ARTICLE11
 
 

vendredi 24 septembre 2010

Le Charançon Libéré

posté à 13h00, par JBB
31 commentaires

Boufrin et Pécuchon : au ras des pâquerettes...
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Il y a Bouvard-le-chanteur et Pécuchet-le-directeur-de-rédaction. Chacun dans leur coin, ils cartonnent déjà pas mal ; réunis, il font carrément des étincelles. Ce grand moment - l’interview du premier par le second - devrait rester dans les annales du journalisme tant il est un incroyable condensé de vacuité et d’imbécillité. Pour ne rien gâcher : il a été filmé. Chouette.

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« Foule sentimentale
On a soif d’ idéal.
 »

Les gens se font des idées. Le journalisme. La connaissance du monde. La curiosité. Esprit brillant. Références multiples.
Les gens ne se font plus beaucoup d’idées, en fait ; beaucoup savent. Mais un pan de fiction demeure - brouillard se déchirant de plus en plus comme une burqa qu’on enlève, danseuse du ventre qui prendrait tout son temps pour mettre lentement le mensonge à nu, vérité d’une profession à la lumière du néon.
Disons : certains se font encore des idées. Juste assez pour payer les chemises et l’air important - ça se paye, un air important, ça ne tombe pas du ciel - de ceux qui se trouvent aux manettes de l’immense navire en perdition - « presse » inscrit en lettres de plomb sur le flanc.

Eux ont appelés ça Poétique et politique. Cela vaut bien n’importe quel nom, diras-tu. Soit. Sauf que - menteries sur la marchandise - il n’est question ni de l’une ni de l’autre. Pas de poésie ; dégage ! Pas plus de politique ; vire !
Le barde gentillet - pour ne pas écrire : simplet - l’affirme dès l’accroche de la vidéo, répondant à cette question à dix francs et un disque d’or, « Est-ce que vous êtes un chanteur engagé », point d’interrogation. La réponse : « Non, parce qu’il y a quelque chose de rébarbatif à être un chanteur engagé. » En face, l’autre se prend la barbe à deux mains, pas comme quelqu’un de catastrophé, juste un mec vachement concentré sur son interlocuteur, les journalistes savent très bien faire ça, prendre l’air attentif, tout le corps et le visage pour dire « Je t’entends, je t’écoute, je te comprends ». Lui, trente ans de métier, songe un peu comment il sait chopper cet air-là. Bien. Super bien.

Il écoute. Pose des questions, aussi - c’est l’autre facette du métier ; dans le sens inverse en fait, d’abord prétendre poser des questions puis prétendre écouter les réponses. Ça peut aboutir à quelque chose, pour peu que les questions ne soient pas trop bêtes et les réponses plutôt intelligentes. Hors cela, c’est juste du vent. Là, ça souffle. Une vraie tempête.
Faut dire : il n’y a plus grand chose sur le crâne de l’intervieweur pour retenir la bise ; d’une oreille à l’autre, quelques cheveux, rien de plus. De l’autre côté de la table, l’interviewé en a un peu plus, les ceusses s’agitent avec manque de conviction. C’est tout Alain, en résumé : des cheveux et pas grand chose dessous - ni idées ni convictions. Un peu ci, un peu ça. Mais pas trop ; il faut rester « à peu près convenable », il explique au début.

« Est-ce que vous êtes parfois en colère », point d’interrogation, lui demande joli-costume-chemise-blanche-air-important-caillou-luisant ; c’est la deuxième question, juste après « Est-ce que vous êtes un chanteur engagé », point d’interrogation ; songe combien il faut de talent pour se montrer aussi constant dans la médiocrité - même sur seulement deux questions, c’est déjà très bien, hein, pas mal du tout. Et Alain : « C’est banal, mais le truc des Roms, là, ça me met en colère. On se dit… enfin, en colère… on se dit : mais il est con, ou quoi ? Je ne veux pas participer à cet acharnement (…) Désigner les Roms comme ça, c’est absurde. Il faut virer les voleurs, il y a des voleurs, il y en a plein. C’est ça qu’il faut sanctionner, d’accord. Mais c’était tellement maladroit… »
Laurent comprend. Sourit. Rit. Rien de factice : c’est tout lui, cette réponse - un brin d’humanitaire saupoudré de café du commerce, virer les voleurs. Il n’est pas de hasard, Souchon faisant face à Joffrin, entretien, le grand éditocrate abandonnant brièvement ses si prenantes fonctions de direction pour interviewer le grand chanteur, les deux sur la même ligne, les pas de l’un dans ceux de l’autre, tout ça sur Next, nullissime appât à pub du quotidien de la rue Béranger1, et avec une réalisation assurée par Libé-Labo, ultime tentative du canard de se faire un brin sexy et original ; l’ensemble prenant place dans le cadre du Forum Planète Durable organisé à Lyon par le journal2. Pour le coup : un poème. Vraiment.
Du vide. Tu me dis, le vide entre Joffrin et Souchon : rien de nouveau. Oui. Mais… je ne sais pas… il y a tellement de choses dans cet entretien-là, le vide et l’imbécilité prenant tant de place, c’est fascinant. Toute la ligne de Libération résumée en ces dix minutes et quelques de vidéo, forme anecdotique pour un fond inexistant, deux hommes installés de si longue date qu’ils ne se rendent même pas compte combien leur conversation de comptoir n’en vaut même pas une.

La vidéo est ICI3

Il ne faut pas trop longtemps touiller le vide, au risque de lui donner un sens qu’il n’a pas. Un morceau, encore :
« La sensibilité qu’on trouve dans vos chansons, ça correspond un peu à cette mentalité un peu bobo, c’est-à-dire on est écolo, on est pour la tolérance, on est pour l’ouverture, des idées qui sont très sympathiques mais parfois un peu bien-pensantes, comme ça, parfois un peu trop gentilles, quoi. Vous avez ce sentiment ? », demande prétendu-journaliste.
« J’aime pas la violence, ça me terrorise. J’ai fait une chanson contre Che Guevara, qui m’a valu des reproches (…) », répond chanteur.
« Et le combat écologique, pour la planète, tout ça, il y a une chanson qui s’appelle Pardon, donc tout ça ça vous touche ? », interroge prétendu-journaliste.
« Ce qu’il y a de vachement bien dans l’écologie, (…), on ne peut pas sucer la terre, pomper la terre, trop quand même, il faut quand même y faire un peu attention », lâche chanteur.
Et ainsi de suite, plats échanges rythmés par les rires contenus de l’intervieweur, satisfait, très satisfait. Chanteur « choqué, tristement choqué par les soldes ». Mais heureux de « faire partie de la communauté de la France, c’est quand même un truc assez marrant… avec cette langue… moi, je suis pour qu’on ait cette conscience-là ». Et les impôts, point d’interrogation, « on peut vous prendre la moitié de ce que vous gagnez, vous trouvez que c’est normal », point d’interrogation, enchaîne Laurent. Oui.

Et le morceau de résistance, meilleur moment, ce dialogue incroyable de nullité entre le directeur de rédaction de Libération et le chanteur, de quoi filer la honte à quiconque ne s’étant pas encore étouffé dans sa propre suffisance4 :
Chanteur : « C’est quelque chose, la Chine. Non ? Puisqu’on parle d’écologie, la Chine c’est un frein à l’écologie, non ? »
Directeur de rédaction : « Ah, ça risque de l’être, oui, bien sûr, puisqu’ils vont se développer très rapidement et qu’ils sont très nombreux. »
Chanteur : « Et en même temps, c’est un problème pour l’économie, parce que tout se fait là-bas moins cher. Ils vont se révolter à votre avis, vous qui savez des choses ? »
Directeur de rédaction : « Ah bah, ils commencent, oui. Petit à petit. Ils ne se révoltent pas, mais ils font des syndicats, ils font des grèves. »
Chanteur : « Voilà, il faudrait leur envoyer Olivier Besancenot. Parce qu’Olivier Besancenot, il est génial. »
Directeur de rédaction : « Pourquoi il est génial ? »
Chanteur : « Parce qu’il a une bouille géniale. Et ce qu’il faut en politique, faut avoir une bouille géniale. Là, les écologistes, les écologistes, ils ont pas de bouille géniale. »
Directeur de rédaction : « Ils ont Eva Joly. Elle a une bouille, non ? »
(…)
Chanteur : « Elle a une bouille. Mais elle est pas géniale. »
Directeur de rédaction : « Il valait mieux Cohn-Bendit ? »
Chanteur : « Non, mais elle est très sympathique, et tout. Non, mais… Il faut exalter la jeunesse pour l’écologie. Et lui, il exalte la jeunesse. Donc, il faut… euh… qu’il se transforme en vert. Qu’il arrête son truc, qui sert pas à grand chose… enfin, faut que ça existe, mais bon… mais il est tellement fort qu’il serait bien chez les Verts, parce que Cohn-Bendit il est allemand il peut pas être élu, donc il faut lui dire. Vous, vous avez de l’influence, vous pouvez lui dire de changer, de se mettre Vert. Non ? Vous ne voulez pas ? »
Directeur de rédaction : « Ben, je vais lui dire, oui, je vais lui passer le message. Oui, mais il va dire : c’est Souchon, il est contre Guevara, moi je suis pour Guevara, donc… »
Chanteur : « Oui, il est pour Guevara, je sais. Mais… c’est facile d’être pour Guévara. »
Directeur de rédaction : « Et les autres, ils ont une bouille ? »
(…)
(Suit un passage en revue des différentes « bouilles » socialistes. C’est tellement indigent que je t’épargne la retranscription.)
Chanteur : « Mais moi, les hommes politiques, je ne les critique pas, je trouve qu’ils nous font un spectacle formidable, ils sont souvent éloquents, cultivés, c’est des gens que j’aime bien. »

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Interruption des programmes

C’était Poétique et politique. C’était Libération. C’est tout.



1 D’ailleurs, pour visionner la vidéo en question, il faut d’abord se fader 20 secondes de pub pour Mercedes...

2 Au nombre des invités : Yann Arthus-Bertrand, Jean-Jack Queyranne, Jack Lang, Philippe Corcuff, Arielle de Rothschield, Raphaël Enthoven, Jacques Séguela, Alain Mince, Hervé Morin, Bertrand Delanoë, Jean-Louis Borloo, François Hollande, Michel Destot, Chantal Jouanno, Xavier Berntrand, Pascal Bruckner, François Chérèque, Clara Gaymard, Eva Joly, Cécile Duflot, Christophe de Margerie, Pascal Lamy, Elisabeth Guigou, etc… Au nombre des sponsors de l’événement : Renault Trucks, le groupe Casino, Suez Environnement… Tout est dit.

3 Grand merci à Lémi pour son flair. Lui seul pouvait dénicher un foutage de gueule aussi improbable.

4 Libération papier en a tiré une interview qui semble (je dis « semble » parce que je ne peux en lire que le début, le reste est réservé aux abonnés ; les chanceux…) bien peu coller à la réalité des échanges écoutables sur la vidéo, retranscrits au mot à mot dans le passage qui suit.


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 24 septembre 2010 à 14h16, par De Guello

    Faut regarder l’interview sans le son,c’est bien mieux:Souchon ressemble au Mime Marceau.



  • vendredi 24 septembre 2010 à 14h28, par fred

    Coucou Joffrin bobo



  • vendredi 24 septembre 2010 à 16h00, par Maso

    Salaire d’Alain Souchon en 2008 : 1,3 million d’euros.

    Pire que lui, qui est creux, il y a celles et ceux qui achètent sa daube, et pire que celles et ceux qui l’achètent il y a celles et ceux qui l’écoutent.

    Ce n’est pas un chanteur, c’est une punition.

    • vendredi 24 septembre 2010 à 16h39, par Quadru

      Honte sur moi, j’avoue qu’il y a eu quelques chansons de Souchon que j’ai trouvé joliment mélancoliques, il y avait ce truc de la fille sur la plage, je me souviens plus très bien, mais c’est aussi que j’avais associé ça à un chagrin d’amour bien fignolé, donc, bref, impossible de savoir, c’est vrai, des fois, on aime des daubes (pourquoi mal parler de la daube ? Et du con ? Et des enculés ? bref, ne nous égarons pas, la difficulté d’insulter, on y reviendra - ou pas), des fois on aime des daubes pour des raisons extra-musicales. Cela dit, oui, comme crétin des Alpes (pourquoi mal parler des Alpes), comme couillon (et des couilles aussi, d’ailleurs), bref comme étron (pourquoi mal parler… ah non, là, bon, je vous laisse la défense de la merde je sais qu’y en a qui aiment ça), comme sous-merde de la pensée, il se pose là le pauvre chanteur milliardaire.
      Il a bien mérité Joffrin comme interlocuteur.
      Une proposition constructive pour finir cette intervention qui fut une agréable pause dans une dure journée de labeur : pouquoi pas inventer nos propres insultes ? Genre : « espèce de sous-Chon », ou « t’es qu’un gros Joffrin ».

      Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/ ht...

      • vendredi 24 septembre 2010 à 21h07, par maso

        « ce truc de la fille sur la plage » ? Doux Jésus... Je ne connaissais pas cette... euh... oeuvre de notre poète mais ça doit être assez horrible et traumatisant, en effet, de quoi donner au minimum la mélancolie. On devrait pouvoir porter plainte contre ça.

      • samedi 25 septembre 2010 à 00h47, par H2

        Je réfléchirais pour ma part plutôt à ce qu’ils sont devenus. On peut aimer certains airs antiques là n’est pas vraiment l’essentiel. Moi aussi j’ai apprécié quelques airs de Souchon ...(sans plus, hein !) bof et alors ?

        Au delà d’une attitude soi disante « Cool », on comprend bien désormais qu’en face de la grosse Bertha de l’UMP, tous ces pauvres « bourgeois de gôche » n’ont plus rien dans le bide. Ils apparaissent « au mieux » soit « con-con » soit carrément ridicules, à côté de leurs pompes, c’est à dire franchement complices et franchement pitoyables. Cela fait mal à voir et à entendre ; je veux dire... Pour eux !

        Là, c’est hallucinant de voir la mollesse du personnage face à l’inadmissible et au répugnant :

        A. Souchon : « « C’est banal, mais le truc des Roms, là, ça me met en colère. On se dit… enfin, en colère… on se dit : mais il est con, ou quoi ? Je ne veux pas participer à cet acharnement (…) Désigner les Roms comme ça, c’est absurde. Il faut virer les voleurs, il y a des voleurs, il y en a plein. C’est ça qu’il faut sanctionner, d’accord. Mais c’était tellement maladroit… » » C’était tellement maladroit «  : Il est »con-con« ou il le fait exprès ? » Tellement maladroit " !

        En face les caniches se sont transformés en hyènes et le gentil Alain dit : « C’était tellement maladroit » ... il n’a pas compris qu’il n’y avait là rien de « maladroit » et que c’était bien en tout point une « politique » : quelque chose de pensé, de méthodologique, de stratégique, de programmé, de voulu, bref une guerre sociale du corps et de l’esprit pour le pouvoir, sa jouissance absolue. Le « pouvoir » à tous les sens du terme : réel, symbolique et même « imaginaire ». Jacques Séguéla y pourvoit.

        Jacques Séguéla n’ a t-il pas dit que « la publicité doit exprimer nos identités nationales, nos racismes, nos états d’âmes, nos humeurs, nos humours » ces derniers jours au « forum libération » à Lyon ?

        Il ne comprend décidément rien le pauvre bougre d’ Alain Souchon. Je n’ose imaginer qu’il fait semblant. Je crois que ce serait faux de le dire. Quand c’est fade rien ne vient épicer le goût de la vérité ni de la sensation.

        C’est en les écoutant tout ces clones, que l’on comprend qu’ils n’ont plus rien, que leurs mots sont effectivement vides. Creux. Des artistes de marché comme il y a des journalistes de marché. Sans plus de passion ni de conviction . Déblatérant bien au chaud des banalités usagées pour un salaire gras en fin de mois + les défraiements.

        Les uns et les autres sont assistés par modérateur interposé. Effet miroir. l’un modère l’autre et vice versa. Il s’agit de modérer la modération, on ne sait jamais ce qui pourrait surgir de la parole.
        Pourtant Alain se lâche : « tellement maladroit » et « il faut virer les voleurs ».

        Ouarf ! bas les armes ! On a trop peur. Les « voleurs » ! Qui ça ? les voleurs de Foules ?

        Mais non ce pauvre Alain ne sait plus ce qu’il dit. Il bredouille par ci par là, il bafouille, oui, un peu de ceci et un peu de cela mais pas trop, « juste ce qu’il faut d’ordre juste ». Et lui, il croit encore qu’en face en pleine crise du capitalisme financier , eux, ils vont jouer « les chrétiens ». Deux guerres mondiales pour le pognon et la domination totale n’ont visiblement pas éveillé le soupçon d’ Alain.

        S’il allait de temps en temps lire Article 11 ou s’il se renseignait un petit peu, il verrait où sont les « voleurs ».

        Ce vendredi 24 septembre , Paul Jorion nous rappelle des faits comptables fort intéressants :
        voir la seconde vidéo : http://www.pauljorion.com/blog/?p=16199

        Pour Alain Souchon, la retraite à 60 ans aussi, vraiment, ça n’a que du bon. Après une existence de labeur c’est louable et bien mérité. Il faut pouvoir faire autre chose même si c’est pas évident sans doute et puis surtout bien se reposer. On ne la refusera pas non plus à Alain Souchon. Il en a vraiment bien besoin.

        Ce qui est marrant c’est qu’on le retrouve dans ce grotesque forum « libération », là sur la photo :
        http://www.liberation.fr/terre/0101...

        A part Paul Ariès il faut voir les noms des invités, il faut lire l’article dans sa vacuité et la vanité ridicule de ce forum « libération ». Pendant que les néo-capitalistes aiguisent leurs nouveaux couteaux lasers, voilà « la bourgeoisie de gôche » finissante, bébête et puérilement « cool » qui miaule « aux voleurs ! » en faisant semblant de s’alarmer tout en poignardant humanitairement dans le dos un peu de roms par ci un peu d’arabes par là sans compter un soupçon de chômeur.
        et cerise sur le gâteau humanitaire, une petite poignée de SDF bien mutilés par 40 années de désertion et d’humiliation a-politiques. Tués par la mitraille sans que la « gôche » ne hurle vraiment. On fera le bilan de tout ce que l’on aura bouffé un jour comme discours.

        Au forum « libération » n’est -il pas marrant d’entendre désormais le néolibéral Alain Minc dégommer les USA maintenant que le vent tourne :

        Alain Minc présente la démocratie américaine comme « une démocratie du tiers-monde à certains égards (lobbying au parlement, corruption, etc.) »...

        Le Tiers - Monde ? Et moi qui pensais qu’on vivait au temps de la « mondialisation heureuse » ...yark yark yark...

        Hallucinant non les propos de monseigneur Mainc ? Quand les Hyènes sentent le vent tourner, certaines d’entre elles ne sachant pas de suite où le vent du lendemain soufflera se mouillent le doigt pour voir...ça sent le DSK à plein nez. M.Mainc est notre petit Talleyrand médiatique à paillettes. Tout est petit en France maintenant. Petit, pitoyable et sans souffle. Mainc, un peu ici, beaucoup là et puis aussi ici sans oublier encore parfois là...Du 360 ° degré M.Mainc, le don d’ubiquité médiatique complice en plus.

        La réalité parfois repasse les plats froids. Ils ne sont décidément pas bons. Avec la musique de souche souchonnienne ou pas. Souquons ferme ! Rien n’est tout à fait écrit même si la réalité est un étrange palimpseste.

        • samedi 25 septembre 2010 à 11h28, par JBB

          @ Maso : « Ce n’est pas un chanteur, c’est une punition. »

          Eheh…

          @ Quadru : j’ose à peine l’avouer, mais.... Honte à moi itou, il y a certaines de ses chansons que je peux écouter sans déplaisir. Et tout pareil aussi, il y a des daubes que j’aime ; par exemple (double-honte sur ce coup), Balavoine, j’apprécie.
          (voilà, c’est dit, maintenant je vais me cacher)

          « Genre : »espèce de sous-Chon« , ou »t’es qu’un gros Joffrin« . »

           :-)
          Oh que oui.

          @ Maso : « On devrait pouvoir porter plainte contre ça. »

          Eheh, derechef…

          (Je te trouve pas mal efficace : une phrase, et tu l’assassines avec classe. Joli.)

          @ H2 : « en face de la grosse Bertha de l’UMP, tous ces pauvres »bourgeois de gôche « n’ont plus rien dans le bide. »

          Tout d’accord. Mais on se place là sur un domaine différent, qui n’a plus grand chose à voir avec le plaisir (pas très réfléchi) éprouvé (ou non) en écoutant quelques-unes de ses chansons. Et c’est clair que, comme tu le soulignes, le mec est - sorti de ses petites ritournelles musicales - d’une crétinerie (pas seulement politique, d’ailleurs) sans égale. Son passage sur les Roms est détestable, parfait symbole de la nullité complète de la gauche sociale-réformiste face aux outrances sarkozystes. Et le passage sur la Chine est tout aussi collector, tant c’est ridicule de bêtise et de convenu.

          Hop !

        • lundi 27 septembre 2010 à 14h16, par HN

          Là, c’est hallucinant de voir la mollesse du personnage face à l’inadmissible et au répugnant

          Ici, imaginer le mou honteux regardant ses pompes et son « maître », fier de son travail, vous regarder d’un regard narquois disant « t’as vu ce que j’en ai fait ? »

          Bombe H direct... Ça leur apprendra à ces cons.

      • samedi 25 septembre 2010 à 18h32, par pièce détachée

        « « on ne peut pas sucer la terre, pomper la terre, trop quand même, il faut quand même y faire un peu attention », lâche chanteur. »

        Oui, pourquoi mal parler des pipes, hein ?

        • samedi 25 septembre 2010 à 19h39, par pièce détachée

          Le commentaire ci-dessus est (un peu) pour Quadru 24 sept 16:39, auquel ajoutons que oui, les paroles sussurées de Souchon ont pu, une fois ou l’autre, faire voleter nos grands cils paresseux ourlés de rosée. Mais la musique ! L’orchestration ! La rythmique poum-et puis-poum ! À vous dégoûter de faire l’amour en charentaises — les deux de la même pointure, même en écossais, c’est vite lassant.

          • samedi 25 septembre 2010 à 21h20, par pièce détachée

            ... Et ce n’est pas Jacques Julliard (soi-même en personne) qui me contredira, dont je viens de dénicher ceci :
            « Laurent [Joffrin] fait régner dans ce microcosme vibrionnaire [qu’est Libération] l’atmosphère paisible d’un journal de tricot. » (1998 ; cité par P. Rimbert, Libération de Sartre à Rothschild, Raisons d’agir, 2005, p. 130).

            • dimanche 26 septembre 2010 à 17h47, par JBB

              « Oui, pourquoi mal parler des pipes, hein ? »

              Rhôôôô…

              « La rythmique poum-et puis-poum »

              C’est bada-poum…

              Et puis, ce bouquin que tu cites est très bon. Efficace, convaincant et percutant. Avec les textes de Pierre Marcelle, c’est ce qui rend le mieux compte du naufrage Libération. Badaboum - pour le coup.



  • vendredi 24 septembre 2010 à 16h44, par un-e anonyme

    Le spectacle ces deux profiteurs ,acteurs, mercenaires grassement rémunérés par le pouvoir et qui font fonctionner la machine à lobotomiser les situe bien dans la catégorie des laquais .
    Personnellement votre excellent article me suffit largement car visionner la vidéo me ferait vomir !
    Tous deux sont en pleine société du spectacle et ne méritent que des coups de bâton

    • vendredi 24 septembre 2010 à 20h31, par un-e anonyme

      moi je dis Souchon obligatoire !

      tiens, regardez les lumières qui pissent à l’allumage.
      Au début, personne n’en voulait.
      maintenant, c’est obligatoire.
      C’est quand même pas con, ça consomme cinq fois moins.

      ps :
      mais non JBB, t’es pas en danger de mort !

      • vendredi 24 septembre 2010 à 20h38, par un-e anonyme
        • samedi 25 septembre 2010 à 09h49, par Quadru

          http://www.youtube.com/watch%20?v=n...
          Emmanuel Todd, quoi qu’on pense de lui (il veut sauver le capitalisme tout en le rendant moins injuste donc sa solution protectionniste est logique quoiqu’encore plus utopique que la révolution), Todd, disais-je, n’est pas dans la pensée molle. Voyez la tronche constipée d’Attali en face et les jappements de la bourge, Agnès nom-à-rallonge, ça fait plaisir de voir un mec s’énerver un peu et mettre mal à l’aise ces charognes.
          La nouvelle mode chez les mollassons degôche, c’est qu’il ne faut pas sombrer dans l’antisarkozisme systématique, voire primaire. Ben voyons.
          Comme si derrière l’insignifiant personnage il n’y avait pas une politique systématique, voire primaire.

          • samedi 25 septembre 2010 à 11h07, par JBB

            @ anonyme de 16 h 44 : tout d’accord, on les coincera au coin d’un bosquet et on les avoinera dans la joie et la bonne humeur. Et ce sera bien.

            @ anonyme de 20 h 31 : « moi je dis Souchon obligatoire ! »

             :-)

            @ anonyme de 20 h 38 : le lien marchera mieux ICI.

            (Je confesse, y a des chansons de Souchon que j’aime bien)

            @ Quadru : pareil, camarade, je crois que le lien va mieux marcher, ICI.

            Je suis comme toi : je kiffe Todd, même si je ne partage pas tout de ses opinions politiques. Mais le mec est plutôt passionnant, comme son bouquin Après la démocratie.

            Quant à la galerie des tristes sires du plateau de Taddéi, c’est clair que ça fait une belle brochette de crétins. Je ne connais pas la femme du milieu, mais rien qu’Attali et Bauer c’est déjà du haut de gamme en la matière.

            • samedi 25 septembre 2010 à 13h59, par un-e anonyme

              Ceci dit, mettre un chignon comme Agnès , je peux le faire
              elle a raison, ça va trop loin :

              Faut bien voir qu’actuellement, la classe dirigeante française à tout parié sur
              le nouveau joker sexy de la française des jeux.

              donc, l’Europe à 27 , ça va fonctionner

              on va jouer à pile ou face.
              et ça va être dans leur face.

              • samedi 25 septembre 2010 à 19h08, par pièce détachée

                « Joker sexy » (mouais) de la française des jeux ? De météo-france ? En tout cas la « femme du milieu » en est, c’est clair.
                (Tiens c’est marrant, quand on écrit « france » sans majuscule, ça souligne en tôle ondulée rouge, genre achtung ! — allez, encore un coup :
                france... hop !)

                • dimanche 26 septembre 2010 à 17h52, par JBB

                  Ce qui est bien, c’est que ce type de personne (Agnès truc) ne peut plus pavoiser comme auparavant ; pour le coup, le règne idéologique du néo-libéralisme a été (un brin) enrayé, ses thuriféraires sont obligés de la mettre un peu en sourdine. Bientôt, le knout.

                  (Pour france, c’est bien le moins. Le patriotisme n’est pas chose qui se prend à la légère, même les lettres doivent se hausser du col et se mettre au garde-à-vous)

            • samedi 25 septembre 2010 à 15h28, par c’est pas facile en ce moment.

              Par rapport à l’extrait d’une émission de service public,
              le présentateur me fait penser à Val lorsqu’il intervient pour dire « il faut pas exagérer, c’est le service public » après que Todd ait parlé justement du machin comme d’un machin. Val aussi voulait que l’on cesse d’« exagérer » quand il réclamait plus de considération pour l’« actionnaire principal » de France Inter.
              Pour la prise de conscience d’Agnès et de la tête d’ampoule à sa droite on pourrait commencer par un coup de pelleteuse dans leurs maisons.

              • dimanche 26 septembre 2010 à 18h00, par JBB

                Voire un coup de pelle dans la mâchoire, hein. Tant qu’à faire dans le BTP, autant y aller carrément ; au moins, on est sûr de ne plus les entendre pendant un temps...



  • samedi 25 septembre 2010 à 23h24, par Chomp’

    « Il ne faut pas trop longtemps touiller le vide, au risque de lui donner un sens qu’il n’a pas »

    Ça c’est bien comme conception, ça parle !

     ;-)



  • lundi 27 septembre 2010 à 14h06, par HN

    Non mais vous êtes pas fous de poster des interviews comme ça ? J’ai failli me ramasser par terre en lisant les questions-réponses. Littéralement à tomber par terre de bêtise. :-)

    Il faudrait faire un site répertoriant toutes les conneries qui passent sur les ondes et dans les journaux. Faudrait un sacré matos derrière, y a pas photo.

    Je reste à chaque fois éberlué devant les réactions d’après match des sportifs, il est vrai grandement aidés par les journalistes.

    Journaliste : - Alors, Mr X ? Cette défaite est une grande déception pour vous ?

    Si j’y étais : - Non, connard ! Je m’éclate dans la loose...

    Pire, les questions aux politiques de nos jours : Arianne Massenet demandait la semaine dernière à François Hollande : « J’ai une question importante à propos du PS, est-ce que Ségolène Royal et Martine Aubry sont vraiment copines ? »......................................................................­....
    (Les pointillés symbolisent un énooooooorme « No comment »).

    Concernant Jojo, je sais pas si vous avez vu il y a qqs temps cette émission présentée par Jojo sur Arte, à propos du 9/11. Et bien, malgré les décors « à la 24h chrono » et les mines et expressions des « enquêteurs » à la NCIS, Joffrin qui « joue » le sceptique, le « conspirationniste » quoi - surprise - c’était pas la pire émission que j’ai vu sur le sujet !! C’est pas affligeant ça ?

    Bon, la mise en scène à la con était très nulle quand même hein, je vous rassure !

    Où va la France, ma bonne dame, je vous l’demande !!

    • lundi 27 septembre 2010 à 15h41, par H2

      « Où va la France, ma bonne dame, je vous l’demande !! »

      S’adresser au service après-vente.

      Maintenant que l’on a compris qu’être « clerc » c’était de toutes les manières possibles : TRAHIR - on se passera bien de leur médiation. Pas pour devenir des porcs puisqu’ils tiennent déjà le rôle.

      non, il va falloir inventer autre chose : redistribuer les pouvoirs comme les richesses et insuffler un vent neuf. Pas le grand soir peut-être mais un bien beau kamasutra.

      Le peuple II : le retour.



  • lundi 27 septembre 2010 à 18h48, par wuwei

    « Toute la ligne de Libération ... » est une ligne brisée depuis déjà bien longtemps, mais il faut reconnaître à son directeur barbichu son incomparable aptitude à lécher avec ténacité le fondement des caciques du MEDEF et de la social démocratie Strausskahnienne.

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