jeudi 2 octobre 2008
Le Charançon Libéré
posté à 11h17, par
7 commentaires
Depuis Vichy, les choses n’ont pas changé : pour que les choses bougent, il faut d’audacieux fonctionnaires montrant le chemin et ouvrant la voie. Ainsi de ceux du la Sous-direction de l’information générale qui ne reculent devant rien pour débusquer le lâche et fourbe ennemi à turban caché au milieu de nos honorables compatriotes. Un exemple à suivre.
Inquiet, je suis.
Limite stressé, même.
Et carrément sur les nerfs.
Depuis que j’ai pris conscience que ce site internet était ouvert à tous les vents.
Qu’il pouvait être visité par n’importe qui.
Et qu’il ne faisait aucune sélection parmi son lectorat.
Bref : on y entre comme dans un moulin.
Ce qui ne fait pas vraiment sérieux, à l’heure des luttes de civilisation et du combat final contre les enturbannés musulmans.
Et ne correspond en rien au devoir de vigilance et de prudence que chacun devrait s’imposer.
En un mot : ça craint.
Grave.
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Autant vous le dire tout de suite : ce site ne sera pas le cheval de Troie de la culture occidentale.
Non plus que le maillon faible d’un bloc de civilisation qui mène une lutte de tous les instants contre ces barbus qui font rien tant que saper les fondements de notre société chrétienne.
Hors de question !
Prêts à suivre l’exemple de ces glorieuses administrations qui ont commencé à ficher les ennemis potentiels de la nation, ces fourbes tapis dans un coin en attendant le moment idoine pour sortir leurs coutelas et égorger nos compatriotes du geste si sûr de celui qui a l’habitude de trancher la carotide des moutons dans les baignoires, prêt à suivre cet exemple, donc, et disposé à ne reculer devant rien pour assurer la sécurité de tous, ce site a décidé de tailler un brin dans le corps de son (faible) lectorat, de distinguer le bon grain de l’ivraie et de ne plus accueillir que les chrétiens pur jus et 100 % certifiés.
Une démarche qui impose à chacun d’entre vous de vous prêter à un petit questionnaire, rapide et indolore.
Juste l’affaire de cinq minutes et c’est réglé.
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Donc…
Première question : auriez-vous l’amabilité de me dire, cher lecteur, si vous êtes de confession chrétienne ?
(Pas de faux-semblants ou de demi-mesures : il n’existe que deux réponses à cette question : oui ou non. Cliquez sur la votre.)
Ouf… Je suis soulagé. A priori, pas de problème : vous figurez parmi ces fiers lecteurs religieusement purs que plusieurs siècles de catholicisme ont contribué à forger. Pour la forme, répondez toutefois à la deuxième question.
Aïe-aïe-aïe… Ça ne se présente pas très bien pour vous. Mais alors, pas du tout… Serrez les fesses et passez à la deuxième question, il vous reste une chance de vous en tirer.
Deuxième question : auriez-vous l’amabilité de me dire, cher lecteur, si vous avez demandé des aménagements d’horaire ou de service pour pratiquer votre religion ?
(Pas d’interprétation malvenue : il s’agit simplement de savoir s’il vous arrive de quitter votre poste ou votre ordinateur pour déployer un tapis de prière, de prendre une pause pour vous tourner discrètement vers La Mecque ou de profiter de votre temps de travail pour aller consulter en loucedé des recettes à base de bombonnes de gaz et de clous sur internet.)
Parfait. Vous êtes le lecteur idéal, de ceux que ce site se félicite de compter. Montjoie Saint-Denis, sus aux infidèles, toussa-toussa…
Re-aïe-aïe-aïe… Vous m’inquiétez un brin. Ce n’est pas sûr que vous soyez un dangereux terroriste ou une réelle menace pour la sécurité nationale, mais on ne sait jamais… Je vous invite donc, pour la sérénité de tous, à cliquer sur ce lien, sur celui-ci ou sur celui-la. Et à ne plus jamais revenir ici avant de vous être converti à la religion de ceux qui ne représente aucun risque pour la nation.
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Voilà.
C’était désagréable, je le sais.
Mais il fallait en passer par là.
Et maintenant que nous sommes entre nous, mes biens chers frères, on se sent quand même mieux.
Non ?