ARTICLE11
 
 

mardi 15 septembre 2009

Le Charançon Libéré

posté à 13h08, par JBB
33 commentaires

Canonisé, sanctifié et même pas mort : Brice Hortefeux a vraiment la classe !
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Jean Moulin, Soeur Thérèsa et de Gaulle doivent en être un peu jaloux : à leur mort, ils n’ont pas eu droit au même déluge de compliments que celui qui s’est abattu autour de Brice Hortefeux, histoire de le défendre contre les viles accusations de racisme. Promu humaniste exemplaire et meilleur d’entre nous, le ministre de l’Intérieur ne devrait pas tarder à entrer au Panthéon. Minimum.

J’ai eu un rien peur.

J’ai cru - un instant seulement - que Brice Hortefeux avait profité de la nuit pour passer de vie à trépas.

S’éteignant - victime expiatoire soumise à la plus injuste des vindictes populaires - sous l’assaut des basses attaques et sombres vilénies artificiellement suscitées par quelques phrases abandonnées comme os à ronger au vent mauvais de la bienpensance.

Expectorant son dernier souffle façon martyr sur la croix droit-de-l’hommiste, pauvre homme descendu sur terre pour expier nos pêchés de transparence et démontrer - par le sacrifice suprême - l’emballement d’une société si suspicieuse qu’elle ne tolère plus la moindre vanne innocente, non plus qu’elle n’accepte de faux-pas de la part de ceux qu’elle s’est donnés comme illustres représentants.

Et agonisant littéralement sous le coup des reproches infondés et des accusations mensongères.

Bref, je l’ai cru décédé, ce bon Brice Hortefeux.

Et j’ai senti les larmes me monter aux joues.

Et j’ai clairement perçu les petits sauts affolés que faisait mon petit cœur tendre et compatissant.

Et j’ai failli pleurer le disparu.

Et je me suis réjoui de n’avoir point participé à cette curée indigne, loups sauvages s’en prenant à un homme faible et isolé, déchiquetant littéralement un être sans défense, mastiquant membre à membre et organe par organe une proie facile et sans soutien.

Puis : j’ai découvert qu’il était encore vivant.

Et je ne m’en suis que réjoui d’autant.

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Que je te dise : il n’est pas surprenant que j’ai pensé trépassé notre ministre de l’Intérieur.

Tant les louanges du bonhomme se sont tellement multipliés ces dernières vingt-quatre heures qu’il faut remonter à la béatification de Bernardette Soubirou ou à la Panthéonisation de Jean Moulin pour en trouver équivalent.

Hagiographie sirupeuse qui ne se rencontre d’ordinaire que dans la rubrique nécrologie de Point-de-Vue-Images-du-Monde.

A tel point - même - que je ne suis pas convaincu que Brice Hortefeux se savait si aimé, si admiré, si reconnu.

Lui, « pétri d’humanisme » selon Hervé Morin, « honnête homme » d’après Jack Lang, « pétri dans son histoire personnelle de catholicisme social » pour Eric Besson, «  homme de cœur, de dignité » selon Roselyne Bachelot, qui « n’a eu que des paroles de respect et d’aménité pour toute la communauté musulmane de France » à en croire le recteur de la Mosquée de Paris, Dalil Boubakeur, un individu « engagé depuis des années dans un discours et des échanges interculturels » selon Nora Berra, « un vrai Républicain » d’après Valérie Pécresse, un homme si respectable qu’il est « complètement incongru d’imaginer qu’il puisse avoir du racisme dans son cœur » pour Christine Lagarde et «  un mec net avec un humour britannique qui n’a pas été compris » selon le grand connaisseur en la matière Eric Raoult1.

Portrait en creux qui laisse apparaître le ministre de l’Intérieur comme un subtil croisement entre les Monthy Pythons pour l’humour, Pétrarque pour l’humanisme, Jules Ferry pour la fidélité aux valeurs républicaines et sœur Thérèsa pour la tendresse envers l’humanité.

Oui : la classe !

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On peut - on doit même, tant il n’est plus guère d’occasions de se poiler ces temps-ci - rire de cet empressement de la majorité à dédouaner le prétendu crucifié Brice Hortefeux, par les formules les plus creuses et les qualificatifs les plus enflammés.

On peut sourire aussi - la chose est devenue si habituelle… - d’une défense qui transforme le délinquant en victime, l’homme de pouvoir en souffre-douleur, la tête de réseau en individu isolé, le manipulateur en proie, le loup en agneau.

On peut même concéder un petit rictus face au plaidoyer aberrant d’imbécilité des partisans du ministre, tous expliquant qu’il ne peut être question de racisme puisque le jeune homme concerné ne s’est pas senti insulté2, comme si un politique n’avait de responsabilité qu’à l’égard de ceux avec qui il s’exprime directement.

Je me contenterai quant à moi de rester littéralement scotché par la puissance de feu dont a fait montre l’UMP à cette occasion.

Elle qui a mené le débat et déroulé ses contre-feux comme à la parade, conduisant une si lourde offensive médiatique3 qu’elle ferait passer le pilonnage de Stalingrad pour une opération de petits joueurs à peine capables de confectionner un bête cocktail molotov.

C’est dit : le ministre de l’Intérieur est là pour longtemps et Nicolas Sarkozy fera son Reich de mille ans.

Quant à moi, je vais me retirer en un endroit calme, histoire de lire et relire les œuvres complètes de Brice Hortefeux, de méditer sur ce qu’est l’humanisme et d’apprendre de celui qui est notre nouveau phare de la pensée à me conformer un brin au brillant esprit des temps.



1 On mettra de côté la défense de Claude Guéant, lequel s’auto-disqualifie avec tant d’enthousiasme que ça s’apparente à du sabotage : « Brice Hortefeux n’est absolument pas raciste (...), il en a d’ailleurs fait la démonstration lorsqu’il était ministre en charge de l’immigration. »

2 Si tu as quelques minutes à perdre, je te recommande chaudement cette vidéo présentant la réaction de Xavier Bertrand, avec un ministre des Affaires sociales insupportable d’hypocrisie et des journalistes lamentablement serviles.

3 Avec pour dernier avatar l’absolution donnée par l’indigne président de La Licra, Patrick Gaubert, lequel s’est répandu partout, et spécialement en une effarante interview donnée au Nouvel Observateur, pour siffler la fin de partie. En exergue -entre autres - ce passage hallucinant : « La crème de la Licra était avec moi pour rencontrer Brice Hortefeux, des gens sûrs dans leurs convictions. Nous avons ensemble réfléchi à la façon dont le ministre pouvait communiquer. Ces explications sont ce que nous souhaitions. »


COMMENTAIRES

 


  • mardi 15 septembre 2009 à 14h42, par Ilan Amar

    Effectivement, quelle puissance de feu dans cette flotte de sous-marins de toutes classes et de tous tonnages, capables de descendre à des profondeurs de bassesse proprement hallucinantes pour protéger l’amiral-secrétaire au Maintien de l’ordre...! C’est impressionnant de voir à quel point ils ne manquent pas d’air, mais combien de temps vont-ils pouvoir se maintenir aussi bas sans déformation des structures...?

    • mardi 15 septembre 2009 à 18h59, par JBB

      Il y a peu de temps, j’aurais dit qu’ils ne pouvaient que finir par se craqueler de partout et sombrer. aujourd’hui, au vu de leur efficacité et de leur incroyable cynisme, je suis beaucoup moins optimiste : ces gens-là peuvent décidément plonger à des profondeurs inaccessibles aux honnêtes hommes.

      [Jolie image :-) ]

      • mardi 15 septembre 2009 à 21h04, par vd

        ’soir,
        se craqueler de partout,vous plaisantez ?
        Ils se placent déjà tous pour les présidentielles-législatives de 2012 et vont serrer les rangs jusqu’à là.C’est bien de ça qu’il s’agit : ils défendent le beefsteack ! Et la gauche et les journalistes c’est pareil,qui ne veulent pas prendre le risque d’un affrontement violent avec le gouvernement qui laisserait des traces trop profondes et entrqinerqit des représailles par la suite.Alors on serre les rangs dans le « milieu »,on se livre à des explications de texte,sur les copains.Mêmes jobs,mêmes restos,même pognon..
        L’argument avancé par Gaubert selon lequel le militant ne s’est pas senti insulté est ignoble,ignoble,et cet interview est une honte,une insulte,où il se vend lui-même en fait : il veut continuer à « travailler avec des jeunes » et pour cela il faut pas faire trop de vagues,surtout avec un ministre.Il y a des ressorts dans cette histoire qui nous échappent,enfin à moi,des statu quo à respecter,des deals sur les sièges,les places en cour,les apparts de la ville,etc..

        Voir en ligne : le beefsteack

        • mardi 15 septembre 2009 à 21h08, par vd

          le beefsteack c’était le titre de mon message,pas de mon blog où tt le monde est bienvenu.Enfin bon,s’en tape..

          • mercredi 16 septembre 2009 à 14h41, par JBB

            « L’argument avancé par Gaubert selon lequel le militant ne s’est pas senti insulté est ignoble »

            Tout d’accord. Note que c’est le même argument que Xavier Bertrand ou la plupart des « cadors » de la droite ont resservi jusqu’à la nausée.



  • Sans omette de saluer sincèrement la qualité rédactionnelle de votre message et la pertinence de son analyse teintée d’humour, ne pensez-vous pas, en toute honnêteté, que la médiatisation articulée autour de cette petite phrase de M. Brice HORTEFEUX frise l’indécence ?

    Ne serait-il pas plus raisonnable de dépenser son énergie à proposer, faute de trouver, des solutions aptes à donner un nouveau souffle économique à notre hexagone pour permettre à l’ensemble de nos jeunes de trouver une place légitime dans notre société ?

    • D’abord : merci pour les compliments (ehe, je ne me pose pas de questions, je les accepte tout de go).

      Pour la suite et votre question : non, je ne crois pas que cela frise l’indécence tant cette phrase reflète à mon sens toute une politique, celle du gouvernement Sarkozy. J’estime - par contre - que le traitement qui en a été fait frise l’indécence : tentative d’étouffements multiples, éditorialistes en vue (à commencer par Joffrin) qui trouvent des excuses au ministre, journalistes qui se comportent en gentils communicants de l’UMP, etc…

      Quant à permettre à « l’ensemble de nos jeunes de trouver une place légitime dans la société », je vois mal comment on pourrait être contre. Mais le rapport entre cela et la saillie d’Hortefeux me semble plus que tenu, carrément inexistant.



  • Signalons juste (histoire de rire un bon coup) que lors de l’affaire du préfét Girot de Langlade « suspendu » pour ses propos, Brissou s’était empressé de déclarer qu’il ne tolèrerait « jamais que des propos racistes soient tenus dans notre pays » (sic).

    haha.

    Je me gausse.

    Est-ce vraiment drôle ? Ou juste pathétique à quel point ça ne surprend plus ?

    CQFD …



  • en vérité, je vous le dis, mes frères, Brice n’est pas raciste ! Non ! Et dieu, perché sur son épaule, peut en témoigner !

    Non, s’il a de bons mots avec ce monsieur, ce n’est pas par racisme, la preuve, le monsieur lui-même dément (tapez vous même « dement » dans votre moteur de recherche, vous verrez, Brice apparait immédiatement, ce qui est quand même la preuve, non ?) !

    dieu lui-même n’insiste-t’il pas ? Laissez venir à moi les simples d’esprits ! Si avec ça, on doute lorsqu’il dément, alors...

    Identiquement (j’ai failli écrire identitairement), s’il organise une sauterie entre amis ministre de l’intérieur à Vichy, ce n’est pas par nostalgie, non, non, non ! La aussi, il a démenti...

    Et s’il proclame haut et fort son refus de l’étranger, surtout si sa peau n’est pas claire, et l’enferme dans un camp de concentration... euh rétention, et ce dès le plus jeune age (le reccord, si mes souvenirs sont bons, doit être de 5 mois, pour l’enfant), ce n’est pas, ni par nostalgie, là encore, ni par racisme ! C’est uniquement pour que l’étranger puisse profiter pleinement des cadeaux qu’il lui fait : un billet d’avion et de jolis bracelets... Et encore, l’enfant de 5 mois a eu de la chance : les tests ADN ont prouvé qu’il était porteur du gène de la délinquance ! Il aurait pu entendre son patron et passer directement ce futur monstre (l’enfant, hein, pas son patron) à la guillotine, mais il ne l’a pas fait !!! Si ça, c’est pas un démenti, alors...

    Sans compter que l’enfant en question aurait pu devenir, je sais pas, moi, chef de bande ? Où communiste ? Voire pire, il aurait pu être, en plus, intelligent et virer anarcho-autonome, z’imaginez ???

    De même, lorsqu’il est reçu sur M6 par Melissa Theuriau, son discours n’est ni démagogue, ni raciste ! Assimiler la violence aux banlieues systématiquement, prétendre que la violence baisse avant de prétendre le contraire, prétendre privilégier le dialogue avant d’en rejeter les associations vraiment représentatives de la jeunesse, puis pousser au lynchage médiatique parce que les questions ne lui plaisent pas, ce n’est pas raciste ni démagogue ! Non, non, non !

    Où quand, lors des violences policières, alors même que tout prouve la « bavure », comme dans le cas de Joseph Gerdner, de la « bavure » de Montreuil, du mort de Bagnolet, il soutien, sans faille, pas par racisme, non, ce n’est quand même pas sa faute si les méchants voyous sont soit basanés, soit gauchistes, soit gitans ! Il dément, encore, et soutien sans aucune faille les pôvres policiers au nom du « droit à la sécurité » qui ressemble de plus en plus à un droit à fermer nos gueules...

    Alors, de quoi nous plaignons nous ? Hein ?

    Voir en ligne : http://taz-network.ning.com/

    • « Alors, de quoi nous plaignons nous ? »

      Après un si juste plaidoyer, je ne peux qu’acquiescer à ta suite : il n’est nulle raison de se plaindre. Ou si peu… au contraire, même, il faut remercier ce brave Hortefeux de son engagement immuable pour offrir à tous les hommes des chances égales, de son travail sans relâcher en direction des plus faibles (surtout, tu as raison de le signaler, quand ceux-ci sont des enfants sans-papiers de moins de dix ans), de sa rigueur la plus stricte quant à l’observation des principes républicains et de son souci d’informer la population, sans démagogie ni mensonge.
      Bref, tu m’as convaincu : je ne me plains plus. Au contraire, même : j’en redemande :-)



  • Tu as oublié le Dieu Barbichu de la Cuistrerie, Laurent Joffrin, proprement démonté par S. Fontenelle sur son blog.

    Soit dit en passant, faudra bien un jour tenter d’expliquer comment un tel âne peut prétendre à mener une vie intellectuelle et diriger un journal : ça dépasse l’entendement.

    Il est clair que les journaleux se sont comportés comme ils le font depuis que le monde est monde et l’UMP un clan mafieux : avec l’indignité et la servilité qui sied à du papier hygiénique bon marché.

    • « proprement démonté par S. Fontenelle sur son blog. »

      Justement : il était si efficacement démonté par Vive Le Feu qu’il n’était nul besoin d’en remettre une couche. Mais tout d’accord : il n’est guère de meilleur symbole du naufrage continu de Libé que de lire (pas trop souvent, sinon on ne s’en remet pas…) les chroniques sans âme ni consistance du sieur barbichu.



  • J’ai lu des articles de JBB plus percutant,plus venimeux.L’effet vacances,dur de se remettre au boulot ou plus simplement une petite trouille ?

    C’est vrai qu’ils foutent la pétoche ces gens là....

    • Je le reconnais : j’ai du mal à reprendre le rythme. L’effet rentrée, donc. La « petite trouille », honnêtement : non. De un, ces gens n’ont rien à fiche de ce que je peux écrire ici, ce n’est même pas l’équivalent d’une piqûre de moustique. De deux : je les emmerde.



  • A propos de canonisation et de sanctification, et autres bondieuseries, combien défendent le Brice en lui attribuant une amitié pour les musulmans ? Tient donc, il n’existerait pas d’Arabes athées, agnostiques, déistes, chrétiens ? Tous les musulmans seraient-ils Arabes ? Raslbol de cet amalgame, déjà raciste en soi.
    Quand à Gaubert, il dénonçait - et attaquait en justice- Siné comme antisémite pour des propos totalement anodins. Il ne doit pas être chatouilleux pareillement aux mêmes endroits.
    Mille excuses JBB, la colère ne favorise pas mon humour, c’est pour cela que je savoure Article11 au lieu d’écrire un blog.

    • j’ai pas signé l’article précédent:Alunk

      • Tu n’as pas à t’excuser, la colère est salutaire. Tant que tu resteras énervé, ils ne pourront prétendre t’avoir eu. Surtout que tu pointes quelque chose de juste : mélanger les termes et les vider de leur signification leur permet de justifier leurs amalgames, et d’en préparer de nouveaux.

        • mercredi 16 septembre 2009 à 01h21, par pièce détachée

          @ Alunk, qui écrit :

          « A propos de canonisation et de sanctification, et autres bondieuseries, combien défendent le Brice en lui attribuant une amitié pour les musulmans ? Tient donc, il n’existerait pas d’Arabes athées, agnostiques, déistes, chrétiens ? Tous les musulmans seraient-ils Arabes ? Raslbol de cet amalgame, déjà raciste en soi. »

          L’ennui, c’est qu’on entend ici — et c’est même sous-titré pour enfoncer des grands clous pointus dans les oreilles des sourds —, entre 3mn20 et 3mn27 (les gourmets iront jusqu’à 3mn36), ceci :

          « On l’aime bien, il est catholique, il mange du cochon et il boit de la bière ». — Amine-le-bien-aimé : « Ben oui. »

          (C’est moi qui grassouille [merci à Guy M. pour le terme].)

          Ben oui tiens donc ! Il existe des Arabes catholiques, et même — horresco referens — protestants.

          L’ennui, il me semble, ce n’est pas qu’Amine soit ceci ou cela (ça ne regarde que lui). C’est bien plutôt qu’il s’offre en otage, en mascotte, en alibi à une mixture qui serait « la France » : bleu messe, blanc bière, rouge cochon.

          Encore une pub pour Mona Chollet (elle l’a bien cherché, aussi) : «  je suis blanche et je n’aime pas les couillonnades  ».

          Et pis merde. Pour une fois que je voulais pas la ramener...

          • Oui, il se donne en mascotte. Et pire, en alibi, à la fois d’Hortefeux et de ce que tu pointes, cette façon de faire le tri entre arabes-bien-de-de-chez-nous-et-pas-si-différents et l’immense masse des autres qui n’attend qu’un signe pour porter la burka en masse et faire des génocides de moutons dans les baignoires. D’ailleurs : merci pour le lien mona-cholletien, c’est limpide et lumineux.

            « Pour une fois que je voulais pas la ramener... »

            Tu sais ce que j’en pense, hein. Ramène-la et ramène-la encore :-)



  • Et ça c’est de la daube, peut être !
    http://www.saintbrice95.fr/ville/hi...

    Vilain médisant. Amen...



  • J’admire le courage que tu as eu de récolter ce florilège des soutiens de monsieur Hortefeux. J’avais commencé et puis je me suis fatigué (tu sais que je fatigue très vite).

    Quoi qu’il en soit, ça prouve une chose : les Auvergnats, ils se soutiennent et ils sont tous à l’UMP...

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • « J’admire le courage que tu as eu de récolter ce florilège des soutiens de monsieur Hortefeux. »

      Il faut que je sois honnête : j’ai très largement pioché dans cet article de Rue89. Faute avouée toussa-toussa, non ?

      « ils se soutiennent et ils sont tous à l’UMP... »

      Ouais, c’est une vraie mafia fourbe et cruelle, en fait.

      • La revanche du préfet ? :)

        • mercredi 16 septembre 2009 à 03h04, par pièce détachée

          @ Guy M. écrit : « Ils se soutiennent et ils sont tous à l’UMP ». — Ouaip !

          « « Le ministre [Brice Hortefeux] a clairement réaffirmé à la Licra sa détermination à lutter contre toutes les formes de discrimination et de [sic] travailler utilement aux questions d’intégration », dit l’organisation non gouvernementale [Licra], présidée par l’ancien député européen UMP Patrick Gaubert. « La Licra ne participera pas à la polémique politico-médiatique (...) et considère cette affaire comme close pour elle. » »

          La citation vient d’ici.

          On attend quoi ?

          • mercredi 16 septembre 2009 à 13h42, par luc

            pièce détachée me paraît poser la bonne question : « on attend quoi » ? Et plus largement : qu’attend donc, ce qu’il est convenu d’appeler l’opinion publique ?

            Pour d’évidentes raisons historiques c’est le milieu « Licra » et apparenté, qui depuis la fin de la deuxième guerre mondiale constituait le baromètre de l’indignation sur le terrain de la discrimination ethnique (le MRAP avait aussi sa clientèle mais avait une moindre autorité morale, en raison de sa promiscuité avec le PC). A contrario cela impliquait : que là où la Licra n’avait pas protesté, c’est qu’il n’y avait pas lieu de protester.

            Mais ce qu’on appelle opinion publique n’a pas conscience, pour la bonne raison que le Crif s’est bien gardé de l’en informer, du virage à droite de la Licra, aujourd’hui présidée par le pasquaïen-puis-chiraquien-puis-sarkozien Patrick Gaubert. Et ladite opinion publique, dont on aurait tort de sous-estimer la capacité d’indignation, continue d’attendre (comme de par le passé) des signaux d’indignation dont il va de soi qu’ils ne peuvent plus arriver. Que ma droite se dessèche, si j’ai menti.

            • mercredi 16 septembre 2009 à 14h39, par JBB

              @ T : d’une certaine façon, oui.

              @ pièce détachée : Gaubert n’a aucun scrupule, c’est incroyable. Qu’il s’agisse de soutenir le sionisme ou de prêter main-forte à la majorité, ce gugusse n’a jamais cessé d’instrumentaliser l’antiracisme. Il a un culot monstre…

              « On attend quoi ? »

              Pour foutre le feu ? Je te renvoie - très modestement - à mon billet d’aujourd’hui.

              @ Luc : « Que ma droite se dessèche, si j’ai menti. »

               :-)
              Non, tu as parfaitement résumé le problème. La Licra réussit cet exploit de combiner la pire des instrumentalisations à une légitimité héritée du passé. Le seul point positif, c’est de se dire que ça ne pourra durer ad vitam eternam. Enfin, j’espère.

              • mercredi 16 septembre 2009 à 18h48, par luc nemeth

                @JBB

                amené à effectuer des recherches sur la période de l’entre-deux-guerres : je te laisse un instant imaginer si j’enrage, là où tu parles (à juste titre) de légitimité héritée du passée -quand on sait ce qu’il en fut de la Ligue internationale contre les pogromes, puis de la LICA, dont ces pourceaux prétendent sans vergogne être les descendants...



  • vendredi 18 septembre 2009 à 15h06, par Frère Scoliose

    Car c’est aussi ça, la Droite Décomplexée :

     × sortir les pires saillies,
     × s’offusquer de ce que certaines réaction soient véhémentes,
     × parler de lynchage médiatique,
     × diligenter une armée d’hagiographes pour le Ministre et de flicaillons contre l’hydre internétique qui traîne dans la boue la réputation d’un honnête homme,
     × pratiquer l’inversion d’arguments et dédouaner Brisse en expliquant que c’est lui la victime.

    Un arabe peut-il être arabe en France. Oui, s’il est isolé - « et ce n’est pas être raciste que de dire cela ! » Peut-on encore émettre de douces plaisanteries aux accents colonialistes en France aujourd’hui ? Non, car la pensée unique islamo-bolchévique veille !

    Conclure que les méchants ne sont pas les médiacrates et politiciens qui répandent leur méphitique bave xénophobe, mais bien plutôt les impudents qui veulent les dénoncer !

    Voir en ligne : « Quand on n’a rien à se reprocher, on n’a rien contre la vidéosurveillance »

    • samedi 19 septembre 2009 à 14h29, par Frère Kärcher

      bien d’accord avec Frère Scoliose, mais à une réserve près : on ne saurait s’étonner que le pétomane de la place Beauvau défende ses intérêts, et on voit mal au nom de quoi il s’auto-flagellerait. En fait une bonne part de la responsabilité repose ici sur ceux qui honteusement se taisent et se terrent, se contentent de ses misérables mensonges (il était en train de parler des auvergnats, le pôv c... héri), et tolèrent de voir encore émarger aux frais du contribuable un zigoto qui dans n’importe quel Etat républicain aurait été viré sur-le-champ.

      • samedi 19 septembre 2009 à 17h05, par Frère Scoliose

        Ah mais cher Frère, nous ne nous étonnons pas de la réaction de Brisse lui-même (qui s’est contenté de nier crânement que sa phrase ait eu quoi que ce soit de raciste, de se dire « peiné par la polémique », et d’évoquer Georges Frèche à l’Assemblée Nationale. Effectivement, la montée au créneau de ses coreligionnaires, leur façon de nier l’évidence avec effronterie, de parler de procès stalinien, de maudire internet, de plaider pour la saine gaudriole auvergnate, les petites leçons journalistiques de second degré et de confiance en la parole des Maîtres, tout cela est bien plus révélateur.

        Les Consanguins ne peuvent donc que se réjouir de ce grend élan de solidarité des politiques et des médiacrates pour leur ami molesté par l’internet islamo-gauchiste. Quand on lit toute cette sollicitude, on comprend que l’empathie et la cohésion sociale sont de retour en France.

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