ARTICLE11
 
 

samedi 22 janvier 2011

Vers le papier ?

posté à 14h21, par Lémi & JBB
7 commentaires

La Brique : « Le journal est l’un des aspects de la lutte - parmi d’autres »
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Cela fait quatre ans qu’ils tiennent bon la barre, sans se laisser démonter par les menaces de procès ou les opérations d’intimidation policière (la dernière, particulièrement violente, a vu l’interpellation de 53 personnes). Ceux de La Brique, journal de contre-information régionale et relais des luttes de la gauche radicale, sortent un excellent canard. Ils en parlent ici.

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C’était en juin dernier. Un week-end de fête, pour les trois ans du journal La Brique. Une maison de quartier, non loin du centre-ville de Lille. Des lecteurs et sympathisants venus nombreux pour discuter, trinquer et dire leur soutien. Et aussi… un digne représentant des ex-RG, présent deux heures avant le déclenchement des festivités, costard rigide et allure hautaine de celui qui n’est pas là pour rigoler. Rien d’étonnant, en fait : le canard est – comme on dit – défavorablement connu de ces autorités locales qu’il n’hésite jamais à aligner, dénoncer, attaquer. Pour ne rien gâcher, l’affiche annonçant l’événement ne faisait pas dans la dentelle, qui montrait un casque de CRS transpercé d’un tonfa, avec une légende – « un flic, un bal » –, jolie façon d’évoquer les concerts prévus en soirée. Quant aux intervenants invités – Mathieu Rigouste, Jean-Pierre Garnier et des rédacteurs de Mauvaises Intentions –, ils n’avaient rien pour rassurer les petits pouvoirs en place. Bref : l’envoyé de la préfecture était là pour mettre la pression. Et montrer que la surveillance policière jamais ne se relâche.

D’assaut, il n’y a pas eu, sinon intellectuel ou alcoolique. Avant que les hostilités festives ne commencent, on est parvenu à coincer trois des organisateurs de la soirée, rédacteurs de La Brique – Simon, Antonio et Thomas –, afin de parler de leur journal, poil à gratter de la métropole lilloise. Un entretien collectif à lire ci-dessous, très bonne manière de découvrir le boulot impressionnant mené par des acharnés de la contre-information, bien décidés à gratter là où les canards laquais jamais ne se risqueront.

Depuis, deux coups de semonce à l’encontre des impudents : en juillet, ils ont reçus la visite d’un huissier mandaté par La Voix du Nord et les menaçant d’un procès pour quelques articles bien sentis (et argumentés) sur la pitoyable qualité de l’info proposée par La Voix. Bon signe : si le mastodonte médiatique du coin envoie ses chiens de garde, c’est la preuve que ceux de La Brique sont sur la bonne voie. La manœuvre n’a d’ailleurs nullement découragé les manieurs de truelles, pour preuve le dernier numéro, sorti en janvier dernier :

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Mais c’est lors d’une très récente soirée de soutien au canard1 organisée peu après la sortie de ce numéro, le 14 janvier, que les opérations d’intimidation ont atteint leur point culminant. Cette fois, plus d’huissiers aux ordres de La Voix, mais des policiers en furie, matraquant et gazant comme à la parade ces gens qui avaient eu le tort de se rendre à une soirée « d’extrême-gauche ». Le prétexte ? Une banale altercation entre deux jeunes en face du Centre culturel libertaire. Ensuite, tout a été très vite, assaut a été rondement (et violemment) mené, en plein concert. 53 personnes ont été interpellées et traitées de manière effarante en garde-à-vue (lire le compte rendu du – très bon – blog Lille 43000, « Bal tragique à Lille : un policier égratigné, 53 interpellés  », ou bien le communiqué de La Brique). Une rafle anti-gauchistes en bonne et due forme. Et une raison de plus desoutenir La Brique.

Aux origines

« Le nom du journal vient évidemment de la brique du Nord - avec l’idée de construire ; ou de la jeter dans la mare, cette brique... Mais le canard n’est pas monolithique, nous n’avons pas tous la même vision politique. Nous nous retrouvons sur nombre de points, mais nous ne serions pas tous d’accord sur la stratégie politique à mener à court terme pour faire la révolution.
Nous avons publié un petit texte sur notre site internet pour présenter notre démarche. Nous y expliquons que notre but n’est pas d’être le groupe d’anars ou de totos type, mais de proposer un outil de presse pour la gauche radicale. En respectant les affinités, les discours et les façons de faire de chacun.

Tout a en fait commencé en 2006, quand deux amis se sont dit qu’ils lanceraient bien un petit canard et que cela avait un sens de le faire à Lille - notamment parce qu’il y a largement de quoi attaquer la presse locale et aligner toute la pseudo-gauche du coin, qui se gargarise de développement durable et de justice sociale en faisant tout le contraire.
L’idée était évidemment de relayer les initiatives et les luttes sociales. Mais nous avions aussi envie de faire quelque chose qui sorte du milieu militant. Nous nous y attachons sans doute moins maintenant mais, dans les premiers numéros, il y avait des articles où nous expliquions beaucoup, où nous faisions très attention à être pédagogiques – sans doute trop, même… Il y avait donc cette idée de s’adresser à tout le monde, sans langage militant ni violence verbale.

Au début, nous paraissions tous les deux mois. Aujourd’hui, on est censé paraître plus souvent, toutes les six semaines, mais… ce n’est pas vraiment respecté. Tout l’enjeu, en réalité, est de trouver un rythme de parution qui permette de faire des choses à côté, de militer aussi. Le canard est l’un des aspects de la lutte, mais il faut faire attention à ne pas se couper des autres ; si tu sors en mensuel, il n’y a plus que le journal dans ta vie, tu ne fais plus que ça2.
D’autant que le boulot de diffusion et de paperasse - tout ce qu’il y a à faire hors investigation et écriture - prend beaucoup de place et devient vite frustrant. L’idéal est de toucher à tout, de ne pas se contenter d’écrire - le journaleux qui ne fait qu’écrire ne saisit pas réellement l’enjeu de la diffusion, n’a pas ce contact avec les gens –, mais ça prend parfois beaucoup de temps. »

Diffusion et (menue) monnaie

« Nous nous sommes lancés avec 1 200 euros - des fonds personnels. Et avons sorti le premier numéro de La Brique à 2 000 exemplaires, distribués sur Lille et sa région, via les kiosques et la vente directe. Aujourd’hui, ça a largement augmenté : nous imprimons 5 000 exemplaires de chaque numéro, pour un total de 1 000 ventes en moyenne - soit 500-600 dans les kiosques, 300 grâce à ceux qu’on appelle nos dealers (la vente directe), nos ventes à la criée et 150 abonnés.
Aujourd’hui, nous avons parfois un peu l’impression de plafonner, nos ventes stagnent. D’où cette question, qui revient souvent : « Merde, pourquoi n’est-on pas plus lu ? Pourquoi n’a-t-on pas plus de soutien des associations, des syndicats ou des groupes actifs dans le coin ?  » Nous tenons parfois des ventes à la criée où personne ne s’arrête, ni n’achète. Ça peut être un peu démoralisant.
À l’inverse, ça peut nous embêter que La Brique s’écoule bien, voire très bien, là où nous préférerions ne pas nous vendre (et que le journal se vend mal là où nous voudrions faire des ventes). En clair : ça marche beaucoup moins bien dans les quartiers populaires. À Fives, nos numéros ne partent pas, alors qu’ils s’écoulent facilement à Wazemmes ou à Sébasto – soit des coins beaucoup plus « bobos »…

Quant aux membres de l’équipe - disons qu’il y a une dizaine de personnes dans le noyau dur, et que la moitié est disponible par numéro -, ils doivent aussi jongler entre les périodes où ils peuvent s’investir bénévolement et celles où ils doivent absolument gagner de l’argent, ailleurs. Si tu es dedans, il faut donner beaucoup de ton temps ; et certains finissent par se retrouver en surchauffe parce que ça peut être très prenant. Il y a donc régulièrement des retraits volontaires, plus ou moins temporaires, liés à des moments où il s’agit de replonger un peu dans le travail salarié ou dans l’intime.
La Brique a compté un emploi aidé - mais c’était le seul. En fait, nous faisons tout notre possible pour ne pas gagner d’argent. Nous pourrions être un peu plus cher ou rogner sur certains postes de dépenses, mais ça ne correspond pas du tout à ce que nous voulons. Nous pouvons nous le permettre parce que nous sommes jeunes – le plus vieux de l’équipe a 36 ans – , que peu d’entre nous ont des enfants et que le RMI ou un emploi aidé nous conviennent très bien. Même si des amis retraités nous aident à chaque numéro, et si certains d’entre nous sont salariés par ailleurs.

Au final, La Brique s’écoule dans toute la région - pas seulement à Lille, Valenciennes ou Dunkerque. Mais le journal ne s’y vend pas en masse : pour l’arrondissement d’Arras, par exemple, il doit y avoir au maximum quinze kiosques nous proposant en rayons. Quant à nos ventes à la criée, elles se tiennent essentiellement sur Lille, là où nous effectuons - de façon générale - la majorité de nos ventes. C’est logique : nous nous y investissons et nous réalisons la plus grande partie de nos articles-enquêtes sur la ville et ses environs. À force, nous commençons à maîtriser nos dossiers – sans pour autant être à l’abri d’erreurs . Chacun s’est peu à peu trouvé un cheval de bataille, un sujet de prédilection – ce peut être les flics pour l’un, l’urbain pour l’autre, l’histoire de Lille, l’« écologie »… »

La Brique Vs. La Voix

« Face à nos 1 000 ventes, il y a La Voix du Nord et Nord Éclair, qui affichent un million de lecteurs cumulés. Nos contacts avec leurs représentants - journalistes ou correspondants - restent très légers, même s’il nous arrive de parler avec certains d’entre eux. Nous sommes par contre en lien avec des anciens, qui ont terminé ou démissionné.

Nous avons d’ailleurs publié le témoignage d’une femme ayant bossé dans diverses agences de La Voix du Nord. Elle nous a dressé un parfait tableau des priorités de ce journal – par exemple, le bouchon sur l’autoroute qui passe avant la manifestation des pêcheurs à Calais – et joliment décrit l’ambiance dégueulasse qui y règne, avec précarité à gogo. Et ça n’a pas plu du tout à son ancien employeur, qui nous a envoyé un petit papier bleu d’huissiers, nous demandant de retirer cet article. Nous n’avons pas accepté, répondant juste en demandant : « Pourquoi ? Pour quel motif  ? »
Un procès ne nous fait pas si peur que ça, parce que nous savons que nous avons fait du bon boulot sur cet article. Là, nous pouvons montrer qu’on a fouillé, qu’on a enquêté, que l’article n’est pas bâti sur du vent. Et puis, nous avons de très bons conseils juridiques... »

Carburant de La Brique

« Nous avons senti beaucoup d’analogies entre nous et les gens du Postillon, quand nous avons lu l’entretien publié sur votre site. Notamment sur ces pouvoirs publics qui nous ignorent totalement et ne répondront jamais à nos articles : nous sommes catalogués comme des extrémistes. Et aussi sur le biais local, cette idée qu’il faut agir là où on peut. Nous sommes un peu désabusés de ne pouvoir aller plus loin que notre région, mais nous avons surtout conscience qu’au-delà nous maîtriserions beaucoup moins ce que nous écrivons.
Et puis, il y a cette idée que nous avons de vrais combats à mener sur Lille. Le chantier est là, devant nous, dans notre ville. Il y a une tâche à mener, sortant du journalisme pour rentrer un peu dans le militantisme, dans l’agit-prop. Nous essayons déjà de le faire, sans y arriver totalement. Nous sentons qu’il y a des champs ouverts qu’il nous reste à vraiment investir.

Tu traverses forcément des périodes où ça stagne un peu, où la motivation est moins forte, où il faut tirer le truc. C’est aussi des moments où l’équipe se recompose, où ça bouge : des gens en surchauffe prennent une pause, de nouveaux arrivent qu’il faut intégrer, ça flotte un peu…
Il y a évidemment un autre critère qui rentre en compte, celui de la vitalité du mouvement social. Et justement : nous avons un peu l’impression que le militantisme à Lille, en règle générale et depuis une paire d’années, est en retrait ou reflux par rapport à d’autres villes. Il y a eu un temps où divers courants communistes locaux envoyaient des militants d’ailleurs dans le Nord pour créer des sections, renforcer le tissu militant. Maintenant, c’est fini, Lille n’est plus qu’une ville de la gauche bien-pensante. Et donc, militer à Lille est plutôt difficile. Sans généralisation excessive non plus : le CSP de Lille reste l’un des plus gros collectifs de sans-papiers en France, le Centre culturel libertaire tourne depuis dix ans, il y a des petits groupes anars et libertaires, le milieu squat est toujours vivant. Bref, le tableau n’est pas si sombre. »

La Brique Vs. Lille 3000

« Pour résumer : Lille est un laboratoire de métropolisation – développement du quartier des affaires, pôles de compétitivité, augmentation générale du prix du mètre carré, gentrification, etc. Sur trente ans, avec Pierre Mauroy, le changement a été radical ; et Aubry parachève le mouvement, avec cette idée de rendre la ville attrayante pour les touristes et les investisseurs, de lui donner un statut européen voire mondial. Dans cette idée, la culture joue un rôle essentiel : elle est partout dans la ville, utilisée en permanence dans tous les quartiers comme un levier pour les transformer. Il y avait beaucoup de quartiers populaires à Lille, mais ils sont aujourd’hui remodelés en profondeur.

Rien que sur ces trois dernières années, la ville a clairement changé. Entre les logements sociaux du Sud de Lille qui sont vidés un par un, avant d’être murés puis détruits (alors même que c’est ici que la demande de logements est la plus forte après la région parisienne), les quartiers anciens du centre-ville qui sont « réhabilités », et Euralille, et la gare Saint-Sauveur… Les opérations Lille 2004 puis Lille 3000 ont permis aux aménageurs de mettre un gros coup de boost : ainsi des lofts sécurisés sur Wazemmes, des « bois habités », des quartiers d’affaire qui s’étendent sur les anciennes friches autour de la ville, d’Euralille 1 à Euralille 3, ce « business district » qui progresse et vient rejoindre les interventions sur le parc HLM du sud de la ville...

Ça a forcément une influence sur notre vie quotidienne. Ces endroits où on sortait il y a trois-quatre ans pour boire des verres, on les fuit désormais. Parce que ce n’est plus possible, trop cher et déplaisant. Sur le quartier de Moulins, par exemple, les choses ont changé à toute vitesse, les étudiants s’y installent en masse. Et les étudiants, involontairement, impulsent : c’est à partir de leur arrivée que le quartier devient peu à peu « branché », ils préparent le terrain pour ceux qui ont plus de fric.

À Wazemmes, il y a ainsi beaucoup de bruit autour de la rue Jules Guesdes et de ses alentours - les pouvoirs publics et la presse parlent de « secteur anti-républicain », de «  trafic de drogues » et d’« agressions  »... La police y mène désormais des opérations massives : ils ont mis le paquet, avec la création d’un Groupement local de traitement de la délinquance (GLTD) associant la mairie, les travailleurs sociaux, la police, la préfecture, instaurant une présence policière massive. Il y a quelques mois, on a assisté à deux grosses opérations, lors desquelles les flics ont bloqué toute la rue Jules Guesdes, faisant intervenir la PAF pour les sans-papiers, les chiens pour la drogue. Et ils sont repartis - à chaque fois - avec quatre-cinq sans-papiers et deux barrettes de shit... Ils le font parce qu’il s’agit d’afficher la paix sociale à l’intention des nouvelles populations habitant le quartier et parce qu’ils veulent en faire partir ceux qu’ils considèrent comme des indésirables.

Parallèlement, la culture sert d’alibis ; sur la question, l’opération Lille 2004 était emblématique. Le collectif La Fête est finie avait d’ailleurs sorti un petit livre sur le sujet, juste avant Lille 2004, pour dénoncer les biais et effets ce cette politique. Ils constataient notamment que quand tu as des flics en face, tu sais comment réagir ; mais quand c’est une armée d’artistes qui débarque, là tu ne sais plus quoi faire...
Une partie des habitants ont conscience de cette mécanique culturelle, ils en constatent les conséquences. Mais ils se satisfont finalement de l’organisation d’une grosse fiesta une fois par an, façon braderie. Et puis, la propagande est très efficace ici, et La Voix du Nord garde une vraie influence. Mais il subsiste encore - heureusement - des poches de résistances, nos quartiers ne se plient pas aussi facilement aux volontés des « décideurs ». »


Appel aux lecteurs (novembre 2009)

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À lire ICI

Rubrique « Vers le papier » / dans les épisodes précédents :

Entretiens avec la « concurrence »
Premier épisode : Le Tigre, à lire ici.
Deuxième épisode : Revue Z, à lire ici.
Troisième épisode : Le Postillon, à lire ici.
Quatrième épisode : CQFD, à lire ici.
Cinquième épisode : Le Jouet Enragé, à lire ici.

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Numéro 2 : back dans les bacs
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Article11 papier : Une histoire de gros sous.
Une ligne éditoriale ? Peuh...



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2 Depuis septembre dernier, le journal est officiellement repassé à une parution bimestrielle, soit un numéro tous les deux mois.


COMMENTAIRES

 


  • sont passés à la télé sur FR3

    ça a été dit qu’ils ont été gazés par les chasseurs

    parce que les chasseurs, ça fait un bon potentiel électoral en plus....

    mais

    si les vrais gens ne vont plus au marché de Wazemmes,

    c’est parce que les commerçants ouvrent trop tard.

    c’est bête.



  • Un des membres de La Brique dit une chose intéressante -parmi d’autres- lorsqu’il constate que son papier ne se vend pas dans les zones populaires mais plutôt chez les bobos.

    On touche un vrai problème qu’il faudrait voir à remédier.

    • lundi 24 janvier 2011 à 12h49, par un-e anonyme

      Je comprends le regret des journaleux d’la brique de ne pas toucher les quartiers populaires, en tout cas c’est positif que les néo_bourgeois intellectuallo-artistico-degoche achètent la Brique ça les sensibilise même si au final ils iront sûrement voter PSsssss....

      L’éducation populaire a donc encore et plus que jamais son utitlité, pourquoi ne pas bosser avec des maisons de quartier, des centres sociaux pour organiser des débats/discussions sur des thématiques qui touchent les « vrais gens », précarité, logement, vie sociale, rapport à la police...etc ?

      Guillaume

      • lundi 24 janvier 2011 à 13h26, par un-e anonyme

        trop tard pour voter PS ! la saine peur de Ben Ali leur a mis la chiasse, tous, ils ont fui en Arabie séoudite, y’a plus de PS !

        • lundi 24 janvier 2011 à 13h52, par un-e anonyme

          vous n’avez rien compris !

          Les vrais gens aiment faire leur marché de bonne heure et trouver une place pour se garer.
          Tout simplement.

          Si ça commence à 9 heures du matin, c’est zéro.
          Ils viennent plus et ils achètent pas la brique.

          c’est pas un marché.
          c’est des commerçants qui se foutent de la gueule du monde.

          Un marché qui ouvre à 9 heures du matin , c’est un scandale !

          • lundi 24 janvier 2011 à 14h34, par un-e anonyme

            bien sûr, ils rétorqueront que sur leur site internet, l’ouverture c’est 8 heures.

            parce que bien sûr, ces balochards osent avoir un site internet qui n’est même pas à l’heure.

            et ils considèrent en plus que vous avez une tête à prendre le métro avec des paniers de légumes.

            et après, ils se disent le marché le plus important.

            Voilà le réel problème.

            Une bande de minus fait n’importe quoi.

            Et les pouvoirs publics ne font rien , parce que c’est bien entendu plus simple de régler le problème en disant que Wazemmes est un quartier de bougnoules.

    • Il vise juste.

      La Revolution entre-soi, c’est comme une religion organisee en secte, ou les suppots du Capital qui bouffent ensemble des petits fours au Diner du Siecle.

      Une question de traduction/transmission qui foire quelque part... une incapacite de communiquer hors des groupes affinitaires, une defaite integrale.

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