ARTICLE11
 
 

mardi 23 février 2010

Textes et traductions

posté à 15h50, par Serge Quadruppani
35 commentaires

Intrigues dans le polar : « La loi du milieu »
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C’est une polémique vaine, qui dure depuis si longtemps qu’elle lasse. Beaucoup. Mais voilà : Didier Daeninckx profite d’une lettre ouverte annonçant son départ des éditions Baleine - décision louable - pour régler en douce de vieux comptes avec l’ami Serge Quadruppani. Plutôt que d’en rajouter, on a préféré publier un texte limpide (datant de 99) de Serge sur le milieu du polar français et ses dérives.

Sur le contexte, par JBB : Pour peu que tu aies dépassé les 35 ans, tu n’as sans doute rien raté de ce terrible affrontement qui agita le milieu du polar français et une bonne part de l’extrême-gauche au long des années 1990 et jusqu’au début de ce second millénaire. En dénonçant ceux qu’il jugeait avoir été proches (au cours des années 1980) du négationniste Robert Faurisson, Didier Daeninckx a mis à feu et à sang ce milieu, gauchistes et fans de polars se divisant en deux camps irréductibles. En ligne de mire de celui que certains ont surnommé le Bléria d’Aubervilliers - allusion à ce qu’ils considèrent être un goût pour les « Procès de Moscou » - , des gens comme Guy Dardel, Gérard Delteil et… Serge Quadruppani (sur la défense de Serge en ce boueux débat, je te conseille d’aller lire ce billet par lui écrit ou cet article de Politis ; en ce qui nous concerne, cette question est réglée). Lequel Quadruppani - ça n’a pu t’échapper - est un contributeur de ce site, tout autant qu’un ami.
Ça ne t’a sans doute pas échappé non plus : cette polémique - il faudrait peut-être plutôt dire : guerre des tranchées - vient de connaître une énième résurgence avec la publication d’une lettre ouverte de Didier Daeninckx (Libération en parle ici, la lettre ouverte est entre autres consultable ). Il y dénonce (à juste titre) la décision d’une maison d’édition chez laquelle il a été plusieurs fois publié, La Baleine, de publier un roman de François Brigneau, ancien milicien, antisémite et raciste revendiqué. Une prise de position aussi louable que respectable. Sauf que… Didier Daeninckx en profite pour ressortir de vieux fantômes des cartons, se payant Serge Quadruppani au détour d’une phrase1 :

J’ai publié à Baleine, maison qui s’est construite sur une prise de parole antifasciste.
Je me suis battu quand Serge Quadruppani, qui faisait équipe avec Hervé Delouche, y a introduit un de ses affidés, Gilles Dauvé alias Jean Barrot, l’un des concepteurs du négationnisme d’ultra-gauche.
J’ai consacré dix ans de ma vie à mettre à plat les menées de ces gens, et hormis le temps prélevé à mes amis et aux miens, cela a eu des effets considérables sur mon travail d’écrivain.

Je ne sais pas si tu te rends compte combien je marche sur des œufs, là… Que je te dise : sur ce site, nous prétendons faire preuve d’éthique et d’une certaine morale. Pas question pour moi, donc, de foncer corps et âme dans une trouble mêlée au nom de mon amitié avec Serge Quadruppani. Pas question - non plus - de lâcher le susnommé quand il a des emmerdes. Pas question - enfin - de ne pas dire, au moins une fois, combien cette façon de Didier Daeninckx de mélanger un juste combat, celui contre Brigneau, et une lutte dévoyée aux allures de vendetta personnelle, celle menée bon an mal an contre Serge, me paraît choquante.
On ne voulait rien publier sur le sujet. Et puis, Serge a proposé ce texte, qu’il avait fait tourner dans les salons et festivals de polars en 1999. Indirectement, bien entendu, l’article tourne autour du sujet, sans l’aborder de front. Il traite d’une certaine conception du roman noir. Et donne, précise Serge, « un bon éclairage sur le milieu polar, et la situation qu’il décrit n’a fait que s’aggraver : le reflux annoncé de la mode polar a commencé, les prolétaires de l’écriture polardeuse ont de plus en plus de mal à publier ». Voilà, ce sera l’unique contribution (indirecte) d’A11 à un débat pourri. Bonne lecture.


Le milieu du polar

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Résumé des épisodes précédents

Dès les origines du genre, on a pu percevoir que le polar était, bon gré mal gré, porteur d’une critique sociale. Explicitement, dans le sous-genre hard boiled dont les plus éminents représentants (Chandler, pour n’en citer qu’un) écrivaient du point de vue des perdants de l’épopée capitaliste. Implicitement, jusque dans le sous-genre, passablement réactionnaire, des detective stories, où Agatha et ses vieilles copines, troublées un instant par la chute d’un cadavre sur leur table de bridge, se démènent pour consigner le coupable à la justice afin que tout redevienne comme avant, si possible avant l’heure du thé : n’empêche qu’au passage, Miss Christie et ses semblables ont fait remonter à la lumière les boues du fond de l’âme petite-bourgeoise, les désirs de lucre et de sexe bouillonnant sous la respectabilité. Cette proximité du polar avec la critique sociale tient à son sujet même : le fait divers. Excellent analyseur social, le fait divers est souvent la forme prise par la lutte de classes en dehors des périodes d’affrontement, et toujours l’expression de passions socialement refoulées.

Aléas de la mode polar

Des années 50 (Georges J. Arnaud, Jean Amila…) à la fin des années 60 (Vautrin, Bastid…), il y a toujours eu, en France, des auteurs explicitement critiques de l’ordre social. Après 68, vinrent Jean-Patrick Manchette, et le Néo-Polar. On sait que ce n’est pas la même chose, et que Manchette a toujours beaucoup insisté pour se démarquer d’un phénomène largement inventé par les journalistes (voir ses Chroniques, chez Rivage). Partisan d’une écriture “ comportementaliste ” à la Hammet et pro-situ intelligent (une espèce en voie de disparition), Manchette n’avait pas grand chose en commun avec d’ex-toujours gauchistes dont le style portait trop souvent la marque de la crise de l’Éducation Nationale.

Dans les années 80, quand triompha la Réaction intellectuelle la plus platement procapitaliste que le monde ait vue depuis un bon siècle, la liquidation du néo-polar fut facilitée par la mauvaise qualité d’un grand nombre de ses œuvres. On remarqua d’autant plus leurs faiblesses que l’esprit de rébellion, souvent sincère, qui les animait, était devenu étranger au plus grand nombre des consommateurs de biens culturels.

Moins d’une dizaine d’auteurs de polars rescapés du gauchisme purent continuer à vivre plus ou moins de leur plume, dont une partie en s’incrustant dans les décombres de la contre-culture stalinienne, autrement dit le réseau culturel (journaux, bibliothèques, comités d’entreprise) du Parti dit communiste, qui leur conserva un public. Une autre partie vendirent leur cervelle à la machine télévisuelle, qui se chargea de les transformer en annexes du Grand Cerveau Mou.

En 95, deux opérations éditoriales vinrent dynamiser un redémarrage du genre qui s’amorçait depuis peu : le cinquantenaire de la Série Noire et le lancement du Poulpe. De “ festivals ” en “ journées ”, de “ fête ” en “ rencontres ”, il sembla bientôt que toute agglomération de plus de cinq mille habitants voulait avoir sa manifestation centrée sur le polar. A chaque fois, devant un public complice, deux ou trois auteurs-directeurs de collection, toujours les mêmes, démocratiquement flanqués de quelques auteurs de la base (débutants ou vieux besogneux jamais consacrés par les trompettes de la renommée), répétaient le même discours : le polar était un genre maudit méprisé des journalistes, la littérature noire parlait mieux de la réalité sociale que ce qu’ils appelaient la littérature “ blanche ”, accusée de “ nombrilisme ”. D’un festival à l’autre, de Vienne à Saint Nazaire, de la Bastille à Frontignan, s’est ainsi constitué un milieu itinérant de quelques dizaines d’auteurs, éternels voyageurs de commerce du genre “ noir ”, dissimulant une grande disparité de conditions (entre les décideurs, les auteurs consacrés et la plèbe qui rame) derrière une cordialité de façade, des rituels alcooliques et surtout, surtout, la conviction qu’on est tous vachement de gauche.

Le consensus poulpeux

Quand, dans un bistrot parisien du XXe arrondissement de Paris, aujourd’hui disparu (même si son enseigne demeure), Jean-Bernard Pouy nous proposa, à Patrick Raynal et à moi, de l’aider à créer le personnage du Poulpe, en contribuant à l’établissement de sa “ bible ”, il me sembla que nous tombions d’accord sur l’idée que l’enquêteur en question se pencherait sur toutes “ les plaies sociales ” pour les gratter et les dénoncer. Au lieu de quoi, le Poulpe, après une centaine d’épisode, n’est plus qu’un chasseur de facho. Je me suis éloigné de certains de mes amis radicaux, dans le sens où je pense qu’on doit mener aussi une lutte spécifique contre les fachos. Il n’en demeure pas moins que mes amis ont raison de voir dans l’antifascisme consensuel une forme de capitulation devant l’oppression capitaliste. Au nom de l’antifascisme, il faudrait s’allier à tous les “ moins pires ”, les socialauds expulseurs d’immigrés, les sos-quotas, les bellicistes verts… Cet antifascisme-là, (infiniment plus répandu que l’antifascisme radical qu’on cherche à construire, à Reflex et ailleurs) est devenu le degré zéro du combat politique. Ignorant la lutte des classes (ramenée à une problématique humanitaire), admettant parfaitement l’existence de flics et de juges (qu’il soutient au contraire, en les appelant en renfort contre les fachos), il est en parfaite symbiose avec l’esprit du temps qui condamne “ toute forme d’extrêmisme ” et ramène le débat d’idée à un tiède clapotis. Au vu de l’état du monde, il me semble pourtant qu’on a plus que jamais besoin d’une pensée extrême, c’est-à-dire d’une pensée de la rupture.

Le poulpisme, idéologie dominante du milieu polar, s’impose d’autant mieux que ce milieu a connu une expansion brutale, notamment à travers le Poulpe. On sait la politique éditoriale de la série, voulue par J.-B. Pouy : accepter à peu près tous les manuscrits qu’on lui présente, pourvu qu’ils respectent plus ou moins la charte. Cette idée généreuse qui visait à permettre à beaucoup de débutants de publier, s’est traduit par une qualité moyenne très au-dessous de la moyenne et la présence, parmi les auteurs, de personnages médiatiques attirés par l’effet de mode n’a rien arrangé. L’expansion du milieu-polar s’est traduit par un développement en son sein de la précarité, à l’image de ce qui se passe dans les autres secteurs de la culture, du journalisme (multiplication des pigistes sous-payés) au spectacle (les intermittents au statut menacé). Entre l’auteur d’un Poulpe et d’une ou deux nouvelles publiées dans un fanzine et la demi-douzaine d’auteurs et de directeurs de collection qui régentent le milieu, il n’y a en commun que la fréquentation des mêmes salons, et l’idéologie poulpiste.

Et si jamais un jeune auteur avait des réserves par rapport à la dite idéologie, ou par rapport aux pratiques des patrons, il y regarderait à deux fois avant de les exprimer publiquement. Il risquerait en effet de se couper un accès aux collections tenues par ces gens, et aux nombreuses petites sources de revenus contrôlées par eux : en effet, à chaque fois qu’un agent culturel, privé ou public, veut mettre un peu d’argent dans la mode polar, à qui s’adresse-t-il, sinon toujours aux mêmes notoriétés ? Se fâcher avec les chefs, se “ faire mal voir dans le milieu ”, c’est dire adieu aux “ résidences ” (financement d’un séjour par une collectivité locale moyennant de menus services culturels), renoncer à la participation à un agenda ici, à un voyage là, au lancement d’un nouveau projet plus loin. La menace de “ ne plus être invité nulle part ”, sera ressentie par l’auteur de base comme un risque mortel pour son projet de carrière, si modeste soit-il, et suffira à le faire filer doux.

Danger largement surestimé. Certes, ceux qui ne conçoivent pas de vivre sans festivals (et après tout, dans ces “ événements ”, on rencontre aussi des auteurs et des lecteurs fort sympathiques), ceux-là risquent de vivre des moments difficiles : aujourd’hui en France, il ne doit pas y avoir, en tout et pour tout, plus de trois ou quatre groupes d’organisateurs susceptibles d’inviter des “ auteurs controversés ” (l’euphémisme désignant ceux que les chefs n’aiment pas). Mais le secteur de l’édition polareuse est suffisamment concurrentiel et il y a heureusement, encore assez d’éditeurs attentifs d’abord à la qualité de ce qu’ils publient, pour qu’un auteur mal en cour s’en sorte. A condition d’être doté de particularités qui, c’est vrai, tendent à devenir secondaires dans le milieu : le talent et la passion d’écrire.

Mais, là comme ailleurs, le pouvoir des chefs repose largement sur nos propres lâchetés. Récemment, Gérard Delteil, qui voulait publier un recueil de nouvelles satiriques sur le Poulpe, l’a vérifié à ses dépens. A trois ou quatre courageuses exceptions près, les auteurs qui lui avaient donné leur accord pour participer à l’entreprise ont renoncé sous la menace. Et ne parlons pas, puisque ce n’est pas le sujet, de l’imbécile campagne de calomnies lancée par Daeninckx à mon encontre : combien d’auteurs qui m’ont chuchoté leur désaccord avec lui, mais qui se sont soigneusement abstenus de l’exprimer publiquement ? (Ce n’est pas par hasard si ceux qui, en revanche, l’ont fait, les Jonquet, Delteil, Vilar, Prudon, Garnier, Bastid, Lesbres, Genève et autres, occupent une place qui les rend indépendants du milieu.)

Poulpisme et littérature

Le poulpisme, expression littéraire du politically correct à la française, s’est déchaîné contre la défunte collection Alias que j’ai eu l’honneur de lancer et, un moment, de diriger. Je suis un mauvais directeur de collection, incapable de faire travailler et retravailler les auteurs, et je reconnais qu’il y a eu peu de bons titres dans cette brève série. J’assume l’erreur d’avoir laissé passer, dans l’un des volumes, deux scènes de viol d’une complaisance déplaisante. Mais que de bêtises et d’insanités n’ai-je pas lues et entendues sur cette série ! Bien sûr, avec leur habituelle capacité à comprendre de travers et à sortir du contexte, les habituels traqueurs de fachos ont découvert des choses suspectes. Bien sûr, les représentantEs du féministement correct ont trouvé à redire. Le pompon, quand même, à un fanzine régional subventionné par le Centre National des Lettres qui m’a reproché, d’avoir, dans mon Alias (Je pense donc je nuis), fait tuer des chats par mon héros ! En tout cas, pour la plupart des détracteurs de la collection, j’ai pu le vérifier, c’est au fond l’idée même d’un héros négatif auquel on ne peut s’identifier, qui leur paraissait suspecte. Sans doute n’avaient-ils pas pris garde qu’avec une telle démarche, c’était une bonne part du meilleur de la littérature mondiale qui devenait suspecte.

Mais est-il encore question de littérature ? On peut se le demander quand on entend le poujadisme de certaines déclarations contre la “ littérature blanche ” conçue comme une entité globale. Certes, tout un courant de littérature française peut être accusé de nombrilisme et de dissolution dans la recherche formelle. Mais il suffit de jeter un coup d’œil au-delà des frontières hexagonales, et même de fouiner un peu ici pour trouver des livres et des auteurs très au-dessus de la moyenne “ noire ” : un Lydie Salvaire ou un Yves Pagès, par exemple, vaudra toujours mieux que cinquante Poulpes !

Tôt ou tard, la mode polar passera. La disparition de collections, de festivals et de fromages divers entraînera une rétraction du milieu, qui laissera beaucoup d’orphelins. Ces derniers seront d’autant mieux armés pour continuer à écrire, qu’ils auront su reconnaître et développer le projet le plus fécond et le plus subversif d’un genre qu’il faudra bien un jour définitivement libérer de l’adjectif “ policier ”, et de l’esprit qui va avec : le projet de dire, en se gardant de tout moralisme comme de tout cynisme, la part noire de l’humain.



1 À noter : Serge est un des créateurs du personnage du Poulpe, alias Gabriel Lecouvreur, justicier libertaire et personnage emblématique des éditions la Baleine. Il revient sur la question dans le texte publié ci-dessous.


COMMENTAIRES

 


  • mercredi 24 février 2010 à 00h36, par ARNAK

    Ca a l’air d’ être un sacré bordel le milieu polar français... Et dire que j’ étais fier d’avoir serrer la pogne de DD quand j’étais gamin... Merci pour ce texte, même si tu dois avoir des raisons de le publier il est très instructif pour un lointain du polar noir, enfin un ex lecteur du furet puis du poulpe (et de quelques autres, que je ne passe pas non plus pour un inculte complet).

    • mercredi 24 février 2010 à 10h06, par Quadruppani

      Le milieu polar est comme tous les milieux : habité de rapports de force et de pouvoir. La seule chose qui m’énerve, c’est la prétention de certains de ses membres à en faire quelque chose de plus mieux vachement de gauche, au nom de quoi d’ailleurs, ils mènent une activité antifasciste qui consiste essentiellement à interdire des livres et des auteurs.
      Il est vrai aussi que dans ce milieu, il peut y avoir aussi, parfois, très rarement, des mouvements de solidarité, comme ce fut le cas pour l’affaire Battisti.

      Voir en ligne : http://quadruppani.blogspot.com/ ht...

      • mercredi 24 février 2010 à 10h49, par Gérard Delteil

        Juste une remarque sur l’affaire Battisti.
        Le mouvement de solidarité en sa faveur a largement, dès le début, dépassé le milieu polar. Pendant quelques temps, il a même été politique correct, puisqu’on a vu des personnalités comme des députés PS, Verts, BHL etc s’y associer et Libération lui consacrer sa Une et plusieurs pages.

        Ceux qui n’appréciaient pas ce soutien unanime à un ex « terroriste » ont fait le gros dos, puis ont relevé la tête quand la vague est retombée. En effet, en Italie, la classe politique et l’intelligentsia de gauche, à l’exception notable de Il Manifesto et de rares écrivains comme Evangelisti, ont engagé une contre-offensive et fait donner leurs stars dans les tribunes libres de la presse française, dans Le Monde notamment. La cause étant passée de mode, on a assisté à un retournement de situation qui n’a pas épargné le milieu du polar. Même si certains sont demeurés fidèles à Cesare, comme Fred Vargas, qui lui a apporté un soutien admirable, la cause et le créneau n’étaient plus porteurs : on ne se bousculait plus comme aux premiers jours pour apparaître au premier rang des soutiens devant les caméras....


        Le come back du chevalier blanc
        Sinon, à la relecture, le petit texte de Quadruppani me semble plus brillant et plus lucide que jamais. Un seul regret, c’est sa défense un peu maladroite de la défunte collection Alias qu’il a dirigée. Le texte serait plus fort sans cette plaidoirie pro domo. Mais quel style !

        On comprend la hargne du besogneux Daeninckx. Qui, quinze après la fin de la guerre du Poulpe, se lance dans un remake de son combat de chevalier blanc contre les moulins négationnistes fantasmatiques. Et ose écrire : « J’ai passé dix ans de ma vie à combattre Quadruppani et cie », comme s’il sortait de dix ans passés dans un maquis du Vercors ou dans la jungle bolivienne.

        Le plus triste dans cet ultime rebondissement - l’histoire bégaie, comme disait Marx -, c’est que Daeninckx et ceux qui le suivent sont en train de se faire les meilleurs agents publicitaires du vieux milicien collabo fasciste Brigneau ! Par bêtise et vanité.

        Gérard Delteil

        Voir en ligne : DE LA DEFENSE DE CESARE BATTISTI A LA GUERRE DU POULPE

        • mercredi 24 février 2010 à 11h21, par CaptainObvious

          Pour l’anecdote, dans la liste des signataire dans l’affaire Brigneau, j’ai remarqué qu’il y avait au moins une personne dont l’engagement antiraciste est assez douteux (Maud Tabachnik pour la nommer).

        • jeudi 25 février 2010 à 11h10, par un-e anonyme

          Un épisode nauséabond supplémentaire parmi les écrivains mâles du polar hexagonal. Entre ceux qui se sont reconvertis à l’antifascisme – par souci de respectabilité ? – après avoir crié que l’antifascisme était le pire produit du fascisme, les paranoïaques des rapprochements rouge-brun qui se sont spécialisés dans la chasse aux sorcières (voir le détestable livre Négationnistes : les chiffonniers de l’histoire), et ceux qui fricotent avec les identitaires et autres fachos, on est bien parti !
          Si sur ces questions là, la séparation entre les camps est nette, sur la question du sexisme et de la misogynie, c’est moins net ! La collection @lias s’étant particulièrement distingué à ce sujet !

          • jeudi 25 février 2010 à 15h06, par un-e anonyme

            pour répondre à l’anonyme ci-dessus :
            Je partage votre opinion sur « Les chiffonniers de l’histoire », bouquin falsificateur jusqu’au grotesque.
             × personnellement, si j’ai cessé de revendiquer la formule sur « l »antifascisme comme principale victoire du fascisme", c’est parce que je la trouve simpliste et pour tout dire, un peu bête, comme une bonne partie de ce qui vient du bordiguisme (une autre en revanche est tout à fait digne d’intérêt). Merci de ne pas prêter forcément aux gens des visées carriéristes. Si mon premier souci avait été de faire carrière, j’aurais sûrement fait d’autres choix politiques, dans la vie.
             × Hormis les deux passages de viol sur lesquels j’ai exprimé les regrets publics exposés ci-dessus, il n’y avait rien de mysogine ni de sexiste dans les Alias, ni d’ailleurs dans aucun de mes romans. Evidemment, ça peut toujours se discuter mais : 1° Il faudrait s’entendre sur les mots 2° Il faudrait voir si la littérature relève d’une lecture politique et quel genre d’interprétation politique on donne en tenant compte des registres (humour ou pas), de qui parle (l’auteur ou son personnage), de la question de savoir si les personnages de femme doivent être présentés de manière politiquement correcte et quelle est cette manière, etc. etc. Les seules critiques pseudo-féministes que j’ai essuyées jusqu’ici étaient juste complètement idiotes. On me reprochait d’avoir imaginé qu’un homme âgé puisse désirer une jeunette et que la jeunette puisse chercher à le séduire, où allais-je donc chercher un truc pareil, et une nana dans un débat m’a raconté qu’elle a commencé un de mes livres où il y avait écrit (aucune idée de quoi il s’agissait, peut-être se trompait-elle) : « elle était là, sublime et nue » et qu’elle avait aussitôt jeté le livre devant cette démonstration de sexisme. Si c’est de ce sexisme-là que vous voulez parler, qu’on retrouvera dans 90% de la littérature mondiale, alors, on risque pas de s’entendre.

            Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/ ht...



  • mercredi 24 février 2010 à 18h13, par Zgur

    Quand tu lis les échanges sur forum noir-bazar (lien donné par JBB dans son intro) et que tu lis le 24.02.2010 (à 18h00) sur la page wikipedia de Gérard Delteil un résumé de l’affaire comme suit :

    « Le 19 février 2010, sous le titre »Quand Gérard Delteil se paie Daeninckx« , il confiera sa prose au site metapo infos, bien connu pour accueillir certains auteurs d’extrême droite comme Alain de Benoist, après l’annonce par Didier Daeninckx et 20 autres auteurs qu’ils rompent tout contact avec les éditions Baleine ( Le Poulpe) après la publication d’un roman de l’ancien milicien François Brigneau, co-fondateur du Front National et de Parti des Forces nouvelles. »

    (pas UNE mention du fait que la polémique porte sur le passage attaquant Serge Quadruppani et les autres !)

    Tu peux te dire qu’il y a de sacrés cons dans le milieu polar avec un manque d’honnêteté intellectuelle abyssale.

    VDM

    Arf !

    Zgur

    Voir en ligne : http://zgur.20minutes-blogs.fr

    • mercredi 24 février 2010 à 20h26, par Quadruppani

      Exemple typique de manipulation textuelle à la Daeninckx (ici, il s’agit apparemment d’un disciple) : Delteil ne confie rien du tout à personne, tout le monde sait comment fonctionne internet et article11 aussi puisque certains papiers ont été repris sur des sites fachos sans rien demander aux auteurs : metapo a repris de la prose de Delteil, point. Ces abrutis dont l’UNIQUE activité antifasciste consiste à interdire des livres et des auteurs sont trop nuls pour qu’on perde son temps avec eux. Basta.

      Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/

    • dimanche 7 mars 2010 à 19h52, par Métapo infos

      Bonjour,

      Animateur de Métapo infos, et mis en cause sur différents sites légèrement paranos, je me permets de vous communiquer la réponse que je leur ai adressée sur cette affaire.

      La réponse de Métapo infos

      Certains, sur ce site ou ailleurs, ont mis en cause Gérard Delteil pour avoir posté son point de vue à propos de la controverse Daeninckx / éditions Baleine sur le site Métapo infos.
      Ainsi, en étant l’animateur, j’ai été pour le moins étonné d’apprendre que Métapo infos était « un site d’extrême-droite bien connu ». Ah bon ?!
      Pour ma part, je réserve l’utilisation des étiquettes aux bocaux de confiture, et j’ai assez tendance à rejoindre le philosophe espagnol José Ortega y Gasset lorsqu’il disait : « Être de gauche ou de droite, c’est choisir l’une des innombrables manières qui s’offrent à l’Homme d’être un imbécile. Toutes deux, en effet, sont des formes d’hémiplégie morale. »

      Rappelons que si j’ai mis une note en ligne intitulée « Daeninckx, flingueur de Baleine », c’est parce que j’ai trouvé la réaction de Daeninckx obsessionnelle et malhonnête. Il faut, en effet, être particulièrement faux-cul, ou incohérent, pour clamer qu’on quitte les éditions Baleine afin de ne pas y côtoyer François Brigneau, et rejoindre Gallimard où l’on va retrouver une liste autrement longue, et prestigieuse, d’auteurs « de droite » ou « sulfureux (!) » (de Céline à M.G. Dantec, en passant par Rebatet, Abellio, Nimier ou ADG, dans des genres très différents !...). En faits, au travers de sa pitoyable pétition, Daeninckx poursuit ses règlements de comptes personnels. Il va simplement ajouter J.-F. Platet, directeur des éditions Baleine à une liste de proscription déjà bien garnie : Quadruppani, Jonquet, Delteil, etc... Tout cela est assez navrant...

      Pour le reste, en tant qu’homme libre, je me réserve le droit d’apprécier Guy Debord et Alain de Benoist, Philippe Muray et Jean-Claude Michéa, Nietzsche et Orwell, Mike Davies et Xavier Raufer, Ken Loach et Eric Rohmer, et dans le domaine du polar d’aimer ADG (Pour venger Pépère), Manchette (Nada, Le petit bleu de la côte ouest...), Fajardie (Jeunes femmes rouges toujours plus belles, La nuit des chats bottés...), Dantec (Les racines du mal, Babylone babies...), Jérôme Leroy (Monnaie bleue, La grâce efficace, Bref rapport sur une très fugitive beauté... ), sans avoir à prendre une carte de parti ! Pour tout dire, il m’est même arriver de lire avec plaisir un bouquin de Daeninckx (Zapping) !...

      Thierry Marignac dit quelques bonnes choses sur la question : « Vos présupposés idéologiques sont bidons, ceux qui veulent donner une couleur à la forme de sous-culture du polar, la part maudite de la société en principe, sauf si on en fait une église de gauche à l’usage des filles de ministre suivez mon regard vers Fourneaux à Télérama — ceux disais-je qui veulent mettre leur saloperie de politique dans une forme de culture, sont des fumiers, et des fumiers qu’on oubliera pas. Un facho a le droit d’écrire s’il écrit bien. »

      Maintenant, je laisse les petits flics staliniens astiquer leur Tokarev dans l’attente du Grand Soir, les grenouilles du politiquement correct coasser sur leur bénitier et les pétitionnaires pétitionner !... Grand bien leur en fasse !

      Hasta la vitoria siempre !

      Métapo infos

      Voir en ligne : Métapo infos



  • samedi 27 février 2010 à 02h40, par #FF0000

    Je crois que personne l’avait encore fait passer ici.

    Voir en ligne : Droit de réponse de Jean-François Platet (Editions Baleine) suite à la lettre ouverte de Didier Daeninckx



  • lundi 1er mars 2010 à 12h10, par Marignac

    Vous nous gonflez avec l’antifascisme, que ça donne envie de se joindre tout de suite à la division Charlemagne pour vous voir vous trémousser. La plupart de ces mecs qui la ramènent, les Pourry les Ray-des-fesses, les Marc Groslar, les Fourneaux et consorts ils ont passé leur vie du côté du manche comme tous les gauchistes ,et leur petit prurit antifasciste disparaitrait bien vite, comme celui de papa, s’ils risquaient ne serait-ce que de se manger une beigne. Bidon, bidon, bidon.
    L’autre sort Brigneau, (qui doit être bien content, depuis le temps que tout le monde l’avait oublié) pour faire du bruit pasque la bande Gauche Caviar Groslard et Fourneaux vient de réaliser une opé avec Rivages qui a curieusement le look Baleine. Comme d’hab’ chez la vermine antisfasciste de 68 qui pisse dans son froc à l’idée qu’on lui déplace ses pantoufles — c’est une histoire d’épicemard, un différent de la caisse-enregistreuse et DD la Donneuse, cette ordure de stal mouchard et frustré avec qui je ne comprends même pas que quelqu’un d’estimable comme SQ ait pu avoir d’autres rapports que le coup de boule — DD la Donneuse avec Pourry et l’autre sont les rois du petit commerce.
    Vos présupposés idéologiques sont bidons, ceux qui veulent donner une couleur à la forme de sous-culture du polar, la part maudite de la société en principe, sauf si on en fait une église de gauche à l’usage des filles de ministre suivez mon regard vers Fourneaux à Télérama — ceux disais-je qui veulent mettre leur saloperie de politique dans une forme de culture, sont des fumiers, et des fumiers qu’on oubliera pas. Un facho a le droit d’écrire s’il écrit bien.
    Et Manchette était un petit prof d’anglais refoulé et médiocre, plus connu pour ses chroniques et sa politicaillerie camoufée en « critique sociale » (théorie qui nous a donné la vermine citée plus haut), et plus vite on aura fini, avec les théories bidons de ce puceau —dont le seul titre de gloire est d’avoir donné du foin à bouffer à la vermine gauchiste — plus vite on pourra écrire et lire de bons polars,au lieu de lire des missels pour la messe de gauche suivi de la quète et même du rat-quète, non je parlais de rat mais c’était pas DD la Balance,pour une fois.
    Largue les amarres Serge. On écrit là. On est pas en train de fairele milliardièmeme sermon enfonçage de porte ouverte sur le capitalisme.

    • lundi 1er mars 2010 à 12h39, par Quadruppani

      Hello Marignac, tu m’apportes sur un plateau un exemple à l’appui de ce que je dis : je suis en désaccord profond avec presque* tout ce que tu dis, et en particulier sur Manchette mais ça n’empêche que j’apprécie le style, la densité, l’authenticité de ta réponse. Si j’étais éditeur, je m’intéresserais à ce que tu écris ! En tant que lecteur, il est vrai que je t’apprécie déjà…

      *:le presque tenant au fait que je pense aussi que l’antifascisme des pétitionnaires est bidon

      Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/ ht...

      • lundi 1er mars 2010 à 20h29, par un-e anonyme

        D’accord Serge. Toi, tu m’apportes à moi la preuve de ce que j’avance : même pas d’accord, mes acrobaties te font plus marrer que les sermons des mémères du polar de gauche. C’est notre métier : saltimbanques, pas propagandistes.
        En plus, t’es hypo (qui ne signifiepas hippopotame) pasque, dans ton article, sur sur ce puceau de Manchette, comme disait Bastid, t’es pas très loin de mes conclusions,exposées dans « Dérives du roman noir ».
        Amitiés,



  • mardi 2 mars 2010 à 16h14, par workingman

    A mon avis on mélange les torchons et les soviets dans cet histoires, il y en effet deux problemes...

    Premierement, Didier Daeninkcx est il un con ?, la question mérite d’etre posée de toutes façons écrire ses tribunes dans Libération est déja une faute de gout difficlement pardonnable.
    Deuxiement peut on tout publier des pourritures d’extreme droite ou fasciste, la c’est plus compliqué, perso je suis pour la liberté d’expression integrale et j’aime Céline je ne cache mes polars d’ADG mais je ne les offre pas aux premiers venus. Peut etre faudrait voir ce qu’il y a d’abord dans le texte de Brigneau non

    Un ultragauchiste lecteur de polar...

    • mardi 2 mars 2010 à 16h15, par workingman

      OUPS j’oubliais
      lisez Patrick Besson didier denonce c’est beaucoup plus mieux...

      workingman

      • mardi 2 mars 2010 à 19h04, par Quadruppani

        Hello workingman, pour moi, sur le principe qu’un éditeur publie ce qu’il veut quand il veut, il n’y a pas à transiger. Reste l’argument que Baleine aurait été un éditeur militant. C’est risible. Comme l’ a inlassablement rappelé Delteil sur des tas de sites, c’est le Poulpe qui avait des prétentions politiques et au départ, elles n’étaient pas limitées à « facho pas bô » comme je le rappelle dans mon texte. Pour le reste, Baleine était un éditeur commercial et sur le Poulpe est une vache à lait justement grâce à son antifascisme, il y aurait beaucoup à dire. Notamment sur le fait que Daeninckx, contrairement à la charte de départ qui prévoyait qu’un auteur ne pouvait en écrire qu’un seul, en a fait trois parce que c’était lui le meilleur vendeur de la marque antifacho. Au final, la superintransigeance militante du Poulpe a rapporté pas mal de pépètes à ses inventeurs (notamment sur le film, le scénario ayant été écrit par deux des trois inventeurs du personnage - Pouy et Raynal, et le troisième moi, étant exclu - avec une petite prime de consolation, ça tombait bien que je sois devenu un « auteur controversé », ça permettait d’augmenter les parts de gâteau pour les non-controversés).
        Cela dit, l’auteur a bien le droit aussi, s’il trouve que l’éditeur publie des livres qui lui déplaisent, de ne plus publier chez lui. Mais enfin, c’est pas une raison pour prendre la pose du Grand Résistant. Quant au rapport idéologie-littérature, disons que plus la littérature est de qualité, plus elle fera supporter la présence, insidieuse ou pas, d’une idéologie débectante. C’est pourquoi je n’ai jamais compris l’intérêt d’un tas de gauchos pour SAS car en plus de puer le racisme, c’est nul. Alors que dans Céline, on peut très bien débusquer des tas de trucs douteux jusque dans les plus classiques (ne parlons pas des pamphlets) de ses oeuvres, l’élan de l’écriture emporte tout. ADG, dans ses polars Série Noire fait des clins d’oeils à la culture de droite mais il n’y a rien de honteux, et c’est vraiment bon. Ses bouquins calédoniens, apparemment, c’est autre chose, où l’idéologie l’emporte, et ça pue.

        Voir en ligne : http://quadruppani.blogspot.com/ ht...

      • mardi 2 mars 2010 à 21h14, par un-e anonyme

        Je ne suis pas d’accord pour que la politique, fut-elle ultra-gauche ait quoi que ce soit à faire, Nom de Dieu, dans une création littéraire. La seule possibilité d’écrire est obligatoirement dans une indépendance absolue. Tous les gens qui ont le cadre de vue, désolé très discutable, hégéliano-marxiste font chier avec leurs jugements sur une forme de culture. Qu’ils s’occupent des rapports de production, puisque ça les intéresse. Qu’ils laissent les auteurs écrire des livres, marrants, beaux,distrayants. D’autre part et ces ordures de la gauche en sont la preuve, il existe des fascistes humainement formidables et des gauches et même ultra-gauche humainement complètement pourris.Alors foutez-nous la paix avec vos histoires de sectes. On s’en tape. On veut faire de bons bouquins, des histoires racontées dans un bon style rapide et dur. Que les politiciens s’entrepoliticaillent le fion puisqu’ils aiment ça. Lachez nous la grappe on est des saltimbanques pas des révolutionnaires professionnels bordel de merde, j’en ai marre de votre idéologie de nazes de l’extrême-droite à l’extrême-gauche et ultra si tu veux, vous êtes tous aussi cons et religieux vis à vis des étiquettes. Vous êtes tous des curés. Si tu es pour la liberté d’expression intégrale, la question ne se pose même pas. Oui DD [Censuré par A.11, voir ci-dessous.] fait un boulot de flic. Et un boulot de flic pour établir la domination proto-stal mou puisqu’on est en France sur le petit commerce, de même que son frère ennemi l’épicemard Pourry, l’anarcho-poujadiste. Ras-le-bol de votre dégueulis de politique. Y’en a marre. On parle de bouquins, bandes de matamores, rien d’autre ! Putain de bordel de petits français qui se la racontent. Jusqu’àl’ultra-gauche, il connaissent rien, mais ils savent tout. Jusqu’à l’ultra-gauche c’est des stals.

        • mardi 2 mars 2010 à 21h14, par Marignac

          Ils’agissait de TM bien sûr, excusez-moi de ne pas m’être identifié. Pour le reste, les étiquettes, même libertaires, cette moisissure beauf de Pourry en est la preuve, j’en ai rien à secouer. On prouve qui on est par ses actes. Encore une fois, je crache sur vos banderolles, d’aucun diraient cache-sexe. On est plus fort quand on sait, et qu’on dit rien, messieurs qui montent sur les tabourets pour haranguer le peuple.

          • mardi 2 mars 2010 à 21h22, par A.11 (JBB)

            @ Marignac : j’ai viré une phrase de ton commentaire, celle qui injuriait directement DD. Ce n’est pas de la censure, juste une volonté de ne pas fournir matière à une quelconque idée juridique : on n’a pas les moyens de se prendre un éventuel procès.

            • mercredi 3 mars 2010 à 11h47, par Marignac

              Oui,oui , je comprends. Le pignouf faiseur de fatwas est en plus procédurier,c’est un véritable flic de bout en bout,y compris comme ça. Le meilleur ami de l’anarchotiroir-caisee[Censuré par A.11, voir ci-dessous]. Alors il peut bien la ramener ,Pourry avec ce genre de copains. C’est qu’un pauvre salaud sans intérêt, lui aussi. Que du beau monde. Vermines. Je ne suis pas historien et ne vais pas comparer communisme et fascisme, tarte à la crème. Mais on doit prononcer le mot stalinien (et c’est ce que sont ces gens) avec autant de répugnance que le mot nazi, parce que ces deux idéologies partagent, un total mépris de la vie humaine, un absolu cynisme de gangsters. En tout cas je remercie votre publication de m’avoir fourni l’occase de dire, que le polar doit revenir à ce qu’il est : une sous-culture vivante, libre de toute idéologie, de toute couleur politique. Que le meilleur gagne, et non pas le plus « vertueux » —aux yeux de quel Guide Suprême ?

              • mercredi 3 mars 2010 à 11h48, par Quadruppani

                Pour préciser mes désaccords avec Marignac : je pense comme lui qu’en littérature comme en toute forme de création culturelle, il ne saurait y avoir d’autre Guide Suprême que la création elle-même, sa propre nécessité dynamique interne. J’écris d’abord et avant tout pour raconter des histoires. Mais je raconte avec ce que je suis et ce que je pense, et avec mon point de vue sur le monde, donc j’écris forcément avec la colère et l’ironie qu’il m’inspire, et les considérations explicitement politiques qui se glissent parfois dans mes récits ne sont pas, selon moi, ce qu’il y a de plus politique : c’est la colère et l’ironie, le point de vue, qui le sont.

              • mercredi 3 mars 2010 à 13h59, par #FF0000

                Encore un qu’est super fort pour dire ce qu’il faut faire et comment il faut le faire (et surtout ce qu’il ne faut pas faire)... au nom de la liberté de l’auteur. Bien joué !

                Inquisiteur contre inquisiteur. On pourrait bien reprendre l’ensemble des messages de Marignac et lui retourner à la tronche.

                Une histoire de poutre, de paille, et d’une paire d’yeux (qui n’inclurait pas un charpentier champêtre louchant une brindille au bec).

                Balle au centre, on recommence.

                De tout ça je me fous pas mal, cela dit.

                • mercredi 3 mars 2010 à 14h24, par un-e anonyme

                  Sauf que moi, Joe la Bonne Conscience, je joue pas au jeu du pouvoir, seulement celui de notre sous-culture vivante je prends le risque de perdre sans jouer les apparatchiks ni les censeurs, et ça fait toute la différence avec tes copains. Celle dont tu ne tiens pas compte, parce qu’il faudrait que tu te regardes en face.

                  • mercredi 3 mars 2010 à 15h26, par #FF0000

                    Je parlais à Marignac.
                    Et je continue. :-)

                    J’ai pas de copains par chez vous, nope, ça ira ! Je vous connais pas. J’avais presque jamais entendu parler de toutes ces conneries — à part pour le cas Dauvé, sur lequel je m’étais renseigné par ailleurs après avoir lu un article du bonhomme. J’ai du lire trois poulpes, qui trainaient dans des bars en Espagne. J’en ai presque aucun souvenir et je saurais pas te dire de qui ils étaient.

                    Je constate juste que ta réaction (Joe Marignac, toujours) montre également une prétention incroyable à définir ce qui est bon pour le polar : la même volonté normative que tu veux dénoncer. C’est pas un peu étrange ? Comme Daeninckx, avec d’autres moyens — merci ! —, tu balances des anathèmes. Permet moi de considérer que c’est un peu contradictoire.

                    Bien que ça reste amusant à lire.

                    Et sinon j’ai pas de problème pour me regarder en face, et pourtant je suis sacrément mal apprêté ! Merci de t’en inquiéter.

                • mercredi 3 mars 2010 à 15h02, par Quadruppani

                  à #FF0000 : rien compris. Qui est superfort pour dire ce qu’il faut faire et blablabla ? Qui est inquisiteur contre inquisiteur ? Ça devient confus, ce débat. Et je ne comprends pas très bien qui est Joe la bonne conscience et de koikonkôz.

                  Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/ ht...

                  • mercredi 3 mars 2010 à 15h26, par JBB

                    @ Joe-la-bonne-conscience alias anonyme alias Marignac : « je prends le risque de perdre sans jouer les apparatchiks ni les censeurs »

                    Tu te fous de notre gueule ?

                    Tu prétends prendre un risque ? Ok : alors, balance ton adresse physique pour qu’on sache vers qui se retourner si on se prend un procès de DD. Tu le fais pas, tu fermes ta gueule et tu viens pas nous traiter de « censeur » ; je trouve au contraire qu’on été plutôt très cool avec un mec qui balance à foison sur quelqu’un sans même « prendre le risque » d’indiquer son adresse e-mail.

                    Pour moi, c’est débat-clos : on virera désormais chacun de tes commentaires qui ne respecte pas un minimum les règles en usage. Et on se fera plus chier à seulement virer la phrase qui nous paraît la plus susceptible de susciter des poursuites. Basta.

                    @ Serge Q : désolé de polluer les commentaires, camarade. Mais il m’a fait un peu bouillir, là :-)

                    • mercredi 3 mars 2010 à 17h44, par un-e anonyme

                      Je t’avais pas reconnu, sous le pseudo. Mais si mes comms te plaisent pas,t’as qu’à les virer. Je ne te demande rien à toi non plus. Je ne t’ai pas traité de censeur, je continuais le même sujet. Si tu as peur des poursuites, ne tinquiète pas,je ne viendrai plus. Quand je parle de risques je parle du polar, c’est à dire du risque que prend un auteur qui ne s’appuie sur aucune idéologie et donc aucun réseau pour réussir. Quand à prendre des risques en face des gens en question demande autour de toi, si je leur ai pas craché dessus face à face. C’est autre chose mon poulet,qu’une adresse qui ne regarde personne.
                      Mais ne t’inquiète pas pour ta boutique,j’y foutrais plus les pieds.

                      • mercredi 3 mars 2010 à 17h51, par JBB

                        Alors, on s’est pas compris.

                        J’ai cru que « censeur » se rapportait aux deux coupures qu’on avait fait dans tes commentaires, je suis monté dans la tour.

                        Pas « peur pour la boutique », juste l’impression d’être pris pour un con.

                      • mercredi 3 mars 2010 à 17h53, par Quadruppani

                        Bon, allez, c’était un malentendu, serrez-vous la main ( ou faites-vous la bise suivant vos moeurs). J’aime bien Marignac aussi parce qu’il n’est pas commode. Mais tu dois comprendre, Thierry, que mes copains qui gèrent cet excellent site puisse chercher à éviter les poursuites judiciaires.

                        Voir en ligne : http://quadruppani.samizdat.net/ ht...

                        • mercredi 3 mars 2010 à 18h42, par Marignac

                          Ok, les gars. J’ai la tête près du bonnet tout le monde le sait. Le sujet est sensible chez moi, ces paltoquets empâtés du milieu sont une véritable vérole. Si je comprends vos préventions,je vous signale néanmoins que dans « À mort Manchette », encore lisible sur mon blog à« Essai TM »,je suis allé très loin par rapport à Dénonce, et il ne s’est jamais rien passé. Ça tapait trop juste.Et je vous jure que si vous passiez ne serait-ce que quinze jours en Russie, chez le peuple, vous haïriez lesmouchards communistes autant que lesmouchards nazis.
                          Raison pour laquelle je vous trouvais timide par rapport àune pollution réelle d’une activité qui, me semble-t-il nous est chère à tous : écrire de bons bouquins,sans parti-pris. Je ne vois pas du tout en quoi ily aurait quoi que ce soit d’autoritaire là-dedans, et ma violence vient du fait que cette porte est fermée par des tartuffes absolus,et que pour l’ouvrir, faut mettre des coups de latte.
                          On se serre la louche, ça marche.

                          • mercredi 3 mars 2010 à 20h08, par JBB

                            Encore une fois, il y a eu maldonne. J’ai tendance à facilement m’emballer, surtout sur le net (c’est moins dangereux qu’en face-à-face…). Et j’ignorais aussi que tu étais Thierry Marignac - soit loin d’un anonyme venant poster des commentaires sur DD sans savoir de quoi il parle.

                            Pour clore le truc, on n’aime pas (mais alors pas du tout) censurer. On essaye de le faire le moins possible. Et on ne s’y réduit que dans des cas qui nous paraissent limites, quand une phrase ou quelques mots pourraient relever clairement de la diffamation devant un tribunal et quand la personne mise en cause est réputée portée sur les poursuites. Pas pour protéger la personne mise en cause, mais parce qu’on s’est trop investi sur ce site pour prendre le risque de le perdre.

                            « On se serre la louche, ça marche. »

                            Ça roule. :-)

                            (Et oui : tous les mouchards se valent)

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