mardi 25 janvier 2011 à 08h47, par cultive ton jardin
Ah ben si, il a inventé une langue. La première fois que tu lis Céline, tu ignores tout le reste, tu prends un coup dans l’estomac. C’est poignant de hargne et de désespoir. Plus tard, quand tu as appris qui c’était, tu t’interroges : peut-on être écrivain de génie et salopard ? Ben oui, évident. Comme on peut être excellent plombier et voter FN, comme on peut être compositeur ou philosophe et être, quand même, une ordure. Je crois que ce qui a conduit Céline vers l’abjection, c’est cela même qui fait son génie, la haine, la hargne, le désespoir. Rien ni personne à « sauver ». Je l’entends ricaner, en effet, (...)