ARTICLE11
 
 

jeudi 3 juin 2010

Le Cri du Gonze

posté à 14h19, par Lémi
49 commentaires

Fake Plastic City
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« Dans la rue y’a plus qu’des matons, tous les apaches sont en prison ». C’était il y a vingt ans, la Mano Negra voyait mourir une ville et hurlait sa tristesse : « Paris va crever d’ennui ». Aujourd’hui, le constat n’est plus le même. Paris se meurt, mais pas d’ennui, plutôt de violence sociale et urbaine, d’expropriation des plus pauvres à marche forcée. Guerre des classes intra-muros.

Des indices, partout des indices. Impossible de faire la sourde oreille, même avec des œillères XXL. Une ville qui s’enlaidit, brade son âme, avec une constance désespérante, reflet d’un esprit du temps aussi vain qu’artificiel. Fake Plastic Paris. Les grands mots, tu dis ? Peut-être. N’empêche, tout ça n’est pas reluisant, annonce des lendemains en plastoc. Survol épidermique, instantanés grappillés en goguette :

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Il y a quelques jours, place de Clichy, dix minutes à tuer avant l’arrivée d’un retardataire patenté, pas de monnaie pour un café, du soleil, un bon livre. Bref, une seule chose à faire : s’affaler dans un coin pour bouquiner d’un œil distrait & paisible, à la fraiche. Un banc, un porche, un coin d’herbe, n’importe quoi. La routine. Et puis non. Dix minutes de recherche infructueuse. Pas un endroit où s’asseoir, ou alors sur le trottoir, au beau milieu de la foule – moyen niveau confort. Je reste debout à faire les cent pas. Micro-défaite.

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Hier, en suivant un lien fourni par l’ami Ben2, la découverte de Survival Groupe : un site qui (entre autres) recense toutes les techniques (parisiennes) utilisées pour que le mobilier urbain soit inapte à la station assise, pour transformer la rue en « anti-site », lieu de transit mais pas de glande. Des pics, des plots, des grilles, des cailloux pointus, des cactus, tout est bon pour que les pouilleux ne salissent pas les parterres bourgeois. Pour citer Arnaud Elfort, un des membres du collectif : «  Tous ces endroits où l’on voit bien qu’il s’agit d’empêcher des sans-abri de se coucher ou de s’asseoir donnent l’image d’une ville carcérale et sur la défensive ».

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Vendredi dernier, gare de l’Est, là où pullulent, comme si de rien n’était, des militaires en armes. Je monte dans cet horrible et très onéreux TGV qui désormais dessert les Vosges, pas le choix. Une place assignée, pas moyen de s’affaler dans le premier siège venu (« jeune homme, on peut savoir ce que vous faites à MA place ? »), dictature du numéro. L’impression d’être dans un avion, air vicié, les voix qui t’enjoignent à étiqueter tes bagages, à être civil et gentil, les couleurs pastel pourraves, le design sous-Philippe Starck, les usagers tous branchés sur leur ordi portable, leurs SMS, leur TGV Mag débile. Aseptisation au taquet. Réminiscence de ce temps, pas si lointain (huit ans, ce genre), où un jeune con prenait le défunt TER pour les Vosges et s’affalait dans l’entre-deux wagons avec quelques pourris-quidams dans son genre et une bouteille de vin immonde pour des discussions aussi décousues que sympathiques. C’est loin.

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Depuis trois ans que j’y vis, Belleville. Quartier mourant : les bistrots arabes qui ferment comme des mouches, les boutiques gadget/bobos qui champignonent, les galeries design à chaque coin de rue, les loyers qui grimpent, les boutiques souvenirs qui prolifèrent, les bars à vin prétentieux, les épiceries fines. Gentrification glauque, grimée en progrès. Sur le moyen terme, cette certitude : ce qui restait de populaire va dégager fissa, direction la proche ou lointaine couronne parisienne. Ne resteront que les connards pontifiant en terrasse, eldorado du beauf friqué et arrogant, thêatreux s’écoutant parler et connasses arty attablés au grand banquet de la connerie élitiste. Comme ça s’est passé à Bastille, Oberkampf ou Châtelet. Passage obligé.

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Un entretien avec Allessi Dell’ Umbria, il y a un mois (bientôt sur le site), et cette chose qu’il nous apprend : dans les ZUS (Zones Urbaines Sensibles), les bistrots (quand il y en a) ferment à huit heures, législation entérinée. Les riches ont leur vie nocturne, les pauvres sont priés de rester devant la télé. Et qu’ils ne s’avisent pas de squatter les halls d’immeubles. « Urbanisme de classe  », affirme Jean-Pierre Garnier3, difficile de le contredire.

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Ce matin, aux aurores, la relecture du numéro deux de Z4, consacré à Marseille, ville-fantasme d’un Lémi parfois parisianno-dégoûté. De longs articles mettant à nu la gentrification du centre-ville et la violence urbaine qui s’exerce contre les populations les plus pauvres. Derniers espoirs (l’exil ?) malmenés. Là aussi, en terre phocéenne, ce qui reste de vivant ne fera pas long feu, les grands boulevards l’emportent déjà sur les petits recoins. Question de temps.

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Et tout le reste. Les morts vivants du métro et les guichetières RATP remplacées par des machines, les ahuris béats du vélib, les squats embourgeoisés, la fête des voisins ou la fraternité sur commande, sourire un jour par an, les éruptions de caméras de surveillance, eczéma urbain, les bars à vin et les connards snobinards, les cinémas de quartier troqués pour des MK2/UGC, les galeries d’art hors de prix et le 104 élitisto-nullard, les marchés bio, la victoire spatiale d’une bourgeoisie artificielle, sur-codée, les lecteurs de Télérama et les amoureux de Vincent Delerm piaillant dans tous les coins. Urbanité au rabais, la ville comme terrain de jeu plutôt que terrain de vie, artificiel en bandoulière.

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Bien sûr, il y a ceux qui luttent, plus ou moins symboliquement. En vrac : les squats, à Paris (La Miroiterie, en sursis) et ailleurs. Les brûleurs de BMW-4/4-Merco de Berlin, Bruxelles ou même Bristol5. Les géniaux graffeurs de Zoo Project qui depuis quelques mois font fleurir les rues parisiennes. Le cureton de Jourdain qui laisse s’installer les SDF sur le perron et jamais n’appelle les flics, même quand les hommes en question ronflent sur les bancs de son église, pinard à la main. Les flâneurs de Barbès et quelques troquets de Ménilmontant. Les révoltés de banlieue qui crament leurs prisons et les collectifs militants. Les pirates de la Gare du Nord. Gouttes dans l’océan ; le fossé grandit chaque jour. D’un côté, les banlieues dortoir, poubelles abonnées au sécuritaire et au délabrement. De l’autre, le centre, faussement animé, réservé aux seuls détenteurs de la carte élite, à cette gentry triomphante et rutilante.

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«  Paris va crever d’ennui », chantait la Mano Negra. Erreur d’appréciation. Paris va crever, c’est entendu, mais pas d’ennui. Elle va crever parce que n’y vivront plus que des caricatures CSP++, parce qu’elle sera sous vide, embourgeoisée, artificielle, parce que les liens humains qui constituent une communauté se désagrègent à vue d’œil. Parce que le « loisir » ne remplace pas la vie, que la culture n’est pas soluble dans l’élite, qu’une identité ne se décrète pas. Au cœur de la ville endormie reposent des millions de gens soumis. Sommeil lourd, rêves de plomb.



1 Cette photo et les cinq qui suivent proviennent toutes de la même source, Survival Group, qui répertorie (ici) les anti-sites parisiens (cf. plus bas).

2 En son billet sur London et Orwell, ici.

3 auteur d’ Une Violence éminemment contemporaine, éditions Agone, sur lequel on reviendra. En attendant, tu peux l’écouter dans cette émission de Sons en luttes.

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5 « En Grande-Bretagne, la « gentrification », la rénovation des quartiers populaires effectuée par les sociétés privées sous l’aile protectrice de la force publique, vise à disloquer leur structure, parfois plus que centenaire, à renouveler, en partie du moins, leur population en facilitant l’installation des membres de la « gentry » branchée et friquée. Dans l’objectif de saper les bases même des solidarités et des résistances à l’avancée du capital. C’est la raison pour laquelle, à Bristol comme ailleurs, des quartiers sont « zone interdite ». En avril 1986, les flics de la ville ne pouvaient plus entrer dans Saint-Paul. Les « kids » les chassaient et les poursuivaient, détruisaient leurs « vans » de patrouille, incendiaient les voitures de luxe et les boutiques à la mode déjà installées aux portes du quartier. Certaines nuits bien chaudes, après des accrochages sérieux, Saint-Paul était en fièvre. Les « kids » étaient sur le pied de guerre et la ville dans l’attente ». (Sur Brixton 86, texte intégral ici)

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COMMENTAIRES

 


  • jeudi 3 juin 2010 à 15h24, par joshuadu34

    L’urbanisme est l’accomplissement moderne de la tâche ininterrompue qui sauvegarde le pouvoir de classe : le maintien de l’atomisation des travailleurs que les conditions urbaines de production avaient dangereusement rassemblés. La lutte constante qui a dû être menée contre tous les aspects de cette possibilité de rencontre trouve dans l’urbanisme son champ privilégié. L’effort de tous les pouvoirs tablis, depuis les expériences de la Révolution française, pour accroître les moyens de maintenir l’ordre dans la rue, culmine finalement dans la suppression de la rue. « Avec les moyens de communication de masse sur de grandes distances, l’isolement de la population s’est avéré un moyen de contrôle beaucoup plus efficace », constate Lewis Mumford dans La Cité à travers l’histoire. Mais le mouvement général de l’isolement, qui est la réalité de l’urbanisme, doit aussi contenir une réintégration contrôlée des travailleurs, selon les nécessités planifiables de la production et de la consommation. L’intégration au système doit ressaisir les individus en tant qu’individus isolés ensemble : les usines comme les maisons de la culture, les villages de vacances comme les « grands ensembles », sont spécialement organisés pour les fins de cette pseudo-collectivité qui accompagne aussi l’individu isolé dans la cellule familiale : l’emploi généralisé des récepteurs du message spectaculaire fait que son isolement se retrouve peuplé des images dominantes, images qui par cet isolement seulement acquièrent leur pleine puissance.

    Bon, c’est pas de moi, mais tout est dit, non ?... Mais bon sang, de qui est-ce bien donc, dis ???

    Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...

    • jeudi 3 juin 2010 à 15h43, par un-e anonyme

      C’est inutile d’en faire un mystère.

      Voir en ligne : http://infokiosques.net/spip.php?ar...

      • jeudi 3 juin 2010 à 16h44, par Karib

        Eh oui, c’était bien de Guy Debord.

        Mais... à lire le beau texte de Lémi, il me revient comme des écharpes de souvenirs, brume inquiétante de mes vingt ans. Je disais la même chose... il y a presque quarante ans. Nous constations déjà la gentrifrication (on causait français, nous, on disait « embourgeoisement ».) Et puis, à lire Lefebvre, Chevalier, Pillement, on se rendait compte que le mouvement avait débuté dès le dix-neuvième siècle, que dès cette époque, on avait tendance à repousser les classes dangereuses au-delà des fortifs. Quant au vandalisme architectural, relisez la préface de Victor Hugo à Notre Dame de Paris !

        A côté de leurs marteaux-piqueurs, de leurs grues, de leurs façades en fausse pierre, de leurs portefeuilles en vrai cuir de prolétaires, on se dit que nos squats, nos expériences d’auto-construction (si, si, il y en a) ne pèsent pas lourd. Elles existent pourtant. Accrochons-nous !

        • jeudi 3 juin 2010 à 17h14, par joshuadu34

          Le texte de Lemi est superbe, entierement d’accord ! Et nul doute que la lecture qu’il s’était prévu était de grande qualité, vu ce qu’il peut conseiller fréquement ici...

          Tiens, pour une écoute musicale en adéquation, puisque Lemi est aussi un amateur de zik, je conseillerai un petit tour par ici : Yves Dormoy-J’ai longtemps detesté les villes

          Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...

          • vendredi 4 juin 2010 à 12h30, par Lémi

            @ Joshua du 34

            Maître Guy tenait en son bec un génie... : L’urbanisme est l’accomplissement moderne de la tâche ininterrompue qui sauvegarde le pouvoir de classe : le maintien de l’atomisation des travailleurs que les conditions urbaines de production avaient dangereusement rassemblés.
            C’est exactement ce que j’ai dans la tête quand je pense à ça... en intelligent.

            Étonnant ce Yves Dormoy, je ne connaissais pas et il y a quelque chose qui me plaît là-dedans.

            @ Karib

            Je sais bien que mon constat n’a rien de neuf (d’ailleurs, je le traite ici sur un ton « sensible », mais il est certain qu’une littérature abondante sur la question m’attend de pied ferme). C’est d’ailleurs surement ce qui guide le ton « défaitiste » de ce texte : le phénomène est connu, archi-connu, mais rien n’a jamais pu l’enrayer, ici comme ailleurs. Quand à Belleville (enfin, plus spécifiquement, Jourdain, le haut Belleville), je me frotte les yeux chaque jour de voir que les choses évoluent si vite : c’est effarant.
            Heureusement, même ceux qui pourraient me traiter de petit con du haut de leur expérience (cette jolie brume inquiétante de tes vingt ans) finissent sur une note positive. Accrochons-nous ! Je dirais même plus : décrochons nous (la mâchoire) !



  • jeudi 3 juin 2010 à 16h57, par cui cui fit l’oiseau

    Ah vraiment, je ne sais plus quoi dire...

    Quel bel article Lémi !

    Depuis belle lurette, j’ai émigré vers le 9-3 où on se fait chier comme des rats morts. Autrefois on allait faire la bringue à Paris vers Saint Germain ou Montparnasse...

    Depuis que les bobos écolos ont investi cette ville, bloqué la circulation, aménagé tout le mobilier pour rendre la vie impossible aux clodos, depuis que le prix de l’immobilier a flambé, cette ville s’est transformée en cité zombie.

    Au-delà du politique, j’en veux terriblement à Delanoé : il a été incapable de conserver cette mixité sociale et cette simplicité qui faisait le charme et l’orgueil de Paris.

    Le Paris de mon enfance, celui des épiceries, des ouvriers, de l’odeur du café et du pain chaud à 5 heures du matin est mort pour toujours...

    Ah ! Nostalgie.

    Voir en ligne : http://levillagedesnrv.20minutes-bl...

    • vendredi 4 juin 2010 à 12h35, par Lémi

      Lémi gration, oui, il va falloir y songer...
      Quant à la nostalgie dont tu parles (le Paris de ton enfance), je peux difficilement la ressentir (je ne suis à Paris que depuis 3 ou 4 ans), et pourtant j’ai l’impression de la connaître. ca doit être la faute à Doisneau et Cartier-Bresson...

    • samedi 28 avril 2012 à 17h59, par sApmffyo

      claude dit :Une honte et cela fait des decennies que cela dure, Harlem Desir etant un phocre de Martine Aubry : Si la gauche passe, cela ne va pas s’ arranger



  • jeudi 3 juin 2010 à 17h40, par fred

    ben dis donc... tu a mangé un JBB ou quoi ?

    Merci de revenir sur ce sujet, la mise « au banc » version loundge, le kärcher basse pression, le pseudo-Starck au service de la bien-pensante prophylaxie raisonnée.

    Quelques liens vers des articles traitant du sujet ici et .

    Petit coup-d’œil aussi surANTI SKATE

    Bien vu pour Zoo Project !

    • vendredi 4 juin 2010 à 12h40, par Lémi

      Pour être franc, je mange du JBB quasiment tous les jours, Article11 oblige. Alors forcément, ça doit déteindre sur mes textes (j’imagine que tu fais référence à quelques lourdeurs de style où à des erreurs d’analyse... eheh)

      Ps : pour Zoo projet, si tu (ou quelqu’un) as des indices pour le/les contacter, je serais ravi de faire un entretien avec lui/eux.

      pps : marrant ce projet anti-skate. Skateurs, SDF, même combat ?

      • vendredi 4 juin 2010 à 13h40, par fred

         ;-)

         × oui, ça doit être surtout les erreurs d’analyse !

         × pour les contacts, vous êtes manifestement plus doué (ou rapide).

        Skateurs, SDF, même combat ?

        Si ça pouvait rendre les premiers plus conscient des « vrais problèmes » des seconds.



  • jeudi 3 juin 2010 à 18h08, par Isatis

    Bel article fort triste. Même dans des petites villes paisibles, je vois s’ériger des barrières anti-humains. Vigi-pirate et interdiction de rassemblement au pied des immeubles informes et invivables complètent le tableau, arf...

    • vendredi 4 juin 2010 à 12h56, par Lémi

      Et quand villes et villages ne seront vraiment plus vivables, on ira où (sachant qu’il n’est plus possible de répondre « au fond des mers », because BP) ? Je suggérerais bien dans les Vosges, mais je crains qu’elles ne soient pas épargnées. Reste Valaparaiso...



  • jeudi 3 juin 2010 à 18h52, par Miss Bretzel

    A Bristol, justement (et non Brixton, comme indiqué dans la note, mais de Brixton 1981 à Bristol 1986 les « ponts » sont peut-être plus nombreux qu’il n’y paraît !), la municipalité a proposé (voir ici) un vote afin de permettre aux locaux de se prononcer sur l’opportunité (ou non) de conserver les tags et graffitis nombreux qui poussent sur les murs.

    Au même moment, la mairie de Paris, renonçant depuis mars dernier à l’usage de pesticides, laisse repousser les herbes folles, et sauvages, dans les rues de la ville. Étonnant que de marcher tête baissée ces jours-ci dans la capitale et d’y apercevoir ces résistances végétales renaître de leurs cendres polluées, entre les pavés, comme autant d’interstices par où se surprendre à rêver que les architectures les plus rigides ne sauraient contenir le mouvement vital qui demeure, en dessous. De quoi herboriser le bitume, aurait dit le flâneur de W. Benjamin.

    Reste à souhaiter que le même constat peut encore surgir en levant les yeux, au lieu de les garder soigneusement rivés sur ses pieds.

    Merci, encore.

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h32, par Lémi

      Oui j’avais vu cette histoire bristolienne, mais ça ne serait pas arrivé, je crois, si ce n’était pas Banksy, artiste désormais méchamment côté sur le marché de l’art. Il fait partie des rares considérés comme du « bon graff » (L’équivalent à Belleville/Ménilmontant, c’est un type comme Jérome Mesnager qui depuis 20 ans refait les mêmes bonhommes cheums et qui fait désormais partie de l’attirail souvenir/gadget du touriste lambda)

      Quant aux herbes folles, je n’ai qu’une chose à dire : longue vie à elles !

      ps : merci pour la correction



  • jeudi 3 juin 2010 à 18h54, par Gnouros

    Voir à ce propos ce post que j’avais écrit en réaction à ce travail du Survival Group : http://www.morbleu.com/le-tiers-exclu-iv-des-dispositifs-architecturaux-anti-sdf/

    Voir en ligne : Le tiers exclu (V) : des dispositifs architecturaux anti-SDF

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h34, par Lémi

      J’aime bien la conclusion : Une stratégie semblable à celle du cheval de Troie : déguiser en oeuvre d’art l’arme que l’on accepterait pas sans ça. c’est exactement ça...



  • jeudi 3 juin 2010 à 19h34, par PPellicer, Varano de los Khlongs

    Je m’associe aux auteurs des messages précédents pour congratuler Article11 : excellent article. Je suis admiratif aussi : une vraie régularité dans la qualité sur votre site (et là depuis quelques jours çà n’arrête pas semble-t-il...)

    Le bilan dressé dans l’article (qui vaut pour d’autres villes) donne plus envie de chialer qu’autre chose. C’est plutôt rare le ton désabusé dans vos « pages », mais de temps en temps ça fait pas de mal.
    Le « stade Paris de l’urbanisme »...j’ai peur.

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h37, par Lémi

      Cher varan hispanisé,

      Ravi qu’Article11 ne déçoive pas. On va tenter de s’« accrocher », comme dit Karib.
      Et, oui, clair que sur le sujet, je ne suis pas vraiment optimiste. Qu’opposer à une lame de fond ?



  • jeudi 3 juin 2010 à 19h49, par J. de L’E.

    « Réminiscence de ce temps, pas si lointain (huit ans, ce genre), où un jeune con prenait le défunt TER pour les Vosges et s’affalait dans l’entre-deux wagons avec quelques pourris-quidams dans son genre et une bouteille de vin immonde pour des discussions aussi décousues que sympathiques. C’est loin. »

    Pour moi, c’était il y a environ dix ans, dans les nombreux TGV (les TGV, putain !) qui me transportaient d’un extrême-nord à un extrême-sud... Je m’en souviens, presque tout comme toi, l’entre-deux wagons, le vin immonde... à ceci près que j’ajouterai l’herbe aromatique (pour laquelle on traverse d’une traite la Belgique sans se poser trop de questions) et le petit poste de musique, à piles...

    Joli billet, Lémi.

    Je me permets de poster ceci, écrit par un bon camarade.

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h42, par Lémi

      Malheureux ! De la piquette dans le TGV ? Vous vouliez finir entre les mains et les tonfas des robocops de la police SNCF (des modèles de douceur) ? En tout cas, clair que ça apparaît lointain. Le pire, c’est qu’il est juste impossible de s’imaginer de telles scènes dans les TGV actuel (les seuls teufs permises, c’est celles au champomy des jeunesses UMP), comme si ça relevait désormais de l’utopie. La SNCF est vraiment une loufiatte sournoise.

      ps : joli lien. Ce Captain coeur de boeuf a du style, outre un pseudo très réjouissant...



  • jeudi 3 juin 2010 à 21h12, par Glandeur

    Ça me fait penser à un bouquin paru dans une minuscule maison d’édition québécoise : Québec dépressionniste, que ça s’appelle.

    « Québec a une histoire double. Peu de cités, comme cette capitale nationale, se présentent au monde entier lustrées, polies et radieuses, alors que dans leurs souterrains s’entrecroisent l’hypocrisie, la bêtise et l’arrogance des élites municipales. Elle est l’exemple par excellence d’une ville qui s’est développée par l’anéantissement systématique de son centre au profit de l’horreur banlieusarde. Québec dépérit ostensiblement sous sa muséification, son abandon à la spéculation grossière, son conservatisme grandissant, son esprit policier et sa dissolution dans les océans de périphéries conformistes. Au fil du temps, cette ville est devenue dépressionniste. Et l’ennui que ressentent ses habitants vient le confirmer. »

    Bon ok, ça parle de Québec et pas de Paris. Mais la logique est la même.

    • jeudi 3 juin 2010 à 21h14, par Glandeur

      Je me suis raté dans le titre : c’est plutôt Québec, ville dépressionniste, chez Moult Éditions.

      • vendredi 4 juin 2010 à 13h44, par Lémi

        Merci pour l’extrait, ça donne envie de s’y plonger (même si je ne connais rien de rien à Montréal)



  • vendredi 4 juin 2010 à 08h47, par cyclomal

    De la belle ouvrage, je parle de l’article et pas de ce qu’il relate. On a presque envie de dire :« Et bien qu’ils crèvent ou qu’ils flambent ces centres-villes à la con ! ». Mais, à cause de doux rêveurs ou de gentils éberlués comme Lémi, une utopie viendra sûrement à temps les sauver...

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h45, par Lémi

      Gentil éberlué ? Mh, je vais prendre ça pour un compliment... Je laisse mijoter l’utopie quelques jours et, paf, rendez-vous sur les barricades.



  • vendredi 4 juin 2010 à 09h39, par Ideophage

    Quand on en aura fini avec ces catégories journalistiques de bobos/clodos peut être qu’on pourra avoir un regard moi passionné et plus structurant pour un mouvement de résistance. Votre étalage d’insultes et de haine est aussi caricatural que la ville qui se met en place sous nos yeux.
    A ce jour on est tous le bobo d’un autre, ce qui au final devient un concept complètement creux. Il fait oublier les veritables rapports de force, ou rapport de classe au profit d’une représentation biaisée de ce conflit. Vous citiez Debord mais votre analyse est superficielle, et fait tout autant partie du spectacle.

    • vendredi 4 juin 2010 à 10h08, par joshuadu34

      ce n’est pas Lemi qui cite Debord, c’est moi... Comme tu dis, on est tous le bobo de quelqu’un, tout comme tout commentaire contient, intrinsèquement, sa part de spectacle, le tiens y compris... ben oui, on peut aller loin, comme ça, ça fera rien avancer, mais au moins, le nombril reluit !...

      Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...

      • vendredi 4 juin 2010 à 13h53, par Lémi

        @ Idéophage : Ravi de voir un peu d’opposition débouler en cette page. Je dois avouer que je n’étais pas forcément très content de ce billet, plus une réaction à chaud, sans temps de respiration, qu’une analyse poussée. Après, je ne m’interdis pas de revenir sur le sujet, de manière moins superficielle. (ceci dit, ta critique n’est pas très convaincante : je ne crois pas avoir spécialement insisté sur les « bobos », mot que je n’aime pas trop. J’ai simplement décrit une population qui prolifère chaque jour un peu plus et prend la place d’une autre, moins aisée, qui se retrouve expropriée)

        @ Joshua du 34

        Tu es fier de toi ? Maintenant, me fais accusé par ta faute de debordisme mal ingéré/digéré... (smiley spectaculaire)

        • vendredi 4 juin 2010 à 15h34, par joshuadu34

          Remarque, Lemi, même Debord avait du mal à intégrer ses propres écrits... Si ceux-ci sont assez plaisants, parce que facilement compréhensibles et diablement représentatifs d’une constatation, nous sommes tous, Debord compris, sous la coupe d’une remarque constatant notre paradoxe ! Pour lui, entre autre, on pourrait parler de ce qu’il dit de « l’élite » et le comparer à ce qu’il faisait... Mais bon, j’ai pas l’intention de lancer une polémique, surtout sur des textes que j’apprécie ! Juste, nous sommes tous habités par des paradoxes, le tout n’est pas que de les combattre, mais déjà d’en avoir conscience ! Quand à ton texte, inclus dans Article XI que je prendrais comme un tout, il participe à la déconstruction de la pensée, étape nécessaire avant d’envisager la suite, sauf à vouloir, justement, faire porter le changement et la révolution par une élite. Ça a été fait, il y a plus de 90 ans, on a vu le résultat (d’ailleurs, pour rester sur Debord, il le constate parfaitement)... et, dans cette étape déconstructive, faut quand même avouer que, hormis Article XI, ils sont bien peu à tenter d’englober un tout, préférant, souvent, omettre volontairement des aspects de la tache à accomplir ! Pour ma part, je trouve ton texte, dans cette optique, foutraquement efficace ! Sorti du site, on aurait pu parler de « manques », mais remis dans son contexte, et en dehors d’un pavé de 600 pages (déjà fait, d’ailleurs), l’étape franchie me convient !

          Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...

          • vendredi 4 juin 2010 à 15h37, par joshuadu34

            ps : je précise, pour le spectacle, le manque de smileys est dommageable, j’aurai ainsi pu intégrer une tête de clown...

            (pas de blague, hein, je dis ça, mais en fait, ça me va très bien, pas de smileys !!! Et puis ça nous évite la tartine à ingérer ailleurs de pages de pac-man plus où moins rieurs cachant le manque de réflexion)



  • vendredi 4 juin 2010 à 12h00, par un-e anonyme

    Bien vu Lémi !
    malheureusement, comme le dit @isatis, les petites ville de province sont aussi touchées...
    Les rades s’appellent des lounges, les magasins de meubles vendent du dizaïne, les rues ressemblent à des galeries commerciales avec des enseignes intercheangables en toc. Les deux municipalités successives, là où j’habite, n’ont comme bilan pour la sortante (UMP) et pour comme objectif pour l’actuelle (PS) : l’em-bel-lisse-ment-de-la-ville. Alors, même les palissades qui entourent les longs et nombreux chantiers au centre sont couvertes de grillage à poule pour empêcher les graffitis et affichages. L’esthétique a été décidée : elle sera lisse, consensuelle, elle ne fera de mal à personne ... surtout pas au con-sommateur.

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h55, par Lémi

      Jolie description. Les rades s’appellent des lounges, les magasins de meubles vendent du dizaïne, les rues ressemblent à des galeries commerciales avec des enseignes intercheangables en toc. L’esthétique du 21e siècle sera aseptisée ou ne sera pas. Brr.



  • vendredi 4 juin 2010 à 12h04, par BibieR

    Merci pour cet article. Un autre exemple de ce qui se fait, dans une petite sous préfecture. L’installation, lauréate du prix ubu, a été démontée par des habitants puis remontée par les autorités. Affaire à suivre

    • vendredi 4 juin 2010 à 13h57, par Lémi

      Ah, l’arbre encagé de Morlaix, bon parallèle, effectivement. Et quid du prix ubu 2010 ? J’aurais quelques suggestions...



  • vendredi 4 juin 2010 à 14h16, par Blaise Lapoisse

    Bon je balance : la gentrification ’fin moi j’dirais mieux bobomerdication croyez que ça touche que les hypercentres et banlieues chics ? Y se trouve que j’ai un projet de festoch’ dans un auto estampillé « squatt artistique » je vous dis ni où ni quand biscotte les interessés sont trés susceptibles de venir lire ici et prendre la mouche . Hébin ces braves squatteurs alternatifs tout autant que continus et contents d’eux mêmes et surtout bien installés dans leur lofts gratuits craignent pour leur douce nocturne peinarditude et prétendent nous imposer la fin des festivités pour deux du mat’ tapantes . Détail, il faut bien sur que notre orga contribue au financement du fonctionnement de leur thébaïde au moyens d’espèces sonnantes que nous destinions avant tout à la rémunération de groupes de rock tous crève la faim comme il se doit dans notre beauboland de misère artitstique .
    Alors jusqu’où ça va s’arreter cette mainmise sur nos espaces d’expression si ceux là même qui occupent sans droit ni titre des espaces en déshérence prétendent au titre de premier occupant nous dicter leur loi et réclamer rémunération comme de vulgaires bâtards libéraux ?



  • vendredi 4 juin 2010 à 17h07, par wuwei

    http://nicolas-sarkozy-2012.blogspo...

    Heureusement qu’existent quelques endroits, tel Le Mesnil Saint Denis, où de vraies Français peuvent jouir en toute tranquillité de leur patrimoine si durement gagné à la sueur du front de la chienlit environnante et sans risquer non plus de voir leurs grosses berlines allemandes devenir des barbecues géants.

    Au début j’ai cru à un gag. Je pensais qu’un abruti d’un tel niveau, surtout si jeune, ne pouvait pas quand même pas s’extasier à ce point sur sa connerie. Mais si ! cela fait froid dans le dos .

    • vendredi 4 juin 2010 à 19h35, par joshuadu34

      héhéhé ! Non, franchement, c’est un troll comme le truc de Luc Lacombe... M’enfin, l’a quand même moins de talent, trois lignes suffisent à démonter le truc, là... Au moins, ça décrispe les zygomatiques ! Finalement, le plus drôle dans ces sites, c’est les réactions outragées des socialos ! Là, y a du lourd !!! Ce site est à visiter, rien que pour les réactions !!!

      Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...



  • samedi 5 juin 2010 à 13h28, par pièce détachée

    [critique constructive] Pfff... à Article XI, pourriez pas des fois, pour changer, écrire moche sur des trucs sans intérêt suscitant rien que des commentaires tout pourris ? [/critique constructive]

    Bon. Je ne vais pas égrener des souvenirs — dès la première phrase, ça sent inévitablement son radotage sur le vieux Paris qui émeut tant le cœur de ceux-là mêmes qui l’ont massacré.

    Tous les « villages » de la banlieue maraîchère de Paris : expropriation et bétonnage à grand fracas. Les Halles de Paris la nuit, grandissime terrain de jeu quand on est gamine : arrachées, excavées, curées, et à la place, les réussites architecturales et conviviales que l’on sait. Bastille, Oberkampf, Ménilmontant, Belleville, la rue Saint-Blaise dans le village de Charonne : exsangues... Villes de province défigurées par des agencements « futuristes », tandis que les maisons à pans de bois s’écroulent. Michelines et tortillards d’où on descendait raide bourrée tout à fait par hasard, avec plein de nouveaux amis que la famille sur le quai réprouve...

    Allez, encore quelques livres sur la pile : revue Agone n° 38-39, « Villes & résistances sociales ». Louis Chevalier, L’assassinat de Paris, Calmann-Lévy, 1977, réédité par Ivrea, 1997. Sophie Herszkowicz, Lettre ouverte au maire de Paris à propos de la destruction de Belleville, Encyclopédie des nuisances, 1994.

    En 1994, on trouvait ce dernier livre — parfois un rien maladroit mais bon —, ainsi que d’autres publications remuantes, exposé au kiosque à journaux du métro Bellevile, tout simplement.

    Un peu plus tard, on a objecté très fort à l’enlèvement des pavés (dont les propriétaires d’hôtels particuliers sont friands pour leurs cours d’honneur) des rues Jouye-Rouve et Lesage, et à la noyade dans le bitume. On a gagné. Les paveurs ont fait un boulot lent, magnifique, c’était merveille que de les voir à l’œuvre et de les écouter. Ça ne serait pas gentil de détruire leur travail, mais il faut bien constater que la main épouse tout naturellement la forme de chacun de ces pavés...

    Un qui a bien et joyeusement foutu la merde en son temps, c’est Jean Ramponneau. On peut toujours — enfin j’espère — voir sa vie affichée chez Momo en son bistrot du Petit navire, angle Julien-Lacroix/Ramponneau. J’espère aussi que Momo refuse toujours la clientèle policière du commissariat.

    Dans la notice Wiki de Ramponneau, la « rue de l’Oreillon » est « de l’Orillon », bien sûr. Et « son pays natal alors riche en vignoble » l’est redevenu (j’habite en plein dedans) : chardonnay, melon, Pinot noir... De quoi faire revivre l’esprit de cet inspiré fouteur de bordel. On a fini par l’enfermer.

    Qu’est-ce qu’on s’ennuie...

    • samedi 5 juin 2010 à 15h40, par joshuadu34

      On pourra aussi citer E.A. POE, traduit par Baudelaure dans « Coloque entre Monos et Una », allégorie sur la nostalgie d’un passé (d’une enfance) dévoyée par le temps et la « science »... :

      « L’homme, qui ne pouvait pas ne pas connaitre la majesté de la nature, chanta niaisement victoire à l’occasion de ses conquêtes toujours croissantes sur les éléments de cette nature même. D’innombrables cités furent édifiées, énormes et fumeuses. Les feuilles vertes se recroquevillerent sous la chaude haleine des fourneaux. Le beau visage de la nature se trouva déformé comme par les ravages d’une dégoûtante maladie. Et il me semble, ma douce Una, que le sentiment, même assoupi, du forcé et du cherché trop loin aurait dû nous arrêter à ce point. »

      • samedi 5 juin 2010 à 19h59, par Garnier Jean-Pierre

        Il y a presque un mois, le FRAP (Front des alternatives et résistances de Paris) avait organisé une journée anti-gentrification. Il avait organisé, le matin, une ballade commentée dans les lieux les plus emblématiques de la « boboïsation » de certains anciens quartiers populaires du XIXe et du XVIIIe arrondissements. J’avais fait le « guide », avec une jeune collègue géographe. Nous nous étions répartis ces touristes d’un nouveau genre, offusqués par ce qu’était en train de devenir Paris, en deux groupes tant ils étaient nombreux (130 personnes). On a pu vérifier sur place que le « nettoyage » et la « reconversion » de ce secteur parisien, sous l’égide de la municipalité « rose-verte », allait bon train. Autant dire que l’article de Léni vient à point.

        • lundi 7 juin 2010 à 16h34, par pièce détachée

          @ joshuadu34 :

          Très bien, cette citation. Même si, entre « ...cette nature même. » et « D’innombrables cités... », s’insèrent des considérations sur tous les maux engendrés par l’esprit de système, de généralisation et d’abstraction, les idées « bizarres » telles que « l’égalité universelle », les « efforts insensés vers une Démocratie qui prévaudrait sur tout », tous ces « maux nécessairement issus du mal principal — la Connaissance ». (Je ne sais pas de qui vient la coupure.)

          Merci de m’avoir donné l’occasion de le relire. Ah, ce vieil Edgar... toujours cette impression d’avancer au milieu de somptueuses tentures fanées, d’or bruni, d’éclats de bois nobles, de rayons de poussière lumineux et d’étranges dessins dans le tapis...

          @ Jean-Pierre Garnier :

          Bravo pour cette promenade « touristique ». Et, de la part de tous ceux qui sont habités par une ville, merci pour vos travaux impeccables.

          • lundi 7 juin 2010 à 17h04, par joshuadu34

            excuse moi de ne pas avoir signalé cette coupure (...) volontaire... Je ne pensais pas ce passage indispensable en commentaire sur le sujet... m’enfin, le but étant, aussi, de lire où relire... comme tu le dis, l’ambiance d’un livre de Poe est assez particulière, et ce n’est surement pas un hasard (!) si la traduction française est signée Baudelaire !



  • lundi 7 juin 2010 à 23h29, par Antoine

    Je poste pas souvent de commentaires
    Je suis votre blog collectif depuis quelques temps déjà

    Juste pour vous dire qu’il me fait un bien fou

    Merci

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