de ferme normande.

    (Cette déclaration de la dame, qui révèle un impensé assez nauséabond, disqualifie pour moi le reste de ses propos...)

    Mais j’ai lu la suite ! Et le démontage que tu fais est salubre, et rondement mené. Bravo !

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • En tant que Vosgien pur patates-au-lard, je me sens, tout comme toi, injurié par ce raccourci débile. Un peu moins, sans doute, tant la Normandie est quand pire que les Vosges… (Eheh… :-) )

      (Merci)

    • jeudi 29 janvier 2009 à 15h43, par marie-sonia

      vous êtes de mauvaise foi ou vous n’avez rien compris ?cette dame justement tord ce cliché pour démontrer que ce fléau touche toutes les couches sociales !contrairement à ce que croient les gens,l’inceste ne s’abat pas que chez les chtis !mais vous allez sans doute vous metre à déformer mes propos ?!

    • jeudi 12 février 2009 à 08h21, par laurette

      Non, elle souligne un cliché largement répandu sur le sujet !! N’oubliez pas le début « CELA N’ARRIVE PAS QUE » parce que les bourreaux (vu qu’il est mal vu de parler de victimes ici) sont partout dans la société même dans les élites.



  • mercredi 28 janvier 2009 à 17h17, par Sabotage

    Putain...
    Bravo pour ce boulot, moi j’ai pas eu le courage de le faire.

    Voir en ligne : Sabotage

    • mercredi 28 janvier 2009 à 19h48, par JBB

      C’est resté un boulot modéré. :-) En tout cas, c’est cool : merci.



  • mercredi 28 janvier 2009 à 21h10, par tomcoq

    Autant je ne suis pas un fan du Figaro autant j’ai honte la façon dont vous réagissez à cet article...

    Ces chiffres sont vrais et sans doute même sous-estimés...
    De nombreuses études internationales le montrent.

    RAPPORT PINHEIRO ONU 2006 VIOLENCES SUR LES ENFANTS
    http://www.violencestudy.org/IMG/pd...
    La violence sexuelle au sein des foyers est de plus en plus reconnue. Il est
    ressorti d’un examen des études menées dans 21 pays (développés pour la plupart)
    que 7 % à 36 % des femmes et 3 % à 29 % des hommes avaient été victimes de
    violences sexuelles durant l’enfance et la majorité des études ont révélé que le taux
    de maltraitance des filles était de 1,5 à 3 fois supérieur à celui des garçons.

    Guide OMS 2007 prevention de la maltraitance sur les enfants :
    selon des études effectuées dans le monde entier,
    environ 20 % des femmes et 5 % à 10 % des hommes déclarent avoir été victimes de
    violence sexuelle étant enfants.

    « A contre-coeur - A contre-corps Regards pluriels sur les abus sexuels d’enfants » Dr D.S. Halpérin
    Les Editions : Médecine et Hygiène (Genève) - 1997
    Sur 1’116 adolescents participants à l’étude, 192 filles (33.8%) et 60 garçons (10.9% )ont rapporté au moins un abus sexuel.
    Parmi eux, 122 filles (63.5%) et 25 garçons (41.7%) en ont parlé à quelqu’un

    .

    http://psydoc-fr.broca.inserm.fr/co...
    conférence de consensus sur les agressions sexuelles france 2003
    Les violences sexuelles concernent plus souvent les enfants de moins de 9 ans (45%), avec une proportion plus marqués pour les 3 – 6 ans qui sont désignés dans 22% des cas.

    MALTRAITANCES SEXUELLES PENDANT L’ENFANCE
    L’ensemble de ces études définissent, en Europe, pour les filles des taux qui s’étagent de 6,8% (Pedersen, 1995 ) à 33,8% (Bouvier, Halperin et al., 1999) et pour les garçons de 4,6% (Jaspard et al., 2000) à 10,9% (Bouvier et al., 1999). Les études nord-américaines et canadiennes corroborent peu ou prou ces chiffres, avec souvent des taux moyens plus élevés que les nôtres.

    http://www.laprovence.fr/articles/2...

    Publié le mardi 19 juin 2007 à 05H32
    Un peu plus de 1000 signalements d’enfants répertoriés, en 2006, sur l’ensemble du Vaucluse
    En 2000, les chiffres de la maltraitance sur mineur en Vaucluse indiquent que dans 46% des cas, les pères sont responsables contre 25% les mères et 9% les beaux-pères.

    http://aivi.org/modules.php?op=modl...

    L’Étude canadienne sur l’incidence des signalements de cas de violence et
    de négligence envers les enfants
    Printemps 2001 :
    Les cas corroborés d’abus sexuel se répartissaient ainsi :
     × attouchements et caresses (68 % des cas d’abus sexuel)
     × relation sexuelle et tentative d’avoir une relation sexuelle (35 %)
     × exhibitionnisme (12 %)
    Institut national d’études démographiques (Ined) 2006 France
    12,9 % des femmes et 4,1 % des hommes rapportent des attouchements, souvent survenus avant l’âge de 11 ans. En général suivis d’une tentative de viol.

    Ce fléau touche tous les milieux. D’ou la phrase sur les « fermes de la France profonde ».
    Cela touche toutes les classes sociales, toutes les régions française comme tous les pays développés ou non.

    Des gens en meurent... De nombreuses victimes se suicident plutôt que de vivre avec ce poids.

    Quand on en meure pas, on survit et on est souvent confronté à de multiples problèmes :
     × alcoolisme
     × toxicomanie
     × poursuite du schéma avec des conjoints viloents et agresseurs
     × difficultés relationnelles et professionnelles
     × etc...

    Les thérapies pour s’en sortir coutent cher, le traitement des conséquences psychologiques et physiologiques aussi.

    Pour toutes ces raisons je trouve vos commentaires inadmissibles... A peu de choses près vous excusez tous les agresseurs juste parce que vous n’aimez pas le figaro...
    C’est une honte et je pense que vous devriez vous renseigner un peu mieux avant de publier un tel tas d’ignominies.

    A quand le rectificatif et les excuses ?

    En passant ce sondage a largement été relayé dans toute la presse, de gauche comme de droite.

    • mercredi 28 janvier 2009 à 21h25, par JBB

      Vous pouvez avoir honte de ce que vous voulez, je m’en balance comme de ma première manif (et encore…). J’ai l’habitude d’écrire ce qui me plaît et ce que je pense, et je vous laisse imaginer ce que vous pouvez faire de vos excuses et rectificatifs…

      Pour clarifier un peu les choses, quand même :

       × Loin de moi l’idée de nier que l’abomination de l’inceste existe. Au contraire. Je m’insurge contre une étude manifestement bidon et une instrumentalisation, à la fois associative, politique et médiatique, de la question. Si vous n’avez pas compris mon billet à la première lecture, je vous invite donc à le relire.

       × Les études et chiffres que vous citez sont si vagues et dans une échelle si large, donnée en plus à l’échelle mondiale, qu’ils n’en veulent plus rien dire du tout. Pouvez-vous m’expliquer à quoi correspond une échelle de 3 à 29 % pour l’ensemble des garçons de la planète ? Non, bien sûr. Et d’autant moins que vous mélangez ces chiffres avec d’autres statistiques de façon aberrante (en vrac, des données sur l’âge, les abus sexuels dans leur ensemble, des pays différents…)

       × En l’occurrence, il ne s’agit pas de m’attaquer au Figaro, mais à une forme de dévoiement médiatique. La couleur politique n’a absolument rien à voir dans cette histoire, rien de rien. D’ailleurs, vous le dites vous-même : « ce sondage a largement été relayé dans toute la presse, de gauche comme de droite. »

       × Faut-il préciser que je n’ignore pas les ravages immondes que peut causer l’inceste sur ceux qui l’on subi. Mais encore une fois : ce n’est pas la question.

      Au final, vous pensez agir pour une cause, mais vous ne vous rendez pas compte que vous la desservez. Ce type de question ne souffre ni l’imprécision, ni les amalgames, vous vous livrez aux deux.

      • mercredi 28 janvier 2009 à 21h52, par tomcoq

        Vous pouvez avoir honte de ce que vous voulez, je m’en balance comme de ma première manif (et encore…). J’ai l’habitude d’écrire ce qui me plaît et ce que je pense, et je vous laisse imaginer ce que vous pouvez faire de vos excuses et rectificatifs…

        Quelle élégance...

        * Loin de moi l’idée de nier que l’abomination de l’inceste existe. Au contraire. Je m’insurge contre une étude manifestement bidon et une instrumentalisation, à la fois associative, politique et médiatique, de la question. Si vous n’avez pas compris mon billet à la première lecture, je vous invite donc à le relire.

        Non visiblement vous ne remettez pas ça en question, par contre vous remettez en question une étude, clairement qualifiée de « bidon » et ses résultats... donc en somme vous niez que 3% des français (sans doute plus) soient des victimes de ce fléau.
        S’ils ne sont pas victimes, pourquoi se plaignent-ils ? Pourquoi souffrent-ils ?

        Etude menée en passant par un institut de sondage reconnu, avec des méthodes éprouvées.

        * Les études et chiffres que vous citez sont si vagues et dans une échelle si large, donnée en plus à l’échelle mondiale, qu’ils n’en veulent plus rien dire du tout. Pouvez-vous m’expliquer à quoi correspond une échelle de 3 à 29 % pour l’ensemble des garçons de la planète ? Non, bien sûr. Et d’autant moins que vous mélangez ces chiffres avec d’autres statistiques de façon aberrante (en vrac, des données sur l’âge, les abus sexuels dans leur ensemble, des pays différents…)

        Sans doute qu’ils sont vagues, néanmoins ils corroborent l’étude IPSOS ainsi que le fait que les chiffres de celle-ci soient sous-évalués.

        * En l’occurrence, il ne s’agit pas de m’attaquer au Figaro, mais à une forme de dévoiement médiatique. La couleur politique n’a absolument rien à voir dans cette histoire, rien de rien. D’ailleurs, vous le dites vous-même : « ce sondage a largement été relayé dans toute la presse, de gauche comme de droite. »

        Donc l’utilisation des médias pour faire passer un message est condamnable... Mais à quoi servent-ils donc alors ?

        * Faut-il préciser que je n’ignore pas les ravages immondes que peut causer l’inceste sur ceux qui l’on subi. Mais encore une fois : ce n’est pas la question.

        Quelque peu quand même... Je vous laisse imaginer ce que peut penser une victime de l’inceste de ce que vous avez écrit.

        Au final, vous pensez agir pour une cause, mais vous ne vous rendez pas compte que vous la desservez. Ce type de question ne souffre ni l’imprécision, ni les amalgames, vous vous livrez aux deux.

        Je ne pense pas que je fasse plus d’amalgames que vous... Je pense que quelquefois certains sujets mériteraient que l’on ne qualifie pas de « coups médiatique » des efforts pour faire bouger les choses et prendre en compte la douleur de milliers de personnes qui dans une très large mesure reste ignorée.

        • mercredi 28 janvier 2009 à 22h05, par JBB

          Voilà : vous venez de reconnaître tout ce que je déplorais dans mon billet. Vous vous battez pour une cause que vous estimez juste, quitte à travestir la réalité et à instrumentaliser les chiffres. Vous jouez sur l’émotion et les victimes, en avouant que peu vous chaud l’exactitude des choses. C’est exactement ce que je dénonce.

          Une chose de sûre : ce n’est pas ainsi que vous aboutirez à quelque chose de satisfaisant. Tout juste parlera t-on de l’inceste quelques jours dans les médias, avec des grands titres sensationnalistes ; si le barouf médiatique est suffisant, une loi sera votée, ne reposant sur rien d’autre que l’émotion et une fallacieuse présentation des choses.

          • mercredi 28 janvier 2009 à 23h32, par tomcoq

            Mais où donc ais-je reconnu que des gens « travesti[ssaient] la réalité » ?

            « Instrumentaliser les chiffres » ? Si vous voulez dire, se servir du résultat d’un sondage pour faire prendre conscience de quelque chose aux gens, je suis effectivement d’accord avec vous et je trouve ça salutaire. Si vous sous-entendez « manipuler les chiffres » je dis que c’est complètement ridicule.

            Une « fallacieuse présentation des choses » ?
            Ces chiffres sont le résultat d’une enquête sérieuse... et ils sont sans doute en dessous de la vérité (cf les autres enquêtes citées plus haut). on en reparlera si l’enquête de victimisation demandée par le rapport de la députée a effectivement lieu.
            Je ne vois pas où les journalistes, associations et hommes politiques font une « fallacieuse présentation des choses ».

            Il s’agit de chiffres bruts qui suffisent à choquer.Il n’y a même pas besoin d’en rajouter.

            Je rappelle que ce sondage a été réalisé par un institut indépendant et réputé.
            Toutes les questions et leurs résultats ainsi que la méthode employée est disponible à cette adresse (http://www.ipsos.fr/CanalIpsos/poll...) et les normes de qualité d’un sondage sont respectées.

            Pour les intentions que vous prêtez à la députée, son rapport est lui aussi disponible... http://www.lemonde.fr/mmpub/edt/doc...

            Personnellement je ne suis pas concerné par une quelconque modification législative n’étant pas une victime moi même. Néanmoins je suis choqué que la loi française refuse de nommer l’inceste par son nom et utilise pour le qualifier le terme d’« agression sexuelle à caractère aggravant du fait de la position d’autorité de l’agresseur ». De la même façon je suis choqué par le fait que la loi française refuse à des centaines de milliers de victime la possibilité de faire un procès à leur agresseur du fait des délais de prescription.
            Une victime de ces faits mets quelquefois plusieurs dizaines d’années à se souvenir de ce qui lui est arrivé (car elle a tout fait pour l’oublier) et le délai de prescription actuel (10 ou 20 ans après la majorité selon la date à laquelle les faits se sont produits) ne permet pas à beaucoup d’obtenir « réparation ».

            • jeudi 29 janvier 2009 à 08h51, par JBB

              On n’en sortira pas…

              Ce qui me fait bondir, c’est notamment cette phrase de vous :

              « Sans doute qu’ils sont vagues, néanmoins ils corroborent l’étude IPSOS ainsi que le fait que les chiffres de celle-ci soient sous-évalués. »

              D’abord, vous reconnaissez que les stats que vous donnez ne veulent pas dire grand chose (de 3 à 29 %, encore une fois, ça n’a aucun sens, c’est débile de donner des chiffres comme ça.) En sus, vous utilisez ces statistiques qui n’ont pas de sens pour corroborer l’idée que les résultats de l’étude - déjà diablement énormes - sont sous-évalués.

              Cette phrase, aussi :

              « Sans doute qu’ils sont vagues, néanmoins ils corroborent l’étude IPSOS ainsi que le fait que les chiffres de celle-ci soient sous-évalués. »

              La base de mon raisonnement est de dire qu’une étude effectuée par téléphone auprès de 930 et quelques personnes n’a aucun sens pour donner une indication en matière d’inceste. Aucune ! D’abord, parce que ce n’est pas une étude sérieuse (930 par téléphone, ouhouh, ça c’est de l’enquête scientifique… pourquoi pas par internet, tant qu’on y est ?). Ensuite parce que le sujet est trop grave pour être ainsi traité par sondage téléphonique, comme si on avait appelé les gens pour leur demander quelle marque d’huile de cuisine ils utilisent. Le biais fallacieux d’une telle pseudo-enquête est immense, ne pas le reconnaître est juste de l’éprouvante mauvaise foi.

              D’autant que vous repartez sur votre idée de sous-évaluation. Au fond, vous vous en fichez de l’exactitude, vous souhaitez juste que ces chiffres soient le plus importants possible. C’est en ça que je parle d’instrumentalisation et c’est ça qui me fait hurler.

              Quant au reste… Nous avons déjà une justice qui marche à moitié sur la tête (confèrent les cas d’Outreau et Madeira cités dans mon billet) à force de ne plus attacher d’importance qu’à la parole des victimes. C’est à cause de gens comme vous, qui font passer l’émotion avant toute idée de droit.

              • jeudi 29 janvier 2009 à 09h57, par tomcoq

                Ce qui me fait bondir, c’est notamment cette phrase de vous :

                « Sans doute qu’ils sont vagues, néanmoins ils corroborent l’étude IPSOS ainsi que le fait que les chiffres de celle-ci soient sous-évalués. »
                [...]

                Cette phrase, aussi :
                « Sans doute qu’ils sont vagues, néanmoins ils corroborent l’étude IPSOS ainsi que le fait que les chiffres de celle-ci soient sous-évalués. »

                Il ne s’agirait pas de la même phrase ?

                D’abord, vous reconnaissez que les stats que vous donnez ne veulent pas dire grand chose (de 3 à 29 %, encore une fois, ça n’a aucun sens, c’est débile de donner des chiffres comme ça.) En sus, vous utilisez ces statistiques qui n’ont pas de sens pour corroborer l’idée que les résultats de l’étude - déjà diablement énormes - sont sous-évalués.

                Mais ces chiffres sont sous-évalués... Les spécialistes s’accordent tous à le reconnaître.

                Sur ce sondage vous avez 26% des gens qui admettent connaitre un cas d’inceste dans leur entourage.
                Parmi ces 26%, 11% reconnaissent qu’il s’agit d’eux même. Ce qui nous amène à 3%.

                Mais dans le lot vous ne comptez pas ceux qui ne se souviennent pas car ils ont occultés ces évènements dramatiques. Et vous ne comptez pas non plus tous ceux qui n’osent pas en parler au téléphone.
                Les chiffres sont donc en toute logique sous-évalués (IPSOS le souligne)

                La base de mon raisonnement est de dire qu’une étude effectuée par téléphone auprès de 930 et quelques personnes n’a aucun sens pour donner une indication en matière d’inceste. Aucune ! D’abord, parce que ce n’est pas une étude sérieuse (930 par téléphone, ouhouh, ça c’est de l’enquête scientifique… pourquoi pas par internet, tant qu’on y est ?). Ensuite parce que le sujet est trop grave pour être ainsi traité par sondage téléphonique, comme si on avait appelé les gens pour leur demander quelle marque d’huile de cuisine ils utilisent. Le biais fallacieux d’une telle pseudo-enquête est immense, ne pas le reconnaître est juste de l’éprouvante mauvaise foi.

                Si vous avez un tant soit peu étudié les statistiques, vous savez qu’aux alentours de 1000 personnes votre échantillon devient suffisamment important pour que la marge d’erreur soit minime. Cette étude est tout à fait sérieuse et scientifique. Quasiment tous les sondages se font de cette façon : par téléphone, sur un échantillon de 1000 personnes choisies en fonction de leur représentativité sociologique (classe sociale, âge, région,...).

                Une enquête plus poussée sera sans doute menée plus tard si les préconisations du rapport sont suivies, peut être sur plus de personnes et avec d’autres questions.

                Il n’en reste pas moins que des chiffres n’existaient pas avant ce sondage. Je pense donc que c’est une bonne chose de le publier et d’alerter l’opinion sur ce sujet.

                D’autant que vous repartez sur votre idée de sous-évaluation. Au fond, vous vous en fichez de l’exactitude, vous souhaitez juste que ces chiffres soient le plus importants possible. C’est en ça que je parle d’instrumentalisation et c’est ça qui me fait hurler.

                Ce qui importe ce n’est pas tant le chiffre en effet que le fait que les gens prennent conscience que l’inceste est très répandu. Beaucoup plus que le citoyen lambda le pense.
                Maintenant cette sous-évaluation est justifiée (cf. plus haut)

                Quant au reste… Nous avons déjà une justice qui marche à moitié sur la tête (confèrent les cas d’Outreau et Madeira cités dans mon billet) à force de ne plus attacher d’importance qu’à la parole des victimes. C’est à cause de gens comme vous, qui font passer l’émotion avant toute idée de droit.

                Vous parlez de 2 cas sur-médiatisés quand des centaines d’affaires d’inceste sont jugées chaque jour...

                Quand je pense que c’est vous qui m’accusez de céder au tapage médiatique et d’instrumentaliser des chiffres... Qu’êtes vous en train de faire avec ces deux cas ?

                Combien de bourreaux d’enfants véritables vont s’en tirer à cause d’Outreaux parce que les gens auront trop peur de causer préjudice à un innocent pour faire un signalement ou parce qu’un magistrat ne prendra pas le risque d’inculper faute de preuve ?

              • jeudi 29 janvier 2009 à 16h04, par marie-sonia

                les victimes qui sont encore mineures sous le joug de leur bourreau familier elles n’ont certainement pas pu témoigner à ce sondage.qui n’est que la partie émergée de l’iceberg !

              • jeudi 29 janvier 2009 à 16h11, par marie-sonia

                les enfants d’outreau sont des victimes réelles,c’est la mythomane qui a manipulé ,et la justice qui a fait preuve de son incompétence en validant tout ce qu’elle proférait .cessez de laisser entendre que les enfants n’étaient pas victimes ou menteurs.ce n’était pas à eux de faire le travail bâclé des enquêteurs,déjouer une perverse mythomane manipulatrice était recommandé dans cette affaire que récupèrent ceux qui semblent chercher à discréditer la parole de toute victime(on en arrivera forcément à ce résultat grâce à vos efforts)

        • mercredi 28 janvier 2009 à 23h05, par Alain Grizzly

          Et les ravages de la pédophilie ? Ceux des femmes battues ? Ceux de la prostitution ? Ceux de l’alcoolisme ? Ceux de la drogue ? Ceux de l’analphabétisme ? Ceux de la pauvreté ? Ceux des agressions de toutes sortes …
          Les médias en font leurs choux gras depuis des lustres et les choses ne changent pas.
          La société est violente, l’Education insuffisante, la morale décalée … bref les valeurs humaines sont en perdition et il faut être désespéré pour croire qu’un article dans un journal va « faire bouger les choses ». Critiquer l’instrumentalisation que font les médias des douleurs du monde n’est pas se moquer des victimes, c’est simplement relever la supercherie. Les médias nous déversent à longueur de journée les souffrances d’autrui … comme les pieuvres répandent leur encre noire : pour nous détourner des vraies causes du déraillement général, qui sont les cultures de la consommation, de l’agressivité, de la Télévision, du chacun pour soi et de la compétition, de l’indifférence et du « m’as tu vu » etc … Bref, l’amour, la camaraderie, l’affection, la compassion, l’altruisme, la solidarité etc … c’est comme le reste, de l’archaïsme pour nos députés qui font trop souvent des lois si loin des problèmes réels, au service d’un intérêt financier certain …

          • mercredi 28 janvier 2009 à 23h38, par tomcoq

            Juste une remarque... sans doute que l’inceste n’existait pas avant la télévision et la société de consommation...

            Et en l’occurrence pour une fois ce rapport semble montrer du doigt un problème grave qui n’est pas du tout traité et dont les gens sont inconscients. Qui a dit qu’il était tabou d’en parler ?

            Qui parmi vous aurait su que 3% de la population adulte avait été victime dans sa jeunesse d’actes incestueux avant aujourd’hui ?

            • jeudi 29 janvier 2009 à 00h13, par Alain Grizzly

              Oui l’inceste était surement pire à la grande époque des Eglises et des confesses ; au moyen-âge on abandonnait carrément les enfants à la rue, ils n’avaient pas de valeurs tant qu’ils n’allaient pas aux champs ... Mais justement, aujourd’hui on est censé avoir d’autres valeurs et d’autres mentalités mais nous sommes loin du compte ! Pour moi, 1% ou 10 % c’est la même horreur, il y a eu des cas dans ma famille, ça ressort bien des années après ... Je maintiens que la société, notamment l’état et ses dignitaires, est hypocrite sur la douleur des gens et que cette douleur est loin d’être son premier soucis.

              • jeudi 29 janvier 2009 à 08h52, par JBB

                Juste :

                « Critiquer l’instrumentalisation que font les médias des douleurs du monde n’est pas se moquer des victimes, c’est simplement relever la supercherie. »

                Merci :-)

              • jeudi 29 janvier 2009 à 10h04, par tomcoq

                Même si cette société, l’état et ses dignitaires ainsi que les journalistes sont hypocrites, faut-il pour autant jeter le bébé avec l’eau du bain.

                Ce rapport et ce sondage sont une opportunité pour des victimes de se faire entendre...

                Voilà ce que j’en retiens.

          • jeudi 29 janvier 2009 à 16h25, par marie-sonia

            on parle moins d’inceste que de crimes de pédophiles davantage relayés par les medias,je vous l’accorde ,ce qui justement détourne l’attention de la société ,empêche de réaliser que les abus se perpétuent le plus souvent à l’intérieur de la famille.vous listez les séquelles probables des victimes.les choses, on essaie de les faire bouger depuis des années ,et c’est par fragment ,par sédiment ,que le sable se forme,que l’humanité avance,pas en déclarant que ça ne sert à rien d’en parler,de dénoncer,de déplorer.les assos défendent les miséreux de tout bord et s’allient pour de grandes occasions,ou opérations .on n’écarte pas le reste du monde,on l’englobe .je suis peut être désespérée !comme vous dites !



  • jeudi 29 janvier 2009 à 00h35, par khaanthos

    « Et tout autant de la perte de sens d’une société qui ne cesse de feindre de donner plus de poids à la parole de ceux qui souffrent, pour mieux dissimuler combien elle les méprise et les écrase. »

    Je crois que c’est là l’essentiel.

    Il y a quelqu’un quelque part qui estime que les Français dans leur masse doivent être punis, punis d’avoir collaboré avec l’occupant nazi et d’avoir laissé faire la déportation des Juifs.
    Et ce quelqu’un estime que la meilleure manière est de les avilir en les dénonçant comme vils.

    Peut-être qu’on veut les punir d’avoir toujours été foncièrement de gauche et surtout d’avoir osé la Révolution, d’avoir osé guillotiner un ROI... Ces gens là sont des manants ! Il faut les punir comme s’ils avaient été les « croquants »...!

    C’est Outreau, c’est l’inceste... Ce sont toutes les chasses aux suprêmes OUTRAGES.
    On veut généraliser, universaliser même, des cas qui ne sont que des pathologies ou rien que des exceptions... quand on a effacé toutes les douteuses prétentions de beaucoup de victimes.

    Ce quelqu’un, ce n’est pas « une société » comme tu le prétends, mais un groupe bien particulier qui manipule et induit ces sociétés...

    Un groupe qui enfonce systématiquement le clou en s’essuyant les pieds de partout où il le peut sur les masses françaises... qui ne sont pour lui qu’un tas de merde. Un tas de pauvres cons.

    On met au panier son vote européen négatif.

    On renoue avec la Bonne Vieille Amérique contre l’opinion publique...

    On va faire allégeance à la City et à la Reine !

    On détruit toutes les réglementations que la population avait obtenues...

    On casse sa santé, ses hopitaux...

    On casse sa sécurité dans le TRAVAIL...

    On criminalise ouvertement les conducteurs...

    On réduits les prétentions hypothétiques de certains à d’authentiques crimes... (Les caténaires)

    On soutient des criminels de guerre contre l’avis des populations généreusement ouverte à l’appel des victimes...

    On affiche un sionisme militant en tabasant des manifestants anti-sionistes lors de manifestations parfaitement autorisées... et en soutenant des nervis du CRIF... devant lequel on est allé faire plein de mamours...

    On va faire le gendarme devant Gaza en ignorant les besoins simplement humanitaires des victimes alors que toute la population française opère un Boycott des produits du Pays Tyran...

    On se fout de ce que peut bien penser les Français...

    On prétend continuer les réformes pour l’ultralibéralisme moderne à la Thatcher alors que le monde s’écroule pour avoir suivi les politiques thatchériennes... et pendant que les populations se préparent à la misère imminente...

    Et ne venez pas me dire que par rappot à l’inceste je suis à côté du sujet, je crois que c’est vous qui êtes à côté du sujet en ayant pas vu que cela fait partie d’un ensemble beaucoup plus large qu’un simple dérapage pénal.

    Mais toutefois, c’est à votre honneur de montrer que de telles allégations sont tordues et ne reposent que sur du Vide.

    • « Et ne venez pas me dire que par rappot à l’inceste je suis à côté du sujet, »

      Si tu sais ce que je vais dire, je n’ai même plus besoin de répondre. Je ne vois pas ce que sionisme et Gaza viennent faire là dedans, c’est tout mélanger et ça n’a aucune sens. Ou plutôt : je le vois trop bien, il s’agit de pointer la responsabilité de ce « groupe » que tu nommes sans le nommer. Et ça ne me plaît pas du tout.

      Juste :

      « On affiche un sionisme militant en tabasant des manifestants anti-sionistes lors de manifestations parfaitement autorisées... »

      Je veux croire que tu ne fais pas allusion à ces pathétiques nationalistes, ridicules disciples de Kami Seba et autres fans abrutis d’Alain Soral qui se sont fait virer de la manif contre l’intervention isréalienne à Gaza. Si c’est le cas, je ne peux que te recommander d’aller fréquenter des lieux où ta prose sera mieux comprise. Moi, ce sont discours et engagements qui me dégoûtent.



  • jeudi 29 janvier 2009 à 11h31, par Nannerl Mozart

    Comment vous dire...

    J’hésite à répondre, parce que vos propos sont tellement horripilants que je sais que ça va gâcher ma journée...

    L’article en lui même, si ce n’est quelques phrases, je ne critiquerais pas, après tout, vouloir dénoncer les médias et la manipulation qu’ils font de l’information, ça ne me dérange pas. Bien qu’à mon avis, nous sommes aujourd’hui dans une époque où la population sait faire le tri !

    « Je ne sais plus trop si j’ai envie de tenir un blog depuis que j’ai appris que la population française comptait une telle proportion de salopards… »

    Oui, il y en a beaucoup, bien plus qu’on ne le croit, et encore plus sont là pour les protéger plutôt que les dénoncer...

    Je sais, malheureusement, que si je vous dis que je suis moi même victime, de non pas un, mais plusieurs individus de ce genre, vous crierez, au mieux, au mensonge, au pire, au sensationalisme...
    Pourtant, c’est le cas, et je me vois mal m’en cacher !

    Pourquoi se battre, nous, les victimes de ce crime immonde ? Parce qu’il n’est pas reconnu, ni dans les textes, ni dans la Loi, ni dans la tête des gens. Ce fléau, car il en est un, se répand sans culpailité, et sans crainte, pour ceux qui le commettent.

    J’ai été victime d’un grand oncle, et de mon beau-père. Le premier est mort, sans avoir été jugé, car ma mère n’a pas voulu porter plainte. J’ai donc, indirectement, été victime d’elle aussi.
    J’ai porté plainte contre mon beau-père il y a 4 ans, seulement, j’en ai 27. Et jusqu’à 2 ans, je continuais de cotoyer ce monstre. Porquoi ? Parce que j’étais idiote, masochiste, perverse ? Vous le penserez certainement, mais non, simplement parce que j’étais enfermée dans un mur de silence, parce que le coupable, c’était moi, donc pourquoi punr un innocent ?

    Pourquoi penser ainsi ? Quand j’avais 12 ans, mon beau-père venait de passer à un stade supérieur de ses agressions quotidiennes... J’ai décidé d’en parler à ma mère, celle qui ne m’avait pas protégé de l’oncle, mais à 12 ans, on n’est pas très clairvoyant ! Elle m’a emmené chez un généraliste, qui n’a pas jugé bon de signaler quoi que ce soit. Puis, chez un gynéco, qui, elle, a jugé bon de faire un signalement.
    S’en est suivi un tas d’évenements plutôt malheureux. J’ai été entendue par la police, qui ne m’a pas écouté, et, de toute façon, mon beau-père m’a sommé de chager ma version des choses, sous peine d’appuyer sur la gachette, avec une vraie balle dans le barillet cette fois. J’ai vu un psychiatre, sencé évaluer ma souffrance et vérifier si ce que je disais était vrai ou non.
    Puis, est venu le procès... Pour trois fois rien vu que j’ai menti sur les faits, et comme je n’étais pas partie civile à l’époque, aucun avocat n’a fait valoir mes droits. Pour attentat à la pudeur, ancienne dénomination pour attouchements sexuels, il s’en est tiré avec une amende et 4 mois de prison avec sursis...

    Ce qui me révolte, et dans mon histoire, et dans vos propos... C’est que vous soulignez le caractère dangereux d’une inscription dans le code pénal du mot « incese », qe vous craignez que la police puisse entrer chez vous vérifier ce que vous y faites et j’en passe...
    Pour ma part, sans aller jusque là, j’aurais aimé, vraiment, qu’une enquête sérieuse soit faite, qu’après mes dires et le signalement du gynéco, les autorités décident, au moins provisoirement, de m’enlever de cet environnement malsain qui me servait de foyer.

    Rien n’a été fait pour moi, et pourtant, j’ai eu le courage e parler, au péril de ma vie, n’en déplaise à certains...
    Et mon histoire est presque rigolote comparé à ce que vivent certaines autes victimes.
    Quand j’ai décidé de porter plainte, pour les réels faits cette fois, qui relèvent du pénal, et qui ne sont pas encore préscrit (là encore, j’ai de la hance de m’être « réveillée » à tant), personne ne m’a soutenu, les seuls propos que j’ai entendu, et qui sait, que je lirais peut être ici aussi, ont été « c’était il y a plus de 10 ans, laisse le tranquille ! »
    Je ne m’attendais pas vraiment à mieux venant de mon entourage, mais c’est révélateur.
    Et là encore, j’ai été chanceuse, je suis à peu près passée à travers les menaces de mort et autres agressions physiques suite à ma plainte !

    Et pour ceux, ici, qui disent « haha, nous l’avons echappé belle, hahaha !! »
    Et bien oui, vous avez eu de la chance... LA chance de naître, visiblement, dans une famille à peu près saine, où personne n’a cru bon d’abuser de votre innocence...

    Et, pour les propos vers la fin des commentaires, non, ce n’était pas pire avant. Non, ce n’est pas la société de consommation qui incite à de tels actes... En voilà une idée farfelu !!!
    Vous êtes de gauche, soit, mais un peu de dicernement ne tue pas !
    Et même en étant totalement agnostique, les propos sur l’Eglise m’ont fait bondir... Alors d’après vous, à l’époque où la société était gouvernée par l’Eglise, les viols étaient plus répandus ? Quelle curieuse idée...
    Vouloir un coupable avec un visage bien défini, ça, c’est révolutionnaire !

    Quant aux propos de Khanthos, je n’ai pas pu m’empêcher d’eclater de rire... Le monde va mal, mais la théorie de la conspiration me fait juste marrer !

    • jeudi 29 janvier 2009 à 12h01, par JBB

      D’abord, et avant tout, merci de votre témoignage : ce ne doit pas être facile à écrire, encore moins à vivre. Si tant est que cela signifie quelque chose, vous avez droit à toute ma solidarité (je sais : c’est facile).

      « vouloir dénoncer les médias et la manipulation qu’ils font de l’information, ça ne me dérange pas »

      C’était en effet là tout mon propos. Ça, et le recours à des sondages biaisés et mensongers. (Au risque de me répéter : une prétendue enquête sur une telle question, effectuée par téléphone auprès de 930 personnes, ne représente rien. Ce sujet est si grave qu’il mérite crédibilité et sérieux.)

      « si je vous dis que je suis moi même victime, de non pas un, mais plusieurs individus de ce genre, vous crierez, au mieux, au mensonge, au pire, au sensationalisme... »

      En aucun cas. Loin de moi l’idée que l’inceste n’existe pas, c’est une abominable réalité qui fait - forcément - des victimes. Je ne permettrais jamais de remettre en cause votre témoignage, ce n’était d’ailleurs pas - comme vous l’avez souligné - le sujet de ce billet que de nier l’existence de l’inceste. Bien au contraire.

      « Vous le penserez certainement, mais non, simplement parce que j’étais enfermée dans un mur de silence, parce que le coupable, c’était moi, donc pourquoi punr un innocent ? »

      Ne me prêtez pas des réactions que je n’ai pas. Je vous lis et ne penserais jamais à vous accuser de perversité, masochisme ou idiotie.

      « Elle m’a emmené chez un généraliste, qui n’a pas jugé bon de signaler quoi que ce soit. Puis, chez un gynéco, qui, elle, a jugé bon de faire un signalement. S’en est suivi un tas d’évenements plutôt malheureux. J’ai été entendue par la police, qui ne m’a pas écouté, et, de toute façon, mon beau-père m’a sommé de chager ma version des choses, sous peine d’appuyer sur la gachette, avec une vraie balle dans le barillet cette fois. J’ai vu un psychiatre, sencé évaluer ma souffrance et vérifier si ce que je disais était vrai ou non. Puis, est venu le procès... Pour trois fois rien vu que j’ai menti sur les faits, et comme je n’étais pas partie civile à l’époque, aucun avocat n’a fait valoir mes droits. Pour attentat à la pudeur, ancienne dénomination pour attouchements sexuels, il s’en est tiré avec une amende et 4 mois de prison avec sursis... »

      Je vois là une faillite générale de toute une chaîne qui, du gynéco au juge (lequel a une responsabilité réduite si vous n’avez pas maintenu vos déclarations au procès), n’a pas fait son travail. Encore une fois : une nouvelle loi, décidée dans l’urgence d’un sondage sensationnaliste, ne changera rien à cet état de fait. Ce sont les gens qu’il faut changer, et nul empilement de lois ne pourra réaliser ceci.
      Mais davantage : prétendre à une justice pure et parfaite n’a aucun sens. Il y aura - je suis le premier à le regretter - toujours des salopards et des être indignes qui passeront à travers les mailles du filet. Il ne peut en être autrement, sauf à prendre le risque de punir aussi un nombre croissant d’innocents et d’étendre sur la société le maillage des lois et du contrôle.

      « qe vous craignez que la police puisse entrer chez vous vérifier ce que vous y faites et j’en passe... »

      Vérifiez : ces propos ne sont pas de moi.

      « ’une enquête sérieuse soit faite, qu’après mes dires et le signalement du gynéco, les autorités décident, au moins provisoirement, de m’enlever de cet environnement malsain qui me servait de foyer. »

      Encore une fois, ces erreurs dramatiques ne cesseront pas d’advenir parce que l’inceste sera inscrit au Code pénal.

      Comprenez-moi bien : mon seul propos est basé sur une profonde conviction, celle qu’il ne peut rien advenir de bon et juste d’une médiatisation sensationnaliste basée sur une enquête bidonnée et pas crédible, laquelle n’aboutira - si elle aboutit à quelque chose - qu’à une fallacieuse agitation gouvernementale ajoutant une loi de plus à toutes celles qui sont déjà créées en pure perte. Faisons respecter la loi telle qu’elle existe, voilà le véritable enjeu.

      • jeudi 29 janvier 2009 à 14h40, par tomcoq

        [...] le recours à des sondages biaisés et mensongers. (Au risque de me répéter : une prétendue enquête sur une telle question, effectuée par téléphone auprès de 930 personnes, ne représente rien. Ce sujet est si grave qu’il mérite crédibilité et sérieux.)

        Comprenez-moi bien : mon seul propos est basé sur une profonde conviction, celle qu’il ne peut rien advenir de bon et juste d’une médiatisation sensationnaliste basée sur une enquête bidonnée et pas crédible, laquelle n’aboutira - si elle aboutit à quelque chose - qu’à une fallacieuse agitation gouvernementale ajoutant une loi de plus à toutes celles qui sont déjà créées en pure perte. Faisons respecter la loi telle qu’elle existe, voilà le véritable enjeu.

        Excusez moi mais quel genre de compétence vous permet de qualifier une enquête de « biaisée », « mensongère », « bidonnée », « pas crédible », ... ?

        Vous remettez en cause à la fois la compétence des gens qui l’ont mené et les dires de ceux qui y ont répondu.

        Ce n’est pas parce que vous ne pouvez pas croire à son résultat que cette enquête est fausse.

        Pour le « bidonnée » c’est encore plus magnifique car vous sous-entendez que les chiffres ont été trafiqués... Je suis sûr que les gens de chez IPSOS seraient content de vous lire.

        Quand à la loi telle qu’elle existe elle ne permet pas à des milliers de victimes d’obtenir justice. Ne faut-il pas la changer dans ce cas ? (je parle des délais de prescription)

      • jeudi 29 janvier 2009 à 17h06, par marie-sonia

        inscrire l’inceste dans le code pénal aurait les effets suivants :
         × pour qu’il y ait viol,il faut le non consentement,la menace,la violence ou la surprise.
        l’inscription de l’inceste poserait de fait le non consentement d’un mineur aux abus d’un adulte.(un enfant obéit à son parent ou à un proche dans la famille élargie naturellement sans se poser de questions)
         × pour qu’il y ait viol,il faut une pénétration quelle qu’elle soit(et encore,c’est à l’appréciation des tribunaux)
        or l’inscription de l’inceste permettrait de considérer des abus non simplement comme atteintes sexuelles,dans le cas où l’agresseur ferait par exemple une fellation à un enfant(à son neveu,à son fils et tous les autres cas),dans le cas où une mère,une tante,et autres cas,imposerait à l’enfant de lui faire un cunnilingus.vous voyez bien que dans ces situations on ne peut pas à proprement parler de viol puisque l’enfant ne subit pas d’effraction en tant que telle !l’inscription de l’inceste permettrait une qualification correcte des faits et non une correctionnalisation que la victime n’a donc pas le choix de repousser ou non)
         × vous dites que la justice est suffisamment armée pour répondre à toutes les situations(nul besoin donc d’ajouter l’inceste dans le code pénal,ce serait redondant)or pour qu’il y ait viol par autorité,encore faut il que l’autorité soit posée,or,certains avocats affirmeront qu’un cousin n’a pas d’autorité sur sa victime(ça joue sur les délais de prescritpion).
        il existe d’autres arguments sans doute j’en retranscris les plus évidents à mon sens.

        • jeudi 29 janvier 2009 à 20h04, par Dominique

          Marie Sonia : « pour qu’il y ait viol,il faut le non consentement,la menace,la violence ou la surprise. l’inscription de l’inceste poserait de fait le non consentement d’un mineur aux abus d’un adulte.(un enfant obéit à son parent ou à un proche dans la famille élargie naturellement sans se poser de questions) »

          Mais cela existe déjà de fait ! puisque l’on est dans le cas d’actes sexuels envers mineurs (que l’agresseur soit parent joue alors le rôle de circonstance aggravante dans un cas où il y a déjà circonstances aggravantes du fait de la minorité de la victime). Que proposez-vous d’inscrire ensuite comme crimes au code pénal ? La pédophilie ? Elle n’est pas non plus condamnée comme telle (ce qui est condamné, c’est les actes sexuels contre les mineurs, les incitations à la débauche des mineurs, la production ou la possession ou la transmission de documents pornographiques mettant en scène des mineurs), pas la pédophilie en elle-même n’est pas plus cernable comme crime que l’inceste. Ce sont les crimes que l’on peut établir comme tels qui sont des crimes, pas le terme courant sous lequel on recouvre des foules de comportements. Inceste est un terme trop général, son sens et son extension varient d’ailleurs d’une civilisatrion à une autre, d’une époque à une autre, alors qu’on peut poser des règles simples à partir du fait a) de la minorité b) de l’autorité de l’abuseur (lequel peut appartenir à une famille fictive dans le cas de tutorat, de pensionnat). Comment distinguer entre le parent proche et réel, et puis celui qui peut servir de parent par substitution ? Quel est la notion commune ? Celle de l’autorité sur la personne victime. Les liens du sang sont une définition idiote de l’inceste, puisque dans le cadre de la doxa l’on place aussi dans le cadre de l’inceste les liens par adoption (du type beau-parent, bel-enfant), mais pas ceux qui ont cours lors de placements judiciaires chez des tiers ou autrement chez des curés ou chez des militaires. Or le problème est bien la subordination de l’enfant, pas le lien sanguin ou adoptif. On prend les vessies pour des lanternes en croyant que le seul mot d’inceste suffira à interdire ce qui existe aussi en dehors de la stricte cellule famililale et on créera alors deux régimes de peine différents pour deux crimes identiques commis de manière identique.

          Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

          • jeudi 29 janvier 2009 à 22h55, par JBB

            @ : je ne vais pas recopier pour la quinzième fois ce que j’ai déjà écrit en long, en large et en travers plus haut. Si vous ne comprenez pas, c’est que vous êtes vraiment bouché à l’émeri.

            @ Marie-Sonia : cf la réponse de Dominique.

            @ Dominique : merci :-)

          • vendredi 30 janvier 2009 à 09h48, par marie-sonia

            une circonstance aggravante exclut l’autre,alors que dans l’inceste les circonstances aggravantes se cumulent et sont constitutives de l’inceste,dont la « singularité est sous estimée ».
            L« ’évolution des mentalités face aux crimes sexuels et quant au sort des victimes n’ont que marginalement concerné l’inceste ».« sa barbarie l’avait exclu de nos schémas et de notre entendement ».
            « ni l’opinion ,ni les pouvoirs publics ne peuvent plus aujourd’hui détourner le regard de ce fléau qui questionne notre humanité,notre société fondée sur la famille ».
            "définir l’inceste n’est pas une tâche aisée tant la définition varie selon qu’une approche anthropologique,biologique,ou psychologique est préférée,mais aucune de ces approches ne remet véritablement en cause L UNIVERSALITE DE L INTERDIT.
            l’inceste se comprend surtout par le climat familial dans lequel il se réalise et ne peut être circonscrit aux frontières de la pédophilie.
            l’inceste est entendu comme une conjonction illicite entre des personnes parentes ou alliées au degré prohibé par les lois.
            L’existence de cette circonstance aggravante ne suffit pas seule à punir l’inceste.
            La notion de personne ayant autorité est source de confusion,en ce qu’elle ne permettrait pas de différencier les individus auxquels la garde de l’enfant a été « confiée »(cadre familial)de ceux auxquels elle a été « déléguée »(cadre institutionnel).
            Cette notion ne stigmatiserait pas suffisamment le cadre familial de l’infraction.
            la coexistence en un m^me lieu d’uneautorité de droit et d’une autorité de fait a pu conduire certaines juridictions à en déduie que la présence de la première entraînait l’exclusion de la seconde.
            Christian ESTROSSI dont le rapport en 2005 a servi de base à cette nouvelle étude,préconisait que les alinéas du code pénal consacrés aux circonstances aggravantes soient précisés par l’énumération des auteurs des actes incestueux:les ascendants,les collatéraux,etc....
            l’inceste n’est pas seulement la circonstance aggravante d’un viol ou d’ue autre agression sexuelle mais aussi un élément constitutif de ceux ci.
            c’est le caractère incestueux de ces infractions qui en accroît la gravité.le lien familial doit être étudié au niveau des violences,contraintes,menaces,surprises,qui constituent l’infraction.
            ni la question du consentement,ni celle de la contrainte ne doivent être posées à l’enfant.(modification,pas annulation, des alinéas des articles 222-22 et 222-23 du code pénal)
            un article serait ajouté pour définir l’inceste par l’énumération des personnes visées sur la base des interdits au mariage:ascendant,oncle,tante,nièce,neveu,frère,soeur,NATUREL,ADOPTIF,ou leurs ALLIES.l’ambition n’a jamais été de faire table rase de l’existant."
            vous voyez,personne n’est oublié !
            dans l’inceste également qui se prolonge à plus ou moins long terme,l’enfant ne sera pas défendu ,la famille se liguera contre lui au nom de la cohésion familiale.
            l’inscription de l’inceste dans le code pénal est donc nécessaire.
            ce sera l’occasion de rattraper « l’incroyable retard français sur la plupart des pays développés qui ont pris davantage conscience du problème.on constate plutôt des lacunes et inertie institutionnelles »,non monsieur,tout ne tourne pas autour des victimes,qui ont justement peu de place peu de considération dans la plupart des procès,alors que les intervenants susceptibles de recueillir leur parole,d’être en contact avec elles ne sont pas formés voire grossiers.ces victimes donc prennent la parole et ça vous dérange.
            les extraits proviennent du RAPPORT DE LA DEPUTEE MARIE-LOUISE FORT.

          • vendredi 30 janvier 2009 à 10h12, par marie-sonia

            dominique,cf ma réponse du 30 janvier de 9h48.le rapport réclame en outre une information urgente de l’opinion publique qui ne comprend visiblement pas la spécificité de l’inceste et croit à tort que « ça existe de fait » et s’en agace.

        • vendredi 30 janvier 2009 à 11h15, par Sabotage

          C’est bien Marie-Sonia.

          Propositions suivantes, une fois que les vôtres (excellentes, vraiment !) seront adoptées :

           × faire reculer l’âge de la majorité sexuelle à 25 ans
           × interdire la sodomie (qui est bien souvent un viol)
           × rétablir la peine de mort pour les violeurs d’enfants (enfin, de mineurs, c’est-à-dire de moins de 25 ans d’après la proposition n°1)
           × la torture pour les violeurs (leur faire subir exactement le crime qu’ils ont commis, selon la loi du talion)
           × la castration chimique pour tous les auteurs d’infraction sexuelle, quelle que soit l’infraction
           × la création d’un vaste camp de concentration pour les criminels sexuels récidivistes (car, n’est-ce pas, un viol est pire qu’un meurtre)
           × plein de nouvelles catégories juridiques pour punir efficacement le harcèlement et « aider la justice » : « atteinte sexuelle par regard insistant », « frôlement douteux des parties génitales », « viol de l’intégrité du corps » (qui permettrait que la moindre caresse émise par un pervers constitue juridiquement un viol, et hop, 30 ans de taule, ça c’est de l’efficacité)
           × Tout mineur subissant une relation sexuelle de la part d’un majeur (= un pervers) sera placé en HP pour évaluer la profondeur du traumatisme.

          Et j’en passe !

          Il y a plein de choses passionnantes à construire dans la néo-société puritaine qui va naître : des prisons, entre autre.

          Voir en ligne : Sabotage

          • vendredi 30 janvier 2009 à 14h13, par tomcoq

            Mis à part que visiblement vous aimez bien faire rire à partir de quelque chose qui ne s’y prête guère ainsi que d’écrire des âneries, je relèverais juste cette phrase :

            « viol de l’intégrité du corps » qui permettrait que la moindre caresse émise par un pervers constitue juridiquement un viol, et hop, 30 ans de taule, ça c’est de l’efficacité

            qui manifeste un total manque de connaissance du sujet ainsi qu’ un manque flagrant d’empathie à l’égard des victimes.
            Si vous vous étiez fait caresser les parties génitales par votre père ou votre mère pendant des années je pense que vous n’auriez pas pu écrire ce genre de choses. Des victimes ont vécu cela et je vous assure qu’elles demandent pour la plupart que l’auteur des caresses soit puni.

            • vendredi 30 janvier 2009 à 14h46, par JBB

              Tomcoq, allez donc troller ailleurs, vous devenez réellement fatiguant.

              • vendredi 30 janvier 2009 à 16h36, par tomcoq

                J’aurais tendance à considérer que les trolls ce sont vous et Sabotage mais chacun son point de vue après tout.

                • jeudi 5 mars 2009 à 13h55, par PhilLakers

                  L’article est quand même rédigé par ses soins - donc les « trolls »... Il donne un point de vue plutôt objectif sur le sondage publié me semble-t’il. L’objet initial n’est pas de dénigrer l’inceste, les victimes, bien au contraire. Mais plutôt cerner précisément l’ampleur du phénomène par le biais d’études plus sérieuses (que celle publiée en tout cas).

                  « Mieux connaitre son ennemi (l’inceste) pour mieux le combattre »

                  Mais ce n’est que mon humble et bien modeste avis !

                  +1 JBB

                  (mais je crois que t’avais raison, on va pas y arriver !)

    • vendredi 30 janvier 2009 à 12h57, par Alain Grizzly

      @ Nannerl Mozart

      Moi-même, et d’autres intervenants habituels de ce blog, ne sommes probablement pas à la hauteur de votre douleur, désolé si nous vous blessons par nos attaques aux médias ou à la société. Ce n’était pas notre intention, et dans le cadre d’un blog nous ne pouvons donner que des pistes d’explication, alors derrière chacun de nos mots il y aurait des chapitres entiers à développer !
      Prendre des gants ce n’est pas dans nos habitudes, ainsi quand je fais référence au moyen-âge, à l’Eglise ou à la société de consommation, ce sont effectivement de « gros coups de louches » non étayés, pour dire que les bourreaux ne naissent pas bourreaux, qu’ils sont le produit de leur époque … à moins de croire qu’ils ont le gêne criminel. Là aussi c’est un autre débat.

      Alors, j’ai deux options, soit je me tais, et je passe la main à de vrais spécialistes qui ont travaillé sur l’inceste, soit je donne mon avis personnel, qui n’est qu’un avis personnel, et qui n’a aucun rapport apparent avec mes idées politiques et sociétales.

      Je vais parler, mais ce sera mon dernier post sur ce thème.

      Mon impression sur les bourreaux : certains sont sûrement des malades mentaux (irrécupérables ?) mais la plupart sont des lâches, fruits d’une éducation à revoir, incapables de résister à leurs pulsions (hormonales ?), certains ayant eux-mêmes subi des sévices, et je ne pourrai pas savoir par quel cheminement cognitif ils en viennent à l’acte irréparable. Ces bourreaux sont encouragés à continuer si personne ne les dénonce.

      Mon impression sur les victimes : certaines sont dans des familles où le dialogue de confiance est instauré et elles arrivent à prévenir des adultes qui agissent en conséquence, c’est à dire qui dénoncent les bourreaux, je pense qu’il s’agit là du cas de figure le moins fréquent. Car, en général, d’après tout ce que j’ai appris par ma famille, ou les amis, personne ne dénonce personne, soit parce que la victime est embastillée dans une famille au dialogue faux ou inexistant, soit parce que la victime ou ceux qui ont appris l’agression par son témoignage ne veulent pas faire de remous dans la famille, ou, plus simplement, la victime veut cacher l’horreur à des personnes chères qui ne s’en remettraient pas. Ce dernier cas est arrivé chez moi, ma petite sœur a subi les abus d’un oncle, or cet oncle était le « chouchou » de mes parents, elle n’a donc rien dit à personne. Ma sœur en voulait à la terre entière, elle a vite quitté le foyer et ce n’est que 22 ans après les faits qu’elle s’est confiée à ses frères. Nous sommes tous tombés de haut … Les parents ne sont plus là. Ma sœur va un peu mieux, elle a plusieurs enfant. L’oncle est ignoré de tous et vieillit seul dans son coin.

      J’ai des enfants, et je fais tout pour qu’ils communiquent sur tous les sujets, alors je surveille et je n’aimerai pas que ça se reproduise dans notre famille. C’est pourquoi j’ai cité la société de consommation (entre autres) : nous regardons peu la télé, le temps d’ordinateur est compté, ils n’ont pas tous les derniers gadgets à la mode etc … ce qui laisse beaucoup de temps à la parole, à l’écoute et à l’éducation, ça nous prend du temps mais ce n’est pas la volonté qui nous manque.

      Et je ne dis rien sur ce blog pour faire « révolutionnaire », tous mes propos sont réfléchis, je les maintiens tous, y compris ceux que je n’ai pas voulu développer ou ceux qui seraient « horripilants »

      @ JBB : ne mets plus les doigts dans la prise !



  • vendredi 30 janvier 2009 à 00h46, par krop

    ils vendent l’inceste comme un paquet de « bonux » dixit le figaro
    je crois pas que cela puisse rendre service aux victimes comme aux bourreaux !
    construire des lois pour se protéger n’a aucune résonance dans le temps !
    Se qui en ont était victimes n’aurons jamais assez de mots pour ce qu’il ont vécus !
    se qu’ils le « pratique »n’aurons jamais assez de mots pour ce disculper.!
    Un tribunal ne rendra jamais la « justice » juste l’impartialité....

    • vendredi 30 janvier 2009 à 09h54, par marie-sonia

      vous êtes tout simplement grossier et injurieux,irrespectueux,irrévérencieux,votre discours est à la limite du discours pro pédophile.en quoi finalement ça vous dérange que l’inceste soit dans le code pénal ?remettez donc votre rapport de trois cent pages au gouvernement,au lieu de critiquer ou douter de la qualité de leurs auditions !

      • vendredi 30 janvier 2009 à 11h16, par Sabotage

        Pauvre dame, vraiment... :s

        Voir en ligne : Sabotage

      • dimanche 1er février 2009 à 04h21, par krop

        remettez donc votre rapport de trois cent pages au gouvernement, justement le « gouvernement » se doit être le lieux ou se pratique se genre de saloperie ! vous savez madame se que peut rendre con « l’argent » .
        Mais la « justice ne peut s’appliquer que si tous le monde est loger à la même enseigne or je doute que sa soi le cas... ! »
        je pense à des délits de fuite et autre libertés acheter ! pas de justice sans égalité.
        .

  • Répondre à cet article