Voici ce que répondait Vaneigem à la question : que reste t-il de mai 68 ?
« Rien pour les soixante-huitards trotskisto-maoïstes qui avaient déjà à l’époque les qualités requises pour se reconvertir dans l’affairisme. Tout, en revanche, pour ceux qui perçoivent dans le Mouvement des occupations de Mai 1968 le début d’une révolution, qui en est à ses premiers balbutiements. On n’a pas encore mesuré à quel point nous sommes au coeur d’une mutation où s’opère le périlleux passage d’une civilisation marchande millénaire à une civilisation humaine, souvent esquissée et toujours réprimée (la Révolution française, la (...)