jeudi 23 juillet 2009
Littérature
posté à 20h31, par
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A première vue, le sujet peut paraître étrange et un chouïa trop spécialisé. Erreur. Avec sa « Petite histoire de la voiture piégée », l’historien américain Mike Davis signe un ouvrage passionnant qui en révèle autant sur l’évolution du terrorisme que sur l’état fatigué de notre monde. Plongée dans l’histoire sanglante d’une arme de guerre qui a de beaux jours (noirs) devant elle.
Il suffit de taper « voiture piégée » dans Google Actualité pour s’en rendre compte : ça n’arrête pas. De la gendarmerie corse de Vescovato, devant laquelle une bouteille de gaz placée dans une voiture volée a explosé hier, à un restaurant de la ville irakienne de Ramadi, cible mardi d’un attentat à la voiture piégée qui a fait six morts et seize blessés, une liste sans fin s’égrène, celle des voitures qui font boum, tropisme explosif débuté peu après la fin de la Première Guerre mondiale et en constante inflation depuis. Terre d’élection actuelle du phénomène, l’Irak : de jour en jour, les autos sautent, quelquefois même plusieurs fois par jour. Sans relâche. Le 29 juin, une voiture piégée explosait ainsi près du marché de Kirkouk, faisant 33 morts et 90 blessés. Pas une petite bombinette, hein ? Oui. Pourtant, la chose est devenue si classique que ces 33 morts-là n’ont eu droit qu’à quelques lignes dans les journaux.
Disons-le : les voitures piégées sont si omniprésentes - dans certaines parties du globe, s’entend - qu’elles en deviennent quasiment banales. « Les voitures piégées sont devenues un phénomène mondial presque aussi banal que les iPods et le sida », écrit ainsi Mike Davis. Pour lui, autant que le baladeur d’Apple, l’inflation des attentats à l’automobile piégée dit la globalisation du monde et son émiettement. Globalisation ? Le phénomène touche désormais toutes les parties du globe, toutes les sociétés, se jouant des contextes et des frontières. Émiettement ? Il prend « racine dans les milliers de fissures créées par les conflits ethniques et religieux (… et) fleurit également dans les territoires sinistrés par une inégalité extrême ». Surtout, « une fois que la technique des véhicules piégés pénètre l’ADN d’une société hôte et attise ses contradictions, son usage tend à se reproduire indéfiniment ». Oui : tout comme l’iPod…
Tout a débuté par « une journée ensoleillée de septembre 1920, quelques mois après l’arrestation de (…) Nicolas Sacco et Bartolomeo Vanzetti », explique Mike Davis. Non loin du croisement de Wall Street et Broad Street, un homme a abandonné un chariot tiré par un cheval et s’est éloigné à grands pas. Peu après, « le chariot bourré d’explosifs (…) et de morceaux de ferrailles se transforma en une énorme boule de feu, laissant un cratère monumental en plein milieu de la chaussée de Wall Street ». Mike Boda (dit Buda, voir photo ci-dessus), un immigrant anarchiste italien souhaitant venger l’arrestation de Sacco et Vanzetti, venait de signer le premier attentat à la voiture piégée de l’histoire. Le premier d’une très longue série, même s’il fallut attendre 1947 - et la récupération du concept de véhicule piégé par les combattants sionistes du groupe Stern - pour que celle-ci prenne réellement son envol2.
L’attentat mis au point par Boda portait (logiquement) en lui tous les éléments annonçant le succès futur de ce type d’attaques : une cible symbolique (Wall Street), une énorme capacité de nuisances et de destruction alliée à un désintérêt marqué pour la notion de victime innocente (cet attentat au chariot piégé fit quarante morts et plus de 200 blessés, essentiellement des passants et des employés de bureau), un explosif « banal », une fabrication artisanale de la machine infernale (sans doute constituée de « plastic dérobé sur le chantier de construction d’un tunnel ») et l’organisation de l’attentat par un ou quelques hommes décidés (on ne sait si Mike Boda a agi seul ; en tout cas, ils n’étaient pas nombreux dans le coup). Une telle recette ne pouvait que prendre et faire des émules. Logique, puisqu’un « pauvre immigrant n’ayant pour tout équipement qu’un maigre stock de dynamite, un tas de ferraille et un vieux canasson, dans un geste sans précédent, avait réussi à semer la terreur dans le saint des saints du capitalisme américain. » Difficile de faire mieux avec si peu. C’est pour cela, justement, que Mike Davis qualifie la voiture piégée de :
C’est au tout début de l’ouvrage, avant d’attaquer une longue et passionnante historiographie de la voiture piégée au cours du XXe siècle, que Mike Davis revient sur « les principales caractéristiques qui font du chariot de Buda, par excellence, le ’bombardier du pauvre’ ». Soit :
× Un vrai potentiel de destruction : « Les véhicules piégés sont des armes irrégulières dotées d’une efficacité et d’une puissance de destruction tout à fait surprenantes. Camions et camionnettes peuvent facilement transporter aux abords d’une cible de premier choix l’équivalent de la charge explosive d’un bombardier B-24. (…) Qui plus est, la puissance de feu de ces armes n’a pas fini d’évoluer, ce grâce aux innovations constantes d’artificiers ingénieux. »
Exemple parfait de cette puissance explosive exponentielle, Mike Davis cite - plus en avant dans l’ouvrage - le témoignage du colonel Geraghty, responsable des marines à Beyrouth au moment de l’attentat du 23 octobre 1983 (qui fera 241 morts parmi les militaires américains et traumatisera tellement les États-Unis qu’ils quitteront aussi sec le Liban) :
C’était un événement complètement inédit, sans précédent. Nous avions reçu plus de cent menaces d’attaques de ce type : il était question de camionnettes, d’ambulances, de véhicules de l’ONU, toutes sortes de véhicules piégés. Nous avions pris les mesures de prévention appropriées contre toutes ces éventualités. Mais un camion benne de cinq tonnes fonçant à 80 ou 100 à l’heure avec une charge de six à huit tonnes d’explosifs, ça, c’était inimaginable. Aucune mesure préventive ne pouvait nous protéger d’une telle monstruosité. Vous avez déjà entendu parler d’une bombe de cette taille ?…
Ce qui entraîne, ailleurs dans le livre, cette remarque de Mike Davis : « En d’autres termes, la voiture piégée était tout d’un coup devenue une arme semi-stratégique comparable sous certains aspects à l’aviation dans sa capacité de détruire objectifs militaires centraux et cibles urbaines critiques, ainsi que de terroriser la population de villes entières. De fait, les camions suicides qui ont dévasté l’ambassade de Beyrouth en 1983 se sont avérés à eux seuls plus redoutables que la puissance de feu combinée des bombardiers et des cuirassés de la Sixième flotte et ont obligé l’administration Reagan à battre en retraite de façon humiliante. »
× L’assurance de ne pas passer inaperçu : « Les voitures piégées ’font du bruit’, dans tous les sens du terme. ( …) Cette certitude de pouvoir se faire entendre du monde entier, même dans un contexte d’isolation extrême ou sous un régime fortement autoritaire, constitue pour ses usagers potentiels l’un des principaux attraits de la voiture piégée. »
L’attentat peut même servir à usage de propagande interne. Au début des années 1980, le Hezbollah a ainsi entrepris de filmer ses opérations à la voiture piégée. L’une des premières à être enregistrées sera l’attentat du 11 novembre 1982 contre le quartier général de Tsahal à Tyr, tuant ou blessant 140 Israéliens. L’homme au volant de la voiture, combattant suicide du nom de Sheik Ahmed Qassir, y a gagné une immense gloire posthume. Il est passé au « panthéon de la culture moyen-orientale comme le Édison ou le Lindbergh de l’attaque suicide à la voiture piégée », remarque Mike Davis. Et la date anniversaire de l’attentat est devenue la principale festivité politique du Hezbollah, « le Jour des martyrs ».
× A la portée de toutes les bourses : « Les voitures piégées sont extraordinairement bon marché : on peut massacrer 40 ou 50 personnes avec une voiture volée et environ 500 dollars d’engrais chimiques et d’électronique de contrebande. » Et Mike Davis de citer l’exemple d’un Ramzi Youssef, cerveau de l’attentat contre le World Trade Center de 1993, expliquant que ce qui lui avait coûté le plus cher pour préparer son coup était les appels téléphoniques longue distance ; autant dire rien, au regard du milliard de dollars de dégâts causé par l’attentat.
× Facile à mettre au point : « Du point de vue opérationnel, les attentats à la voiture piégée sont faciles à organiser. » Illustration parfaite, l’attentat d’Oklahoma City en 1995 (photo ci-dessus), qui a vu deux individus isolés, Timothy McVeigh et Terry Nichols, planifier, grâce à quelques manuels de fabrication d’explosifs disponibles dans les bibliothèques américaines, un attentat à la voiture piégée qui a fait 168 morts.
× Un max de victimes innocentes : « A l’instar des bombes aéroportées soi-disant les plus intelligentes, l’effet destructeur des voitures piégées est par définition indiscriminé : ’les dommages collatéraux’ sont pratiquement inévitables. » Ce qui fait écrire à Mike Davis : « En fin de compte, la voiture piégée est une arme fondamentalement fasciste, et la cause de ceux qui y ont recours reste irrémédiablement souillée par le sang des innocents. »
× Pas de traces : « La voiture piégée a un caractère fortement anonyme et ne laisse qu’un minimum d’indices probants pour d’éventuels enquêteurs. » Une garantie d’anonymat qui fonctionne aussi bien pour celui qui mitonne des attentats dans son coin - à l’image d’un Mike Boda que la justice n’inquiètera jamais - que pour tous les acteurs qui ont intérêt à effacer leurs traces, à commencer par la CIA ou l’ISI.
× Marchepied vers l’histoire : « L’effet le plus spectaculaire de la voiture piégée est justement le rôle exceptionnel qu’elle offre aux acteurs marginaux de l’histoire moderne. Les véhicules piégés procurent une marge de manœuvre sociopolitique disproportionnée à des organisations de petite taille, voire à des groupes improvisés, sans base sociale significative ni légitimité politique de masse. »
Au long de l’ouvrage, on les croise tous. Nationalistes exaltés de l’OAS3, sionistes sanguinaires du groupe Stern, plastiqueurs de la Cosa Nostra et ceux (beaucoup moins dangereux) du FLNC, rebelles du Viet Cong - qui ont perfectionné le principe de voiture piégée en créant la bicyclette piégée -, protestataires radicaux du Students for a Democratic Society4, combattants de l’IRA, phalangistes libanais, membres des Frères Musulmans, kamikazes du Hezbollah, guérilleros hallucinés du Sentier Lumineux, suppôts d’Al-Zakawi ou de la Jemaah Islamiyah indonésienne, combattants tamouls des Tigres Noirs, artificiers de l’ETA, narcotrafiquants en tous genres5, propagandistes de la terreur du Groupe Islamique Armé, sicaires d’Al-Qaïda, Américains tarés et isolés, rebelles tchétchènes et résistants irakiens. Soit une très longue liste des groupes qui ont eu recours à l’attentat à la voiture piégée.
Alors : tous des méchants ? Peu ou prou, sans aucun doute. Mais Mike Davis ne s’en tient pas à ce constat simpliste. Et rappelle surtout ce que nombre de ces groupes terroristes doivent au soutien des États et à la main des agences gouvernementales. L’incroyable succès de la voiture piégée au long du XXe siècle est ainsi aussi/d’abord le fait des puissances installées, jamais fatiguées de remuer le feu sous la cendre, d’avancer leurs pions meurtriers et de manipuler les exaltés de tous poils.
Au premier rang de ces sorciers inconscients, la CIA. Évidemment. Mike Davis revient longuement sur une figure centrale de cette instrumentalisation de la terreur, l’ancien directeur de la CIA, William Casey (photo ci-dessus), fervent catholique et soutien de Franco par le passé. Grâce au blanc-seing de Reagan, celui-ci décida de venger l’affront subi par les États-Unis au Liban en 1982. L’idée ? Œil pour œil, boum pour boum : puisque les terroristes du Hezbollah avaient eu recours aux voitures piégées contre les Américains, les Américains allaient avoir recours aux voitures piégées contre le Hezbollah. En mars 1985, des mercenaires libanais embauchés par Casey firent ainsi sauter une camionnette chargée de 400 kilos d’explosifs dans le quartier populaire de Bir al-Abed, non loin d’une mosquée. Causant 80 morts et 256 blessés, dont beaucoup de femmes et d’enfants, mais ratant la cible de l’attentat, le cerveau présumé des bombes de 1982. Et ? « Le fiasco de l’attentat (…) aurait pu en décourager plus d’un, mais William Casey ne perdit rien de son enthousiasme à l’égard du terrorisme urbain comme véhicule des objectifs de l’administration Reagan, remarque Mike Davis. Son attention se tourna toutefois désormais vers les Soviétiques et leurs alliés en Afghanistan. » Ni une ni deux, le bonhomme créa une véritable « université de la voiture piégée » en Afghanistan, devenant de fait - et grâce au soutien saoudien et pakistanais - « un chef terroriste », actif de 1985 à 88 :
Des experts des Forces spéciales américaines enseignaient clandestinement les plus récentes techniques de sabotage, dont la préparation de voitures piégées au nitrate-fioul, aux officiers [pakistanais] de l’Inter-Services Intelligence (…). A leur tour, ces derniers (avec l’aide de quelques agents de la CIA agissant dans l’ombre) entraînaient des milliers de moudjahidines afghans et étrangers, dont les futurs militants d’Al-Qaïda, dans une myriade de camps financés par les Saoudiens et les émirats du Golfe. Mais c’est l’ISI qui contrôlait la sélection des candidats à l’entraînement, canalisant l’essentiel des flux d’armes et d’explosifs vers les quatre groupes islamistes les plus radicaux.
Oui : à William Caseay, ancien directeur de la CIA, Ben Laden reconnaissant. La chose est connue, c’est vrai. Mais il est toujours utile de rappeler, ainsi que le fait Mike Davis, que se joua là « le plus important transfert de technologie terroriste de l’histoire » pour le plus grand bénéfice de « 35 000 combattants musulmans de divers pays ». Dès lors, le 11 septembre 2001 était « un retour de manivelle (…) pratiquement inévitable. »
La CIA n’est pas la seule à avoir joué avec le feu. L’auteur revisite nombre d’attentats, soulignant qu’un tel - en Irlande - put être organisé avec le soutien des forces spéciales britanniques, ou que tel autre - à Beyrouth - porte la marque du Mossad6. Ceux qui se prétendent victimes du terrorisme en ont ainsi souvent été les pires propagandistes.
Davantage qu’une simple histoire d’explosifs, c’est l’état de notre monde que décrit Mike Davis. Un constat : celui-ci est devenu foutrement compliqué. Si compliqué, justement, que la voiture piégée a devant elle un avenir radieux, assurée de continuer à sauter pendant des siècles, explosions nourries de criantes inégalités, de conflits dégueulasses et de manipulations sans scrupules.
Le moyen de s’en protéger ? Il n’y en a pas. La voiture piégée est presque indétectable, banale automobile parmi des centaines de milliers d’autres, « arme indiscernable de la circulation ordinaire ». A la portée de (presque) n’importe qui, en constante amélioration, le « bombardier du pauvre » n’a pas fini de faire boum. Très simple, voire basique, il s’appuie pourtant sur « une synergie extrêmement fluide entre plusieurs technologies : pris ensemble, la voiture piégée plus le téléphone portable plus internet constituent une infrastructure sans précédent au service du terrorisme global en réseau. »
La conclusion n’a rien de riante, donc. « En l’absence de réformes socio-économiques ou de concessions politiques susceptibles de promouvoir ’le désarmement des esprits’ (et tout semble indiquer que ces réformes et ces concessions n’auront pas lieu), la voiture piégée a probablement un avenir prometteur. » Boum !
1 Avertissement : l’ouvrage de Mike Davis, militant infatigable (c’est comme ça qu’on dit ; la formule est éculée, mais correspond parfaitement à un homme qui n’a cessé de se battre, a eu la classe de se faire virer du Parti Communiste - dans les années 1960 - pour insoumission et a été cinq fois arrêté) et historien génial, semble quasiment impossible à résumer ; ou alors : je ne suis pas doué pour cela. Passionnant, revenant sur toutes les sales guerres et conflits larvés du XXe siècle, s’intéressant autant aux mouvements terroristes qu’à ces agences tirant la ficelle par en-dessous (essentiellement CIA et ISI pakistanaise, mais aussi Mossad, KGB, SAS, etc…), cette Petite histoire de la voiture piégée est une magnifique histoire officieuse du siècle passé. En clair : lisez-la. Et si vraiment vous ne voulez pas l’acheter, vous pouvez toujours consulter le très incomplet résumé qui en est proposé dans ce billet. Un autre livre de Mike Davis a été chroniqué sur Article 11 (ici), « Le Stade Dubaï du capitalisme ». Édité par les Prairies Ordinaires. Recommandé, voire plus.
2 Mike Davis cite néanmoins l’exemple des anarcho-syndicalistes catalans motorisant leurs bombes dès 1921. Ou de ce fermier du Michigan, Andrew Kehoe, qui se vengera, en 1927, de ses difficultés financières en faisant sauter l’école de sa commune grâce à une charge statique ; avant d’encore alourdir le décompte des victimes en débarquant avec sa voiture piégée sur le lieu de l’explosion, la faisant sauter au milieu des secouristes.
3 Rappelons que la campagne de terreur lancée en Algérie par l’OAS en 1962 fit, en moins d’un an, la bagatelle de 2 360 morts et 5 418 blessés.
4 Les jeunes Américains du SDS furent les premiers à user du mélange explosif de fioul et de nitrate d’ammonium, recette amenée à connaître un énorme succès de par le monde parce que simple à préparer et confectionnée à base d’ingrédients facilement accessibles. D’où ce constat, en 1996, d’un officier du Royal Ulster Constabulary revenant en 1996 sur le rôle des voitures piégées dans le conflit irlandais : « Ce n’est pas une question militaire, c’est une question politique. Sur toute la durée du conflit, l’essentiel des dommages et des victimes n’a pas été provoqué par des armes à feu, des mortiers artisanaux ou même des charges de Semtex, mais par des explosifs fabriqués à base de fertilisants. Voilà qui est à la portée de n’importe quel individu ayant quelques connaissances scolaires élémentaires de chimie. Deux hommes armés de simples pelles à charbon peuvent fabriquer une bombe de 500 kilos dans une étable de Fermanagh, et si pour une raison ou une autre l’opération doit être suspendue, ils peuvent fort bien la ’démanteler’, tout ça en moins de douze heures. Mais on ne peut pas ’démanteler’ des arsenaux de pelles à charbon. Ce sont les esprits qu’il faut désarmer. »
5 Mike Davis revient sur l’incroyable et sanguinaire campagne d’attentats à la voiture piégée lancée par Pablo Escobar contre le gouvernement colombien et les intérêts américains, campagne à laquelle la société civile de Colombie a payé un très lourd tribut. Débutée en 1984, cette campagne culmina de 1991 à 1993.
6 Les Israéliens étaient ainsi, à l’évidence, derrière l’étrange Front pour la Libération du Liban, qui signa quelques-uns des attentats à la voiture piégée les plus meurtriers au début des années 80 sur le territoire libanais.