ARTICLE11
 
 

lundi 25 mai 2009

Le Charançon Libéré

posté à 16h11, par JBB
48 commentaires

Ils n’en branlent pas une : sus à ceusses qui foutent notre belle productivité en l’air !
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Insupportable ! On ne dira jamais assez combien nos entreprises et administrations sont bouffées par un mal bien français : la paresse. Pseudo-consultant, un certain François Dupuy dénonce ainsi le « sous-travail », ces heures volées par des salariés qui ne pensent qu’à glandouiller. Pseudo-journal économique, Les Echos n’a pas manqué de l’interviewer. Un entretien… euh… salutaire ?

Tudieu…

Ça va de mal en pis.

La France s’enfonce.

Le pays n’est plus que l’ombre de lui-même.

Et les partisans de l’anti-France - ennemis de l’intérieur et de l’extérieur - ricanent, charognards qui trinquent à notre déchéance et vautours tout prêts à mener la plus macabre des sarabandes sur la dépouille encore fumante de notre puissance passée.

En gros, demi-gros et détail : on coule.

Voilà.


Il fut un temps où je m’étonnais d’un si triste constat, incapable de comprendre les raisons de la chute.

Naïf que j’étais, je ne voyais - alors - que le bien partout, convaincu que le monde du travail et la sphère économique ne pouvaient que fonctionner dans la plus belle des rationalités, rouages parfaitement imbriqués et machinant à plein régime, chacun à son poste et mettant du cœur à l’ouvrage, mécanique superbe qui - du patron compréhensif jusqu’à l’ouvrier vaillant et dur à la tâche - tournait si bien que l’esclave chinois, l’OS polonais ou l’ouvrier américain n’avaient d’autres choix que de s’avouer vaincus avec, au coin du cœur, la rageuse amertume de ceux qui se trouvent confrontés à plus fort qu’eux, ô destin funeste, ô triste fatum, c’est ainsi que la France était grande.

Je voyais le bien partout, disais-je, et je me trompais.

Et il m’a fallu quelques années - ainsi qu’un abonnement au Figaro et la lecture des œuvres complètes de Michel Houellebecq, Alain Finkielkraut et Serge Dassault - pour comprendre que les choses n’étaient pas si roses, que les ouvriers ne sont pas nos amis, que les travailleurs n’ont pas pour seule ambition de servir leur patron et de contribuer à la puissance française, qu’il faut se méfier comme de la peste de ceusses qui œuvrent sur les chaînes de production ou derrière les guichets des administrations, pernicieux personnages n’aimant rien tant que ne pas en glander une et ruiner cette belle productivité française qui - un jour lointain et lors d’une visite de la chaîne de montage de la Simca 1 000 - fit dire à Mon Général : « Les Français sont peut-être des veaux. Mais faut quand même avouer qu’ils fabriquent de belles voitures, hein, Vovonne ? »

C’en est terminé, j’ai ouvert les yeux.

Je sais.

Que les prolétaires sont gens méprisables.

Que les ouvriers sont facilement manipulables1, littéralement offerts à la concupiscence de l’extrême-gauche et des syndicats trotskistes, in-Besancenot-récupération-memoriam.

Et - at last but not least, le meilleur est à venir - que les travailleurs ne sont que des putains de grosses feignasses2, constat évident depuis des siècles mais qu’un illustre penseur vient de reformuler avec un sens aigu de la mesure intellectuelle et de l’honnêteté dialectique.


Ça se passe dans Les Echos.

Et je ne doute guère que Serge Dassault a dû en avaler sa tartine de rillettes de grévistes de travers, le bougre ne détestant rien tant que de se voir doubler sur son ultra-droite par plus réactionnaire que lui.

Dépassement effectué avec une virtuosité remarquable par un consultant de haut vol, le trop peu connu François Dupuy, lequel prend prétexte d’un livre en préparation pour donner une ébouriffante interview aux Echos, joliment titrée « Le sous-travail, un fléau qui gangrène la société française ».

Entretien au cours duquel ce très fin observateur du monde du travail explique combien il était urgent d’évoquer ce mal qui « se développe de façon endémique dans notre pays », « corrode la société en profondeur » et ronge nos industries et administrations, ce que lui nomme « le sous-travail » et qu’on traduira en termes moins diplomatiques par cette « étrange-capacité-des-salariés-à-se-branler-la-nouille-sur-le-dos-de-leur-patron ».

Un problème majeur et essentiel, souligne ce bon François Dupuy, puisqu’il « se traduit par le fait que certains salariés travaillent à peine le quart de la durée légale du travail. Voire moins dans certaines entreprises que j’ai observées ».

Même « pas le quart de la durée légale du travail » !

Alors que notre compétitivité internationale est déjà mise en pièce par les 35 heures !

Mais : où va t-on, hein ?

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Attention : j’en vois qui - s’appuyant sur des chiffres plaçnt la France dans les toutes premières nations mondiales en terme de productivité - doutent, tout disposés à mettre en question la justesse d’une telle affirmation.

Gens de peu de foi qui ne savent pas que François Dupuy est un briseur de tabou - le sous-travail « est diffus, précise-t-il audacieusement. Et il est beaucoup plus facile de dénoncer les rémunérations de quelques PDG ! En France, nous avons l’indignation sélective… » - autant qu’un homme de terrain, véritable détective social dont toutes les analyses sont étayées par des faits réels.

Ainsi :

Dans une usine d’une grande entreprise industrielle française dont je tais volontairement le nom, le poste de travail est d’une durée de 7 h 38, affirme le bonhomme. Sur ce total, l’engagement de l’ouvrier, c’est-à-dire le temps réel qu’il a passé à travailler, a été mesuré à 4 h 20. La différence ? Les pauses, les conversations avec des collègues, les congés maladie qui sont aujourd’hui considérés comme un dû dans certaines entreprises. Le sous-travail, c’est tout cela. Je pourrais multiplier les exemples. Avec un constat : loin d’être cantonné, comme on le pensait, à l’administration publique, le sous-travail touche tout aussi bien les entreprises privées.

Des « pauses » !

Des « conversations avec des collègues » !

Des « congés maladie » !

J’en reste comme deux ronds de flan : les salariés pensent-ils que c’est la grande foire à la permissivité sociale - « Une heure de travail, deux heures de glandouille offertes » - pour prendre ainsi leurs aises ?

Sans déconner, les ouvriers chinois doivent bien se gondoler…

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Heureusement, tout n’est pas perdu.

Et dans ce très sombre tableau de notre monde du travail, il reste au moins une chance pour les pauvres entreprises prises en otage par la paresse de leurs employés d’inverser la tendance.

Un espoir que l’interviewé - qui n’en finit pas d’illustrer ses fines analyses de salutaires observations de terrain, on sent l’enquêteur qui a longuement traîné ses guêtres sur les chaînes de montage… - livre tel quel :

Certaines entreprises ont réussi à reprendre la situation en main. Et heureusement : elles se sont ainsi sauvées - je parlais tout à l’heure d’Air France ou de Renault. Avec une volonté de fer, certains patrons ont réussi à bâtir de grands groupes mondiaux, comme Saint-Gobain, Total, Lafarge ou L’Oréal. D’autres ont échoué. Pour survivre, elles ont développé des stratégies alternatives. D’abord le recours aux intérimaires, qui eux travaillent à fond. Dans l’une des entreprises où j’ai enquêté, j’ai pu mesurer une productivité des intérimaires supérieure de 40 % à celle des salariés maison occupant le même poste !

Une « volonté de fer » et « le recours aux intérimaires » pour briser le cercle vicieux de la glandouille au travail, cette brave Maggie Thatcher n’aurait pas proposé mieux.

Ne reste plus qu’à attendre cette «  nuit du 4 août », grand soulèvement populaire que François Dupuy appelle de ses vœux pour qu’enfin soit aboli «  le statut général de la fonction publique ».

Oui : on a les insurrections que l’on peut…

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On pourrait gloser à l’infini sur l’argumentaire de ce brave François, consultant de si haut niveau qu’il donne tout son sens à la première syllabe de sa fonction.

Hurler devant l’incroyable culot d’un homme passé par Sciences-Po et prétendant connaître le quotidien des travailleurs, ceux qui effectuent - pour tout juste le Smic - les boulots les plus décérébrants, à la chaîne et soumis à une pression si constante qu’ils n’ont même pas le droit de la quitter pour aller pisser.

S’étonner de la place qu’ont cru devoir accorder Les Echos aux analyses foireuses et d’abord idéologiques d’un consultant dont on devine qu’il ferait bien sien ce rêve d’un Serge Dassault (oui : encore lui…) expliquant il y a quelques mois : « Les Chinois ils travaillent 45 heures, ils dorment sur place dans leurs usines, ils font de bons produits pas chers, parce qu’ils travaillent. La France ne travaille pas. »

Remarquer qu’il n’est sans doute pas anodin de voir ce discours purement réactionnaire revenir sur le devant de la scène, puisqu’à la faveur de la crise et du régime sarkozyste se mène une offensive de très grande ampleur contre tout ce qui peut, de près ou de loin, ressembler à un acquis social.

Et supposer que François Dupuy est amené à connaître une certaine célébrité tant il incarne l’air du temps, consultant qui se travestit en sociologue pour mieux porter des coups de boutoir anti-sociaux.

Bref, on pourrait dire tout ça.

Mais je n’en ferai rien, étant moi-même un converti.

Ce que je prouve céant : au bûcher, tous ces salariés branleurs !

Vive la France !



1 Il faut ici souligner l’excellent travail d’information effectué par Le Figaro, lui qui a su - encore mieux que Valeurs Actuelles, c’est dire… - dénoncer l’actuel renouveau de l’entrisme gauchiste dans les usines.

2 Il n’y a pas d’autres mots, désolé pour ceusses qui ont les oreilles un peu fragiles.


COMMENTAIRES

 


  • lundi 25 mai 2009 à 16h29, par Christine

    Ils font semblant de nous payer, faisons semblant de travailler

    • lundi 25 mai 2009 à 20h03, par JBB

      Clair : si tout le monde se mettait au sous-travail, Dupuy et ses collègues l’ouvriraient sans doute beaucoup moins…



  • Intellectuellement, c’est du même niveau que du Allègre ; le gros broussailleux qui démonte une argumentation scientifique par un pet ( quand il a bien mangé ) ou une remarque bas de plafond ( du genre : il est où le réchauffement, ce matin j’ouvre ma fenêtre et il fait pas chaud alors qu’on est au mois de mai ).
    Notons au passage que les deux moyens sont quasi-identiques, le deuxième étant la traduction médiatique du premier.

    Il faudrait inventer le Prix Allègre du raisonnement : il récompenserait l’argument à prétention scientifique le plus débile et indigent. Et l’interdire au domaine politique afin qu’il ne soit pas monopolisé par Frédéric Lefebvre.

    • « c’est du même niveau que du Allègre »

      C’est marrant, j’ai pensé à lui aussi.

      Pour le prix Allègre du raisonnement, c’est plutôt une chouette idée. Faudra juste prévoir pas mal d’accessits : même en mettant de côté les politiques, à commencer par Lefebvre, ça laisse un paquets de lauréats potentiels…



  • Bel article, mais on parle pas des chômeurs qui bossent ;-)

    Voir en ligne : Kprodukt, mon lien sans lien avec ce qu’il y a au dessus !



  • c’est pas pour cafter mais je trouve que le temps passé par Dupuy à rédiger cet opuscule est assez improductif si j’étais lui je me virerais aussi sec (et sans indemnités encore)

    Voir en ligne : http://rue-affre.20minutes-blogs.fr...



  • lundi 25 mai 2009 à 19h11, par co-insultante

    « Quand on travaille, on ne regarde pas la vie dans les yeux ».
    C R Zafon

    • lundi 25 mai 2009 à 20h48, par JBB

      Et inversement.

      (Quand on vit, on ne s’approche même pas du travail)



  • C’est à dire que des gens comme ce Dupuy sont habitués à rien foutre, en fait à raconter des conneries dont tout le monde se fout pendant que la france travaille. Dans le monde à Dupuy c’est comme ça.

    Mais en ce moment ça marche pas, son pays rame, alors Dupuy se demande quel est le problème. Et il comprend : des gens trainent des pieds. Et il se demande comment il va encore bien pouvoir glander si les gueux ne bossent pas plus. La solution c’est le fouet. Il ne sait pas, c’est normal il a autre chose à ne pas foutre, qu’il réinvente le système des plantations.

    • « La solution c’est le fouet »

      C’est exactement ça. Restaurer l’esclavage est encore la meilleure des manières de garantir une productivité absolue. Ça, et le capitalisme à la chinoise : pouvoir faire bosser les travailleurs pour une misère, sans qu’eux n’aient un quelconque droit à l’ouvrir, reste le grand fantasme de ce genre de personnage.

    • jeudi 28 mai 2009 à 19h01, par yves 89

      pourtant il y a bien sous-travail, ne ricanez pas bêtement comme des enfants.
      La réalité sociologique est complexe, mais le plus souvent c’est le manager qui ne sait pas organiser le travail de son équipe soit parce qu’il pense plus à sa carrière qu’à faire son boulot, soit parce qu’il n’est pas compétent, soit parce qu’il ne donne pas au salarié tous les moyens nécéssaires pour agir correctement.
      et surtout parce qu’il ne sait pas motiver mais sait démotiver !
      France Télecom au mépris du droit du travail met ses employés trop vieux (48 ans) dans des placards invivables moralement où les gens dépriment, certaines banques préférent ne pas licencier , même en cas de sur effectif pour ne pas faire de vague,
      Bercy ne sait pas combien il emploie de fonctionnaires, comment organiser le travail intelligemment ?
      D’autres travaillent énormément, en plus du temps de transport et du travail à la maison et l’éducation des enfants.D’autres sontdes fanas du boulot au détriment de l’harmonie de leur vie.
      Ce sous travail n’est pas nouveau, je pense qu’il a toujours éxisté,tout comme la surexploitation mais qui blâmerait celui qui bosse peu de le crier sur les toits pour garder un salaire ?



  • lundi 25 mai 2009 à 19h50, par krop

    Au royaume des aveugles, les borgnes sont rois." et je suis un borgne et aveugle

    • lundi 25 mai 2009 à 20h47, par JBB

      Pas une excuse pour ne pas travailler, ça. Y a intérêt que tu bosses d’arrache-pied, sinon Dupuy viendra te sonner les cloches !



  • La dernière de Lefebvre : faire travailler les gens à domicile en arrêt maladie (et pourquoi pas dans l’unité de soins palliatifs ?)

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • C’est incroyable, ce mec devrait être placé sous camisole : il n’est pas seulement ridicule, il est aussi dangereux en sus. Qu’il invoque un « droit nouveau pour les travailleurs » pour justifier cet amendement n’est qu’une marque de mépris supplémentaire.

    • Tiens, c’est pas con, ça : j’emporterai à la maison les pianos de mes clients quand je me sentirai patraque, et puis je les ramènerai accordés une fois guéri...

      Mouarf.

      Je pense qu’à force de percevoir leur position comme un devoir mécanique de bourrage de mou,
      les sbires ne s’aperçoivent même plus que le portnawak, ça finit par se voir ...

      • « les sbires ne s’aperçoivent même plus que le portnawak, ça finit par se voir .. »

        Paradoxalement, c’est peut-être notre chance. Ils se comportent tellement comme des coyotes sans cervelle que cela constitue sans doute la meilleure des propagandes gauchistes par le fait. Un Séguela qui exhibe sa crétinerie en causant de Rollex et de réussir sa vie ou un Lefebvre qui propose de faire bosser les salariés pendant leurs congés maladie, et nos idées gagnent du terrain.



  • « Dans une usine d’une grande entreprise industrielle française dont je tais volontairement le nom, le poste de travail est d’une durée de 7 h 38, etc, etc ... »
    Terrible ce paragraphe !
    Comment peut on écrire des choses pareilles ? Et surtout les publier dans un journal à fort tirage ...

    Lefebvre, puisqu’on parle de lui, n’est pourtant pas la personne idéale pour parler de travail. A part baver dans tous les micros qui traînent, c’est quoi son job ?



  • ouais ben Volem rien foutre al païs ;-)



  • Il y en a un qui en branle pas une, et qui en profite pour dezinguer à tout va (aux frais de la princesse), c’est Coupat, et c’est assez plaisant :

    Voir en ligne : http://http://jide.romandie.com/pos...



  • mardi 26 mai 2009 à 09h41, par DJM de Cambrai

    « Le LEFEBVRE », comme on disait « La POMPADOUR », (espèce qui se développe à vitesse grand C) : il devrait aussi faire travailler les demandeurs d’emploi, qui cherchent, comme il se doit, activement un emploi, qui souvent n’existe pas...

    DU PUE, DA SOT, cette grande famille de grands penseurs : une foutue bande de branleurs et d’éjaculateurs médiocres.

    J’ai des velléités de dépavage...

    • Faire travailler les demandeurs d’emplois et - tant qu’on y est - les morts, pour reprendre la formule du patron de FO, Jean-Claude Mailly. Je n’arrive même pas à croire que Lefèbvre (dont l’amendement en question vient justement d’être refusé par la commission des affaires sociales) puisse être sérieux : Ok, il est complètement allumé du ciboulot ; mais quand même pas à ce point, non ?

      • samedi 30 mai 2009 à 02h33, par un-e anonyme

        ce lefebvre n’est pas si allumé du bocal con peu l’imaginer. vous croyez pas que tout ce minable scénario est monté de toutes pièces ? Qui devient le héros de l’histoire après ces provocs merdiques ? ben c’est Cosiusco-la-cloque et le gouvernement... M’enfin la ficelle m’a paru assez grosse, presque autant qu’une vessie...



  • Mémoire : une page de Marianne (que je lisais pour alimenter mes arguments anti-sarko, mais ce n’est plus la peine il y a qu’à écouter Lefebvre, Bachelot, Kouchner, Besson, etc...) Donc j’ai gardé une page du Marianne (semaine du 23 au 29 Aout 2008) lisez-bien cette déclaration de Nicolas Baverez à propos des 35 heures : AUTANT LE TEMPS LIBRE EST APPRECIABLE POUR ALLER DANS LE LUBERON, AUTANT, POUR LES COUCHES LES PLUS MODESTES, LE TEMPS LIBRE C’EST L’ALCOOLISME, LE DEVELOPPEMENT DE LA VIOLENCE, LA DELINQUANCE. Pour mémoire Baverez qui était au fameux Fouquet’s vient de recevoir la Légion d’Honneur des mains du président de la république... Si certains ont-encore une des plus petite des petites illusions sur la bande... Au secours Varlin, Rigaud, Robespierre, ILS sont revenus d’entre les morts les Versaillais...

    • Cette citation est géniale (enfin… je me comprends), je vais moi aussi la conserver précieusement. Toute la détestation qu’éprouvent les réactionnaires (au sens premier, ceux qui veulent mettre à bas les avancées politiques de la Révolution française et social du Conseil national de la Résistance) pour le peuple y est affichée sans faux-semblants. Merci.

      • Cette terrible période m’éclaire tellement :
         × le mépris de la bourgeoisie que j’imaginais naïvement éteint ou en tous cas bien diminué, non il est toujours bien présent et toujours aussi violent ;
         × né en 1946 je ne comprenais pas comment pétain (le « p » c’est exprès !) et le régime vichyste avait pu trouver des complices, je vois aujourd’hui que n’importe quel système TROUVE des comparses ;
         × j’entendais, gamin, cette phrase, que je jugeais exagérée : les socialistes ont toujours trahi (c’est du charabia stalinien mais...mais... appliquée aux sociaux-démocrates...) ;
         × enfant, adolescent,jeune adulte j’avais la mémoire gorgée des images des camps de concentration et je ne voyais aux juifs que des droits. Je ne confonds plus aujourd’hui les juifs et les sionistes ;
         × mille autres choses encore mais quel aveuglement presque une vie merde !



  • faites comme moi ! Trouvez-vous un employeur près à vous payer à rien foutre ! 11 heures de présence, 2 heures de discutions, 8 heures de sommeil (la nuit, bien sûr) et une heure de pause clope... Bon, tout n’est pas parfait puisque ça m’oblige à une bonne dizaine de jours de présence ailleurs que chez moi, près de celle qui me supporte, ou chez les amis... Mais après pas mal de galères, pas mal de rentrage dans la gueule, le deal n’est pas le pire, loin de là !

    Non, je ne vous donnerai pas l’adresse !!!



  • La France va mal...

    Je reviens à cet article après avoir lu M. Jonathan Swift.... « Instructions aux domestiques »

    C’est ici, et ça fait du bien de voir que de tout temps, on a jamais rien voulu foutre. (hé !)



  • Je connais des gens mis au chômage partiel par leur gentil patron.
    Je vais leur dire que c’est parce qu’en fait ce sont de gros flemmards...

    A part ça, grande nouvelle (enfin, j’espère que c’est vrai) : libération de Juju demain !!!
    :o)



  • vendredi 29 mai 2009 à 14h56, par cultive ton jardin

    Pour ceux qui seraient pas convaincus, allez voir là :
    http://www.inegalites.fr/spip.php?a...



  • vendredi 29 mai 2009 à 20h52, par Jean-Pierre Martin

    Mieux que la greve, le sous-travail ! En plus, on est payes.

    Merci pour cette bonne tranche de rigolade, tu vois, je t’ecris meme depuis mon lieu de vacances, c est dire si je suis un putain d assidu...

    Par contre, tes chiffres font froid dans le dos : 1/4 de la duree legale ? La vache... Remotivons nous les gars, on doit etre capables d arriver a 1/10.

    • Yep J-P, stakhanoviste de mon coeur !

      Tu ne pouvais que réagir… A la lecture de l’interview de ce guignol, je m’étais dit qu’il avait sans doute pris le (ou l’un des) auteur(s) du blog du petit cadre dans une grosse boboîte comme principal sujet d’analyse du phénomène du sous-travail (enfin… je ne vise personne, hein…)

      « je t’ecris meme depuis mon lieu de vacances »

      Ça me va droit au coeur. Même si je préférerais que tu me ramènes une bonne boutanche…



  • Aï aï aï

    A l’heure où l’on boit l’apéro

    J’n’ai toujours pas l’âme d’un bourreau

    De travail

    Si j’dois l’abattre sans pitié

    Avant d’abandonner mon lit

    J’voudrais bien voir changer la vie

    Dans la nouvelle société

    J’voudrais voir les flics au boulot

    Les tenants du grand capital

    Les P.D.G. les généraux

    Goûter aux cadences infernales

    Aï aï aï

    Ce n’est sans doute pas de si tôt

    Que j’aurai l’âme d’un bourreau

    De travail

    Jean Ferrat (Ca n’a pas pris une ride)

    Voir en ligne : http://www.etiamrides.blogspot.com/



  • samedi 30 mai 2009 à 22h12, par krop

    « Pas une excuse pour ne pas travailler, ça. Y a intérêt que tu bosses d’arrache-pied, sinon Dupuy viendra te sonner les cloches ! » j’arracherais jamais mes pieds, sauf pour une « occupations »ludique et manuel qui m’empeche de dormire dans la mesure ou demain sera plus kiffant que la veille ! j’en n’ai pas trouver pour le moment et je croie que les « gens » à coté de moi « que j’aime » non plus ! aux fait ? pourquoi « je » dans « moi » oui je sais c’est l’individualité du turbin qui exclu celui qui n’en à pas ...
    j’ai vue que la fuite en avant s’acheter à des taux défiant tout les occu-rences , le travaille c’est là santé ?. sans déconner se qui sens préservent ont une « certainne libertées »,surtout pour les « patrons » les « economistes » ainsi que les « experts » ! hips...



  • On dirait qu’il y en a qui commencent à trouver des solutions au problème du sous-travail.

    Cela prouve que le gang néolibéral des Dupuy & co, dès qu’on leur cause un langage qu’ils comprennent,ils finissent par raquer. Ce n’est que le début.

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