mardi 15 décembre 2009
Le Charançon Libéré
posté à 13h53, par
42 commentaires
On avance, on avance… On savait déjà que la fierté française se combinait mal avec l’appel du muezzin au petit matin ou avec le port de la burqa. Grâce à la secrétaire d’Etat à la solidarité (blanche), charcutière à Vesoul dans le civil, on sait désormais qu’elle ne se marie pas non plus avec le port de la casquette à l’envers chez les musulmans. Encore un petit effort, Vichy n’est plus loin.
Les éléments exogènes…
On y revient toujours.
Et je veux croire que le débat sur l’identité nationale n’aura pas été si superflu que ça : il aura au moins permis de pointer ceux qui ne font définitivement pas partie de la patrie.
Un affinage progressif du concept.
Une lente maturation de l’idée.
Jusqu’à en venir - peu à peu - à la seule bonne catégorisation patriotique qui vaille, celle qui distingue les bons Français des barbares allogènes et menaçants faisant rien tant qu’appeler au djihad en nos si riantes campagnes.
À cette aune, tout bon patriote - ceux qui ne le sont pas n’ont rien à faire sur ce site… - ne peut que se réjouir de l’essentielle contribution apportée par la secrétaire d’État en charge de la Solidarité (blanche), Nadine Morano, au débat sur l’identité nationale.
« Moi, ce que je veux du jeune musulman, quand il est français, c’est qu’il aime son pays, c’est qu’il trouve un travail, c’est qu’il ne parle pas le verlan, qu’il ne mette pas sa casquette à l’envers », a martialement claironné la charcutière de Vesoul.
Et tu conviendras, camarade patriote, que c’est là une prise de parole salutaire, franche, honnête.
Ainsi qu’une considération partagée par tout honnête citoyen - Français depuis au moins trois générations, l’État civil de Vichy faisant foi.
Il était temps que ces choses-là soient dites :
Enfin !
Que cette pierre primordiale apportée au débat l’ait été sur les (petits) contreforts de la ligne bleue des Vosges et dans la cité qui a vu naître le joyeux Maurice Barrès ne lui donne que davantage de valeur.
Et je ne peux m’empêcher de penser à cette phrase du grand penseur à propos de sa Lorraine natale : « C’est là que notre race acquit le meilleur d’elle-même. Là, chaque pierre façonnée, les noms mêmes des lieux et la physionomie laissée aux paysans par des efforts séculaires nous aideront à suivre le développement de la nation qui nous a transmis son esprit. »
Il n’y a pas de hasards, donc.
Et je ne doute pas que, en désignant l’ennemi musulman et basané, la poissonnière de Toul chantonnait aussi in petto :
Vous n’aurez pas l’Alsace et la Lorraine,
Et, malgré vous, nous resterons français.
Vous avez pu islamiser la plaine,
Mais notre cœur jamais vous ne l’aurez.
Tout autant que je suis convaincu qu’elle n’ignorait rien de la superbe trajectoire du chantre des morts et de la terre, lui qui jamais ne se serait abaissé à parler en verlan.
Ou n’aurait accepté de porter son couvre-chef autrement que de manière réglementaire :
Ce n’est pas tout, ô mon digne frère d’arme, voisin de tranchée, camarade poilu : lancée dans sa charge légère, aussi fine qu’une colonne de chars allemands déboulant sur les Ardennes, la grossiste en salamis halal n’a pas manqué de pointer le pendant féminin du lascar à casquette.
Oui : la femme en burqa.
« C’est un problème de sécurité, on ne voit pas qui est derrière », a t-elle constaté, pragmatique.
Et il faut louer la secrétaire d’État à la Solidarité (blanche) de songer à la défense nationale.
Tout autant que la féliciter de son sens tactique et militaire : c’est chose connue que le diable se niche dans les petits détails.
L’ennemi dans le niqab.
Et les sanglants sabres ottomans sous les voiles des femmes bronzées.
Il est des nations, ainsi, qui sont mortes de n’avoir point assez regardé sous les habits des femmes.
Et il est temps de le souligner : ce cheval de Troie islamiste qu’est la burqa ne passera pas par nous !
Ben Laden, tu es prévenu…
Bref, je suis heureux - tu l’as compris - de la saillie de la secrétaire d’État à la Solidarité (blanche).
Et je me félicite que la parole se décomplexe à la vitesse d’un cheval (français) lancé au galop à la poursuite des infidèles.
Il ne reste plus qu’à distinguer les bons Musulmans (il en est peu, heureusement) des mauvais.
À marquer les seconds d’une étoile verte (à fixer sur la casquette).
À s’assurer qu’ils ne contaminent pas le reste de la population, pure et blanche.
Et à épurer cette bonne vieille langue française de ces vilains mots en verlan qui la salissent impudemment.
Comment disait Barrès, déjà ?
Ah oui : « En faisant sonner les dalles de ces églises où les vieux gisants sont mes pères, je réveille des morts dans ma conscience. »
Ce n’est pas les dalles des églises que Nadine Morano fait sonner.
Mais ce sont bien les morts qu’elle réveille, ces fantômes d’une épuration française qui - j’espère - viendront peupler ses cauchemars et pourrir ses nuits de vulgaire vendeuse de pensées xénophobes, gros, semi-gros et détail.