jeudi 17 décembre 2009
Le Charançon Libéré
posté à 19h17, par
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Il n’est pas seulement un fin politique, mais aussi un véritable stratège. En faisant courageusement remarquer que les migrants afghans feraient mieux de se battre en leur pays plutôt que de tenter de gagner la vieille Europe, Frédéric Lefèbvre a fait preuve d’un sens inné des affaires militaires. J’approuve. A tel point, même, que je me suis déjà trouvé des épaulettes…
Normalement, je reprenais aujourd’hui ma petite chronique hebdomadaire sur la radio libre FPP. Je dis « normalement » parce que la légendaire inefficacité de la ligne 13 m’a empêché de rallier le micro à l’heure prévue. Comme je ne veux pas gâcher, je te copie-colle quand même cette chronique ici.
Citoyens, citoyennes, soldats, soldates, militaires de mon coeur,
Je suis heureux de retrouver le micro de FPP.
D’autant plus que je compte bien profiter de l’audience de la radio pour faire un brin de publicité à une tâche martiale que je me suis fixée.
Un petit apostolat militaire, devenu mien depuis ce matin.
Une charge de commandement que j’ai décidée d’endosser, maigre fardeau pour mes épaules robuste, façon de rendre à la société tout ce qu’elle m’a offert de joies et de plaisirs, investissement gratuit mais si prometteur
Et ma façon à moi de me conformer à la célèbre maxime de Jésus version contemporaine : « Donne un peu de toi au parti et l’UMP te le rendra au centuple. »
C’est aussi - je dois l’avouer - ma manière de vivre la sortie du dernier disque de promotion du régime, ce clip fantastique donnant envie de chopper un bâton de pèlerin et de prendre la route en colportant la bonne parole présidentielle, façon saint François d’Assise sarkozyste :
"Tous ceux qui veulent changer le monde
Venez marcher, venez chanter
Tous ceux qui veulent changer le monde
Venez marcher à mes côtés. "
Ça faisait longtemps que je me demandais comment me rendre utile à mon pays.
Et c’est en écoutant le brillant porte-parole de l’UMP que la lumière m’est venue.
Frédéric Lefèbvre, qui n’est pas la moitié d’un con tant il ne fait jamais les choses à moitié (justement), évoquait ces Afghans qu’Eric Besson a fait expulser par charter, mardi soir, les renvoyant vers ce doux et paisible pays qu’est l’Afghanistan.
Et il a eu cette remarque pleine de bon sens et d’humanité : « Alors que de nombreux pays du monde, dont la France, sont engagés en Afghanistan, qui pourrait comprendre que des Afghans dans la force de l’âge n’assument pas leur devoir, et échappent à la formation que, notamment, les forces françaises leur proposent pour défendre leur propre liberté dans leur pays ? »
Je n’y avais jamais songé.
Mais c’est l’évidence même : toute cette chair fraiche, ces jeunes et solides gaillards habitués aux rudesses de la vie, feraient d’excellents soldats.
Et il est triste de s’apercevoir qu’ils ont décidé de tenter leur chance chez nous plutôt que se battre chez eux.
Regrettable de se rendre compte qu’ils ont préféré le rêve d’un avenir meilleur ici plutôt que le joyeux combat là-bas, qu’ils ont fui l’exaltante perspective de la guerre civile et la réjouissante éventualité d’une mort honorable, qu’il s’agisse de sauter sur une mine patriotique ou de se prendre quelques balles nationales dans le buffet.
Et déplorable de constater qu’ils ne se ruent pas au combat le cœur léger, aussi enthousiastes que le valeureux Bertrand du Guesclin s’écriant : « La guerre est fraiche et joyeuse. »
Frédéric Lefèbvre m’a ouvert les yeux, donc : ces réfugiés Afghans ne sont pas seulement des parasites, ce sont surtout des lâches, des déserteurs, des traîtres à leur patrie, d’immondes pacifistes sans la moindre parcelle de fierté nationale.
Je suis scandalisé.
Fort de ce constat, j’ai décidé d’agir.
Et j’ai eu l’idée de lancer un appel radiophonique et de créer les FFIA, les Forces française de l’intérieur de l’Afghanistan, composées de jeunes Afghans ayant retrouvé l’envie de se battre pour leur pays.
Je serai leur général.
Et nous ne rendrons compte qu’à Frédéric Lefèbvre, lui qui sait combien tout homme ne peut être heureux tant qu’on ne lui a pas offert l’opportunité de mourir pour sa patrie.
Nous nous battrons en valeureux soldats.
Et chaque matin, avant de partir affronter ces infidèles qui ne rêvent qu’à saper les fondements du monde libre, nous nous recueillerons devant la photo du porte-parole de l’UMP.
Nous serons des hommes, enfin.
Et je connais des gens - même ici, à FPP… - qui feraient bien de prendre exemple sur cette ardente volonté de servir le drapeau.
Voilà, ceci est donc mon Appel du 17 décembre.
Et je veux croire que le général De Gaulle serait fier de moi, lui qui s’est aussi servi d’un micro pour appeler à une digne résistance.
J’invite tous les Afghans de bonne volonté à se présenter ici, au siège de la radio, où il leur sera remis un vieux fusil, une boussole et une vareuse kaki.
Et je leur promets solennellement que dès que nous serons assez nombreux, nous partirons pour Kaboul par charter.
Nous y débarquerons en chantant cet hymne glorieux que l’UMP a offert à tous ceux qui rêvent d’un avenir meilleur…
"Tous ceux qui veulent changer le monde
Venez marcher, venez chanter."
Et nous l’emporterons, sans nul doute.
Vive l’Afghanistan libre, vive Frédéric Lefèbvre libre, vive l’UMP libre !