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jeudi 14 octobre 2010

Le Charançon Libéré

posté à 16h14, par JBB
93 commentaires

« On est de la presse ! Nous tapez pas dessus, on est pas comme les autres ! »
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Les joyeux drilles des compagnies républicaines de sécurité devraient pourtant le savoir : on peut matraquer n’importe qui - femme, enfant ou passant quelconque - , mais il ne faut surtout pas toucher aux journalistes. Au risque de susciter, sinon, une réaction outragée du reste des porteurs de carte de presse, affligés d’être traités comme le tout-venant. Cas pratique.

Mardi soir -fin de manif agitée à Bastille.
L’homme s’agitait beaucoup. Et brandissait sa carte de presse. Sésame supposé, face aux CRS alignés.
Je l’ai regardé un moment - il continuait à montrer haut son passe officiel, criant qu’il en était, de la presse. Ça m’énervait, je suis allé le voir. Pour lui dire : « Mec, on s’en fout que tu sois de la presse. Arrête d’afficher ta carte comme ça, c’est de très mauvais effet. Les gens n’aiment déjà pas beaucoup les journalistes, alors si tu leur donnes en plus l’impression que tu demandes un traitement de faveur... ça craint, quoi. »
Sincèrement, ça m’embêtait. Parce que j’ai eu une carte de presse, trois ans durant, et que je me sens encore à moitié de la profession, un petit pied dedans, un grand pas dehors. Que je pense que tout n’est pas à jeter dans le monde des médias, qu’il reste encore des gens sincères, faisant leur travail avec humilité et respect (c’est le cas de tous les journaux dits alternatifs, évidemment ; mais pas que). Et que je n’apprécie pas plus que ça l’automatisme débile de certains camarades de manif, mettant flics et journalistes sur le même pied. Bref, je ne goûte guère les comportements tendant à accentuer - ou simplement souligner - une fracture déjà très prononcée.
Je lui dis ça, le mec m’envoie chier. Avant de revenir me voir, quelques minutes après : « En fait, t’as raison ; désolé, je me suis énervé. Mais tu comprends, moi, je fais ça pour protéger les manifestants. C’est pour vous protéger que je brandis ma carte de presse. »
Mouais... Fin de l’échange.

-

Le mec en question est celui qui a été filmé par une caméra en train de se prendre quelques coups de matraque de la part des CRS1. Cette vidéo-ci :

On y entend aussi l’homme, ainsi qu’un collègue à lui, protester contre le traitement qui leur est fait :

Le second : « On est de la presse ! Nous tapez pas dessus, on est pas comme les autres ! »
Le premier : « J’ai pris des coups de matraque ! Alors que je suis de la presse ! »

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Il n’est guère de profession mettant autant d’obstination à scier la branche sur laquelle elle était assise que le journalisme. Ses membres n’apprennent pas, ne comprennent rien. Le cul entre deux chaises, souvent le cœur (un peu) à gauche et les privilèges à droite, les quelques survivants de la corporation s’entêtent à se croire encore trente ans en arrière, quand personne ne s’étonnait qu’ils bénéficient d’un traitement de faveur, quand le prestige attaché à leur caste ouvrait toutes les portes et justifiait tous les passe-droits. Mais voilà : c’est terminé. Fini, rauss. Et c’est très bien ainsi.

Le plus choquant n’est pas dans cette vidéo. Il ne s’agit pas de cette carte de presse ridiculement brandie comme un bouclier symbolique - que son porteur soit venu manifester ou non. Ni de ces protestations inadmissibles des deux journaleux - « On est pas comme les autres » ? Et mon cul, il a une carte de presse ?
Non, le plus choquant, ce sont les réactions des autres membres de la corporation, tous ceux qui montent au créneau parce que - ô drame, ô violences ennemies - un journaliste s’est pris trois coups de matraque. Ceux-là mêmes qui n’auraient même pas consacré une brève aux violences policières advenues après la manifestation - des gens qui se sont pris des coups de matraque ce soir-là, il y en a eu un (petit) paquet, et beaucoup ne cherchaient pas l’affrontement ; mais voilà : eux étaient comme les autres2... - en font d’un seul coup des gorges chaudes. Ceux-là aussi qui n’auraient jamais spécialement pointé l’agressivité et l’animosité des rangées de CRS - comme s’ils étaient doux, parfois ? - en tartinent à l’envi sur le sujet. Avec une mention spéciale à Rue89, dont le papier sur la question est resté en Une du site pendant plus de 36 heures. Manif pour les retraites : les CRS matraquent des journalistes, titre son auteur, Augustin Scalbert. Lequel ne se rend sans doute même pas compte de ce qu’il donne à lire, en filigrane : vivement qu’on en revienne à une situation normale, hein, quand les policiers ne matraquent que des gens ordinaires....

À ce petit jeu corporatiste, la palme revient à Bruno Roger-Petit, journaliste et chroniqueur sur Le Post. Lui conclut ainsi son billet : « Cette agression d’un journaliste est inquiétante, et révélatrice d’un drôle de climat.(...) Après avoir vu ces sinistres images, et assuré notre confrère de la solidarité nécessaire, on en est réduit à se demander s’il ne va pas falloir ressusciter ce bon vieux slogan des années 68 et suivantes, moqueur et outrancier, très politiquement incorrect, j’en conviens, mais si efficace question com’ : « CRS SS » ? »
C’est toujours émouvant, la prise de conscience d’un journaliste... Oui-Oui découvre le monde. Façon : Oh, je ne me doutais pas qu’il en allait ainsi dans notre société, mais depuis qu’un collègue - ô mon semblable, ô mon frère - s’est fait un brin matraquer, j’ai vu la lumière. Il serait temps...

-

Rien de neuf sous le soleil, évidemment. Il suffit de remonter à l’interpellation et à la garde-à-vue de Vittorio de Filippis, ancien PDG et directeur de la publication de Libération, à la fin du mois de novembre 2008 : le traitement (banalement indigne) par lui subi avait été l’occasion pour la presse de pousser une belle clameur de protestation. Et la profession de prendre (brièvement) conscience de l’urgence de dénoncer la toute-puissance policière et les inacceptables conditions de la garde-à-vue. Ensuite ? Un soufflé qui retombe. Comme ça : pscchhhiiiittttt.

En ce qui concerne le journaliste-martyr de mardi soir, l’IGS a été saisie. Et - à défaut de pointer un responsable - l’enquête de cette dernière aboutira sans doute à une consigne de bon sens : défense sera faite aux CRS de frapper les ceusses qui brandissent une carte de presse. Ouf...
Il est peu de chances, par contre, que l’IGS se saisisse du cas de ce jeune homme de 19 ans, blessé à Caen mardi d’un tir tendu de grenade lacrymogène. La photo de la victime est pourtant édifiante :

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3

Le petit con n’avait pas de carte de presse. Sinon, tu penses bien que Bruno Roger-Petit aurait fait un billet...

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Actualisation le 6 novembre : le journaliste en question m’a contacté après publication de ce billet. Il tient à préciser ceci :

« Je me souviens très bien que nous nous sommes rencontrés, très brièvement, et les propos que vous me prêtez sont, de mémoire, à peu de choses près ceux que j’ai prononcés. Mais pourquoi ironiser ainsi : « Mouais, fin de l’échange » ? Pourquoi ne pas croire que j’étais sincère quand j’ai dit ça ?
Le coup de la carte de presse, peut-être que c’était too much, mais après quelques coups de matraque et dans un contexte très tendu, pardonnez-moi, je n’ai pas beaucoup réfléchi, c’est une colère sortie des tripes.
Merci de prendre acte - aussi - que je n’ai pas cherché la médiatisation : j’ai tout fait pour l’éviter, refusant télés et radios qui me sollicitaient. Dans les quelques interviews que j’ai données (sur les sites internet de journaux, lisez par exemple celui de l’Express, c’est le plus fidèle à ce que j’ai dit), je répète que je ne veux pas être un « martyr » de la liberté de la presse, et je dis et redis que comme bavure (ce n’est est même pas une) il y a bien plus grave. Cette médiatisation m’a dépassé.
Pour info, une dépêche AFP ambigüe laisse entendre que j’étais manifestant à ce moment-là, ce qui est faux : j’ai manifesté quelques heures avant, j’ai cessé de manifester et je suis allé voir, en tant que journaliste, ce qui se passait quand j’ai vu les fumées de lacrymo : j’ai d’ailleurs franchi le cordon de CRS avec ma carte de presse, ma qualité de journaliste ne faisait ici aucun doute. »
Enfin, je ne suis pas l’auteur de cette phrase « nous tapez pas dessus, on n’est pas comme les autres », phrase que je désapprouve totalement. S’offusquer de se faire taper dessus alors qu’on est clairement identifié comme journaliste ne veut pas dire qu’on approuve que des manifestants se fassent allègrement matraquer sans raison. Je répète que ma colère devant les CRS vient aussi du fait que j’étais très choqué d’avoir vu des manifestants pacifiques se faire brutaliser.



1 Un épisode que j’ai raté ; je ne sais pas si je lui ai parlé avant ou après qu’il se soit fait un brin taper dessus.

2 À l’image de ce jeune homme :

JPEG - 22.7 ko Montage-photo by Lémi, qui tenait absolument à ce que je le place dans le billet. Dont acte.

3 Photo AFP/Kenzo Tribouillard.


COMMENTAIRES

 


  • Aux dernières nouvelles, un lycéen de Montreuil aurait pris une balle de flashball en pleine tête et serait dans le coma. Bien fait : n’avait qu’à être journaliste.

    • Sur France-Info, ils viennent de dire que le lycéen de Montreuil n’est que légèrement blessé. Comme je suis contre le culte du martyre, j’espère que c’est vrai. Mais ce qui est vrai aussi, c’est qu’il va falloir se méfier : Sarkozy joue son dernier espoir de redressement sur le dossier des retraites (c’est du moins comme ça qu’il le vit, d’après le Canard), tous les coups foireux sont possibles : cogner très fort sur les lycéens déjà partis en bagarre pour terroriser les autres (et leurs parents), dissimuler la gravité de blessures, manipuler des journalistes si aisément manipulables (quand on leur cogne pas dessus), monter tout de suite aux extrêmes en se disant qu’un peu de casse ferait basculer l’opinion, mais à ces jeux de con, on se prend facile un retour de bâton.
      Voyons la suite, ça devrait être intéressant…
      Allez les jeunes, la retraite on s’en fout, ce qu’on veut c’est plus se faire exploiter du tout !

      Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/ ht...

      • Votre lien n’est pas accessible.
        Ce n’est pas la première fois.
        Y’a moyen d’y aller autrement ?

        • @ Karib : oui, sont chiant, ces non-plumitifs.... Et après, tu verras qu’il viendra se plaindre, en sus...

          @ Quadru : oh que oui, tout est possible. Y compris, comme tu le mentionnes, « le retour de bâton ». Le truc, c’est qu’il faut une parfaite maîtrise de soi et de ses subordonnés (ceux de tout en bas, je veux dire, les forces de l’ordre) pour pouvoir jouer au plus malin dans ce type de situation ; Sarko n’a ni l’une ni l’autre. Incapable de se contrôler, il a aussi laissé depuis longtemps la bride sur le cou à la police, assurée de l’impunité. Bref, ça s’annonce très chaud....

          @ Gilles : et ici, vous avez les liens en question.

      • Allez les jeunes, la retraite on s’en fout, ce qu’on veut c’est plus se faire exploiter du tout !

        « Say goodbye to Madame George... »

        Van Morrison - Astral Weeks 1968

        On s’en souvient...

      • pas d’accord sur vos dires monsieur ! Le président doit et fait des réformes sur la retraite,et c’est un comble que les jeunes osent aller manifester ! IL FAUDRAIT QU’ON CHANGE LE SYSTEME DES
        ALLOCATIONS :un enfant, et pour les suivants il faut taxer les parents et supprimer toutes les allocations pour enfants ! parce que ON EST ASSEZ NOMBREUX ET QU’IL Y A PAS DE PLACE POUR TOUS POUR TRAVAILLER ET QUE AVEC L’AVORTEMENT ET LES CONTRACEPTIFS ? on est plus obligé d’avoir des enfants en pagaille comme avant : un comme en chine et des taxes pour les suivants. faire un enfant c’est une chose, et les responsabiliser : ça coute cher,il doivent payer l’éducation ;comme pour leurs chiens. c’est un luxe d’en avoir plusieurs :c’est pas à l’état de payer
        pour eux. je le répéte : il y a l’avortement.
        et aux manifestations de jeunes ceus sont tous ceux qui n’ont pas été avortés qui osent venir crier
        et foutre la merde ! les moeurs doivent changer : le pape n’est plus dans le coup : au rencart le passé : c’est fini ce temps là : nous avons la télé,l’internet,les autos,les avions,bientot les fusées...
        les moeurs doivent suivre.les enfants seront mieux (comme en chine) dans des familles monoparentales qui se consacreront plus à eux,et les éduqueront :sans allocations aucune.

        je

        • Oui oui oui.

          Et surtout là : « et aux manifestations de jeunes ceus sont tous ceux qui n’ont pas été avortés qui osent venir crier et foutre la merde ! »
          Respect....

        • vendredi 15 octobre 2010 à 10h06, par un-e anonyme

          Très bien, monsieur, imaginons que nous supprimons les allocations... et que l’on demande aux parents de payer des taxes s’ils ont plus d’un enfant... On leur enlève de l’argent, et on leur en demande... Je pense qu’il y a un moment où ça ne marche plus, sans taxes/enfant et avec allocs, la France connait déjà assez de situations de misère, je n’imagine même pas ce que cela pourrait donner avec votre conception de « l’aide à l’Etat »... ! Ensuite, j’aurais aimé voir votre tête si un jour votre mère vous avait comparé à un chien. On n’éduque pas un enfant comme on éduque un chien, ou alors on en fait des adultes complètement paumés, incapable de s’ouvrir à l’autre, bornés, et qui -quand ils ont (enfin) une idée - s’y rattachent et ne cherchent même pas à la remettre en question. Le monde irait tellement mieux sans éducation...
          Venons-en maintenant à la responsabilité des non-avortés qui osent venir foutre la merde, comme vous dites... Je pense que dès que je reverrai ma mère, je lui passerai un sacré savon : « Dis donc maman, tu sais que c’est à cause de femmes aussi lâches et idiotes que toi que c’est la merde... » Bon ok, c’est un peu ma faute, j’aurais du te dire avec ma grosse voix d’embryon intellectuel VITE AVORTE AUTREMENT NOTRE PRESIDENT D’ICI UNE 20AINE D’ANNEES DEVRA REFORMER LES RETRAITES ! Mais c’est vrai, c’est aussi la sienne, de faute, et celle de mon père, vouloir un enfant, c’est un acte d’un tel égoïsme... Comment n’ont-ils donc pu penser une seule seconde au ram-dam qu’ils allaient créer... Nan mais franchement, où va le monde... Les couples veulent des enfants, des familles, Mon dieu (de l’avortement...), c’est une ignominie !!!
          Ensuite, cher monsieur, permettez-moi de souligner que les parents sont de moins en moins avec leurs enfants... Vous qui reniez le passé (pape etc) je trouve bien contradictoire... S’il y a un temps pendant lequel les enfants apprenaient par l’observation et l’imitation de leurs parents, ce n’est pas le notre... Car, désolée de vous décevoir, non les enfants ne suivent pas papa au travail, ni maman. Désormais, les enfants se retrouvent à l’école, ou à la crèche, ou en nourrice... Bien loin le temps pendant lequel les parents, même s’ils ne jouaient peut-être pas tellement avec leurs bambins à l’ordinateur, à la fusée, à la voiture, à l’avortement, toutes ces choses modernes que vous trouvez si belles, restaient en contact avec leurs enfants... Pas d’école, pas de crèche... Seulement un environnement familial dont on ne sortait que très peu... Une éducation par l’observation, qui ne coûtait presque rien...
          Monsieur, s’il vous plait, ayez donc l’obligeance de me répondre et de me remettre les idées en place... C’est vrai quoi, j’ai pris des milliers d’euros à l’Etat pour être éduquée, je n’ai pas été une avortée, je n’ai même jamais mangé dans une gamelle mais toujours dans des assiettes... J’ai donc foutu le pays dans la merde, et c’est à cause de moi et de tous mes petits copains qu’on se retrouve dans cette situation... Aidez-moi, Monsieur le penseur, je ne m’y retrouve plus, je culpabilise ! (D’autant plus que je suis éducatrice de jeunes enfants... que mon éducation passée me sert à aider autrui, là j’avoue, je m’en veux terriblement...)



  • MOAS Press... MOAS Press ...

    c’est l’agence de presse qui avait déjà filmé « sa » propre agression le dimanche 05/04/2009 à Strasbourg, et qui voulait une interview avec le groupe de soutien...

    Nous vous avons déjà évoqué la mésaventure du journaliste Hugo H, lui aussi fondateur de MoasPress, dûment accrédité par l’Otan lors de la rencontre de Strasbourg. Ce journaliste avait été empêché de filmer par des policiers lors de sa dernière journée de tournage, dimanche 5 avril :
    OTAN : ENTRAVE POLICIÈRE ENVERS UN JOURNALISTE

    LIBERTÉ DE LA PRESSE L’agence Moaspress, nous fait parvenir cette vidéo, qui montre une fois de plus les entraves à la liberté d’informer que nous rencontrons de plus en plus souvent sur le terrain. Le journaliste Hugo H, dument accrédité par l’Otan lors de la rencontre de … [suite...] Publié le 9 avril 2009

    http://latelelibre.fr/index.php/200...

    Il est indéniable, au vu de la photo n°3, que le jeune ne s’est que très légèrement blessé avec son pot de peinture rouge...

    • « voulait une interview avec le groupe de soutien... »

      Il me semblait bien que le nom me disait quelque chose..... :-)

      En tout cas, il le dit sans fard dans la vidéo que tu mets en lien : il a tenté - et tente sans doute encore - d’entrer en contact avec les black blocs, il y a un « coup » à jouer. Mais « c’est extrêmement difficile ». Eheh...



  • Excellent
    Lire les mots qui expriment si bien ce que j’ai ressenti quand j’ai entendu cette phrase du « journaliste ».
    Bravo !

    Nous en faisons la promotion sur notre blog immédiatement
    http://www.interim-emplois.com/arti...



  • luc chatel avait prévenu : « Moi, je veux rappeler que manifester sur la voie publique c’est dangereux »

    la caste dominante a lâché ses chiens pour terroriser les manifestants.

    • j’ai cru voir Albert Londres

      • jeudi 14 octobre 2010 à 21h56, par H2

        Bonsoir, j’ai pensé la même chose bien que j’ai relayé l’information. Oui il m’arrive de penser deux choses en même temps...contradictoirement parlant....mais j’arrive à hiérarchiser mes pensées bien qu’elles surgissent (les chiennes) la plupart du temps simultanément. ah,bon ? vous aussi...yark yark !

        Je m’étendrais donc pas sur le sujet puisqu’il est si bien traité ici.

        Je choisirais un autre angle d’attaque. Le fameux « CRS SS » - Qui n’a pas déjà entendu dans les années 90, M.Joffrin ironiser avec ses compères sur ce slogan « gauchiste » si outrancier pour le bon goût de certains, qui festoyaient en ce temps là, avec B. Tapie, A. Minc ou le baron Seillières ?

        Le cri viendra pourtant du cœur en 1968.

        1967 est sans doute passé par là.Personnellement je ne connais cette information que depuis deux ans suite à une émission de D.Mermet il me semble...

        Voilà l’histoire : De 80 à 200 morts dans les rues de Pointe-à-Pitre

        "Deux mois plus tard, à Pointe à Pitre, le 26 mai 1967, jour de commémoration de l’abolition de l’esclavage, 5000 ouvriers du bâtiment sont en grève pour une augmentation de salaire de 2%. Le délégué patronal, un certain Brizard aurait lancé aux grévistes : « Quand les nègres auront faim, ils reprendront leur travail ». Une manifestation s’organise. Face aux CRS rassemblés devant la chambre de commerce, les manifestants lancent des pierres et des bouteilles. La police tire immédiatement tuant Jacques Nestor, Militant du Groupe d’Organisation Nationale de la Guadeloupe (GONG). Selon Michel Numa, les ordres du préfet Bolotte, captés sur la fréquence de la préfecture disent aux officiers CRS : « Faites usage de toutes vos armes »

        Lien vers l’article : http://www.gauchemip.org/spip.php?a...

        Je crois qu’il est bon de rappeler ce fait historique. Entre 80 et 200 morts en 1967 à Pointe à Pitre assassinés par les CRS et la gendarmerie. Une effroyable répression.

        Pas lu ça dans mes manuels d’histoire. « CRS SS ! »

        • jeudi 14 octobre 2010 à 23h42, par JBB

          @ anonyme de 20 h 00 : oui. Et ce n’est pas fini.

          @ anonyme de 20 h 13 : il est viendu, il est déjà repartu :-)

          @ H2 : rappel plus que bienvenu. Ce sanglant pan de l’histoire des forces de l’ordre est occulté, tout le temps. On répète partout que Maurice Grimaud, préfet de Paris en 1968, aurait soi-disant fait des merveilles en évitant tout mort lors des dits événements. Mais on tait qu’un an plus tôt, les mêmes forces de l’ordre se sont comportées de façon atrocement sanglante. L’histoire est fille du pouvoir, souvent.



  • jeudi 14 octobre 2010 à 20h34, par cultive ton jardin

    « On est pas comme les autres »
    Ça m’avait échappé, c’est assez puant, et ridicule en même temps, puisque ça les empêche pas de se faire tabasser quand même. Par contre, c’est inquiétant que ni la carte de presse, ni la caméra ne fasse réfléchir les casseurs : sont-ils à ce point assurés de l’impunité ?

    Je suis en train de relire « Charonne » d’Alain Dewerpe, sous titré « Anthropologie historique d’un massacre d’État », il me semble que l’ambiance « tuez les tous » fait des progrès réguliers.

    • les casseurs , mieux vaut qu’ils aillent lire le blog de Gérard Filoche que celui de Quadru,
      permettez-moi de le dire avec tact.

      • @ cultive ton jardin : « Par contre, c’est inquiétant que ni la carte de presse, ni la caméra ne fasse réfléchir les casseurs »

        Je pense que tu voulais écrire « les CRS » plutôt que « les casseurs ». Et - en ce cas - je ne peux qu’approuver : ils voient la caméra, ils savent qu’elle est là et qu’ils sont fichés, et ils s’en fichent profondément. La certitude de l’impunité : ils n’ont rien à craindre, même filmés. Au pire, ils auront droit à une très symbolique tape sur les doigts.

        « Je suis en train de relire »Charonne« d’Alain Dewerpe »

        Il paraît qu’il est très bien ?

        • On dirait que vous n’avez pas compris. Selon vous, si le CRS voit une caméra ou une carte de presse, il doit pas taper ? Par contre les autres, oui il peut les taper ? On s’en fout que le gars qui se soit fait matraquer ait une caméra ou une carte de presse. C’est pas le problème. Le problème est qu’un (des) gars se soit (sont) fait matraqué, et que les médias s’en foutent puisqu’il(s) n’a(ont) pas de carte de presse...

          • vendredi 15 octobre 2010 à 13h33, par un-e anonyme

            S’il n’est pas là pour le boulot, il n’ a pas demander un traitement de faveur mai si les CRS ne mettent à taper sur les journalistes au travail, qui rapportera ce qui se passe ici ou là ? Les journalistes au travail doivent être protégés, oui, ça ne me choque pas. Si vous, en tant que particulier, avez peur de recevoir des coups, ne venez pas dans les manifs. Un journaliste qui travaille a été envoyé par sa rédaction, il n’a pas vraiment le choix.

          • « Selon vous, si le CRS voit une caméra ou une carte de presse, il doit pas taper ? »

            Tout à fait. Ça s’appelle le droit d’informer. Le journaliste témoin devrait pouvoir témoigner librement. C’est une règle qui est même respectée en temps de guerre (Liban, Balkans, etc.). Au moins jusque dans les années 2000. Depuis, c’est un peu le foutoir. C’est devenu une mode de taper les journalistes (verbalement ou physiquement).

            L’exemple du journaliste de C+ est différent car on voit qu’il cherche manifestement à provoquer la réaction des CRS devant la caméra. Je viens d’ailleurs de regarder plusieurs vidéos de MOAS Press ; on dirait qu’ils cherchent régulièrement et à tout prix l’affrontement avec les forces de l’ordre. C’est puéril et discréditant. C’est un buisness, mais c’est de la télé-réalité, pas du journalisme. C’est hors sujet. D’ailleurs, je pense que c’est un buzz absolument inutile, basé sur un non évènement et qui fait plus de publicité à MOAS Press qu’autre chose. Mais ça marche, j’y participe aussi.

            « On s’en fout que le gars qui se soit fait matraquer ait une caméra ou une carte de presse. C’est pas le problème. »

            Dans ce cas c’est vous qui avez un problème de perception des symboles.

            « Le problème est qu’un (des) gars se soit (sont) fait matraqué, et que les médias s’en foutent puisqu’il(s) n’a(ont) pas de carte de presse... »

            Vous retournez le problème selon le thème qui vous arrange. C’est hors sujet. Mais c’est une question qui se pose effectivement dans un second temps : pourquoi ça ne pose de problème à personne que les CRS s’acharnent sur un citoyen ? Pourquoi cette banalisation ? Pourquoi opérer un nivellement par le bas en réclamant que les journalistes puissent se faire bastonner comme les autres, et ne pas penser le contraire : opérer un nivellement par le haut et réclamer que les citoyens aient la possibilité de ne pas se faire bastonner, comme les journalistes ?

            Vous préférez quoi : tous dans la merde, ou tous soudés ? Nivellement par le bas ou par le haut ?

            Nous sommes 37390 journalistes à posséder la carte de presse en 2010, plus un nombre considérable de journalistes à ne pas la posséder. Etes-vous prêt à fourrer TOUS les journalistes, ainsi que l’ensemble d’une profession, réduite péjorativement à sa « corporation », dans le même sac qu’UN seul type qui fait l’imbécile devant une caméra ? Ou même parce qu’une trentaine de types faignants et/ou pas engagés trustent les canaux audiovisuels et papier ?

            Indice : Tous les jours, vous n’avez devant les yeux qu’une minorité de stars de la profession qui ne la représente pas ou mal (par égoïsme, arrivisme, que sais-je encore).
            Je vous remercie d’arrêter là vos fantasmes : le journalisme, c’est un métier qui sert quotidiennement à l’immense majorité d’entre nous à payer son loyer et à remplir son frigo. Point.

            La seule différence (et je n’en suis ni fier ni honteux), c’est que le journaliste est un témoin. Et qu’on peut légitimement se poser des questions quand les forces de l’ordre d’un pays l’empêche de témoigner ; en d’autres termes : empêche ce témoin de rendre compte d’une situation aux citoyens non présents sur place.

            Je trouve assez étonnant que les récipiendaires de l’information tapent gaiement sur leurs fournisseurs quand ceux-ci sont empêchés de faire leur travail. J’avoue que ça ne me viendrait pas à l’esprit de me réjouir des difficultés d’approvisionnement en farine de mon boulanger. Mais bon, je dois être un peu bête.

            Maintenant, que vous pensiez que tous les boulangers du monde sont des pourris quand vous vous faites arnaquer par un seul boulanger, c’est un problème de tournure d’esprit, pas un enjeu de société.

            Le pire dans tout ça, c’est l’immense contre-sens qui est fait dans cette affaire : Un type manifeste, il sort sa carte de presse sans être en service, fait le guignol devant une caméra et obtient ce qu’il veut (du buzz), tout le monde en convient, mais on fait quand-même haro sur la profession (des types en service donc) et tout le monde est content, personne ne relève la contradiction. Ben franchement merci. Non, vraiment, les 37389 journalistes restant vous remercient votre attention. Ils n’avaient rien demandé et jusqu’ici on se foutait de cette histoire et du type de C+ comme de l’an 40. C’est vrai que maintenant, on se sent plus concerné.

            Que la foule soit bête, c’est un axiome sociologique, presque un pléonasme. Qu’on soit au Xe ou au XXIe siècle n’y change rien. Par contre, connaissant Article XI, ça me chagrine un peu de retrouver cette histoire et ce raisonnement démago sur le site. Je vous croyez un peu plus fins que ça, surtout avec le nom que vous avez choisi. Enfin, bon courage quand-même pour la version papier.

            • @ octobre : c’est un des problèmes, oui. Après, en ce qui me concerne, il ne s’agit pas de dire que je m’en fiche qu’un journaliste se fasse frapper.

              @ anonyme : « Les journalistes au travail doivent être protégés »

              Personne ne dit qu’ils doivent se faire défoncer. Il s’agit plutôt de pointer l’emballement médiatique autour de celui qui s’est pris quelques coups de matraque (et qui, d’ailleurs, ne travaillait pas), et d’y lire quelque chose de révélateur.

              @ Guillaume : je suis d’accord avec la première moitié de ton commentaire, beaucoup moins avec la seconde.

              « Non, vraiment, les 37389 journalistes restant vous remercient votre attention. Ils n’avaient rien demandé et jusqu’ici on se foutait de cette histoire et du type de C+ comme de l’an 40. »

              Je trouve que tu procèdes à la même simplification que tu me reproche (peut-être à juste titre), mais dans l’autre sens. En l’occurrence, ce qui m’a fait bondir, c’est de voir le relais médiatique accordé à cette affaire sans intérêt, cette large couverture basée sur le simple fait qu’il s’agit d’un « collègue ». Pour moi, il s’agit là d’un traitement catégoriel de l’information : parce qu’elle concerne un semblable, elle se retrouve d’un seul coup propulsée au rang d’information essentielle, révélatrice de beaucoup plus que ce qu’elle montre. Je ne dis même pas que c’est faux, je regrette juste que ce que je continue à voir comme du corporatisme joue d’un tel poids.

              « ce raisonnement démago sur le site. »

              Il n’y a rien de démago à pointer les évidents travers d’une profession. Si l’accuser de tous les maux n’a guère de sens, tant elle est plurielle et recouvre des réalités très différentes (je le dis d’ailleurs largement dans le billet), l’exonérer de toute responsabilité comme tu le fais n’en a guère plus. Seulement « une trentaine de types faignants et/ou pas engagés » qui seraient à pointer du doigt ? On ne doit pas lire-écouter-regarder les mêmes médias alors... Il y a pourtant des journalistes qui remplissent chaque jour France-Soir, d’autres qui participent depuis 15 ans aux JT de TF1, d’autres encore qui se fichent comme d’une guigne de ce qu’ils écrivent, de qui ils servent, de ce à quoi ils contribuent. Non, poser que seuls Barbier, Joffrin, Duhamel, Chabot et Pujadas seraient responsables de l’état actuel de l’information, je trouve ça un peu facile.

              Je ne cherche pas à jouer à l’accusateur facile. Mais il est une chose qui me semble évidente : les journalistes n’ont guère pris conscience de l’immense remise en question à laquelle ils devaient procéder. Ils préfèrent se mentir, fermer les yeux, et crier à la démagogie ou au populisme à chaque fois qu’ils sont pointés du doigt. Ils feraient mieux de prendre au sérieux le vaste et cuisant désaveu qui touche leur profession au sein de la population : il y a de sains motifs à la détestation qui les frappe désormais, il serait temps de le reconnaître.

              « Enfin, bon courage quand-même pour la version papier. »

              Merci :-)

              • @JBB
                « Je trouve que tu procèdes à la même simplification que tu me reproche (peut-être à juste titre), mais dans l’autre sens. »
                C’est fait exprès :) Je veux montrer à quel point il est facile de généraliser.
                En procédant par raccourcis, on confond facilement une profession et ceux qui l’exerce. Rassure-toi, nous sommes beaucoup à sauter au plafond ou à citer Mélenchon lorsqu’on voit/lit/entend certaines choses.
                Tu parles d’un relais médiatique important. Pourtant, combien de journalistes différents ont réellement parlé de cette affaire ? Le problème selon moi, c’est l’illusion que tout le monde en parle alors qu’il s’agit d’une infos portée partout par peu de personnes (comme beaucoup d’autres infos sans intérêt).

                « Seulement « une trentaine de types faignants et/ou pas engagés » qui seraient à pointer du doigt ? On ne doit pas lire-écouter-regarder les mêmes médias alors... »
                Allez, je t’en concède 2000, 3000 ou même 4000 à la pelleteuse. En comptant ceux qui n’ont pas la carte de presse car ils galèrent trop pour y être éligibles, on atteint même pas 10%.
                Pour avoir fréquenté quelques rédactions, le journalisme, c’est comme partout : le Principe de Peter s’y applique dans toute sa splendeur. Qu’on les appelle chef de service, rédacteur en chef, chef d’édition, etc., au final, ce sont des N+1, des gestionnaires et, selon le prestige du titre, des pipoles.
                Bourdieu et Halimi ne s’y sont pas trompés : ils ne généralisent pas les travers des pratiques d’un métier à l’ensemble de la profession, mais pointent des personnes, des postes, des catégories, des comportements. Il suffit de lire Alain Accardo pour se rendre compte de ce qu’est le quotidien du grouillot de base. Et ça ne s’est pas amélioré, bien au contraire ! Nous aussi on a des plans sociaux, et comme partout, ce ne sont pas les chefs de service qui sautent.

                « Je ne cherche pas à jouer à l’accusateur facile. Mais il est une chose qui me semble évidente : les journalistes n’ont guère pris conscience de l’immense remise en question à laquelle ils devaient procéder. Ils préfèrent se mentir, fermer les yeux, et crier à la démagogie ou au populisme à chaque fois qu’ils sont pointés du doigt. Ils feraient mieux de prendre au sérieux le vaste et cuisant désaveu qui touche leur profession au sein de la population : il y a de sains motifs à la détestation qui les frappe désormais, il serait temps de le reconnaître. »
                Je suis d’accord sur le raisonnement, mais pas du tout sur ta cible. De quels journalistes parles-tu quand tu écris LES journalistes. Les connais-tu tous ? Qu’une profession doivent faire son examen de conscience, je suis d’accord, mais tu sous-entends qu’AUCUN journaliste ne se pose jamais de question. C’est injuste pour les autres.
                Sur quoi se base-t-on pour tirer de telles conclusions ? Les pseudo-Etats Généraux de la presse ? Mais c’est un pantalonnade pipolesque reconnue. Pareil pour le rapport Jeambar. C’est une blague. Mais, comme dans toutes les professions, ces raouts sont réservés aux patrons de presse et autres stars, pas représentatives. Ce sont des gestionnaires, des comptables, des compteurs de clic par page, et des types qui passent leurs journées les yeux rivés sur le taux de rentabilité de l’entreprise. Vous croyez qu’on nous demande notre avis ? Vous pensez vraiment qu’un tourneur/fraiseur a son mot à dire sur les plans transmis depuis le bureau d’étude ? Eh bien c’est pareil. On peut râler, mais la probabilité que ça aboutisse est proche de zéro, surtout dans les grande entreprises. L’actionnaire invisible reste sourd.

                Il y a aussi une réalité à prendre en compte : la masse salariée est en grande partie composée de précaires qui galèrent comme des fous pour boucler les fins de mois (j’ai une pensée pour les précaires du service public qui filment/racontent les difficultés des autres sans jamais pouvoir médiatiser les leurs, alors qu’il y a vraiment de quoi !).
                On ne peut décemment pas demander un examen de conscience approfondi à quelqu’un qui touche à peine un Smic et qui essaye juste de conserver ses employeurs (qui peuvent se passer de lui à tout instant) et qui se fait ballotter de rédaction en rédaction pour des contrats courts dans toute la France. A fortiori lui demander de brandir les armes ! Et surtout, est-ce lui qu’il faut blâmer ou l’équipe de la direction du journal qui définit la ligne éditoriale ?
                Je ne suis pas précaire, mais je me sens bien plus proche, dans mes relations à l’entreprise, de l’ouvrier que de ce type de C+ qui gesticule devant la caméra.

                Choisissez vos cibles, vous aurez du monde dernière vous. Tapez comme des sourds à l’aveugle, et vous aurez face à vous une corporation qui adopte la formation de la tortue, suivi d’un mépris réciproque totalement contre-productif. Comme partout.

                Enfin, ce n’est que l’avis d’un grouillot de base :)

                • Pour illustrer nos conditions de travail, écoutez cette émission de « Nous autres », de Zoé Varier, intitulée : « Le stress des cadres/L’open-space m’a tuer... ». Néo-managment, BlackBerry pour les n+1, cool-attitude forcée, etc. Un fabuleux monde que celui du journalisme de base des années 2010. C’est pour toutes ces raisons que je ne sens pas trop « privilégié » ou « différent » et que je n’apprécie pas trop d’être assimilé à la frange bobo/sarko/pipole des autres possesseurs de la carte professionnelle.

                  Bien cordialement :)

                  Voir en ligne : http://rf.proxycast.org/m/media/273...

                  • L’autre jour en manif à Besac en passant devant l’Est Républichiant on a crié « Média partout, info nullepart ! »... c’était amusant et pertinent.
                    Du coup une jeune journaliste de couleur3 (radio suisse) est venue en fin de cortège sous les drapeaux rouges et noirs pour avoir des excplications. La courageuse armée de son seul micro et a été effarée d’entendre le déni total qu’avaient ces gens-là pour la presse, la radio et les média télévisés en particulier. Indignée elle voulait des noms ! On lui a donné des noms de coupables mais pas de nom d’innocent. On allait pas balancer les rares qui restent, on est pas comme ça.

                    Bref, elle tenait les memes propos que Guillaume « On peut pas juger toute la profession ». Mais on lui a répondu que c’est le problème de la subordination, des patrons, des délégations, des N+1...
                    Serrez-vous vraiment les coudes entre N-1 : faites comme AXI « Autogestion » !

        • vendredi 15 octobre 2010 à 20h11, par un-e anonyme

          je sais pas
          je suis en train de faire des folies de mon corps avec Solange La Frange.



  • L’est pas malin, le type, il brandit sa carte, là, ok...Mais ils savent pas lire, les types, là, sous le casque ! Presse, pour eux, ca doit pas vouloir dire grand chose !

    • Il y a, de la part de l’Etat, une logique de pousser à l’affrontement physique. Les lycéens peuvent être “sponts” ou “chauds”, mais généralement, c’est pas vraiment des bastonneurs.
      Par contre, les proviseurs ont la consigne de montrer au créneau, de “débloquer” les blocages, y compris en s’engageant physiquement eux-mêmes (et de risquer ainsi de s’en prendre une). Ils ont aussi l’ordre d’appeler les flics systématiquement.

      A Caen, un jeune lycéen s’est pris une lacrymo dans la tête en tir tendu. Résultat : fracture du crâne. Ses parents portent plainte.

      A Montreuil, flash ball. Le jeune risque de perdre un œil.
      Une fois de plus.
      Pour mémoire, c’est dans la même commune de Montreuil que Joachin Gatti a perdu un oeil il n’y a pas si longtemps, en juillet 2009, par un tir de flash ball. Mêmes keufs, même logique militaro, même conséquence.

      Pendant ce temps, le discours de l’Etat, c’est de dire que les lycéens sont des bébés, ou qu’ils sont manipulés, ou qu’ils sont débordés par des “éléments extérieurs”. Extérieurs à quoi ? Des OVNI ?

      Ou qu’ils sont eux-mêmes violents et incontrôlés.

      Il est clair que le gouvernement a perdu “idéologiquement” sur la question des retraites.

      Mais qu’il fera tout pour essayer de se refaire sur le terrain du maintien de l’ordre.
      Car c’est là en dernière instance, sur le thème sécuritaire, qu’il tentera une fois de plus de reprendre pied et de mener sa contre-offensive.

      • @ anonyme de 20 h 45 : pas mieux :-)

        @ franck : « Il y a, de la part de l’Etat, une logique de pousser à l’affrontement physique. »

        Oh que oui. Et les flics s’en donnent à coeur joie. A preuve, entre autres, cette vidéo, tournée mardi soir près de la Bastille.

        « Ils ont aussi l’ordre d’appeler les flics systématiquement. »

        Lesquels interviennent sans se priver dans les enceintes des établissements. A Montreuil aujourd’hui, où les CRS étaient dans le lycée. Ou à Meaux, ainsi que le montre cette autre vidéo.

        « Mais qu’il fera tout pour essayer de se refaire sur le terrain du maintien de l’ordre. »

        C’est clair. Mais là, il joue gros, très gros. Il suffirait d’un victime de bonne famille, lycéen bon teint victime des flics, pour retourner l’opinion publique...
        Au regard de la nervosité des flics, pas sûr que parier sur leur sang-froid pour s’agréger la sympathie de l’opinion soit un pari très intelligent.



  • Tu as raison, en prononçant la phrase incriminée, il veut dire implicitement qu’il est normal de matraquer des manifestants mais pas des journalistes. Pour autant, si les journalistes sont censés être protégés, c’est parce qu’ils sont censés témoigner de ce qu’ils voient, et par conséquent, par exemple, dénoncer les brutalités policières. Censés hein ! Il est donc inquiétant de voir la police leur taper dessus pour ce que cela signifie de l’idée qu’elle se fait de l’information. Elle veut ainsi intimider des témoins potentiellement gênants, en quelque sorte.

    Voir en ligne : plumedepresse.net

    • Tout d’accord, il n’y a rien de spécialement réjouissant à voir un journaliste se faire taper dessus. Comme n’importe qui d’autre.
      Mais le truc paradoxal, c’est qu’en lui tapant dessus, les flics ont donné une grosse publicité à des violences qui auraient, sinon, largement été occultées. C’est d’une flagrante débilité, du point de vue policier : frapper un journaliste devant une caméra était le meilleur moyen de donner de l’écho à ce qui s’est passé ce soir-là.
      C’est pour ça que je pense qu’il ne s’agit guère d’intimidation (ou alors, ça n’a pas vraiment fonctionné), mais simplement de la culture de l’impunité : ils savent qu’ils n’ont rien à craindre, donc ils foncent. Contre tout le monde, carte de presse ou non, femme ou homme. Ils pourraient bastonner un poisson rouge au passage qu’ils le feraient aussi.



  • Comme Sébastien, merci de mettre en mots ce qui m’est venu à l’esprit en voyant cette vidéo.

    J’ai même pensé « bien fait pour sa gueule », puis je me suis dit que finalement c’était bénéf pour nous (militants), et qu’au final ça faisait une personne de plus du bon côté de la barrière...



  • vendredi 15 octobre 2010 à 00h24, par antennerelais

    BRP est assez inégal en ce moment, dans son billet le passage intéressant était :

    « ces représentants de l’autorité publique vivent-ils dans un certain cadre, un certain climat, un certain milieu qui les conduit à se croire autorisés à se livrer à toutes les excentricités ? Dans ces cas là, le mauvais exemple ne serait-il pas donné en haut lieu ? Suivez mon regard. »

    Sinon, pas rater cette vidéo au Sénat cet après-midi (version intégrale), Voynet face à Woerth : où ce dernier apparaît finalement comme une sorte de pauvre type, qui on dirait a abdiqué toute dignité.
    http://www.publicsenat.fr/lcp/politique/passe-d-arme-senat-lyceen-16-ans-blesse-un-tir-flash-ball-44673

    • Ce qui me choque surtout, c’est cette façon de tomber du ciel : ah bon, on vit dans une société où les gens se font matraquer dès qu’ils sortent des clous ? Sans déconner ?
      Il n’a pas les journaux, BRP ? Il n’a rien lu sur les Roms, sur le fliquage permanent, sur la criminalisation du mouvement social, sur les violences policières, sur le sort fait aux sans-papiers ?



  • vendredi 15 octobre 2010 à 01h13, par un-e anonyme

    Tout, absolument tout ce que je lis sur ce site, est super juste et juste super. Tiendez bon les gars, vous nous servez des chouettes articles.

    • @ JBB

      « Mais le truc paradoxal, c’est qu’en lui tapant dessus, les flics ont donné une grosse publicité à des violences qui auraient, sinon, largement été occultées. C’est d’une flagrante débilité, du point de vue policier : frapper un journaliste devant une caméra était le meilleur moyen de donner de l’écho à ce qui s’est passé ce soir-là »

      Ou alors c’est carrément un plan média Et oui !

      Franchement quand on sait que Gianfranco Fini, le président du parti italien héritier du fascisme Mussolinien a écrit la préface du livre de Nicolas Sarkozy, on sait depuis longtemps à quoi s’attendre question cynisme. Personne ici ne découvre la situation et il faut dire que nous avons été parfaitement servis.

      Alors qu’est-ce qu’il en a à foutre Sarkozy qu’on matraque un journaliste de Canal +, lui qui par sa politique sécuritaire a déjà plusieurs yeux crevés à son actifs et à la boutonnière , des malades du sida renvoyés en Afrique ou ailleurs par convois aériens pour y crever ou des Rroms misérables expulsés qui vont se faire pogromisés en Bulgarie, hein qu’est -ce qu’il en a à foutre ?

      Puisque l’essentiel de l’objectif est bien : LA PEUR

      LA PEUR vaut bien un plan média et une vidéo sur internet. Je ne crie pas au complot, je dit qu’il s’en fout et que ça lui sert. Son dernier ressort en 2012 c’est la captation du FN voire une alliance électorale avec Marine Le Pen. Déja, il envoie son émissaire Bernard Tapie préparer le terrain. Le grotesque escroc banalise le terrain en racontant à qui veut l’entendre qu’il est un grand ami de Jean -marie et que la joute médiatique des années 90 était une vaste comédie. Bernard Tapie a raflé 260 millions d’ Euros aux Français grâce à une magouille arrangée par Lagarde & Copé and C°, c’est dire s’il a une dette symbolique à rembourser le maquignon. Bernard Tapie c’est un pont parmi d’autres entre Nicolas et Marine. Dire qu’on est ami avec le père borgne, c’est déjà le début des épousailles. Un pont là, une comédie ici vite oubliée, reste le pont. Rendez-vous en 2012.


      Bon, en ce qui concerne les Lycéens, il s’agirait peut-être de les briefer un petit peu, non ? Tout le monde n’était pas à Gênes en 2001.
      Ils ne peuvent pas y aller sans qu’on les informe du B.A.BA.
      Quand on voit la vidéo sur le net, on voit bien qu’ils n’y croient pas, qu’ils se marrent, jusqu’à ce que le lycéen se tienne le visage touché en pleine face par un tir de flash ball - pile dans l’œil comme nos bons CRS savent faire tandis que la bonne loi leur interdit soi disant de viser la tête des manifestants...

      Je ne dis pas que tous les lycéens sont à l’ouest, loin de là mais tout de même, il faudrait leur enseigner certains rudiments. Le port du casque intégral va devenir vite obligatoire ces jours prochains.

      Pas un jour dans ce pays où on a pas envie de gerber. Le seau est devenu l’emblème de ce gouvernement UMP.Un seau rempli de gerbe. Ils schlinguent tous la mort. ça pue en France.
      ça pue de plus en plus.

      • @ anonyme : grand merci :-)

        @ H2 : « Puisque l’essentiel de l’objectif est bien : LA PEUR »

        En effet. Mais la peur n’est jamais très loin de la colère : bousculer les gens en ce moment, prendre le risque de les sortir de leur placidité, c’est aussi dangereux pour le pouvoir. Pour reprendre un slogan bien connu : le truc de la peur, c’est qu’elle peut aussi facilement changer de camp.

        « Quand on voit la vidéo sur le net, on voit bien qu’ils n’y croient pas, qu’ils se marrent, jusqu’à ce que le lycéen se tienne le visage touché en pleine face par un tir de flash ball »

        C’est clair. Il y a d’ailleurs ce coté très choquant, façon intrusion d’une sanglante réalité - d’autant plus choquant qu’il s’agit de très jeunes gens. Mais c’est aussi ça qui est bien avec les jeunes : ils apprennent vite :-)



  • le mieux c’est quand même ça http://www.publicsenat.fr/lcp/polit...

    une bonne grosse bande de débiles
    miam miam...



  • vendredi 15 octobre 2010 à 07h39, par romain blachier

    Le journaliste se veut de plus en plus spectateur, de moins en moins acteur. Ce que tu écris est juste et symptomatique.

    Voir en ligne : http://www.romainblachier.fr



  • Juste une question, comme ça, d’un journaliste à un ex-confrère :
    Comment auriez-vous pu mentionner le cas de ce jeune homme à Caen, si aucun journaliste n’avait pu être présent sur place pour reporter les faits ?
    De ce fait, vous conviendrez qu’il est anormal, voire grave, qu’un cordon de CRS bloque l’accès d’un conflit à un journaliste. Ce dernier, étant tenu au droit à l’information, doit pouvoir remplir sa mission envers les citoyens, et ce même s’il est au départ présent pour des raisons personnelles. Il ne s’agit pas d’une faveur, d’un passe-droit appartenant à une caste, mais d’une obligation professionnelle, qui ne s’arrête pas au perron de sa rédaction.
    Bien sûr, les comportements individuels étant ce qu’ils sont, l’arrogance, la prétention sont des caractéristiques présentes dans la profession journalistique. Je veux bien même vous accorder qu’elles soient en plus forte proportion dans ce corps de métier que dans d’autres.
    Mais encore une fois, la carte de presse n’est pas un « sésame » mais le marqueur de la reconnaissance officielle de l’Etat de la liberté d’informer et de son détenteur qui est à la fois l’obligé et le garant de celle-ci.
    Lorsqu’un journaliste se fait molester par les forces de l’ordre, la presse réagit non pas par réflexe coporatiste mais pour rappeler et protéger cette liberté. Loin de moins l’idée de restreindre ce droit aux seuls journalistes, mais plutôt d’affirmer que sans liberté des journalistes, point de liberté de la presse et donc plus de liberté tout court.
    Vous voyez, pour ma part, pas de grandes phrases ni de lyrisme, mais juste un rappel de la loi et des principes démocratiques pour lesquels tant d’autres, avant vous et nous, ont lutté.

    • Honnêtement, je suis tout à fait d’accord avec ce que vous écrivez. Le paradoxe, me semble t-il, est d’ailleurs que nos deux positions ne sont pas contradictoires. La même chose qui me fait réagir est, au fond, ce qui motive l’écriture de votre commentaire : ce sont deux positions de principe, où les journalistes sont tenus à certaines exigences. Disons : dans l’idéal.

      Tout le hic est que nous sommes, désormais, très loin de cet idéal. S’il est encore nombre de journalistes pour faire leur travail avec honnêteté, il en est sans doute autant qui ont largement contribué à discréditer leur profession. Celui qui a fait la une avec ses trois coups de matraque et sa carte de presse brandie comme une armure symbolique en fait partie - même si c’est beaucoup plus bénin que, par exemple, le tort porté aux journalistes par un prétendu documentaire comme Huit hommes en colères. Celui qui réagit sur Le Post en brandissant haut l’étendard de la liberté quand il tolère, par ailleurs, que cette liberté soit quotidiennement mise en pièce du moment qu’elle ne concerne pas des porteurs de presse, en est aussi. De façon très terre-à-terre, je crois que les gens sont profondément ulcérés par ces comportements, par ces porte-à-faux perpétuels entre les grandes positions de principe et les médiocres pratiques.



  • vendredi 15 octobre 2010 à 10h10, par gilles

    ne pas se tromper d’ennemi .....
    qui est plus « contre » que l’autre.....?
    il peut pas parler de « ça »parce qu’il parle pas de « çi »....
    sur la base « pas nous on est pas comme les autres » d’accord ça craint et laisse passer ces accents outragés de caste.
    et bien sûr il faudrait parler de toutes ces violences contre tous et toutes...
    mais ce n’est pas parce que certains s’éveillent un peu tard qu’il faut les considérer comme ennemis.
    ce qui était mis en avant aussi peut-être c’est le « drapeau blanc » conventionnel, qui n’excuse ni ne justifie la guerre et qui a toujours des allures de connivence avec « l’organisateur-instigateur » de la dite guerre ....
    mais qui en certains cas permet une poche. comme toute loi.
    cela est un sujet de débat, certes.
    mais voyons que les autres médias n’en ont absolument pas parlé de ces conduites violentes et méprisantes pour lesquelles on ne peut pas parler de dérapages mais de missions ;
    ni de cette histoire, ni des autres comme celle de caen. c’est cela qu’il faut relever et pas le « cousinage caché et illégitime de rue 89 » avec ces muets" et leur non-droit à dénoncer quoi que ce soit sous prétexte qu’ils n’ont pas dénoncé le reste...
    cela à des allures de règlement de compte d’« après-guerre » mais la « guerre » n’est pas finie.
    perdre son temps à régler des comptes avec de possibles alliés pendant qu’en face et depuis longtemps
    les uns et les autres eux s’organisent, planifient, sont copains comme cul et cul, et rient de voir un « contre »
    « tellement facile à diviser » .
    gilles

    • vendredi 15 octobre 2010 à 19h51, par JBB

      Soit. Mais rien ne prouve qu’il s’agit d’un « allié » - pour reprendre ton terme. Un allié est quelqu’un qui se montre un minimum cohérent : je ne vois rien de tel dans le cas qui nous intéresse. Et d’autant moins que l’intéressé n’était pas là dans le cadre de son travail, mais pour manifester : brandir la carte de presse n’avait aucune justification. Cela ajouté à la phrase utilisée en défense face aux CRS - « J’ai pris des coups de matraque ! Alors que je suis de la presse ! » - , je ne vois guère de raison cet homme comme un allié. Ou alors : très opportuniste, ledit....



  • Merci !! Je pensais à être le seul à être choqué. Et pourtant j’en ai pris des coups de matraque en tant que photographe non militant et bossant pour de vrais supports alors que j’étais en service (et non pas comme l’autre con de Canal+ qui sort sa carte de presse alors qu’il est venu militer !!)

    Voir en ligne : Choqué !

    • « Je pensais à être le seul à être choqué. »

      C’est finalement ce qui ressort (entre autres) de ce fil de commentaires : beaucoup de gens ont été choqués. C’est sain et réconfortant, en fait.

    • mercredi 27 octobre 2010 à 00h39, par thierry vincent

      l’autre con de canal+ c’est moi. Qu’en saqiks-tu si je suis venu militer ou faire mon travail de journaliste ?
      Peu importe : personne, carte de presse oupas, n’a à se faire matraquer sans raison.
      Je suis devenu, bien malgré moi, le symbole, pour l’extrême’ droite, de la « presse gaucbhiste » et pour une certaine extrême gauche, de l"arrogance journalistique qui considère que’on a le droit de se faire matraquer si l’on n’est pas journaliste.
      Dois-je vous redire, messieurs, que je désapprouve totalement les propos du type qui dit « on n’est pas comme les, autres » ? Dois-je redire que ces propos me révulsent ?
      cA fait 10 jours que l’extrême droite me salit sur Internet, et je m’en fous, c’est leur nature profonde. Mais me faire calomnier et salir par l’autre camp, j’avoue, ça me blesse.
      Probabzlement que vous vous en foutez, mais ceux qui me connaissent, savent très bien que je suis aux antipodes du corporatisme journalistique. Y compris au sein de ceux du camp dans lequel vous croyez être.
      Vous m’avez calomnié sanschercher à me connaître, à savoir ce qui s’était passé. Libre à vous. Sachez juste qu’il n’est pas difficile de me joindre, vous avez mon nom et celui de mon employeur. Mais peut-être peu vous importait-il, j’incarnais pour vous un ennemi fantasmatique et idéal.
      Sachez enfin que si je n’ai pas porté plainte, c’est, révisez vos classiques, que j’ai un vieux fond d’idéologie illégaliste. Evidemment vous ironiserez, mais si vous pensez vraiment être révolutionnaire en tapant sur un type qui ne vous a rien fait, en extrapolant ce qu’il peut penser, ce qu’il a vécu et qui il est, simplement parce que un jour il s’est rebéllé après s’être pris qqs coups de matraque, et que certes il a brandi sa carte de presse, sans avoir le temps, vue l’ambiance, de disserter philososphie politique, eh bien je crois vraiment que vous vous trompez.



  • vendredi 15 octobre 2010 à 11h01, par Lapin Bleu

    ...d’avoir pris le temps de formaliser ce que tu écris.
    J’ai pas arrêté de dire peu ou prou la même chose sur les forums suite à ce buzz déplacé !
    Pathétiques que ces deux blaireaux brandissant leur CP.

    Je renvoie évidemment tous ceux qui ne connaissent pas ce titre à « En direct de Bujolvik » de NTM. L’intro parlée de ce titre est savoureuse. Et jsuis encarté et un peu corporatiste pourtant. Mais les tocards imbus d’eux-mêmes qui confondent corporation et caste, ça me dépasse.

    — lapinesquement,

    • vendredi 15 octobre 2010 à 18h33, par JBB

      Les grands esprits (aux grandes oreilles) se rencontrent.

      Pour le reste : pas mieux, c’est exactement ça.



  • vendredi 15 octobre 2010 à 12h14, par un-e anonyme

    C’est pas forcément le bon endroit, mais c’est pas grave, ça va bien avec l’esprit du temps :

    L’homme politique, le rollmops et la cuve à mazout

    "Oh papa
    Y a du sang
    Chez les Meinhof.
    Mais fais gaffe
    A la dernière goutte,
    On est des milliers
    Dans nos box
    A te préparer
    Ta déroute"

    Merci Article XI



  • « Ou alors c’est carrément un plan média Et oui ! » il me semble oui.............. Comme l’arrangement pour bloquer les raffineries, pain béni pour le curé de Latran ; il va hurler que le bon peuple ne peut plus mettre d’essence dans sa tire et que c’est la faute aux anarcho-syndicalistes, aux cripto-communistes, aux socialos-crétins..... euh, non peut-être ceux là il ne les citera pas !

    • Ça... faut pas toucher à la sacro-sainte bagnole.

      De toute façon, Dominique Bussereau l’a promis : «  Il n’y aura pas de pénurie d’essence à la pompe. » Ouf... Et le même d’ajouter : « On a fait le point avec Jean-Louis Borloo, avec le Premier ministre et les collaborateurs du président de la République : nous avons ce qu’il faut pour au moins un mois. » Autant dire qu’il ne peut pas y avoir d’erreur de calcul : Borloo s’y connaît, en matière de liquides...



  • « Ses membres n’apprennent pas, ne comprennent rien. Le cul entre deux chaises, souvent le cœur (un peu) à gauche et les privilèges à droite... » pendant un moment j’ai cru que tu parlais des scientifiques :-)

    Des « corporations » comme celle-ci, en fait, il y en a pléthore, il me semble.

    • vendredi 15 octobre 2010 à 14h37, par H2

      JBB & C°

      Article 11 en Kiosques le 13 Novembre.

      En voilà une bonne nouvelle !
      Le chèque d’abonnement est là. Il attend.

      • vendredi 15 octobre 2010 à 17h57, par JBB

        @ Patrick : les scientifiques, c’est un monde étrange et obscur, pour moi. Mais je ne doute pas, en effet, que ça fonctionne de la même façon un peu partout.

        @ H2 : cool :-)

        (Vivement qu’on puisse se le payer, ce voyage aux Caraïbes, bourdel...)



  • vendredi 15 octobre 2010 à 14h46, par pièce détachée

    N’étant là « que » pour manifester comme tout le monde, le pauvre chou exige cependant la protection de « celui-qui-vient-pour-témoigner-et-rendre-compte », car il n’est pas comme tout le monde.

    Je n’y ai vu que l’auto-promotion d’une lâcheté pestilentielle — a-t-il fait sous lui ? — dont ses vierges effarouché(e)s de confrères reniflent les giclées avec délectation. Rheûrrk !

    « Je ne sais pas si elle a toujours existé — mais c’est l’engeance qui aurait demandé à Hercule, une fois le travail accompli : dites-moi, je vous prie, qu’avez-vous exactement contre Augias ? » — Karl Kraus, cité par J. Bouveresse, Schmock ou le triomphe du journalisme. La grande bataille de Karl Kraus, Seuil / Liber, 2001, p. 149.

    Loin de superposer un remugle chimique à celui de la merde comme font les vulgaires sprays pour latrines, ce billet vient à mes narines comme la douce brise des alizés sous les pins maritimes, la seule, la vraie.

    Charançon parfumé aux oreilles pendantes, je t’embrasse.

    • Ton fin odorat est mon bonheur, je m’incline une fois de plus, les oreilles en avant et le nez en arrière. Et puis, j’en profite pour replacer cette formule de Kierkegaard (même si je n’ai jamais rien lu de lui...) :

      Dieu sait que mon âme est exempte de férocité et je crois avoir au plus haut point conscience de devoir me justifier devant Dieu ; et pourtant, je serais prêt, au nom de Dieu, à prendre sur moi la responsabilité de crier ’Feu’ pour peu que je me sois assuré auparavant avec la rigueur la plus scrupuleuse, la plus minutieuse que les canons des fusils ne seraient braqués sur aucun être humain, sur aucune créature vivante autre que des journalistes.

      Mes oreilles battent des pavillons (noirs) : la bise aussi.



  • vendredi 15 octobre 2010 à 16h50, par un-e anonyme

    Analyse (?) franchement cucul.



  • Le CRS ou gendarme pourra toujours te dire qu’il fait mieux vivre et travailler dans notre brave patrie plutôt qu’à l’étranger...

    837 Journalists Killed since 1992

    Le gardé à vue, prénommé « connu des services de police », issu d’une minorité ethnique non sédentarisée et élevé au grade de futur délinquant à titre posthume n’a pas de carte pour se protéger...

    Quand au « Dupont-Lajoie » René Galinier :

    ce septuagénaire de Nissan-lez-Ensérune (Hérault) qui a ouvert le feu sur deux jeunes femmes qui cambriolaient sa maison, a trouvé refuge en Ariège, dès mercredi, jour de sa remise en liberté sous contrôle judiciaire.
    ... L’avocat certifie que son client « n’est pas raciste et qu’il a tiré sur elles comme il aurait pu le faire sur n’importe quelles autres personnes [même sur un journaliste...] »

    vivement le 13/11 !



  • Je suis journaliste, un petit journaliste avec une carte de presse. J’ai eu la même réaction que JBB en découvrant cette vidéo. Je couvre les manifs depuis plusieurs années et les CRS et policiers, je commence à connaître. Il ne faut pas être très futé pour savoir qu’un journaliste devrait rester un observateur et que, quand un cordon de CRS charge, il faut courir dans l’autre sens. Un CRS reçoit des ordres, ne raisonne pas, ce n’est pas ce qu’on lui demande.
    Oui, il y a beaucoup de journalistes qui se sentent au-dessus des autres.
    Ma carte de presse me permet parfois de franchir un cordon de CRS afin d’accéder aux manifestants - parfois pas. Hé ben je passe ailleurs.
    Les policiers rencontrés peuvent être catégoriques, têtus, agressifs, mais parfois aussi ouverts au dialogue et, parfois même, sympathiques.
    JBB a raison. Il y a des journalistes qui ne sont devenus journalistes que pour posséder la carte de presse.
    Mais - le croiriez vous - nous ne sommes pas tous comme ça...

    • Bien et ça fait plaisir de vos entendre parler comme cela.

      Je suis ancien CRS actuellement toujours policier mais dans un autre corps. Nous sommes ouverts au dialogue il n’y a pas de problème, mais ce type d’individu est là juste pour agacer les CRS, qui sont déjà dans un contexte tendu, et faire un bout de bobine en train de prendre un coup.

      Mais soyez en sûr, les CRS (du moins la majorité) l’ont bien compris, tous les journalistes ne sont pas comme ça, de même que tous les CRS ne sont pas des brutes épaisses.
      Ne jamais généraliser dans aucun domaine d’ailleurs.

      Nous recevons des ordres, pour maintenir justement l’ordre et que la manifestation ne devienne pas l’anarchie, mais en aucun cas le but est de frapper du monde, ou de s’opposer aux idées des manifestants.



  • Moi même etant journaliste quand je vois ce type brandir comme un malade sa carte de presse devant les Crs, j’appelle cela de la provocation... consternant cette atttitude.



  • De la presse ou pas, il vient directement provoquer les forces de l’ordre pendant que son copain attend que les CRS le frappent, et ça sera dans la boîte !

    On lui demande de reculer, de la presse ou pas, il doit s’exécuter.



  • samedi 16 octobre 2010 à 13h18, par un-e anonyme

    Bon, je n’avais rien compris jusqu’ici : je faisais une différence entre casseur et journaliste. C’est la même chose ?
    J’avais donc tout faux !
    Ernesto



  • C’est un peu caricatural des deux côtés, non ?
    Ma première « confrontation » pacifique avec la police, c’était à Strasbourg, lors d’une manif. Je suis courtoisement (ou presque) interpellé par un policier et j’explique que j’étais là pour Uss’m Follik (Issu du Peuple, tout un programme).
    « Ah, tiens, mais vous l’avez bien arrangé, le commissaire *** » (total oublié son nom).
    Ce fut ma première garde à vue.

    Depuis, effectivement, j’ai constaté que, invités aux pinces-fesses, relativement mieux payés que d’autres (je parle de celles et ceux en poste, avec une bonne convention collective), les journalistes avaient l’indignation assez sélective.

    Bref, en réalité, comme le dit Chabot sur Rue89, c’est aussi bien considéré, comme métier, que celui de policier ou de péripatéticienne, mais beaucoup de journalistes éprouvent des difficultés à s’en rendre compte. N’empêche, sans tomber dans le corporatisme le plus grégaire et le plus rance, j’estime quand même que la corpo a raison de donner un peu de voix. Notamment alors qu’on a deux gars retenus en otages en Afghanistan. D’autres « irresponsables », comme l’ont seriné si bien Sarközy et d’autres.
    Ce qui ne m’a guère surpris, c’est certaines réactions dans Le Figaro. Le gars n’était pas en service, il n’avait rien à faire sur place. C’est un peu comme si on disait qu’un policier en fin de service ne devrait pas intervenir si des voyous frappaient quelqu’un à terre, non ?

    Voir en ligne : Carte ou pas carte, sous l’uniforme, tu restes un travailleur



  • samedi 16 octobre 2010 à 22h59, par ceriselibertaire

    Aliocha fidèlement suivi par eolas s’insurge contre cet article ou plutôt pas celui là mais le même repris dans marianne. Seul les ’democrates’ peuvent dire que leur gouvernement est liberticide. Ces défenseurs de la liberté n’ont pas ecris une seule ligne sur le procès de vincenne.

    Voir en ligne : les defenseurs de la liberté



  • dimanche 17 octobre 2010 à 01h59, par hatori

    Bonsoir,

    parce j’aime bien votre carnet numérique, que cela vient de m’arriver et que cela m’a choqué, je me permet de vous narrer une mésaventure récente qui a un petit rapport avec votre article.

    Brièvement, j’habite Dijon et selon le Bien Public « les manifestants (entendre les casseurs) [ont été] dispersés aux abords de la rue de la Liberté ». Or j’y étais à 18H50 rue de la Lib, j’avais manifesté dans l’après-midi et après être aller boire un coup je suis retourné en centre-ville pour faire quelques courses. Déjà ce n’est pas la première fois que je participe à une manifestation, lycéen puis tout au long de ma vie d’adulte j’ai souvent manifesté. C’est pourtant la première fois que j’assiste à un truc pareil. 2 compagnies de CRS pour défendre la Cité de ses propres mômes !!! En gros un mur de plastiques et de matraques en haut de la rue de la Liberté. Classe.

    Ils ont joué au chat et à la souris avec les gamins (les uns font cramer une poubelle les autres avancent, les uns reculent etc...) tout ça sous les yeux des badauds dont je faisais partie, volontairement, ayant naïvement l’impression de faire mon devoir de citoyen.

    A un moment donné, les CRS ont chargé à petits pas (la technique des chats chassés certainement), passant devant ces mêmes badauds qui faisaient correctement leur travail de badaud. Première surprise, tout le monde a hué les « forces de l’ordre » (qui devaient être 20) quand ils nous ont dépassé.

    Dans la foule, des mamans avec leurs enfants, des papas seuls (dont bibi), des vieux, des jeunes : le peuple quoi ! (L’histoire ne dit pas si il y avait des journalistes parmi nous. ;) )

    La compagnie républicaine de sécurisation (des biens) s’est alors postée 20 mètres plus bas pour être à distance (de tir certainement) des « insurgés ». Et la foule ? C’est là que ça devient rigolo : elle a pris à revers la compagnie postée plus bas en se déplaçant pacifiquement, elle.
    Je peux vous assurer que les CRS n’avaient pas l’air très à l’aise pris en tenaille par les « casseurs » d’un coté contre lesquels ils avaient le droit (manifestement) de taper et tirer dessus
    et la foule qui attendait, pacifiquement. Je précise tout de suite que les gens autour de moi n’avaient, pour la plupart, pas l’air attiré pour l’odeur de la poudre mais étaient plutôt animés d’un esprit civique.

    D’où j’étais, je pouvais entendre très clairement un des cadres demander prestement des renforts. Je me suis dit qu’il était temps de rentrer quand effectivement les renforts sont arrivés. Les CRS devaient être d’accord avec moi puisqu’ils nous ont dispersé de suite à coup de gaz lacrymogène (je précise qu’il y avait au moins une maman avec un bébé derrière moi). Puis j’ai pensé à ma fille, à ma compagne et je suis parti, abandonnant mon devoir de citoyen sans regret et en emportant quelque chose qui ressemble à de la peur.

    Tout ça pour vous dire que je n’ai pas eu l’impression de voir des agents assermentés rétablissant l’ordre avec mesure et bienveillance mais plutôt à des soldats qui s’exercent grandeur nature en prévision d’un conflit futur.
    N’en déplaise à l’ancien CRS qui a posté un commentaire plus avant.

    J’espère que ce commentaire ne vous paraîtra pas trop déplacé mais ça m’aura au moins permis de l’écrire.

    Merci donc,

    hatori.

    PS : ce que je viens de décrire ne cautionne en rien l’attitude des 50 souris manifestantes visiblement contentes de trouver un chat réceptif à leurs chicotements.

    PPS : non, il n’y a pas de deuxième surprise ;)



  • Chalut les gens,

    Moi j’ai vu d’autres journalistes encore plus rigolos ce week end : Séguéla, Bouvard, ... interviewés pour savoir comment ça se faisait qu’ils étaient encore au travail à plus de 80 ans. Pas assez cotisé ? Que nenni !! L’amour du travail !

    Séguéla nous fait même part qu’il avait prévu de travailler jusqu’à 100 ans au début de sa carrière mais que finalement, ce sera sûrement 110 ans...

    Cependant, aucun d’eux n’a souligné la différence entre « bosser » (oui, au diable la mesure, ces branlouilles, à mes yeux, ne travaillent pas, ils déroulent) dans son petit studio Europe1 avec un salaire de ministre et couler du ciment toute la journée ou enchaîner les montages de pièces mécaniques...

    Cdlmt



  • dimanche 24 octobre 2010 à 13h57, par thierryvincent

    Je suis le journaliste « brandissant sa carte de presse ». Je tiens à apporter qqs précisions :
    j’étais bien là en tant que journaliste et non manifestant, même si ça ne change pas grand chose : les manigestants n’ont pas à se faire matraquer de la sorte.
    Je désapprouve totalement les propos de l’autre journaliste qui dit « on n’est pas comme eux ». Si, justement, on est « comme eux ».
    Effectivement, si j’ai brandi un peu ridiculement ma carte de presse, c’est que j’ai vu d’autres personnes se faire matraquer sauvagement, et j’ai pensé, naïvement, que montrer ma carte de presse pouvait calmer les CRS et les ramener à la raison, tant ils étaient incoryablement agressifs ce jour-là.
    J’ajoute que j’ai peu goûté à la médiatisation de mon affaire, je n’ai pas aimé les commentaires d’autres journalistes faisant de moi un « martyr » de la liberté de la presse. Voilà pourquoi j’ai refusé toutes les émissions de télé, et dit que je ne voulais pas être le porte-parole de je ne sais quelle cause. Moi aussi je suis choqué qu’on ait plus parlé de mon histoire que de celle du lycéen de Montreuil, ou de tous ces anonymes victimes de bavures et dont on ne parle jamais. Mes pensées vont à eux. ceux qui me connaissent personnellement savent très bien que je n’aime pas le corporatisme journalistique, et que cette médiatisation s’est faite malgré moi. Voilà aussi pourquoi je n’ai pas porté plainte, ça m’aurait semblé indécent par rapport aux « vraies » victimes de bavures, qui, elles, n’ont pas de carte de presse.



  • mercredi 27 octobre 2010 à 01h06, par thierry vincent

    c’est moi l’infâme journaliste de Canal PLus ! Votre ennemi catharsistique ! Vixctime expiatoire bien involontaire des haines de l’extrême droite (ce qui ne me dérange pas) et d’une partie de ceux qui se disent d’extrême gauche, anti média, anti mondialiste etc, ou qui tout du moins se le croient...
    Il est assez extraordinaire que, sur un site qui dénonce, semble t il, les dérives des media, on assiste justement aux pires travers des media : calomnies, attaques ad hominem sans preuve, procès d’intention sans contacter lapersonne en question...
    Vous m’avez choisi, visiblement, comme symbole du pouvoir médiatique. Personne ici n’a cherché à me joindre pour savoir ce qui s’est passé ce soir-là, on m’attaque courageusement sous le sceau de l’anonymat d’internet...
    Juste qqs précisions :
    vous avez l’air certain sans me connaître que j’étais manifestant ce soir-là ! Vous n’en savez rien, mais ne cherchez pas à le savoir. Pour’ info, j’étais là en tant que journaliste, mais ça ne change pas grand chose : je considère que persqonne n’a à se faire matraquer gratuitement, avec ou sans carte de presse.
    les propos de l’autre journaliste « on n’est pas comme les autres » me révulsent. Je les réprouve totalement. Moi je suis comme les autres, justement. On pourra ironiser en disant « mouais » fin de l’échange ... Encore une fois les pires travers journalistiques ...
    Ceux qui me connaissent savent très bien que je hais le corporatisme journalistique et que mes pensées vont aux vraies victimes de bavures qui, le + souvent, n’ont pas de carte de presse.
    Mais vous avez décidéé de me haïr, pensant par là être révolutionnaire. Notez juste que vous avez mon nom et celui de mon employeur et qu’il n’est pas difficile de me joindre si vous voulez vraiment savoir ce qui s’est npassé (pour un site qui critique les media et les journalistes ce serait bien le moins). Vous avez décidé qu’il était héroïquement révolutionnaire de me haïr pour qqchose que je représente à vos yeux mais que je ne suis pas. Notez juste que moi je signe de mon vrai nom les propos que j’envoie sur Internet.
    Bonne chance pour la révolution à venir, messieurs, et si pour cela il faut me haïr plus que le MEDEF, Sarkozy et les flics, encore une fois, bon courage !



  • Voilà une prise de position un poil caricaturale. Des névroses personnelles avec la profession peut-être ?

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