jeudi 11 février 2010
Le Charançon Libéré
posté à 18h53, par
34 commentaires
Enfin ! Il fallait que ce soit dit, tant les débordements des utopistes, humanistes et autres pacifistes deviennent réellement insupportables. Cette « violente » sensibilité aux souffrances d’autrui et ce « violent » désir de secourir son prochain ne sauraient être tolérés en un Etat de droit(e). En clair : Eric Besson a eu raison de dénoncer les méthodes (inadmissibles) des No Border.
Il se murmure qu’il en passe par ici.
Alors je voudrais leur poser la question directement.
Adoncques, je m’adresse à vous, « militants d’extrême-gauche ».
Sérieux, les mecs : vous avez quoi dans la tête ?
Du couscous ?
Sans déconner : vous croyez vraiment que la « violence » va faire avancer les choses ?
Vous ne pouvez pas être un peu constructif, devenir adultes ?
C’est quand même désolant…
Que je te dise, ami non-militant non-d’extrême-gauche et non-violent1 : je ne suis pas souvent d’accord avec Éric Besson.
Mais je sais reconnaître une parole trempée au coin du (solide) bon sens (100 % français) quand j’en entends une.
Et l’analyse que fait (le patriote) Éric Besson de l’ouverture du hangar Kronstadt, à Calais par des membres du réseau No Border, relève assurément de cette catégorie.
Ainsi, l’évacuation de ce hangar était nécessaire « pour empêcher la reconstitution d’un nouveau ’Sangatte’, que des militants violents d’extrême-gauche voulaient voir naître et pérenniser », a expliqué le brave homme.
« L’État ne laissera pas se reconstituer un lieu qui servirait de base arrière aux filières mafieuses de l’immigration clandestine à proximité du port de Calais », a tonné le même.
« Violents », « d’extrême-gauche », en lien avec les « filières mafieuses » : ces vérités (bien entendu) sont joliment amenées2.
Et je gage qu’Eric Besson ne tardera pas à révéler ce qui est désormais un secret de polichinelle dans les milieux bien informés3, soit les connivences (avérées, évidemment) entre les militants No Border et le terrorisme salafiste.
Bien sûr, il se trouvera quelques esprits critiques et pernicieux (sans doute des « militants violents d’extrême-gauche »…) pour pointer l’impair de langage dont s’est récemment rendu coupable Éric Besson.
Les mêmes ne manqueront pas de s’étonner que ce ministre qui dit son désir de « passer les médias à la kalachnikov » puisse, en toute impunité, reprocher aux membres de No Border une « violence » qu’ils n’ont pas commise.
Les mêmes - encore - iront jusqu’à suggérer que la seule violence perceptible en cette affaire réside, hors les sanguinaires écarts de langage du ministre de l’Identité nationale, dans la brutalité manifestée par les forces de l’ordre lors de l’évacuation, et plus généralement dans la façon dont la société traite ces réfugiés plongés dans une nuit sombre et glaciale.
Les mêmes - enfin - pourraient oser prétendre (ils n’ont décidément peur de rien…) que l’œuvre (française) entreprise par Éric Besson depuis sa ministérielle nomination est plus « violente », en réalité, que ne l’ont jamais été tous les mouvements d’extrême-gauche sur l’ensemble de la planète sur ces cinquante dernières années4.
Que je te dise : les gens affirmant ce genre de choses, esprits pervers et malintentionnés, pédopornographes5 de la politique, devraient être « passés à la kalachnikov ».
Pis, il faudrait les torturer avant que de les « pendre à un croc de boucher »6.
Ces salopards de « violents »…
Devant ce triste spectacle d’une société marchant tellement sur la tête qu’elle va finir par réaliser une totale révolution (nationale), un tour complet pour repartir sur d’encore plus mauvaises bases.
Et en ce monde où ceux qui tentent de sauver un brin d’honneur et de dignité - au nom d’une humanité qui en a perdu toute trace depuis longtemps - se voient criminalisés, pourchassés, diffamés, bastonnés.
Il n’est guère d’occasion de sourire.
Sinon une toute petite : à en croire proches et journalistes, Éric Besson serait « sur le point de craquer », le ministre ne supportant plus « la pression ».
Qu’il craque.
Et vite !
(*) Humour ! Dîtes si vous voulez que j’étais dans une séquence délire et provocation !
1 Sinon : rauss ! Ce site, t’es non-violent non-gauchiste non-extrémiste ou tu le quittes !
2 Tu noteras d’ailleurs que ce sont les mêmes termes que ceux usés par Marine Le Pen, qui exige en un communiqué « la dissolution des No Border qui facilitent l’immigration clandestine par des actions violentes et illégales ». Oui : il n’est pas de hasard.
3 Je songe notamment aux fins limiers du Point, toujours si pressés de recycler ce nouveau mot qu’ils ont appris voilà un peu plus d’un an : « ultra-gauche ». Les No Border, ces militants d’ultragauche placés sous haute surveillance policière, titre ainsi le site du magazine, en une rubrique audacieusement nommée « éclairage »… Ça, pour être « éclairés »…
4 Quoi ? Tu dis que c’est bien dommage ? Rhôôôô…
5 Que veux-tu ? Le mot est à la mode, paraît-il…
6 Il est vrai qu’en matière d’abus de langage et d’abus-tous-courts, le ministre de l’Immigration est à bonne école : l’exemple vient d’en haut. Enfin : à condition qu’il ait mis des talonnettes…