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samedi 11 juillet 2009

Le Cri du Gonze

posté à 08h38, par Lémi
12 commentaires

Steve Albini is God (même s’il te dirait sans doute le contraire)
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Dans certains milieux, ça fait belle lurette qu’il a été canonisé, multi-décoré pour l’ensemble de son œuvre. En 20 ans, Steve Albini a enregistré un nombre incroyable d’album mythiques de la scène rock/punk/hardcore underground ricaine (mais pas que). Sorcier du son brut, ultra radical, il a aussi sévi dans trois groupes fondamentaux de l’indé couillu. Une référence absolue. Mieux, un dieu…

« Prayer to God » par Shellac, troisième et dernier groupe en date de Steve Albini

Il fut un temps, à l’époque de sa prétendue splendeur, où les murs de Londres s’ornaient de graffitis qualifiant le guitariste Eric Clapton de Dieu en puissance. «  Eric Clapton is God », voilà ce que pouvait lire le badaud désœuvré errant le long des berges de la Tamise. Si la chose apparaît un tantinet ridicule pour qualifier l’ancien guitariste de Cream (Hendrix, ok, pourquoi pas, mais Clapton ? Zarbi les british d’alors…), le champion des solos virtuoso-chiants qui n’avaient jamais de fin1, j’aime par contre beaucoup l’idée de choisir ses divinités dans la sphère musicale. Aduler un musicien plutôt qu’une entité surnaturelle fantasmée, pourquoi pas, après tout ? Si l’humanité, avait tourné ses prières vers les équivalents antiques de Glenn Gould ou Cat Power plutôt que Jéhovah ou Allah, on n’en serait pas là, à barboter dans notre fange post-moderne glauque. D’ailleurs, un concert qui remue les tripes a toujours eu beaucoup plus à voir avec le sacré que la cérémonie religieuse la plus poignante. Pour tout te dire et faire dans le déballement personnel (il paraît que c’est tendance), j’étais récemment à la Bar Mitzvah salafiste de mon arrière petit neveu Mohammed, eh ben, j’aurais volontiers échangé l’intégralité du buffet (loukoums, petits fours cashers & vin de palme) contre une nano seconde au premier rang d’une prestation de Screamin Jay Hawkin2.

Bien sûr, s’il fallait considérer la musique comme une religion au sens propre du terme, alors elle serait à mes yeux inéluctablement polythéiste. Pas moyen de focaliser mes prières et transes sur une seule entité musicale. Mes graffitis perso seraient plutôt du genre « Chopin / Sid Vicious / Jesus Lizards / Erik Satie / Public Image Limited / Brel / Steve Reich / Corona / Robert Johnson etc… are god ». Mais bon, support Public Image Unlimited oblige, admettons qu’il ne faille trouver qu’un seul Dieu, et ceci dans la sphère contemporaine (ouste les morts !). Alors, c’est bien réfléchi, je choisis Steve Albini (Celui qui, a priori ,serait le plus hostile à l’idée de canonisation, je suis au courant, mais tu n’es pas sans savoir que j’aime les paradoxes).

Pour cerner le personnage, musicien et sculpteur de son, ce serait déjà bien que tu diriges tes pas virtuels vers ici, recension à priori complète de tous les albums enregistrés par Mister Albini dans ses studios de Chicago. Le type, tu peux le voir, ne fait pas dans la demi-mesure. Entre « In Utero » de Nirvana et « Dyed in the wool » de Shannonwright, « Surfer Rosa » des Pixies et « Rid of me » de PJ Harvey, Albini a servi de sage-femme durant l’accouchement d’un nombre incalculable de pépites bruitistes et réjouissantes. Sans chapelle ni école. Avec une approche invariable, que l’on peut (arbitrairement) condenser en quatre impératifs catégoriques :
1/ Un album s’enregistre rapidement (ils sont nombreux les pleutres à avoir reculé d’horreur, apoplexiés, quand Albini répondait à leur demande de collaboration d’un laconique : « Trois jours devraient suffire »).
2/ Enregistrer un album est finalement très simple, donc bon marché, qu’importe si je suis réputé comme magicien des sons jusque sur Saturne, je n’en profiterai pas question pognon (c’est pourquoi sa « discographie » comprend tant de groupes inconnus au bataillon, généralement de petites formations garage/punk rock ricaines à qui il réserve le même traitement que les poids lourds indie.)
3/ Débauche d’effets = débauche de mauvais goûts. Simpler is better.
4/ L’industrie du disque dans son ensemble n’est qu’un vaste repaire de requins bien décidés à castrer les artistes de toute leur inventivité pour promouvoir une soupe formatée. Il est nécessaire de la conchier avec détermination.

Surtout, Albini a créé un son. Ou plutôt, il ne l’a pas créé, il lui a donné la possibilité de s’enregistrer sur disque. A milles lieues des producteurs se prenant pour des démiurges artistiques, il a toujours radicalement privilégié les sons bruts de décoffrage, à même de décoller les tympans sans bidouillages malvenus. Comme je suis une bouse techniquement, je vais pas tenter de t’expliquer ça par le menu, je me contente de te recopier cette synthèse tiré d’un article d’Envrak :

Albini a l’habitude de n’utiliser que très peu d’effets, préférant enregistrer un son le plus brut possible. Beaucoup de ses productions sont ainsi marquées par un son assez violent de guitare, suivi de rythmes de batterie très compactes. Ce travail favorisant l’aspect de masse sonore n’est pas sans rappeler les réalisations de Phil Spector dans les années 60-70 et son fameux « mur du son ». Quant à la voix, Albini la préfère assez en retrait par rapport aux autres instruments (beaucoup moins mise en avant que dans les autres productions de rock).

Albini considère de toute manière qu’il est de bon ton pour lui de rester en retrait. Pas question de pavoiser, de se targuer d’un rôle important dans le résultat final. Il a souvent choisi de ne pas être crédité sur les albums qu’il enregistrait (ceux enregistrés avec les démoniaques Jésus Lizards, par exemple). Sur les autres, il refuse la mention habituelle - « Produit par Steve Albini » - préférant un plus modeste : « Enregistré par Steve Albini. »

Souvent copiée, jamais égalée (il manquait l’âme et la radicalité absolue), l’approche albinienne, dépouillée comme un Neuillysien à I-Pod faisant son jogging nocturne à La Courneuve3, a marqué tout un versant du punk-rock et du hardcore des vingt dernières années. D’abord parce qu’il a su perpétuer une approche « Do It Yourself » intelligente et sans concession, proche de celle de groupes comme Fugazi ou The Ex (ne jamais tomber dans les travers de l’industrie musicale, toujours se renouveler artistiquement, le fric tue la musique). Et puis parce que l’oreille de Steve Albini est un objet sacré, l’équivalent musical du Phallus de Raspoutine conservé dans son formol au musée de l’érotisme à Moscou ou du cerveau d’Einstein mis au frais je ne sais où ; la perfection faite organe, à même de déceler le génie là ou d’autres ne verraient que bruit.

Et puis, cerise albinienne sur le gâteau, il y a les groupes dudit Albini. Autant te prévenir tout de suite, délicat lecteur, ils sont généralement grinçants et agressifs, dans la droite lignée de ses enregistrements pour d’autres. Une première écoute peut laisser perplexe, une deuxième itou. M’en fous, ras-le-bol des niaiseries pop ou du sentimentalisme jazzy-blues, place au son qui tache, ceux qui râlent peuvent quitter le navire, mais qu’ils n’escomptent aucun canot de sauvetage. Et qu’il se rappellent le célèbre adage de Ted Nuggent : « Si c’est trop fort, c’est que vous être trop vieux… »

Big Black

Big Black, « The Model »

1982. Après des études de journalismes avortées, Albini se détourne de ses premiers projets pour se focaliser sur la musique. La décision est prise, il veut fonder un groupe. Il n’a personne avec qui jouer ? Bof, pas grave, il peut tout faire lui même. C’est ainsi que naît Big Black, avec un type tout seul gérant aussi bien la guitare que la basse, le chant et… la boîte à rythmes. Rapidement, il est rejoint par deux autres compères mais l’absence de batterie restera, avec le son froid et tranchant (plus industriel tu meurs) et les paroles apocalyptiques (et les prestations live démoniaques), la marque de fabrique du premier groupe d’Albini.
Ce qui au premier abord frappe le tympan, bam, c’est la boîte à rythme. Difficile de passer à côté, c’est voulu. L’essentiel est d’abord d’acclimater tes oreilles. Ensuite, tu fileras illico acheter quelques exemplaires de « Songs about fucking » (leur dernier album, sorti en 1987) histoire de les distribuer autour de toi comme d’autres leurs petits pains aux Nazaréens.
Pour ne pas trop t’effrayer, je t’ai mis ci-dessus leur « délicate » reprise du « tube » électro primitif de Kraftwerk, « The Model » : quelle meilleure preuve de bon goût que de punkyser l’hymne des tarés électro de Düsseldorf ?
Pour le reste, c’est surtout en live que Big Black balançait du steack. Ci-dessous, interprétation toute en retenue de la croquignolette « Bad Penny », berceuse langoureuse ; attention, au premier rang, du sang coule sur vous…

Big black, « Bad Penny »

Rapeman

Rapeman, « Trouser Minnow »

Si Albini a eu quelques problèmes avec le nom de ce groupe, un tantinet provocateur (« L’homme qui viole », tiré d’un manga japonais qui fascinait albini. La chose a engendré pas mal de remous chez certains groupes féministes de l’époque), c’est le projet qui lui a donné ses lettres de noblesse. De gros bourrin hardcore bourré d’idées et sans concession, il passait à gros bourrin indé bourré d’idées et sans concession. Formé avec deux membres des mythiques Scratch Acid, Rapeman n’a duré que le temps de quelques enregistrements, mais il a tout écrasé sur son passage. C’est aussi vers cette époque qu’il commence à se spécialiser dans l’enregistrement et ouvre un petit studio vite réputé.
Ci dessus, « Trouser Minnow » tiré de Two Nuns & A Pack Mule, aussi tordue qu’envoûtante.

Shellac

Shellac, "At Action Park"

La quintessence de l’approche albinienne. Un son si lourd qu’il pénètre directement la moelle épinière sans passer par la case décryptage, des structures si dépouillées que Bach peut aller se rhabiller (il se peut que j’exagère…) et une rage qui, d’être plus rentrée que les hurlements bigblackiens, n’en est pas moins omniprésente. Les amateurs avisés s’étant frottés au mythique « Live in Action Park » (qui n’est pas un live, comprenne qui pourra) n’en sont généralement jamais revenus, on en connaît qui ,depuis 10 ans, n’ont que ça dans leur boîte à gant et ne sont pas prêts de changer. Le dernier opus en date, Italian Greyhound, n’est pas mal non plus, euphémisme quand tu me tiens…

Shellac, « Copper »

Un rapide aperçu de l’approche albinienne est donné par ce très bon et court documentaire (ci-dessous) qui tourne sur youtube ; il discrédite un peu ma tentative de récapituler les diverses étapes de la geste albinienne, mais bon, je l’ai déniché au moment de conclure ce billet et je suis trop honnête pour le garder pour moi.

Docu Shellac


1 Et viens pas me barber à me dire que Ok, mais quand même, le riff inaugurateur de « Layla », c’était une tuerie, je répondrais que bof voire pire.

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2 Mohammed, si tu me lis, sache malgré tout que j’ai trouvé les psaumes gospel d’après circoncision très poignants.

3 Bordel, c’est quoi cette comparaison ?


COMMENTAIRES

 


  • samedi 11 juillet 2009 à 09h56, par Moktarama

    Je ne dirai qu’une chose : Erik Satie ? Franchement ? Je dois avouer ma perplexité ;-) moi qui croyais que personne n’écoutait réellement Satie (et qui le trouve honnêtement inécoutable) ...

    • samedi 11 juillet 2009 à 18h31, par lémi

      Erik Satie, outre qu’il était une personnalité réellement fascinante et déliramment créative, a ceci de parfait pour les néophytes musicaux qui se frottent parfois au délicat exercice du pianotage sur synthé pourri, que certains de ses morceaux sont beaucoup plus faciles à jouer qu’ils ne le paraissent. Idéal pour tomber les filles en jouant l’imposteur (play it again, Lémi...).



  • samedi 11 juillet 2009 à 13h40, par ARNAK

    Raaaah le monde s’est ligué pour me rappeler mon absence au concert des Jesus Lezards. Pire que de dormir en terrasse à la fontaine des Innocents. Quoique... enfin bref, passons*. Le brulot Albiniens n’échappera pas à mon écoute, nickel ce nouvel opus. Notons quand même qu’un groupe a poussé le vice jusqu’à s’appeler « enregistré par Steve Albini ». Bien que ce ne soit pas vrai. Peut être que la plaisanterie fera sourire le bonhomme.

    Bien sur Eviv PIU et autres turluttes en tout genre. Merci Lémi pour tes instructives chroniques musicales/sonores. ’Faut boucher les trous (et conchier généreusement).

    *De l’auto-flagellation ou la confession sur internet. Bien sur que ce n’est pas pire. ’Faut bien que j’le sorte quelque part où ça signifie quelque chose, histoire d’avoir l’air d’assumer auprès de moi même. C’est triste, hein ?

    • samedi 11 juillet 2009 à 18h36, par lémi

      « Raaaah le monde s’est ligué pour me rappeler mon absence au concert des Jesus Lezards. » : on est deux. Et la cohorte de connards de potes qui eux y étaient et en parlent avec les yeux qui brillent (« David Yow is god ») ne font que retourner le couteau dans la plaie. Je suis un gros busard. « C’est triste hein ? » : Yep, comme un jour sans vin. Et ne parlons même pas du dernier concert parisien de Shellac (zappé itou, mais les avais déjà vu, ça rattrape ? Non), je vais fondre en larmes...

      Pour le reste, je connaissais ce groupe « enregistré par Steve Albini », mais j’ai eu la flemme d’en faire mention, déjà que ce billet risquait d’imploser sous les informations. Et merci des compliments...

      • mercredi 15 juillet 2009 à 01h04, par un-e anonyme

        Heureusement que je connaissait Shellac essentiellement de nom. Après une troisième écoute des morceaux d’ « enregistrés par Steve Albini » dispo sur XXXXXXX, je n’arrive pas à me faire une opinion tranchée. A mon gout donc, ça ne casse pas de brique (mais j’appellerai pas ça un gargouillis d’chiotte).

    • dimanche 12 juillet 2009 à 17h14, par pièce détachée

      Arnak :

      « ’Faut bien que j’le sorte quelque part où ça signifie quelque chose, histoire d’avoir l’air d’assumer auprès de moi même. C’est triste, hein ? »

      Pas si triste que ça, je trouve ; plutôt d’une auto-dérision assez bien troussée, ma foi...

      Raymond Callemin (ci-dessous) qui est aussi « triste, mais triste » :

      « Le cri du Gonze serait il un appel désespéré vers le ciel ??? »

      Ça ne fait guère de doute, il me semble. Steve Albini est Dieu et Lémi son prophète, « seul avec soi face à l’infini qui s’en fout » (Albert Jacquard), tandis que « nous sommes sans nouvelles de Dieu » (Colette Magny, je crois). Lémi, tout nu sous une robe de laine écrue qui gratte et un buisson de barbe épineuse, des sandales couenneuses à ses pieds très négligés de pèlerin, lève ses grands bras vers le ciel, renverse la tête (il pleut) et déclare qu’il « fond en larmes ». Puis, à peine l’a-t-on mis à sécher qu’il se jette sur l’harmonium du Centre Évangélique pour guider les dévotes en jouant du Satie.

      Ô Looord...

      • dimanche 12 juillet 2009 à 18h33, par Lémi

        « Lémi, tout nu sous une robe de laine écrue qui gratte et un buisson de barbe épineuse, des sandales couenneuses à ses pieds très négligés de pèlerin, lève ses grands bras vers le ciel, renverse la tête (il pleut) et déclare qu’il « fond en larmes ». Puis, à peine l’a-t-on mis à sécher qu’il se jette sur l’harmonium du Centre Évangélique pour guider les dévotes en jouant du Satie. » : Bordel, Pièce détachée, précieuse commentatrice entre les précieuses, comment t’as fait pour savoir tout ça ? Des « pieds très négligés » (ce n’est un secret pour personne, c’est vrai, mon podologue en parle sur son blog...) à ma tendance effrénée à la lacrymalité dévote, c’est moi tout craché. Il faut croire que de suivre assidument, avec courage et détermination, les scribouillis évangelico-musicaux de ce lieu, tu as fini par cerner le personnage. (seul bémol, ce « buisson de barbe épineuse » ne peut décemment être qualifier ainsi, ma pilosité laissant salement à désirer. Tu as du confondre avec JBB, le monsieur Barbiche du site). Masochisme ou bon goût, l’histoire jugera. En attendant, je suis très impressionné. Et Dieu sait (merde, relaps !) que je suis difficile à impressionner...

        Ô Looord...

        • dimanche 12 juillet 2009 à 21h02, par pièce détachée

          La barbe deGrand Pa Wabbit non plus n’est pas une vraie, et ça ne l’empêche pas d’être Grand Pa Wabbit.

          Punkie soit le Seigneur.

          • lundi 13 juillet 2009 à 18h37, par lémi

            Diantre, ce Grand Pa Wabbit, outre qu’il m’ouvre des portes pileuses que je me croyais interdites, n’est pas sans manquer d’attrait (la fausse barbe comme garde-manger, je trouve l’idée assez croustillante. Cela me permettrait de résoudre quelques récurrents problèmes de frigidaires récalcitrants). Ou croise-t-on ce saint homme ?

            • mardi 14 juillet 2009 à 14h39, par pièce détachée

              Dans un jeu de rôles. Ne me demande pas lequel — comme dit (bien mieux) Arnak, j’ai déjà du mal à tenir le mien.



  • dimanche 12 juillet 2009 à 16h27, par raymond callemin

    ouais.....
    j’en connais qui, dont il a enregistré un album, sont moins dithyrambique !!!!
    si dieu existait (mais Bakounine s’en est débarassé...) il aurait peut être des oreilles pour écouter non seulement la musique, mais aussi les artistes qu’il a produit...
    Sans remettre en cause un grand talent, je me méfie toujours des louanges sans retenue...
    Toujours, depuis Jesus Christ et sans doute bien avant, cette foutue recherche du Dieu vivant, du sauveur !!!!
    Alors quand cela touche au rock, musique originellement contestataire, ça en devient triste, mais triste...
    Le cri du Gonze serait il un appel désespéré vers le ciel ???

    • dimanche 12 juillet 2009 à 17h05, par Lémi, grenouille de bénitier

      « Le cri du Gonze serait il un appel désespéré vers le ciel ? » : C’est exactement ça. Un retour en force de la religion sous des atours contestataires, je prosélytise à fond les ballons... (Bordel, et le second degré, alors ?)

      « je me méfie toujours des louanges sans retenue » : moi j’aime bien. Pourquoi parler des choses qu’on aime si c’est pour le faire avec tiédeur ? (pour continuer dans cette veine religieuse, je me permets de citer St Paul : « sois froid ou bouillant, car si tu es tiède, je te vomirais de ma bouche. » Une autre pièce à verser au dossier de mon intégrisme...)

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