mardi 28 octobre 2008
Le Charançon Libéré
posté à 11h23, par
15 commentaires
On les entend déjà, les mauvais coucheurs, incapables de voir dans le comportement de Sarkozy autre chose qu’une grossière manipulation. Déjà, ils pointent le nouveau discours social du président en criant au scandale. Alors que… Le président s’est toujours préoccupé des exclus et des chômeurs. Et fraye de longue date avec une certaine pensée radicale.
Je le savais !
Mais je n’avais osé en parler.1
Réprimant mes pressentiments et taisant mes intuitions.
Tant cela me semblait tiré par les cheveux.
Et presque surréaliste.
Mais les indices se sont accumulés.
Un max !
Et j’ai dû peu à peu me rendre à l’évidence.
__3__
Au soir du 6 mai 2007, déjà, alors que Sarkozy fêtait à grand bruit sa victoire, il m’avait semblé percevoir sur la scène de la place Concorde comme un vague parfum marxisant…
Je m’étais dit que j’avais rêvé.
Et je n’en avais parlé à personne.
__3__
Puis, lors de ce voyage si décrié sur l’île de Malte, asile diplomatique accordé par Bolloré sur une petite barcasse de rien, un détail surprenant avait attiré mon attention…
Je n’étais sûr de rien.
Et je m’étais tu, juste étonné que personne n’ait remarqué la même chose.
__3__
Même sur la photo officielle !
Même là, j’avais senti que quelque chose clochait, que le cliché républicain qu’on nous donnait à voir n’était pas exactement comme il eut fallu.
J’avais pensé avoir des visions, des mirages.
Et j’avais gardé le silence, histoire de ne pas passer pour un fou.
__3__
Au fil des semaines et des mois du règne présidentiel, ces étranges clins d’oeil gauchistes avaient continué, toujours là où je ne les attendais pas.
Et je ne cessais d’apercevoir Jaurès, Bakounine, Proudhon ou Rosa Luxembourg dans les coins et recoins des clichés officiels.
Ou de déceler quelques références à la révolution et à l’idéologie marxiste dans les images du cirque sarkozyste.
Là :
Ici :
Ou encore là :
__3__
Tout ça pour dire.
Il en est peut-être pour être surpris de la conversion de Nicolas Sarkozy à un certain idéal social.
Pour être sceptique devant son subit intérêt pour « la France qui souffre », dans les Ardennes ouvrières ou ailleurs.
Et pour ne voir dans cette nouvelle préoccupation pour les faibles, les exclus, les opprimés et les chômeurs que l’énième coup de communication d’une girouette prête à vanter les vertus d’un libéralisme dur un jour et à teinter son discours d’accents jauressiens et ouvriéristes le lendemain.
Mais moi…
Moi, j’y crois.
Ça fait tellement longtemps qu’il étudie Marx et prépare la révolution, Nicolas…