ARTICLE11
 
 

jeudi 20 mai 2010

Le Charançon Libéré

posté à 17h09, par JBB
40 commentaires

Le national-communisme à la sauce Gérin : pour le Christ, sus aux infidèles !
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Il parle comme l’extrême-droite et lui dispute ses thèmes de campagne favoris. C’est donc que ? Que ? Bingo : qu’il a toutes les chances d’en être. Député PCF, André Gérin multiplie les douteuses déclarations, de celles que Le Pen signerait des deux mains. À force de voir des talibans partout, il donne surtout l’impression d’avoir raté sa vocation : qui pour le nommer général sur le front afghan ?

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Je fais chaque jeudi une petite chronique sur la radio libre FPP, à 12 h 15. Comme d’habitude, je te la copie-colle ici.

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Je ne sais pas si tu connais André Gérin ?1

C’est un député.

Communiste.

Français.

Enfin… communiste… disons que c’est un député encarté au PCF.

Et notons - quoi qu’on pense de la déliquescence du PCF par ailleurs, en ce qui me concerne il me semble que ce parti n’a cessé de creuser plus profondément dans le ridicule et la trahison depuis cinquante ans - notons, disais-je, qu’il est n’est pas du tout anodin que le parti prétendument communiste n’ait pas expulsé depuis un bail le sieur André Gérin.

C’est même révélateur - très.

Et symptomatique - très aussi.

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Que je te dise : le député français - super-français, même - André Gérin fait des cauchemars.

De lourds et belliqueux cauchemars.

Chaque nuit, à l’heure où noircit la campagne, douillettement installé sous sa couette, veillé par ce poster de Lénine qui - je n’en doute pas - trône au-dessus de son lit, le député de la 14e circonscription du Rhône rêve qu’il endosse un uniforme kaki, qu’il brandit un drapeau français et qu’il s’envole pour l’Afghanistan, chargé par la glorieuse patrie de remettre un peu d’ordre dans ce foutu pays.

Il pourchasse courageusement les talibans - jusque dans les chiottes (© Vladimir Poutine).

Les déloge vaillamment.

Puis les dégomme à tout-va, audacieux combattant du monde libre qui, à lui seul, pourrait nous préserver du danger fondamentaliste.

En bref et pour résumer : il sauve notre civilisation des islamistes soldats du mal qui font rien tant que rêver à nous asservir et à nous ratiboiser.

Et c’est là une lutte dantesque, éternel affrontement du bien et du mal - pour la gloire de dieu et le salut du monde (© Joseph Ratzinger).

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Tu crois que j’exagère ?

C’est que tu n’as pas entendu (ou lu) les récentes déclarations du député communiste français André Gérin.

Homme qui n’a plus que le mot « taliban » à la bouche depuis qu’il a été chargé d’une mission parlementaire sur le voile.

Et qui s’est donné pour mission de les combattre sur le sol français, au motif (sans doute) qu’il était un peu trop vieux pour devenir général quatre étoiles (rouges) sur le sol afghan - et nonobstant que les lesdits talibans ne sont pas tellement légions sous notre latitude (hors la mobylette du mollah Omar, aperçue il y a quelques jours sur le périphérique parisien).

À la manœuvre (fixe, rompez !), le général de réserve Gérin ne rate donc pas une occasion de se farcir du bougnou… du taliban.

À preuve - et parmi un long florilège :

- En janvier 2010, il recommande d’adopter « une loi qui tape sur les gourous et les talibans qui créent des conditions désastreuses pour ces femmes » - le mot « taper » n’a sans doute pas été choisi au hasard.

- Il y a quelques jours, il dénonce vaillamment, lors du débat parlementaire sur la résolution anti-burqa, cette « gangrène (qui) a commencé, avec des poches talibanes dans notre pays, qui combattent la République, qui développent un racisme anti-France et anti-blanc ».

- Et juste après, dans l’hebdomadaire Famille Chrétienne (si, si…), il se félicite de l’adoption de cette résolution qui « va permettre à la République française d’être impitoyable avec les imams gourous qui agissent dans notre pays. Tous ces talibans français ont du souci à se faire… »

Interview lors de laquelle le député communiste regrette aussi que « les racines judéo-chrétiennes de l’Europe ne soient pas mentionnées dans la Constitution européenne ».

Et fustige le fait que, depuis quinze ans, la classe politique française soit « paralysée par un discours de victimisation élaboré par une minorité. Comme si on ne pouvait rien dire à cause de notre passé colonial ».

Familles Chrétiennes ne le dit pas, mais je gage qu’il s’est ensuite levé de son siège pour crier : Montjoie Saint-Denis, pour le Christ et vive le roy, sus aux infidèles ! (© Godefroy de Bouillon)

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Au vu de ces déclarations, au regard de cette obsession pour les talibans, de cette dénonciation du « racisme anti-blanc », de cette volonté de mettre en avant « les racines judéo-chrétiennes de l’Europe » et de ce regret que « notre passé colonial » nous empêche de dire les choses franchement, je suis sûr que tu t’interroges, Ami : mais qu’est-ce qui peut bien séparer André Gérin de l’extrême-droite ?

Je ne doute pas que, sur ce point, les camarades communistes du député de la 14e circonscription du Rhône peuvent fournir une réponse aussi originale qu’élaborée.

Mais je note - quant à moi - que le général de réserve Gérin dit tout haut ce que le Front National dit tout (aussi) haut.

Qu’il se comporte tel un croisé de la glorieuse armée papale d’Urbain II, fermement décidé à repousser les infidèles et à restaurer l’autorité chrétienne.

Et qu’il participe - in fine - de la renaissance d’une catégorie politique ayant disparu depuis les années 30, le national-communisme.

Adoncques : je te propose de trouver au député un nom qui soit plus en accord avec ses (radicales) convictions.

Qu’est-ce que tu penses de Jean-Marie Gérin ?



1 Il se murmure d’ailleurs que Jean-Marie Le Pen, jaloux du succès de l’islamophobe parlementaire, mettrait la dernière main à un ouvrage nommé Mais qui connaît André Gérin ?


COMMENTAIRES

 


  • Faut dire qu’il est plus facile de s’attaquer aux talibans du haut de son fauteuil que de proposer un programme politique crédible et de gauche pour sortir du système économique qui appauvrit les peuples et enrichit une poignée d’illuminés psychologiquement agités.

    La fascination de certains communistes français pour la bêtise la plus crasse est, il me semble, une constante dans l’histoire de ce parti.



  • « quatre étoiles (rouges) » Ayé j’ai compris, Gérin, c’est du pinard et PCF c’est Pur Cubic Franc ..



  • Pour être un petit peu honnête, il faudrait préciser qu’André Gérin est désavoué par l’ensemble de ses collègues communistes à l’Assemblée nationale (même s’ils se sont prononcés dans un premier temps pour une commission d’enquête dont on a vu qu’elle n’était qu’un leurre pour passer en force par la loi et bientôt par le référendum). Je ne veux pas trop accabler le parti communiste, il est pris entre des ultra-orthodoxes comme lui dont on se demande s’il est plus dans le sillage d’un Doriot ou d’un Thorez, et puis des rénovateurs aux noms changeants qui filent dans tous les coins socialistes, écologistes, parti de gauchistes, alter-mondialistes et de gauche rock’n’roll comme Robert Hue. Cela ressemble à une pétaudière ou je me trompe fortement. Cela fuit de partout et les communistes ont tenté de retenir malgré tout un élu local qui jouait les fortes gueules, ils ont été bien dupés ! Mais enfin... la direction centrale ne soutient pas du tout cette initiative et elle a l’impression d’avoir été piégée par une sorte de rouge-brun qui s’appuie sur son assise locale. Et cela dit, c’est bien la preuve que le PCF est mort à force de contradictions au sujet du nationalisme. On assiste à un de ses derniers soubresauts. Pas le dernier, mais presque.

    Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

    • On est bien d’accord : Gérin ne représente pas la ligne du parti (pour peu qu’il y en ait encore une…). Et on résumé des forces en présence est bien vu : le PCF devient une auberge espagnole où quelques intérêts particuliers tentent de surnager au milieu d’une machine morte et inerte.
      Mais quand même : si le PCF se sent si piégé que ça, pourquoi ne mettent-ils pas Gérin dehors en deux-trois mouvements ? Je ne connais pas les procédures d’exclusion au PCF, mais il me semble qu’ils savaient les mener sans trop tergiverser autrefois (et c’est un euphémisme). alors, pour une bonne fois qu’ils ont une bonne raison…

      • Le PCF n’a plus du tout de ligne politique et c’est tout ! Il y a tellement eu de temps pour virer Gremetz qui n’avait plus rien à voir avec le Parti. On gouverne donc à la godille et on se contente d’enregistrer les défections ou bien de manifester son désaccord, mais sans chercher à exclure comme à la bonne époque de Thorez-Vermersch. C’est vraiment en toute dernière extrémité que le PCF licencie comme le prouve le cas Gremetz. Il faut absolument conserver les bastions dits communistes jusqu’au bout, même si ceux qui les tiennent ne sont plus du tout dans la ligne du Parti ! Gérin était encore un idiot utile pour des négociations électorales avec le PS et la gauche plurielle, donc le Parti a tenté de garder pour lui ce type sans lui demander des comptes sur ses idées. Il s’affirme comme orthodoxe et il devrait plaire à Buffet, c’est ce que l’on nomme le minimum syndical.

        Voir en ligne : http://champignac.hautetfort.com

      • C’est le grand mystère des partis politiques à gauche : pourquoi un parti accepte-t-il dans ses rangs une personne de droite.

        L’exemple classique : tout le monde connait au PS ceux qui rallieront Sarkozy. L’abominable Valls par exemple, ou l’histrion Jack Lang. Et pourtant, ces idiots et traîtres ne sont pas virés du PS à grands coups de pied dans le fion. Ils squattent même les médias, au nom du PS pour vomir les dernières idées de gauche du PS.

        Un grand mystère...

        ( Bon d’accord, le PS n’est pas vraiment à gauche... )

      • Pour répondre à ton interrogation, il me semble qu’aujourd’hui la seule possibilité d’exclusion au PCF soit les propos racistes, de manière très officielle (enfin c’est ce que m’a dit un responsable du PCF). Je pense que l’idée sous-jacente est qu’il faut le plus de monde possible, peu importe les idées, pour garder le plus d’élus possibles.
        Néanmoins, quoi qu’on en dise, il y a des bonnes graines au PCF ... mais pas vraiment majoritaires.

      • Précision historique :
        sous Marchais, le PCF était OPPOSE à l’immigration, qui faisait baisser les salaires et défavorisait financièrement les communes d’accueil des immigrés et de leurs familles.
        Aujourd’hui, à présent que le prolétariat a en grande partie changé de couleur et que les immigrés pèsent politiquement, le PCF a abandonné ce discours « petit blanc ». Les petits blancs se tournent donc vers le FN.
        Le débat actuel sur la burqa n’est pas instrumentalisé que par la « droite » et ses alliés. Certes Sarko cherche à rallier les voix frontistes. Mais Aubry ne cherche-t-elle pas à rallier les voix musulmanes ?
        J’espère que la défense du port de la burqa est pour la « gauche » d’une démarche purement politicienne. Car le port de la burqa et l’islamisme qu’il sous-tend ne sont pas vraiment compatibles avec les idées de gauche.



  • il tombe sous le coup de la loi Gayssot 1990 qu’il n’a sûrement jamais lue, pardi !

    • Permets-moi de rectifier, JBB, le national-communisme n’a pas disparu depuis les années trente : il se porte très bien, en écharpe tricolore, et c’est plutôt dans les années trente qu’il est apparu... au PCF.
      Produisons français ! tonitruaient les affiches du PC dans les années 70, faisant ainsi écho au « Il faut gagner la bataille de la production », de Maurice Thorez au lendemain de la Libération. Le même Maurice, s’époumonait d’ailleurs en s’adressant aux mineurs :« Produire, produire, produire. »
      Produire français, bien entendu. Le « parti des fusillés » n’avait d’ailleurs pas attendu l’exaltation patriotique de la Libération pour nous chanter les vertus nationales, et dès avant la guerre, lorsque la politique extérieure de l’URSS l’avait exigé, le PCF avait fait fleurir le drapeau tricolore dans ses meetings et ses manifestations.
      Rappelons pour mémoire les vers de mirliton de Louis Aragon célébrant la douce France, et l’on n’aura qu’un bref aperçu du vomitorium nationaliste qu’a TOUJOURS été le PCF.
      André Gerin a de qui tenir.

      • Je suis d’accord (d’ailleurs j’allais dire la même chose) ... jusqu’à la dernière ligne. Le PCF (et la CGT avec — même si y a des poches un peu partout qui se sont bien déstalinisées depuis), n’a pas toujours été nationaliste, depuis les années 30 comme tu dis, donc, pas toujours. :-) Bon sinon, pas grand chose à dire, on peut rajouter le très joli « à chacun son boche » de la résistance, ou comment surtout surtout, éviter de mener une politique de classe et internationaliste (bon cela dit certains trotskiste, et d’autres, ont essayés de le faire : ils se sont fait fusillés, aussi bien par les allemands que par les résistants).

        • @ Big Brother : je dirais plutôt que, comme Le Pen et plein d’autres, il est dans l’entre-deux. Et cela m’étonnerait que - quoi qu’on pense par ailleurs - l’incitation à la haine raciale soit retenue par un tribunal.

          @ Karib : rectification très bienvenue. A tel point que, comme d’habitude, je ne sais quoi ajouter.
          Juste : par « national-communisme », j’entendais un parcours à la Doriot, soit une vraie volonté d’exacerber les haines et de glorifier la nation en s’en prenant à ceux qui ne se sont pas censés en faire partie. Que je différencierais quand même - façon tri des ordures - de l’enflamme patriotique dont ne s’est jamais, en effet, départi le PCF, surtout quand il s’agissait de chanter l’industrie nationale. Avec une autre nuance, quand même : le culte voué à l’URSS. La France d’abord, sauf quand il s’agissait du grand-frère soviétique.

          @ #FF0000 : « comment surtout surtout, éviter de mener une politique de classe et internationaliste »

          Théoriquement, je te suis. Mais dans la pratique - et à la différence de la Première Guerre mondiale - j’ai l’impression que ce devait être vachement difficile de tenir une position internationaliste face aux Nazis, non ?

          • Oui, il était très difficile de tenir une position internationaliste sous l’occupation. Certains trotskistes, anarchistes et ultra-gauche s’y sont risqué, qui refusaient à la fois la guerre impérialiste et la résistance patriotarde doublement cornaquée par la droite gaulliste et la pseudo gauche stalinienne. Sans grand succès, comme on peut s’en douter, mais avec un courage qui force l’admiration (ils tentaient, par exemple, de distribuer des tracts aux soldats allemands pour les appeler à la désertion.) Les anarchosyndicalistes de la CNT espagnole se sont également engagés, par milliers, dans la Résistance, en maintenant toujours des positions internationalistes, mais avec l’idée tenace que la victoire sur le nazisme entraînerait la chute de Franco. La suite, comme on le sait, fut un peu différente.

          • JBB : Y a pas de bonnes réponses à ça, évidemment que ça aurait été très dur, que ça aurait coûté beaucoup de vies, etc. Ce qui est sûr c’est que ça n’a pas été essayé, ou alors comme dis plus haut par de très faibles minorités (qui se mettaient aussi les résistants PCF à dos, c’est de là — un peu avant — que vient le fameux « hitléro-trotskiste »). Qu’au lieu d’avoir une politique révolutionnaire dès la résistance, on a décidé la collaboration de classe, avec De Gaulle, plan de secours de la bourgeoisie ; qu’au lieu de se servir des armes de la résistance pour prendre les usines, on a incorporé les résistants communistes dan l’armée, pour les envoyés presqu’immédiatemment mener une guerre impérialiste en Indochine. Ce qui est sûr aussi, c’est que la politique nationaliste et terroriste de la résistance du PCF (et pas seulement, mais principalement) n’était pas moins coûteuse en hommes : une bonne partie de soldats allemands étaient des paysans et des ouvriers, je suis pas sûr de voir la pertinence politique de faire péter des trains à l’aveugle et de tuer ceux-là même qu’on aurait dû essayer de convaincre, tous n’étaient pas des nazis, c’est une évidence ; ce qui est sûr aussi c’est que les attentats qui tuaient un officiers X ou Y, et qui provoquaient en représailles 50 tués parmi les prisonniers français, c’était pas très malin non plus (exemple à Nantes avec les « cinq otages » de Chateaubriand, Guy Mocquet, etc.). Sans vouloir faire un parallèle trop rapide, c’est aussi le problème de l’antifascisme en général, qui pousse facilement à la collaboration de classe : sans analyser le fascisme comme un avatar du capitalisme, de l’impérialisme bourgeois ; et c’est avant tout l’échec de politiques vraiment révolutionnaires qui mènent l’Italie au fascisme, puis l’Allemagne, c’est l’échec de la classe ouvrière, et de sa direction avant tout (c’est pour ça que la gauche communiste, les conseillistes, Pannekoek, Mattick, etc. sont contre l’antifascisme comme principe politique). Par ailleurs tout ça pose aussi la question du CNR, etc., revenu à la mode depuis quelques années (et pour cause) : le CNR, faut tout de même bien se rappeler que c’est avant tout l’échec de la révolution (avant même d’avoir essayé).

      • « vomitorium nationaliste »

        doucement sur le pavé glissant...

        la loi Gayssot a servi la pub de Lepen

        celle prévue sur la burqa fait la pub pour des burqas

        finalement, si on suit la logique des cocos, tout le monde devrait être content

        quand on cherche la merde, on la trouve
        tout va bien

        en plus Gérin, il a des couilles pour vivre sa vie

        que demande le peuple ?



  • JBB ou quelqu’un d’autre ...

    juste pour le début de l’article :

    est ce que tu peux m’expliquer la différence entre communiste et PCF ... et c’est quoi en fait, le « communisme » ... par ce que moi j’ai du mal avec ces grands mots ... tu me dis « mise en commun - partage - équité - une entraide où chacun apporte ses compétences pour une œuvre commune » là, je comprends ...

    merci !



  • National communisme, natios autonomes, fafs « libertaires » et pseudo nazis maos : le plus sombre des coins du spectre n’a de cesse d’endosser les oripeaux vintage des pires mémoires ou de renaître sous des formes faussement novatrices. Et la mesure du danger et des « dérapages » devenus boulevards, elle, peut-être, de s’appauvrir.

    Bref, j’étais pas là pour faire de la pub mais pour ma lecture quotidienne quand je me dis que cet article me donne quand même l’occasion de caser ce lien ici parce que ce serait quand même très bien, enfin en tout cas je serais ravie d’avoir l’occasion de pas vous rater comme à l’Atelier la fois dernière. Vous dire une bonne fois mais pas pour toutes merci de vive voix, en somme, d’éveiller un peu la toile.

    • « le plus sombre des coins du spectre n’a de cesse d’endosser les oripeaux vintage des pires mémoires ou de renaître sous des formes faussement novatrices. »

      Joli ! Je m’incline…

      Pour la conférence, elle est notée dans un coin de mon agenda. Et il y a de forte chance pour que l’un de nous y soit. Ce sera une parfaite occasion, non pas de nous remercier, mais de descendre une binouze ensemble. C’est encore mieux :-)



  • « Je ne doute pas que, sur ce point, les camarades communistes du député de la 14e circonscription du Rhône peuvent fournir une réponse aussi originale qu’élaborée. »

    Aucune chance, le dernier camarade communiste de la 14e ceci-cela est décédé en 1999 d’une indigestion de merguez à la fête de l’Huma.
    C’est d’ailleurs pour cela que ce monsieur n’est point exclu du PC : Y’a plus vraiment de PC.

    Du coup, il racle les fonds de poubelle des autres, tiens, bien obligé, le pôvre...

    • Eheh…

      Ça explique tout, en effet.

      Et le pire, c’est que c’est crédible…

    • Le problème avec le PC, c’est qu’ils ont encore des militants, vieux, beaucoup de stals mal dégrossis, mais ils existent, même s’ils vont peut-être faire un truc une fois l’année, et encore : si demain le PC veut ramener 30 000 personnes en manif’ à Paris, ils le font, sans difficulté. Alors bien sûr c’est n’importe quoi, indéfendable, etc. Mais c’est juste totalement faux de dire qu’ils n’y a plus personne au PC ; qu’on les voit plus dans les résultats des élections ne signifie pas tout. D’ailleurs Mélenchon est pas con : le front de gauche c’est une superbe OPA sur les militants PC qui font tout le taff (campagne électorale, parce que c’est ça qui l’intéresse) au bénéf’ de J.-L.. Pensez bien que sinon il aurait pas été assez con pour s’allier avec les stals (ou même pour se casser du PS où il avait une place relativement douillette malgré tout) sinon. :-)



  • ah, et puis pas oublier que les communistes ont une dent contre l’Afghanistan, allez savoir pourquoi...
    Du coup, il se sent bien pour la revanche, le député, sauver l’honneur de l’armée rouge vingt ans après...



  • Tiens, ton article me fait penser aussi aux récupérations et autres infiltrations... L’indien anar qui trônait sur les affiches borgnes, par exemple... mais aussi l’entrisme de la droite (oui, oui, je dis bien), qui, franchement, n’a pas à taper longtemp à la porte...

    Je me souviens encore d’une énorme engueulade, lors d’un bref passage CGT. La responsable départementale du comité de chomeur arborait fierement son appartenance au RPR... Autant dire que ce genre de chose m’a mis assez en colère... (et j’ai les noms, des vendus...)

    Voir en ligne : http://nosotros.incontrolados.over-...



  • Tu dis ça parce qu’article11 est hébergé dans une grotte et que tu es un taliban !! Laisse tomber, on t’a reconnu ben ! :-))



  • Ben dis-donc, ça fait causer les dérapages du gugusse ! Ça, faut s’y attendre de temps en temps, t’ouvres la cellule et voilà ce qui arrive : un gugusse !!! Ça serait rigolo si ce n’était pas inique.

    Oubliez pas quand même, en sus de vos belles analyses, que le PCF a besoin de sous pour faire marcher sa petite entreprise ; ces pauvres gars sont obligés de louer leurs locaux pour des défilés de mode mais ils ont quand même le pognon des élus qui rentre ! Plus d’élus ou des élus virés, ça fait des trous dans la caisse, pas plus compliqué que ça !

    Oubliez pas non plus que le facisme est, à la base, une idéologie révolutionnaire ; alors, avoir à la bouche le mot « révolution » ne suffit pas, faut dire aussi laquelle et comment et pourquoi, etc..... En bref, la révolte me paraît plus salutaire :-)



  • C’est quand même fou ! Le sujet de la chronique, c’est Gérin (tout seul), et l’ensemble des commentaires est un espèce de défouloir anti-communiste primaire.

    Tout les poncifs du genre y passent : l’espagne en 36, les valeureux internationalistes de la guerre de 39 fusillés par les résistants, les communistes nationalistes par essence, la soupe et les godillots, et même les merguez de la fête de l’Huma !!
    Il manque plus que Cronstadt et on a le carton plein !

    Marrant, ça vous gênait pas autant le 9 mai de défiler derrière le portrait de Manouchian, pourtant membre de ce PCF tant honni...

    Eh oui, parce qu’à la fin, qui est-ce qui va toujours au charbon pendant que les « internationalistes » et les « anarchistes » sont toujours en train de sortir leurs beaux discours ? Les cocos.
    Et c’est parce que le PCF c’est avant tout (et ça a toujours été) des militants, qui s’en foutent de leurs cadres, qui s’en foutent de la « ligne », qui sont de toutes les luttes et le plus souvent en première ligne.
    (Pour un exemple récent, procès antifa bientôt à Paris : sur 4, 2 militants PCF)

    Parce qu’au PCF on est un peu trop cons et un peu trop honnêtes, qu’on croit encore aux beaux discours « internationalistes », et donc on se dit que finalement on est tous dans le même camp, avec les anars et les trotskards, peu importe ce que peuvent en dire les types à Colonel Fabien.
    Apparemment, on est toujours les seuls à penser ça, c’est dommage.

    Bref, ça m’attriste un peu de voir aussi peu de modération dans les propos sur ce site (mais ce n’est malheureusement pas le seul) dès qu’il s’agit du PCF, alors qu’il y a tellement d’autres sujets sur lesquels vous êtes brillants, ouverts d’esprits, etc. etc.

    • Monsieur Delouse, la liste des ignominies du Parti soi-disant communiste est si longue qu’il faudrait une centaine de sites comme Article XI pour la dresser seulement à moitié. Seule bonne nouvelle de ces trente dernières années, la contre-révolution n’a plus besoin du stalinisme pour arriver à ses fins, et son gourdin merdeux, le PCF, disparaît enfin, dans l’indifférence générale, remplacé par d’autres institutions, d’autres réseaux de tout à l’égout.
      Alors, finalement, peut-être avez-vous raison, rien ne sert d’achever une charogne, mais que voulez-vous, nous sommes quelques uns à n’avoir pas oublié les camps de concentration en URSS, les balles dans la nuque à la Loubianka, les paysans réduits à la famine et assassinés par millions, les révolutionnaires traqués, torturés, fusillés, le mouvement communiste et syndical international purgé, dressé, mis au pas et converti en instrument de la politique étrangère de l’URSS, virages et tunnels compris. Nous sommes un certain nombre à ne pas avoir oublié que dans un passé encore récent, tout imprudent qui osait émettre un doute sur le caractère génial des dirigeants soviétiques ou de leurs thuriféraires français, italiens, espagnols, etc. était immédiatement insulté, calomnié, traîné dans la boue, voire abattu lorsque les circonstances s’y prêtaient. Nous sommes un certain nombre à ne pas avoir oublié la terrible chape de plomb que le stalinisme a fait peser sur le mouvement ouvrier pendant près de soixante-dix ans, et à ne pas avoir oublié qu’en France, ce fut le PCF cocorico qui en a été l’instrument zélé.
      C’est un peu comme pour l’Eglise catholique : presque plus personne ne va à la messe, mais nous n’avons oublié ni les massacres et les génocides exécutés pour la plus grande gloire de Dieu ni les bûchers de l’Inquisition.



  • Interview lors de laquelle le député communiste regrette aussi que « les racines judéo-chrétiennes de l’Europe ne soient pas mentionnées dans la Constitution européenne ».

    Un communiste qui regrette les racines judéo-chrétiennes de l’Europe... Lui il a du raté la période stalinienne. Il était cryogénisé dans les steppes ou quoi ?

    On a décidément en France l’élite des clowns de la politique.

    Entre les communistes chasseurs de gourous étrangers (ben et l’internationale alors ???), les socialistes adorateurs des marchés (oui ces choses indéfinissables et impalpables mais vivantes puisque « malades », « inquiets », et qu’on doit « veiller », « rassurer »), les autres socialistes chasseurs d’immigrés arbalète à la main, les « gaullistes » hongrois fans de Mocquet, et cetera, et cetera et cetera (oui j’insiste sur le « et cetera » et l’écrit en toute lettre parce qu’il y en a vraiment un paquet et qu’ils sont vraiment rigolos), on a vraiment de quoi s’marrer.

    Vive la France, vive les clowns et vive Chaplin !!

    Cdlmt



  • La Fondapol (Fondation pour l’innovation politique) vient de publier sur son blog « Trop libre » un article consacré aux récents propos du député Gerin sur l’immigration. L’auteur, qui est historien, s’attache à les remettre en perspective avec l’histoire du Parti communiste français.
    Vous trouverez cet article en suivant ce lien :
    http://www.trop-libre.fr/paradoxa/l...

    Voir en ligne : Le national-communisme est-il de retour ?

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