Le fait même d’ultra-numéroter tout, gens bêtes et choses, est en soi un acte fondateur de totalitarisme, plus qu’un symbole ou un symptôme, un signe et un signal.
Les « je n’ai rien à cacher » sont au mieux des asticots, au pire des collabos, n’ont pas d’autre vie intérieure que des gargouillis stomacaux, et leur soumission servile au contrôle est une reconnaissance implicite de légitimité à les traiter comme de la merde, ce qui ne manquera pas d’arriver, d’ailleurs, mais bien trop tard pour fuir les wagons de la désolation qui (...)