ARTICLE11
 
 

mercredi 21 janvier 2009

Le Charançon Libéré

posté à 10h48, par JBB
31 commentaires

Alliot-Marie veut rapprocher citoyens et policiers. Est-ce bien nécessaire ?
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Décidément très en verve, active sur tous les fronts, la sainte madone des catenaires ambitionne de renforcer « le lien de confiance » entre policiers et citoyens. Une initiative étrange, tant porteurs d’uniformes et quidams anonymes n’ont jamais été aussi proches, eux qui multiplient déjà rencontres amicales et discussions à bâtons rompus. Alliot-Marie se ficherait-elle de nous ?

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Ça ne mange pas de pain.

C’est mignon comme tout.

Ça part vraiment d’une bonne intention.

Et pour un peu, j’applaudirais réellement des deux antennes à l’annonce faite par Michèle Alliot-Marie de mettre prochainement en place des rencontres entre policiers (ou gendarmes) et citoyens.

Si je ne pressentais que ces surboums en uniforme, « organisées à l’échelon des cantons, partout en France » pour renforcer le « lien de confiance entre les Français et les responsables de leur sécurité », ne seront qu’un vaste gâchis de temps et d’argent.

Tant les membres des forces de l’ordre chargés d’animer ces rencontres, où il s’agira de « débattre avec les Français, (d’) expliquer leurs méthodes et leurs actions, (de) répondre aux interrogations, (de) lever les incompréhensions, (d’) échanger sur les besoins ressentis par la population » (oui : tout ça…), perdront de précieuses heures en vains palabres.

Créneaux dans leur emploi du temps qui eussent pu être beaucoup mieux employés à faire la chasse aux clandestins, à casser du jeune dans les banlieues ou à monter des dossiers bidons contre les dangereux militants de la mouvance anarcho-autonome qui font rien tant que s’associer les uns les autres en relation avec des entreprises terroristes.

Bref : un coup pour rien.

Et une initiative d’autant plus malvenue qu’Aliot-Marie, sainte madone des catenaires, prend le risque de déplaire au présidentiel manieur de gourdin.

Nicolas Sarkozy préférant les fiers à bras et les flics de choc aux policiers se muant « en travailleurs sociaux ».

Chose qu’il avait aimablement rappelé lors d’une visite au commissariat de Toulouse en février 2003, dézinguant la notion de police de proximité avant de sévèrement remonter les bretelles aux doux policiers présents : « Les citoyens attendent d’abord de vous que vous arrêtiez les délinquants », avait-il asséné.

Compris ?

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Et encore…

Si le lien de proximité entre les membres des forces de l’ordre et la population avait été rompu, je ne dis pas.

Mais reconnaissons-le : policiers et citoyens n’ont jamais été aussi proches.

Eux qui ne cessent de se frotter les uns les autres.

D’entamer d’étranges gigues de frotti-frotta.

Et de multiplier les contacts les plus intimes, presque toujours bras-dessus bras-dessous.

A tel point qu’il faut être clair : plus proche, c’est pas possible !

Hein…

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Vous doutez ?

Pas grave, j’ai quelques exemples en réserve pour les sceptiques de votre acabit.

Heureuses illustrations d’un rapprochement police-population à l’œuvre depuis un moment, n’en déplaise à Michèle Alliot-Marie.

A commencer par ce rapport spécial de la Commission nationale de déontologie de la sécurité, déniché par Maître Eolas et faisant état de l’amicale discussion - avec forces gestes et attouchements - qu’ont entretenu deux policiers et un ressortissant turc en voie d’expulsion en plein aéroport de Toulouse, vibrante incarnation des efforts permanents des membres des forces de l’ordre pour œuvrer au rapprochement entre les peuples, belle initiative soutenue par la hiérarchie policière face aux persiflages de quelques malfaisants qui avaient cru déceler un non-respect du règlement dans ce chouette et tendre entretien.

La Commission nationale de déontologie de la sécurité « avait reçu le témoignage d’un voyageur présent lors des faits présumés. Dans sa lettre, ce voyageur – nommé M. P. D. dans le rapport – assure avoir vu ’un homme à terre, immobile (...), en souffrance, (...) qui n’oppose aucune résistance’, recevoir ’des coups de pieds espacés’ de la part d’un policier, à (…) l’aéroport de Toulouse-Blagnac. ’Entravé les mains dans le dos, il n’a pas la possibilité de se protéger’, continue le témoin, selon lequel la scène aurait en tout duré trois minutes, avant qu’un attroupement mette finalement fin aux actes des policiers », rapporte Le Monde, avant de citer les nombreux obstacles que la Commission a trouvé sur sa route quand elle a voulu poursuivre les deux policiers concernés.

Ctions aussi le cas de ces dangereux gauchistes, décidés à en découdre avec la police pour afficher leur soutien aux manifestants grecs et qui ont été si surpris du comportement compréhensif des prétendus matraqueurs des compagnies républicaines de sécurité qu’ils en ont oublié leurs intentions violentes, se contentant d’échanger avec les policiers quelques propos de circonstances, de tomber joyeusement dans leurs bras et de leur envoyer des fleurs.

« Lundi, les magistrats de la 23e chambre ont finalement eu à juger une affaire pour le moins minimaliste, voire surréaliste,raconte Libération, où la jeune femme devait par exemple se défendre d’avoir dessiné un signe ’Peace and love’ sur un bouclier d’un gardien de la paix, tandis qu’il était reproché à l’un de ses co-prévenus une ’rébellion’ pour s’être débattu au moment de son interpellation et détenir 13 grammes de résine de cannabis dans son caleçon. »

Mentionnons enfin cette tendance des policiers à garder trace de toutes les joyeuses rencontres avec des personnes extérieures à leur institution qu’ils ont pu connaître au cours de leur carrière, sentimental attachement à ces gens croisés au détour d’une enquête ou au coin d’une cellule qui justifie la constitution d’un vaste répertoire alimenté quotidiennement, quitte à se jouer de quelques règles administratives inutiles et par trop contraignantes.

La Commission nationale informatique et liberté a dévoilé mardi « les résultats de son premier contrôle d’ampleur du fichier de police Stic (Système de traitement des infractions constatées), constatant des ’dysfonctionnements’. Pour son président, Alex Türk, des observations portant sur trois années montrent qu’un million d’affaires ’ne devraient pas, ou plus, s’y trouver !’ (et font état) ’de nombreux dysfonctionnements, liés à des erreurs ou à des durées de conservation non respectées’ », rapporte Le Nouvel Obs.

Tout ça pour dire : la ministre de l’Intérieur arrive après la bataille.

Et se paye un nouveau coup de communication, en tentant de récupérer à son profit les contacts sans cesse plus étroits noués entre porteurs d’uniformes et quidams en pardessus.

Vous savez quoi ?

Je trouve ça triste…


COMMENTAIRES

 


  • Je le savais bien ! Nous vivons au Royaume Enchanté ! D’un coup de baguette magique nous voici au pays de Bonne Fée et ses Joyeux Lutins, où règne, patelin, Notre Bien Aimé Grand Magicien.

    Des larmes de joie m’en viennent aux yeux...

    Voir en ligne : http://carnetsfg.wordpress.com/



  • Belle trouvaille« sainte madone des catenaires »

    Je vais faire baisser le niveau intellectuel de ton site ,mais quand je voie cette femme,je pense sodomie et à balai dans l’oignon.
    Pour marcher de cette manière,les fesses serrées,les lèvres serrées(la bouche),il y a un truc.....



  • MAM exporte ce qui a fait une partie de son succès auprès des troufions et des ganaches : les rencontres des ruffians avec les pékins qui se sont institutionnalisées après la professionnalisation de l’armée. Il existe, certes, déjà des journées de sensibilisation sur différents thèmes - la conduite automobile ou la drogue ou la « gestion » d’une situation de crise terroriste* -, mais c’est surtout l’apanage de la gendarmerie et puis cela se fait essentiellement lors de foires agricoles, dans des collèges ou lycées ruraux (parfois avec certains dérapages comme on a pu le voir l’an dernier). Les reitres sont fort friands de ce genre de rencontres citoyennes : on voit alors des remises de fourragères sur la vague place d’armes de chefs-lieux de cantons de 200 habitants, des passations de drapeaux sur la grand-rue, des dépôts de gerbes pour les morts au combat durant le Soudan ou le Tonkin (parce qu’il y a une foule de commémorations militaires injustement oubliées) et puis surtout des stands dans les foires agricoles où l’on trouve une masse de jolies brochures en couleurs sur papier glacé. Depuis dix ans, les soudards se sont transformés en VRP, en AP et en RP, parce que le turn-over commence à affoler les DRH... Ils doivent passer une bonne partie de leur temps à soigner leurs relations avec la population locale quand ils ne sont pas en opex ou en manoeuvres - c’est d’ailleurs aussi le but de leurs joggings matinaux dans les villes de garnison. Et tout le monde de s’exclamer : ah ! comme ils sont beaux et courageux nos mirlitaires ou grosdarmes ! Ils ont la moustache fière et ils portent bien leur uniforme ou comme ils ont de beaux muscles sous leur petit short bleu horizon. Bref, il faut com-mu-ni-quer avec des signes de présence simples, basiques et rassurants (parce que l’on s’adresse à des populations indigènes totalement incultes, analphabètes et arriérées qui ne connaissent pas la déontologie du taser ou l’éthique de la matraque, alors ne parlons pas de la métaphysique du famas ou de l’eschatologie du pistolet). La police va devoir se mettre à la même sauce saumâtre que l’armée et la gendarmerie, elle devra montrer qu’elle ne fait pas que réprimer et violenter, bafouer les lois et inventer des coupables, mais qu’elle a aussi de jolis jouets et que c’est une expérience riche de découvertes humaines, comme si on était en présence de gentils pompiers exhibant leurs pompes à incendies.

    * Vu sur la place de la mairie de ma ville, une démonstration où on abat des terroristes qui avaient pris (fictivement) des otages. Tout le monde d’applaudir. Où est la morale ?

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • « Depuis dix ans, les soudards se sont transformés en VRP, en AP et en RP, parce que le turn-over commence à affoler les DRH... Ils doivent passer une bonne partie de leur temps à soigner leurs relations avec la population locale »

      J’ai travaillé pour un journal régional dans une très petite ville de garnison dans l’Est de la France. Et bien, c’est exactement ce que tu décris : des relations publiques, des cérémonies commémoratives et des remises de fourragères. Le summum était atteint avec l’organisation d’une journée porte ouverte du régiment, une fois l’an : les soldats se faisaient beaux et tous sourires, des mises en situation de combat étaient organisées et on trouvait des stands un peu partout entre les chars et les famas. très étrange, pour qui voit l’armée avec un oeil peu amène…

      « Vu sur la place de la mairie de ma ville, une démonstration où on abat des terroristes qui avaient pris (fictivement) des otages. Tout le monde d’applaudir. Où est la morale ? »

      J’ai vu mieux : un stand de tir au famas destiné uniquement aux enfants. Les gosses étaient couchés dans l’herbe, le viseur collé à l’oeil et l’arme, reposant sur le sol, orientée vers les cibles. C’était hallucinant… Et ça ne choquait personne.



  • JBB = vilain grognon jamais content des propositions des G.O. gouvernementaux

    Et toujours rien sur Barak, l’homme qui marche sur l’eau, qui va soigner toutes les écrouelles du monde et qui va nous faire une jolie planète toute propre !



  • J’admire « à son profil » ! Génial !
    Il n’y a que sur ce Bloc qu’on peut oser cela.
    Merci JBB !

    Pour le reste, de toutes façons, les policiers représentent la FORCE, et forcément, ne peuvent être que du côté du plus fort ou des puissants, jamais du côté des autres.
    Les Chiens Hurlants répondent aux sifflets de leurs maîtres, jamais à la misère du Cerf traqué agonisant !

    Ils sont justement ce qui fait le MUR des murs... en pur Béton Biologique, celui qui sépare l’Autorité de la vastitude des Asservis. (Les sionistes n’ont rien inventé et c’est bien vrai que nous sommes tous des palestiniens !)

    Pour moi, il faut être CON ou chien... pour devenir policier et bien sûr, il faut être CON ou chienne pour faire ami-ami avec eux.

    Et malgré les allégations de la Mère à Poulets ou de la Poule à Gorilles, les français auront toujours confiance en la police pour les traquer à la fin des lignes droites avec un bon PV bien sucré à la sortie... et trois points en moins... Pardi ! By Jove !

    D’accord pour aller danser avec eux avec dix kilos de TNT !!!

    Voir en ligne : http://www.amaranthes.fr/

    • Mince : merci pour l’erreur (bien involontaire), je corrige de ce pas.

      « Pour moi, il faut être CON ou chien... pour devenir policier et bien sûr, il faut être CON ou chienne pour faire ami-ami avec eux. »

      Euh… Je n’ai aucune sympathie pour les policiers, mais pas beaucoup plus pour les généralisations aussi extrêmes. Comme en toute chose, et pour paraphraser Didier Super, « y en a des biens », même s’ils sont très rares. Quant à l’appel à les faire sauter avec 10 kilos de TNT, je préfère que tu gardes ça pour ton blog. En ce qui me concerne, les pavés et les invectives - voire les barricades et les cocktails molotov - me suffisent bien largement. Je sais que la révolution n’est pas un dîner de gala, mais…

      • Ce n’était rien que pour rire.
        Mais si mes termes te dérangent ou dérangent ton Blog, tu peux supprimer mon message.
        Je n’y vois aucun inconvénient.

        Les extrêmes sont toujours des extrêmes et sans nuance, mais les murs sont toujours des murs même avec des nuances !

        • Non, pas de problème. Je me suis juste demandé si ton commentaire ne pourrait pas tomber sous le coup de la loi. Il me semble que oui et ça m’avait semblé un peu limite. Mais je ne suis pas fan de la suppression de message et je trouve ta réaction - à l’instant - très raisonnable.

          Bref, tout va bien.



  • Formule devenue classique à laquelle tu dois t’habituer.
    Seulement dans les quartiers,
    les condés de l’abus de pouvoir ont trop abusé.
    Aussi sachez que l’air est chargé d’électricité,
    alors pas de respect, pas de pitié escomptée.
    Vous aurez des regrets car ;
    Jamais par la répression vous n’obtiendrez la paix,
    la paix de l’âme, le respect de l’homme.
    Mais cette notion d’humanisme n’existe plus quand ils passent l’uniforme,
    préférant au fond la forme, peur du hors normes.
    Pire encore si dans leur manuel ta couleur n’est pas conforme,
    véritable gang organisé, hiérarchisé.
    Protégé sous la tutelle des hautes autorités.
    Port d’arme autorisé, malgré les bavures énoncées.
    Comment peut-on prétendre défendre l’état, quand on est soi-même
    en état d’ébriété avancée ? Souvent mentalement retardé.
    Le portrait type, le prototype du pauvre type,
    voilà pourquoi dans l’excès de zèle, ils excellent.
    Voilà pourquoi les insultes fusent quand passent les hirondelles.
    Pour notre part ce ne seras pas « fuck the police »,
    mais un spécial Nick Ta Mère de la part de la mère patrie du vice.

    Police machine matrice d’écervelés mandatés par la justice sur laquelle je pisse.
    Police machine matrice d’écervelés mandatés par la justice sur laquelle je pisse.

    Aucunement représentatif de l’entière populace,
    que dois-je attendre des lois des flics.
    Qui pour moi ne sont signe que d’emmerdes ?
    Regarde je passe à coté d’eux.
    Tronche de con devient nerveux ;
    « Oh oh contrôle de police, monsieur »
    Systématique est la façon dont l’histoire se complique.
    Palpant mes poches puis me pressant les balloches.
    Ne m’accordant aucun reproche à part le fait de passer proche.
    Portant atteinte à leurs gueules moches.
    Traquer les keufs dans les couloirs du métro,
    Tels sont les rêves que fait la nuit Joey Joe,
    Donne-moi des balles pour la police municipale.
    Donne-moi un flingue...
    Encore une affaire étouffée, un dossier classé,
    Rangé au fin fond du tiroir, dans un placard ils vont la ranger.
    Car l’ordre vient d’en haut,
    Pourri à tous les niveaux.
    Ça la fout mal un diplomate qui businesse la pédo.
    Alors on enterre, on oublie, faux témoignages à l’appui.
    Pendant ce temps, des jeunes béton pour un bloc de teuchi.
    Malheureusement j’entends dans l’assistance.
    « Écoutez, moi j’ai confiance »
    Confiance en qui ? La police, la justice, tous des fils,
    corrompus, dans l’abus ils puent ;
    Je préfère faire confiance aux homeboys de ma rue, vu !
    Pas de temps à perdre en paroles inutiles ;
    Voilé le deal :
    Éduquons les forces de l’ordre pour un peu moins de désordre.

    Police machine matrice d’écervelés mandatés par la justice sur laquelle je pisse.
    Police machine matrice d’écervelés mandatés par la justice sur laquelle je pisse.

    Du haut du 93, Seine St-Denis, Chicago.
    Port des récidivistes, mère patrie du vice,
    je t’envoie la puissance, conservant mon avance.
    Tout en transcendance, un à un me jouant
    de tous les flics de France,
    mercenaires, fonctionnaires au sein d’une milice prolétaire.
    Terriblement dans le vent,
    trop terre-à-terre pour qu’ils tempèrent
    où même modèrent.
    L’exubérance héréditaire qui depuis trop
    longtemps prolifère.
    Contribuant à la montée de tous les préjugés et,
    maintenant pour renflouer l’animosité des
    poudrières les plus précaires.
    Considérées secondaires par les dignitaires
    d’un gouvernement trop sédentaire
    et d’une justice dont la battisse est trop factice
    pour que s’y hissent oui sans un pli
    nos voix approbatrices.
    Mais sincèrement, socialement
    quand il était encore temps
    que l’on prenne les devant ;
    Tout ne s’est fait qu’en régressant, comment ?
    Aucun changement de comportement
    de la part des suppôts des lois.
    Roi du faux-pas.
    Ma foi, ce qui prévoit un sal climat
    donc pour la mère patrie du vice
    de la part de tous mes complices,
    des alentours ou des faubourgs,
    avant qu’on ne leur ravissent le jour.



  • « Mais reconnaissons-le : policiers et citoyens n’ont jamais été aussi proches. »

    Ils sont « ennuyés » ... jusqu’à l’omoplate. Comment va-t-on noyer Tarnac alors que tout le monde a les yeux rivés sur le dernier otage. Et sur les dérapages potentiels que représentent les manifestations du 29 janvier (dont beaucoup croient encore qu’elles ne concernent que la SNCF ...).

    Ils devront rendre des comptes ... et les bisous de nos amis les bleus n’y changeront rien.
    Nul doute que nous seront proches, le 29. Nul doute.

    PS : A l’ami Charançon, le blog et les comm. remarchent ... peut-être pas longtemps, mais ça a l’air de tenir. ;-)

    • « Et sur les dérapages potentiels que représentent les manifestations du 29 janvier (dont beaucoup croient encore qu’elles ne concernent que la SNCF ...). »

      Oui, la fin du mois s’annonce chaude. Entre cette manif du 29 et celle du 31, en soutien à Julien Coupat, le pavé devrait être battu et rebattu, voire piétiné…

      « le blog et les comm. remarchent ... peut-être pas longtemps, mais ça a l’air de tenir. »

      Les voies de l’informatique sont impénétrables…



  • Encore un(e) ministre de l’Intérieur qui veut réconcilier la police et la population ! Beaucoup ont essayé, personne n’a réussi. C’est un sacré boulot : même Sarkozy a échoué (exprès).*

    Que cherche Mme A.-M. ? A péter les plombs suite au surmenage ?

    * Je n’ai pas retrouvé le lien, mais il existe un témoignage d’un policier (un chef) tendant à démontrer que la « sortie » de Sarkozy à Toulouse avait été préparée par la venue d’un(e) émissaire du ministère demandant que l’on présente au ministre les activités sportives animées par les policiers. Et le ministre a pris ses airs de méchant devant les caméras...

    Voir en ligne : http://escalbibli.blogspot.com

    • Eheh… :-)

      Je l’ai retrouvé (bon, ça m’a pris au moins dix bonnes minutes, mais les mots clés « Toulouse, police, Sarkozy, football » m’ont finalement renvoyé sur le bon lien). Il s’agit d’une interview du commissaire Jean-Pierre Havrin dans la Dépêche. L’extrait qui t"intéresse :

      Venant du cabinet de Chevènement, avec la droite au pouvoir, je me doutais de ce qui allait arriver. Mais pas de cette manière. Déjà, j’entendais des bruits qui venaient du ministère : « Chez toi, il paraît que des voitures brûlent », ce qui était faux. Et quand j’apprends que Sarkozy arrive à Toulouse, là je me dis : « Il y a anguille sous roche ». 48 heures avant, « Le Figaro » publie un article sur le thème « Délinquance : Toulouse bonnet d’âne » alors que la délinquance avait baissé de 4,8 %. Ils sont allés chercher les taux d’élucidation, qui effectivement n’étaient pas bons. Ce qui est normal : quand on fait de la police de proximité, on prend toutes les plaintes, y compris le paillasson brûlé ou la voiture rayée, le genre d’affaire qu’on n’élucide jamais. Le cabinet de Sarkozy avait fait savoir que le ministre de l’Intérieur avait beaucoup communiqué sur la répression et qu’il souhaitait communiquer à Toulouse sur la prévention. Une conseillère du cabinet est descendue, elle a rencontré les gars du Mirail et leur a dit : parlez-moi uniquement de la prévention. Les policiers lui ont alors parlé de ce match de rugby qu’ils avaient organisé avec des jeunes, ce qui constituait pour eux le summum de la réussite en matière de prévention. C’était un piège ! Quand Sarkozy est descendu à Toulouse, il s’est servi de ça pour dire que les gars ne faisaient pas le boulot. Les mecs m’ont regardé, stupéfaits. Ils étaient pris au piège, ils étaient meurtris, se sentaient trahis. Avec le sentiment que leur travail n’était pas reconnu et qu’en plus on les faisait passer pour des cons. « Le rugby n’est pas la mission première de la police… » Ils le savaient très bien !

      Le reste de l’interview est ICI.



  • mercredi 21 janvier 2009 à 23h59, par JLG

    Tout cela participe de la réinvention, par les petits êtres au service de Sa Majestitude, de la police de proximité !

    Tu aurais pu reprendre l’exemple – moins frappant, certes – de l’intervention de gendarmes dans les collèges pour faire de la prévention de la toxicomanie… (Je ne parle pas là de la récente descente – très médiatisée – dans un collège pour traquer le chichon avec le chien « qui pique »).
    Il y a là une idée à développer : les flics devraient intervenir dans les écoles, mais en tant qu’enseignants-assistants, et dès l’âge de 3 ans… Plus tôt on conditionnera les mômes, meilleurs seront les résultats…

    Voir en ligne : http://www.combatenligne.fr

    • jeudi 22 janvier 2009 à 10h31, par JBB

      Salut Jean-Luc

      « Tout cela participe de la réinvention (…) de la police de proximité ! »

      C’est clair. Même eux se rendent compte qu’agiter la matraque à tout va est par trop contre-productif, parce que générateur de colère dans l’immense masse de la population qui d’ordinaire s’en fichait comme d’une guigne.

      Tout d’accord pour l’intrusion croissante des forces de l’ordre dans les établissements éducatifs. Une consolation : de ce que j’ai pu voir (j’ai suivi quelques-unes de ces réunions quand j’étais journaliste local), le discours des uniformes est si ridicule et à côté de la plaque qu’il ne convainc même pas des enfants de dix ans.



  • C’est un vrai plaisir de vous lire.
    Merci !

    Voir en ligne : mh,



  • « débattre avec les Français, (d’) expliquer leurs méthodes et leurs actions, (de) répondre aux interrogations, (de) lever les incompréhensions, (d’) échanger sur les besoins ressentis par la population »

    Le plus flagrant est quand même qu’on appelle « rapprochement » ce qui est « endoctrinement ». Bien sûr une fois endoctriné le public est rapproché des méthodes. L’auteur dit qu’il eût bien été tenté d’applaudir si (...) : en effet, si ça avait été un dialogue à double sens, où l’état policier s’était montré disponible à recevoir des critiques et à changer son comportement en conséquence.
    Mais là c’est à la population qu’il est demandé de « mieux s’instruire » sur « leurs méthodes et leurs actions ».

    juste imagine : « débattre avec les français », leur soumettre leurs méthodes et leurs actions à leur critique qui est plus philosophique et dont les policiers ont beaucoup besoin« , voilà qui ensuite aurait pu constituer un »rapprochement" dans les faits et pas dans le titre. Mais qui dit rapprochement dit éloignement, à quoi était-il dû, si ce n’est l’unilatéralité du discours endoctrinant d’un état policier ?

    • « L’auteur dit qu’il eût bien été tenté d’applaudir si (...) »

      En fait, c’est ironique. Je ne suis tenté d’applaudir en rien du tout les actions sécuritaires de ce régime non plus que les coups de communication d’Alliot-Marie pour faire croire qu’elle va y changer quelque chose. Dans la réalité, il n’y a qu’une chose à retenir : les policiers se comportent de plus en plus mal, mais ont de moins en moins à répondre de leurs actes.

      Pour le reste, tout d’accord : si la chose était sincère, si « le dialogue était à double-sens », il en serait autrement. Mais alors, Sarkozy ne serait plus au pouvoir…



  • Le rapprochement de la police et de la population va se faire sur une base plus précise et plus rationnelle : un document interne vient de fuiter dans ma bonne ville. On fixe d’avance le nombre d’interpellations à réaliser en une année, en outre le chiffre est fixe et uniforme pour toute la France alors que le niveau de délinquance et la forme de délinquance ne sont pas identiques partout. Il va donc falloir aussi parfois inventer des suspects. Ce qui me rassure, c’est que la criminalité a un peu augmenté dans mon département, donc il y a un peu plus de chance de tomber sur de bons coupables...

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • C’est marrant, la même note a fuité à Marseille. Mais, encore plus ridicule, les objectifs sont là donnés par mois : à quand un quota quotidien d’interpellation ?

      «  »Il va donc falloir aussi parfois inventer des suspects."

      Oui, et encore accentuer la répression sur les petits délits anodins, à commencer par les interpellations de fumeurs de joint.

      • Je ne le retrouve pas, mais j’avais lu un document du FBI où il était expliqué que les fumeurs de pétards se trouvaient principalement chez les opposants politiques, et donc, que criminaliser la fumette était un moyen de les contrer indirectement, voir de les noyauter par le deal..

        • J’ai été - comme beaucoup - un gros fumeurs de pétards. Ce qui me permet de nourri quelques doutes sur la réalité de la concomitance entre activisme et fumette. En ce qui me concerne, du moins, je me suis beaucoup moins bougé les fesses quand je fumais quotidiennement.

          Mais si tu retrouves ce document, je suis preneur.

          • Sur le rapprochement entre citoyens et policiers,encore faudrait il que les citoyens soient informés sur ce que fait la police . Pour se faire qu’ils aillent donc sur le site que fait la police ..........
            Sur la journée du 29 vous croyez encore qu’une balade organisée par les syndicats collabos puisse présager d’un mouvement social ? Encore une fois ce sera plutôt une coup de soupape pour faire baisser la pression ! Le soir même tous le monde devant la télé et le lendemain tous le monde au turbin pour celles et ceux qu’en ont !

            Désolé pour le pessimisme !

            Voir en ligne : http://quefaitlapolice.samizdat.net/

            • « Sur la journée du 29 vous croyez encore qu’une balade organisée par les syndicats collabos puisse présager d’un mouvement social ? »

              Ça non, est bien d’accord. Par contre, que les syndicats puissent se faire déborder par la base… pourquoi pas ?

              « Désolé pour le pessimisme »

              Pas de quoi être désolé, ça se défend très largement. J’ai décidé pour ma part que je voulais croire en la possibilité d’un sursaut et que nulle année mieux que 2009 ne s’y prêtait. Mais je sais bien que c’est faire preuve de beaucoup d’optimisme.

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