ARTICLE11
 
 

vendredi 26 juin 2009

Sur le terrain

posté à 12h15, par Anita & May
39 commentaires

Bourse du Travail : prends ta tarte, camarade !
JPEG - 38.6 ko

C’était avant-hier à la Bourse du Travail, une honteuse équipée barbouzarde de membres de la CGT pour déloger les sans-papiers. Une histoire de gros bras attaquant des femmes et des enfants à coups de lacrymos et de matraques. Si l’affaire est (un peu) connue, elle méritait des éclaircissements. Anita et May, présentes peu après les faits, s’en chargent. Récit, son et photos.

(Tu ne manqueras pas, ami, de lire ce billet d’Anita en écoutant le reportage audio réalisé par May. Deux en un, tu es gâté, n’est-ce pas ?)


JPEG - 86.7 ko

Il est cinq heures, et c’est comme dans la chanson. Sur ce bout de trottoir du boulevard du Temple, Paris s’éveille et on peut voir qu’ici, au ras du sol, il est plutôt basané et a l’air en difficulté. Dans la lumière du petit matin, les têtes émergent de sous les couvertures. Sur quelques dizaines de mètres, des centaines de personnes s’entassent devant l’annexe Varlin de la Bourse du Travail de Paris. Ce sont les sans-papiers de la CSP75 qui, expulsés mercredi manu militari par le service d’ordre (SO) de la CGT soutenu par la police, ont passé la nuit sur le pavé.

Mercredi, ce que tous redoutaient depuis des mois est arrivé. Régulièrement, les rumeurs d’expulsion couraient parmi les sans-papiers de la CSP75, en occupation depuis le 2 mai 2008 dans ce lieu symbolique de l’histoire ouvrière du pays. Les provocations (prises à parti, insultes, voire coups…) et menaces de la CGT étaient fréquentes. La police ne pouvait agir sans décision de justice, et le propriétaire des lieux (la mairie de Paris) avait prévenu qu’elle ne demanderait pas l’expulsion. C’est donc le SO de la CGT qui s’en est chargé, profitant de la manifestation hebdomadaire de la CSP75 pour attaquer sauvagement les quelques dizaines de personnes restées à l’intérieur. Masqués, armés de barres de fer et de gaz, ceux que les sans-papiers appellent les « miliciens » ont procédé à une attaque sauvage. Quatre personnes ont dû être emmenées à l’hôpital, dont un enfant de trois ans.

« Tout le monde était à la manif. Ils sont d’abord venus nous provoquer, nous insulter, et comme ça marchait pas ils ont appelé du renfort. Là ils sont arrivés masqués, avec des bâtons, ils étaient nombreux. On s’était mis tous dans la grande salle, ils ont cassé la porte et ont jeté des gaz à l’intérieur. On ne savait plus où on était, on tombait, on se faisait frapper… Dès que je suis sorti, je suis allé prévenir la mairie du 3e », explique Fofana, assis sur le trottoir.

L’opération a été rondement menée : commencée par les nervis de la CGT, elle a été appuyée par les CRS, avec l’aval de la commission administrative de la bourse du travail – réunissant l’ensemble des syndicats et la Mairie de Paris. Mais la nouvelle a vite circulé et, dès le début de l’après-midi, une petite foule est là en renfort, impuissante : le dispositif policier s’étend sur toute la zone, côté rue Charlot et côté boulevard. L’entrée de la Bourse est bloquée, et les cars de CRS s’alignent tout au long du boulevard jusqu’à République. Quelques dizaines de personnes protestent sous le soleil, côté boulevard du Temple. Les coups de matraque pleuvent sur les dos et les têtes, et tant pis si dans le dos, il y a parfois un bébé. Celui-ci vient de prendre un coup sur le pied. Plusieurs fois, les gaz dispersent les manifestants. Les représentants de la CGT sont hués par la foule aux cris de « CGT, collabos ». L’un d’eux qui observe le face-à-face aux côtés des CRS se fait arracher son badge par un manifestant dégoûté.

JPEG - 115.4 ko

Les délégués négocient pour récupérer les affaires, qui sont sorties et commencent à s’accumuler sur le trottoir, alors que de nombreux « miliciens » détruisent toute trace d’occupation à l’intérieur. La circulation est bloquée, puis, au bout de quelques heures, les CRS manœuvrent pour parquer tout le monde dans un périmètre allant du coin de la rue Charlot jusqu’au restaurant couscous du boulevard du Temple, quelques 150 mètres plus loin. Les vigiles aident les CRS à installer des barrières. L’un des porte-parole des sans-papiers rappelle : « On a l’habitude des expulsions, nous les sans-papiers, ce n’est pas la première fois. Aujourd’hui, ce sont les vigiles de la CGT, les mêmes qui ont viré le 9e collectif de la bourse côté Château d’Eau en 2007. »

Quelques militants discutent la légalité de la chose : toute expulsion ne peut se faire sans décision de justice. L’un d’eux explique que le maire peut s’en passer. Les responsabilités de cette action seraient donc à partager entre la CGT et Delanoë. Le moment choisi, au lendemain même de la nomination d’Hortefeux à l’Intérieur, pousse à s’interroger sur le sens d’un tel cadeau de bienvenue. « Ils ont été très forts au gouvernement, ils se sont pas mouillés ! »

En début de soirée, les affaires sont toutes amoncelées là, les gens s’allongent sur des matelas. Il y a encore quelques mouvements avec les CRS, qui empêchent toute tentative d’entrée dans le bâtiment. Le maire du 2e et celui du 3e disent chercher un lieu qui pourrait accueillir tout le monde. Les consignes sont claires pour les sans-papiers : « Tant qu’on n’a pas de réponse, on ne bouge pas ! » Quelques personnes bricolent un WC de fortune. Par la grille côté boulevard du Temple, on peut voir un soudeur sceller la grille d’entrée pour éviter toute tentative de pénétrer à nouveau les lieux. Vers 20 h, les gardes mobiles arrivent eux aussi. Leur chef explique qu’il a ordre de ne pas laisser un campement s’installer pour la nuit. De fait, chaque geste – passer de la nourriture, ouvrir les WC publics, etc – est empêché par les gardes.

JPEG - 80.2 ko

Petit à petit, les dormeurs s’installent pour la nuit et vers trois heures du matin, les fourgons s’en vont. La nuit est courte et dès qu’il fait jour, les premières cigarettes s’allument et quelques plaisanteries fusent sur la qualité de l’hôtel. Françoise est militante à la CGT depuis trente ans, elle fulmine et prévoit du barouf dans les mois qui viennent au sein de la Confédération. «  Ils ne s’en tireront pas comme ça », promet-elle avant de se mettre à la recherche du premier café ouvert.

JPEG - 141.3 ko

Le lendemain jeudi, rien n’a changé, la CSP ne bouge pas de son trottoir. Sur le site de la CGT, après la page d’accueil qui s’ouvre ironiquement sur « La CGT combat toutes les discriminations », un long article justifie l’action de la veille. Côté bourse, les fourgons reviennent vers quinze heures, et la pluie arrive en fin de journée. Le DAL a apporté des bâches pour protéger les affaires, mais beaucoup sont mouillées. Par un communiqué paru ce jour, le DAL condamne les « méthodes » employées pour l’expulsion, mais également l’occupation de la Bourse, résumant la position de toutes les grandes associations de soutien aux immigrés - RESF, GISTI, UCIJ etc. Fasti mise à part - pour qui c’est mal de contrarier nos amis de la CGT. Jusqu’à oser, carrément, accuser la CSP75 de « renforcer la zizanie du mouvement social, donc son affaiblissement ». Un peu gonflé, tout de même.
Sur place, il y a toujours du monde et, pour quitter la rue, les sans-papiers exigent la régularisation de tous sans conditions. Il est question d’un rendez-vous avec Hortefeux pour le vendredi. À minuit, l’ambiance est chargée d’émotion. Perchée sur un tabouret, une femme prend le mégaphone pour crier sa colère : « On ne bougera pas ! Même s’il pleut, on va rester ici avec nos enfants ! » Applaudissements, cris de bataille. Hier soir à Paris, plusieurs centaines de personnes se préparaient à une seconde nuit sur le bitume.


Quelques photos

JPEG - 89.7 ko
JPEG - 98.5 ko
Après les matraques.
JPEG - 85.3 ko
Après les lacrymos.
JPEG - 102 ko
JPEG - 86.5 ko

Crédit photos : Anita


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 26 juin 2009 à 12h34, par un-e anonyme

    J’ai 2 questions :

    avec l’aval de la commission administrative de la bourse du travail – réunissant l’ensemble des syndicats et la Mairie de Paris

    Si je comprends bien ce n’est pas seulement un coup de la CGT mais aussi de la CFDT, de FO, de la CFTC, de la CFE-CGC, de l’UNSA, et Solidaires (1). C’est ça ?

    L’autre question c’est : pourquoi est-ce que les sans papiers occupaient la bourse du travail depuis un an ? (je veux dire pourquoi la bourse du travail en particulier ?)

    (1) et dans ce cas sud education seraient de bons gros hypocrites.

    • vendredi 26 juin 2009 à 12h52, par seres

      A propos, je viens de recevoir ça dans ma boite aux lettres, et j’adhere. Je pense que on peut pas laisser passer ça impunément :

      “Je suis à la CGT comme Jacques, le signataire de ce message. Franchement, ces gens nous font honte, une fois de plus ! Il faut marquer le coup. A Bordeaux, leur manque d’engagement est manifeste quand on leur demande de l’aide pour les 100 papiers d’ici, à Paris ils sont source de nuisance, et depuis le début de l’opération, quand même pas très francs du collier, alors ça suffit !
      Et si on se retrouvait devant la Bourse du Travail ou devant l’UD de Caudéran lundi soir à 18h ? Quelqu’un est-il contre ? Et si ça réagissait comme ça dans toute la France ? ” marianne.brient@wanadoo.fr

      Il faudra, je suis partent,

    • vendredi 26 juin 2009 à 13h03, par un-e anonyme

      Pour répondre à tes questions, tu as très bien compris. D’après un responsable CGT vu sur place mercredi par l’équipe du QSP, la décision a été prise à l’UNANIMITÉ, et la commission a demandé à Delanoë de « prendre ses responsabilités », ce qu’il a fait comme on l’a vu. Tu trouveras un article sur le site du Quotidien des Sans-papiers (http://sanspapiers.info). En ce qui concerne les raisons de l’occupation : lorsque la CGT a lancé « son » mouvement de grèves, elle travaillait de concert avec la CSP75 à qui elle a demandé d’envoyer des renforts sur les piquets de grève. Par contre elle a refusé de prendre ses dossiers car il s’agit de « travailleurs isolés ». La CSP75 a occupé la Bourse du travail pour pousser les syndicats à s’occuper de ce type de cas (de loin les plus répandus en France). Tu trouveras toutes les infos sur le site de la bourse occupée : http://bourse.occupee.free.fr/

      Anita

      • samedi 27 juin 2009 à 14h52, par un-e anonyme

        Non, ça n’est pas du tout à l’unanimité que la décision a été prise, voir le communiqué de Solidaires, mais on peut supposer que ça arrangerait bien le responsable CGT interrogé.

        • samedi 27 juin 2009 à 17h34, par eternellerebelle

          Merci de cette rectification ,de fait la cgt a mis tous ces efforts pour obtenir l’unanimité
          pour expulser les sans papiers de la bourse
          Sud dans son communiqué rétablit la vérité
          si au début des gréves de sans papiers la cgt a soutenu le mouvement sur les lieux de travail
          des SP,
          trés vite et en dépit de l’impact médiatique des gréves,en dépit de la multitude des SP
          qui étaient prête à engager une gréve générale reconductible POUR LA RÉGULARISATION DE TOUS LES
          SP
          Trés vite la cgt a freiné des 4 fers , acceptant les critéres de régularisations d’hortefeux,et surtout laissant
          les SP grévistes isolés dans leur boites,sous des prétextes fallacieux :" on commence par 1 premiére vague
          d’occupations,puis une 2 eme,et aprés on élargira (sic)
          alors méme que face à ce pouvoir aux relents de droite extéme ,et surtout face à la détermination incroyable des SP ,Il était évident qu’il fallait appeler à la gréve générale des SP,et au soutien des citoyens .
          perso ,je pense qu’un deal a été passé avec le pouvoir :
          genre ,vous éteignez l’incendie ,et nous régulariserons une minorité de SP si vous canalisez l’action......

          et méme cerise sur le gâteau ,nous étoufferons l’affaire de la fludificationdes syndicats par l’Umm,et autres casseroles concernant les comptabilités douteuses des comités d’entreprise EDF ,et autres subventions à
          la formation professionnelle qui se sont égarées en chemin

          Naturellement ,avec un tel scénario,cette coordination des SP csp75 ,avec ces centaines de personnes
          décidées à se battre vraiment
          cette CSP 75, sur le terrain des luttes depuis l’occupation de ST Bernard elle !qui n’avaient cessé depuis des années par des gréves de la faim et des occupations d’églises de lutter durement pour étre régularisées,
          ce collectif ne pouvait entrer dans ce scénario du PACS pouvoir -cgt

          résultat occupation de l’annexe de la bourse,sous les menaces constantes et les humiliations et calomnies
          de la cgt,et la peureuse réserve des autres bureaucraties syndicales et méme associations qui pour la plupart
          ont déserté ce terrain mouvant

          14 mois de lutte ,
          au début dans la cour de l’annexe, les locaux étaient fermés,et ce n’est qu’à la faveur de travaux ,qu’une porte laissée ouverte par un ouvrier a permis l’occupation d’une partie de l’annexe !
          le reste du temps la vie d’hommes de femmes et d’enfants ,c’était :dormir,manger dans la chaleur ou sous la pluie à méme le sol :DANS LA COUR

          Et ce syndicat de gémir dans son dernier communiqué :"on ne pouvait pas faire autrement !ces gens entravaient notre action syndicale (sûrement ,les réunions interminables pour décider qu’il était urgent
          unitairement de décréter la lutte finale en programmant une manif tous les 3 mois,
          alors que la situation n’a jamais été aussi grave pour les travailleurs !!! )

          La vérité c’est que la cgt en envoyant ses nervis contre les sans papiers ,nervis qui ont gazé et mataqué des hommes femmes et enfants(dont un de 4 ans a dû etre hospitalisé aprés l’attaque)
          la vérité c’est que la cgt s’est déshonoré une fois de plus ,mais ces apparatchiks syndicaux avaient-ils encore
          un honneur ? perso depuis 68 j’avais compris jusqu’où pouvait aller leur traitrise......

          En conclusion DÉGÔUT,ET RAGE
          A présent la cgt va mettre tout son appareil en action pour calomnier les sans papiers expulsés et leur collectif
          et justifier l’innommable
          un seul point positif :
          En osant s’allier avec la police pour accomplir leur forfait
          les masques étant tombés
          on peut espérer que
          beaucoup de leurs militants sincéres déchirent leurs cartes et rejoignent des collectifs ou coordinations de combat
          Témoignons pour rétablir la vérité,et surtout manifestons partout notre soutien aux SP



  • vendredi 26 juin 2009 à 13h00, par jide

    Justification sur le site de la CGT :« C’est parce que nous ne pouvions laisser perdurer cette occupation stérile que le mouvement syndical parisien a décidé de sortir ces femmes et ces hommes de cette impasse, et ce, sans faire appel aux forces de l’ordre. »

    En clair, ses salaud de sans-papiers ne voulaient pas se faire régulariser selon le modus operandi de la CGT, les ingrats, et ils ont été sorti « sans les forces de l’ordre », avec des bâtons mous et des lacrymo gentilles.

    Plus les opposants au Régime lui font (finalement) allégeance, plus les résistances des irréductibles doivent être fermes.

    Pas de demi-mesures ! No pasaran !

    Voir en ligne : http://jide.romandie.com



  • vendredi 26 juin 2009 à 13h37, par Dadu Jones

    J’ai de l’écho dans la tête en pensant à tous les adhérents du PCF qui n’ont pas estimé nécessaire de quitter le parti lors de la signature du fameux pacte... ce qui est sympa avec ces « éléments irrepocontrolescables » de la sphère syndicale d’aujourd’hui, c’est qu’ils ne s’allient pas, ou si peu, ils font les choses eux-mêmes comme des grands.

    A la lecture du récit, c’est le cœur qui se serre bien plus que si les agresseurs eussent été des chiens de garde du gouvernement, casqués et commissionnés. Ce sont des syndicalistes. Ou du moins des gens agissant sur leurs consignes. C’est moche. Pas nouveau, tu me diras, mais c’est vraiment moche. Enfin, on se souviendra des foyers de travailleurs étrangers qui tremblaient sous les bulldozers communistes dans la « banlieue rouge ». Après, ce qu’il ne faut pas perdre de vue, c’est que flicaille ou cégétiste, leurs victimes restent invariablement les mêmes.

    Pouah, y’a d’la puanteur dans le monde syndical, ça schlingue sec... c’est plus de la cogestion, c’est de la sous-traitance.

    Grrrrrrr !

    • samedi 27 juin 2009 à 21h21, par un-e anonyme

      encore un qu’on ne doit pas voir souvent dans les grèves ou les manifs (ça doit trop schlinguer pour lui le populo qui se bar depuis des années pour changer le sort des gens) : BHL n’aurait pas dit mieux camarade !

      • dimanche 28 juin 2009 à 08h35, par joshuadu34

        marrante la réponse... et honnête, en plus ! Tiens, domage que l’honnêteté ne te pousse pas à signer, « camarade » !...

        Prend ta carte, dis-tu ? Bein, je sais pas pour l’auteur de la réaction que tu critique, mais pour ma part, je viens de finir de déchirer la mienne et j’ai envoyer un mail à l’UL pour les envoyer chier !

        Tiens, pour info à toi, le grand manifesteur, j’ai eu deux mandats de secrétaire d’UL préfecture, j’ai été au bureau national de la FILPAC et, délégué syndical dans ma boite, j’ai été à la tête du plus gros mouvement du département ou j’étais (sans aucun soutien de la part des manifesteurs dans ton genre, d’ailleurs...), avec occupation de site, séquestration et tout...

        Par contre, ce qui m’a fait quitter le bureau : magouilles électorales (on écarte volontairement le plus gros syndicat du département parce que ses idées politiques ne plaisent pas aux vieux stal, puisque c’était des Trots...), magouilles financières et détournements en tous genre qui ne méritent, pour les « mirlitons » responsables qu’un « écartement » des bureaux, et encore uniquement parce que ça s’est su, surcharge des militants débutants qui croulent sous les tâches qu’on leur balance au méppris du fait qu’ils finissent dégouttés, non volonté évidente et AFFICHÉE de lutter contre un système pourris, quitte à casser les luttes s’il le faut, refus VIOLENT de laisser la parole aux contestataires à Thibeault, etc...

        Et tu vois, mes C., malgré tout ça, j’avais toujours, il y a peu, ma carte avec de jolis FNI dedans...

        Là, c’est fini ! Et tu vois, même sans carte, même sans « soutien », et bien j’ai quand même réussit à me foutre la secrétaire du medef sur le dos (qui me taille un joli costard) ! Fô dire, que, contrairement aux milliers d’encartés qui pensent que, parce qu’ils ont leur carte et qu’ils participent au barbecue du 1er mai, ce sont des combatifs, moi, je me bouge le cul et j’attend pas que d’autres le fassent à ma place !!!

        Maintenant, et pour avoir, aussi, été dans les premiers mouvements de sans papiers, je peux t’assurer que non seulement ceux qui ont décidé et fait ça sont de parfaits enculés, mais aussi que ceux qui les soutiennent les rejoignent dans leur imbécilité crasse et leur manque total d’esprit critique et combatif ! Ce ne sont pas là des militants, mais juste des guignols qui font se retourner dans leur tombe leurs pairs qui savaient ce que lutter voulait dire !

        Continuez à vous vautrer dans votre imbécilité, mais, maintenant que nous savons que vous êtes aux côtés des CRS, gaffe, il pourrait vous en cuire !

        Voir en ligne : http://taz-network.ning.com/

        • dimanche 28 juin 2009 à 10h46, par un nouvel incorruptible ?

          à ce stade de diarrhée verbale il faut consulter !

          les redresseurs de torts de cet accabit se retrouvent comme les gauchistes de salon...à l’Elysée

          le monde n’est pas parfait
          toi non plus
          songe-z-y

          • dimanche 28 juin 2009 à 18h06, par joshuadu34

            si c’est à moi que tu t’adresse, l’incorruptible, et pour info, ma came à moi, c’est pas vraiment le gauchisme (ce que tu saurais en cliquant...) mais c’était plutôt l’anarcho-syndicalisme, même si j’ai depuis quelques temps laissé tombé le syndicalisme... Quand à la place à l’Elysée, je commence à approcher de la date de péremption alors je laisse la place à ceux qui la veulent et font tout pour l’avoir : Chereque, Thibault, Notat and so...

            Pour ma part, je suis loin d’être parfait, mais mes actes sont bien plus en adéquation avec mes mots et mes pensées que ceux des soutiens de ces syndicats pourris ! Et j’en parle en connaissance de cause !

            Voir en ligne : http://taz-network.ning.com/

        • dimanche 28 juin 2009 à 18h50, par otarcc

          T’as raison mon poto, mon ex-camarade ! Insulte nous, les derniers militants à continuer à se bagarrer encore au sein de l’entreprise, au péril de notre emploi (qui n’est qu’un servage tu me répondras...)...Les derniers résistants humanistes de ce pays à oser encore venir contester, face à la troupe, la légitimité du tribun romain « démocratiquement élu »...Les derniers à venir « grossir » (lorsqu’il leur reste le temps et l’énergie !) les rangs du mouvement associatif et citoyen face à la barbarie qui vient (DAL, Collectifs sans papiers, Conf paysanne, ATTAC...). T’as raison copain : déchirons tous notre carte ! Et empressons nous d’offrir le champ libre, au sein de NOTRE CGT, à cette vieille garde « stal » que tu dénonces, et aussi à ces jeunes réacs (voire racistes) qui investissent nos rangs depuis que nous ne sommes plus « politiques » !...Oui, je suis triste ce soir. Des méthodes utilisées par mon syndicat (comme aux plus affligeantes heures de la « chasse » aux anars) ; de l’opprobre ainsi jetée sur notre organisation, mais encore plus d’attitude comme la tienne. Penses-tu réellement que cracher ainsi sur l’ensemble de la CGT (qui ne se reconnait pas dans la violence contre les plus faibles) serve le mouvement social ? Le fait que des mouvements comme le DAL ou le GISTI (même s’ils dénoncent la méthode) continuent à soutenir la CGT ne te pose-t-il pas question sur le positionnement du CDSP 75, Mairie de Paris et autres autorités administratives durant ces 14 mois ? Quelles sont les circonstances réelles qui ont poussé la CGT à ces extrémités ? A qui aura profité cette situation et son déplorable dénouement ? A qui profite le crime ? Au lieu d’y répondre avec tes gonades, ton cerveau ne te soufflerait pas une petite idée des fois, non ?!.....

          • lundi 29 juin 2009 à 08h21, par joshuadu34

            ehehe...

            apprends à lire, mon pote... ou as tu vu que j’avais baissé les bras ??? Il me semble même dire exactement le contraire !!! Mais l’utopie (parce que pour le coup c’en est réellement une) de l’entrisme a, et depuis plusieurs dizaine d’années, prouvé son inéficacité !

            Quand à ceux qui « font changer les choses de l’intérieur » en luttant contre le syndicalisme de l’opportunisme, va falloir ouvrir les yeux parce que j’en ai pas vu des masses durant les années que j’ai passé, justement, à essayer de faire bouger le truc ! Le passif, ici, bonhomme, ce n’est surement pas moi ! Bien au contraire puisque j’ai durant 6 ans, enchainé un taf temps complet DANS LE PRIVÉ avec un mandat à temps plein au secrétariat d’une UL !

            Pour ma part, je me passe maintenant de la défense juridique (seul réel avantage) que procure le mandat syndical et ça ne m’empêche pas de continuer la lutte dans la boite du privé dans laquelle je bosse, contrairement à l’énorme majorité d’encarté qui ne bougent pas une oreille ! Ça m’a valu un licenciement et de grosses difficultées, non pas à cause du licenciement puisque j’ai cassé celui-ci (et pas grace aux prud’hommes, d’ailleurs), mais à cause de l’étiquette que je porte... Combien de syndiqués peuvent encore honnêtement dire qu’ils sont stabilotés dans l’antenne MEDEF de leur région ? Pas des masses, va falloir te réveiller !

            Tiens, d’ailleurs, pour redescendre un peu sur terre, serait peut-être temps de voir les réactions de plus en plus fréquentes dans les boites en lutte : le rejet des syndicats... Mais ça, tu ne le comprends sans doute pas non plus... Sans doute sont-ils eux aussi manipulés, comme le sont les sans pap ?

            Le pire, dans tous ça, c’est que la dérive conformiste de la CGT correspond aussi à l’abandon officiel de l’étiquette politique ! Parce qu’une implication politique, même si je suis loin d’être en accord avec celle qu’avait la CGT, signifie aussi une certaine culture systémale, surtout dans le cas du communisme... Il est alors bien plus difficile de signer à tour de bras en continuant à se faire passer pour un contestataire auprès des adhérents (ou d’expulser des sans papiers) ! Mais fô changer ! Nanard l’a dit ! Bein quand tu vois la gueule du changement, ça donne pas envie, en tous cas, ça me donne pas envie de continuer à me laisser tondre en donnant mon assentiment ! Si toi, ça ne te gène pas, libre à toi, mais la réflexion risque de te gacher pas mal de nuits, mon pote !

            Moi, j’ai la conscience tranquille ! J’engraisse aucun salop (du moins, pas volontairement) et je me bouge le cul ! Je sais que c’est dur à comprendre pour toi, qu’on puisse se bouger en dehors de toute structure... mais franchement, quand la structure en question n’a aucun but politique, aucun but systémal, ou est alors l’intérêt ???

            Quand à la connerie du syndicalisme à la Hoffa, va falloir arreter un peu, pour certains, de ne lire que les livres d’histoire officiels, édités par Hachette, pour s’interesser un peu à la réalité des choses !!! Mais je sais, c’est dur de se dire qu’on s’est planté, et je vois qu’il y en a encore pas mal qui préfèrent justifier l’innomable plutôt que de réflechir à leur engagement et à la façon de le porter sans être sous les ordres !

            Voir en ligne : http://taz-network.ning.com/

      • lundi 29 juin 2009 à 21h51, par Dadu Jones

        Comme d’autres l’ont dit : je ne confonds pas les militants CGT que je croise en manif, et « la CGT ».

        Je parlais bien de la « CGT » et d’un certain monde syndical. Pas de son ensemble. Et plus précisément de ceux qui depuis leur direction bureaucratique rechignent à trop lâcher la bride au « populo ».

        Je ne vise donc pas de ceux qui se battent depuis des années pour changer le sort des gens : j’essaye d’en être à ma mesure, même si l’ambition de « changement du sort des gens » n’est pas à ma portée individuelle, mais bien dans une lutte collective...

        Désolé si j’ai été imprécis. Y’avait de la colère qui bouillonnait au moment d’écrire.



  • vendredi 26 juin 2009 à 21h13, par Sweethug

    Est-ce que j’entend diviser pour mieux règner...

    Nos syndicats n’étaient déjà guère reluisants. On se souvient de tristes mémoires la signature en catimini de la CFDT des 40 annuités pour les fonctionnaires en 2003 avec Fillon si mes souvenirs sont bons...

    Voilà, maintenant au moins les choses sont claires. Les syndicats ont choisi leur camp...

    C’est très triste.



  • samedi 27 juin 2009 à 05h09, par krop

    menaces de la CGT, La police ne pouvait agir sans décision de justice

    armés de barres de fer un enfant de trois ans. La pluie à emporter tous les nouveaux

    née ! Là ils sont arrivés masqués,la mairie du 3e et la « CGT, ont collaborées »

    à mort les travailleurs, les esclaves de la putréfactions, la nomination d’Hortefeux

    toute tentative de pénétrer Leur chef est empêché par delà la Confédération U.M.P.

    laisser passer ça impunément :comme les nuages dans le temps ! He hop ...

    l’hypothèse mécanique du monde est rendue désirable et croyable . « Nietzsche »

    tous à Saint-Thégonnec. Pour gerber la pensées U.M.P ! Hé hé ..

    http://www.youtube.com/watch?v=ngcK...

    • samedi 27 juin 2009 à 14h30, par un-e anonyme

      PAS UN MOT DE LA POLITIQUE PATRONALE ET GOUVERNEMENTALE QUI CONDUIT ET FABRIQUE LES SANS PAPIERS !

      PAS UN MOT DU TRAVAIL QUOTIDIEN DE MILLIERS DE MILITANTS QUI TRAVAILLENT A LA DEFENSE DES SALARIES DE TOUTES CONFESSIONS ET ORIGINES

      PAS UN MOT DE LA REGULARISATION DE MILLIERS DE SANS PAPIERS APPUYES PAR ...LA CGT

      BELLE MANIPULATION AU PROFIT DE QUI ?

      • samedi 27 juin 2009 à 14h57, par JBB

        « Belle manipulation » ?

        C’est quoi, cette blague ? C’est la CGT qui a envoyé des gros bras cagoulés virer les sans-papiers à coups de lacrymos et de bâtons, hein…

        Y a pas manipulation, là. Vous vous comportez comme des nervis, faut assumer.

      • samedi 27 juin 2009 à 20h44, par un-e anonyme

        Ceci ne peut et ne justifie en aucun cas cas cela !



  • samedi 27 juin 2009 à 14h49, par un-e anonyme

    Profondément absurde et stupide. Je vois vraiment pas l’intérêt de jouer à ce petit jeu minable. Pourquoi chercher à investir la bourse du travail ? pourquoi ce petit jeu vs la CGT ? Au nom de la pureté ?

    • samedi 27 juin 2009 à 18h57, par et ils sont où ?

      « absurde et stupide », « petit jeu minable » : des qualificatifs qui s’appliquent bien à ce qu’a fait faire la direction de la CGT à la bourse de travail, et pas seulement là.

      Mais il faut plutôt partir du fait que la hiérarchie de la CGT sait ce qu’elle veut, et qu’elle fait ce qu’il faut pour l’avoir. Personne, par exemple, n’a jamais dit que Jimmy Hoffa était « absurde et stupide » ou qu’il jouait à un « petit jeu minable ». Il savait ce qu’il voulait, tout comme la direction de la CGT et ce qu’elle fait plaide pour elle.

      • samedi 27 juin 2009 à 21h16, par un-e anonyme

        le grotesque des invectives (hoffa !) ne doit pas masquer la réalité et faire diversion (TF1 et quelques autres s’en chargent) : la situation des sans paiers est douloureuse ; la politique de droite (et parfois des sociaux-démocrates) favorise ce genre de situations (officiellement ils sont fermes vis à vis des migrants et concrètement ils laissent faire les flux de main d’oeuvre corvéable à bas prix, ce qui leur permet ensuite de caresser l’électorat dans le sens du poil quand ils envoient la flicaille)question : les syndicats ouvriers notamment le plus important la CGT doivent-ils rester paralysés par l’action de certains leaders (visiblement jugée sans issue même par droit au logement)alors qu’il y a tant de travail militant et tant de causes à défendre en urgence (notamment...celle des sans papiers qui acceptent l’action collective) ?
        Le sujet me semble mieux posé ainsi

        • samedi 27 juin 2009 à 21h40, par et ils sont où ?

          Oui, Hoffa... Plus adapté que Staline ou même Jacques Doriot.

          Vous ne voulez pas qu’on les compare à Lénine, au Che, à Buenaventura Durruti ou à Rosa Luxembourg quand même ?

          Eux n’étaient pas des magouilleurs de peu d’envergure qui ont utilisé « la gauche » ( dont les actuels dirigeants de la CGT n’ont jamais rien eu à foutre) comme tremplin pour servir leurs carrières et leurs intérêts personnels, quitte à trahir et à jouer les nervis.

          • dimanche 28 juin 2009 à 00h51, par bobi

            Pour commencer ça me gêne toujours quand on veut mettre Lénine et Durruti dans le même panier, ne pas mélanger les torchons et les serviettes !
            Ensuite, c’est sûr que c’est plus facile d’occuper la bourse du travail que le siège du medef. Et alors j’ai fait un rêve...
            Et si plutôt que de les virer parce que vraiment ils faisaient ch... et j’ai jamais supporté les odeurs de cuisine exotique... si donc au contraire on leur avait installé des lits... ben y’en a d’autres qui auraient débarqué et ’y’aurait fallu installer d’autres lits et avec la surpopulation les chiottes auraient été bouchés, je suis très pragmatique, très important les chiottes, il aurait fallu mettre des chiottes de camping et tout ça... et d’autres seraient arrivés ? à woodstock les Amerlocs avec des réseaux d’entre’aide on résolu ça en 2 jours, alors aujourd’hui avec les portables...question de volonté ! C’est sûr que pour rejoindre son bureau bien clean ça aurait été vraiment galère mais quand toute cette bande de miséreux allaient commencer à chanter contre « la profitation » et que le Paris de la Commune c’est à nous c’est pas à EUX...on aurait pu se dire que bosser à la bourse du travail ça avait peut-être encore un sens, peut-être même celui de l’histoire... Là je m’emballe un peu, mais au moins ça aurait foutu un beau bordel !
            Alors qu’aujourd’hui ??? « tout ça n’empêche pas Nicolas qu’la Commune n’est pas morte... »



  • samedi 27 juin 2009 à 20h34, par krop

    BELLE MANIPULATION AU PROFIT DE QUI ? du néant que j aime avec de la la passion, bientôt demains le soleil .Couté la peaux des couilles... surtout pour les « les plantes qui sont en dessous » longue vie aux malheur . lui qui c’est rendre vie aux « bonheur » à la bonne heuuuuuuure ! continuons ça comme et bientôt plus de « prommo » pour les viandes bien huilées ! http://www.youtube.com/watch?v=sMdC...



  • lundi 29 juin 2009 à 14h56, par anita

    Rectificatif des auteurs de l’article :
    Effectivement, ce n’est pas la Commission de la Bourse qui a demandé l’évacuation. Cette information qui nous a donnée sur place par un responsable de la CGT mercredi, était fausse. Suite aux rumeurs et imprécisions concernant les responsables de l’expulsion, nous avons cherché ce jour à contacter toutes les personnes concernées. Le responsable de Solidaires à la commission administrative de la Bourse a confirmé que celle-ci n’avait pas pris la décision collectivement. Les membres des syndicats qui la composent se sont trouvés devant le fait accompli. Seule la CGT est intervenue. Devant la résistance des sans-papiers, elle aurait appelé la Mairie de Paris, lui demandant de faire appel aux forces de l’ordre.
    La CSP75 explique que les CRS avaient ordre d’achever l’expulsion de la Bourse, sur appel de la Mairie (information donnée par le Commissaire en charge des opérations au délégué de la CSP Sissoko Anzoumane). Il ajoute que sans l’ordre de la Mairie et la présence policière, « la CSP75 serait encore dans la grande salle ». Contactée elle aussi par téléphone, celle-ci a démenti formellement avoir fait appel aux forces de l’ordre. Nous attendons la réponse officielle de la Préfecture. Le service presse de la CGT n’est au courant de rien (« Nous avons appris l’expulsion par la presse »), et Olivier Villeret, secrétaire de l’UD 75 et présent à l’intérieur de la Bourse, est sur répondeur…
    A suivre, donc.
    Anita et May

    • lundi 29 juin 2009 à 19h55, par Anita

      Nous avons eu plus tard dans l’après-midi la version « officielle » de la CGT en la personne d’Olivier Villeret, secrétaire de l’UD Paris. Il nous a affirmé que la CGT n’a pas appelé la Mairie pour demander de terminer l’expulsion. Il nie donc l’existence de la lettre évoquée plus haut. Contrairement à ce que nous a dit le siège de Montreuil, il nous a expliqué que la Mairie a fermé la Bourse jusqu’à nouvel ordre et qu’aucun syndicat ne se trouve dans les locaux, mais seulement des vigiles envoyés par la Mairie. Il nie la version de la CSP75 (coups, bâtons, gazs). (Boulevard du temple, la CSP75 a affiché une photo où l’on voit des gens avec lunettes de piscine et masques de papiers, armés de bâtons....) Il déclare aussi que Picard a téléphoné à la Préfecture pour exiger qu’il n’y ait « aucune expulsion de sans-papiers ». Sur notre question « Qui a appelé la Préfecture et ordonné l’expulsion », il convient que « c’est un point qui reste à éclaircir ».... Les lecteurs auront compris que quelqu’un ment dans toute cette histoire. Qui ça ?

    • lundi 29 juin 2009 à 21h41, par un peu de calme !

      Par Boadicée, Isolda, Suetone et Prasutagos (militants CGT)

      1. L’intervention d’un trentaine de militants de la CGT de Paris pour mettre fin par la force à l’occupation de la Bourse du Travail a ému ou scandalisé beaucoup de personnes dont certains camarades.

      Mais elle a reçu aussi le soutien, a posteriori, de bon nombre d’entre nous, pour des raisons qui ne tiennent pas au fait, couramment avancé et d’une simplicité confondante, que tous les adhérents de la CGT seraient « des racistes, des fascistes, des collabos » et on en passe.

      Face à l’immédiat déferlement de haine médiatique de la presse bourgeoise, (qui ne s’était jamais intéressée autant aux sans papiers avant mercredi, trop heureuse de pouvoir lyncher du cégétiste à bon compte), ce qui est surprenant, dans une soi disant démocratie comme la notre, c’est le procès à charge qui a été instruit contre la CGT 75, au prix, parfois, d’arguments fantaisistes ou douteux, (voire , de mensonges éhontés, comme le fait que les camarades auraient tabassé femmes et enfants, massacrés la dizaine de personnes qui s’opposait à être délogées, à coups de barres de fer etc...), sans que la parole des premiers concernés soit même tout simplement écoutée et prise en compte...

      Un esprit objectif ne pourrait qu’être étonné par le fait que des journalistes, arrivés sans aucun doute après l’intervention (ils n’avaient pas été conviés à une conférence de presse, et pour cause), aient entendu principalement et avant tout la parole de représentants de la CSP 75 et aient retraduit, purement et simplement, leur seule version des faits et donc, des éléments qu’aucun d’eux n’avait pu vérifier...

      A peine certains ont il pris, plus de 24 heures après, la précaution de rapporter les propos d’une des responsables de l’UD qui démentait formellement les accusations de « tabassage en règle » à coups de soi disant « barres de fer », ou d’atteintes portées, soi disant, à des femmes et des enfants.

      On peut comprendre (même si on ne les partage pas), comme beaucoup d’entre nous, la tonalité principalement morale et sentimentale des reproches adressés à la CGT, lorsqu’ils sont fait de bonne foi et sans arrière pensée politique. On n’est pas des animaux quand même....

      Force est de constater cependant que bon nombre de commentaires et d’attaques ne viennent pas de cette « bonne foi humaniste politiquement neutre ».

      2. Aussi, nous poserons une question, simple, avant de donner plus largement notre point de vue, une question à laquelle à ce jour il n’y a JAMAIS eu de réponse claire et nette :

      Quel était le sens, quel était l’objectif, et quels ont été les résultats de cette occupation de la Bourse du travail POUR LES SANS PAPIERS ?

      Suite à cette question, il y en a deux autres, simples également :

       × fallait-il laisser continuer cette occupation indéfiniment ? Oui ou Non ?

       × si non, quelle méthode fallait-il donc employer pour déloger une occupation dont nous ne voulions plus, et qui n’avait pas l’intention de céder à nos demandes gracieuses ?

      3. On peut dire que le « secret », la « surprise », la « force », la « violence » (toute relative si on tient compte de la méthode et du fait que les camarades ne sont pas tombés à bras raccourcis armés jusqu’aux dents sur des agneaux prêts à se laisser égorger...) « c’est mal ».

      Très bien. Et puis ensuite ?

      Oh, loin de nous l’idée de défendre cette action par la pure revendication de la propriété privée.

      Mais voilà.

      Que fait-on quand on est confrontés à une action organisée ou récupérée par un groupuscule dans le mouvement (dont les motivations politiques , souvent teintées de cette philosophie particulière et détestable qu’est le négrisme, restent bien troubles)

      pour vous faire manifestement suer, vous ridiculiser, vous paralyser, et freiner par divers moyens les actions que vous pouvez mener PAR EXEMPLE sur les sans papiers ?

      Que faut-on quand un groupe essaie manifestement, de faire pression sur un autre groupe, auquel il n’appartient pas, pour le contraindre à prendre des décisions qu’il ne veut pas prendre ?

      On sait bien que, depuis l’origine, tout le mouvement ouvrier, toutes nos organisations, sont , par nature, traversées par la lutte des classes. Pourquoi la CGT en serait-elle préservée ?

      Nous avons couvert et avons participé à pas mal d’occupations pour les régularisations des travailleurs sans papiers depuis le 15 avril 2008 - nous étions là depuis La Grande Armée, il y a eu la Pizza Marzano, Chez Papa, combien d’agences d’intérim ( on ne sait même plus, boulevard de Magenta, dans le 12è ...) le chantier de la rue Xaintrailles, Fabio Lucci et dernièrement, KFC etc.

      Nous sommes au regret de dire que nous n’avons plus jamais vu ou presque - les membres de la CSP 75 y participer et apporter leur soutien, à partir du moment où l’occupation de la Bourse a été décidée. Il y a eu un revirement total, et on ne sait toujours pas pourquoi !

      Pourtant,comme il était magnifique, ce meeting à la Bourse, comme il était beau, ce cortège du 1er mai...

      Il n’y a jamais eu non plus, un frémissement d’intersyndicalité dans la lutte (jusqu’à l’épisode KFC parce que de nombreux salariés « en règle » commençaient à prendre fait et cause pour leurs collègues sans -pap’).

      Jamais vu non plus , sauf, là encore, à de très rares occasions, et probablement par erreur - un seul élu des Verts qui nous versent aujourd’hui des seaux de merde sur la gueule (comme à leur habitude d’ailleurs). En tout cas, pas sur les piquets CGT.

      Les Verts, dont une des représentantes nationales principales a beaucoup moins d’états d’âme quand il s’agit d’ expulser les Roms de sa ville.

      Alors là, que disent les Verts ? Que dit le NPA ( pourtant qui a son siège à Montreuil) ? Et bien rien.

      Le PCF, oui, ça on l’a vu. Le NPA, sincèrement, on n’a pas souvenir de l’avoir beaucoup croisé sur les piquets CGT. En même temps, vu ce que ce nouveau parti s’est empressé de balancer à ce syndicat dans son communiqué officiel ( c’est uen récidive vu ce qu’il lui a mis aux Européennes également), on voit bien qu’il y a encore un abîme entre ce syndicat et ce parti.

      Jamais vu un seul élu PS (PS = qui signifie, on le rappelle, « Parti SOCIALISTE » pourtant, qui avait bien créé, si notre mémoire est bonne « Touche pas à mon pote » et lancé le « Beur » comme nouveau produit marketing « de gauche » dans les années 80...). Ah bien sûr et conformément à son communiqué de presse, le Maire de Paris a reçu quelques réunions, a apporté un soutien tout administratif aux demandes de régularisation. Oui.

      Mais la participation du PS s’arrête là en ce qui concerne notre analyse.

      Jamais vu Sud-Solidaires non plus - qui ont fait deux ou trois occupations plusieurs mois après la CGT & « Droits devant », parce qu’il fallait vite « regagner le terrain perdu » dans l’effroyable concurrence que se livrent toutes les organisations syndicales . Sud- Solidaires, les « plus révolutionnaires que moi tu meurs », membres de la CA de la Bourse, qui aujourd’hui jouent les Ponce Pilate et se « désolidarisent » (mais SURTOUT, défoncent la CGT, l’occasion est trop belle - c’est de bonne guerre, mais de grâce pas d’angélisme).

      J’espère qu’ils n’auront pas l’outrecuidance d’utiliser ensuite des locaux aussi « honteusement » récupérés ? Qu’attendent-ils, également, pour offrir les leurs ?

      De notre point de vue, sans que personne puisse s’en réjouir, les camarades ont pris la décision qu’il fallait prendre - nombreux sont ceux à même regretter qu’ils ne l’aient pas prise de suite - de toute façon, le piège était dressé et nous étions tombés dedans - le fait d’avoir ainsi attendu témoigne aussi justement d’une volonté qui a placé le dialogue et l’action pacifique avant toutes autres considérations .

      Sur le fond,nous préférons voir des travailleurs régler leurs comptes entre eux ( on n’est toujours pas dans le monde des « Bisounours » où on s’aime tous et on est tous beaux parce qu’on est tous prolos) que de voir des flics entrer DANS LA BOURSE (la dernière fois c’était en 39/45 et c’était des collabos) .

      Les camarades qui ont pris cette décision, contraints et forcés par une occupation stérile et mauvaise, ont choisi la bonne solution donc, dans la mesure où on ne pouvait plus en prendre d’autre et tout était bloqué.

      Elle était difficile. Mais elle était nécessaire.

      Hélas, face à une mauvaise occupation, il n’y avait pas de bon moyen d’y mettre fin.

      Cette action n’apporte à la CGT que des emmerdes (ceux qui y ont vu un moyen de « redorer son blason » ont une drôle de conception du blason ou alors, des travailleurs, qu’ils présupposent donc être tous des racistes congénitaux ?), mais il fallait la prendre ET la mettre en œuvre exactement de cette façon, en préservant femmes et enfants, en faisant en sorte qu’il y ait le moins de monde possible, et en ne faisant pas entrer les condés.

      Et c’est pour cette raison justement que l’action a été faite un mercredi à midi.

      Pour éviter les enfants. Pour éviter les femmes. Pour éviter le grand nombre.

      Il n’a été prétendu nulle part (il a même été dit le contraire, mais après tout, que vaut la parole de la CGT ?) que les camarades qui l’ont fait, l’auraient fait en rigolant, la gaité au cœur !

      Ce n’était pas « Orange Mécanique », il faut arrêter de fantasmer et se faire un peu « confiance » de perdre tout recul face à la presse bourgeoise (qui ne s’est jamais autant intéressée au sort des sans papiers que depuis deux jours...) Ou alors, on nage en pleine « haine de soi » là ?

      La CGT 75 ne s’est décernée aucun « satisfecit », n’en tire aucune gloire, elle est profondément navrée d’avoir du en arriver là, mais où sont les vrais responsables ?

      Qui tout cela a -t -il servi, finalement ? Certainement pas les sans papiers. Par contre, on voit bien à qui cela a porté préjudice.

      C’est troublant de constater que ce que reprochent certains camarades, au fond, c’est de ne pas avoir fait les choses « plus discrètement », ou pire, de ne pas avoir fait appel aux forces de l’ordre de l’Etat de Sarkzoy !

      Alors Mesdames et Messieurs les zélés contempteurs, qui nous dites : « il fallait faire autrement » - et bien COMMENT fallait-il faire ?

      4. Des camarades justifient cette occupation en disant « l’action de l’UD CGT 75 ne respectait pas la résolution votée au 48e congrès de la CGT » (NB : régularisation de TOUS les sans papiers).

      D’abord, nous sommes surpris que certains de ces camarades attachent soudainement autant d’importance à des résolutions prises lors d’un Congrès qu’ils ont eux mêmes souvent dénoncé comme étant « truqué » ou « illégitime ».

      Et puis surtout, nous sommes surpris qu’on préfère s’attacher, se crisper, de façon stérile, à la conservation intacte d’un principe « absolu » (qui n’est nullement remis en cause et qu’il faudra réitérer au prochain Congrès) qui ne donnait rien de positif en termes de lutte et d’action, rien d’autre que des grands mots et de belles phrases.

      Surpris qu’on ne se pose pas la question en termes d’efficacités , de victoires d’étapes. Nécessaires pour le combat plus général.

      Surpris qu’on ne tienne pas compte du fait qu’entre 2006 et maintenant, il y a eu un énorme changement qui s’appelle Sarkozy-Hortefeux et cie.

      Surpris qu’on balaie d’un revers de main les RÉSULTATS obtenus jusqu’à présent par cette vision plus pragmatique et « opportuniste » qui, selon nous, a ouvert des portes plus qu’elle n’en a fermées.

       × D’autres encore avancent le fait que cette occupation était justifiée parce que (soi disant) la CGT ne voulait pas prendre de dossiers de régularisation individuels par le travail.

      A ce titre, certains ont soutenu une vision vraiment misérabiliste de la lutte de classe, de ce que pouvait conduire, ou pas, les sans papiers, une vision méprisante, et raciste, au fond, des travailleurs sans papiers (comem quoi, l’enfer est pavé de bonnes intentions). Ils les présentaient comme des handicapés de la lutte, des gens qu’il fallait « materner » : « Ils ne peuvent pas lutter quand ils sont isolés à leur travail ou bien ils se feront virer ».

      Donc, la CGT Paris, qui n’a jamais eu vocation à se substituer au GISTI par exemple, devait accepter, avec ses maigres moyens, TOUS les dossiers de travailleurs sans-papiers isolés qui ne voulaient/pouvaient pas monter une lutte dans leur boîte ?

      Comme si n’importe quel salarié n’était pas dans ce cas de figure !

      Et comment fait donc un salarié du privé, noir, jaune, rouge, ou blanc, en situation régulière, qui n’a aucun syndicat ni aucun appui dans sa boîte pour mener une action ou faire respecter ses droits face à un taulier agressif et sûr de lui ? La CGT accepte-t-elle qu’il délègue son combat à d’autres camarades d’une autre boîte en lutte ? Le droit le permet-il ?

      La CGT bien sûr a accepté les dossiers individuels quand le salarié acceptait de se battre et non pas attendait passivement que le syndicat fasse tout pour lui et à sa place.

       × D’autres enfin ont tenté de justifier cette occupation par le refus de la CGT de créer (nous citons) « un syndicat de sans papiers » !

      Mais encore heureux que la CGT75 a refusé cela !

      L’accepter, c’est la porte ouverte au clientèlisme, à l’effacement complet de la lutte des classes et du caractère prolétarien qui nous lie toutes et tous dans ce syndicat quelle que soit notre couleur et quels que soient nos papiers !

       × A la lecture de certains textes ou commentaires, il nous apparaît que beaucoup confondent pas mal de choses enfin. La CGT-confédération, l’UD, l’UL, le syndicat, les sections, tout ça allègrement et se saisissent de cette affaire pour exprimer des reproches plus généraux (et sans doute fondés et légitimes) à l’égard de la Confédération et de Bernard Thibault.

      Il ne faut pas tout mélanger, même si faire la part des choses est difficile et épuisant, souvent.

      A ce titre, nous sommes assez choqués par le mail que fait passer un syndicat CGT actuellement, qui mélange tout, confond revendications des militants pour une CGT de classe, et « affaire de la bourse », comme si tout était lié, comme si nécessairement, celles et ceux qui soutiennent cette opération, y compris a posteriori, étaient toutes et tous des suppôts de Bernard Thibault ou Jean Christophe Le Duigou ! C’est asburde, et par contre, il est sûr que ce type d’attaques produira l’effet inverse de celui qui est manifestement attendu, c’est à dire que probablement, il aboutira à serrer les rangs autour de la direction sortante.

      Nous, nous craignons fort que toute cette polémique interne ( pour la polémique externe, on sait ce qui la sous -tend), soit encore une illustration de la lutte des places qui se joue quotidiennement à certains étages de la CGT, où dénonciation de « traîtres », de « stalinistes », de « trotskistes », de « réformistes », de « collaborationnistes » etc appuient des combats non pas politiques, mais partisans, pour des pouvoirs, des postes, des influences, de la part de groupuscules, associations, ou de partis « à la gauche du PS » qui ont perdu leur prestige et leur assise populaire (quand , tout cumulé avec 60 % d’abstention on fait moins de 15 % on doit se poser certaines questions).

      En guise de conclusion, nous nous permettons donc de reposer la question posée au début de cette prise de position :

      Quel était le sens, quel était l’objectif, et quels ont été les résultats, pour les SANS PAPIERS, de cette occupation de la Bourse du travail ?

      La Lutte aux côtés des travailleurs sans papiers continue, contre leur exploitation, pour leur émancipation, sans misérabilisme, angélisme, ni faux semblants.

      Les vrais coupables pour nous sont toujours et avant tout la bourgeoisie, Hortefeux, Sarkozy, la vraie droite et la fausse gauche, l’exploitation de l’homme par l’homme, avec ou sans papiers, le patronat.

      C’est à eux qu’il faut faire rendre gorge, pas à la CGT.

      De : Boadicée, Isolda, Suetone et Prasutagos

      • lundi 29 juin 2009 à 23h57, par un-e anonyme

        Décidément, merci de vous abstenir de déverser votre bile sur « Sud-Solidaires » : nous avons effectivement pris part à moins d’actions de régularisation que « la » CGT, simplement à la hauteur de nos militants beaucoup moins nombreux, encore que certains animaient tout bonnement des piquets « CGT » — par ailleurs plusieurs associations ont entièrement pris en charge certains sites « CGT ».

        Personnellement je ne sais pas ce qu’est « la CGT », je n’ai vu qu’un petit nombre de militants dont les convictions dépassaient certainement une étiquette ou un drapeau, ce qui a fait que des actions difficiles ont pu aboutir malgré le peu de soutien effectif du monde militant — ce que vous soulignez.

        Je me permets de simplement vous demander de ne pas tracer de grandes catégories que par ailleurs vous ne maîtrisez pas, ignorant — à la vue de ce que vous écrivez — une grande partie du travail de « Sud-Solidaires » qui continue encore aujourd’hui.

        Simplement une organisation plus tournée vers l’auto-gestion (les occupations sur les Champs-Elysées ont aussi été menées par « la CNT », merci pour ses militants actifs) vous rends les actions moins visibles, bien qu’elles soient elles aussi exemplaires (telle la lutte des Man BTP, intérimaires du bâtiment).

        Enfin les locaux de l’union syndicale Solidaires ont déjà accueilli des réunion inter-syndicale pour essayer de relancer des grèves dans cette déjà sombre année 2009, tous les syndicats avaient réussi à poursuivre leur activités malgré l’occupation.

        Non, nous ne prônons pas l’angélisme.
        Mais nous ne prônons pas le dogmatisme.

        cf l’article de Mediapart.

      • mardi 30 juin 2009 à 09h10, par sémantique

        « quelle méthode fallait-il donc employer pour déloger une occupation dont nous ne voulions plus, et qui n’avait pas l’intention de céder à nos demandes gracieuses ? » La lâcheté de certaines « méthodes » par principe et quoiqu’il arrive ne peut pas être justifiée.

        « les motivations politiques , souvent teintées de cette philosophie particulière et détestable qu’est le négrisme, restent bien troubles »Argument Stalinien, comme d’hab, il ne manque plus que les « espions hitléro trotskistes ».

        « Le PCF, oui, ça on l’a vu. » Ah ! on y arrive... On l’a même assez vu.

        « Sur le fond,nous préférons voir des travailleurs régler leurs comptes entre eux ( on n’est toujours pas dans le monde des »Bisounours« ) »... Dont acte...

        « plutôt que de voir des flics entrer DANS LA BOURSE (la dernière fois c’était en 39/45 et c’était des collabos) » ... arguments de comiques troupiers qui veulent faire passer les collabos pour des résistants...Classique aussi.

        « Elle était difficile. Mais elle était nécessaire.Hélas, face à une mauvaise occupation, il n’y avait pas de bon moyen d’y mettre fin. » C’est beau : on dirait du Brice Hortefeux dans le texte.

        « ce type d’attaques produira l’effet inverse de celui qui est manifestement attendu, c’est à dire que probablement, il aboutira à serrer les rangs autour de la direction sortante. »
        ’Faut pas avoir honte quand même.

        • samedi 4 juillet 2009 à 13h10, par un-e anonyme

          http://resistons.lautre.net/IMG/jpg...

          Voici un lien pour voir les images du service d’ordre de la CGT “mettre de l’ordre”, muni de bâton, de lunette de plongé et de masque afin de gazer les personnes se trouvant sur les lieux...
          Désolé mais le mercredi midi il y a des enfants, des femmes et des hommes... C’est d’ailleurs ce qui s’appelle la « journée des enfants » puisqu’ils n’ont pas école.
          Le petit Mohamed de trois ans a bien été hospitalisé et d’autres personnes.

          Une autre précision, il m’est arrivé de vouloir faire une interview de personnes sans-papiers en grève... Impossible sur les sites où il s’agissait de piqué de grève CGTistes, les militants avec papiers, ne voulaient pas que je parle avec « « leur sans-papiers » », ils ont même été jusqu’à leur faire peur en leur disant que j’étais surement des RG... par contre ils acceptaient les caméra de France 2 sans aucun doute du bon traitement de « leur information ».

          Cyber-journailiste, May.

      • mardi 30 juin 2009 à 12h19, par Andromede

        Aucune fin ne justifie ces moyens

        • mardi 30 juin 2009 à 17h07, par joshuadu34

          félicitation, Andromède ! En une phrase, tu pose la réalité et la totalité du problème ! Chapeau, c’est beau ! Si tu le permet, je m’en reservirait...

          Et aux CGTistes, méditez donc un peu sur cette simple phrase... Comme, d’ailleurs, le font certains CGTistes un peu moins obtus que vous... Il n’y a qu’à voir la déclaration de la FILPAC...

          Voir en ligne : http://taz-network.ning.com/

          • mardi 30 juin 2009 à 21h59, par anti parfaits

            quand le sage montre la lune l’imbécile regarde le doigt

            quand le mouvement syndical supplée le politique (parce qu’il y a carence d’alternative) les olibrius (ou olibrii) du type « les parfaits » (vous savez : les cathares) jugent le syndicalisme à l’aune de leur capacités intellectuelles : le figaro ou libé

            tu vois mon vieux boris, rien n’a vraiment changé : les cons n’arrêtent pas de voler et les autres de les regarder...



  • jeudi 1er octobre 2009 à 17h59, par un-e anonyme

    Je ne suis pas d’accord avec le point de vue émotionnel, gauchiste, et manipulé, qui est exprimé dans cet article. Le CSP 75 faisait subir un chantage à la CGT, sachant que si la bourse du travail était évacuée, les belles âmes du gauchisme, avec l’appui de la presse pourrie (Libé, etc) allaient entonner leur chorus anticommuniste habituel. Ainsi, la bourse du travail , bien commun des salariés (vous vous en foutez bien sûr) était paralysée ad vitam eternam, les locaux dégradés, et des familles logées durablement dans un local qui n’est pas conçu pour ça, et où les conditions réelles étaient déplorables.

    Je pose la question : pourquoi le CSP 75 n’a-t-il pas occupé un local de l’UMP ? ou le siège du torchon « Libération » à cent mètres de la bourse du Travail ? La CGT a défendu les travailleurs sans-papier en grève, et ne pouvait pas devenir un bureau de régularisation bis. La préfecture a manœuvré en ce sens, et les belles âmes petites bourgeoises sont tombées dans le panneau à pied joint.

    Voir en ligne : http://reveilcommuniste.over-blog.fr/

  • Répondre à cet article