ARTICLE11
 
 

lundi 9 novembre 2009

Le Charançon Libéré

posté à 17h24, par JBB
21 commentaires

Cheveux au vent, Saint-Michel-Sarkozy explose les cocos !
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Mieux que ce bon vieux Alexandre Issaïevitch Soljénitsyne ! Depuis ce matin et un changement de statut Facebook, le monde entier sait qu’il doit sa liberté (ou peu s’en faut) au président français. Il ignore encore - par contre - que l’effondrement du mur de Berlin n’est pas le seul coup d’éclat de Nicolas Sarkozy, infatigable militant de l’anti-communisme. La preuve en images.

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Cela commence à se dire.

À se murmurer.

À se savoir, donc.

Et il n’est désormais plus guère de Français ignorant que le royal meneur de revue, bûcheron d’élite, a fait tomber le mur de Berlin comme d’autres abattent les sapins à la volée.

Il y était !

En personne !

Et pas qu’un peu, hein : il pesait d’une épaule vigoureuse sur le béton, arrachait des bouts de ciment avec ses ongles, luttait pied à pied avec des gardes-frontières liberticides et usait - porté par les encouragements d’une foule enthousiaste - d’une lourde masse d’arme pour mieux faire tomber ce mur honni.

Bref : il s’est battu comme un lion pour la liberté des peuples, militant acharné arpentant le monde pour faire tomber les derniers vestiges du communisme.

La classe !

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Comme d’habitude, il s’en trouvera pour médire, douter et crier au coup de communication trop vite monté en sauce.

Mécréants qui se refuseront à rendre au président ce qui lui revient de droit, soit la paternité de la poussée décisive ayant provoqué la chute du mur.

Et hérétiques n’acceptant pas le rôle majeur joué par Saint-Michel-Sarkozy dans l’écroulement du communisme, archange ayant finalement bien piétiné la tronche au sale dragon marxiste.

Qu’importe ces gens de peu de foi, trop habitués à nager dans le scepticisme pour reconnaître à la réalité sa force brute1, nous - toi comme moi - savons à quoi nous en tenir.

Sarkozy est grand !

Alain Juppé est son prophète !

Et tous deux, partis ensemble pour Berlin en 19892, ont joué un rôle majeur dans la mise au pas d’une rance idéologie !

Voilà…

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D’ailleurs : je constate avec joie que nous sommes entre gens de bonne compagnie.

Et je ne résiste pas au plaisir de te dévoiler quelques clichés qu’Article11 conservait au secret, photos attendant l’instant idoine pour être rendues publiques.

Il me semble que - justement - ce moment est venu.

Et qu’il serait contre-productif de dissimuler plus longtemps des pièces historiques importantes, aussi essentielles pour comprendre le magnifique destin présidentiel de Nicolas Sarkozy que pour mieux appréhender les décennies qui, des premiers soubresauts des années 1960 jusqu’aux événements de 1989, ont conduit à l’effondrement du bloc soviétique.

Juge donc par toi-même :

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4 juin 1961 : le président du Conseil des ministres de l’URSS, Nikita Khrouchtchev, homme qui a dénoncé le culte et la terreur staliniens dans un XXe rapport passé à la postérité, inaugure « la détente » et se rend à Viennes pour rencontrer Kennedy. Les deux hommes se serrent la main sous l’œil concentré d’un jeune étudiant de droit, militant anti-communiste venu en Autriche en stop et en compagnie de son ami Alain Madelin.
Nicolas Sarkozy - puisque c’est bien lui - expliquera plus tard : « Le 4 juin au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Viennes, et semblent annoncer du changement dans les rapports entre Kennedy et Khrouchtchev. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Madelin pour participer à l’événement qui se profile. »

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26 juin 1963 : John Kennedy se rend à Berlin-Ouest, ville emmurée et devenue symbole. Il y prononce, devant une foule incroyable, un discours reste célèbre. Et lance un « Ich bin ein Berliner » mythique, phrase à laquelle fait écho celle d’un jeune militant anti-communiste français, assis juste derrière lui : « Ich auch. »
Nicolas Sarkozy - puisque c’est bien lui - expliquera plus tard : « Le 26 juin au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin-Ouest, et semblent annoncer du changement dans les rapports entre l’Allemagne et les États-Unis. Nous décidons de quitter Paris avec Patrick Devedjian pour participer à l’événement qui se profile. »

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21 novembre 1985 : Ronald Reagan et Mikhaïl Gorbatchev entament, à Genève, un cycle de discussions et d’accords décisifs, qui mènera à la signature en 1987 du Traité de Washington et à une belle avancée en matière de désarmement. Devant un parterre de journalistes et de photographes, en présence d’un jeune militant anti-communiste français qui a suivi toutes les négociations, les deux présidents se serrent chaleureusement la main.
Nicolas Sarkozy - puisque c’est bien lui - expliquera plus tard : « Le 21 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Genève, et semblent annoncer du changement dans les rapports entre l’URSS et les États-Unis. Nous décidons de quitter Paris à moto et avec Christian Estrosi pour participer à l’événement qui se profile. »

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5 juin 1989 : entre le 15 avril et le 4 juin 1989, les manifestations se sont succédées sur la place Tian’anmen, réunissant tous ceux qui, à Pékin, rêvent de réformes politiques et démocratiques. Très durement réprimé, le mouvement finit par mourir dans le sang et les larmes. Mais compte un dernier coup d’éclat, ultime symbole de la volonté de ne pas abandonner la lutte : un homme politique français, par ailleurs militant anti-communiste, se place sur la route d’une colonne de chars chinois et la force à faire halte.
Nicolas Sarkozy - puisque c’est bien lui - expliquera plus tard : « Le 5 juin au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Pékin, et semblent n’annoncer aucun changement dans les rapports entre le pouvoir et les manifestants. Nous décidons de quitter Paris à pied et avec François Fillon pour participer à l’événement qui se profile. »

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Maintenant que tu as pu vérifier par toi-même.

Dis-moi : est-ce que c’est pas nous qu’on a le meilleur président du monde ?

Hein ?



1 Note que ce sont les mêmes tristes sires qui - déjà - contestaient le rôle majeur joué par le grand timonier dans la relance de la construction européenne ou la résolution du conflit géorgien.

2 « Le 9 novembre au matin, nous nous intéressons aux informations qui arrivent de Berlin, et semblent annoncer du changement dans la capitale divisée de l’Allemagne. Nous décidons de quitter Paris avec Alain Juppé pour participer à l’événement qui se profile », explique Nicolas Sarkozy. Quel flair !


COMMENTAIRES

 


  • lundi 9 novembre 2009 à 17h37, par De Guello

    C’est Forrest Gump.



  • lundi 9 novembre 2009 à 17h49, par CaptainObvious

    Je bisque, je rage, je pensais être le seul propriétaire de ces documents exclusifs !

    Si j’arrive à remettre la main dessus, je publierai les autres qui sont en ma possession :
    il y a le moment où il débarque sur la plage d’omaha beach, celui ou repousse une attaque allemande à Verdun (et au milieu du gaz moutarde, s’il vous plait), celui où il signe le traité de versaille et celui arrête l’invasion sarrasine à poitiers.

    • lundi 9 novembre 2009 à 18h55, par JBB

       :-)

      « je pensais être le seul propriétaire de ces documents exclusifs ! »

      Ben oui. Mais à un moment, tu as tourné le dos. Et paf : on t’a piqué quelques photos.

      Mais je constate, à la liste que tu fais ensuite, que tu as gardé les meilleurs clichés. Si tu veux, on peut faire des échanges : on te rend les photos publiées, tu nous balances les autres (surtout, celle avec Charles Martel : la classe)

      • lundi 9 novembre 2009 à 20h39, par CaptainObvious

        tu nous balances les autres

        le voilà en train de débarquer sur la plage d’omaha beach : http://img84.imageshack.us/i/sarkoo...
        (il est à droite)
        et le voilà dans une tranchée, posant pour la postérité avec ses camarades de combats : http://i37.tinypic.com/fepf77.jpg
        (c’est celui au fond)

        surtout, celle avec Charles Martel

        ha, ha, ha, tu penses me piéger jeune chenapan ? Il n’y avait pas de photos à l’époque. J’ai une peinture mais vu la technique de l’époque, on le reconnais mal. Il est par contre très reconnaissable sur la peinture de Charles de Steuben, « Bataille de Poitiers, en octobre 732 », qui date du début du 19e (le peintre a utilisé les sources les plus précises pour représenter les combattants). La peinture peut se voir là : http://i37.tinypic.com/vuerd.jpg

        notre héros est très facilement reconnaissable : c’est le soldat à la lance, au premier plan, à coté d’un archer (et dans le camp de Charles Martel , oeuf corse).



  • lundi 9 novembre 2009 à 19h26, par wuwei

    Et le vaccin contre la rage, la théorie de la relativité, le manifeste du Parti Communiste, les Jardins suspendus de Babylone, les trois buts de la France en finale de la coupe du monde,....merci qui ? Ni..co..laaaaaaaa !!!!!!!



  • lundi 9 novembre 2009 à 19h39, par tgb

    de toute façon c’est pas compliqué ce type est partout sauf où il devrait être : dans son cul !!!

    Voir en ligne : http://rue-affre.20minutes-blogs.fr/



  • mardi 10 novembre 2009 à 08h56, par Isatis

    C’est dommage que vous n’osiez pas parler du seul geste décisif qui fit ployer le béton ; il est vrai qu’il n’y a pas de photo. Et pourtant ! Quel courage, quelle abnégation, quelle humilité du geste !!!

    Ah, j’en frémis encore.......... quand il planta ses dents - oui ses dents, les celles qui vont chercher la croissance tous les matins au fond du bol - dans le fondement du vopo qui voulait le renvoyer chez sa maman au prétexte que les petits garçons, c’est pas leur place les grandes choses qui arrivent au monde...............

    • mardi 10 novembre 2009 à 17h08, par JBB

      « C’est dommage que vous n’osiez pas parler du seul geste décisif qui fit ployer le béton »

      Non, mais ça je le gardais pour le bouquin que je prépare, une hagiographie en deux volumes intitulée « Comment Nicolas Sarkozy a sauvé le monde, la France, la Tour Eiffel et ta grand-mère ». Succès d’édition garanti.

      « oui ses dents, les celles qui vont chercher la croissance tous les matins au fond du bol »

      En même temps, les dents à Nico, ce sont des crocs (de boucher). Normal qu’il puisse faire des miracles avec.



  • mardi 10 novembre 2009 à 17h03, par Mathieu Colloghan

    T’as oublié ceci, dans ton article :



  • mardi 10 novembre 2009 à 18h15, par pièce détachée

    Grandiose ! Ça m’évoque une chanson des épatants Frères Jacques, Général à vendre (paroles de Francis Blanche) :

    « Il nous parlait des Dardanelles
    Quand il n’était que colonel,
    Et de la campagne d’Orient
    Quand il n’était que commandant,
    L’épopée napoléonienne
    Quand il n’était que capitaine,
    Et puis la Guerre de Cent Ans
    Quand il n’était que lieutenant,
    Les Croisades et Pépin le Bref
    Quand il n’était que sergent-chef,
    Et les éléphants d’Hannibal

    Quand il n’était que caporal,
    Les Thermopyles, Léonidas
    Quand il n’était que deuxième classe,
    Et Ramsès II, la première guerre
    Quand sa mère était cantinièreueueu... »

    • mercredi 11 novembre 2009 à 10h31, par JBB

      Encore un pan (de mur) qui manquait à ma culture.

      (« Général à vendre » ? J’achète ! Ça fera bien dans mon salon, entre une toile de Lémi et le lierre-qui-ne-veut-pas-grimper)



  • vendredi 27 novembre 2009 à 23h54, par Colas BREUGNON

    Souvenez vous, ... le 9 novembre dernier :

    Une première rumeur avait émis l’hypothèse selon laquelle N. Sharkozy aurait été suffisamment proche des « autorités de l’ex-RDA » pour avoir été prévenu avant tout le monde de l’ouverture du mur, et donc se débrouiller pour être présent à Berlin dès le premier coup de marteau.

    Mme Couvrefeux (pardon – « Hortefeux » - excusez le lapsus) aurait-elle suivi des cours de savoir vivre auprès des épouses de dignitaires de la STASI ou du KGB ?

    Je viens d’apprendre par Bakchich, qu’elle se serait récemment comportée comme la dernière des nomenklaturistes, au cours d’une séance de soldes privées chez Dior.

    En outres, s’il s’avère qu’elle ait suivi un stage préparatoire à la réunification de la Gross-Europa, elle ne l’aura sans doute pas suivi seule.

    En effet, une troisième nouvelle vient de tomber des téléscripteurs de l’AFP qui corrobore cette hypothèse :

    La Sous-Direction Anti-Terroriste de la police judiciaire, ( en abrégé la SDATi - j’ai ajouté le « i » pour plus d’intelligence - ), la SDATi donc, si proche de Michèle Alliot-Marie et de Brice Couvrefeux, vient de démontrer, dans l’affaire de Tarnac, qu’elle est tout à fait capable de construire des manipulations encore plus tordues que celles de l’ex-STAzy.

    En effet, de mars à décembre 2008, notre police d’État « aurait » fait pression sur un « témoin sous X » et antidaté le PV de son audition, afin d’accabler le groupe de Julien Coupat.

    Il me serait agréable que « Article XI » enquêta un peu sur cette rumeur, qui, pour le moment, n’est absolument pas relayée par les média massus du Narkoland.

    Cf : http://www.bakchich.info/Les-course...,09401.html

    Voir en ligne : http://www.liberation.fr/societe/01...

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