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lundi 25 août 2008

Le Charançon Libéré

posté à 11h40, par JBB
17 commentaires

En Afghanistan aussi, les clandestins foutent la merde. Si c’est pas malheureux…
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On l’oublie trop souvent : le fier combat sarkozyste contre l’immigration clandestine n’est pas seulement franco-français, mais international. Une évidence que Claude Guéant vient de rappeler, soulignant que les combattants afghans ne sont pas tous 100% pur pavot et que les talibans recrutent sans trop regarder à la nationalité. A quand un ministère afghan de l’Immigration ?

Je ne sais pas vous.

Mais je commence à en avoir ras-le-pompon des étrangers.

Hein…

Et sérieusement.

Je ne parle pas seulement de nos étrangers à nous, ceux qui font rien tant que mettre le feu aux centres de détention, tenter d’échapper aux contrôles de nos vaillantes forces françaises et piquer le travail de nos compatriotes bon teint au laisser-passer tricolore dûment tamponné par la Kommandantur du coin.

Pas seulement ceux-là, donc.

Mais aussi les étrangers des pays étrangers.

Ceusses qui se trouvent dans un pays où ils ne devraient pas être.

Et en profitent pour mettre le bordel un peu partout.

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1

Au début, je ne savais pas.

Et je ne méfiais pas vraiment.

Tant pour moi, l’étranger était… l’étranger.

Soit un vaste tout qui n’est pas la France et dont je me fiche comme d’une guigne.

Mais Claude Guéant, éminence grise du petit guide de la patrie, a su me faire changer d’avis.

Démontrant avec talent, à propos de l’Afghanistan, que rien n’est si simple et si tranché.

« L’une des difficultés que l’on rencontre militairement tient au retour d’Irak de combattants islamistes. Dans l’embuscade de mardi dernier, la majorité des assaillants n’étaient pas afghans ! Il y a une sorte d’internationale du terrorisme islamiste », a expliqué le secrétaire général de l’Elysée au Parisien. « Ses combattants se déplacent d’un pays à l’autre et, maintenant que la situation change en Irak, ils repartent sur un front nouveau qui est celui de l’Afghanistan. »

Ce qui, avouons-le, change la donne du tout au tout.

Tant je comprends la nécessité de l’intervention française si les terroristes qui ne font rien tant que tendre des embuscades à nos fiers soldats ne sont pas des Afghans pur pavot.

Mais des clandestins même pas en règle qui n’hésitent pas à sa moquer des frontières pour venir piquer la Kalachnikov des locaux.

Les salauds…

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Dans ce vaste combat contre l’immigration clandestine, chez nous et ailleurs, j’ai toutefois une consolation.

Celle de savoir que la France est bien équipée et expérimentée.

Et j’attends avec impatience que notre glorieux pays mette en place là-bas les recettes qui ont si bien réussi ici.

Soit la généralisation des contrôle d’identité au faciès pour repérer le bon grain de l’ivraie internationaliste.

L’instauration d’un ministère de l’Identité afghane pour définir de vrais critères de nationalité et déterminer quels combattants sont autorisés à tuer les membres des forces alliées.

La construction de centres de détention pour héberger tous ceux qui se battent dans un pays qui n’est pas le leur et n’ont rien à faire dans la guérilla locale.

Et la mise en place de lignes aériennes régulières pour les renvoyer chez eux par charter direct.

A ce prix.

Et à ce prix seulement.

On commencera à y voir un peu plus clair dans le bourbier afghan.

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En attendant que cette tâche d’importance soit menée à bien, je constate avec plaisir que les forces de la liberté ne se laissent pas influencer par le malsain climat internationaliste régnant au pays des talibans.

Et s’attachent à ne faire de victimes que dans les rangs des Afghans certifiés 100% pure race.

Ainsi du bombardement effectué vendredi par les forces de la coalition.

Et qui a tué 90 personnes, essentiellement des femmes et des enfants.

Dont on peut supposer, avec un minimum de risques de se tromper, qu’il ne s’agit pas de membres de « l’internationale du terrorisme islamiste ».

Mais d’Afghans aux papiers bien en règle.

Soit l’illustration d’un professionnalisme exemplaire dans le choix des cibles sur lequel les talibans seraient bien indiqués de prendre exemple.

Quand même…



1 Illustration piquée sur le blog de la dessinatrice Cha…. Que sa créatrice, à qui je n’ai comme d’habitude rien demandé, en soit remerciée.


COMMENTAIRES

 


  • […] que notre glorieux pays mette en place là-bas les recettes qui ont si bien réussi ici.

    Quelle excellente idée !

    Rien de tel qu’un spécialiste (éternellement) sur place, aussi je suggère que dans le cadre de notre « mission » d’assistance et de sécurité et de libération et de reconstruction (éternelles) du pays, l’on envoie notre contrôleur-des cartes-d’identités-en-chef pour s’assurer que c’est bien fait.

    Voir en ligne : http://repvblicae.wordpress.com/

    • lundi 25 août 2008 à 14h35, par JBB

      Je ne peux qu’approuver des deux antennes.

      On y envoie Hortefeux et on le fait monter en première ligne dans les cols lors des missions de reconnaissance… Et tant qu’on y est, on y envoie aussi notre présidentiel meneur de revue et tous ses ministres : puisqu’ils veulent tant que ça faire la guerre au terrorisme international, qu’ils assument…



  • Cela ne s’est donc pas passé à Maillé (Indre-et-Loire) il y exactement soixante-quatre ans et où se rend notre Lider Minimo en quète de célébrations de victimes en tout genre comme si c’était urgent* ? Les coupables de ce forfait n’étaient donc pas de méchants nazis tous sous uniforme allemand et accent guttural idoine (y compris le stock indispensable de certains Alsaciens malgré-nous dans le lot) ? L’avantage avec ces morts d’il y a très longtemps mais bien de chez nous, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut.

    * Le fait qu’Hervé Novelli soit l’élu du coin et qu’il préside la communauté de communes de cet endroit qui s’est inventé un nouveau lieu de tourisme commémoratif n’y est pour rien, le fait qu’il soit aussi sous-ministre du Commerce, du Tourisme, et j’en passe, non plus.

    • lundi 25 août 2008 à 17h35, par JBB

      « L’avantage avec ces morts d’il y a très longtemps mais bien de chez nous, c’est qu’on peut leur faire dire ce qu’on veut. »

      Bien vu, c’est exactement ce qu’il s’est passé. Ou comment faire un audacieux et scandaleux parallèle entre des innocentes victimes civiles d’un régime effroyable et des militaires tombés au combat dans une guerre qui n’aurait jamais dû être la leur. La récupération poussée à ce point et effectuée avec aussi peu de scrupules confine à l’ignominie.



  • Sans commentaire...

    En ignorant si longtemps le drame de Maillé, en restant indifférente à la douleur des survivants, en laissant s’effacer de sa mémoire le souvenir des victimes, la France a commis une faute morale. C’est cette faute qu’au nom de la Nation toute entière, je suis venu reconnaître et réparer aujourd’hui. À l’aune de ce qui s’est passé ici, on comprend mieux ce que veut dire la civilisation et pourquoi il faut la défendre quand elle se trouve confrontée à la barbarie la plus totale, dit encore le président, en évoquant le sacrifice, lundi dernier en Afghanistan, de nos dix jeunes soldats face aux barbares moyenâgeux, aux terroristes.

    http://www.afp.com/francais/news/st...

    Voir en ligne : http://repvblicae.wordpress.com/

    • lundi 25 août 2008 à 17h37, par JBB

      On est d’accord, c’est immonde.

      Pour ceux qui voudraient voir cette épisode en images : http://www.dailymotion.com/relevanc...

      A gerber…

    • Moi je vais faire un commentaire.

      Sarkozy a besoin de bien justifier sa guerre favorite, et pour cela il utilise le point Godwin. Manoeuvre grossière, mais toujours efficace avec un grand nombre de personnes. Surtout parce que la France a collaboré avec les Nazis. C’est une manière pour les Français de se laver la conscience sans faire aucun effort sur eux-mêmes et leur attitude. En effet, bien que l’on commémore la Shoah aujourd’hui, et que nous faisons des excuses toutes plates, nous faisons toujours des expéditions de personnes indésirables vers d’autres pays moins accueillants.

      Deuxièmement, tout son discours est très très dangereux et il est enraciné dans une croyance raciste comme quoi nous les Occidentaux sommes éclairés, et nous devons apporter la lumière aux pays Moyenâgeux. Cela est très évident dans le discours extrait ci-dessus.

      Je voudrais faire de la pub pour mon blog. Je pense que j’ai traduit il y a quelques jours un essai qui traite exactement du sujet donc j’ai parlé plus haut. C’est parfaitement ce qu’il vous faut après un tel monceau de conneries(cf lien) :

      Mais dans la guerre mythique nous imprégnons les évènements d’un sens qu’ils n’ont pas. Nous voyons les défaites comme des balises sur le chemin vers la victoire finale. Nous démonisons l’ennemi pour que notre adversaire ne soit plus humain. Nous nous regardons, nous, notre peuple, comme l’incarnation du bien absolu. Nos ennemis inversent notre vue du monde pour justifier leur propre cruauté. Dans la plupart des guerres mythiques, c’est le cas. Chaque camp réduit l’autre à des objets – et en fin de compte à des cadavres.

      ...

      Lorsque nous laissons la réalité mythique régner, comme elle le fait presque toujours en temps de guerre, alors il ne reste qu’une solution – la force. Dans la guerre mythique, nous combattons des absolus. Nous devons vaincre les ténèbres. Il est impératif et inévitable pour la civilisation, pour le monde libre, que le bien triomphe, tout comme les militants Islamiques nous voient comme des infidèles dont l’existence corrompt la société Islamique pure qu’ils espèrent bâtir. [Voir Le Croisé de l’Apocalypse pour en lire plus sur ce sujet]

      ...

      La puissance du mythe tient dans ce qu’il nous permet de donner un sens au chaos et à la mort violente… En transformant l’histoire en mythe, nous transformons des évènements aléatoires en une série d’évènements dirigés par une volonté supérieure à la nôtre, une volonté déterminée et pré ordonnée. Nous sommes élevés au-dessus de la multitude. Nous marchons vers la noblesse. Et notre société est protégée.

      Voir en ligne : La guerre mythique

      • lundi 25 août 2008 à 21h28, par JBB

        Je ne connais pas Arthur Silber. Mais je trouve ce que vous avez copié ici, ainsi que ce qui est en lecture sur votre blog, plutôt très impressionnant. Je vais me replonger dedans pour le lire pleinement, mais dans tous les cas : bravo pour la traduction, ça a dû être un sacré boulot.

        J’aime bien votre référence au point Godwin aussi, c’est plutôt bien vu. Ça coupe en effet toute discussion sur la question : si les Afghans se comportent comme les nazis, qui pourrait bien refuser à ce qu’on leur mette une pâtée ? Hein ?
        (Surtout si c’est des nazis moyenageux…)

        Bref, Sarko nous prend pour des abrutis dans les grandes largeurs. Mais j’ai l’impression franche et nette que les gens sont de moins en moins dupe de ses tentatives de manipulations.

        • mardi 26 août 2008 à 13h02, par littlehorn

          Je tiens à signaler tout de même, que les extraits juste au-dessus ne viennent pas d’Arthur Silber lui-même, mais d’un auteur qu’il a cité, Chris Hedges.
          En revanche, les deux paragraphes en-dessous sont bien de lui.

          Voir en ligne : http://comedieus.blogspot.com/2008/...



  • Je pense que si un dirigeant n’a aucune idée claire sur les causes des problèmes actuels et donc aucune solution à proposer, et qu’il veuille quand même briller au firmament de l’Histoire (ce qui est toujours le cas, avec évidence en ce qui concerne Sarkozy), il lui reste la « Défense de la Civilisation ». Mais vous avez remarqué que Franco, Pinochet et autres Pétain, sans parler d’Adolf H., soulevaient souvent ce thème ? De là à conclure que ces hommes étaient d’une même famille d’esprit, il y a un pas, mais pas un grand pas. _ 

    • Et pas seulement ces gars-là, mais aussi les Américains eux-mêmes. Toujours depuis le même essai, et toujours pour faire de la pub (on me supprimera si ça gêne trop) :

      Ceci entre en parallèle de nombreuses manières avec certaines observations de la part de Robert W. Merry, dans Sands of Empire : Missionary Zeal, American Foreign Policy, and the Hazards of Global Ambition [NdT : Sables de l’empire : le zèle missionnaire, la politique étrangère américaine, et les dangers de l’ambition mondiale].Merry parle d’une des fondations de notre pensée, « l’Idée de Progrès, » et remarque que « c’est un concept spécifique à l’Occident. » C’est la notion que l’humanité a avancé à travers les siècles à travers des stages de plus en plus rapides de développement, depuis le stade primitif et le barbarisme, jusqu’à l’illumination et la civilisation – et cette humanité continuera d’avancer tant que l’homme existera sur la terre. »

      Merry insiste que cette idée sous-tend la politique étrangère de l’Amérique en général, une politique que les Républicains et les Démocrates embrassent (dans les grandes lignes). C’est l’idée que « l’Amérique et l’Occident représentent une culture universelle à son apogée, qui offrirait la paix et le bonheur aux autres peuples du monde, si seulement ils acceptaient d’embrasser cette dernière… » Strobe Talbott, l’assistant au secrétaire d’État sous Clinton, a maintenu que la politique étrangère des Etats-Unis avait « consciemment pour but de soutenir des valeurs universelles » — et Bush, bien sûr, chante ce refrain encore et encore pour défendre le désastre Iraqien, et pour défendre sa politique étrangère plus généralement. De toute évidence, l’on peut argumenter qu’il y a des différences importantes sur quel pays et quel conflit l’on choisit de lancer, même si la perspective principale est la même – mais mon argument ici est plus général : l’idée qu’il y a une solution universelle aux problèmes du monde, et que nous la possédons.

      Voir en ligne : La guerre mythique

      • lundi 25 août 2008 à 21h03, par littlehorn

        Dernière phrase : « mais mon problème est plus général » ; pas mon argument.

    • lundi 25 août 2008 à 21h32, par JBB

      Le pas est en effet grand pour Hitler. Par contre, je vous rejoins tout à fait : il l’est de moins en moins pour Franco, Pinochet ou Pétain. Et le sera à l’avenir sans doute d’autant moins, comme vous le soulignez, que la crise et la récession vont prendre de l’ampleur : quand la faillite économique est là, quel meilleur moyen de détourner l’attention de son inefficacité et de son absence d’action que de se livrer à ces bonnes vieilles rotomondades patriotiques ?

      • lundi 25 août 2008 à 23h34, par Dominique

        Je ne veux pas dire de mal, mais le Chili de Pinochet était en croissance économique exponentielle (même s’il y avait des injustices sociales de plus en plus grandes et que l’on assistait à l’accroissement de la classe des plus démunis et à un approfondissement de la différence des revenus) et l’Espagne a été tout le temps en croissance économique du temps de Franco (quoi que moins bien que si elle avait bénéficié d’une économie plus intégrée à l’Europe, mais en croissance quand même du fait du tourisme et de l’exil économique des plus pauvres). Ce sont deux beaux exemples de réussites économiques de dictatures capitalistes. Ce n’est pas le modèle qui nous est destiné : il sera forcément d’un type nouveau et les noms anciens ne servent à rien.

      • mardi 26 août 2008 à 13h20, par littlehorn

        Je pense qu’il y a une grave erreur que vous commettez tous les deux.

        Vous semblez indiquer que deux personnes ne sont pas de la même famille d’esprit, si les dégâts qu’ils ont causé sont trop différents. En quelque sorte, les dégâts causés par des dictateurs et des présidents à la tête de puissantes armées n’auraient rien à voir avec les circonstances, mais plutôt avec une philosophie différente, et pour parler plus crûment, certains seraient des salauds et d’autres pas tant que ça. Des salauds, je soutiens que tous le sont.

        Cela est dangereux parce qu’on aurait l’impression en vous lisant qu’il suffirait de ne pas laisser des salauds au pouvoir, que le but d’une élection n’est pas de mettre en place des principes sains, mais de faire en sorte que les dégâts ne sont pas trop grands.

        Si c’est bien cela, alors vous avez bien tort. Vous commettez l’erreur des Démocrates en ce sens qu’au lieu de vous attaquer à la façon dont les gens parlent et pensent, vous proposez d’amener au pouvoir des personnes que l’on pense être moins dangereuses. Un exemple de cela est la façon dont le monde entier envie la présidence de Clinton. AH si seulement on avait eu Al Gore à la Maison Blanche.

        Ce qu’on oublie par ce biais, c’est que Clinton est le principal responsable de la montée en force des groupes islamistes, et de leur internationalisation, à travers l’utilisations de ces derniers dans les Balkans contre les Serbes. C’est Clinton qui a parlé de la fin de la notion de souveraineté. Clinton qui a commencé le partenariat du FBI avec les entreprises, qui s’appelle Infraguard, et qui sous Bush a été grandement étendu. Et enfin, Clinton qui a parlé de terrorisme à propos de l’Iraq. Clinton qui a fait croire que Saddam avait renvoyé les inspecteurs.

        Oui, Clinton a fait beaucoup moins de dégâts que Bush. Mais, idéologiquement, il a aussi permis Bush. Va-t-on dire alors qu’ils ne sont pas de la même famille d’esprit ?

        J’attire votre attention sur un autre essai, de Chris Floyd cette fois, sur précisément la famille d’esprit qui tue et sacrifie les innocents :

        Contrastant avec ce niveau ordinaire et décourageant se trouve le domaine du transcendant : les « grandes questions » de la vie, les grandes abstractions – la nation, la foi, l’idéologie, l’honneur, la prospérité, la famille, la sécurité, la vertu, la gloire – pour lesquelles des millions se sont battus et sont morts. C’est le monde du pouvoir, nourri par les dynamiques de la domination et de la servitude – une dialectique qui gouverne les relations de tous les domaines : politique, économique, religieux, artistique, personnel. Partout, les hiérarchies abondent, même parmi les groupes les plus ouvertement égalitaires, des monastères aux plateaux de film, des ashrams aux collectivités activistes. Partout nous trouvons, comme le chantait Leonard Cohen, « les débats meurtriers/Qui se déroulent dans toutes les cuisines/Pour savoir qui va servir et qui va manger. »

        Voir en ligne : Un mot humble

        • mardi 26 août 2008 à 14h33, par JBB

          @ Dominique : merci de me corriger quand je cède à la facilité sans vérifications. A ma décharge, je ne voulais pas forcément dire que l’Espagne ou le Chili avaient connu crise et dictature, mais simplement qu’il me semblait qu’une croisade de derrière les fagots seraient un moyen rêvé de faire oublier aux Français les difficultés quotidiennes et la thématique du pouvoir d’achat.

          Je vous rejoint de toute façon totalement quand vous écrivez : « Ce n’est pas le modèle qui nous est destiné : il sera forcément d’un type nouveau et les noms anciens ne servent à rien. »

          @ Littlehorn : j’ai cru un temps à la thématique du moindre mal, cette idée que mieux vaut un opportuniste aux bonnes intentions affichées qu’un salopard qui se montre sans fards. Je n’y crois plus depuis la dernière élection présidentielle (oui : il m’a fallu du temps…) et ce pathétique choix qui nous a été laissé entre Ségolène l’opportuniste sans âme et Sarkozy le fielleux sans scrupules.

          Mais quand même… il est pour moi des ennemis plus immédiats que d’autres : si le PS me dégoûte, l’UMP m’inspire encore davantage d’horreur ; et si Clinton ne me plaît en aucun cas, je déteste encore davantage Bush. Mais j’ai réglé le problème en décidant que, de toute façon, je ne voterais plus.

          Bref, d’accord avec vous : il faut une révolution, aussi bien politique qu’individuelle, touchant aux citoyens eux-mêmes et à leur manière de s’informer, de s’impliquer, etc… Mais avant que cela arrive…

          • mardi 26 août 2008 à 17h38, par littlehorn

            Heureux de l’entendre !

            J’ajouterais que « choisir entre le moindre mal » n’est pas dans l’absolu une mauvaise façon de penser. Le problème c’est que les Républicains et les Démocrates sont le mal. On ne peut pas ne pas s’opposer à chacun des deux. Il s’agit de simple moralité. Entre tuer A et tuer B, entre tuer 1 et tuer 100, on ne doit tout simplement pas choisir. Et créer une alternative si elle n’est pas là.

            Mais autrement, dans un monde normal où on ne provoque pas des massacres à l’autre bout de la planète, je pense que c’est une façon légitime de choisir, il est tout à fait raisonnable de choisir le moins pire de deux partis, tant que chacun n’utilise pas le mal absolu : le meurtre.

            Je pense que c’est important de préciser ça, parce que les Démocrates (et d’autres) ont vite fait de nous faire passer pour des utopistes qui ne changent jamais rien. Alors qu’en réalité, ce sont les Démocrates qui obtiennent le pouvoir sans changer quoi que ce soit à l’immoralité du gouvernement.

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