ARTICLE11
 
 

jeudi 19 novembre 2009

Sur le terrain

posté à 20h01, par JBB
52 commentaires

Derrière les « mariages gris » de Besson, une étrange association à la manoeuvre : l’ANVI
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Venu de nulle part, le sujet des « mariages gris » lancé par Eric Besson ? Oh que non. Le ministre se contente de relayer le lobbying de la très peu connue Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), laquelle lui a fourni « clés en main » témoignages et argumentaire. Et qu’importe si cette officine, proche de l’influent Institut pour la justice, se révèle bien peu recommandable…

Chercher, fureter, grattouiller, fouiller en permanence, dénicher de nouveaux angles, trouver des biais originaux… c’est simple : la tâche d’Eric Besson est un véritable apostolat.

Et il faut reconnaître à l’homme un certain talent pour alimenter l’ignoble moulin de l’identité nationale et pour faire tourner sa petite machine identitaire.

Ainsi du nouveau joujou médiatique, lancé hier en grandes pompes et lors d’une conférence de presse au ministère de l’Immigration, des mariages gris, unions censément conclues « entre un étranger et une personne de nationalité française de bonne foi, abusée dans ses sentiments par un(e) étranger(e) dont l’objectif est d’obtenir titre de séjour ou nationalité française ».

De prétendues « escroqueries sentimentales à but migratoire » auxquelles Eric Besson, faute de chiffres et statistiques sur la question, a donné corps en s’appuyant sur la présence d’une cinquantaine de victimes revendiquées.

Soit autant de témoignages livrés sur un plateau aux médias présents et destinés à prouver la justesse du nouveau combat du ministre.

Lequel a aussi mis en avant une certaine Blandine Jullian, présidente de la très méconnue Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), invitée à prononcer un discours sous les ors du ministère au cours duquel elle a notamment appelé à « modifier l’institution du mariage, concernant un mariage entre français et étranger, en tenant compte de l’atteinte à l’honneur, la dignité de la personne humaine, du fait qu’elle a été instrumentalisée à des fins migratoires » et à « introduire de façon obligatoire la séparation de bien dans le régime matrimonial, pendant cinq ans ».

Oui : rien de moins.

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Si la mise en avant par Besson des « mariages gris » a suscité des réactions logiquement indignées, personne ne semble surpris de voir débouler dans le jeu de quilles de l’identité nationale une association jusqu’alors pratiquement inconnue, ni ne paraît s’étonner de la tribune ministérielle accordée à l’étrange Blandine Jullian.

Un silence regrettable, tant « le parachutage » de l’association et de sa présidente dans le débat public est instructif.

En ce qu’il révèle sur la façon dont le ministre et son cabinet mènent l’opération identité nationale, rebondissant sur chaque sujet susceptible de troubler le débat et de jeter le discrédit sur l’immigration.

Et en ce qu’il témoigne de la place croissante accordée à des associations de lobbying, officines s’étant données pour seul objectif le vote de lois toujours plus répressives.

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Mariages gris : l’Association nationale des victimes de l’insécurité sonne le tocsin

Pour ce grand coup de projecteur sur les « mariages gris », tout débute lors du rendez-vous obtenu par l’Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI), le 9 octobre dernier, au ministère de l’Immigration et de l’identité nationale.

Une réunion lors de laquelle sa présidente, Blandine Jullian, revient notamment sur sa volonté de voir la notion de « mariage gris » reconnue par la loi.

Le thème éveille l’intérêt des conseillers du ministre et ceux-ci décident de lui donner l’écho dont rêvait la présidente, elle qui déclarait récemment sur le site de l’ANVI vouloir « faire en sorte qu’une campagne de prévention [sur les mariages gris] soit diffusée en France, par les médias télévisés, style campagne pour les femmes battues, les cancers, la grippe A, etc… »

C’est essentiel : là se croisent deux intérêts bien compris, d’un côté celui d’un ministère soucieux de faire feu de tout bois sur la question identitaire et de l’autre celui d’une très petite association, agréablement surprise de trouver une audience dans les cercles du pouvoir.

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Le principe d’une conférence de presse commune est alors arrêté.

Et l’ANVI, pour lui donner corps et fournir des témoignages, bat le rappel de ceux et celles de ses membres et sympathisants qui auraient été victimes d’un mariage gris.

S’appuyant aussi sur un forum : Arnaque sentimentale, lancé fin 2007 et comptant 180 membres, en théorie tous concernés par la question du « mariage gris »1 et invités à participer « à la rencontre clé a la main qui se déroulera (…) auprès du ministère de l’immigration »

Une rencontre ainsi présentée par l’une des modératrices du forum (fautes d’orthographe et de syntaxe comprises) :

il faut qu’il y ait 150 personnes qui doivent s’inscrire ensuite une fois qu’on aura atteint 150 personne on a encore le temps d’ici le 4 novembre, et bien les victimes iront au ministère, c’est l’association ANVI qui gère la chose et qui est responsable de cette rencontre, leur but est d’aider les victimes de mariages gris, ensuite tout le monde parlera et s’exprimera dans le but de faire prendre conscience du problème qui se met en place ! une immigration massive passant par le mariage et donc en toute légalité pour obtenir les papiers voilà pourquoi il faut du monde pour que le gouvernement comprenne ce problème qui ne cesse d’augmenter, et pour le système mette en place des solutions, des mesures radicales, que le ministre de l’immigration soit plus sévère on espère obtenir des solutions en ce qui concerne les expulsions !

En son réseau et sur le net, l’ANVI fait ainsi le plein de « victimes », autant de visages pour donner consistance à la nouvelle marotte d’Eric Besson.

Et lance parallèlement unecampagne de lettres-types à envoyer au ministère de l’Immigration : « Je rejoins les nombreuses autres victimes, qui s’adressent à vous, afin que vous mesuriez l’ampleur de ces escroqueries sentimentales, et que par une campagne de prévention vous fassiez en sorte qu’il y ait moins de victimes », déclare notamment la missive, avant de lister les éventuelles « circonstances de l’escroquerie »2.

Bref : une opération rondement menée, qui permet à Blandine Jullian d’agiter ces lettres comme autant de preuves de la gravité du phénomène des « mariages gris » et à Eric Besson de mettre en avant de poignants témoignages.

Dont une certaine Nadia B., qui a eu l’honneur d’un article dans le quotidien régional Le Progrès :

« Je suis soulagée, enfin on est reconnu ». Nadia B. faisait partie, hier, des invités du ministère de l’Immigration, rue de Grenelle à Paris. Éric Besson a reçu les « victimes des « mariages gris » conclus en abusant de la vulnérabilité de personnes en situation de faiblesse, dans le seul but d’obtenir un titre de séjour ou un accès à la nationalité française ».

C’était en avril 2001. Nadia avait épousé à Saint-Genest-Lerpt un garçon présenté par un de ses cousins, resté en Algérie, comme un homme riche, cultivé et à l’esprit ouvert. Nadia voit « le beau parleur » deux fois en présence de ses parents. Malheureusement, elle en tombe amoureuse et le mariage est organisé très rapidement. Trois jours après la noce, l’époux disparaît pendant plusieurs mois et Nadia comprend son erreur.

(…)

La force de Nadia ensuite a été de croiser des hommes et des femmes ayant vécu des situations similaires. Elle les a rencontrés sur un forum internet et c’est là aussi que l’Association nationale des victimes de l’insécurité (ANVI) a lancé l’invitation pour cette rencontre ministérielle.

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L’ANVI : une association nauséabonde consacrée par Besson

Que représente l’Association nationale des victimes de l’insécurité ?

Objectivement : pas grand chose.

Elle a été créée en juin 1999 dans le Gard, avec pour ambition - entre autres - « d’affirmer et faire respecter le droit à la sécurité et à la sûreté pour tous les citoyens » et « d’obtenir une protection efficace pour tous, exigeant (…) une répression énergique des infractions » .

Et elle ne s’était guère fait connaître jusqu’à présent, si ce n’est par sa participation à quelques colloques autour de la question des victimes (après l’élection de Sarkozy, quand le sujet est devenu central) et par de nombreux communiqués.

Des prises de position publiques qui donnent la mesure de son positionnement politique [Édit le 25 novembre : curieusement, ces communiqués ont, depuis la mise en ligne de cet article, disparu de la base de données du site de l’ANVI… Comme si l’association essayait d’effacer les traces de ce passé idéologique peu glorieux. Étrange, étrange, n’est-ce pas ?]

Qu’il s’agisse de dénoncer un prétendu racisme anti-blanc en mars 2005 : « Parce que les faits sont têtus, la vérité parvient toujours à percer. Le 8 mars 2005, au cours de la manifestation lycéenne à Paris, la France découvre que le racisme n’est pas à sens unique, que le racisme n’est pas exclusivement dirigé contre les étrangers et les gens de couleur. Il est impossible, cette fois, de nier que l’attaque était préméditée et qu’elle visait des lycéens français, de culture occidentale laïque et judéo-chrétienne ».

De relayer les communiqués du très controversé et ultra-droitier Bureau national de vigilance contre l’antisémitisme3, du Cercle Nation et République (un think-tank souverainiste), ou d’une association réclamant que les criminels les plus dangereux soient « définitivement écartés de la société ».

Ou enfin d’applaudir, en août 2007, à la mise en œuvre de peines-plancher en cas de récidive.

En résumé : l’ANVI est une association fermement ancrée à droite, très à droite, et elle vient de bénéficier, grâce à Éric Besson, d’un joli coup de pub et d’un vernis de respectabilité institutionnelle.

Une belle réussite pour sa présidente Blandine Jullian, ancienne mercière de Vauvert reconvertie dans la dénonciation du « climat de terreur intellectuelle développé en France depuis vingt ans par les gens au pouvoir qui ont prôné le laxisme, la culture de l’excuse et de la victimisation des voyous, et interdit aux citoyens honnêtes de s´exprimer »4.

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Le modèle de l’Institut pour la Justice

Elle a beau ne pas être aussi puissante et efficace que lui, l’ANVI s’inscrit clairement dans une démarche comparable à celle de l’Institut pour la Justice5.

Association de lobbying lancée il y a deux ans par un couple des Yvelines et qui œuvre en coulisses pour un durcissement tous azimuts de la répression.

Jusqu’à exercer une réelle influence sur les parlementaires de la majorité, à en croire un papier du Monde en date du 10 octobre dernier et titré « L’intense lobbying de l’Institut pour la justice en faveur de lois plus répressives ».

L’article constate ainsi que l’institut est devenu « un interlocuteur ménagé par les pouvoirs publics ».

Explique qu’il distribue de nombreuses notes aux élus et ne cesse de les pousser à la roue.

Et relate qu’il a réussi à bénéficier du parrainage de Michèle Alliot-Marie à l’occasion d’un colloque organisé en octobre sur le thème de la justice, alors même qu’il tenait conférence en juillet « au « Local », haut-lieu de rendez-vous à Paris de la jeunesse d’extrême-droite ».

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Institut pour la justice ou Association nationale des victimes de l’insécurité, deux exemples révélateurs, démontrant qu’à l’action réactionnaire d’une majorité politique qui a fait main basse sur la France s’ajoute l’influence croissante d’officines très idéologiques.

Un poids d’autant plus inquiétant qu’il reste souterrain.

N’est soumis à aucun contrôle.

Et n’est jamais innocent.

Surtout pas quand il s’agit de fournir des armes à un ministre de l’Immigration décidé à instrumentaliser la question de l’identité nationale.



1 Lors de l’inscription, le site demande notamment la nationalité du « manipulateur ».

2 Entre autres : « Ayant une bonne situation sociale », « Etant fragilisé(e) car en recherche d’affection », « Etant célibataire », « Etant handicapé(e) », « Me remariant j’ai perdu tous les droits aux pensions qui m’étaient versées », « J’ai été battu(e) », « N’a pas indiqué sa nouvelle domiciliation », « Il(elle) ne s’est pas comporté comme un père (ou une mère) avec l’enfant que nous avons eu », « »Il(elle) a escroqué les organismes sociaux avec des faux papiers« , »Il(elle) a présenté un faux conjoint à la préfecture", etc… Autant dire qu’il y a l’embarras du choix…

3 Dont celui de novembre 2005 qui dénonçait, en novembre 2005 et à propos des émeutes de banlieue,« le pogrom antirépublicain que font subir à notre pays depuis 2 semaines, des émeutiers animés d’une haine sans limite et qui ne prennent pour cible que des symboles de l’Etat : ceux de la culture, de l’éducation, de la sécurité et des religions ».

4 La dame serait aussi l’auteur d’un opus consacré aux violences urbaines, Le drame de Vauvert : le drame de la France. De ce livre, on ne retrouve trace que sur le site de la BNF.

5 Une proximité d’ailleursconsacrée par un partenariat officiel.


COMMENTAIRES

 


  • Très bien, ca fait rêver, je propose qu’on guillotine toutes ces putes, comme Marie-Antoinette, qui ont profiter du mariage pour devenir francaise et qui n’hésite pas à trahir la France à la première occasion venue. Mais bon, c’est quand même la faute des imbéciles qui se sont marié avec, qui sont les premiers responsables de l’insécurité. Il est donc très bien de les guillotiner, par la même occasion. Bon, je crois qu’il faut que je me calme, car, marié à une bolivienne, tant en Bolivie qu’en Suisse, certains peuvent me voir comme une grave cause d’insécurité. Il faut dire que les espagnols avaient beaucoup utilisé le mariage avec des femmes incas pour prendre le pouvoir et tout le monde sait que la race et les valeurs maudites qui ont provoqué un nombre innombrable de génocides viennent de la culture judéo-chrétienne même si le monde entier nous envie le fameux : « tuez-les tous, Dieu reconnaîtra les siens », j’aime beaucoup (il a, quand même, un fort message d’amour, dans cette phrase).

    • Solution un brin expéditive, mais…

      Je plussoie.

      On guillotine en masse, et puis c’est marre.

      • Bon, je vais faire du hors sujet, que je devrais, normalement, plutôt envoyer sous ton autre article, sur les vieux cons. Je tenais à vous faire part d’un mot d’ordre qui m’avait toujours fait rire :

        « les vieux, il faudrait tous les tuer à la naissance ».

        Ma fois, j’aimerais mieux défendre un monde avec mes valeurs chrétiennes, où tout le monde il est beau et tout le monde il est gentil, mélangé avec les rêves anarchistes des 48ards et des 68ards (bon, en l’an 1, en 1848 et en 1968, j’étais même pas né).

        Mais des fois, en Bolivie, quand je vois la déforestation (déjà qu’un glacier important pour l’agriculture de l’altiplano, vient de disparaître), je me dis, pendons tous les traîtres, pendant qu’il y a encore des arbres.



  • Belle analyse d’un coup tordu, merci.

    Pour redonner le moral, après toute cette grisaille, je te conseille d’aller faire un tour sur le site des Amoureux au ban public, qui vont peut-être lancer une campagne « les mariages en couleur ne sont pas des mariages gris », ou quelque chose comme ça...

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • Sachez quand même, lecteurs d’Article XI, que tous les nègres, bougnoules et autres niakés ne sont pas assez malins pour dénicher une midinette en mal de prince charmant. La plupart se contentent de voler le pain des Français, c’est à dire de leur piquer leur travail.
      Mais ce n’est pas tout, non contents de bénéficier d’un travail rémunérateur (qu’ils ne trouvent pas dans leurs pays sous-développés dans lesquels ils n’entretiennent plus les routes que nous leur avons construites autrefois, des pays où ils font paître les chèvres dans les baignoires des appartements que nous leur avons laissés (aïe, aïe, aïe, Alger, mon pays chéri), eh bien, disais-je, ces métèques sans scrupules exigent maintenant des papiers ! Oui, vous avez bien lu, des papiers !
      Et en plus (là, je m’étrangle, je défaille !) ils se mettent en grève ! En grève, vous dis-je ! Et même, là c’est trop, beaucoup trop, où va-t-on, je vous le demande, eh bien même ils occupent leurs lieux de travail ! Exactement : Ils zoccuppent leurs lieux de travail.
      Ca fait plus d’un mois que ça dure. Et ils se syndiquent, les bougres. A la CGT, à Solidaires et à la CNT. Vous vous rendez compte, même à la CNT ! Tenez, des grévistes appartenant à ce syndicat subversif et révolutionnaire ont occupé deux de leurs entreprises de nettoyage. Ils se sont même battus avec des vigiles qu’ils ont foutu dehors. Si c’est pas malheureux de voir ça !
      Alors, je veux bien compatir avec les malheureuses françaises victimes de ces nègres lubriques, mais n’oublions pas qu’il s’agit là du phallus qui cache la forêt (hi, hi, hi) et que les hordes colorées sont encore plus menaçantes quand elles forniquent dans le fondement de la paix sociale (pardonnez-moi cette expression triviale, mais l’étouffation m’indigne. Euh, je veux dire l’indignation m’étouffe, mais nos recteurs auront sanctifié d’eux-mêmes.

      • @ Guy M : merci à toi :-)

        (Tu as raison, mort à la grisaille ! Des couleurs partout, bourdel !)

        @ Karib : enfin une vraie mise au point, sans mégotter sur les mots et en disant les choses comme elles sont ! C’est salutaire, loué sois-tu pour ce commentaire.

        (Loué sois-tu, surtout, pour ce rappel du combat des sans-papiers. On ne peut pas dire, d’ailleurs, qu’ils bénéficient d’une grande couverture médiatique. Alors qu’ils sont plus de 5 000 et que leurs rangs ne cessent de grossir)



  • Il y a déjà quelques années que le problème a été soulevé par un chanteur, rappellez vous...

    "Qu’est-ce qui pourrait sauver l’amour
    Et comment retrouver le goût de la vie
    Qui pourra remplacer le Besson par l’ANVI"



  • Une campagne télévisée de prévention ? et pourquoi pas des affiches, vous savez comme en 1940 , sur les Juifs (non pas de point Godwin, puisque la proposition est sérieusement faite)



  • vendredi 20 novembre 2009 à 15h50, par Affreuxsale

    « Elle a été créée en juin 1999 dans le Gard... »

    Il peut-être éclairant, même si cela peut paraître relever du détail que le terme de « Gris » désigne dans le Gard (et peut-être alentour), les français d’origine maghrebine...

    Je m’étais fait la réflexion au moment où le terme « Mariage gris » était sorti.
    Je découvre grâce à ton billet que la présidente de l’assoc’ est du Gard. Et confirme une évidence : celle-ci est proche de l’essstrême drouate.

    Décidément, les mots ont un sens.

    Voir en ligne : http://affreuxsalebeteetmechant.20m...



  • AU SECOURS SIMONE ; plutot que le mariage.....gris ou vert ou blanc....c’est bien le divorce qu’il faut reformer. tant que la loi sur le mariage restera telle est...on ne peut que reformer le divorce. 1 mariage sur 3 n’a pas 2 ans d’existence.... c’est là qu’il y a un gros problème.
    moi qui ait milité pour la liberté pour les femmes : quelle revolution ratée.qu’ont fait les femmes de la liberté qu’on leur a donné ? le ministre lui meme parle de naiveté. le mariage c’est devenu de la consommation. on se marie pour faire bien, pour la fete. pour je ne sais trop quoi mais surement pas pour rester ensemble. une banane qu’on mange et qu on jette ! réflechissez bien le seul divorce qui existait avant 75 était le divorce pour faute. on ne pouvait pas divorcer comme cela. je ne suis pas retrograde et je ne regrette pas ce temps. mais dans cette liberation les femmes se sont trompés de cible.au lieu de devenir responsables, elles sont devenues ecervelées, faisant des actes dont elles ne mesurent pas les conséquences. et c’est dans ce manque de discernement que s’engage les escrocs de tous pays ( quelques hommes aussi d’ailleurs.)les etrangers le disent bien : les femmes sont « faciles ».
    donc plus qu’une loi sur les mariages gris c’est bien tout ce pan entier de la societe qu’il faut revoir : le mariage et le divorce.
    je ne suis pas vieille france, feministe je suis et je reste mais dans tout ce qui a été fait pour la liberation des femmes, on a raté plein de choses. elle est libre (sur le papier) mais en fait elle est esclave encore plus qu’avant 1970.
    et M BESSON LUI qui veut juste faire du bruit pour faire plaisir au roi, a trouve un nouvel hochet.il se trompe de debat.

    • Euh… en fait, je ne suis pas du tout d’accord avec toi.

      Non, les femmes ne sont pas devenues écervelées.

      Non, le divorce n’a pas enlevé de sa force au mariage (d’ailleurs : vive l’union libre, à bas le mariage !).

      Et non, je ne pense pas qu’on puisse se dire féministe et poser que les femmes ont perdu tout sens de la responsabilité.

      • samedi 21 novembre 2009 à 14h25, par pièce détachée

        Moi non plus, je ne suis pas (tout à fait) d’accord avec Spicata, mais je vois tout de même beaucoup d’« écervelés » des deux sexes qui se marient et font des enfants parce que c’est dans l’ordre des choses, quitte à divorcer avec un nourrisson de six mois. Tou(te)s français(e)s pur jus, qui s’arnaquent et se cognent allègrement l’un l’autre de chaque côté du bébé-tampon. Non, pour ça, on n’a pas besoin des étrangers, on sait très bien faire tout seuls.

        Quant aux « mariages gris » et à l’ANVI, il faudrait peut-être délivrer, lors du passage en mairie, un certificat d’assurance dûment tamponné, qui garantirait l’amour à vie sans qu’on se fatigue à le cultiver.

        Mieux, puisqu’on tombe amoureux « par malheur » (Nadia), il faudrait faire une campagne de vaccination pour nous immuniser contre. Ou carrément lobotomiser tout le monde : plus besoin d’assumer ses choix amoureux ! Finie « l’insécurité » des états d’âme, des tourments, des « je t’aime » qui font souffrir, des émotions qui se voient trop.

        Tout, là-dedans, est infantilisant, de mauvaise foi, pervers, crapuleux, à vomir.

        @ Affreuxsale : on dit aussi « gris » pour « Arabe » dans le Doubs, dans le Vivarais et dans le Morvan (exemple : « ma fille devenir gouine ? Putain j’aimerais mieux qu’elle épouse un gris, c’est dire »).

        • oui il y a aussi des hommes ecervelés.
          mais je maintiens que le vrai problème c’est le mariage et le divorce...et c’est ça qu’il faut reformer. peut etre que des professions entieres n’y tiennent pas (juges, avocats) pour des raisons economiques. mais tant que ce système d engagement à vie qui ne peut etre rompu que par la justice restera en place, ce sera le meme problème. que ce soit des mariages nationaux ou mixtes.et je pense que c’est pas les institutions en place qui changeront la loi mais le combat des femmes et des hommes.
          et c’est une reforme primordiale urgente qui ne pourra pas attendre des décennies.
          après le ministre pourra tjrs parler de mettre des lois pour contrer les escrocs. dans l etat actuel des choses il ne peut rien faire si ce n est gesticuler....

      • dimanche 22 novembre 2009 à 20h37, par un-e anonyme

        Mais Feministe faisait de l’humour !

    • c’est là qu’il y a un gros problème. moi qui ait milité pour la liberté pour les femmes : quelle revolution ratée.qu’ont fait les femmes de la liberté qu’on leur a donné ?

      Merci mille fois ! Je me tue a expliquer ça. « Bravo, vous avez gagné le droit d’acheter des magazines de mode, des fringues provocantes et des tonnes de cosmétiques avec votre propre argent que vous avez gagné au turbin »

      Chapeau le féminisme :)

      Bon sinon vous êtes très marrants et même intéressants ici. Je reviendrai :)



  • samedi 21 novembre 2009 à 19h03, par un-e anonyme

    Dommage.
    L’arnaque à l’amour existe bien et ce n’est pas d’aujourd’hui.

    Dommage.
    Le trafic d’êtres humains existe et ce n’est pas d’aujourd’hui.

    Dommage.
    Ces problèmes sont niés par ceux qui veulent défendre les personnes et sont récupérés par ceux qui veulent sauver une société mythique.

    • dimanche 22 novembre 2009 à 02h45, par Colas BREUGNON

      Ci dessous copie du courriel adressé à l’Association « France Justice » :

      Votre association me parait digne du plus grand intérêt de la part de tout citoyen préoccupé par un meilleur fonctionnement de l’appareil judiciaire des notre pays.

      Elle regroupe des représentants de familles (Dreyfus, Seznec,Mis & Thiennot, Mialet, Marécaux ...) lésées entre autres par le non respect de la présomption d’innocence, dont les noms sont inscrits dans notre Histoire en relation évidente avec l’Honneur (hors Légion)

      Je vous avoue avoir été choqué de découvrir vos coordonnées sous le générique des
      « associations amies » d’un soit-disant « Institut pour la Justice ».

      En dehors de votre organisation, d’autres officines citées ( entre autres l’ANVI ) affichent une tonalité des plus glauques !
      Leurs objectifs convergent globalement vers les thèmes bien connus de :
      « insécurité », « violence urbaine », « victimes de multirécidivistes », « enfants assassinés » ...

      Elles pratiquent un lobbying assidu et très bien reçu, voire encouragé, par les « pouvoirs publics » du moment, en faveur d’une idéologie sécuritaire, qui incite souvent à des réformes susceptibles d’accentuer les dysfonctionnements de notre système judiciaire :

      "... le droit à la sécurité et à la sûreté pour tous les citoyens et populations sur le territoire national français.
      ... le rétablissement de la légalité républicaine en matière de respect d’autrui, de droit à la sécurité,
      ... Elle agit pour obtenir une protection efficace pour tous, exigeant par une stricte application de la loi
      ... à tous les délinquants, une répression énergique des infractions ... "

      ... etc, etc.

      Ce petit mot à seule fin :

       × . de vous assurer de ma solidarité quand à vos objectifs, et à ceux des prestigieux signataires de votre appel à révision

      . de vous permettre de vérifier que votre étendard n’est pas utilisé par vos adversaires - au même titre que la mémoire de Guy Mocquet et celle d’Albert Camus - pour mieux avancer masqués.

      Salutations bourguignonnes.

      • dimanche 22 novembre 2009 à 08h46, par JBB

        @ Anonyme : sans doute que l’arnaque à l’amour existe. Comme toutes les arnaques, d’ailleurs. Et itou pour le trafic d’êtres humains.

        Il ne s’agit pas de nier ces problèmes (même s’ils sont très marginaux, particulièrement dans le cas de l’arnaque à l’amour), mais de questionner leur instrumentalisation conjointe par une association et un pouvoir politique.

        @ Colas Breugnon : efficace et bien vu.

        Pas sûr qu’ils vous répondent. Mais si c’est le cas, sera t-il possible de me faire part de la teneur de leur message ?

        • dimanche 22 novembre 2009 à 10h37, par Tristan

          Bon, les problèmes lié à l’amour existent depuis la nuit des temps et en plus, l’amour, c’est, encore, le meilleur moyen pour avoir des enfants. Je ne crois pas qu’il y a beaucoup de personne qui ne soit pas le fruit d’un amour entre un homme et une femme. Bon, je vais faire du HS et continuer à défendre une position réac : pour moi, les enfants doivent être sous la responsabilité d’adultes, l’idéal, c’est, quand même, sous la responsabilité de ses deux parents, qui s’aiment et qui cherchent le meilleurs, pour leurs enfants. Bon, si je voulais être vraiment réac, il faudrait que je sorte aussi le droit romain, où même les femmes devaient être sous la responsabilité du père, puis de l’époux, mais bon, je suis marié à un fille de Cochabamba qui n’avait jamais eu la chance d’être sous la responsabilité de son père et en plus, c’est une région plutôt matriarcale. Là, c’est moi qui doit me battre pour m’offrir certaines libertés, mais bon, c’est moi qui est choisi de me marier avec, donc, il faut assumer, derrière. Mais ca va bien, j’arrive à m’offrir et aussi à offrir à ma femme, des moments de liberté, même si on est lié pour a vie (bon, on verra), pour le meilleur et pour le pire. Et en plus. avec un fils de 3ans, on essaye de faire ce qu’on peut pour lui donner le meilleurs. L’amour libre et l’union libre, c’est bien joli, mais quand tu tombes amoureux d’une fille de Bolivie, par exemple (comme moi), comment tu fais ? Il faudrait changer la loi et permettre à chaque citoyen, de Suisse ou de France, d’amener une personne de son choix, avec lui, de retour de son pays, sans avoir besoin de se marier ; je devrais, peut-être, contacter l’ANVI, et leurs proposer ma solution. Mais bon, mariage, union libre et amour libre, comme tout ce qui a été tenter pour régler les problèmes lié à l’amour, il me semble qu’on est tous damner à souffrir mais aussi, à vivre de grands instants de bonheurs, grâce à l’amour.

        • dimanche 22 novembre 2009 à 10h38, par jac (hier, j’ai oublié)

          De manière marginale ?

          Même s’il y en a bien d’autres, on ne voit pas pourquoi cette fillère aurait été écartée par des gens sans scrupules capables de voir avant tout le monde toutes les failles de nos sociétés.
          Allez voir « Green card » si vous voulez passer une soirée agréable, allez voir « Le Silence de Lorna »pour plonger dans un certain réalisme.

          Questionner l’instrumentalisation ne peut aller sans avoir posé une autre observation et une autre analyse sur une réalité identique. Et sûrement pas en la minimisant.
          Les bonnes âmes se cachent derrière leur petit doigt et laissent toujours aux autres le soin de pointer du doigt ce qui pose question.
          Et c’est grave. Notre confort, notamment intellectuel reste préservé, et d’autres en profitent pour laisser libre cours à leus fantasmes et leur « lobbying ». La preuve.

          • mardi 24 novembre 2009 à 21h52, par Rvb

            Vous parlez probablement du « ministre » LB, qui se croyait caché hors champs de la caméra, et ce n’était pas le petit doigt, mais le majeur qu’il exhibait tout sourire tordu.
            Bon, si pour vous ça ne veut rien dire, je ne vais pas vous désenchanter,
            il y a des gens trop nombreux qui posent problèmes..décomplexez-vous, c’est la droite..



  • J’ignore s’il existe des liens entre l’Institut pour la justice et l’ANVI, mais en ce qui concerne la mouvance politique dans laquelle s’insère l’Institut pour la justice, vous trouverez une mine d’informations et des analyses passionnantes sur le site suivant :

    http://www.sos-justice.info/

    A l’origine de ce site, on devine des catholiques traditionalistes qui supportent mal la concurrence déloyale et la cupidité des ultra-libéraux de l’Institut sur la justice et de ses organisations sœurs. Ils veulent chasser les marchands du temple, en quelque sorte.

    Voir en ligne : http://www.sos-justice.info/



  • blandine jullian, une nouvelle fadela amara en quelque sorte.



  • Mouais... jamais entendu parler de cette association, où alors ça ne m’a pas laissé un souvenir impérissable

    Par contre, certains de ces mariages me laissent assez sceptiques. Tout d’abord, il y a une dizaine d’années, il était fréquent d’entendre parler des problèmes de femmes mariées avec des personnes dont le mari était un beau jour reparti avec les enfants dans son pays d’origine, leur garde évidemment confiée au père par la législation de son pays, et ces femmes passer une décennie avant de revoir leurs enfants confisqués (et convertis à la religion du pays du père). Autant de vies foutues dont curieusement on n’entend plus parler.

    Il n’est pas rare de voir des femmes avec un « jeune mari » qu’elles n’auraient certainement pas trouvé s’il n’y avait la perspective de la naturalisation à la clé. De fait, on trouve beaucoup plus d’hommes d’un certain âge avec une jeune épouse ; la perspective de la naturalisation ne doit pas être étrangère à ces amours...disons dépareillées. Pour ne pas parler de ceux qui vont s’en chercher une à Cuba, au Brésil ou ailleurs, les occidentales rechignent aux corvées ménagères, c’est bien connu, ah, ces idées féministes mon brave monsieur ! La perspective de la naturalisation semble en rendre plus d’une docile et disposée à mitonner des petits plats pour monsieur. Et ne parlons pas des procès homériques quand monsieur casse sa pipe, entre la jeune veuve et les enfants du premier mariage qui n’ont jamais encaissé la jeune belle-mère tant ça leur semblait évident que ce n’était pas qu’une question d’amour entre elle et leur père. Et pour ce que j’ai pu constater parfois autour de moi, ils n’avaient pas tort.

    Je risque la guillotine, peut-être ?...

    • Coquille : de femmes mariées avec des personnes dont le mari > de femmes dont le mari

      • lundi 23 novembre 2009 à 20h21, par pièce détachée

        @ Floréal,

        Si les fantasmes à guillotine vous donnent des frissons...

        Plus gentiment-sérieusement : j’ai connu un quadragénaire blanc, français, bonne situation, qui ne pouvait voir son fils qu’en traversant l’Atlantique, avec l’autorisation de la mère (blanche, américaine, bonne situation), laquelle en avait « évidemment » la garde « conformément à la législation de son pays », pour reprendre vos termes.

        Comme vous l’écrivez encore, « on trouve beaucoup plus d’hommes d’un certain âge avec une jeune épouse », sans qu’il soit besoin d’évoquer un quelconque chantage à la naturalisation : troquer son épouse vieillissante contre une jeune thésarde décorative, c’est monnaie courante entre Français, par exemple dans le milieu universitaire. Quand on a la chance d’être un prestigieux intellectuel expatrié, on peut même vivre « là-bas » avec une Malabaraise digne de Baudelaire, puis la laisser sans rien pour rejoindre ses pénates parisiennes, où l’on troquera contre une jeune thésarde l’épouse vieillissante restée gérer le bercail, et ainsi de suite.

        L’un de mes proches s’est marié trois fois : avec ma meilleure copine d’école ; avec celle de ma sœur cadette ; et enfin avec une femme qui a l’âge de sa fille cadette, dont le frère aîné a deux autres sœurs qui pourraient être ses filles. Pour l’héritage entre petits Blancs, vous suivez ?

        Des histoires comme ça, chacun(e) de nous en connaît des brouettées. Mais ce n’est visiblement pas contre ces aléas familiaux entre Blancs d’Occident (hexagonal ou américain) qu’entendent lutter Besson et l’ANVI qui lui tend le pot de chambre. C’est ça qui me dérange beaucoup.

        • Merci, pièce détachée, c’est sûre, des histoires du genre, on peut en trouver des tonnes, déjà rien que La Bible (c’est un livre vraiment fabuleux, je l’apprécie beaucoup ; déjà rien que pour toutes les histoires qui ont réussi à ne pas être censurée). Le roi David, ils avaient des femmes tellement jeunes et jolies, que son fils ainé, quand il trouvait que son père voulait lui faire perdre l’héritage pour le compte du fils d’une autre femme, quand il a voulu envoyer papa à l’asile et que ses armées ont pris le contrôle de la maison à papa, il a trouver beaucoup des jeunes épouses de son père à son goût. Mais bon, le pauvre, il a mal fini et c’est le préféré de papa, qui a fini par prendre le trône : Salomon. Celui là aussi, il a une histoire fabuleuse, j’aime bien la comparer avec l’autre grand livre de notre culture occidental : l’iliade. Salomon, quand il devait choisir, il a choisi la sagesse et en plus, Dieu lui a donné la richesse. Mais, bien sûre, il aurait du choisir l’amour, comme Paris, dans l’iliade, pour être heureux. Alors si tout allait bien dans son royaume, avec la sagesse et la richesse, le roi s’était marié avec la fille du pharaon pour des raisons politique. Comme il n’avait pas l’amour, il a acheter des centaines de femmes, mais ca ne l’a pas aider à trouver l’amour. Et son royaume, à sa mort, c’est retrouvé coupé en morceaux. Les problèmes d’héritage, ca, dans La Bible, il doit bien y avoir des centaines d’exemple, aussi, tous aussi glauque les uns que les autres. Paris, dans l’iliade, lui, a choisi l’amour et à réussi à être heureux, avec la belle Hélène, qui, elle aussi, l’aimait. Mais bon, les dieux ont voulu le punir d’avoir choisi l’amour et c’est sa ville et les autres villes alliées qui ont souffert de la fameuse guerre. Mais bon, quand on regarde toutes ces histoires et tous les vécus, c’est dure de trouver une solution miracle qui pourrait régler les problèmes lié à l’amour et au manque d’amour. Bon, moi et ma femme, ont essaye de faire le mieux qu’on peut, on s’en sort assez bien, je crois ; même qu’avec mon côté chrétiens, je devrais remercié Dieu un peu plus souvent, je suis, quand même, assez chanceux.

          bon, pour faire du HS, c’est sûre qu’avec mon cancer au cerveaux, je me dis, des fois, que Dieu, c’est aussi Un Sacré Enfoiré, mais bon, de nos jours, qui n’a pas son cancer ?

        • @ Pièce détachée

          Oui mais votre quadra blanc avec sa bonne situation, il a les moyens de se payer la traversée de l’Atlantique plusieurs fois par an et rien ne l’en empêche.
          La femme dont les enfants se retrouvent de l’autre côté de la Méditerranée n’a que ses yeux pour pleurer. Quand bien même elle aura les moyens de s’y rendre, elle devra se contenter de voir ses enfants de loin ou en cachette et faire attention à ne pas se faire remarquer.
          Pas vraiment la même chose, n’est-il pas ?

          Il y aurait certes bcp à dire sur les problèmes de garde alternée etc et l’application de la loi en ce qui concerne les blancs eux-mêmes. Ceci dit, pour les statistiques parues (sur un site crédible : http://www.stranieriinitalia.it/sta... ), il résulte, pour l’Italie (un pays où traditionnellement on divorce plutôt moins qu’ailleurs ne serait-ce que parce que le divorce y est plus long et compliqué qu’ailleurs), que, concernant les mariages mixtes, 90% des demandes de citoyenneté proviennent de néo-conjoint-es, qu’un de ces couples sur trois se sépare et que le taux des divorces est le double des autres mariages.
          Il n’y a par conséquent aucune raison de croire que les taux soient moindres dans les autres pays d’Europe, il est même probable qu’ils soient plus hauts.

          Ce qui me semble assez révélateur.

          Que Besson s’empare de cela pour apporter de l’eau à son moulin est une chose, mais il n’en reste pas moins que ces pratiques ont de quoi laisser sceptique sur la part de « l’amour » dans ce genre de mariages.

          • @Floréal

            Mais, vous parlé de quel pays ? C’est sûre qu’un paysan suisse, comme moi, peut facilement se payer la traversée de l’Atlantique une fois par année, mais il me semble que Pièce détachée parlait d’un pays de crève la faim : la France de Sarkosy. Bon, heureusement qu’on a pas de vache (on cultive juste des fleurs), parce que, autrement, impossible de se libérer même un week-end. Là, ca va, j’essaye d’avoir un minimum de 6mois de vacance par année. On laisse ma mère s’occuper des terrains, l’hiver, mon père et moi, pour aller de l’autre côté de l’Atlantique (lui à Cuba, moi en Bolivie). Mais je ne sais pas si beaucoup de professionnels peuvent, comme ca, facilement, prendre des vacances à l’autre bout du monde, juste pour voir ses enfants, vous avez l’air de dire que rien n’empêche un prof d’uni de prendre des vacances quand il veut. Mon beau-frère, pour venir à mon mariage, en Bolivie, comme informaticien, a déposer sa démission, avant de venir, pour être tranquille. Il se trouve que ma soeur et lui, même si ils gagnent bien leur vie (elle est biologiste), ne font pas chaque année un grand voyage. Bon, ils ont deux charmantes petites filles, toutes leurs familles en Suisse (à part mon père et moi, 6 mois par année) et, des fois, sont parti en Italie, juste une ou deux semaines. Franchement, il me semble bien plus facile, pour n’importe quel francais, d’aller de l’autre côté de la Méditerranée (il me semble qu’il avait même, à l’époque, un département francais, là-bas), plutôt que d’organiser un voyage à l’autre bout du monde, déjà rien qu’à cause du décalage horaire.

    • @Foréal

      Bon, il se trouve que mon père est, lui aussi, marié à une cubaine qui a mon âge et effectivement, on se pose des questions. Mais bon, les problèmes liés à l’amour, c’est un fait connu et on sait que toutes les religions et les législations ont essayer d’apporter des réponses. Il a bien un livre qui m’avait fait rêver : « le meilleur des mondes », il me semble que le système décrit est bien le seul système capable d’éviter les problèmes liés à l’amour : c’est l’état qui s’occupe des enfants, qui défend l’amour libre et en cas de frustrations liées à l’amour, qui pousse à l’utilisation de drogues pour neutraliser le sentiment de mal-être. Mais bon, je ne sais pas si beaucoup trouvent que le système décrit par « le meilleurs des mondes » est vu comme un but à atteindre. Surtout qu’on est dans une société qui met en avant l’individu et « sa liberté ». Je ne tiens pas à faire guillotiner toutes les personnes qui mettent en avant certains problèmes, effectivement, réels, mais si les solutions proposées pour régler ces problèmes demandent des réponses qui nous obligent à renier nos valeurs et qu’il n’y a pas de consensus possibles, entre les valeurs qu’on veut défendre et les réponses apportées pour régler un problème, somme toute mineur, dans ce cas, oui, il faut guillotiner tous les traîtres qui cherchent à instrumentaliser ce problème, juste pour détruire les valeurs qui nous sont chère (égalité, fraternité et, peut-être, même, liberté).

      Mais bon, il se trouve que mon père est libre de faire ce qu’il veut de son argent (même si c’est l’héritage qu’il a recu de mon grand-père). Moi, ce que je trouve vicieux, c’est que c’est un peu facile de mettre la faute sur l’étranger, comme si le francais ou le suisse (francaise/suissesse) était toujours la victime. Pour moi, ils sont autant coupable que l’étranger. Enfin, c’est l’amour qui est coupable, qui fait toujours des milliers de promesses qu’il est toujours, incapable d’accomplir. Les victimes, c’est toujours ceux qui ont cru à l’amour. Mais pour moi, on est tous responsable et moi aussi, j’ai envie de croire à l’amour et j’essaye de faire en sorte que les choses ce passe bien. En Bolivie, j’essaye de donner la meilleur image des suisses que je peux et ma femme, en Suisse, aussi, a fait le maximum pour s’intégrer et elle est même appréciée par tous nos proches. Mais bien sûre, si par ma faute (ou la faute de ma femme), nous sommes des cause d’insécurité, soit pour la Suisse que pour la Bolivie, je pense normale qu’on finisse les deux guillotinés.

      Foréal, à première vue, je ne pense pas utile de vous guillotiner, mais effectivement, si je continu à soutenir une position aussi radicale, je pense que le nombre de personnes qui n’auraient aucun risque de finir guillotiné très faible et je ne pense pas que vous en faite partie.



  • Bonjour,

    pour info : nous avons repris votre article sur michelcollon.info

    N’hésitez pas à faire de même à partir de notre site, ou bien à nous proposer d’autres articles qui pourraient nous intéresser.

    Merci

    Investig’Action

    Voir en ligne : Michel Collon

    • Bonsoir, comme je peux le constater, vous n’avez rien compris au mariage gris. J’en suis victime, tout se passait plus ou moins bien dans notre couple mains une fois la carte de 10 ans en poche à deux ou 3 jours près celui-ci se mit à me battre (4 jours d’itt et 4 jours d’arrêts de travail, et 10 jours d’itt et 20 jours d’arrêts de travail), une fausse couche,un abandon du domicile conjugal en mai, et envoyait tout son argent à l’étranger. Il a travaillé 10 mois et volait sur son lieu de travail depuis ne travaille plus passe son temps à l’étranger et vient une fois de temps en temps pour ramasser ses assedics et maintenant il a fait une demande de rsa. Il est là que pour profiter des avantages sociaux de la france et simplement pour ça. Il n’ a plus jamais cherché de travail. Il est propriétaire d’un café à l’étranger bien sur il n’a pas déclaré en france si ce n’est pas un mariage gris qu’est-ce que c’est.

      • C’est une escroquerie. Dès qu’il y a un avantage qque part, il se trouve des gens pour en profiter. La part français-étranger de la chose est accessoire.
        Le problème à la base serait plutôt celui du capitalisme : un mode de société où l’argent est roi (que dis-je, où l’argent est Dieu !). Du coup, certaines personne sont prêtes à tout pour en avoir, ou en avoir plus, ou encore plus. Elles peuvent tuer pour ça. Alors, tromper les sentiments d’un autre, ce n’est pas un obstacle.

        Imaginons une société où l’argent serait inutile. Où des services publics gratuits assureraient à chacun un logement, la santé, l’éducation, etc. On travaillerait beaucoup moins, plus pour le plaisir que pour l’argent et pour assurer la production de ce qui est nécessaire, mais pas pour faire des choses qui tuent, qui polluent ou qui ne servent à rien sauf enrichir les actionnaires.

        Du coup, ce serait bien moins tentant de commettre des crimes pour de l’argent, ou des escroqueries.

        Bien sûr, il y aurait toujours des crimes passionnels :-) Alors on ressortira des arguments du genre : « les étrangers sont plus jaloux et ils tuent leur compagne... ». Ha racisme, quand tu nous tient...

      • @moune

        Bon, c’est vrai qu’il y a des étrangers qui font des escroqueries et comme je suis suisse romand, je dirais qu’ils sont facilement francais. Mais bon, nos universités, en Suisse, arrivent à former d’excellents avocats pour l’évasion fiscale, il me semble même que des banques suisses ont eu des graves problème aux USA, justement à cause de ca. Donc question escrocs, je crois qu’on a aussi des suisses pures souches qui y excellent ; juste que pour eux, escroquer le gouvernement (surtout si c’est, en plus, d’un autre pays), c’est moralement excusable. Mais par contre, je ne connais pas d’histoire où un suisse fait un mariage « gris » pour obtenir les papiers d’un autre pays, mais des suisse qui « s’achètent » une jeune épouse, je vous avais parler de l’histoire de mon père (et il existe des milliers d’exemples). Dans ma famille, j’ai aussi un oncle qui s’est marié avec une francaise qui a totalement détruit notre famille, pour prendre l’héritage. Je n’ai même pas le droit de voir ma cousine et ma grand-mère aussi ne peut pas voir souvent sa petite-fille (même si ils vivent toujours dans le même village que nous). Et inutile de vous dire que ma nouvelle tante, comme n’importe quel francais, cherche aussi à profiter un maximum des avantages sociaux de mon beau pays, il me semble que seuls les pays du golfe ont des avantages sociaux supérieurs à ceux qu’offre la suisse : les francais, tous des crèves la faim.

        Mais bon, comme je le disais, les problèmes lié à l’amour, c’est un truc vieux comme le monde et pour votre histoire, je dirais qu’une personne qui cherche à ramasser ses assedics et le rsa, c’est une personne qui a très bien compris l’état d’esprit francais. Mais c’est vrai que c’est dure, les problèmes lié à l’amour. Moi, par exemple, j’ai été obligé de me marié avec celle qui est ma femme, pour pouvoir être avec elle. Je ne crois pas que la Suisse lui aurait donner un visa pour venir en Suisse, autrement. Mais là, ca va, même si j’aurais préférer, d’un point de vue idéologique, une union libre. Avec un enfant de 3ans, on va faire le maximum pour être un couple parfait, avec des grands moments de bonheurs et, des fois, des moments où ca crie. Des fois, c’est même elle qui me tape dessus, même si je dois bien être deux fois plus lourd qu’elle. Bon, à l’école, tout le monde me tapait dessus, alors ca va, j’ai appris à encaisser. Je proposerais bien à ma femme, qu’elle prenne, au plus vite, la nationalité suisse, pour qu’on puisse divorcer, et après, qu’on puisse vivre en union libre, mais bon, elle est pas trop d’accord. Pour elle, un père et une mère doivent être responsable, pour le bien de l’enfant. C’est vrai qu’en Bolivie, on voit beaucoup d’hommes qui refusent d’être responsable de leurs enfants et même des mères, qui posent leurs enfants chez la, ou les grand-mamans, pour pouvoir continuer à être libre. Bon, c’est vrai que comme européen post 68ard, les valeurs de liberté sont, pour moi, plus importante que les valeurs de responsabilité. Mais bon, il me semble, quand même, que la responsabilité, c’est quelque chose d’important ; je dirais, même, que la liberté, sans la responsabilité, c’est la chute assurée.



  • vendredi 27 novembre 2009 à 20h54, par hugues vessemont

    Quel beau gisement pour faire du chiffre sécuritaire.. Des procédures humiliantes de vérification existent déjà. Elles vont déjà au delà des limites fondamentales des droits humain... Alors quelle mesure prendre si l’on décrète une série de nouvelles dispositions pour griser ou dégriser les mariages ?

    Voir en ligne : Stoppez la spirale liberticide



  • lundi 30 novembre 2009 à 03h45, par Éminence grise !

    Votre article apporte un éclairage salutaire sur la manipulation en matière de communication ou comment traiter d’un sujet pour le transformer en polémique hasardeuse. Merci infiniement de nous présenter le dessous des cartes car je trouvais très préoccupante la manière dont ce débat avait été lancé tel un boomerang qui reviendra s’abattre sur ses instigateurs. Restons lucides et faisons preuve de discernement en refusant d’alimenter un débat nauséabond et biaisé qui m’inspire du dégout. Il ne faut pas confondre les genres et exercer comme vous le démontrez si clairement, une veille éthique et intellectuelle sur le fond. Encore merci de votre éclairage salutaire !



  • Bonjour,

    Quoi qu’on en dise, le mariage gris existe vraiment. J’en ai fait personnellement la terrible expérience.

    Je suis franco-marocain, marié en 1990 avec une marocaine dans un petit village perdu au nord du Maroc. J’ai été victime de ce que l’on appelle maintenant le mariage gris.
    En effet, mon épouse un an, un enfant plus tard et quelques heures après avoir obtenu son titre de séjour valable 10 ans m’a dit :
    " maintenant que j’ai obtenu ma carte de séjour, divorces moi pour que je puisse enfin me marier avec l’homme que j’aime depuis toujours qui se trouve au Maroc et qui n’a pas de papier !!
    Il en fut ainsi.
    Après une multitudes de rebondissements judiciaires et de conflits, mon ex épouse a tout gagné, vit toujours dans mon ancien appartement de location à Garges Lès Gonesse avec son mari venu du bled et leurs enfants. Et, cerise sur le gâteau, ont obtenu tous les deux la nationalité française. Un hold-up parfait.
    D’autre part, la majorité des membres de sa famille à donné son aval à cette arnaque.
    Une véritable association de malfaiteurs.
    J’ai écrit un livre « la valse des pantins » sur ce sujet en février 2009.
    Ce livre est un support tant médiatique que juridique.
    Des extraits sont disponibles sur internet.

    Ainsi, le mariage gris existe vraiment et, à mon avis, ce problème doit être réglé aussi par le ministère de la justice. D’une part, parce que, combattre le mariage gris est une affaire judiciaire, d’autre part pour éviter l’amalgame et les hypothétiques récupérations politiques.
    Enfin, et je suis tout à fait d’accord, Claude Greff suggère et déplore que le fraudeur ne soit pas « déchu de son autorité parentale ».
    Cordialement.

    Edilivre la valse des pantins. Un livre à découvrir.
    Résumé
    En 1990, Houcine épouse Mardia au Maroc. Quelques temps plus tard, celle-ci le rejoint en France, dans son appartement de Garges-lès-Gonesse. C’est alors le début de la lune de fiel... Avant que d’être une charge contre les dysfonctionnements des Justices française et marocaine, avant que de dénoncer les manipulations d’une femme intéressée, La Valse des pantins est un drame familial authentique. Celui vécu par un père et son fils dont l’existence commune est remise en cause par la folie des uns et des autres. Longtemps harcelé, emprisonné même, Houcine Ouachani se pare ici d’une robe de procureur et dresse un réquisitoire accablant contre l’imbroglio international dans lequel son ex-compagne l’a fait plonger. C’est donc le témoignage d’un homme injustement et doublement condamné. C’est surtout le cri d’un père aux droits bafoués. Un plaidoyer sans concession dont on ressort atterré et bouleversé.

    Biographie
    Né en France en 1963, Houcine Ouachani fait ses études en France. A l’âge de vingt-huit ans, il rentre dans son pays d’origine, le Maroc. Il y crée un journal hebdomadaire francophone qu’il intitule « la Passerelle » et le dirige pendant plusieurs années. Cette publication unanimement saluée est interrompue par le calvaire judiciaire causé par son ex- épouse. Humilié, incarcéré à plusieurs reprises dans une prison marocaine, il en ressort profondément blessé. Il rédige alors de sa plume trempée dans le vitriol La valse des pantins pour témoigner de l’histoire bouleversante de cette séparation d’avec sa première femme.
    http://www.edilivres.com/doc/4783/L...

    Voir en ligne : Escroquerie



  • mardi 22 décembre 2009 à 17h20, par un-e anonyme

    Votre article est à vomir d’irrespect pour les victimes de mariages gris. N’ont elles pas la bonne origine pour que vous vous indigniez ?
    Opérer une ségrégation entre des victimes selon leurs origines, peut-être l’ignorez-vous, ça s’appelle du racisme.
    Donc les français n’auraient pas le droit d’être défendus si les arnaqueurs sont immigrés ? Les immigrés ne pourraient être que toujours victimes ?

    Votre mauvaise foi fait me fait honte, votre humanité et votre compassion réservées exclusivement à une catégorie, me font vomir ! J’espère que vous avez conscience de ce que vous faites ! (ou pas d’ailleurs, je ne sais pas ce qui est le plus grave)

  • Répondre à cet article