ARTICLE11
 
 

vendredi 3 octobre 2008

Le Cri du Gonze

posté à 11h04, par Lémi
15 commentaires

Courrier de l’au delà : ma lettre de rupture à Ségolène, par J. Jaurès
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Alors, je passais l’éponge. J’acceptais que tu me négliges, pensant qu’un beau jour l’Internationale amoureuse entre nous refleurirait. J’allais même jusqu’à ne pas remarquer, fallait-il que je sois aveugle, que tu me trompais avec ceux que je détestais le plus, les tartuffes politiques, les tricheurs médiatiques, les champions intestinaux de la lutte partisane. L’amour, vois-tu, est œillères.

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Ma chérie,

Ce que j’ai à te dire n’est pas facile. On n’est jamais très à l’aise au moment de rédiger les mots définitifs, ces mots qui, on le sait, vont envoyer bouler l’être aimé dans les affres de la tristesse et du manque. Alors, je cherche mes mots, je les trie avec soin, mais ça ne change rien au constat : je te quitte.

C’est en regardant l’enregistrement de ta dernière intervention publique que je suis arrivé à la conclusion que, vraiment, plus rien ne nous liait. Que nos trajectoires désormais étaient si antipodiques que chaque jour nous éloignait. Tu es dans l’autre camp, désormais, avec les loups.

Je pouvais accepter nos différences : après tout, nous ne sommes pas de la même génération. Je pouvais même accepter que notre relation reste cachée, que tu la masques. Certes, il était difficile de voir que le chef de l’état, ton adversaire, ce grand manitou du libéralisme assassin, invoquait plus souvent ma personne que toi, celle que j’étais censé inspirer. Il y a des constats qui sont douloureux, qui bouleversent, mais j’ai l’habitude de ce genre de désillusions, tu n’es pas la première à me délaisser.

Alors, je passais l’éponge. J’acceptais que tu me négliges, pensant qu’un beau jour l’Internationale amoureuse entre nous refleurirait. J’allais même jusqu’à ne pas remarquer, fallait-il que je sois aveugle, que tu me trompais avec ceux que je détestais le plus, les tartuffes politiques, les tricheurs médiatiques, les champions intestinaux de la lutte partisane. L’amour, vois tu, est œillères.

Mais, les œillères sont tombées, mes yeux se sont décillés : je ne peux plus accepter ce que tu es devenue. Tu foules aux pieds les valeurs que je chéris, celles de la sincérité politique, du combat pour une cause juste et sincère, de la lutte intègre.
Dimanche, je regardais ces images où tu arpentais la scène telle une vedette de télé achat, haranguant une foule veaux, prenant des postures de prophétesse bas de gamme, et mon cœur se serrait de n’y plus sentir que pitié et honte. Je regardais tes gestes si préparés, tes calculs de scène, tes postures de pantin médiatique, et je voyais fuir l’amour.

Les mots me manquent pour décrire le dégoût que m’inspire ce que tu as fait de notre relation. Pour toi je suis un badge utile, quelques slogans, une bannière rassembleuse. Mais, au fond de toi, je sais que tu me trahis chaque jour et chaque nuit, même quand tu invoques mon nom. Et que cela fait longtemps que cela dure. Je ne peux plus supporter ça.

Te voir si belle pour l’occasion m’a certes troublé. Tu avais perdu dix ans, ta fraîcheur et ton sourire ont remué en moi l’écho de nos premiers baisers. Mais très vite, j’ai compris que cela aussi, c’était factice. Une poupée cathodique passée au scalpel des Spin Doctors, catin des communicants, voilà ce que tu es devenue. La sincérité en toi, si elle a existé, n’est plus qu’un tas de cendres. Cendres de ceux que chaque jour tu trahis en dénaturant ce que je t’apportais. Cendres des miséreux que tu trompes, des ouvriers que tu salis, des ménagères à qui tu vends du rêve pasteurisé, le même que celle qu’elles bâfrent à longueur de journée dans Télé Loisir et devant la Star Ac. Je ne peux aimer une femme synthétique.

Ne m’attends pas dimanche, ni celui d’après,
Nous ne prendrons plus la route de Carmaux ensemble,
Nous n’arpenterons plus les Deux-Sèvres tels deux écoliers fugueurs découvrant la lutte des classes,
Nous n’irons plus au parc voir s’éteindre au loin les lueurs de la révolution à venir,

Je te quitte, mon aimée, tu es allée trop loin,
Ton Jeannot

Ps : En ce qui concerne les enfants, je garde l’Huma, je te laisse Libé, je ne m’entendais plus trop avec lui de toute manière, ce petit con tient trop de toi.


COMMENTAIRES

 


  • Mon gros Nounours.

    Je pense que tu risques d’être déçu ,il faut que je te dise que L’HUMANITE :
    en grande difficulté financière, a ouvert son capital en 2001 à son association de lecteurs (les Amis de l’Huma), mais aussi à TF1 et au Groupe Lagardère. La rédaction déclare conserver néanmoins toute son indépendance éditoriale.
    Mon Bisounours aujourd’hui tout le monde est dé com plexé,les cons osent tout.

    Tombe ta redingote,met un bleu-jean

    Gros Bisous

    Ta Sego

    • vendredi 3 octobre 2008 à 14h03, par lémi

      Je sais ma loutre,
      tout n’est pas simple non plus avec notre petit « Huma ». Je crois qu’il nous fait une petite crise d’adolescence. Mais, j’ai bon espoir qu’il se reprenne (naïveté de père aimant, surement).
      Et tu le sais bien, ma caille, le blue jean me sied aussi mal que la rose à ta boutonnière... Histoire de génération, encore une fois...

      Ton jeannot



  • Même en relisant plusieurs fois votre article, je ne vois pas exactement où vous voulez en venir.

    Hier soir, j’ ai rencontré deux jeunes du PS : deux « cons bien sûrs » puisqu’ ils ont été au concert du Zénith avec Ségolène Royal et eux me disent avoir véçu une « soirée extraordinaire ». Je vous disais bien 2 cons...

    • FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE,FRA TER NI TE

    • Chère Made,
      j’abonderais dans votre sens : « Deux cons », c’est certain, parmi toute une multitude de cons. Je rajouterais, puisqu’ils ont utilisé les termes de « soirée extraordinaire » : « deux cons finis », pour bien montrer qu’il n’y a plus d’espoir pour eux (déjà, jeunesse socialiste, ça la fout mal généralement, mais là, trouver le barnum décérébré du Zénith « extraordinaire », ils sont bons pour la poubelle, vos amis...)



  • vendredi 3 octobre 2008 à 14h29, par Dominique

    Est-ce que Jaurès prônait la révolution ? J’ai un très gros doute. Je crois même qu’il aurait détesté l’idée de verser du sang. Il reconnaissait l’existence de la lutte de classe et il agissait dans l’intérêt des plus démunis, mais il ne s’est pas engagé dans un combat ou un discours révolutionnaire au sens marxiste du terme, il ne parlait en aucun cas de renverser les institutions. Le Parti socialiste français de Jaurès, avant la SFIO, était réformiste, et c’est une vision romantique a posteriori que d’attribuer à Jaurès les opinions de Guesde ou d’Edouard Vaillant. Il est particulièrement amusant de voir Jaurès accaparé par les plus enragés de la révolution alors que d’autres révolutionnaires le combattaient au sein de la SFIO. Mais il en est ainsi des gens morts trop tôt, on en fait ce que l’on veut. On entre dans les pensées des morts comme dans un moulin ou on se sert d’eux comme d’une auberge espagnole. La démonstration aurait été un peu plus bancale si l’on avait fait parler Léon Blum.

    • Par « révolution », j’entendais ici changement social d’envergure, pas appel à l’insurrection de masse. Jaurès était l’exemple même du réformisme intelligent et engagé, radical dans ses oppositions (Cf. son pacifisme de 1914 alors qu’ils étaient beaucoup dans l’extrême gauche, beaucoup plus à gauche que lui donc, à avoir basculé dans l’idée de la guerre nécessaire) celui qui n’existe plus, et de très loin, chez Ségo et chez ses petits camarades. C’est ça que je vilipende ici en parodiant un Jaurès déçu : l’abandon d’une conscience sociale et d’un combat pour les plus démunis, la faillite du réformisme suite aux errements d’une gauche « socialiste » dont S. Royal est sûrement l’aboutissement le plus faisandé.

      • vendredi 3 octobre 2008 à 23h32, par Dominique

        Je ne suis pas sûr que Jaurès aurait voulu être embrigadé dans n’importe quelle insurrection générale pour n’importe quelle cause perdue d’avance, même s’il a aussi défendu la révolte générale contre la guerre. Il a défendu d’abord le rassemblement des socialistes, soit. Et il a été leur principale figure en son temps quoiqu’il fût minoritaire dans son parti. Parce que sa voix portait plus fort et au delà de son parti. Et qu’il venait d’un autre monde que le militantisme socialiste historique. C’est un peu dérangeant, je le sais, mais on peut se demander si certains itinéraires et certaines démarches ne se ressemblent pas de Jaurès à Royal et je trouve une certaine convergence de vues entre le grand homme et la nouvelle femme. Mais si l’on veut promouvoir je ne sais quoi (l’anarchie, la dictature du prolétariat, la révolution permanente, le grand soir) que l’on ne se serve pas du cadavre de Jaurès qui n’en peut mais. On ne sait pas comment il aurait agi par la suite, il n’aurait peut-être pas été grand puisqu’il n’a jamais été aux responsabilités gouvernementales. On est contraints d’inventer. Et on n’est pas contraints d’invoquer Jaurès à chaque fois comme le grand fantôme de la gauche réelle et historique qui viendrait culpabiliser les méchants ségolénistes sectaires et droitistes.

        • Encore une fois, dans ce papier, gentillet et sans prétention je vous l’accorde , je n’ai pas l’impression de jouer avec la personnalité de Jaurès, d’en faire à posteriori ce qu’il n’était pas. Juste de mettre en exergue l’infinie différence d’approche qu’il peut exister entre les convictions de l’un et le « girouettisme » de l’autre. C’est juste ça que j’oppose, cette droiture de Jaurès guidé par des convictions (ce qui n’est pas un fantasme construit à posteriori, juste un constat historique) et cette désinvolture de Royal, bête médiatique qui n’en finit plus de chercher la bonne mise en scène et oublie tout le reste.
          Je le répète, je n’ai jamais pensé que Jaurès était un révolutionnaire, je ne lui colle pas cet oripeau de la lutte des classes (dont il reconnaissait pourtant l’existence), je ne réinvente pas ce qu’il était. Juste j’oppose deux visions antipodiques du socialisme, celle basée sur une conviction politique et sociale intègre, et l’autre qui met à mal cette intégrité et s’est détachées des valeurs socialistes.
          Pour la convergence de vues Royal/Jaurès, par contre, je ne suis pas d’accord. D’ailleurs, Jaurès a accédé à des responsabilités politiques, il a été vice président de la chambre, ce n’est pas pour autant qu’il a trahi ses idéaux. Il a d’ailleurs fini beaucoup plus à gauche qu’il ne l’était au début de son engagement politique. Je ne le fantasme pas spécialement, je sais qu’il a aussi été taxé d’opportunisme, qu’il n’a pas toujours été en phase avec cette image de « perfection socialiste » qu’on lui colle à la peau (Cf. ses premières interventions sur l’affaire Dreyfus). Reste que comparer Royal à Jaurès, c’est comme comparer Sarkozy à De Gaulle : quoi qu’on pense de leur vision politique, un monde les sépare, celui qui départage posture opportuniste et conviction.

          • samedi 4 octobre 2008 à 17h46, par un-e anonyme

            La vice-présidence de la chambre est une charge honorifique et symbolique essentiellement. Cela consiste à arbitrer les débars en l’absence du président de l’Assemblée nationale et en recevant les mêmes honneurs que lui comme le roulement de tambours de la garde républicaine, mais sans son pouvoir qui peut être récupéré à tout instant. Le vice-président n’a pas la maîtrise de l’ordre du jour qui est essentielle, tout au plus peut-il écourter le temps de parole des autres parlementaires ou demander une suspension de séance mais non décider des lois. Sa parole comme vice-président est alors entravée, il ne peut s’exprimer en son nom propre ou au nom de sa faction. Cela équivaut aux ministères sans portefeuille qui étaient si fréquents sous la IIIe et la IVe Républiques afin d’avoir quelqu’un dans la coalition au pouvoir. Il a moins de pouvoirs qu’un questeur qui lui touche à l’essentiel, les sous. Jaurès a soutenu des gouvernements de gauche et c’est pourquoi il a été vice-président de l’Assemblée, mais c’était un poste de seconde zone où on le circonvenait. Il n’a jamais pu être ministre ou même secrétaire d’Etat, parce que son courant était plus que minoritaire au sein de la SFIO et que le parti radical-socialiste et républicain-socialiste préférait jouer sur les plus gauchistes de ce nouveau parti en les intégrant au gouvernement afin de les acculer à une soumission. Je me répète : on ne sait pas ce que Jaurès aurait fait s’il avait eu des responsabilités pleines et entières. Est-ce qu’il aurait voté lui aussi la guerre ? Je ne le crois pas, mais ce n’est que mon sentiment. Est-ce qu’il aurait adhéré à la IIIe Internationale ? Je ne le crois pas non plus au vu de ce que je sais un peu de son parcours, mais les hommes changent comme les situations. Est-ce qu’il serait indigné que Ségolène fasse un show politique alors qu’il était un bateleur de préaux d’école ? Je n’en suis pas certain, il était adepte d’un langage simple accessible à tous et il serait d’accord avec l’idée de « Alors révoltez-vous » quand les conditions sont inadmissibles. Je ne vois pas du tout le grand écart entre les idées défendues par Ségolène Royal et celles de Jaurès, mais j’en vois un autre plus profond dans d’autres motions (acceptons tout du monde tel qu’il est). Est-ce qu’il fallait de la musique, de la mise en scène, de la chorégraphie, des costumes, une ambiance de fête, des slogans épelés comme pour un rappel de groupe rock et des annonces télévisées ? Là, j’ai un doute. Mais ce n’est pas le costume cintré et la cravate noire de Jaurès qui font autorité aujourd’hui. Ils valaient pour hier. Cela faisait la même impression. Jaurès était le col blanc.



  • C’est de fréquenter des culs bénis qui la rend bêcheuse.Elle a besoin d’un exorcisme ouvrier.Tu vas voir mon jojo après ça ,elle va être toute neuve.

     × Récitation par le prêtre MELENCHON en étole violette, dont un bout entoure le cou de la possédée, d’une litanie accompagnée d’une aspersion de sueur d’ouvrier ;(Attention de ne pas trop serrer , le Dalaï-Lama en lui donnant une « kata » lui a déjà un peu trop serré le « kiki »)

     × Récitation des 110 propositions de Mitterand

     × Adjuration à la divinité et interrogation faite au démon (ou à plusieurs) de son nom et d’où il provient [Le prêtre exorciste doit avant toute chose s’informer du nom et du cercle d’où provient le ou les démon(s)] ;

     × Récitation de certains passages du Capital de MARX

     × Prononciation du premier exorcisme contre le Démon, par le prêtre posant la main gauche sur la tête de la possédée ;

     × Prière préparatoire dire des mots comme :ouvriers,travailleurs,anti-capitalisme,gauche etc....

     × Prière accompagnée de divers signes sur la personne de l’énergumène (comprendre ici personne possédée) ;

     × Second exorcisme prononcé avec une certaine violence contre l’ « Antique Serpent » (la droite) ;

     × Nouvelle prière ;

     × Troisième et dernier exorcisme ;

     × Récitation de cantiques, de psaumes et de prière finales:l’internationale,bella ciao,la butte rouge,bandiera rossa.

    Pour finir la visite d’usines,de centre d’appels,de cheminots et là mon JOJO,tu vas la retrouver de G A U C H E.

    • Wouhou, il y a de l’idée...
      je suggère d’en rajouter quelques uns, comme :

      Flagellation par sa majesté Royal des membres les plus « vendus » du soit disant parti socialiste, Kouchner, Lang, Allègre... Ceci en place de grève devant une foule reconnaissante.

      Immersion prolongée dans une réunion soporifico-débile des jeunesses socialistes, avec dégustation de Banga et considérations sur des sujet d’importance comment « comment améliorer le monde par une coupe de cheveux plus trendy » et « le libéralisme est mon ami, aussi gentil que oui-oui. »

      Participation à un débat de la CNT en vue de faire partager sa vision de la gauche contemporaine.

      Salutations

      • Pour ceux (les élus bien sur) qui y étaient avez-vous vu les stigmates sur ses mains ? La canonisation c’est comme si c’était fait ! Pour les autres, ces indécrotables mécréants gauchistes qui ne peuvent comprendre toute la portée novatrice du discours de la Dame (notez la majuscule) vous feriez bien d’aller vous faire exorciser chez « désirs d’avenir » et réciter le mantra « Fraternité » pendant 10 minutes chaque matin et soir, après vous être laver les dents.



  • Jaurès, effectivement, ne pouvait que rompre à l’écoute de ces passages scandaleux :

    le combat social est là. Et je salue à nouveau les salariés de Renault qui sont victimes de 6 000 suppressions d’emplois alors que le patron et les actionnaires se sont augmentés, les postiers qui sont dans la salle et qui luttent contre la privatisation du service public et tous ceux qui subissent la loi d’un monde sans règles.

    est-ce qu’il est possible de répartir autrement les richesses ? Nous en avons la certitude, bien sûr !

    Je veux une France où je n’entendrai plus les enfants des cités me demander, « Mais, M’dame, pourquoi ils ne nous aiment pas ?

    Sommes-nous condamnés à entendre des jeunes dire : « Je n’ai pas peur de l’avenir. J’ai peur de ne plus en avoir » ?

    Je veux – on pourrait penser que c’est le bon sens-même, mais non, puisque le monde marche sur la tête – je veux un monde, nous voulons un monde où le système financier n’est pas au service de lui-même, il est au service de l’économie. Et l’économie, elle n’est pas au service du profit pour quelques-uns, mais elle est pour le bien être des hommes et des femmes qui la font tourner.

    Tout le reste, c’est le désordre organisé par quelques uns pour leur seul intérêt.

    Permettez-moi de saluer ce soir la victoire des ouvrières d’Arena. Ce sont les ouvrières qui fabriquaient les maillots de bains de compétition. Ce que je trouve carrément abject, c’est que leur employeur, qui faisait des bénéfices conséquents, avait délocalisé en Chine, laissant sur le carreau des femmes qui travaillaient dans l’entreprise depuis 20 ou 30 ans. Jetées comme un vieux maillot de bain en quelque sorte.

    L’entreprise a été condamnée, parce que ces femmes n’ont pas baissé les bras. L’entreprise a été condamnée à leur verser 50 000 euros chacune.

    L’une de ces ouvrières a dit : « Le tribunal a choisi la vie des gens face aux intérêts des actionnaires ». Et sa copine a ajouté : « Cela a été une joie, pas seulement pour l’argent, je ne vais pas cracher là-dessus, mais parce que les patrons vont y réfléchir à deux fois avant de larguer une usine qui gagne. »

    A quand l’interdiction de délocaliser et de licencier avec obligation de rembourser les aides publiques si l’entreprise fait des bénéfices ?

    ce système financier en folie qui s’autodétruit sous nos yeux. Il entraine dans sa chute des millions de petits épargnants. Il jette à la rue non seulement des millions de petits propriétaires les plus grands établissements bancaires. Il entraîne aussi des grands établissements bancaires. Il propage sa crise à la planète entière.

    Alors, paniqués, les ennemis de l’Etat l’appellent à leur secours. Les ultra-libéraux retournent leur veste.
    Et le gouvernement Bush a injecté en quelques heures 700 milliards de dollars - soit trente fois l’aide publique au développement - qui étaient introuvables, il y a quelques semaines, pour mettre fin aux émeutes de la faim.
    Soulagement de ceux qui ont entraîné le système dans le mur : leur fortune est faite et ils ne paieront pas les pots cassés.

    Et dans ce champ de ruines émerge cependant une bonne nouvelle. On commence à comprendre qu’il faut radicalement changer de système.

    j’ai toujours du mal à comprendre la férocité de certains coups, si je les ai encaissés, c’est parce que j’ai souvent pensé à Cyrano de Bergerac qui disait avec panache : « On n’abdique pas l’honneur d’être une cible. »

    les luttes sociales donnent un courant intense, voyez la dignité, la colère qui gronde, mais aussi la joie qui enfle, l’espérance qui entraîne et la certitude de participer à l’histoire et oserais-je le dire à quelque chose qui se lève

    « L’heure de nous même a sonné ».
    Oui, l’heure d’un nouvel élan a sonné, je vous le dis, sans regret du passé et sans peur de l’avenir.

    Assez ! Assez ! C’est insupportable.

    Et ce rappel : « Certains qui s’éloignent, d’autres qui trahissent avec grâce, d’autres qui méprisent coquettement ! Et les porte-flingues de l’Elysée qui m’ont conseillé publiquement de consulter médicalement pensant que je perdais la tête. » Honteux.

    A cet inventaire il manquait le coup de pied de l’âne : cette prosopopée y pourvoit, merci à son auteur... pour sa hauteur.



  • Comme quoi Jaures on pt se dire être de gauche et être par ses propos inconséquents, l’allié objectif de la Droite.
    Pauvre Jaures, reste où tu es..dans l’au delà !
    Avec elle plus que jamais pour claquer définitivement la G..aux amis de Delanoe-Sarkozy

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