ARTICLE11
 
 

vendredi 17 décembre 2010

Sur le terrain

posté à 19h47, par Timothée Demeillers
13 commentaires

Gallipoli à Gelibolu : comment l’Australie s’est inventée une nation
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On ne connait pas grand chose de l’histoire australienne. A peine si l’on sait que le pays a obtenu son indépendance en 1901. C’est pourquoi l’article de Timothée, envoyé spécial à Gelibolu, en Turquie, est si passionnant. Contant un épisode oublié de la Première guerre mondiale, il dépeint dans le même temps la construction du patriotisme australien. D’une pierre deux coups.

Eceabat, petit village encastré dans l’hostile péninsule turque de Gelibolu (Gallipoli en anglais). S’étendant le long des Dardanelles, détroit à l’histoire chargée, porte d’entrée de la mer Egée à la mer de Marmara, Istanbul et la mer Noire. Le décor ressemble à une peinture cliché : ces vieux ottomans, fumant leur cigarette en terrasse, devant leur thé fumant, avares de paroles, déplaçant mollement leurs jetons de backgammon, le regard porté sur le va-et-vient des passants du remblai ; ces commerçants alpaguant les mêmes passants pour déguster une chaude « çorba » dans leur échoppe ou venir admirer leurs antiquités, vrais faux témoins des guerres passées ; et enfin ces touristes, nombreux visages pales, qui rythment la monotonie des lieux, habitent la grisaille environnante et défient les vents permanents qui balayent le maigre village et enrobent sa jetée dominatrice. Ici, on ne vient pas pour la beauté de l’endroit. Ou pas seulement. La péninsule est certes époustouflante, mais la majorité des visiteurs qui s’y arrêtent n’en ont cure. Non, on vient de loin, souvent de très loin, pour se recueillir, pour venir voir où cela s’est produit, contempler ces champs de bataille d’une débâcle militaire, ces lieux sauvages que les fantassins centenaires ont foulé de leurs pieds et dans lequel ils ont laissé leur dépouille. Le cœur encore bien vivant de la bataille des Dardanelles. Une bataille qui a laissé une telle marque que là-bas, aux antipodes australiennes, on a nommé une ville Gallipoli en son honneur.

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Retour sur les évènements, sur ces quelques lignes lycéennes oubliées, intercalées entre Verdun et la Somme, sur une des trop nombreuses batailles de la Grande guerre. (Et sûrement trop à l’Est pour nos livres d’histoire.) Après quelques mois de conflit, le plan est simple. La Russie, alliée de la France et du Royaume-Unis est complètement coupée de ces derniers par la grande alliance centrale européenne. L’objectif est donc de s’emparer du détroit des Dardanelles et de remonter, prendre Istanbul, puis ouvrir une voix maritime cruciale à travers l’ennemi ottoman afin de désengorger l’allié russe. Le plan est simple et doit se dérouler sans embuches, un vrai jeu d’enfant. Tellement simple, d’ailleurs, qu’il est bardé d’erreurs. Dans l’Etat-Major adverse, personne n’est dupe, les successives escarmouches maritimes de l’Entente dans la région ayant déjà éveillé des soupçons sur les ambitions adverses et amené leur défense à s’organiser en masse sur cette péninsule cruciale.

Qu’importe. Le 25 Avril 1915, à l’aube, l’offensive au sol est lancée. Les volontaires australiens et néozélandais, les « ANZAC » (Australian and New Zealand Army Corps), qui s’entraînaient jusqu’à présent sous le soleil égyptien sont débarqués. Mauvais calculs, mauvais planning, orientation défectueuse et ordres entêtés des gradés se mêlent pour provoquer la catastrophe. Les malheureux se retrouvent sous le feu direct des soldat turcs, bien postés sur les hauteurs voisines. Une terrible déroute. Cela ne se passe pas vraiment mieux pour les autres débarqués, Français, Britanniques ou encore Sénégalais. Ce qui était considéré comme un plan bien ficelé pour réduire l’ennemi turc en miettes se solde, 8 mois de guerre de tranchée et 130 000 morts plus tard, par une retraite cuisante. À la fin du premier conflit mondial, la toute jeune Australie, indépendante depuis 1901 seulement, séparée par deux océans du ventre du conflit est, au même titre que ses frères européens, décimée. Plus de 60 000 morts pour une population maigrelette et une génération moissonnée, mutilée.

Alors aujourd’hui, à Eceabat, le village le plus proche des lieux de la mémorable défaite, l’Australie est partout, un touriste est nécessairement un « Aussie » et un Aussie cherche forcément à acquérir quelques souvenirs douteux de la Grande Guerre. Restes de cartouches, petites statuettes de soldats, décorations militaires, grands drapeaux militaires australiens ou, en version plus kitch, horloges Gallipoli, stylos souvenirs, etc. Le Boomerang Bar, un peu à l’écart du centre, sert, outre l’incontournable Efes, de fraiches bières australes. Dans l’hôtel qui m’héberge, tout semble fait pour ne pas dépayser les lointains visiteurs. À côté des cartes militaires et des cartouches, on trouve pêle-mêle peluches de kangourou et koala, immense drapeau australien ainsi que quelques photos d’Uluru. Pour ceux qui n’auraient pas encore saisi, les deux sympathiques gérants, pourtant bien turcs, vous accueillent dans un gras accent australien, « Oi Mate ! G’day ! » On en oublierait presque que cette bataille est avant tout une victoire turque historique menée par Mustafa Kemal (futur Atatürk).

Je m’embarque le lendemain dans un des nombreux tours en anglais, panorama des batailles dans la péninsule. Le guide, Ahmet, joufflu et jovial, nous montre fièrement, photocopie délavée à l’appui, sa présence dans le Lonely Planet, institution australienne s’il en est. Sans grande surprise le groupe est presque intégralement australien. Un Britannique isolé me tient compagnie, tout aussi inculte que moi quant aux tenants et aboutissants de la bataille. Rapidement, le flot de paroles du guide nous prend de court. Le récit d’une guerre en version Hollywood dérive vers le fantastique. Et les regards de nos compagnons de groupe d’alterner entre la fierté, l’abattement, la peine et l’orgueil. Certains, enveloppés dans de larges drapeaux australiens, laissent échapper quelques larmes lorsque le guide conte l’histoire du soldat Simpson, jeune héros iconique qui, armé de son âne, s’échina des semaines durant à ramener les blessés des lignes de front au campement avant d’être atteint par une balle ennemie. Modèle d’abnégation, de courage, de simplicité et de fraternité, n’en jetez plus. Ahmet s’empressant d’ajouter que le tir n’était pas volontaire, que même parmi les forces turques ce Simpson était respecté, connu et épargné.

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Car ici, à Gallipoli, même si les pauvres soldats australiens sont tous tombés sous les balles turques, les ennemis sont loin d’être ceux que l’on croit. Si les guerres sont souvent question de bons et de méchants, de héros et de traitres, pas de ça ici. Tout au long des cinq longues heures que dure le tour, Ahmet nous chante l’amitié, la solidarité, la réciprocité des trop jeunes soldats des deux bords, embarqués et utilisés dans un conflit dont ils n’étaient que la chair à canon, les jouets des grandes nations. Des fantassins rivaux qui, au moindre cessez-le-feu, s’échangeaient cigarettes, fades conserves, sucreries et pacotilles diverses. L’itinéraire confirmant tout à fait cette impression, Ahmet nous emmenant devant une imposante statue au sommet de la péninsule montrant un Mehmet portant un Johnny1 blessé, nous proposant une photo de groupe devant ce modèle d’union internationale, puis nous guidant au chevet d’une stèle commémorative présentant le fameux discours d’Atatürk sur les jeunes combattants de Gallipoli : « À ces héros ayant versé leur sang et perdu leur vie en cet endroit. Vous dormez désormais en terre amie. Reposez en paix. Il n’y a plus de différence entre les Mehmets et les Johnnies, enterrés côte à côte sur ce sol qui est leur. Et vous, les mères qui envoyèrent vos enfants vers ces pays si lointains, séchez vos larmes, vos fils reposent en paix en notre sein et après avoir perdu leurs vies sur cette terre, ils sont devenus, à leur tour, nos enfants. »

Pourtant, en aparté, Ahmet déplore l’animosité affichée par nombre de Turcs devant la présence de tant d’Australiens sur ce lieu qu’ils considèrent leur, sur la terre de cette grande victoire historique menée par le futur père de la nation. À vrai dire les regards lancés des minibus par les touristes turcs sont peu avenants et laissent à penser que l’histoire de la solidarité entre les jeunes soldats n’est contée que dans une seule langue…

Non, pour les Australiens, les ennemis ne sont pas les Turcs. D’ailleurs, la nationalité de l’ennemi et la localisation géographique ou chronologique de la bataille semblent ici relever du détail sans importance. Un Australien entre deux âges, pourtant renseigné sur les moindres détails des opérations militaires, techniques et logistiques me soutient que cette campagne est l’une des plus décisives de la Seconde (sic) guerre mondiale.
La portée de Gallipoli est ailleurs, sa signification se cristallisant surtout dans des faits figés, isolés historiquement, dénaturés de leur sens, de leur contexte, de leurs causes et répercussions. Les commentateurs, un siècle plus tard, ont réinventé une histoire. Et c’est notre guide turc qui la met en scène dans la différenciation systématique entre les jeunes, fougueux et fraternels Australiens et les poussiéreux, arrogants et manipulateurs Britanniques. Entre d’innocents soldats Australiens envoyés au tapis et des Poms2 calculateurs et gradés.
Il suffit de visionner Gallipoli, film culte australien (qui est pour beaucoup dans cette vision moderne romantique) narrant la bataille pour s’apercevoir de cette construction mythologique. À travers le destin tragique de deux héroïques soldats australiens, Mel Gibson et Mark Lee, le film présente très clairement les valeurs australiennes de fraternité, de virilité, de courage et de simplicité opposées aux traditionalisme hiérarchique ancestral Britannique, à ses représentants croulants, dinosaures d’un autre âge arpentant les rues du Caire le monocle à l’œil en bafouillant des dictons périmés. Surtout, il dépeint des généraux insensibles, bien abrités, la tasse de thé au chaud, décidant sans ciller ces offensives envoyant les juvéniles soldats australiens à la mort.

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Au cours de notre tour, quasiment aucune mention n’est faite des autres soldats, des autres nationalités, des jeunes Britanniques morts eux aussi pour rien et en bien plus grand nombre3. Alors que j’enjambe une tombe dans un des nombreux cimetières militaires, pressé de retourner au minibus par notre guide, deux jeunes Australiens m’interpellent et me laissent interloqué : « Tu n’as vraiment aucun respect pour notre nation, mate…  » Comme si l’endroit leur appartenait, possession de certaines mémoires plus que d’autres. Recueillement turco-australien uniquement, laissant le tiers sans autres alternatives qu’un voyeurisme inconfortable. Dans le bus de retour vers Eceabat, un Australien boute-en-train, médailles militaires de son grand-père agrafées au polo et short aux couleurs nationales interpelle le ressortissant britannique d’un ton farceur : «  Hey pomy, t’as vu ce que vous nous avez fait ! » Une remarque dans laquelle on peut lire tout le poids d’une historiographie symbolique, d’un apprentissage de la différence, d’un processus qui a métamorphosé dans les années 1960 la sanglante bataille de Gallipoli en un élément structurant et fondateur de la nation australienne4.

Une absence d’identité nationale et de fable fondatrice ont suffi à ce que le mythe pâlissant de Gallipoli soit remis (mis ?) au goût du jour, à coup d’héroïsation forcée de ses anciens soldats, de grandes lignes glorieuses ajoutées grassement dans les livres d’histoire et de déclarations triomphales médiatisées par les dirigeants. Rapidement, le jour férié célébrant le débarquement à Gallipoli, Anzac day, le 25 Avril, fut flanquée du prestige de la fête nationale australienne, quant à elle délaissée. Les célébrations devinrent surtout une opportunité de développer le mythe des Premiers Hommes, du Premier Jour de la nation. L’instant historique où l’Australie, à l’indépendance réelle bien peu sexy (elle fut décidée bureaucratiquement dans des salons privés) et à l’identité jusqu’alors inextricablement liée au Royaume-Uni par ses abondants mouvements migratoires et ses connexions familiales, a pris conscience de son Nous fondateur et liant, de la fierté de son appartenance à une entité aux valeurs propres. Loin de cette mère nation britannique devenue étouffante.

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Cette relecture historique, cette invention d’une tradition, pour reprendre le terme d’Eric Hobsbawm, sûrement magnifiée par le succès du film Gallipoli, culmine aujourd’hui dans le véritable culte, quasiment religieux, qui est voué aux évènements malheureux de la bataille des Dardanelles. Venir se recueillir à Gallipoli devient une quête, un pèlerinage obligatoire, un hommage aux Premiers Australiens et à leurs valeurs dont la nation s’est emparée pour les barbouiller en tous lieux : jeunesse, bravoure, fraternité (« mateship  »), virilité et simplicité5.
Gallipoli est devenue une étape obligatoire à toute pérégrination en Europe, culminant le 25 Avril, jour des célébrations avec des dizaines de milliers d’Australiens investissant l’endroit, dans un désordre déplacé mêlant le recueillement et la fête, l’alcool et les drapeaux, les larmes et les sacs à dos. À tel point que les débordements éthyliques successifs perturbant cette commémoration « sacrée » ont amené les autorités locales à bannir fermement l’alcool ce jour-là. Derrière le mythe festif et bruyant pointe un chantier patriotique où tout un peuple se rassure, clamant que ses soldats n’ont pas perdu leur vie pour rien, mais bien pour la création d’un projet national glorieux. Ou comment créer du sens à partir d’évènements qui justement n’en ont pas une once.



1 Mehmet et Johnny sont les deux noms génériques turc et australien désignant un soldat régulier de leurs armées respectives.

2 Expression utilisée par les Australiens visant à dénigrer les Britanniques. L’expression provient des initiales POHM (Prisoner of Her/His Majesty), que portaient les premiers condamnés envoyés en Australie.

3 8700 Australiens succombèrent au cours de la bataille, contre 21300 Anglais, 10000 Français, 2800 Néozélandais ou encore 86700 Ottomans.

4 Il est d’ailleurs passionnant d’étudier le même processus en construction actuellement en France, dans le village de Fromelles à quelques kilomètres de Lille, où en 2008 une équipe de chercheurs anglais a découvert plusieurs fosses communes où reposaient les dépouilles de centaines de soldats, majoritairement australiens. C’est ici en effet qu’en deux jours, le 19 et 20 Juillet 1916, plus de 2 000 Australiens sont morts tués par une offensive éclair de l’armée allemande. La découverte de ces corps a créé une frénésie collective en Australie ou en quelques jours, des milliers de personnes ont spontanément donné leur ADN, visant à identifier le corps d’un proche disparu durant le conflit. Jamais un mouvement similaire n’avait été observé. Dans le même temps s’amorçait un mouvement important de pèlerinage vers Fromelles culminant cet été avec les célébrations du conflit, amenant le Prince Charles ainsi que des milliers de ressortissants australiens et britanniques, laissant les quelques centaines d’habitants de la commune sans voix. À écouter sur le sujet le très bon reportage de Jean-Louis Rioual sur la Fabrique de l’Histoire sur France Culture.

5 Ces valeurs qui font la fierté d’un grand nombre d’Australiens sont fortement remises en cause par divers mouvements montrant combien cette mythification historique et ces valeurs érigées comme « australiennes », sont en fait profondément masculines et ignorent fondamentalement la gente féminine. On pourrait ajouter à cette analyse l’absence visible des Aborigènes de ce mythe du Premier Homme australien et ce malgré leur présence millénaire sur le continent.


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 17 décembre 2010 à 22h16, par Pierre

    Très instructif, autant par les faits narrés que par la portée plus générale : la fabrication des traditions à partir de légendes.

    PS. Pourquoi jeune héros iconique qui, armé de son âne, s’échinât des semaines ? S’échina n’eût-il pas suffi ?



  • samedi 18 décembre 2010 à 08h58, par un-e anonyme

    Merci pour cet article très instructif et bien écrit. La fabrique de l’ histoire moderne...



  • samedi 18 décembre 2010 à 14h52, par un-e anonyme

    Avec 14-18, tous les soldats sont des saints dont il est consensuel de glorifier le sacrifice, tout en pointant des bourreaux qu’on se choisit : pour la France, la hiérarchie, les gouvernants, les industriels... Le commandement britannique pour les Australiens, d’après ce que vous nous apprenez. On peut aussi avoir des variantes locales du mythe, avec par exemple les Bretons « chair à canon » de la république. Chacun y trouve son compte, tant le Poilu semble être le dernier soldat sans reproches dans notre imaginaire.

    Merci beaucoup pour l’article, c’est vraiment super d’avoir été sur place voir comment ce culte se passe et s’articule avec la population turque.



  • samedi 18 décembre 2010 à 20h17, par Ubifaciunt

    Merci merci merci !

    C’est tout à fait brillant sur un sujet oh combien méconnu !



  • dimanche 19 décembre 2010 à 12h55, par Farouk

    Il est vrai que les Australiens, les Néo-Zélandais et en général tous les combattants des dominions et de l’Empire britannique sont relativement oubliés dans nos pensées historiques...

    Ce sont pourtant des territoires qui répondront à l’appel non seulement en août 1914 mais aussi en septembre 1939... Même si durant le second conflit mondial, les dirigeants australiens (Curtin et Menzies) se montrèrent un peu plus réticents à engager massivement leurs hommes... Car le Japon menaçait directement le territoire national et un certain Winston Churchill ne semblait pas avoir à l’esprit que les accords de Westminster de 1931 libéraient les dominions de la tutelle britannique...

    Article extrêmement intéressant en tout cas !



  • dimanche 19 décembre 2010 à 16h57, par ZeroS

    J’ai trouvé ce détour australien et turc extrêmement rafraîchissant. Particulièrement enrichissant et bien mené. Merci pour cette ouverture.

    Évoquer Eric Habsbawm et la question des enjeux mémoriels, m’a rappelé trois lectures toutes passionnantes, de l’épistémologie qui ne mange pas de pain, mais qui se boit comme du petit lait. Évidement, Nations et nationalisme dudit auteur, mais aussi deux antécédents brillants, par ordre anti-chronologique : Histoire et mémoire de Jacques Le Goff, et l’essai précurseur de Maurice Halbwachs, La mémoire collective.

    La réflexion sur la recomposition permanente des traditions, des mémoires et sûrement même de l’histoire relève presque toujours de mécanismes semblables.

    Je me rappelle aussi d’un conflit mémoriel situé en France sur la définition d’un « génocide », qui opposait mémoires de la diaspora arménienne, de l’État-Nation turc et discipline historique. Ce nœud à problèmes inextricable, exemple parfait de la violence des enjeux mémoriels, avait déchaîné passions communautaires et médias. Quelques réminiscences se trouvent ici et .



  • dimanche 19 décembre 2010 à 18h03, par Isatis

    Merci ! Très instructif.



  • dimanche 19 décembre 2010 à 20h05, par Maximus

    Merci ! Quand l’Histoire sert le présent, c’est en règle générale pour maintenir l’ordre en place, mais ce n’est pas qu’en Australie que ça se fait, malheureusement.



  • lundi 27 décembre 2010 à 15h41, par « A big turkish shell knocked me arse over tit »

    Cet article me fait me souvenir d’une jolie chansonnette sur un australien parti se faire tuer à la Grande guerre interprété notamment par les Pogues (ha ! la voix de Shane Mc Gowan) qui s’appelle :

    And the band played Waltzing Matilda ... qui évoque avec ironie Gallipoli et un chant patriotique australien, Waltzing Matilda.

    Pour écouter :[http://www.deezer.com/fr/#music/res...]
    Avec les paroles : [http://www.pogues.com/Releases/Lyri...]
    Et l’article de wikipedia en anglais : [http://en.wikipedia.org/wiki/And_th...]

    Et l’article de de wikipedia sur la chanson nationale qu’elle évoque.
    [http://fr.wikipedia.org/wiki/Waltzi...]



  • vendredi 25 février 2011 à 12h03, par Denis Griesmar

    Quelques erreurs (voir le livre d’Antony Beevor). Rien sur la bataille navale ...

    Mais aussi : en français, le « backgammon » est le JACQUET, ou le TRIC-TRAC, chose que les journalistes semblent ignorer ... Et l’ « opportunité » est une occasion ...

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