ARTICLE11
 
 

vendredi 18 septembre 2009

Le Charançon Libéré

posté à 15h03, par JBB
33 commentaires

Eh, BHL, regarde : Hitler s’est caché dans le tajine !
JPEG - 27.4 ko

Tu pensais - peut-être - que les vacances lui avaient porté conseil ? Qu’il reviendrait un peu moins idiot après sa pause estivale ? Que je te dise tout de suite : il n’en est rien. Bernard-Henri Levy s’est d’ailleurs empressé de le prouver en une nouvelle chronique désastreuse au Point : l’Iran et l’Allemagne nazie, du pareil au même ! Tu sais donc ce qu’il te reste à faire, foutu Munichois…

Une partie d’entre vous connaissent - à l’évidence - le magnifique pamphlet que Guy Hocquenghem légua, comme une ultime baffe dans les valseuses, aux tartuffes et renégats de tout ordre.

Et ceux-là savent combien ce crachat cinglant, élégamment expectoré deux ans avant que de s’en aller, « coup de pistolet (tiré) dans la messe des reniements » pour reprendre les mots de Serge Halimi, est une jouissive volée de bois vert pour tous les traîtres à la petite semaine qui ont sacrifié - sacrifient et sacrifieront - leurs prétendues convictions à l’autel de leurs médiocres ambitions, un rossage en règle - et en style, quel style ! - des pâles courtisans qui abandonnèrent, la première occasion venue, la fausse veste rapiécée du rebelle pour l’habit étincelant du courtisan, gens de rien passant en moins de temps qu’il n’en faut pour retourner sa redingote « du col Mao au Rotary ».

Cette Lettre ouverte (à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary) de Guy Hocquenghem fut publiée en 19861.

Et il est tristement frappant de vérifier combien les implacables réquisitoires de l’auteur touchent juste, de constater que le marchepied des activismes contestataires a assuré à ceux qui en ont usé un règne de trente ans et de noter que les renégats des années 1980 ont décroché une éternelle martingale.

Parmi ces loufiats de bas-étage et ridicules opportunistes que Guy se paye comme à la parade, les écrasant littéralement de son talent, il est nombre d’insignifiants dont - paradoxalement - le nom continue à nous écorcher les oreilles : Pascal Bruckner, Daniel Cohn-Bendit, Serge July, André Glucksmann, Jack Lang, Roland Castro et…

(Puisque c’est là où je veux en venir)

… Bernard Henri- Lévy.

-

Adoncques : cette introduction sur Guy Hocquenghem n’était que prétexte à citer un passage de la Lettre ouverte, celui par lequel il débute son adresse À sa transcendance Béachelle.

Voici la chose :

« Cher Bernard, cher Henri, cher Levy,
Trois personnes en un seul dieu : ce mystère du De Trinitate, tu en es, fier monthéiste à trois dimensions (hauteur de vues, largeur d’esprit, profondeur du cœur), la très cathodique illustration. Pourquoi relever, te reprocher tes illustrations, toi qui es, mieux qu’une girouette, une véritable rose des vents à toi tout seul ? Hauteur de l’infatuation, largeur de la surface médiatique, profondeur de la pose pour photographes ; constance dans l’inconsistance, dogmatismes alternés, tes prises de position se succèdent et se contredisent (…). Ton agitation interlope ne cesse de transiter entre les deux formes du reniement, de gauche et de droite. Le chantage à l’antisémitisme, au fascisme, ne t’a servi qu’à restaurer, comme seul rempart contre les mauvais instincts des foules, la théologie la plus répressive. Inventeur du « retour au sacré » par utilitarisme, aimable Torquemada d’une inquisition de théâtre, belle âme de toc et de trucs, ton périple patine sur le lac gelé des illusions perdues en arabesques imprévisibles. »

Ces quelques lignes disent tout de BHL.

Tellement même qu’il est difficile de passer ensuite et de tenter de les raccorder à l’énième imbécilité en forme de chronique du philosophe de petite saison, nouvelle livraison effectuée en Le Point de la bouse que mèche-au-vent-jabot-blanc publie chaque semaine.

Essayons quand même puisque c’est la rentrée, les feuilles mortes se ramasseront bientôt à la pelle, et les billets insupportables du mystique va-t’en-guerre itou.

-

En ce retour post-estival, BHL jubile2 : il s’est trouvé un égal, un semblable, un frère, sur lequel s’appuyer pour mieux distiller ses thèses bellicistes et ses amalgames.

Il s’agit d’Amir Jahanchahi, auteur d’un opuscule sobrement intitulé L’Hitler iranien, comparaison qui - quelle que soit la sympathie qu’on porte à Ahmadinejad3 - est si ridicule qu’elle confine à la crétinerie la plus absolue.

Mais qu’importe : elle sert parfaitement la thèse de ces néo-cons français qui militent ardemment pour une intervention guerrière contre l’Iran - militaristes en pantoufle tous disposés à envoyer les autres se faire tuer pour valider leur vision apocalyptique de la coexistence des civilisations et interventionnistes à la petite semaine qui ne cessent d’agiter leurs petits poings rageurs avant de les abattre nerveusement sur le comptoir des bistrots branchés de Saint-Germain en criant : « ’La guerre ! La guerre ! La guerre ! ».

Or donc, au prétexte historiquement débile que « les rapprochements (…) entre les années 30 et notre époque (la politique d’apaisement face au nazisme et face, aujourd’hui, au djihadisme d’Etat et à son bras armé du hezbollah) sont, hélas, et toutes proportions gardées, terriblement troublants », s’appuyant sur ce livre d’Amir Jahanchahi qui tombe pour lui aussi à point qu’un billet de dix dans la timbale du nécessiteux, le doux et brave BHL ressuscite une énième fois le souvenir de Munich - il l’a tant fait depuis que 1980 qu’en toute logique il devrait verser d’astronomiques droits d’auteur aux ayant-droits d’Édouard Daladier… - et agite ce même chiffon nazi qu’il ne cesse de brandir depuis le début de sa carrière4.

Il peut ensuite nuancer un brin son propos - tout en déroulant un joli amalgame entre « totalitarisme islamiste » et « monde arabo-musulman », ce sont les mêmes puisqu’ils ne font rien tant qu’égorger pareillement des moutons dans leurs baignoires, non ? - en prétendant vouloir « conjurer » cette prétendue montée des périls.

La chose n’a plus d’importance : une fois l’Iran ramenée à l’Allemagne nazie, il n’est plus aucune raison de s’opposer à la guerre.

Aux armes, citoyens, etc. !

-

Le plus étrange, finalement, est de voir le belliciste à la mèche folle faire sans cesse feu contre le camp auquel il prétend appartenir.

Puisqu’il n’est pas d’autre conséquence aux comparaisons perpétuelles qu’il opère avec le nazisme que de dévoyer la charge du mot, lui ôter sa signification historique précise et - in fine - banaliser l’horreur qui lui est attachée.

BHL n’est pas seulement un crétin, donc.

Il n’est pas seulement, non plus, un crétin va-t’en-guerre pressé de voir les autres s’entretuer - en 1971, rappelle Guy Hocquenghem, après être parti au Bangladesh pour voir ce qu’il décrivait comme « une vraie guerre », BHL avait osé écrire : «  Et j’ai presque honte d’avouer que de ce point de vue - celui, disons, du spectacle - (…) j’étais plutôt content.  »

Il n’est pas seulement, encore, « le chef vengeur des cohortes d’archanges à réaction, l’écraseur d’infidèles et d’Arabes » pointé - déjà ! - par l’auteur de la Lettre ouverte.

Il est aussi, avec ses amalgames foireux et ses comparaisons ridicules, historiquement nuisible.

Et - en somme - il réussit l’exploit de combiner un tel potentiel de nuisances qu’on ne peut en rester qu’admiratif.

Tant c’est beaucoup trop pour celui que Guy Hocquenghem étend pour le compte en quatre phrases :

« Drogué aux médias, à la popularité, tu ne tiens qu’à l’applaudimètre. Ton inexistence morale, chevalier du vide, révèle l’inexistence, sous l’armure, des croisés de notre génération blanche. Et cette inexistence est inscrite en tes initiales, BHL. Tu n’as même pas de nom à toi, rien qu’un sigle, comme RATP ou SNCF. »



1 Elle a été rééditée en 2003 par les excellentes éditions Agone et avec une non moins excellente préface de Serge Halimi, et je ne peux que t’inciter à sacrifier quelques écus pour te la procurer - ou bien à la voler, je ne doute pas que Guy Hocquenghem t’y aurait largement encouragé. J’ai l’enthousiasme facile, mais il est longtemps que je n’avais rien lu d’aussi enthousiasmant et jouissif autant que froidement lucide.

2 Je ne m’intéresse, volontairement, qu’au premiers tiers de cette chronique ; il y aurait beaucoup à dire sur la suite, mais je n’ai pas le courage de m’en charger.

3 En ce qui me concerne, cette sympathie se réglerait volontiers à coups de tatane dans la tronche.

4 En la préface à la Lettre ouverte à ceux qui sont passés du col Mao au Rotary, Serge Halimi écrit notamment que, le 14 avril 1999, BHL évoqua à la fois, pour soutenir l’intervention de l’Otan dans la guerre du Kosovo, « « la plus gigantesque et la plus effroyable déportation de masse advenue en Europe depuis 1945 » et des enfants albanophones entassés « dans des wagons plombés » qui opéraient « dans le brouillard » la navette entre Kosovo et Serbie ».


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 18 septembre 2009 à 15h36, par Karib

    Mmmmmm.... merci, JBB. Merci. Toute tarte à la crème pour épaissir le Béchamelle est bonne à déguster. Ce poseur ridicule, ce paon miniature qui se prétendait « nouveau philosophe » alors qu’il n’était ni l’un ni l’autre, cet enfourcheur de chevaux de retour méritait bien qu’on lui consacrât encore quelques coups de pied au cul.
    Signalons au passage le petit opuscule réjouissant « La position du penseur couché », de Sébastien Fontenelle, aux éditions Libertalia, qui étrille de jolie manière l’alter ego boursouflé de BHL : Alain Finkelcrotte.



  • vendredi 18 septembre 2009 à 16h28, par wuwei

    « BHL n’est pas seulement un crétin... »

    Malheureusement non ! C’est un incontestable c.....d a qui je ne reconnais qu’un seul mérite celui de se faire régulièrement entartré, ce qui a le don de m’amuser énormément vu l’ego surdimensionné de l’histrion.
    Merci en tout cas de nous tenir au courant de sa toute dernière flatulence intellectuelle.

    Toute autre chose (quoique ?)
    Hier soir j’ai pu visionner, grâce au papa de ma doulce qui bosse dans le cinéma (tendance Godard, Truffaut, Rivette et non pas Besson), le documentaire de Dan Alexe : Cabale à Kaboul, qui sortira en salle le 17 octobre.,

    Je vous en donne le synopsis

    Le sujet de Cabale à Kaboul est à la limite de l’irréel. Il reste deux Juifs en Afghanistan. Tous les deux vivent dans la cour qui abrite la synagogue de Kaboul Ce sont des Juifs afghans dont la langue maternel est le persan. Leurs noms sont aussi archétypaux : le vieux, 80 ans, s’appelle Isaac Levy. Le jeune, la cinquantaine usée, c’est Zabulon Simantov. Il vend du vin à ses voisins musulmans.
    Quant à Isaac, il vivote en écrivant des amulettes et en vendant des charmes aux femmes stériles du voisinage, ou qui ont le mauvais oeil, ainsi que pour des jeunes qui n’arrivent pas à se marier ou qui demeurent traumatisés par la guerre contre les Russes. Les voisins musulmans l’appellent « mollah Isaac ».
    Le comble, c’est que ces deux derniers Juifs de Kaboul, deux hommes seuls, ne se parlent plus depuis une décennie environ sinon par insultes et invectives. En vrai, ils se détestent. Les Talibans les ont tolérés, leur laissant la synagogue vide, puisque le Coran dit du bien des juifs, mais les deux ennemis ont divisé l’espace par un mur, chacun vivant de son côté
    .

    Allez voir ce film, car en plus d’être surprenant et intelligemment filmé, vous n’avez aucune « chance » d’y rencontrer le Bellâtre Hâbleur Lénifiant.

    • vendredi 18 septembre 2009 à 18h44, par JBB

      « qu’un seul mérite celui de se faire régulièrement entartré, »

      Oui. Et c’est encore meilleur quand il le prend mal… :-) (Par contre, Arielle Dombasle, quel punch !)

      (Il y a aussi la chanson de Renaud, mais celui-ci me déprime depuis qu’il s’est laissé rattraper par celle-là même qui ne devait pas l’avoir)

      « vous n’avez aucune »chance« d’y rencontrer le Bellâtre Hâbleur Lénifiant. »

      C’est déjà une bonne raison. Mais j’irai plutôt le voir parce que tu le conseilles vivement.

      • samedi 19 septembre 2009 à 09h06, par wuwei

        En Bosnie il a bien tenté

        D’jouer les héros, les Hemingway

        Reporter de guerre embusqué

        L’entartage, oui, pas les mortiers

        L’entarté.

        Oui en ce temps là Renaud avait la vue perçante et le verbe juste.



  • vendredi 18 septembre 2009 à 16h32, par damien

    ouais un connard quoi ... c’est moins stylé, ok :-)



  • vendredi 18 septembre 2009 à 17h42, par dav

    Plutôt que « Bellâtre Hâbleur Lénifiant », je dirais Boursouflure Hyper Laxative... mais ça n’engage que moi... ou pas.

    Je ne l’aimais déjà pas du tout, mais lorsque j’ai appris (en écoutant « là-bas si j’y suis » sur Inter je crois...) que sa fortune, ou celle de sa famille pour être plus exact, s’était bâtie sur l’exploitation du bois en Afrique, ben je me suis carrément mis à le haïr.

    • vendredi 18 septembre 2009 à 18h39, par JBB

      En effet, BHL n’est qu’un héritier facile, dont l’argent en sus a une sale odeur. Heureusement pour lui, d’ailleurs, qu’il ne doit pas vivre avec les droits d’auteur de son dernier bouquin, celui d’entretien avec Houellebecq : il dormirait sous les ponts… :-)



  • vendredi 18 septembre 2009 à 18h08, par Isatis

    Pauvre garçon ! Vous êtes bien durs tous.

    Rendez-vous un peu compte qu’il prône la guerre contre l’Iran et qu’il ne pourra même pas s’y rendre pour commettre une des ces bouses imaginaires qui valorisent son coiffeur et son chemisier ; ben, ouais, il ira pas......... Y a pas de pizzeria.................. Arf..........

    • vendredi 18 septembre 2009 à 18h29, par Karib

      Rien à voir avec le répugnant BHL, mais c’est une histoire juive qui m’est venue à l’esprit en lisant le récit des deux derniers juifs de Kaboul.
      Un jour, un bateau aperçoit un type hirsute qui fait de grands signes sur une île qu’on croyait déserte. Le capitaine fait mettre une chaloupe à la mer et se rend lui-même sur l’île. Il est accueilli par un naufragé du genre Robinson, qui se présente comme juif et propose de lui faire visiter son île minuscule. Au cours de la visite, il montre au capitaine un premier bâtiment construit en troncs de cocotier : « Ca, c’est la synagogue. » Puis, un peu plus loin, un autre bâtiment, identique : « Ca, c’est la deuxième synagogue. » Le capitaine, étonné : « Mais pourquoi deux synagogues alors que vous êtes seul sur cette île ? »
       × Oh, celle-là je n’y mets jamais les pieds !



  • vendredi 18 septembre 2009 à 18h38, par Dominique

    Vu le choix de l’orthographe, je me demande si BHL dénonce plus le régime du roi trafiquant de drogue et très grand commandeur des croyants chez qui il séjourne souvent ou celui du tyran autocrate trafiquant de bulletins et très grand laïc qui exerce l’une des pires censures sur la Toile. Fort étrangement, on ne retrouve jamais BHL pour dénoncer ce genre de régimes qui font les délices des éditos du Nouvel Obs, des billets du Point, ou de pourris-reportages élogieux grassement subventionnés alors que la presse parisienne de qualité se vend si mal. Tajine ou tagine, en effet, telle est la question ! Défendons donc les corrompus musulmans et les dictateurs arabes qui peuvent nous accorder de quoi vivre agréablement plutôt que les pelés, tondus, pouilleux de vulgaires camps de réfugiés.

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • vendredi 18 septembre 2009 à 18h54, par JBB

      « Tajine ou tagine, en effet, telle est la question ! »

      Oups… Merci beaucoup, c’est corrigé.

      Pour la référence au Maroc, je te trouve bien dur avec son illustre altesse Mohammed VI. Un si grand démocrate, dont on nous a seriné sur tous les tons qu’il allait engager le pays sur le doux chemin des libertés, ne mérite pas de si acerbes paroles. Quant aux médias et à ce grand philosophe qui se laisse abuser, comment les condamner ? La Mamounia est tellement plus agréable que les camps de réfugiés, en effet…

      • vendredi 18 septembre 2009 à 19h22, par karib

        BHL la canaille n’est pas du tout antimusulman, vous n’êtes que de vils calomniateurs : Outre Mohamed VI, il avait adoré, en son temps, le bosniaque Izetbegovic. Bon, c’était un chef d’Etat, donc quelqu’un de respectable à priori, mais enfin, il était musulman. Donc vous lui cherchez des poux dans la mèche.



  • vendredi 18 septembre 2009 à 23h21, par Moh

    Hé hé, l’équivalent littéraire de la tarte à la crème gloupinesque.

    Le BHL s’est fait démonter dès sa première et déjà néfaste apparition médiatique, nombreux ( Deleuze, Vidal Nacquet, Hocquenghem...) furent ceux à l’avoir corrigé d’un salutaire coup de pied dans le fondement mais le godelureau est aussi tenace qu’un morpion sur un poil pubien. De la bonne vieille droite déguisée en nouvelle gauche, écrivait Cavanna en 1978.

    Tant que les médias seront tenus par des analphabètes quasi-mongoliens ( petit hommage à Ignatius J Reilly, hilarant héros de la Conjuration des Imbéciles ), il en sera de même je le crains.

    Seule solution pour se faire plaisir : voir et revoir ses entartages, grands moments burlesques à haute teneur philosophique.

    • samedi 19 septembre 2009 à 11h32, par JBB

      « petit hommage à Ignatius J Reilly, hilarant héros de la Conjuration des Imbéciles »

       :-) (smiley enthousiaste)

      « nombreux (…) furent ceux à l’avoir corrigé d’un salutaire coup de pied dans le fondement mais le godelureau est aussi tenace qu’un morpion sur un poil pubien. »

      Oui. D’ailleurs, la page Wikipedia consacrée à BHL est assez jouissive ; enfin, sa partie « Controverses », qui revient sur la façon dont il s’est fait dialectiquement fusiller par tous ceux qui ont une certaine classe intellectuelle.



  • samedi 19 septembre 2009 à 08h55, par namless

    BHL fait partie des ces gens quyi ne sont connus que parce qu’ils sont célèbres, (ou l’inverse ?).
    Il y en a des tas comme ça, des zattali, des pépédéas, des lévis, des tas de types qui publient deux bouquins par an, constitués en majeure partie d’encre et de papier. Leurs crédo ? Occuper le terrain médiadique en faisant de belles phrases et des moulinets, sur des sujets choisis : les méchants arabes pour BHL, « ma vie, ma bite et mon couteau » pour PPDA, « j’avais prévu l’apocalypse » pour Attali. Mais ce sont de bons clients qui passent bien, ils sont sérieux et bien habillés ... et ils en connasse - pardon connaissent (lapsus !) - des choses et ils ont un avis sur tout et n’importe quoi, et surtout sur n’importe quoi ...

    Deux solutions :

    1- Les écouter, la bouche grande ouverte (attention au filet de bave sur le pantalon !)

    2- Eteindre sa télé, filtrer sa radio...

    J’ai choisi la deuxième.

    ps : Existe t il une compilation des entartages de BHL ?

    • samedi 19 septembre 2009 à 11h00, par remugle

      Bon, soyons serieux...

      D’abord le Tajine, c’est pas iranien...
      Ensuite, dans les revues musicales, quand Arielle Dombasle pintade Handel, on n’en parle pas !

      Alors pourquoi parler de Béchamel ???
      ca vous branche, les « pipoles » ???
      Vous pensez qu’il a qquchose à voir avec « notre parti » ???

      Plutot la vie !!!

      • samedi 19 septembre 2009 à 11h29, par JBB

        @ Namless : je te rejoins pour la deuxième alternative.

        Sinon, pour le best-of des entartages, je n’ai pas trouvé. Sinon deux vidéos ICI. Et bien sûr l’excellente interview que Noël Godin avait accordée à Lémi, ICI ; et la deuxième salve, ICI, avec l’entarteur détaillant ses deux meilleurs souvenirs d’attentats pâtissiers (mais les vidéos sont pour une bonne part désormais inactive).

        @ remugle : « Bon, soyons serieux... »

        Euh… non.

        Pour « notre parti », je ne vois pas trop. Par contre, je sais que j’aime écrire sur ce qui me plaît ou m’énerve ; BHL fait partie de la deuxième alternative.

        • samedi 19 septembre 2009 à 11h37, par remugle

          mais si, soyons serieux....c’est une bonne maniere de rigoler !...

          « Notre parti » ???

          un truc genre l’émancipation des travailleurs...

          Maintenant, à vrai dire, pour ma part le BHL ne m’enerve pas plus que n’importe quel machin show biz, avec l’age on devient sage, on trie l’essentiel de l’accessoire....

          • samedi 19 septembre 2009 à 11h52, par JBB

            Vu comme ça, je m’incline :-)

            Mais avoue : pour le chroniqueur en mal d’inspiration et un brin lassé (temporairement, c’est la rentrée, la grippe H1N1, les feuilles mortes qui se ramassent à la pelle, une légère fièvre, toussa-toussa…) de scruter l’horizon en quête de cette grande vague d’insurrection qui doit balayer le vieux monde, BHL est comme une bénédiction.



  • samedi 19 septembre 2009 à 12h36, par J. de l’E.

    « le magnifique pamphlet que Guy Hocquenghem léguât », euh... c’est pas « légua » plutôt ??? Puisqu’il l’a légué justement... héhé enfin j’dis ça, j’dis rien moi JBB...

    On ne peut pas reprocher à BHL la fortune que son père a bâtie... car durant l’expansion de cet empire du bois, le fiston en avait rien à foutre... Y’aurait une réflexion à faire sur le papa de BHL... qui est passé du fusil communiste au poste de gros patron paternaliste style XIXe siècle en quelques années...

    On peut dire que BHL ne s’appelle pas Bernard Henri Lévy, mais Bernard Lévy... Le « Henri » a été ajouté par l’intéressé pour donner plus de style, plus d’équilibre à son nom... héhéhéhéhéhé

    On peut dire aussi que durant le mois de mai 68, le dit Bernard Lévy a suivi les événements à.... la radio.... sans avoir osé sortir de son appartement... par peur des CRS ? héhéhé... t’en penses quoi JBB ??

    On peut dire que Bernard Lévy, vers 18 ans, eh ba il s’est tapé une flopée de putes marocaines... héhé... pour son éducation sexuelle, des vieilles gaupes de 50 ans... pardon... héhé

    On peut parler de L’Imprévu... BHL veut monter un « vrai journal de gauche » avec quelques potes... héhé Il fait chier PAPA pour avoir les fonds... beaucoup d’argent... PAPA lui donne la tune... Seulement BHL installe son comité de rédaction dans un hôtel de luxe, et nourrit ses rédacteurs dans un restaurant de luxe (c’est quand même plus sympa que le traitement que vous inflige F. Ruffin à Fakir, non ??? héhé)... héhéhé..... En 11 jours (pas plus), BHL coule le journal, et fuit avec ses potes de l’hôtel de luxe en laissant les dettes, les notes de frais pour son adorable PAPA... BHL coule un journal payé par papa en 11 jours, et qu’est-ce qu’il fait juste après avoir déposé les clés sous la porte, pour se remettre de cette déculottée...??? Il part au ski deux semaines ! héhéhé...

    On peut encore parler de l’embrouille de BHL avec Vidal-Naquet... énormissime (mais je vous laisse le soin d’en prendre connaissance, leurs lettres respectives sont en ligne)... Ou encore, à la mort de son PAPA.... quand BHL se rend compte que le cimetière de Neuilly est complet pour plusieurs années, que les réservations sont déjà nombreuses, en gros qu’il ne peut avoir de place pour son PAPA... et ba qu’est-ce qu’il fait le BHL ??? Il va voir son bon maire (que je ne cite pas, mais vous savez, hein), et son bon maire lui libère gracieusement une place au cimetière, en un claquement de doigt... héhéhéhé

    Bref, y’en a plein d’autres des comme ça.....

    Voir en ligne : http://www.lille43000.com

    • samedi 19 septembre 2009 à 20h55, par JBB

      « héhé enfin j’dis ça, j’dis rien moi JBB... »

      Oh que si, tu as raison. La faute est corrigée.

      Sinon, t’en connais un rayon sur BHL. Pour mai 68, j’étais au courant (d’ailleurs, Hocquenghem lui fait notamment remarquer que « avoir raté à ce moment-là ton bac de révolutionnaire a déréalisé toute ta carrière ») ; pour les filles de joie, je passe mon tour ; pour la correspondance avec Vidal-Naquet, j’ignorais mais je viens de me payer une bonne tranche de rigolade à sa lecture, mecri (pour ceux qui sont intéressés, c’est ICI) ; pour l’Imprévu, je ne connaissais pas non plus, et je dois dire que j’aime beaucoup cette histoire. Quel abruti…

      « c’est quand même plus sympa que le traitement que vous inflige F. Ruffin à Fakir, non ??? »

      Tu plaisantes ? A Fakir, c’est langoustes un jour sur deux, et langoustines le reste du temps. Et je ne te parle même pas des notes de frais que j’arrive à faire passer… :-)

      (En grève dure et illimitée au bord de la mer ? J’aime bien l’idée)



  • samedi 19 septembre 2009 à 14h35, par jediraismêmeplus

    Oui, enfin :critiquer cet homme qui après avoir débuté par ses Pensées, a rédigé des Lettres Persanes distrayantes, pour ensuite écrire la Préface à la Phénoménologie de l’ Esprit pendant ses phases de vacances,a basculé en écrivant Le Capital après avoir appris quelques rudiments de gestion, puis après un périple en montagne a écrit Ainsi Parlait Zarathoustra, et qui dans sa maturité a quand même continué à produire des concepts étranges et féconds : la réification dans Histoire et Conscience de Classe, puis dans son court ouvrage le plus récent : La Société Du Spectacle, c’ est quand même une sacrée marque de jalousie.*

    Ne vous en déplaise, BHL est peut être mégalomane et parfaitement idiot, mais ce qu’il a écrit c’est pas de la merde.

    * je ne sais pas si il a écrit tout ça mais lui affirme que oui.

    • samedi 19 septembre 2009 à 21h02, par JBB

       :-)

      Et tu oublies, en sus, toute son œuvre romanesque (son apport essentiel à la rédaction des Rougon-Macquart notamment, ainsi que son statut de nègre au service de Proust), ses contributions picturales (Picasso ne pouvait peindre quand BHL n’était pas dans la pièce, dit-on) et sa vision révolutionnaire de la gastronomie. C’est Malraux, je crois, qui avançait : « Le 21e siècle sera BHLien, ou ne sera pas ». Oh que oui !



  • samedi 19 septembre 2009 à 16h59, par Guy M.

    En son temps, qui était aussi le mien, j’avais lu la lettre de Guy Hocquenghem, et je dois dire que ça m’avait fait beaucoup de bien : en plus du plaisir pris à lire cette prose vacharde à souhait, il y avait aussi une certaine forme de réconfort à voir dénoncés tous les « renégationnistes » de ma génération...

    Le parallèle que l’on pourrait faire entre Guy Hocquenghem et Bernard-Henri Lévy, tous deux normaliens philosophes, serait très instructif.

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • samedi 19 septembre 2009 à 17h33, par ZeroSpleen

      Vous parlez de bellicisme... il semblerait que la Chine, l’Inde, le Brésil, la Russie et pour l’Europe, la France et le Royaume-Uni n’arrêtent pas d’investir dans l’armement. Je ne parle pas des États-Unis et d’Israël. Question naïve : quel intérêt ? La course aux armements n’a jamais abouti à des choses très positives et la Guerre froide est terminée.

      • samedi 19 septembre 2009 à 20h49, par J. Gorban

        il va bien falloir sortir des crises financières, économiques sociales et environnementales.

        quoi de mieux pour tous les dominants qu’une bonne guerre où percher du haut de leur planque ils verront les peuples s’entretuer pour le plus grand bien de la fortune de leurs maitres.

        à moins que ......

        • samedi 19 septembre 2009 à 21h10, par JBB

          @ Guy M : le pis, c’est que j’ai pensé à toi en écrivant ce billet (enfin, pas pendant toute la rédaction, hein, juste pendant un moment) ; j’étais sûr que tu ne pouvais qu’avoir lu et savouré ce livre.

          Le côté rossage en règle me plaît beaucoup. Mais il y a en outre ce constat froid et lucide que les contestations de la fin des années 60 et du début des années 70, pour certains de leurs acteurs, n’auront été, au final, qu’une façon de prendre les rênes de la société ; là aussi, je le trouve très convaincant.

          @ ZéroSpleen : « Question naïve : quel intérêt ? »

          Il y a des sacrés monceaux d’armes qui sont achetés pour enrichir les marchands de canons, pas forcément pour s’en servir. Mais dans tous les cas, d’accord avec toi : ça n’a rien de réjouissant.

          @ J. Gorban : « à moins que ...... »

          Eheh : la révolution !



  • jeudi 1er octobre 2009 à 12h12, par Gilles Questiaux

    Je ne crois pas que BHL soit un crétin, même s’il lui arrive souvent de proférer des crétineries. C’est un propagandiste contre-révolutionnaire talentueux dans son genre, et un homme d’affaire aussi, et il a très bien identifié l’objectif : le mouvement communiste international, les bases territoriales où se sont développées des expériences socialistes, (URSS, Chine, Cuba) et les sionistes ne sont pour lui que des idiots utiles.

    cordialement GQ

    Voir en ligne : http://reveilcommuniste.over-blog.fr/

    • vendredi 2 octobre 2009 à 10h17, par luc nemeth

      On peine à garder son sérieux, là où le commentaire ci-dessus définit l’URSS (et la Chine, et Cuba) comme des « bases territoriales où se sont développé des expériences socialistes »...

      Qui plus est ce commentaire n’est pas mieux inspiré, là où il est question de la France. Car c’est bien la lutte des classes en France, compte tenu du niveau qu’elle venait d’atteindre, qui dès le départ constitua la cible des BHL et autres saltimbanques. Telle est même la raison pour laquelle la bourgeoisie eut pour eux les yeux de Chimène, et le portefeuille largement ouvert. Car pour le reste, et s’il ne s’était agi que du pouvoir de... séduction des divers paradis-des-travailleurs mentionnés ci-dessus : la bourgeoisie n’avait pas trop de soucis à se faire.

  • Répondre à cet article