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lundi 26 octobre 2009

Le Charançon Libéré

posté à 13h22, par JBB
49 commentaires

Quand Besson fait l’actu : identité nationale, sombre avenir et fange à venir
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C’est son costume et il n’en changera pas. Pourquoi le ferait-il ? Hors la puanteur morale s’en dégageant, cet habit de lepéniste de choc donne à Besson la seule chose qui vaille la peine à ses yeux : la garantie du pouvoir. En s’instituant pivot ultra-droitiste de la majorité et en surfant sur l’identité nationale mieux qu’aucun autre sarkozyste, il mène le jeu. Nous, on subit.

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C’est étrange.

Mais cette photo, publiée il y une dizaine de jours dans Libération1, me fascine.

Pas tellement pour la pose, Besson qui regarde dehors, les yeux vaguement posés sur un avenir brillant, hautes responsabilités qui l’attendent de l’autre côté de la vitre et que lui n’est malheureusement plus le seul à voir.

Mais plutôt pour le côté daté qui se dégage du personnage, cheveux partant sur l’arrière - presque collés à la gomina - , visage émacié et comme rajeuni, costume sombre et élégance stricte.

Et ce sentiment que le ministre ne regarde pas dehors non plus qu’il n’a les yeux dans le vague : c’est sur le passé qu’il colle son regard, ce sont d’autres temps qu’il voit et laisse à voir, retour en arrière confirmé par l’apparent rajeunissement du personnage.

Besson lorgne vers les années 30.

Et tout en lui dit ce voyage dans le passé, l’allure vestimentaire, l’apparence physique et ce romantisme funeste et funèbre de l’homme d’État soucieux de faire accroire qu’il entend aller au bout de son sombre rôle.

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Cette photo me fascine, mais elle ne devrait pas.

Tant ce qu’elle sous-tend et dit secrètement - donc réellement - est aussi une forme de manipulation.

Au premier niveau de lecture de l’image - un ministre regardant par la fenêtre pour les besoins d’une photo promotionnelle - et au deuxième - la pose d’un homme s’échinant à faire renaître quelques-uns des plus dégénérés des thèmes politiques de l’histoire politique française - s’en ajoute un dernier, plus récent : si Besson multiplie les références sales et les déclarations dégueulasses, c’est pour mieux se placer au centre du cliché, attirer sur lui le débat, redonner l’offensive à son camp et fédérer des électeurs déboussolés à quelques mois des régionales.

En sorte que, paradoxe déprimant, le ministre de l’Identité nationale pose son regard dans le vide mais c’est moi qui suis perdu.

Puisqu’il est impossible de ne pas réagir à ses dernières déclarations - « J ’ai envie de lancer un grand débat sur les valeurs de l’identité nationale, sur ce qu’est être Français aujourd’hui », débat destiné à alimenter « un grand colloque de synthèse » et « à réaffirmer les valeurs de l’identité nationale et la fierté d’être français » - , mais que Besson n’espère rien tant que s’attirer des réactions logiquement vindicatives - de moi, de toi, des centaines de milliers et millions de personnes qui ont encore une conscience en ce pays - pour mieux refonder l’unité de son camp.

Et l’AFP ne s’y trompe pas, qui titre : Besson relance spectaculairement le débat sur l’identité nationale.

Façon de dire : s’indigner est une défaite, au motif que c’est là sacralisation implicite de l’opération de reprise en main médiatique d’un ministre prêt à surfer sur les thèmes les plus ignobles, ne pas le faire serait une honte.

On perd.

Il gagne, et ses propositions avec lui.

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C’est cela, en fait, que regarde Besson par la fenêtre : sa victoire à venir.

Car lui sait qu’il n’est rien à opposer à une pratique politique ayant abandonné tout scrupule et remisé toute morale.

Oh, bien sûr : nous gueulons et gueulerons, cette fois-ci comme les autres.

Mais le colloque se tiendra, tout autant que ses réunions préparatoires « avec les forces vives de la Nation sur le thème de qu’est-ce qu’être Français, quelles sont les valeurs qui nous relient, quelle est la nature du lien qui fait que nous sommes français et que nous devons être fiers ».

Et l’annonce médiatique de l’organisation de ces puants rassemblements, autant que la remise en avant de la burqa et - de façon générale - que le climat encore plus dégénéré et délétère qui s’amorce et ira crescendo jusqu’aux régionales, auront plongé encore davantage le pays censé être le nôtre dans le déshonneur.

Loin de la fallacieuse justification d’un ministre affirmant que « la mort politique du Front national serait la meilleure nouvelle pour tous », nous savons ainsi tous que Le Pen et son parti n’ont jamais été aussi vivants qu’aujourd’hui, qu’ils le sont plus qu’hier et moins que demain.

-

C’est cela - enfin - que regarde Besson par la fenêtre : son sacre et le leur.

Il se voit avancer dans la lumière du pouvoir.

Il voit les autres faire route avec lui, les Le Pen, Pucheu, Laval, Déat et tous autres souffleurs de haine gouvernementaux, passés et présents.

Il voit comment tous se tiennent les uns les autres, lui aussi pièce de ce mécano puant.

Il voit cette livre de chair que lui et ses camarades ont décidé de donner, en contrepartie d’un pouvoir croissant.

Et il voit son âme et les leurs, abandonnées dans un coin, prix à payer que tous ont accepté.

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C’est notre avenir de merde que regarde Besson.

Et il s’en fiche, puisque sa tête surnage au milieu de la fange.



1 Désolé, j’ai omis de noter le nom du photographe et ne le retrouve plus.


COMMENTAIRES

 


  • Le photographe, Julius Streicher ?



  • lundi 26 octobre 2009 à 14h25, par Blaise Lapoisse

    ça fait un moment qu’un truc me tarabuste concernant la façon qu’a NS de se foutre de la figure du peuple de ce pays : jamais on avait vu un président aussi peu attaché à l’histoire et à ses conséquences politiques ou diplomatiques ni jamais un tel butor inculte à cette fonction ni non plus quelqu’un qui n’ait à ce point jamais rien foutu d’autre de sa vie professionnelle que de la basse politique . Alors je suis réticent à formuler ma question car je sens que si je la posais concernant d’autre catégories de français on pourrait me taxer de xénophobie mais quand même tous ces cafouillages, ces méconnaissances des usages républicains, ces politiques prises à contrepied des habitudes diplomatique ça ne pourrait pas venir du fait que ce type ne connait simplement pas son pays ni son peuple , ni son histoire de France ?
    Faut dire que ça fait drôle dans la paysage vu qu’on avait été habitués à être gouvernés depuis le déluge par des fin de race de la 5e génération de français par le sol ou par le sang .

    • lundi 26 octobre 2009 à 14h36, par remugle

      Ah, peut-etre : le Magyar est tchatcheur !...

      Bon OK, c’est faible, mais ça m’a fait rire...

      • lundi 26 octobre 2009 à 18h33, par Blaise Lapoisse

        du tout je l’aime bien 5*, j’aurais du titrer : le Maguyar est charter

        • lundi 26 octobre 2009 à 20h00, par JBB

          @ Blaise Lapoisse : « jamais on avait vu un président aussi peu attaché à l’histoire et à ses conséquences politiques ou diplomatiques ni jamais un tel butor inculte à cette fonction »

          Le constat est évident, tu as tout à fait raison. Il n’y connait rien et s’en fiche profondément, heureux dans son inculture et sa médiocrité.
           × Je ne te rejoins pas, par contre, sur le lien que tu établis (sur la pointe des pieds et avec mille précautions toutes à ton honneur) (d’ailleurs, je ne suis même pas sûr que ça soit à ça que tu veuilles faire allusion) avec ses origines hongroises. Parce qu’il est d’innombrables exemples de gens au fait de l’histoire d’un pays sans y avoir un quelconque enracinement et qu’il est au contraire autant d’exemples de butor finis qui sont étiquetés du même territoire sur cinquante générations.

          @ Remugle : total respect, elle est magnifique ! Minimum.

          @ Blaise Lapoisse (bis) : encore mieux :-)

          • lundi 26 octobre 2009 à 22h21, par un-e anonyme

            En zyeutant au fond du retroviseur dans lequel le Magyar est hâcheur (de la Villette) se mire tous les matin en nous rasant, n’apercevons nous pas mes petits frêres de lait un pygmalyon levantin issu du doux port d’Izmir aux mille charmes ? le débonnaire Balladur dont les aïeux révérés, sur trois générations engrainèrent sans relâche ni mégotage pour enfin hisser Doudou danser sur un guéridon sur l’air des lampions au bal de l’UMP ? Quelle dilapidation du génie génétique héréditaire !
            Lui, le Magyar est hâteur,(Carla le dit aussi) a bu tous les obstacles alors qu’il est de « première génération » vous mirez mes p’tit drooghies d’ou il leur cause à ceux qui ne se sont pas fait tout seuls comme Lui et vous l’entendez par la bouche de Brice d’Anus quand y’en a UN ça va ...
            ça va ? bin chais pas j’ose pu essayer ça doit être parce que ça suffit .
            Be seeing you mates .

            • lundi 26 octobre 2009 à 23h49, par JBB

              Waouh, quel style !

              Je n’ai pas tout compris. Mais j’aime la forme. Vachement.

              • mardi 27 octobre 2009 à 09h57, par Blaise Lapoisse

                Pour tout : St-cloud l’ibere et l’basque .
                alors ça vous a plu vous en d’mandez encore ? plus de ce discours sur l’absurdité et la malveillance de nos tyrans ? alors in english avec la nuit du vampire & The Layers on est un méchant groupe de hi-energy/garage/psyche & we gonna kick their shit out their asses & throw it in the fan !

                The Layers

                31/10/2009 20:00 à L’EMBOBINEUSE
                11 boulevard boues, MARSEILLE, PACA 13003
                Cost : 5
                2em nuit des Vampires avec Little Green Fairy, The Layers & Rust !!!

    • vendredi 6 novembre 2009 à 09h00, par un-e anonyme

      Bravo ! Je partage votre point de vue. L’étranger, c’est lui. Il ignore la France car sa culture lui est étrangère. D’ailleurs, il n’a aucune culture.



  • A droite de la photo:ce n’est pas l’ombre des barreaux de sa cellule mentale ?



  • Comme le dit J. Valluy dans un mail diffusé par le réseau Terra :

    « Quatre mois de propagande d’Etat, du 2 novembre 2009 au 28 février 2010, qui s’annonce comme une grande résurgence des pires dérives du nationalisme d’Etat qui a mené l’Europe dans les drames que l’on sait au début du 20e siècle. »

    Bon, on continuera à dire que cette identité n’est pas la nôtre...

    Enfin, je sens que c’est de moins en moins la mienne.

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • Le passage que tu cites résume bien ce qui nous attend. Ça risque d’être un infâme festival. a tel point, même, que je ne vois guère de solution, sinon la retraite dans la picole, l’expatriation en des cieux plus cléments ou l’action directe.

      « je sens que c’est de moins en moins la mienne »

      Itou. On brûlera nos cartes d’identité ensemble, ça nous donnera toujours l’occasion de boire un coup. :-)



  • Besson lorgne vers les années 30.

    Si je ne m’abuse un certains nombre de hauts dignitaires de Vichy étaient d’anciens du PS ? dont Laval himself.

    • Tu ne t’abuses pas du tout, bien au contraire.

      Laval a été député SFIO, de même que Déat. Plus frappant encore, le cas de Jacques Doriot : en deux ans, ce communiste pur et dur, l’une des figures du parti, est passé au nationalisme le plus rance et au chant des louanges de l’Allemagne nazie. Il est des trajectoires vraiment surprenantes…



  • Il y a un autre point commun entre le régime de Vichy et celui-ci : ils parlent d’autant plus d’identité nationale que c’est une contrepartie au fait qu’ils ont abdiqué l’ indépendance de leur pays à une puissance étrangère : l’Allemagne nazie ou l’empire états-unien. C’est la contrepartie de la trahison.

    Il est dans leur logique d’admettre la supériorité d’une puissance (nazie, néo libérale) et de compenser en parlant d’identité nationale et de fierté en s’en prenant aux populations les plus faibles. C’est leur idéologie de se soumettre aux plus forts et d’opprimer les plus faibles.

    A propos de fierté, une citation : « j’ai entendu la foule des fessés parler de fierté, dit le maitre de Ho. Et je n’ai pas ri. » (H.Michaux)

    • Oui, c’est la logique inversée : plus je trahis mon indépendance, plus je la proclame.

      Ça marche avec pas mal de trucs, d’ailleurs : plus je pratique le népotisme, plus je cause méritocratie ; moins je pratique la tolérance, plus je m’en réclame ; etc… C’est une manipulation qui demande juste un max de culot. Une fois celui-ci acquis, tout roule.



  • « Et il s’en fiche, puisque sa tête surnage au milieu de la fange »

    La fange, elle n’est pas plutôt dans sa tête ?

    Contrairement à ce que répètent piteusement les socialos, le péché originel de la droite sarkozyste n’est pas le bouclier fiscal ( que le PS aurait instauré en d’autres temps plus jospiniens ) mais la récupération de la thématique du FN, dixit Emmanuel Todd.

    Et que ce soit un ex du PS qui se vautre dedans telle une mouche dans une merde semble prouver que cette thématique peut rencontrer du succès dans les rangs de ce parti moribond ( qui a dit Georges Frêche ? ).

    Ajoutons à ça les relents de barbarie d’une MAM décidant que la castration physique mérite débat et l’on sent que l’on est bien parti pour une période d’ensauvagement.

    • « mais la récupération de la thématique du FN, dixit Emmanuel Todd. »

      Oui. Et c’est d’autant plus piquant d’entendre les mêmes caciques de la droite sarkozyste se vanter d’avoir fait couler le FN. Tellement coulé qu’ils ont mis ses idées au pouvoir…

      « les relents de barbarie d’une MAM »

      C’est marrant, MAM et Besson me semblent les deux faces d’une (presque) même médaille. Tous deux gens prétendant être de simples exécutants plutôt que des idéologues ; et finalement, les plus dangereux de tous, les plus vicieux et les moins sujets du mal. D’ailleurs : Seigneur, comme dirait l’autre, délivrez-nous du Mam…



  • « retrouver la fierté d’être français »... Fier ? Mais de quoi ? Du passé colonialiste, et du présent tout aussi emprunt d’esprit petit blanc ? Des bombardements algériens pendant que leur France, la vraie à leurs yeux, fétait la « victoire » ? Des camps de concentration mis en place avant même l’invasion allemande, camps dans lesquels ils entassaient les indésirables anti-franquistes, rroms et autres ? Des Malik jetés à la seine par la police/milice ? Des policiers « inocentés » au méppris de l’évidence ????

    Où peut-être est-ce la fierté d’avoir, dans une volonté carrieriste, oublié Emaus et l’esprit d’aide pour envoyer de pauvres types se faire tuer « chez eux »...

    Chez eux... Mais est-ce encore chez eux, quand il s’agit de piller les terres de ses ressources et de s’approprier les richesses d’un pays en portant les pire des dictateurs et en favorisant la faim et la misère, comme la France le fait encore en Afrique, en Asie où ailleurs ?

    Et cette « gauche », que EB aurait « oublié » ? Où donc était son esprit « d’entraide » lors des discours sécuritaire de Jospin où de Royal ? Ces discours aux relents aussi nationalistes que ceux de la droite, ces discours à l’odeur nauséabonde du passé, lorsque la gauche portait Thiers, lorsqu’elle laissait la main à la frange brune ?

    Manipulation d’un monde qui inverse les valeurs, acceptation d’un monde qui ne correspond pas à nos besoins, à nos envies...

    Quel bien pour l’humanité y a t’il à tirer de l’acceptation de ce monde ? Le profit immédiat d’une ultra-minorité mis à part, que tirons-nous du rejet de l’autre ? Rien !

    Monsieur Besson, je vous appelle monsieur parce que vous représentez bien cette fierté franchouillarde, de celle qui fait préférer un « monsieur », de celle qui fait croire qu’un vouvoiement est un signe de respect, vous n’êtes qu’un sinisre con, qu’une marionnette d’une pouriture capitaliste, et je vous conchie, je suis même fier de voir que vous ne me considerez pas, moi et mes idées !

    Je ne vouvoie que les cons, reservant le respect au tutoiement dont j’honore mes amis ! Alors, merde à vous et à votre fierté !

    • « Monsieur Besson, je vous appelle monsieur parce que vous représentez bien cette fierté franchouillarde, (…) vous n’êtes qu’un sinisre con, qu’une marionnette d’une pouriture capitaliste, et je vous conchie, (…) »

      C’est dommage : il est peu de chances qu’il passe dans le coin et te lise. Mais dans tous les cas, j’opine avec force et conchie en ta compagnie. Si ce n’est - sans doute - que c’est faire trop d’honneur à un homme tel que lui.

      Pour le reste, tu as très bien résumé le problème. Et rappelé du même coup tout ce que ce monde aigri a de si déprimant, parfois.

    • Le Besson et consort, dignes representants de cette France où il suffit d’etre quelque chose pour se croire quelqu’un...





  • Bah oui, je veux bien conchier de concert !

    Néanmoins, faudrait pas croire qu’il est tout seul ce lardu là. C’est celui qui est posté à la manœuvre et, c’est une « chance », il a la gueule de l’emploi.

    C’est l’ambiance qui créée des monstres exécutants. On lui a dit qu’il faut tuer le FN définitivement. Au moment ou la Marine donne du canon, Besson dégueule ses insanités, c’est bien orchestré.

    Rapprochement avec Vichy, oui ça sent la même odeur d’après les récits de ceux qui ont subi. Mais la société française a bien changé. Pays post-colonial, nous avons la chance d’être un peu plus « cosmopolites ». Les crétins (comme Gallo à l’instant sur radio-paris) agitent le foulard, la burqua et autres symboles dits éthniques pour faire sortir les réflexes identitaires les plus abjects.

    Je n’ai pas vos qualités d’expression écrite mais bon, en bref c’est le total du paquet qu’il faut ficeler bien lesté de béton (y a qu’à demander à bouygues, hinhin) et balancer à la baille bien profond avec interdiction absolue de pêcher les poissons qu’auront bouloté les restes puants.

    • « je veux bien conchier de concert ! »

      Ça ne m’étonne pas. Toujours prête à participer aux pires actions, hein ? :-)

      « nous avons la chance d’être un peu plus »cosmopolites«  »

      T’as raison de le souligner : la France est bien plus variée et diverse qu’elle ne l’était en 1940. Sa population n’est heureusement pas la même, non plus que son acceptation des thèses racistes et antisèmites : il faudrait aujourd’hui parler de porosité davantage que de ralliement.

      « c’est le total du paquet qu’il faut ficeler bien lesté de béton »

      Ce coup-ci, c’est moi qui veux bien lester-ficeler de concert.



  • bizarement j’ai actuellement une ritournelle en tête :
    C’était un temps déraisonnable
    On avait mis les morts à table
    On faisait des châteaux de sable
    On prenait les loups pour des chiens
    Tout changeait de pôle et d’épaule
    La pièce était-elle ou non drôle
    Moi si j’y tenais mal mon rôle
    C’était de n’y comprendre rien
    (extrait louis Aragon, chanté par Ferré)

    ça colle incroyablement bien avec notre temps.....

    • Rapprochement limpide !

      "Est-ce ainsi que les hommes vivent ...

      A mesure que les choses se ressemblent, d’une époque à l’autre, on sent s’armer la mécanique du radotage de l’histoire.

      Oh pas à l’identique, bien sûr, mais y’a le style, les effluves, tout ...

      Chaque jour à présent apporte son lot de variantes infâmes à un programme de plus en plus visible,
      de plus en plus hurlant, dont l’occultation ou le camouflage coûte de plus en plus cher en TV, en com et en police ...

      Z’ont la bombe, en plus ...

      • @ Dom : rien de bizarre, ça colle nickel. Surtout :

        « Tout changeait de pôle et d’épaule »

        On est en plein dedans, en effet.

        @ Chomp’ : le style et les effluves disent beaucoup. Suffit d’avoir le fumet pour savoir à quoi s’en tenir : ça ne sent pas bon, dans tous les.

        « Z’ont la bombe, en plus ... »

        Qui sait ? Y a peut-être moyen qu’ils se fassent sauter avec…



  • Hé bé ! Je découvre ce billet et son étrange photo d’ouverture (pas vraiment !) et de fermeture (là oui !). Quelques questions : Est ce délibéré cette pose, cette coiffure ? Cette mise en scène a t elle été voulue par le photographe, dans un souci esthétique, pour faire « genre » ? Ou alors est-ce la vraie personnalité du Sieur Besson que révèle la photo ?

    De toutes façons, il est visiblement du même bois que ses sinistres pairs des années 30/40. Vu son parcours sinueux, cet homme là n’est mû que par le pouvoir.

    A tout prix, contre qui que ce soit, par n’importe quel moyen que ce soit.

    Bref : un danger public. Encore un !

    • hem ! Signé namless ...

      • Je me suis posé les mêmes questions que toi. Je n’ai évidemment pas les réponses, mais j’aurais tendance à croire que ce type de photo dit toujours quelque chose qui dépasse ce que souhaitait en montrer le modèle. Là, il y a la pose étudiée, le regard par la fenêtre et perdu vers quelque chose ; et puis, l’apparence vestimentaire.

        « Bref : un danger public. Encore un ! »

        Je dirais même : surtout un. Ce type de personnage, qui a tellement viré de bord qu’il a coupé les ponts derrière lui, se retrouve plongée dans une course en avant. Plus loin, plus fort, plus vite que tous les autres.



  • Je vais peut-être passer pour un bisounours, un vieux ringard ou un mélange des deux... (ou un « bobo » pour ceux qui sont à court d’arguments) mais est-ce que justement la gauche n’aurait pas tout intérêt, plutôt que de rester dans l’indignation, à prendre la main sur ce débat et à le retourner comme une crêpe ?

    En rappelant que ce qui a construit cette nation depuis deux siècles, ce n’est pas l’ostracisme envers les étrangers. Que ce n’est certainement pas l’expulsion des étrangers venus chercher refuge sur notre territoire.

    Que ce qui a fondé notre identité nationale, c’est —entre autres— la déclaration des droits de l’homme de 1789 (relisez-la, article par article, et vous saurez à quel pays vous vous sentez appartenir), les révolutions de 1789, 1848, la commune de 1871, les luttes paysannes et ouvrières, les mouvements sociaux, la Résistance et tout ce qu’a instauré le CNR au sortir de la guerre.

    Que pour l’essentiel, le reste — le nationalisme, les questions de religion, de communautés, le ressentiments face à l’étranger — a surtout été que source de divisions.

    Mais ce n’est que mon avis... qui veut se saisir de ce thème ? Et si on veut que ce discours soit entendu, il faut être nombreux à le porter !

    (et, question subsidiaire, qui est prêt à entendre et recevoir ce discours ?)

    • « à prendre la main sur ce débat et à le retourner comme une crêpe ? »

      Ça pourrait se défendre (hors des considérations personnelles qui font que je ne crois pas plus à la nation qu’à la patrie). Mais tu supposes là une gauche capable de retourner quelque chose « comme une crêpe », a fortiori un débat aussi tangent que celui-là : au regard de l’état pathétique de la gauche et de l’incroyable puissance de feu de la majorité présidentielle, je ne te cache pas que ça me semble profondément impossible. Le jour (lointain) où la gauche aura prouvé sa capacité de réflexion et de proposition, elle pourra sans doute tenter ce genre de coup ; pour l’instant, il faudra déjà qu’elle se contente d’exister.

      « Que ce qui a fondé notre identité nationale, c’est —entre autres— la déclaration des droits de l’homme de 1789 (relisez-la, article par article, et vous saurez à quel pays vous vous sentez appartenir), les révolutions de 1789, 1848, la commune de 1871, les luttes paysannes et ouvrières, les mouvements sociaux, la Résistance et tout ce qu’a instauré le CNR au sortir de la guerre. »

      Vu comme ça, j’adhère. Mais qui pourrait porter ce genre de parole aujourd’hui ? Aucun des satrapes du PS n’est à la hauteur, non plus que n’en a le désir. Les autres n’ont guère de relais.

      • La nuit m’a porté conseil et malheureusement, je ne peux que partager ton pessimisme... car pour répondre à un (faux) débat dont le but est de présenter un ennemi, un responsable des maux de la société (l’étranger, le pas-de-chez-nous) il faut être prêt à riposter en désignant un autre responsable : le capitalisme financier, l’idéologie du sur-rendement à court terme, les banquiers, l’alliance objective entre les pouvoirs supra-nationaux (l’Europe) et le grand capital. Et effectivement, le PS n’est pas prêt à franchir ce pas...

      • Bien entendu personne n’aura une telle puissance de feu, ni au PS, ni à gauche. Personne ne va pouvoir retourner ce débat, alors qu’il s’agirait précisément de capturer cette notion débile « d’identité nationale » pour la vider de sa connotation raciale, culturelle et politique, et la remplir des réalisations qui peuvent ramener de la cohésion : les progrès en matière de liberté, de solidarité, l’ouverture et le dialogue, en tous domaines. Mais quand bien même : pourquoi ces valeurs devraient être dites spécifiquement « nationales » ?

        Ce débat est vicié dès le départ, il n’est pas possible d’y entrer. La meilleure solution serait de l’ignorer, ou plus exactement de faire un boucan de tous les diables pour le rendre inaudible. Mais on en revient au problème de départ : nous ne disposons pas des batteries médiatiques de la Droite Dramatiquement Décomplexée, ni de ses relais dans les grands médias. Internet va fourmiller de textes très bien faits, d’idées très claires, mais rien ne va réellement transpirer dans la conscience populaire... Ou suis-je trop pessimiste ?

        • « Ou suis-je trop pessimiste ? »

          Malheureusement, non. Les seuls qui bénéficieront de relais et d’écoute seront ceux qui entreront dans le jeu. Comme d’habitude, d’ailleurs.
          Birenbaum le montre très bien dans ce billet, en l’occurrence. Ou quand Le Parisien, Besson et Ségolène sont dans le même bateau (si seulement c’était un charter…)



  • vendredi 30 octobre 2009 à 09h55, par Frère Scoliose

    Très finement observé, la « vision » de Besson telle qu’on la perçoit sur cette photo.

    Notre promontoire Consanguin nous permet déjà de constater la joie immense qui émane des termitières à souchiens et autres blogs identitaires. La Droite Dramatiquement Décomplexée prend plaisir à dresser à nouveau les citoyens les uns contre les autres, avec cette prétention aussi burlesque que scélérate de définir « l’Identité Nationale ».

    Alors qu’un autre concept, beaucoup plus opérationnel, beaucoup plus important, est en danger, et subit de nouvelles dégradations à chaque débat populiste lancé par cette Droite Infâme : celui de la « cohésion nationale ».

    Et comme tout le monde le sait, ce « débat » totalement inutile, inopérant et abject, va dissimuler pendant quelques mois les questions cruciales, qu’il s’agisse du rapport au travail, de la crise économique, de l’impunité des banques ou de l’Oligarchie que les sarkozystes sont en train de substituer à la République.

    Nous allons en tous cas devoir rendre compte de ce nouvel élan souchien sous peu..

    Voir en ligne : http://consanguin.blogspot.com

    • dimanche 1er novembre 2009 à 13h42, par JBB

      Tu as raison, il est des termes à opposer à l’identité. Cohésion ne saurait mieux convenir, en l’état. Ne pas se définir comme une identité, mais comme un maximum d’entre elles, réunies parce qu’elles le veulent bien.



  • Analyse très fine ! Pour ne pas nous laisser manipuler par ce revenant des années 30, peut-être faut-il suivre le conseil donné par un philosophe dans Libé : ne pas répondre à la question.

    "Dans ce jeu de dupes, [...] l’ouverture, la tolérance et l’égalité, constitutives de notre identité nationale, seront présentées et utilisées ainsi qu’elles le sont depuis deux ans : comme autant de valeurs fragiles qui exigent une sélection d’autant plus sévère de ceux qui, présents sur notre territoire, pourraient être suspects de ne pas les partager

    C’est pourquoi, à la question « Qu’est-ce qu’être français ? » posée par le ministère de l’Immigration, il ne saurait y avoir dans les mois qui viennent qu’une seule réponse, endurante, ressassée, monotone, obstinée : « Cela ne vous regarde pas ».

    MATHIEU POTTE-BONNEVILLE

    • « ça ne vous regarde pas ».

      Pour ma part, la réponse est adoptée.

      • dimanche 1er novembre 2009 à 06h19, par H2

        Cela me fait penser au tableau peint par Henri Matisse : « porte-fenêtre à Collioure » , 1914, Centre Georges Pompidou.

        Un tableau qui a beaucoup impressionné L. Aragon. ” Ce mystère donne le frisson ” précisa celui-ci à la vue de l’ oeuvre de H.Matisse.
        Les fenêtres de Matisse ouvraient habituellement sur l’éclat du soleil, sur des paysages ensoleillés et colorés. Dans « porte-fenêtre à Collioure », la fenêtre ouvre sur le noir. Le tableau date de 1914.
        Louis Aragon écrira :
        ” Que le peintre l’ait voulu ou non cette porte-fenêtre, ce sur quoi elle ouvrait, elle est demeurée ouverte. C’était sur la guerre, c’est toujours sur l’évènement qui va bouleverser dans l’obscurité la vie des hommes et des femmes invisibles, l’avenir noir, le silence habité de l’avenir. ”

        En revenant vers l’ article & la photo en noir & blanc qui l’illustre, il suffit d’enlever le sinistre bouffon, traitre à son camp mais pas à sa classe qui l’a accueilli comme l’enfant prodigue à son retour (d’âge) , pour mieux faire un parallèle avec l’œuvre prémonitoire de Matisse et de la catastrophe européenne générale qui se profilait en 1914.
        Le capitalisme financier ne saurait aujourd’hui s’écrouler sans nous concocter une nouvelle guerre de puissance, macabre. Tenons-nous le pour dit et sachons tout à la fois rester vigilant en comprenant, déjà, que nous devrons prendre nos responsabilités à venir...afin d’ ouvrir nos vies et celle d’autrui sur d’autres fenêtres en couleurs plutôt que sur les noirs profonds qui après 1914 n’ont cessé de se répéter au cours du XX° siècle.

        M.Besson est un refoulé du passif Français. Le digne héritier des Philippe Pétain & consort , de « La Cagoule » et du temps béni pour certains où l’ IUMM donnait le « la » de la « bonne gouvernance » d’alors.
        Le sarkozysme n’est que le nom nouveau du mauvais vin à boire et de la barbarie qui vient à tirer. Ne les laissons plus s’installer et prendre leurs aises dans les quartiers de la République qu’ils tentent à nouveau d’abattre sous des dehors faussement affables. Ne les laissons plus nous dicter leurs lois. Sachons écrire les nôtres !

        Lien vers le tableau d’ Henri Matisse : « porte-fenêtre à Collioure » , 1914, Centre Georges Pompidou.
        http://www.centrepompidou.fr/educat...

        • dimanche 1er novembre 2009 à 07h51, par H2

          Rectification / Message antérieur :

          Une malheureuse inattention ou une fatigue prolongée m ’a fait mal apprécier la photo qui illustre l’article et son clone qui le parachève.

          N’en doutons pas. Cette photo est élaborée. Elle charrie pas mal de souvenirs. Elle est faite pour ça. Un pur produit de propagande « douce ». Elle est parfaitement fabriquée.

          Il est bien étrange que j’ai voulu décidément la voir en « NOIR & BLANC » tandis que la « véritable » photo recelait bien quelques couleurs pisseuses d’origine frelatée dans le plus pur style « années d’avant -guerre », avant assombrissement général... mais peut-être que l’idée subliminale du « Black & White »
          ( voir M.Valls ) est de bonne aloi dans cette arrière cour de la « photogénicité » nationale et de la réflexion en cours...afin d’y remédier bien évidemment en n’étant dupe de rien.

          « Photogénique : Qui a une apparence agréable sur les photographies »...

          Au temps de l’ Irreprésentabilité du réel en tant que materiau non (photo)-sensible du génocidaire avancé des années 40, il est effectivement tout à fait saisissant de retrouver dans ce document des parfums
          « Leni -Riefenstahliens » aux remugles des plus nauséabonds où la doucereuse attente préfigure des temps plus « héroïques »...
          Quel mélancolique cet Éric Besson ! A croire qu’il aspirerait à la tranquillité coloniale afghane, plutôt que d’assurer le poids de la charge d’un ministère de la discrimination légalisée et la dure responsabilité du racisme d’ État.

          Donc la photo est bien en couleurs. Le tableau de Henri Matisse aussi. Cela tombe bien et je soutiens la comparaison en ce qui concerne les intuitions à venir en ce qui concerne la teneur du message à saisir :
          Des temps sombres se profilent à l’horizon et il s’agit d’en interpréter les signes photogéniques évidents.

          On nous récite ici une leçon déjà bien apprise. On nous réacclimate. « Liquider 1968 », c’est faire des pas de géant en arrière et arrêter le temps à une date bien précise : le vote des pleins pouvoirs au Maréchal qui faisait alors la « fierté » des Françaises et des Français ... Tout un poème national.

          Qu’est ce que le sarkozysme ?
          Une nostalgie toute Leni -Riefenstahlienne de la conscience de sa décrépitude crasse et de la rage qui l’habite en coulisse.
          La photo de M.Besson pourrait s’appeler : Portrait de monsieur Besson en fleurs fanées. Une sorte de
          « Vanité » picturale néo-Maréchaliste cryptée. Un avant goût du « bonheur néo-national » qui vient.

          Le songe d’une nuit d’été en voie de décomposition républicaine avancée : la 5° est morte. Tout le monde le sait mais personne ne doit le dire. On cherche à planquer le cadavre dans le placard de l’identitaire, du même, du « semblable » : ce frère que l’on assassine toujours à la fin du dernier acte.

          A nous d’imposer une 6° République ! Il y a urgence ! VITE !
          Refusons la « Révolution nationale » de Messieurs Besson ( post-PS ) Sarkosy ( UMP ) & consort ( FN ) , cette synthèse politique à l’oeuvre ! Cet organisme génétiquement momifié.

          N’entendez -vous donc pas Madame Royal applaudir des trois mains, la géniale idée de monsieur Besson ?

          La République Sociale pour toutes & tous ! Voilà la suprême impureté ! Républicain au sens Espagnol du terme, voilà ce que c’est que d’ être Français ! Étranger toujours en son pays ! « Un peuple qui manque » mais qui, toujours, fini par arriver.

          • dimanche 1er novembre 2009 à 13h40, par JBB

            @ Orwelle : merci pour le lien, c’est exactement ça. « Ça ne vous regarde pas », je fais cette réponse mienne. Surtout qu’elle a un petit côté bartlebyen - I Would préfer not to - qui me plaît fort.

            @ Collapsus : itou :-)

            @ H2 : « Cela me fait penser au tableau peint par Henri Matisse : » porte-fenêtre à Collioure«  »

            Bien vu. Je ne connaissais pas ce tableau, mais il y a en effet quelque chose. Et puis, n’y aurait-il aucun rapport que je serais quand même fort content que tu en ai parlé, puisque cela me l’a fait découvrir. Et j’aime beaucoup l’analyse qu’en fait Aragon, aussi :-)

            « … qui se profilait en 1914. Le capitalisme financier ne saurait aujourd’hui s’écrouler sans nous concocter une nouvelle guerre de puissance, macabre. »

            Oui. Et c’est d’ailleurs déjà le cas, guerre ouverte en de terres lointaines et orientales, guerres (beaucoup plus) larvées en nos contrées. Je ne voudrais en aucun cas comparer les deux (quel Afghan ne souhaiterait pas un conflit aussi apaisé que l’affrontement larvé qui se tient en France ?), mais j’y vois le même moyen de satisfaire aux intérêts financiers de l’ordre néo-libéral et à sa nécessité intrinsèque d’une mise au pas idéologique.

            « Le sarkozysme n’est que le nom nouveau du mauvais vin à boire et de la barbarie qui vient à tirer. »

            jolis mots pour une bien triste situation :-)

            @ H2 (bis) : « purement fabriquée », c’est ainsi que je la vois aussi. Il n’est guère de hasards, et encore moins dans la communication ministérielle.

            Et je ne peux guère approuver tout au long ton commentaire, plein de finesse et très bien. Juste saluer plus précisément ce passage - « Qu’est ce que le sarkozysme ? Une nostalgie toute Leni -Riefenstahlienne de la conscience de sa décrépitude crasse et de la rage qui l’habite en coulisse. La photo de M.Besson pourrait s’appeler : Portrait de monsieur Besson en fleurs fanées. » (VentreDieu, que c’est bien dit et bien vu !) - et faire état d’une légère divergence sur la volonté d’une VIe République, terme que je trouve un peu trop galvaudé par Montebourg et consorts ; mais nous nous retrouvons sur la Sociale, alors : tout est bel et bien. :-)

            • lundi 2 novembre 2009 à 00h25, par joshuadu34

              il y a une autre réponse beaucoup plus adaptées à cette question, à l’heure de la montée des eaux, à l’heure où 150 millions de Bengladii sont sous la menace de devoir fuir leur pays, à l’heure où des millions sont sous la menace de sécheresse, à l’heure où d’autres sont sous la menace des bombes US, à l’heure où, à l’heure où...

              C’est « Qu’est ce qu’être humain ? »...

              Voir en ligne : http://taz-network.ning.com/

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