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vendredi 11 décembre 2009

Inactualités

posté à 00h25, par Serge Quadruppani
30 commentaires

Français ? Non, merci !
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Il y a des débats avec lesquels il faut mettre le plus de distance possible, loin, très loin, surtout quand ils sont lancés sur ordre du chargé de pouvoir de l’oligarchie française, organisés par l’une de ses talonnettes ex-socialaud, et supervisés par les préfets. Des débats qu’on ne peut approcher qu’avec une focale inversée, distanciée. Plus Français que lui ? Oh que non. Encore heureux...

J’aime la langue française, cette aristo corsetée serré par Boileau, dressée sous la férule de précepteurs sévères comme le Cardinal de Retz, Bossuet, Racine, Saint-Just ou Chateaubriand, mais fort sensible déjà aux odeurs fortes d’un Balzac ou d’un Zola, aux exagérations lubriques d’un Hugo et qui n’est jamais aussi belle que quand elle se donne aux expériences médiumniques de quelques exaltés (Roger Gilbert Lecomte, Desnos, Artaud), aux tripotages canailles d’un boutiquier haineux (Céline), aux caresses énervantes d’un inverti (Proust), aux brutalités lyriques de cet autre pédé de Genet, quand elle s’abandonne aux assauts fougueux de quelque métèque, roumain (Panaït Istrati), polonais (Malaki, dit Malaquais) ou haïtien (ils sont tant, d’Alexis à Dalembert, de Depestre à Trouillot), ou libanais (Vénus Khoury-Ghata, car cette langue aime tous les sexes, Amin Maalouf et tant d’autres encore) ou Nord’Af. Notre langue est une aristo à l’incandescence de ses moyens quand elle se défait des rigidités de son vocabulaire, de ses raideurs syntaxiques, de son « bon français », pour coucher avec le jardinier occitan ou breton dans la position de « la truie qui doute » (Duneton). J’aime le parler français de Beckett, de Cioran, de Césaire, de Malcolm de Chazal, de Milan Kundera, de Mohamed Dib, de Kateb Yacine, de Jonathan Littel, d’Appolinaire. J’aime tant le français que je le violente à longueur de traductions, pour rendre la voix de mes auteurs italiens préférés.

J’aime la Provence quand elle ressemble à la Toscane, pas quand elle se vautre dans sa provençalité aïolesque, j’aime Marseille quand elle tourne le dos à Paris et regarde vers Naples, la Grèce et les Indes (voir le magnifique Histoire universelle de Marseille, aux éditions Agone). J’aime le Périgord où l’on mange des chocolatines, pas des pains au chocolat, où les enfants sont des petiots et les sacs en plastique des poches. J’aime Lille parce que ça sent la Belgique, Strasbourg parce que ça ressemble à l’Allemagne, et les hauteurs de Nice à la Ligurie. J’aime la Révolution française et la Commune de Paris où grouillaient les subversifs étrangers, Louise Michel fraternisant avec les kanakes, l’aspirant Maillot qui passa aux fellaghas avec une cargaison d’armes, et tous les beaux déserteurs des guerres coloniales. J’aime les Français de l’Affiche rouge.

Sinon, l’idée que j’aurais quelque chose en commun avec la France des Badinguet, des Thiers, des Pétain et des Maurice G. Dantec, le nazi sous LSD (voir sa dernière bouse de suprématiste blanc)… Que j’appartiendrais à quelque chose qui m’unirait, quoi que j’en aie, au vil Besson, au bouffon BHL, à l’immonde Faurissondieudonné, à la racaille Sarkozy, à la France des flics baveurs, des éditocrates décerveleurs, des garçons de café les plus odieux de la planète, des digicodes et des panneaux Decaux… non, vraiment, non…

Votre France, j’en ai strictement rien à cirer.


COMMENTAIRES

 


  • vendredi 11 décembre 2009 à 04h08, par Jérôme Leroy

    Très beau papier.Pour une identité internationale.
    Baci



  • vendredi 11 décembre 2009 à 09h20, par dan

    bonjour

    Votre France, j’en ai strictement rien à cirer.

    O Que oui. Merci de si bien le dire avec ce bel article !



  • vendredi 11 décembre 2009 à 10h16, par mh,

    en Bigorre aussi on mange des chocolatines !

    Merci pour cet article

    mh,

    Voir en ligne : La lettre de mh,



  • vendredi 11 décembre 2009 à 10h24, par BIchounet

    Il y aurais bien besoin de se tourner vers les teutons de l’autre côté du Rhin, en particuliers au sein du mouvement autonome allemand, qui ont pas mal réfléchit sur la question de l’identité surtout après la chute du Mur.
    Déjà, ils manifestaient en 1989 et 1990 au cri de « Ta gueule l’Allemagne » ou « Nie Wieder Deutschland » (Plus jamais l’Allemagne) pour s’opposer aux tentatives de l’époque de réhabiliter le nationalisme....



  • vendredi 11 décembre 2009 à 10h29, par De Guello

    Excellent article.

    Juste un truc que je n’ai pas aimé:c’est de critiquer l’aïl.
    « J’aime la Provence quand elle ressemble à la Toscane, pas quand elle se vautre dans sa provençalité aïolesque ».

    Il faut avoir goûté (à 16h00)du pain frotté avec de l’aïl , un filet d’huile d’olive et juste un peu de sel,un régal de pauvre, Monsieur.

    Ce n’est pas la 1er fois que l’on me fait le coup,je me sens comme le Mauresque:bouffeurs d’aïl,d’huile et de figues.

    Il y a peu de temps,j’étais en Bretagne,je discutais avec une Bretonne éleveuse de cochons qui me disait que le Breton était une langue mais l’occitan un patois,un dialecte presque un jargon(elle faisait une grimace de dégout).
     × J’ai été tellement surpris que je n’ai pas su quoi répondre....

    Même Celine en 1942 se félicitait de l’invasion de la zone sud par les nazis :« zone Sud,zone peuplée de bâtards méditerranéens dégénérés,de nervis,félibres gâteux,parasites arabiques que la France aurait tout intérêt à jeter par-dessus bord.Au-dessous de la Loire,rien que pourriture,fainéantise,infect métissages négrisiés ».

    Je suis citoyen:FRANCAIS,EUROPEEN,du MONDE et OCCITAN.

    • vendredi 11 décembre 2009 à 11h21, par babelouest

      Je suis citoyen : français, du Monde, européen, et enfin poitevin mâtiné de saintongeais (ou l’inverse). La vraie limite entre ces deux entités est un mini-fleuve, et je suis né à 3 ou 4 kilomètres de ce cours d’eau, au sud. Chez moi aussi, les sacs sont des poches. Mais aussi, les crottes de chocolat (horreur ! ! !) sont des CROQUETTES.

      Suis-je d’oïl, ou d’oc ? Le premier troubadour fut un Comte du Poitou, Guillaume VII, grand-père d’Aliénor. Cagouilles ou lumas, les gastéropodes à deux pointes hantent nos bords de chemins, tôt le matin quand la rosée les pare de mille diamants.

      Le français a-t-il encore sa place, les langues ont-elles encore leur place dans un monde abruti ? Son jargon international a l’odeur de pâtée pour chien, il n’a plus de nationalité. Ce n’est pas encore de l’anglais, un Shakespeare le vomirait. Ce n’est plus de l’espagnol, ô Cervantes, curieusement on y retrouve des mots français prononcés « à l’américaine », comme entrepreneur, l’Italien hésite à s’y lancer, le Chinois tente de le baragouiner...

      Nous avons été dépouillés de tout, même de nos parlers si divers et si complémentaires. L’effacement de la dantesque parenthèse néo-libérale passera aussi par une réappropriation de ce qui fait notre diversité : LES langues.

    • vendredi 11 décembre 2009 à 11h59, par Quadru

      Je suis un fan de l’aïoli, qui est une expérience mystique surtout en association avec un vin de Pierrefeu, par exemple. Ça défonce aussi bien qu’un joint d’excellente herbe et c’est délicieusement aphrodisiaque (pourvu que la ou le partenaire ait partagé ta table).
      Quand je parle de la « provençalité aïolesque », il s’agit de la propension mercantile de certains provençaux à mettre en scène leur identité pour le plus grand plaisir des touristes, en en rajoutant sur l’accent, la faconde et autres pagnolades. J’aime mieux la Provence de Giono, plus tragique et proche des grecs.
      En tout cas, je me reconnais volontiers dans le portrait que Céline trace des provençaux, et je le revendique : bâtard et fier de l’être.

      Voir en ligne : http://quadruppani.blogspot.com/

      • vendredi 11 décembre 2009 à 13h43, par De Guello

        J’avais bien compris,c’est pour le plaisir de vous taquiner,de chercher la petite bête dans un si beau texte.



  • vendredi 11 décembre 2009 à 10h37, par xavier Leton

    Si vous passez par Marseille je vous offre l’apéro à vie ; si nous nous croisons en Afrique, en Belgique, ou ailleurs aussi...
    Merci
    en toutes amitiés,
    Xavier



  • vendredi 11 décembre 2009 à 11h34, par Guy M.

    Beau texte en solo, qu’on aimerait bien cosigner.

    Mais ce n’est ni un manifeste, ni un appel...

    A chacun(e), je crois, d’écrire le sien.

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com



  • vendredi 11 décembre 2009 à 11h38, par Le Joker

    Une tres belle contribution au débat sur l’identité nationale.
    Dommage qu’on ne l’ai pas entendu dans l’hémicycle !

    Voir en ligne : Chez Wam



  • vendredi 11 décembre 2009 à 11h51, par CaptainObvious

    Question : si on aime, disons, la lozère, parce que cela ressemble à la lozère et pas parce que ça fait penser à un pays étranger, ça compte aussi ou on fait partie de la France des Badinguet, des Thiers, des Pétain et des Maurice G. Dantec (etc,etc) ? Parce que c’est pas super clair là.

    • vendredi 11 décembre 2009 à 12h03, par Quadru

      J’aime la Lozère et pas seulement parce que c’est le département le moins peuplé de France. Vous remarquez ce qui est effectivement une faiblesse de mon texte : bien sûr qu’on aime les lieux pour ce qu’ils sont, mais je vous ferai observer, quand même, que ce qu’ils sont, c’est le résultat de tant d’influences, de passages et de couches de temps, qu’il est ridicule de le figer dans une identité éternelle.

      Voir en ligne : http://quadruppani.blogspot.com/

      • vendredi 11 décembre 2009 à 13h22, par CaptainObvious

        « J’aime la Lozère »

        Ouf, je me suis cru seul pendant un moment.

        « Il est ridicule de le figer dans une identité éternelle. »

        Je suis entièrement d’accord.



  • vendredi 11 décembre 2009 à 11h54, par Gitana

    Ce post est D’UTILITÉ PUBLIQUE il devrait être repris et diffusé au maximum !

    Je vais m’y employer avec mes tous petits moyens ! Encore BRAVO !



  • vendredi 11 décembre 2009 à 12h01, par wuwei

    Pas mieux ! clap,clap,clap,....



  • vendredi 11 décembre 2009 à 12h35, par damien

    « J’aime le Périgord où l’on mange des chocolatines, pas des pains au chocolat, où les enfants sont des petiots et les sacs en plastique des poches. »

    oui ben, pour les chocolatines, ça disparait aussi, et puis petiots ça se dit pas que là, et des poches ça se dit aussi en Lorraine (et cornet aussi)...

    Un peu cliché tout ça qd mm :-)

    juste rien à foutre de la connerie politicienne, des intellos de mes 2, et des abrutis qui suivent bêtement sans réflexion...

    • vendredi 11 décembre 2009 à 13h53, par Quadru

      « intellos » de mes deux et « abrutis qui suivent bêtement », c’est pas un peu cliché, aussi ? :-))



  • vendredi 11 décembre 2009 à 14h11, par L Guyon

    Voici en réponse ma contribution au grand débat :

    L’actuel gouvernement a voulu lancer un grand débat sur l’identité nationale. Une telle question ne peut que passionner l’opinion, soit qu’elle saisisse l’occasion de dénoncer au travers de celle-là l’échec des politiques d’intégration et la dérive assimilationniste caractéristique des politiques migratoires telles que menées jusqu’ici, soit qu’elle entende à l’opposé exalter le passé de la nation, constitutif de l’identité française telle que forgée par la République, comme pour mieux nier les problèmes actuels liés à la présence sur le territoire de personnes issues de toutes les cultures du monde. En tout état de cause, l’expression même « identité nationale » paraît particulièrement mal venue. Que peut-elle bien suggérer d’autre en effet qu’un repli frileux sur les spécificités de la nation française, qui ne serait décidément propre à satisfaire que les vieux Gaulois, comme ils se définissent souvent eux-mêmes, ou encore ceux qu’on désigne fréquemment, du côté de certaines zones de relégation urbaine, comme des « souchiens » (comprendre ici : Français de souche, c’est-à-dire non issus eux-mêmes de telle ou telle vague d’immigration récente) ? Ce n’est pas de cette manière qu’on peut proposer une vraie politique, semble-t-il, laquelle requiert plutôt des qualités de visionnaire. Saisissons plutôt l’occasion d’un tel débat pour rappeler certaines vérités irrécusables :
    1) La France ne se trouve pas ailleurs que sur le continent européen, et a vocation à s’intégrer toujours davantage à une Europe encore à faire. Aujourd’hui, notre pays est membre de l’Union, mais demain ? L’Europe politique en voie de constitution des 27 États-membres constitue, semble-t-il, un cadre déjà trop étroit pour pouvoir intégrer pleinement tous les pays ayant géographiquement et historiquement vocation à la rejoindre : l’Ukraine, la Biélorussie, la Russie même, demain peut-être encore l’Arménie, ou l’Iran… Dans une telle perspective d’avenir, comment l’invocation de la vieille nation française pourrait-elle être encore d’une quelconque actualité ? Ne serait-ce pas plutôt l’Europe des régions, et ainsi de la plus grande diversité culturelle n’ayant jamais pu être acquise historiquement, qu’on devrait s’efforcer de mettre en avant ?
    2) Dans le visage même qu’elle nous présente désormais, la nation française apparaît certainement comme celle qui présente les populations les plus diversifiées qui soient au sein de l’Union – en faisant ici abstraction de la Russie, n’en faisant pas encore partie –. Une telle diversité ne s’explique que pour partie par le passé colonial. Il y a aussi les politiques migratoires jusqu’ici menées : priorité donnée par le passé à une immigration de travail, puis au regroupement familial, avant le retour ces dernières années à une politique d’immigration choisie, n’empêchant aucunement par ailleurs les régularisations massives imposées par la présence sur le territoire de nouveaux migrants ayant tout naturellement vocation à y demeurer… Les circonstances actuelles exigeraient plutôt de mettre fin à de telles incohérences : la nation française a-t-elle vocation à demeurer le « pays des Droits de l’Homme » (avec un H majuscule, comme pour mieux désigner l’individu abstrait, totalement coupé de ses racines, que la République aurait vocation à accueillir les bras ouverts), au risque de passer pour un refuge auprès de tous les discriminés, mais aussi, naturellement, les défavorisés des continents africain et asiatique ? Serait-ce à l’opposé à l’économie de dicter au politique des exigences qui seraient uniquement fonction des besoins en main-d’œuvre, qualifiée ou non qualifiée tout au contraire ? Ou bien se trouve-t-il encore un espace pour une politique résolument volontariste, réellement soucieuse d’intégrer les personnes déjà présentes sur le territoire et qui doivent y rester, mais impitoyable en revanche à l’encontre de tous ceux qu’on nommerait sans plus d’hypocrisie des parasites sociaux, ayant au contraire vocation à être refoulés en dehors des frontières de l’État, et même de la nation Europa, sans que les considérations tenant aux moyens de subsistance ou au train de vie n’interviennent en aucune manière ?
    3) La diversité culturelle doit-elle être regardée à un titre quelconque comme contraire à l’identité française et européenne ? Évidemment non. Le problème se poserait plutôt en ces termes : la culture d’origine est-elle réellement susceptible de s’inscrire au nombre de celles qui se trouvent depuis toujours présentes sur notre sol et qui constituent la diversité même des populations depuis des temps immémoriaux, ce qui facilite évidemment dans ce cas l’intégration des personnes, ou bien doit-elle être au contraire considérée comme exogène, et par conséquent inassimilable ? On ne peut certainement pas reprocher aux personnes de vouloir demeurer fidèles à leurs racines ou au lieu qui les a vu naître. Espérer les leur faire oublier paraît être totalement illusoire. Dans ces conditions, le débat sur l’« identité nationale » aurait-il bien plutôt vocation à être davantage élargi : l’islam est-il oui ou non compatible avec la République ? sous quelle forme au juste ? même la plus traditionnelle ? les juifs de France doivent-ils être regardés comme Français à part entière ? ou bien comme une minorité particulière ? Et ceux qui parmi eux auraient davantage de liens avec l’État d’Israël qu’avec l’Alsace ou Avignon ? Peut-on être Européen ET Africain ou Antillais en même temps ? etc. etc.
    4) L’assimilation n’est pas la solution, du moins tant que l’« identité française » resterait fonction d’un certain héritage partagé, ou bien de l’adhésion franche et sans réserves aux valeurs de la République, pour la raison précédemment indiquée. On ne peut légitimement reprocher à personne de vouloir rester attaché à sa propre culture d’appartenance. L’avenir serait plutôt à la coexistence pacifique entre les cultures. Mais comment celle-là pourra-t-elle être durablement garantie ? Il serait plutôt à redouter que les tensions ethniques qui ne manqueront pas d’apparaître dans un avenir relativement proche ne soient exacerbées par les inégalités socio-économiques, ainsi que par le ressentiment des défavorisés de toujours à l’égard des individus appartenant aux catégories sociales les plus influentes durablement établies dans le pays.

    Il faut être suffisamment lucide, et résolument tourné vers l’avenir, pour pouvoir saisir les véritables enjeux d’un tel débat. Toute la difficulté ici est que l’organisation même de l’actuel débat sur l’« identité nationale » n’est certainement pas dénuée d’arrière-pensées. Nous préparerait-on la substitution d’un certain communautarisme en lieu et place de l’éternel idéal républicain d’intégration « à la française » ? S’agit-il de reconquérir tout simplement les voix de l’extrême droite catholique et conservatrice en lui faisant miroiter le souvenir soigneusement entretenu de la « nation française », de la France éternelle prétendument la « fille aînée de l’Église », de l’enracinement dans le terroir, etc. ? S’agirait-il plus modestement d’afficher une certaine posture totalement décomplexée à l’égard de ces questions de société qui ne gêneraient, en dehors d’une certaine frange extrémiste, que toutes ces bonnes consciences si promptes à embrasser la cause d’une immigration forcenée sous le prétexte fallacieux de considérations humanitaires, mais qui n’iraient certainement pas jusqu’à héberger et assister matériellement une quelconque famille en situation irrégulière sur le territoire ? Le gouvernement aurait certainement ici encore un effort de pédagogie à faire. Pourquoi l’organisation d’un tel débat ? Quel est réellement le but poursuivi au travers de celui-là ?



  • vendredi 11 décembre 2009 à 14h17, par ubifaciunt

    Superbe style dans ton billet Serge, on regretterait juste qu’il soit trop court !



  • vendredi 11 décembre 2009 à 14h32, par Mo

    Hallucinant le dernier étron de Dantec !

    Le mec a ingurgité avec ses joints trop d’œuvres issues de la scolastique médiévale, sans avoir pris le temps de bouquiner quelques livres d’histoire sur cette époque et le voilà parti pour un délire à base de numérologie ( surtout le 3 car Trinité Monsieur ! ), de thèses suprématistes, de SF, de Deleuze-Guattari et de delitium tremens. Le tout mal-digéré.

    Il me fait de plus en plus penser à Ignatius J. Reilly, le personnage de La Conjuration des Imbéciles, en beaucoup plus inquiétant et moins amusant.



  • vendredi 11 décembre 2009 à 18h38, par Eugène

    Merci pour ton écrit Serge. Faudrait que tous les écrivains amateurs compris s’y mettent . Ca ferait un recueil littéraire en réponse à la puanteur politicienne.
    Mon identité n’est pas nationale est un badge sorti en 2007 par les Panthères roses . Il est dispo chez Act Up .
    Pour celles et ceux qui aiment les badges
    C’est simple et ça a le mérite d’être clair

    Voir en ligne : Mon identité n’est pas nationale



  • samedi 12 décembre 2009 à 09h21, par dav

    Je ne crois pas que le dit débat sera l’occasion d’affirmer ou réaffirmer que la France est la somme historique des nombreuses influences évoquées, qu’elle est comme bien d’autres pays (peut-être plus encore) une terre de métissage depuis des siècles...
    ça fait donc du bien de lire de tels textes.

    Quant à Dantec... le texte est halluciné et forcément hallucinant.
    J’ai rarement lu texte aussi haineux et imbécile.
    En plus, au vu de toutes ses baguouses et colliers, m’étonnerait pas que dans son prochain texte le gars affirme qu’il est d’aller reprendre Jerusalem pour la rendre à la chrétienté.
    Pauvre con.
    Je me demande comment les No One Is Innocent d’il y a plus de 10 ans ont pu collaborer avec cette merde... à l’époque où ils collaboraient également avec l’Orchestre National de Barbès, c’est à n’y rien comprendre.

    • samedi 12 décembre 2009 à 09h41, par Moh

      Il y a dix ans, Dantec n’avait pas encore fait sa révolte adolescente.



  • dimanche 28 août 2016 à 23h34, par La Farlède

    Beau texte .Merci
    Et Julio Cortazar ?

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