lundi 1er septembre 2008
Le Charançon Libéré
posté à 10h17, par
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Un énième congrès d’été en forme de nouvelle pantalonnade. D’éternelles querelles de personnes et d’appareil pour tout horizon. Et un rôle d’opposant de premier plan si usurpé qu’il faudrait se demander si ce n’est pas l’Elysée qui subventionne le Parti socialiste. Reste une question : le PS va t-il enfin se décider à mourir ? C’est bien là le seul service que les socialistes peuvent encore rendre à la gauche…
C’est dingue…
A chaque fois que je me dis que les socialistes ont touché le fond.
Et qu’ils sont descendus si profond qu’à creuser davantage, ils sortiraient à l’air libre de l’autre côté, au milieu du stade olympique de Pékin.
Paf, ça ne rate pas : ils font pire, encore.
Se roulent dans la fange la plus politicienne.
Et se comportent comme de si indignes pourceaux que mêmes les cochons les plus mal élevés et les moins confraternels se refuseraient à les avoir comme voisins de porcherie.
C’est dire…
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L’ensemble, querelles de chapelle et luttes de petite influence, conflits de personnes et étalages de basses ambitions, retournements perpétuels d’alliances et plantages de couteau de boucher dans le dos, autant de comportements de peu qui ont été mis une fois de plus en évidence lors du congrès d’été du parti, devrait laisser indifférent.
Amuser la galerie sans plus concerner quiconque.
Et ne surprendre personne.
Tant ça fait longtemps que les socialistes nous ont habitué à ce spectacle.
Et qu’ils s’entêtent à se déconsidérer bassement.
Mais…
S’il n’est plus de sens d’invoquer aujourd’hui les mânes de Jean Jaurès ou de Léon Blum.
Pâles fantômes d’un passé auquel le PS a depuis longtemps démontré qu’il ne pensait plus avoir de comptes à rendre.
Et si vivantes incarnations de la trahison des socialistes que l’on devrait interdire à ceux-ci d’en appeler à leur mémoire ou de seulement prononcer leurs noms.
Il est par contre urgent de mettre dirigeants, militants et électeurs du Parti dit Socialiste en face de leur responsabilité.
Celle d’une formation qui, en trustant dans les médias et les urnes les oripeaux de l’opposition, ruine les efforts de tous ceux qui tentent de s’opposer à l’effroyable évolution de la société et au rouleau-compresseur sarkozyste.
Dit autrement…
Je ne suis pas socialiste.
(Marx m’en préserve…)
Je me fiche comme d’une guigne de voir Moscovici, Valls, Royal, Hamont, Cambadélis, Delanoë, Hollande, Dray ou le prince de Bel-Air prendre la tête de ce parti.
Et je me contrefous tout autant de l’avenir d’une formation qui n’a eu de cesse de fouler aux pieds toute référence à la gauche.
Mais j’en ai ras le bol de voir la droite surfer, les mains libres et les doigts dans le nez, sur ce spectacle pathétique donné par la coterie socialiste.
Comme j’en ai plus que marre de voir ces insignifiants truster des premiers rôles d’opposants quand ils se contentent de faire la plus insignifiante des figurations.
En un mot : de l’air !
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Voilà.
Je n’ai désormais plus qu’une espérance.
Un unique souhait.
Un vœu pieux que je suis prêt à exprimer à genoux devant le plus anonyme des militants de ce parti.
Mourrez, s’il vous plaît.
Tout de suite.
Ouvrez une dernière fois la bouche, tournez sept fois votre langue à l’intérieur et puis, ne dites plus rien, cessez de respirez, d’agiter les bras, de remuer une quelconque parcelle de votre corps, mourrez juste, exhalez un dernier souffle et hop, la fin.
Parce que seul votre silence nous permettra d’entendre autre chose que la petite musique de nos illusions qui meurent.
Et de nos espérances qu’on enterre.