ARTICLE11
 
 

samedi 23 janvier 2010

Le Charançon Libéré

posté à 13h55, par JBB
37 commentaires

Réfugiés de Bonifacio : détresse des mots et misère du texte
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Même dans ses songes les plus doux, Eric Besson n’avait osé rêver à un tel don du ciel. Un « débarquement » de 124 clandestins sur les côtes françaises ? À deux mois des régionales ? C’est Byzance ! Dans sa bouche comme dans certains médias, la machine à communication est en marche, qui agite le spectre d’un déferlement migratoire tout en déshumanisant les réfugiés. Tout un art…

Les choses sont tout.

Et les mots ne sont rien.

Les choses disent tout par elles-mêmes.

Tandis que les mots pour les désigner nous en apprennent d’abord beaucoup sur ceux qui les utilisent.

Politiques et journalistes le savent, qui ont - en principe - l’habitude de peser les termes auxquels ils ont recours.

Et ce n’est pas innocent si ces voix qui se font si pathos à propos des victimes du séisme haïtien1 adoptent un discours beaucoup plus froid et clinique quand il s’agit de ces victimes qu’ils ne veulent pas énoncer comme telles : les réfugiés.

En sorte que - prenons cet exemple, veux-tu ? - la femme affolée, l’homme désespéré et l’enfant esseulé n’ont pas les mêmes poids médiatique selon qu’ils sont rescapés d’un séisme ou d’une traversée de la Méditerranée, selon qu’ils errent dans les rues des villes d’une île dévastée ou qu’ils posent pied sur la plage d’une île française, selon qu’ils serrent dans leurs bras leurs très maigres possessions terrestres à l’autre bout du monde ou directement sur nos côtes.

En soi, et si tu y réfléchis une minute, c’est déjà révélateur.

Signe que la compassion pour la détresse et la misère ne valent d’être dites à l’antenne et sur papier - soulignées et martelées - que lorsque cette détresse et cette misère restent cantonnées bien loin de chez nous, en ce lointain exotisme qu’elles n’auraient jamais dû quitter.

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À cette aune, il faut lire les articles rendant compte de ce qui ne s’était censément pas produit depuis 2001 - à l’évidence, pour les politiques et médias qui évoquent le sujet, Mayotte n’est pas terre française et les kwassas-kwassas n’existent pas

Étudier la façon dont ceux qui ont voix au chapitre - journalistes, politiques nationaux et locaux - évoquent l’arrivée en terre corse de ces 124 réfugiés.

Et scruter les mots dont ils se servent.

Pour y débusquer l’évidente instrumentalisation politicienne des tenants du sarkozysme, le premier d’entre eux - ministre de l’Immigration - trouvant dans l’événement une parfaite illustration à ses discours (les réfugiés débarquent en masse, tremblez braves gens !) autant qu’une confirmation de ses pires cauchemars (les réfugiés débarquent en masse, tremblons braves gens !).

Et y dénicher ces éléments de discours gouvernementaux que s’approprient insidieusement certains journalistes.

-

Ainsi de cet « article » publié sur TF1 News, titré Quel avenir pour les « boat people » de Corse ?

Lequel reprend allégrement le vocabulaire administratif et fait sien le clinique discours officiel.

Les réfugiés y deviennent des « personnes » - est-il vocabulaire moins humain ? - et le texte se veut aussi neutre que froid, usant des termes « pris en charge », « évacuation », etc…

Une distanciation finalement salvatrice, si l’on compare à un autre des articles publiés sur TF1 News, audacieusement intitulé Une plage corse envahie de réfugiés.

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« Envahie »

Qu’en termes délicatement nationalistes ces choses-là sont dites…2

-

Il ne faut pas s’y tromper : le choix des mots n’est jamais hasardeux.

Et il se joue là une véritable bataille, ce que même les bas-du-front ont noté : « Certains médias commencent à vouloir nous faire avaler la pilule de la clandestinité en les appelant des « réfugiés et/ ou migrants » ! Bah voyons ! Le mot clandestin serait-il plus dur à prononcer ou bien trop dur à digérer par le système bien pensant ? », écrit ainsi, en évoquant un « débarquement », Nations Presse Info, l’une des voix officielles du FN3.

Laquelle officine ne devrait pourtant pas se plaindre, tant ce sont ses mots et son vocabulaire qui se sont imposés au plus haut de l’appareil d’État.

Et tant Éric Besson en fait des tonnes, brossant en filigrane le tableau d’une France si assiégée de clandestins qu’elle les voit désormais « déferler » par centaines sur ses côtes.

« La situation dans la mer Egée est devenue intenable. Les Grecs sont soumis à une pression intolérable », a notamment déclaré le chancre-plutôt-que-chantre de l’identité nationale.

Avant d’agiter le spectre d’un « nouveau Lampedusa » pour justifier son exigence d’un « sommet de crise » consacré à l’immigration clandestine.

« Intenable », « ingérable », « crise »… autant de mots mûrement pesés pour prétendre à l’urgence d’une réaction face à un afflux présenté comme incontrôlable.

-

Ce discours volontairement hystérique du ministre de l’Immigration ne saurait pourtant être celui de tous les échelons de l’État.

Et les servants du régime migratoire adoptent un ton plus détaché.

En leur monde, les faits se camouflent à demi, la réalité se travestit par la grâce du vocabulaire administratif.

Et tous se félicitent de « l’évacuation en bon ordre » des « ressortissants étrangers en situation irrégulière » et de leur « transfert rapide et sans incidents vers le centre de rétention ».

Mais ce froid vocabulaire, cache-sexe honteux, ne suffit pas toujours à enlever à la réalité toute son effroyable dureté : « Quelques hommes ne voulaient pas quitter le gymnase mais finalement, ils se sont laissés conduire vers les bus, explique le maire de Bonifacio, Jean-Charles Orsucci. Cette situation était très difficile du point de vue émotionnel. Même les hauts représentants de l’Etat n’étaient pas très à l’aise. Nous avons fait tout ce que nous pouvions pour les accueillir à Bonifacio dans les meilleures conditions possibles. »

« Même les hauts représentants de l’Etat n’étaient pas très à l’aise »

C’est là que tout est dit, finalement.



1 Ne me fais pas dire ce que je ne veux point : bien entendu qu’il est aussi souhaitable que salutaire d’éprouver tristesse et compassion pour les victimes du tremblement de terre. Ce n’est pas la question.

2 Beaucoup moins scandaleux mais tout aussi con, le titre choisi par Le Télégramme : Corse. Mystérieuse vague de migrants

3 Je ne te mets pas de lien, mais ce n’est pas vraiment difficile à trouver.


COMMENTAIRES

 


  • samedi 23 janvier 2010 à 19h49, par Guy M.

    J’avais été frappé de la tonalité des articles produits, dès le début, par la « machine à communication ». Comme tu ne notes : froideur administrative, parfaite déshumanisation... J’ai cherché des exceptions, j’en cherche encore...

    Les 124 réfugiés sont maintenant livrés à la machine à exclusion et à expulsion. Embarqués vers le continent, répartis dans divers centres de rétention, probablement attribués à des associations différentes, le compte à rebours des recours a commencé pour eux dès ce matin.

    La crise sera bien sûr « gérée » de manière exemplaire, avec humanité et fermeté, ou l’inverse, comme leur « évacuation en bon ordre »...

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • samedi 23 janvier 2010 à 22h29, par JBB

      « J’ai cherché des exceptions, j’en cherche encore... »

      On est d’accord.
      Il y en a qui sont pires que d’autres, bien évidemment. Mais aucun qui ne cherche à laisser entendre un quelconque discours d’empathie. A l’exacte différence (mais je me répète…) des reportages et informations sur Haïti.

      « La crise sera bien sûr »gérée« de manière exemplaire »

      Pas mieux. J’étais sur la route, cet après-midi. Et qui dit voiture dit France Infos : une partie conséquente du discours de cette radio sur le sujet consistait à souligner que les autorités avaient eu la gentillesse de ne pas séparer ceux des migrants qui avaient un lien familial, laissant les cousins rejoindre le même centre de rétention, ne séparant pas les parents et enfants quand il s’agit de les envoyer derrière les barreaux. Bref, une immense générosité, soulignée à foison par France Infos



  • samedi 23 janvier 2010 à 20h21, par a. s. kerbadou

    Journalistes, journanalystes, journaleux, journaux, journal télévisé, au pas, au pied, au son, au mot, à la voix ;
    LA VOIX DE SON MAITRE !
    « OUAF ! »
     × ouiaf ! ouiaf !
    répètent les troncs, les bien « élevés », les « Contre-P...ou voir », accoudoirs du pouvoir de l’Abus de Consciences, tant celles-ci roupillent, les yeux écarquillés devant Dame Télé, les oreilles bouchées à ce qui n’y est pas pété !

    Gingles pour aller pisser ! gingles pour alléger les ventres bien calés à la bolorée ! gingles pour s’imaginer transformé... star de la Sélection select qui nous joue Hitchcock : « le suspens, c’est moi ! ».
    Le sus-pendu, c’est toi !

    Toi, l’autre qui revient de si loin ! l’autre qui ECHOUE ! A l’école, chez France Télécom, ou sur les rivages de cette belle Corsica Terra de FRANCIA c/o Sister Europa Bianca Scola !

    Circulez, y a rien à voir ! Les dicos sont vidés, les mémoires aussi !
    L’histoire peut recommencer ses manies et chier des macchabées en série !

    Vous inquiétez pas. Les orphelins de GLOBO ? « ON » va bien s’en occuper. ON leur a déjà trouvé un carré !
    Pour une poignée d’ euro...

    Merci Missié Bissoun !



  • samedi 23 janvier 2010 à 20h28, par spleenlancien

    Très bel exercice de deconstruction du discours des médias dominants par les mots qu’ils emploient.
    Klemperer et Hazan peuvent être fiers de leur travail de pionnier, la relève est assurée. Bravo !



  • samedi 23 janvier 2010 à 20h28, par Flo Py

    Je n’ai pas tellement lu le terme « évacuation ». En revanche, « transfèrement » fleurit un peu partout. Et le fait est que ces deux mots n’évoquent pas exactement la même chose.
    (Comme toujours, ça me rassure un peu qu’on soit plusieurs à se soucier de ces questions de vocabulaire...)

    Bises

    • samedi 23 janvier 2010 à 21h55, par JBB

      Tu as raison (évidemment), « évacuation » est un terme administratif plutôt que médiatique. C’est dans la bouche des responsables politiques qu’il a fleuri, plutôt que sous le stylo des journalistes. Par exemple : « Les évacuations ont eu lieu avant 8 heures et alors que je craignais qu’elles se passent dans des conditions difficiles, tout est rapidement rentré dans l’ordre », a commenté le maire, Jean-Charles Orsucci.
      Tu as encore raison (évidemment) : c’est « transféré » ou « transfèrement » qui se donnait à lire et entendre dans les médias.
      Tu as toujours raison : c’est rassurant :-)

      (Private joke : Chelles la lutte finale)

      • samedi 23 janvier 2010 à 22h41, par spleenlancien

        « c’est »transféré« ou »transfèrement« qui se donnait à lire et entendre dans les médias. »
        Les deux mots n’ont pas la même signification. Transfert est neutre alors que transfèrement
        est un terme juridique reservé aux détenus.
        Tous les mots cités : debarquement, évacuation, intenable etc ont une connotation militaire qu’on trouve dans des expressions comme « front de l’emploi », c’est ridicule mais on a l’habitude, tandis qu’avec transfèrement on passe un cap dans le cynisme, pour rester poli.

        http://www.lemonde.fr/societe/artic...

        • samedi 23 janvier 2010 à 23h39, par JBB

          Tu fais bien de poser la question : c’est « transfert » qui était utilisé partout. Et c’est vrai que le mot n’a pas le même sens que transfèrement.
          [La preuve que je ne suis loin d’être aussi pointu que nécessaire sur le sujet de la LQR… :-) ]

          « tandis qu’avec transfèrement on passe un cap dans le cynisme »

          Ce cap n’est pas passé. Mais on se rejoint pour l’origine militaire d’une bonne partie des termes utilisés.



  • samedi 23 janvier 2010 à 22h52, par fred

    Merci pour l’article, JBB.
    Toujours aussi percutant, comme le reste de tes articles.

     × « les mêmes poids médiatique selon qu’ils sont rescapés d’un séisme ou d’une traversée de la Méditerranée »

    alors qu’à Roissy Carla B. Sarkozy a sorti sa guitare pour les 33 jeunes Haïtiens (enfin plutôt anciennement Haïtiens)... Heureusement que la presse people veille sur les vrais sujets d’actualité !

    Voir en ligne : Quelqu’un m’a dit bienvenue en France...et pas n’importe qui...

    • samedi 23 janvier 2010 à 23h28, par JBB

      Oui mais quand même : je serais rescapé d’un abominable séisme, la perspective d’être accueilli par la douce Carla - guitare ou pas guitare - suffirait à me rendre ce sourire que le soleil des Tropiques - c’est chose connue… - ont imprimé sur mon visage… Vive Carla !

      (La presse people déchire sa reum en slip)

      ((Merci))



  • samedi 23 janvier 2010 à 23h21, par Dominique

    J’ai commencé un billet au sujet de l’agité du bocal à propos de ça :
    « Le porte-parole de l’UMP, Frédéric Lefebvre, a déclaré samedi à Ajaccio que « la France ne laissera pas la Corse devenir une nouvelle filière de l’immigration clandestine ». »
    Cela m’a paru tellement énorme comme formulation que je n’ai pas voulu le laisser passer, mais je vais affûter mes armes, chercher mes citations, et cela va dégraisser en très gros demain ! De quoi parle-t-on au juste ? La Corse comme une filière, qu’est-ce que cela veut dire ? Se rend-il parfois compte du sens des mots et de leur contexte, ce communicant ?

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • samedi 23 janvier 2010 à 23h34, par JBB

      Tu as raison : c’est tellement gros qu’on doit se pincer pour prendre cette saillie au sérieux.
      (Et encore : j’ai un énorme bleu au bras gauche (je ne pouvais pas choisir le droit, quand même…) et je ne suis pas sûr d’y croire tout à fait.

      C’est ça qu’il y a de bien avec Lefèbvre : il repousse toutes les limites communément admises. Même à l’UMP, c’est dire.

      (Quelquefois, ça déclenche même chez moi un réel sentiment d’admiration. Être aussi taré, ça mériterait une médaille…)

      • dimanche 24 janvier 2010 à 12h13, par karib

        Ecoutant chez une amie, d’une oreille distraite, un poste de radio non identifié, j’ai tout de même été frappé par la façon récurrente dont le robot cracheur de maux décrivait le centre de rétention où allaient être conduits les réfugiés : une sorte de havre de paix et de douceur, une oasis rafraîchissante où leur seraient dispensés les premiers soins, où ils trouveraient à se reposer de leur dur périple, où on les informerait de leurs droits, où chacun verrait son « cas » examiné avec attention, etc. Chacal mielleux ! C’est comme les prisons trois étoiles, d’ailleurs, on rêverait d’y passer ses vacances. En me laissant traverser par le flot gluant des mots à tout faire, je me rappelais ces images récentes d’une plage italienne où l’on voyait le corps d’une petite fille noyée, une réfugiée elle aussi, recouvert d’une serviette de bain, en attendant l’ambulance qui devait l’emmener. A deux pas d’elle, une sorte d’Aldo Maccione à lunettes noires, prenait le soleil dans son transat tandis qu’une maman attentionnée veillait sur ses enfants infusant dans l’eau ceinturés d’une bouée. Touchant spectacle. Je ne peux m’empêcher de me dire que les réfugiés échoués en Corse ont eu le bon goût de ne pas débarquer en plein été, au risque de compromettre la saison touristique. Arabi fora ! comme on dit là-bas.

        • dimanche 24 janvier 2010 à 18h55, par isatis

          D’une oreille distraite, oui ! Sinon, vous auriez entendu comme moi que ces gens « échoués » sur nos cotes « étaient visiblement en bonne santé, bien nourris et rasés de frais » sous entendu : mais qu’est-ce qu’ils viennent foutre chez notre Corse à nous ces salopards même pas cradingues !

          C’est d’un gerbant tous ces colporteurs de vérités bessoniques qui crachotent dans le poste :-(((

      • dimanche 24 janvier 2010 à 13h47, par Dominique

        J’ai moins développé que je ne pensais au départ, mais ma réflexion est en chantier. Je crois que l’on nous impose des mots pour dire ce qui n’est pas la réalité et que l’on joue sur nos représentations antérieures afin qu’il n’y ait pas de débat cohérent. Les communiqués de Lefebvre sont hallucinants et pourtant la presse reprend les termes exacts de ses propos, par exemple en parlant de « clandestins » et non de « réfugiés » ou d’« émigrants ». J’ai entendu ce matin des journaux honteux de France Inter qui parlaient de « versions contradictoires ou confuses » parce que toutes identiques. Les éléments de langage pénètrent malgré tout le discours journalistique.

        Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

        • dimanche 24 janvier 2010 à 18h35, par JBB

          @ Karib : « une sorte de havre de paix et de douceur »

          Exactement. Je crois que je l’ai déjà écrit quelque part sur ce fil de commentaires, mais la principale info donnée (et martelée) hier par France Info (j’avais de la route, alors j’ai eu tout loisir d’écouter la radio) était que les membres d’une même famille n’avait pas été séparés, mais autorisés à se retrouver derrière les barreaux du même centre de rétention. Tant d’attention et de délicatesse démontre bien combien on est encore beaucoup trop doux avec ces salopards de réfugiés… Quel chouette pays que la France !

          « je me rappelais ces images récentes d’une plage italienne où l’on voyait le corps d’une petite fille noyée »

          J’y ai songé aussi. D’ailleurs, coup de pub interne : Lémi en parlaitICI.

          @ Dominique : si ce n’est pas beaucoup « développé », alors j’attends avec impatience la suite. Parce que ça me paraît déjà très convaincant comme développement.

          Je souscris entièrement à ton analyse. Il y a un premier degré : les mots en eux-mêmes, trop souvent repris tels quels de la bouche des représentants de l’UMP, qui les choisissent à dessein ; et deuxième degré : il y a les images (jamais innocentes) que ces mots réveillent ou suscitent. C’est une communication rondement menée et qui dérive peu à peu. Avec pour objectif ce que tu soulignes : « Les éléments de langage pénètrent malgré tout le discours journalistique. »



  • dimanche 24 janvier 2010 à 15h13, par tgb

    la chasse aux filières de passeurs ça c’est du bon gros argument de bon gros arguMENTEUR ne luttant évidemment pas contre les réfugiés mais contre les exploiteurs des réfugiés - la bonne blague

    filières ou pas des vagues de réfugiés politiques climatiques économiques ça ne risque pas de se tarir avec la paupérisation organisée par le FMI et on aura beau mettre 1 Besson derrière chaque parasol ça risque de pas suffire. On finira même par trouver rnormal de se baigner entre deux cadavres comme on finit par trouver normal d’enjamber les SDF dans le métro

    En tout cas si on se fait enfler et tu vises juste (comme d’hab) c’est bien sur le vocabulaire

    quand on dit que Valls est un briseur de tabous parce qu’il tient un discours de droite on comprend trés bien la mécanique - une regression sociale c’est briser un tabou - une revendication sociale c’est de archaïisme..et sarko lutte contre les conservatismes héhéhé.

    il est une évidence que la clef de la lutte passe par la sémantique

    Voir en ligne : http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/

    • dimanche 24 janvier 2010 à 19h00, par JBB

      « arguMENTEUR »

      Bien vu

      Clair que l’argument « passeur » est pratiquement le seul utilisé, qu’il s’agisse de mettre à bas la jungle de Calais ou de balancer en trois secondes les réfugiés de Bonifacio en camp de rétention. Les filières mafieuses sont une bénédiction pour eux, alors même qu’il est établi que la politique de fermeture a pour principal conséquence de renforcer ces filières : la chasse aux migrants, c’est d’abord plus de pépètes pour les passeurs, qui se posent en seuls capables de faire passer les frontières à ceux qui n’en ont pas le droit.

      « on comprend trés bien la mécanique »

      Oh que oui. Celle-ci est d’ailleurs admirablement décrite par Hazan dans LQR.



  • dimanche 24 janvier 2010 à 16h27, par krop

    « Même les hauts représentants de l’Etat n’étaient pas très à l’aise »…
    c"etait une mauvaise magniere de dire l’histoire telle qu’elle se presente !
    qui ecrit l’histoire ? toi ,moi, les autres.?
    et que dire sur les loies ??
    De la ferveures, c’est se qui tiens le scénario.
    j’ai peur et en fievre bientot disparaitre !.
    comme un legos entre tes doigts !

    • dimanche 24 janvier 2010 à 17h24, par krop

      Une plage corse envahie de réfugiés.! n’ayant aucun bagages ni meme de memoires : je me dit bien venue chez « NOUS » pauvre français, quoi faire de toi ??..
      une putains d’objet notoire, un truck ,histoire .
      les mains douces disait elles ; dans sont douleureux language !.
      c’est verbe qui nous lies, ont t’ils un parfums qui s’embrases ?.
      de lettres en plastique ; presser sur des touches grace au soleil dans un verre de vin rouge !.
      le medicament vendu en pharmacie à t’il des composants plastique pour souscrire le mal de moi ?
      Tiens toi bien, ce que tu poses comme questions n’avais jamais , j’aimer !.
      Bonne années às toussent.

      • dimanche 24 janvier 2010 à 18h47, par JBB

        Je n’ai pas tout saisi. Mais j’aime bien ça :

        « presser sur des touches grace au soleil dans un verre de vin rouge !. le medicament vendu en pharmacie à t’il des composants plastique pour souscrire le mal de moi ? »

        Et pour ceci :

        « j’ai peur et en fievre bientot disparaitre !. »

        Point de peur : « C’est nous qu’on gagnera à la fin » *
        *(copyright François Ruffin)



  • dimanche 24 janvier 2010 à 20h45, par Floréal

    Vous me reprochez (ailleurs) d’en revenir à la meme chose quelque soit le sujet des billets en question. C’est vrai, mais c’est aussi qu’en fin de comptes, ils ramènent tous au meme point.

    L’Espagne de Zapatero n’a pas le cynisme mesquin et vulgaire de la France de Sarkozy (et j’aurais préféré un Zapatero à la française plutot que la clique sarkozienne), mais elle ne procède guère différemment dans les grandes lignes quant migrants clandestins.

    Dans le cas présent, leur débarquement en Corse est sans doute le résultat d’une navigation approximative, mais en méditerranée les choses sont simple :
    Au départ de la Lybie, la destination est Lampedusa, les cotes de la Sicile ou de sud de l’Italie.
    Au départ de la Grèce, de l’Albanie, la destination est les Pouilles.
    Au départ de l’Algérie (plus rare, la traversée étant plus longue), la Sardaigne.
    Et du Maroc, franchir le détroit de Gibraltar pour le sud de l’Espagne (ou les iles de Majorque etc).

    Mais vous en faites quoi, mais vous les mettez où tous ces gens ? Chez l’habitant ?

    Ouvrir les frontières, mais vous avez une idée du nombre d’arrivants ? La seule Italie voit arriver le quart des migrants vers l’Europe. L’Italie, c’est un pays de 60 millions d’habitants dont la superficie est la moitié moins de celle de la France. Les ressources ne sont pas infinies en Europe non plus.

    Voir en ligne : http://floreal.wordpress.com

    • dimanche 24 janvier 2010 à 21h10, par Dominique

      On regarde d’abord les droits des gens qui demandent l’asile avant de les placer en centre de rétention et donc en voie d’expulsion immédiate (je vous signale que les délais de recours sont très brefs). Le droit d’asile serait-il devenu une idée indigne de notre grande civilisation occidentale ? On parle de gens qui ont apparemment fui un régime dictatorial et qui appartenaient à une ethnie persécutée, on devrait donc les renvoyer chez les Assad en sachant tout ce que cela suppose ? C’est ce que vous voulez ? La mort certaine pour ces gens. On peut dire qu’il serait plus facile de foutre en l’air la dictature prétendument laïque Baas de la Syrie, mais euh... cela aurait quelques conséquences alors que les conflits de l’Irak et de l’Afghanistan ne sont pas finis. En quoi une centaine de personnes fuyant un régime abominable deviennent-elles une menace pour la démocratie ? J’attends le moment où vous allez faire l’éloge des Assad comme rempart contre l’islam !

      Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

      • dimanche 24 janvier 2010 à 22h23, par Floréal

        Vous, la girolle des sous-bois, je ne vous ai pas sonné. D’autant que sur la ligne bleue des Vosges où vous etes grosso modo, ce n’est plus de saison vu que ce n’est plus le lieu de passage des invasions. Que je sache, avec le pont de l’Europe à Strasbourg, c’est une question de bon voisinage qui se règle très bien.
        Mais bon. Pour ce qui est du protocole, de la praxis, vous avez raison. Mais je n’ai dit le contraire nulle part, j’ai meme dit que j’aurais préféré un Zapatero à la française plutot que la clique sarkozienne, et ça me parait tout de meme clairement explicite.

        Le fait est que notre « grande civilisation occidentale » (oui, ça l’est, effectivement, c’est une grande civilisation, très ancienne que la notre, 3000 ans d’histoire ce n’est pas rien, et meme plus à en croire Marija Gimbutas et son « ancienne europe » -et je la crois à plus de 60%), ne peut pas absorber indéfiniment. Ce promontoire de l’Asie qu’est l’Europe a une surface restreinte. Et des ressources alimentaires qui le sont tout autant (en 1946, la France a eu du mal à nourrir ses 45 millions d’habitants par ses propres moyens). Une France de 100 millions d’habitants comme voulait Debré en son temps faisait rire les poules. Mais dans quelques décennies on n’en sera pas loin. Vous les mettrez où, les gens ? Vous leur donnerez quoi, à manger ? Vous trouvez que le pays n’est pas assez bétonné ?

        Alors bien sur, 124 personnes en Corse ce coup-ci, c’est une goutte d’eau. 30 000 renvois par ans du misnistère de la Nationalitude, c’est idiot. D’abord parce que le solde migratoire français est « déjà » passif (la France est le pays d’Europe le plus fermé à l’immigration), la France peut les absorber sans faire tout ce cirque, qui coute fort cher, et c’est là qu’en plus c’est dégoutant parce que cynique, parce que ça couterait moins cher de les absorber.

        Mais tout ça ne résout pas le problème de l’Europe à longue échéance. Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte que les pays du sud de l’Europe (qui ne sont pas les plus riches), sont ceux qui doivent faire face aux flux migratoires et qu’ils ne sont pas équipés ni préparés pour.

        Voir en ligne : http://floreal.wordpress.com

        • dimanche 24 janvier 2010 à 23h33, par Dominique

          Euh... Floréal, vous avez pensé à consulter ? Parce que cela devient inquiétant. Je vous cite.

          « D’autant que sur la ligne bleue des Vosges où vous etes grosso modo, ce n’est plus de saison vu que ce n’est plus le lieu de passage des invasions. »

          Je ne sais pas trop ce que vous voulez dire. Mais je vis quand même à cent cinquante kilomètres de cette fameuse ligne Maginot. Et on a vu venir des Turcs venus d’Allemagne (parce que chassés par le régime très démocrate-chrétien de l’époque qui avait peur de perdre les élections en se faisant concurrencer par les nazis), ces Turcs tous supposés inassimilables et pourtant assimilés à présent.

          « Le fait est que notre »grande civilisation occidentale« (oui, ça l’est, effectivement, c’est une grande civilisation, très ancienne que la notre, 3000 ans d’histoire ce n’est pas rien, et meme plus à en croire Marija Gimbutas et son »ancienne europe« -et je la crois à plus de 60%), ne peut pas absorber indéfiniment. »

          Je pense que vous délirez complètement et que vous devriez consulter. Il y a aussi une histoire préhistorique au cas où vous ne le sauriez pas et cela ne veut pas dire que vous ayez un lien direct avec Cro-Magnon qui vous donnerait des droits. Il se peut que quelque peu de vos ancêtres soient justement venus d’ailleurs. Vous pouvez prouver l’origine de votre famille depuis 3 000 ans ? Moi, j’arrive à 1650 A. D. à grand-peine. Avant, je ne sais pas.

          « Alors bien sur, 124 personnes en Corse ce coup-ci, c’est une goutte d’eau. 30 000 renvois par ans du misnistère de la Nationalitude, c’est idiot. »

          Ce n’est pas 30 000, mais 30 000 plus tous les renvois dans les DOM-TOM comme on en a parlé ici au sujet de Mayotte. Soit le double.

          « Mais tout ça ne résout pas le problème de l’Europe à longue échéance. Vous n’avez pas l’air de vous rendre compte que les pays du sud de l’Europe (qui ne sont pas les plus riches), sont ceux qui doivent faire face aux flux migratoires et qu’ils ne sont pas équipés ni préparés pour. »

          Je ne crois pas avoir lu cela sous la plume de quiconque, mais vous avez le droit d’inventer les présupposés des autres. Nous, on peut avoir le droit de dire que vous êtes cinglée et que vous écrivez n’importe quoi.

          Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

          • lundi 25 janvier 2010 à 02h28, par Floréal

            Mais...champignacien, ce n’est pas vous qui, il n’y a pas longtemps chez Suzanne étiez là à chouiner que tout ce qu’on trouvait à vous dire était de vous traiter de malade ? Et pas vraiment à tort, du reste. Bonne fille, j’ai meme pris votre défense, ça me semblait un tantinet exagéré. Ce qui a dû vous vexer, vu le mépris que vous avez pour moi.

            Vous ressemblez à ces peigne-cul que sont les administrateurs de wikipedia ; permettez-moi de vous dire que vous avez raté votre vocation. Mais qu’à cela ne tienne. J’ai l’habitude de la misogynie ambiante. Parce que vous etes misogyne, champignacien. Et pas qu’un peu. Et, n’est-il pas, on trouve très rarement des voix féminines, sur Article XI. Ce qui est symptomatique...

            « Consulter » ? C’est minable, comme argumentation. Un poncif crétin. Et me traiter de cinglée, c’est mesquin, bête. Pour mon opinion des psy, je vous renvoie ici. Et je n’ai pas une meilleure opinion des profs (comme vous etes) que des psy. J’ai fort heureusement échappé à cette profession (enseignante) à laquelle on me destinait parce que femme, mais j’ai du me les farcir (les enseignants) parce que mère.

            Croyez bien que je n’en conserve pas un souvenir émerveillé et que j’ai dû dépenser beaucoup d’énergie pour défendre mes enfants des visées de crétins patentés de l’Educ Nat (italienne mais c’est pas mieux) pour les conduire jusqu’au Bac. Vous ne m’impressionnez pas, vous et votre bas latin.

            Votre généalogie m’indiffère. Je peux moi aussi remonter le fil de mon patronyme jusque vers 1650 et il ne m’est pas difficile de comprendre d’où en vient la racine : d’Europe, entre Genes et Venise vers 1300. Mais le fait d’appartenir au groupe sanguin 0 négatif est pour moi bien plus parlant. De l’Europe de l’ouest par excellence et nulle part ailleurs. Cela signifie que certains de mes ancetres étaient là avant les indo-européens. Oui, depuis Cro-Magnon mon cher. Et de vos nouveautés hallales à voile, de Turquie ou d’ailleurs, je n’en veux pas. Jamais.

            Voir en ligne : http://floreal.wordpress.com

            • lundi 25 janvier 2010 à 05h17, par JBB

              Floreal, tu commences sérieusement à me casser les noisettes.

              En tous lieux, tu fait ta provoc à deux francs six sous avec ce baratin rancis sur ces centaines de milliers de basanés (forcément, hein…) ne rêvant rien tant que déferler sur nos côtes ; ensuite, tu feins de t’étonner des réactions. C’est fatiguant.
              Va relire un bouquin de Dantec, poster sur FdeSouche ou commenter chez Ilys, tu devrais y être à ton aise. Comme ça, A11 pourra rester cet endroit sans troll qu’il se félicitait d’être jusqu’à maintenant. En tout cas, j’hésiterai pas à faire sauter tes commentaires si tu continues comme ça.

              • lundi 25 janvier 2010 à 10h25, par Karib

                Permettez que j’en rajoute une couche : nous n’allons pas passer notre temps à dialoguer avec des imbéciles qui craignent pour la couleur de peau de leur petits-enfants, avec des identitaires européens qui redoutent de ne pouvoir « assimiler » tous ces gens « différents ». Il existe effectivement une infinité de blogs et de forums passionnants où la dénommée Floréal pourrait donner libre cours à ses fantasmes économico-génétiques, où elle se retrouverait en compagnie de gens inquiets, comme elle, et où elle trouverait certainement un écho à ses préoccupations européennes et pourrait dialoguer avec des demeurés de son acabit.
                Ici, se retrouvent plutôt des poètes et des révolutionnaires internationalistes, et je soupçonne même certains intervenants d’être soit arabes soit Noirs.
                Adieu.

              • lundi 25 janvier 2010 à 20h39, par Floréal

                Non. J’irai pas là où tu me dis d’aller. Je les aime pas, meme s’ils disent des choses pas toujours fausses. J’aime mieux vous, malgré tout.

                Voir en ligne : http://floral.wordpress.com

        • lundi 25 janvier 2010 à 14h27, par un-e anonyme

          —> « Et des ressources alimentaires qui le sont tout autant (en 1946, la France a eu du mal à nourrir ses 45 millions d’habitants par ses propres moyens). Une France de 100 millions d’habitants comme voulait Debré en son temps faisait rire les poules. Mais dans quelques décennies on n’en sera pas loin. »

          Voilà de bien belles sottises ! Si en 46, comme tu le dis (souvenir de tes cours à l’école primaire ?), « la France a eu du mal à nourrir ses 45 millions d’habitants », c’est bien parce qu’elle sortait d’une guerre ! Une guerre qui a fait entre 50 et 100 millions de morts et qui a détruit les campagnes et les économies de la majorité des pays européens. Depuis, la PAC et ses réformes ont rendu l’agriculture européenne, et principalement celle de la France, très productiviste. En somme l’agriculture européenne est capable de nourrir non seulement sa population mais aussi, surtout avant la réforme des quotas, de fournir une part non négligeable de l’aide alimentaire. En Europe, il existe encore de nombreuses terres en friche, des campagnes complètement désertées et une capacité bien réelle (et techno-scientifique) à augmenter les rendements...

          En gros, il y a de la place, en Europe. Et penser que, la France à 100 millions, « dans quelques décennies on n’en sera pas loin », va à l’encontre de toutes les études récentes des démographes et géographes. Dans les pays anciennement industrialisés, la courbe de croissance démographique a passé depuis bien longtemps sa phase de transition. D’ici 50 ans, cette courbe sera stabilisée sans avoir trop augmenter.

          • lundi 25 janvier 2010 à 20h51, par Floréal

            Non. D’ailleurs en 1946 ce n’était pas 45 mais 40 millions. Et ce n’était pas les bras qui manquaient, les prisonniers étaient revenus ( et la France est un des pays qui a eu le moins de morts pendant lcette guerre), mais le carburant (le pétrole n’arrivait qu’au compte-goutte) et les machines agricoles modernes.

            Non, la démographie est positive en France et en GB. 70 miliions de français sont pronostiqués pour 2020.

            Il existe encore des terres en friche, c’est vrai. Et alors ? il faut que tout soit cultivé comme en Chine jusqu’aux bas-cotés des routes ?

            @ JBB
            Cette fois j’ai pas trollé. (Je voudrais pas qu’on me dise que je trolle à chaque fois que je dis quelque chose).

            • mardi 26 janvier 2010 à 12h45, par un-e anonyme

               × Pour la France :

              Si « la démographie est positive », c’est grâce à quoi ? Au solde migratoire, car le solde naturel est inférieur au remplacement des générations. Les arrivées d’immigrés « contribuent à la croissance démographique française : le solde migratoire, en 2004, était de 109 000 personnes ; la population immigrée est à l’origine de 12% des naissances en 2006 » (Florence Smits). Autrement dit, sans une forte immigration, pas de renouvellement des générations.

               × Pour le reste, car c’est le plus important (la France, ça n’existe plus en termes démographique et agricole) :

              La « croissance rapide de la population mondiale dans les années 1970, supérieure à 2% par an, correspondait à l’acmé. [...] En valeur absolue, la croissance démographique a déjà commencé à faiblir : son apogée a été atteint en 1992, année où la population mondiale s’est accrue de près de 100 millions de personnes. Aujourd’hui l’accroissement annuel est plus proche de 70 millions de personnes et il régresse chaque année. Il devrait passer de + 1,21 % par an en 2005 à + 0,37 % par an en 2050. Les démographes s’accordent sur le fait que la population mondiale devrait atteindre 9 milliards en 2050 pour se stabiliser progressivement en raison de son vieillissement [...]. Ces perspectives démographiques montrent que les peurs malthusiennes étaient infondées : la population mondiale ne doublera plus jamais. » (S. Brunel, oui, c’est l’ex-femme d’E. Besson)

              Plus précisément, selon les « Perspectives démographiques des Nations Unies » (The 2004 Revision), il s’agit de comprendre que la population des pays riches (Amérique du Nord, U.E., Japon) va progresser de seulement 10 millions entre 2010 et 2050, alors que la population des pays pauvres va être plus que multipliée par deux.

              Le problème de l’alimentation dans les pays riches ne se posent donc pas et, en UE, nous avons largement la place pour accueillir et nourrir un grand nombre d’immigrés. C’est même franchement nécessaire tandis que, dans l’absolu, les quotas de BXL ne sont pas suffisants.

              Parallèlement, nous devons promouvoir une forte immigration en Europe et aider (et le faire autrement que par des discours) au développement des systèmes agricoles des pays pauvres et des pays intermédiaires.

              Le discours de floréal fait vraiment penser au slogan de Le Pen dans les années 80-90 : « 3 millions de chômeurs, 3 millions d’immigrés »... Autrement dit, déjà qu’il était faux à l’époque, aujourd’hui il est en plus complètement archaïque...

              • mercredi 27 janvier 2010 à 00h02, par Floréal

                La France est le seul pays d’Europe où la natalité est positive sans l’immigration

                http://www.wilsoncenter.org/index.c...

                dont vous avez un excellent résumé ici :

                http://anniceris.blogspot.com/2009/...

                Ce qui n’a absolument rien à voir avec ce que peut bien dire Le Pen.

                « Autrement dit, sans une forte immigration, pas de renouvellement des générations : » Ceci n’est valable que pour l’Allemagne et l’Italie.

                La France existe du point de vue démographique, puisque c’est un des pays qui a une natalité parmi les plus dynamiques d’Europe, et agricole, puisque c’est un pays pourvoyeur de nourriture..

                Les « pays pauvres », cela concerne essentiellement l’Afrique sub-saharienne, beaucoup moins les autres.

                Ce qu’il faut promouvoir, c’est donc une limitation des naissances là où elles sont explosives.

                « aider (et le faire autrement que par des discours) au développement des systèmes agricoles des pays pauvres et des pays intermédiaires. », mais certainement : pour leur permettre de rester chez eux et de ne pas émigrer. Avec une politique de controle des naissances, ça devrait pouvoir équilibrer, d’autant que nous n’avons absolument aucun besoin d’immigration.

                Voir en ligne : http://floreal.wordpress.com



  • lundi 25 janvier 2010 à 11h23, par Dr Maboul

    Je suis sûrement un vieux complotiste stupide et naïf, mais le 12 janvier JBB nous gratifiait d’un bel article hommage posthume au chien, fière et corse, de Guy Bedos ; et surtout relatant une rafle de la mafia sicilienne parmi les migrants de l’île.

    A peu près 10 jours plus tard, des migrants arrivent en Corse par des voies inhabituelles de navigation puisqu’ils n’ont pas été repérés plus tôt (pourtant très nombreux) et que Bonifacio est plus une destination touristique qu’autre chose (en plus pas du tout la plus proche des côtes africaines, alors que la Sicile...).

    Ces immigrants qui, sans doute opprimés, ou ayant tout perdu dans leur pays d’origine (kurdes et irakiens), ont d’abord fuit pour l’Italie où ils ont été correctement passé à tabac ou chassés comme du bétail. Se sont sûrement ensuite tournés vers un pays qu’ils pensaient plus hospitalier, la terre des droits de l’homme, berceau des humanistes dont la langue fut celle de la diplomatie et de l’Internationale, pays au grand cœur dont même ses socio-démocrates disent qu’il « ne peut pas accueillir toute la misère du monde, mais au moins se doit d’essayer ».

    Et s’ils avaient ensuite fuit pour ce beau pays ?
    Ce beau pays qui en fait les renverra d’où ils viennent, et ce d’où qu’ils viennent : zone de conflit ou zone de démocratie, c’est égal.

    "Où qu’ils vont, ils goûtent du bâton,

    Mais ils restent des étrangers, et jamais des réfugiés !"



  • mardi 26 janvier 2010 à 04h59, par RESIAB

    Bonjour,

    Un Petit de l’Ire.

    Site web : http://www.dailymotion.com/user/RESIAB
    Groupe : Le M.A.R.R.E :
    .http://www.dailymotion.com/group/173711

    Allez-y c’est de la bonne.

    A+. Amitiés résistantes.

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